vendredi 3 août 2012

"Petites fleurs des montagne"

Je passe mes vacances aux Arcs, station de sport d'hiver qui est située à 1800m. C'est dire que dès que l'on monte un peu, les fleurs sont là. La neige est tombée tard cette année (jusqu'en Juin) alors la floraison est très différente de celle de l'an passé.

Ce sont des crépides. 
Je suis comme chaque année frappée par la multiplicité des couleurs, le jaune se décline en je ne sais combien de couleurs, pour aller du jaune pale  presque blanc au jaune orangé.

Ce jaune orangé, je l'aime tant que j'aimerai avoir des fleurs de cette couleur là quand je quitterai cette terre pour aller dans l'Ailleurs. Peut-être que cette couleur me rappelle un peu celle du soleil couchant sur le désert de Judée entre Jérricho et Jérusalem, couleur qui reste imprimée dans ma mémoire comme une des plus belles choses vues.




Je m'extasie devant ces fleurs qui jaillissent du creux du rocher, qui parfois sont en pleine caillasse et je dois dire que regarder cette richesse (même si tout cela sera recouvert par la neige) m'émeut profondément. Il y a ces minuscules petites étoiles blanches qui parsèment souvent des espaces presque désertiques.






Il y a ces gentianes que j'aime tant parce que ma mère aimait cette couleur. Il y a des fleurs que l'on peut associer à des personnes que l'on a beaucoup aimé. Une sorte de devoir de mémoire, mais de mémoire apaisée.

Cette année outre ces petites gentianes bleues souvent frileuses, qui ont du mal à s'ouvrir quand le soleil n'est pas généreux, il y a ces grosses gentianes de Koch que je n'avais pas vu en aussi grande quantité. Le bleu est très différent, il tire un peu sur le violet. La  encore des gentianes aux myosotis des alpes, on trouve toutes les nuances possibles, mais aussi  des fleurs qui rampent et couvrent le sol et d'autres qui pointent vers le ciel. Il y a quelques années j'avais été séduite par les gentianes jaunes et rouges, mais cette année, elles semblent en retard par rapport à "mon' calendrier.


 Au cours d'une promenade au dessus du lac de Tignes, mon mari en regardant des gentianes me dit" tiens voilà une edelweiss "et moi de rire et de lui faire un petit cours sur les gentianes et leur bleu incomparable. Mais en me levant peu après pour prendre en photo les fleurs qui nous entouraient, j'ai d'abord vu une edelweiss, puis beaucoup d'autres, juste sur un rocher  qui devait être le bon terrain pour ces fleurs si rares. Je n'en n'avais plus vu depuis des années. Inutile de vous dire ma joie quand j'ai pu prendre en photo ces petites étoiles duveteuses, avec leur petit coeur tout jaune.


Au fond de moi, quand je vois cette diversité, je ne peux m'empêcher de penser à l'intelligence qui a permis cette merveille. Que ce soit dans le silence d'un télésiège au dessus de la neige qui scintille au soleil ou devant ce  tapis de fleur, il m'est difficile de ne pas penser à "Dieu". Car d'une certaine manière la question du "qui" se pose, en tous les cas elle se pose pour moi. N'étant pas biologiste, je me demande comment tant d'espèces ont pu naître, s'adapter à ce type de milieu et se reproduire d'années en années sans que personne ne les ait plantées. Qui est ce "qui" quelle est cette intelligence, d'où vient cette abondance.

Mais si j'écris ce billet c'est pour parler d'une autre fleur, une fleur toute banale, toute bête, je veux parler du trèfle. Il ne s'agit même pas du trèfle alpin, mais du trèfle tout bête, celui qui des feuilles qui parfois peuvent porter bonheur.

Ce qui m'a surpris outre la diversité des couleurs, que ce soit du blanc au rose pale au rose vif, les différentes hauteur de tige car parfois on a l'impression que la fleur "se donne" en choisissant d'être soit au ras du sol (surtout pour le trèfle blanc et le trèfle doré) soit de pousser comme pour dire là je suis là, juste à ta hauteur, mais surtout par la forme de cette fleur.  Je sais bien qu'elle n'est pas la seule à avoir cette forme un peu en soleil, mais du fait qu'il n'y a pas de vraies pétales, c'est comme si cette fleur rayonnait dans toutes les directions, pour donner l'énergie qui est en elle.


Cette fleur ne se "tend" pas vers le soleil pour prendre l'énergie solaire. Non, avec sa tête ronde, elle donne largement ce qui est en elle, et cela part dans toutes les directions. J'ai eu l'impression que au dessus de ces champs de trèfles volaient de minuscules bulles pleines de bonnes choses, et qu'il suffisait de le visualiser pour les prendre en soi et se sentir régénéré.

Je sais que c'est un fantasme, mais c'est le mien et je perçois cela un peu comme un cadeau, car cette année voir ces fleurs me donne beaucoup de joie, c'est un peu comme si j'avais trouvé "ma" fleur.



2 commentaires:

Marie a dit…

Merci pour ce voyage merveilleux au coeur de la création. Les couleurs sont très belles et ce matin j'ai regardé les fleurs de trèfle avec un autre regard, regard qui me faisait du bien.

Merci, c'est un très beau cadeau pour commencer la journée dans la paix et la méditation devant tant de beauté.

MK

Anonyme a dit…

J'aime beaucoup ces fleurs de montagne, celles que j'aime aussi, ce sont les petites violettes un peu sauvages.
Bises
MC