mardi 17 juillet 2012

"La Messe comme un repas festif".

Ce dimanche, avec une hostie dans la bouche, je trouvais cette "nourriture" sans sel et sans goût bien désagréable, pas festive pour deux sous. Même si avec le célébrant capable d'utiliser l'épitre du jour pour en faire un "credo", j'ai vécu un beau moment, je trouve que globalement les assemblées du dimanche sont loin d'être festives.

Je me disais que normalement ce qui se célèbre avec l'assemblée présente c'est une alliance. Normalement une alliance (le prototype étant le mariage) cela se célèbre dans la joie. Peut-être que simplement dire Père à Dieu pourrait donner de la joie, mais on est tellement habitués aux mots...

Il me semble que le rituel de la messe est tout sauf joyeux. Heureusement qu'il y a des chants qui permettent de mettre un peu de joie, un peu de festif. Et du coup je me demandais si cela ne vient pas du fait que ce que nous célébrons c'est une sorte de repas de deuil (ces repas que l'on prend quand quelqu'un a été mis en terre, et qui permettent de se sentir vivant) et non pas un repas de fête.

D'une certaine manière, à trop insister sur le deuil, sur le péché, on finit par oublier la joie de la résurrection et surtout la présence du don de l'esprit qui est bien le fruit des épousailles (alliance) entre Dieu et l'homme.

Finalement la joie d'être invité au repas est aussitôt gommée par "je ne suis pas digne de te recevoir"... A t on le droit d'être dans la joie? Je me le demande parfois.

Peut être que nos frères protestants qui sont moins coincés dans le rituel peuvent ils nous apprendre à célébrer avec plus de joie, à faire de ce repas, un repas de frères qui se réjouissent d'être ensemble et de participer à quelque chose qui est bon pour eux.

3 commentaires:

nicole 86 a dit…

J'ai trouvé très éclairant cette page :
http://www.abbaye-liguge.com/index.php?r=news&p=page&Id=1068

Le jour de Pentecôte je donnais "le Pain qui fait vivre" à mes frères (et soeurs !) et j'ai été frappée par la tristesse des visages. Est-ce parce que nous sommes des nantis ? Serions nous blasés ? Pendant de longues années je ne me donnais pas l'autorisation de répondre à l'appel dominical des cloches alors j'aurais parfois envie de "secouer" ces épaules (même si je comprends bien que certains d'entre nous ont de multiples raisons d'être anxieux ou tristes).

AlainX a dit…

Ton texte me rappelle certaines messes après mai 68 !
Au temps où je fréquentais encore les églises…
C'était pas un repas festif… C'était un concert Rock !
Guitares, batterie, orgue électronique…
Ah que Yééé !!
Like a Rolling Stone !
et sinon, les repas d'enterrement, personnellement j'en ai plutôt des bons souvenirs plutôt gais !…

Giboulee, a dit…

Pour répondre à Nicole, je dirai que moi je suis frappée par certains prêtres qui ne regardent pas la personne qui vient "partager" le pain, comme s'ils n'avaient qu'une trouille c'est de ne pas mettre l'hostie au bon endroit sur la main qui se tend.

Un prêtre qui sourit en donnant le pain, cela participe de la fête.

Pour Alain, je n'ai pas connu les débordements des 68, mais si j'ai quitté l'église en 73, c'est que je ne supportais plus ces messes d'enterrement, je me souviens avoir dit cela explicitement. Je pense que la qualité du célébrant y est pour beaucoup.