mardi 14 février 2012

Pécheur..

Phrase d'introduction à la célébration de ce jour: "reconnaissons nous pécheurs avant d'entrer dans cette eucharistie".

Comme pour moi eucharistie cela veut dire action de grâces, je ne vois pas pourquoi il faut se reconnaître pécheur. j'insiste sur le "il faut". Il est tellement évident que tirés de l'animal nous ne pouvons être autre chose que pécheur.

Puis une idée (certainement iconoclaste) m'est venue... Si je ne me reconnais pas pécheur c'est comme si je disais que Jésus est venu pour rien  (le salut dans une certaine conception, n'est il pas de nous libérer du péché), que je n'ai pas besoin de Lui, (alors qu'Il a dit qu'Il était venu non pour les bien portants mais pour les malades, les pécheurs). Que comme Isaïe je me ressente comme du charbon face à ce que je peux imaginer de Dieu, c'est évident. Qu'il y ait en moi le désir d'être une pierre pure et non pas du charbon c'est évident, mais pour transformer le charbon en diamant il faut une sacrée pression et cela je dirait que c'est le travail de l'Esprit Saint, parce que je crois au fond de moi que certes Jésus est venu pour guérir,peut être pour réconcilier l'humain avec  son Père, mais je crois surtout qu'Il est venu pour nous donner l'Esprit et pour que nous l'ayons en abondance.

Or me reconnaître pécheur en soi ne me pose pas de problèmes, ce qui me pose question c'est cet espèce de préalable à toute célébration eucharistique: faut il comme chez les alcooliques anonymes se déclarer pécheur avant de commencer la réunion? N'est ce pas la même chose que de dire: je suis un être humain et je suis incapable par les propres forces d'arriver à la lumière? La lumière m'est donnée, alors oui je rends grâce.



Et puis j'ai eu une image, celle d'une grotte avec une ouverture étroite et haute; quand le soleil arrive, il révèle la grotte parce qu'il fait comme un trait lumineux sur l'ouverture mais aussi il pénètre à l'intérieur et ce qui était dans l'obscurité devient visible et peut aussi prendre vie. Et pour moi c'est un peu une possible représentation du Salut. Mais il faut tenir compte des deux côtés, le dehors (le soleil qui illumine et qui révèle l'ouverture) et le dedans qui se réjouit du jour qui lui est donné.


1 commentaire:

AlainX a dit…

Ton image est très parlante et très belle.
Qui plus est, selon moi, très juste.
J'aimerais d'ailleurs avoir cette photo en plus grand… Je l'imprimerai volontiers pour l'avoir sous mes yeux…

C'est tout à fait ainsi que je me représente l'intériorité, comment peu à peu nous sommes éclairés à mesure que nous laissons entrer le soleil.
À mesure que, par dévoilement, notre grotte intérieure s'éclaire et nous éclaire.

Concernant l'idée iconoclaste. Nous serons moins 2…
J'ai toujours pensé que ces formules rituelles étaient destinées à entretenir le fonds de commerce chrétien. Il faut bien que continue à fonctionner l'équation : nous somme fondamentalement pécheurs et heureusement Jésus viens nous sauver.
Sinon, et pour parodier une vieille publicité :
« à quoi ça sert que Dieu il se décarcasse »…

Le Salut… Ça doit quand même être bien plus exaltant qu'une remise des compteurs à zéro !