mercredi 5 octobre 2011

Groupe de prière/ louange

Deux soirées à Tigery et vraiment je ne m'y retrouve pas. J'ai l'impression de m'agiter (ou de me laisser agiter par un rythme qui n'est pas le mien). Les seuls chants où je suis bien ce sont ceux à l'Esprit Saint et le chant en langue, parce que maintenant il sort tout seul, ce qui était loin d'être la cas avant la dernière fête de Pentecôte.

Curieusement ce n'est que ce matin, et même tard dans la matinée que je me suis retrouvée paisible. J'étais dans la cuisine et j'avais des pommes de terre à peler et là, j'ai comme ralenti le geste, pris le temps de faire sans hâte, lentement avec plaisir. Pas faire parce qu'il faut que ce soit fait, mais faire pour être dans le geste, pour être dans le moment, pour être dans la douceur. J'ai eu beaucoup de mal ce matin avec la Prière du Coeur (heureusement que je sais que ça pulse tout seul), mais comme s'il me fallait évacuer quelque chose de pas bon.

J'ai toujours cette impression d'artificiel, de il faut... Et cela ça ne me va pas. Et puis c'est trop centré sur soi. Si à la messe (pas toujours mais souvent) je ressens le corps, là pas. Il y a des gens qui chantent, qui font des gestes (mais je n'ai pas assez de place pour faire de beaux gestes et je n'aime pas trop en faire), mais ça ne fait pas corps, ce n'est soudé, uni, unifié. Enfin cela c'est mon ressenti.

Je continue à croire que la louange elle n'est pas faite pour rester dans les murs d'une église ou d'un lieu. Elle doit s'élancer, elle doit casser les murs, et elle doit s'unir à toutes les autres louanges qui ont lieu au même moment.





Je retourne encore la semaine prochaine et après qui vivra verra (ou à mon avis ne verra pas).

Mais quelle choix d'avoir enfin le chant en langues. C'est comme d'avoir juste à ouvrir le robinet pour que ça sorte; autrefois c'était simplement une sorte de vocalise (et encore parce que je devais la chercher, elle n'était pas spontanée), après il y avait la phrase Talitha Koum que je pouvais parfois chantonner en m'appuyant sur l'harmonie de chant des autres et maintenant il y a le mien propre, qui peut jaillir. Et là, parce que je ne maîtrise rien, parce que je ne cherche pas à faire du sens, parce que je lâche toute critique, alors il y a de la paix et de la joie.

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