vendredi 12 avril 2019

SEMAINE DU 8 AU 14 AVRIL: ÉVANGILES.


LUNDI 8 AVRIL. Jn  8, 12-20

À PROPOS DU CHAPITRE 8. 

C'est un chapitre assez difficile, où on apprend beaucoup sur qui est Jésus. SI on se réfère au chapitre 14 et 15, où Philippe et Thomas posent des questions à Jésus, on peut penser que les pharisiens (les juifs) ont la même fonction. L'évangile étant une catéchèse, les juifs posent des questions que les nouveaux adeptes peuvent se poser, et les réponses de Jésus traduisent sa divinité, sa filiation, et ses attributs: lumière, gloire, vérité. Toutes les questions sur les témoins sur le témoignage, montrent que Jésus ne se rend pas témoignage lui-même, mais qu'un Autre le fait, et que cet Autre est Dieu. Les juifs restent sur l'homme, et l'évangéliste centre sur vrai Dieu. 


12 En ce temps-là, Jésus disait aux pharisiens : « Moi, je suis la lumière du monde. Celui qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres, il aura la lumière de la vie. » 

Phrase ultra connue. On est en théorie juste après la femme adultère. Est ce que Jésus est la lumière pour cette femme, pour les anciens qu'il a renvoyé à leur péché. Est-il lumière pour ceux qui sont là? Avant lui, qui a été la lumière? Et là, il va plus loin, il y a eu l'eau qui donne la vie, le pain qui donne la vie et là, on passe à la lumière. Et la lumière est à l'origine de toute vie sur notre terre, c'est elle qui a fécondé le magma originel. Jésus se dit Dieu dans cette affirmation. 

13 Les pharisiens lui dirent alors : « Tu te rends témoignage à toi-même, ce n’est donc pas un vrai témoignage. » 
14 Jésus leur répondit : « Oui, moi, je merends témoignage à moi-même, et pourtant mon témoignage est vrai, car je sais d’où je suis venu, et où je vais; mais vous, vous ne savez ni d’où je viens, ni où je vais. 

On revient à la question du témoignage. Et la phrase de Jésus pour moi fait écho à Jn 3 quand il parle de l'Esprit: tu ne sais ni d'où il vient, ni où il va. Jn 3, 8/ il en est ainsi pour qui est né du souffle de l'Esprit. Mais derrière cela la question de l'origine de Jésus: vrai Dieu, vrai homme.


15 Vous, vous jugez de façon purement humaine. Moi, je ne juge personne. 
16 Et, s’il m’arrive de juger, mon jugement est vrai parce que je ne suis pas seul : j’ai avec moi le Père, qui m’a envoyé
17 Or, il est écrit dans votre Loi que, s’il y a deux témoins, c’est un vrai témoignage
18 Moi, je suis à moi-même mon propre témoin, et le Père, qui m’a envoyé, témoigne aussi pour moi.» 

 On passe vraiment à une autre manière de voir, Jésus est jugé comme non fiable par les pharisiens qui jugent sur ce qu'ils croient voir et connaître. Jésus dit ne pas juger, mais si jugement il y a, il se réfère à ce que dit son Père. Et du coup, ça revient au légalisme qui saute en éclat: pas deux témoins humains, mais deux témoins qu'on ne peut cerner ni contenir. Le Fils et le Père. Sauf que cela devait paraître complétement fou pour les auditeurs de Jésus. Où est ce Père, comment parle t Il, comment Jésus ose t il faire référence à Lui? Passer du visible à l'invisible.

19 Les pharisiens lui disaient : « Où est-il, ton père ? » Jésus répondit : « Vous ne connaissez ni moi ni mon Père ; si vous me connaissiez, vous connaîtriez aussi mon Père. » 

 Et à nouveau l'humain: ton père et ce qui déconcerte totalement, le Père que l'on connaît quand on connaît le Fils (et celui à qui le Fils veut bien le révéler).

20 Il prononça ces paroles alors qu’il enseignaitdans le Temple, à la salle du Trésor. Et personne ne l’arrêta, parce que son heure n’était pas encore venue.

Il est certainement dans le blasphème pour ceux qui l'entendent et ce sera le motif de sa condamnation. Il a fait de Dieu son Père. Mais son heure n'est pas venue. Je me suis demandée si la salle du trésor n'est pas le lieu de la veuve qui met tout son indigent dans le tronc.

MARDI 9 AVRIL: Jn 8, 21-30

Peut-être faut-il rapprocher de Jn 3: le dialogue avec Nicodème. 

13 Car nul n’est monté au ciel sinon celui qui est descendu du ciel, le Fils de l’homme.
14 De même que le serpent de bronze fut élevé par Moïse dans le désert, ainsi faut-il que le Fils de l’homme soit élevé,
15 afin qu’en lui tout homme qui croit ait la vie éternelle.

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21 En ce temps-là, Jésus disait aux pharisiens: « Je m’en vaisvous me chercherez, et vous mourrez dans votre péché. Là où moi je vais, vousne pouvez pas aller. » 
22 Les Juifs disaient : « Veut-il donc se donner la mort, puisqu’il dit : “Là où moi je vais, vous ne pouvez pas aller” ? » 

Impression que Jésus dit: vous ne pouvez pas poser la main sur moi. Là où je vais, ce n'est pas votre lieu. Le péché vous empêche d'y aller. Quant à se donner la mort, en principe c'est interdit. Mais c'est c'éternel dialogue de sourds entre les interprétations au premier degré et celles au deuxième. 

Peut-être que le "aller" renvoie à Jn 10, le bon pasteur, avec les brebis qui écoutent la voix, qui vont et viennent, mais aussi ce lieu où Jésus veut aller pour préparer une place. 

23 Il leur répondit : « Vous, vous êtes d’en bas; moi, je suis d’en haut. Vous, vous êtes de ce monde; moi, je ne suis pas de ce monde.
24 C’est pourquoi je vous ai dit que vous mourrez dans vos péchés. En effet, si vous ne croyez pas que moi, JE SUIS, vous mourrez dans vos péchés. » 

Le bas, le haut, à la limite, le péché, le non péché, le monde pécheur, conduit par le malin et cette autre dimension. Mais là comme un abime entre ces hommes et cet homme. Ceux qui se disent justes et celui qui est Le Juste. Et la condition du salut: reconnaître en cet homme le Tout Autre. 

25 Alors, ils lui demandaient : « Toi, qui es-tu ? » Jésus leur répondit : « Je n’ai pas cessé de vous le dire. 

Jésus dit "Je suis" et ils disent "qui es-tu"? Certainement revenir aussi à Je suis la source l'eau (samaritaine) je suis le pain (discours sur le pain de vie) je suis la lumière (Jn 8), je suis le bon pasteur, je suis le chemin, je suis la vigne, 


26 À votre sujet, j’ai beaucoup à dire et à juger. D’ailleurs Celui qui m’a envoyé dit la vérité, et ce que j’ai entendu de lui, je le dis pour le monde. » 
27 Ils ne comprirent pas qu’il leur parlait du Père.

Vrai dialogue de sourds ou de fous. Entre le qui es-tu qui doit répondre au " Je suis" du verset 24, entre le le Celui qui est le Père.. 

 28 Jésus leur déclara : « Quand vous aurez élevé le Fils de l’homme, alors vous comprendrez que moi, JE SUIS, et que je ne fais rien de moi-même ; ce que je dis là, je le dis comme le Père me l’a enseigné.
29 Celui qui m’a envoyé est avec moi ; il ne m’a pas laissé seul, parce que je fais toujours ce qui lui est agréable.» 

 Etonnant. Impression d'entendre parler le peuple juif: nous écouterons, nous ferons et nous obéirons, et ce Dieu qui est là présent, sauf si on se ferme les oreilles. Or là, Jésus c'est la grande oreille, tournée vers le Tout autre.

30 Sur ces paroles de Jésus, beaucoup crurent en lui.

C'est un beau résultat, mais comment est ce que ça a pu se produire, cela reste un mystère. Même si on tient compte du chapitre 6 et du discours sur le pain de vie. 


MERCREDI 10 AVRIL: jn 8, 31-42

SI comme je l'ai lu, il s'agit là de montrer ce qui va se passer entre les disciples juifs (après la résurrection) qui sont les enfants d'Abraham et veulent imposer la circoncision, alors ce texte se lit beaucoup mieux. Il montre aussi que ces chrétiens, n'ont pas vraiment reconnu Jésus comme Dieu et Fils, et surtout libérateur du péché. On comprend alors, que le mauvais fasse sont œuvre en eux, et veulent que Jésus de taise, donc on le tue. 

Mais quand j'ai lu ce texte, le verset 31, a été important: comme si Jésus, parce qu'il est reconnu, donne à ceux qui croient en lui, une autre vision(un éveil), mais ils ne sont pas prêts et du coup ça dérape sur le mot liberté, esclavage, puis Abraham , puis péché, pour les jeux de mots sur Père et père.. Et cela va de pire en pire si on lit tout le chapitre, puisque ceux qui suivent, veulent le lapider, comme blasphémateur.

31 En ce temps-là, Jésus disait à ceux des Juifs qui croyaient en lui : « Si vous demeurez fidèlesà ma parole, vous êtes vraiment mes disciples
32 alors vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous rendra libres.»

Et hop, ça rebondit sur le mot libre/ Libre/esclaves.  Mais en principe si on prend le verset 30, il y a "beaucoup crurent en lui", ce qui me paraît stupéfiant. Parce qu'il s'agit quand même, d'entendre 'je suis'. Donc là on peut supposer qu'on passe à un enseignement. Il y a donc une parole, être fidèle à cette parole, fait d'eux des disciples "vraiment". Il leur est demandé de s'accrocher. Et là, si on prend le texte, quelque chose va se passer, quelque chose va se révéler et ce sera comme une illumination (lumière/vérité) qui libère. Comme si Jésus parlait d'un Eveil. Mais eux, qui pourtant l'écoutent, démarrent sur autre chose. L'adjectif. 

33 Ils lui répliquèrent : « Nous sommes la descendance d’Abraham, et nous n’avons jamais été les esclavesde personne. Comment peux-tu dire : “Vous deviendrez libres” ? »

C'est oublier l'Egypte, c'est oublier l'exil, c'est oublier l'occupation. Ils disent: nous sommes la descendance, donc nous avons Dieu avec nous, Dieu qui nous donne la vie et la terre. Parce que nous avons la Loi, nous avons notre propre loi, et à cause de celle ci, nous n'obéissons à personne d'autre. Notre loi, fait de nous des hommes libres. Nous ne suivons pas les lois des grecs ou des romains. Tu nous parles d'une liberté au futur, mais ta liberté on n'en veut pas, parce que nous sommes déjà des êtres libres. Cela paraît très philosophique finalement. 

 34 Jésus leur répondit :« Amen, amen, je vous le dis : qui commet le péché est esclave du péché. 
35 L’esclave ne demeure pas pour toujours dans la maison ; le fils, lui, y demeure pour toujours. 
36 Si donc le Fils vous rend libres, réellement vous serez libres.

 Il y a une menace voilée. Vous pensez être dans la maison, mais vous y êtes tolérés. Si vous ne reconnaissez pas le fils, vous ne demeurerez pas. Cous vous croyez libre, mais c'est le Xt qui libère. Pas la soumission à la loi (encore que). Mais il peut y avoir autre chose. Pas esclave d'un autre, (là Jésus veut leur faire faire un pas de plus, on est dans la maïeutique)  esclave de cette force qui est en vous et qui vous enchaîne.  Croire en lui, devenir ses disciples, cela permet de sortir de l'esclavage (du péché).

37Je sais bien que vous êtes la descendance d’Abraham, et pourtant vous cherchez à me tuer, parce que ma parole ne trouve pas sa place   en vous
38 Je dis ce que moi, j’ai vu auprès de mon Père, et vous aussi, vous faites ce que vous avez entendu chez votre père. »

 Là, il y a une inversion. Le jeu sur père/Père.
Je pense que Jésus veut leur faire toucher du doigt que leur père n'est pas Abraham, mais le Mauvais. (il le dira plus loin). je dis... vous faites.

 39Ils lui répliquèrent : « Notre pèrec’est Abraham. » 
Jésus leur dit : « Si vous étiez les enfants d’Abraham, vous feriez les œuvres d’Abraham

 Sous entendu, moi je fais les œuvres de mon Père, vous vous faites les œuvres d'Abraham.. Les quelles? Alliance, soumission, sacrifice?  Normalement c'est la foi, la confiance et eux cela ils s'en écartent. Comme s'il y avait eu une graine de semée (parabole du semeur), mais que diable arrive pour l'étouffer;
Ils ne font pas les œuvres d'Abraham, mais les œuvres du mauvais, qui a introduit le meurtre dans le monde. On retrouve là Abel et Caïn. Comme si les pharisiens sont assimilés à Caïn et Jésus à Abel le Juste.

40 Mais maintenant, vous cherchez à me tuer, moi, un homme qui vous ai dit la vérité que j’ai entendue de Dieu. Cela, Abraham ne l’a pas fait.

La vérité qu' il a entendue de Dieu. Abraham n'a jamais parlé de péché. Moïse si. 

 41 Vous, vous faites les œuvres de votre père. » Ils lui dirent : « Nous ne sommes pas nés de la prostitution! Nous n’avons qu’un seul Pèrec’est Dieu. » 

42 Jésus leur dit : « Si Dieu était votre Père, vous m’aimeriez, car moi, c’est de Dieu que je suis sorti et que je viens. Je ne suis pas venu de moi-même ; c’est lu iqui m’a envoyé. »

 On bascule sur autre chose, il est ici non plus question de suivre, mais d'aimer. D'ailleurs il le dira autrement: l'amour de Dieu n'est pas en vous.. Donc fermeture et incapacité à comprendre. Et à comprendre aussi ce qui en est de la relation.

Verset 59; alors prenant des pierres, ils voulurent le lapider; et ce sont les mêmes. Vous ne comprenez pas mon langage.. Votre père c'est le diable. Tu es un samaritain, un possédé..


JEUDI 11 AVRIL: Jn 8, 51-59

51 En ce temps-là, Jésus disait aux Juifs: « Amen, amen, je vous le dis : si quelqu'un garde ma parole, jamais il ne verra la mort. » 
52 Les Juifs lui dirent : « Maintenant nous savons bien que tu as un démon. Abraham est mort, les prophètes aussi, et toi, tu dis : “Si quelqu’un garde ma parole, il ne connaîtra jamais la mort.” 
53 Es-tu donc plus grand que notre père Abraham? Il est mort, et les prophètes aussi sont morts. Pour qui te prends-tu? » 

Là, c'est sur le mot mort que ça va rebondir; et du coup sur qui es-tu? Es-tu plus grand (mais qu'est ce que cela veut dire) que notre père Abraham? Et du coup sur le qui es-tu toi, qui dis des choses pareilles; Qui dit que si on garde ta parole (ta parole est lumière, et c'est surement un psaume), et cela renvoie directement au Père, et ça, ça doit être impossible à admettre.

54 Jésus répondit : « Si je me glorifie moi-même, ma gloire n’est rien; c’est mon Père qui me glorifie, lui dont vous dites : “Il est notre Dieu”, 
55 alors que vous ne le connaissezpas. Moi, je le connais et, si je dis que je ne le connais pas, je serai comme vous, un menteur. Mais je le connais, et sa parole, je la garde

 La question de la gloire, la question du connaître. Mais le lien est là, par rapport à la question initiale sur garder la parole. "Moi sa parole je la garde, et si vous gardez ma parole qui est sa parole, alors vous aurez la vie en vous". Peut-être faire le lien avec la Samaritaine.


56 Abraham votre père a exulté, sachant qu’il verrait mon JourIl l’a vu, et il s’est réjoui. »

Là, on est dans un autre temps et un autre lieu. Il y a le passé/présent: Abraham en voyant mon Père, m'a vu, mais aujourd'hui je suis là, et il s'est réjoui, dans le lieu où il est. 

57 Les Juifs lui dirent alors : « Toi qui n’as pas encore cinquante ans, tu as vu Abraham ! » 
58 Jésus leur répondit: « Amen, amen, je vous le dis : avant qu’Abraham fût, moi, JE SUIS. » 

Bon, ça on connaît, mais c'est sûr que pour les auditeurs, cet homme qui dit être Dieu, ça ne peut pas passer.

59 Alors ils ramassèrent des pierres pour les lui jeter. Mais Jésus, en se cachant, sortit du Temple.

Assez étonnant, on a l'impression que les pierres pour la femme vont enfin servir.. Mais que le temps "protège" Jésus, parce qu'on dirait que Jésus connaît des cachettes. Il rentre et sort. Car comment se cacher dehors, ou alors la foule le protège. Mais pour Jean sortir n'est sûrement pas neutre.


VENDREDI 11 AVRIL: jn 10, 31-41

Jn 9: l'aveugle-né.
Jn 10: bon pasteur qui se termine par: mon Père et Moi, nous sommes Un.

31 En ce temps-là, de nouveau, des Juifs prirent des pierres pour lapider Jésus.

Bon, mais il faut lire ce qui précède.. 

22 Alors arriva la fête de la dédicace du Temple à Jérusalem. C’était l’hiver.
23 Jésus allait et venait dans le Temple, sous la colonnade de Salomon.

C'est une fête, et on retrouve le allait et venait de l'appel des disciples de Jean. Peut-être que Jésus attend que quelque chose se passe. 

24 Les Juifs firent cercle autour de lui ; ils lui disaient : « Combien de tempsvas-tu nous tenir en haleine ? Si c’est toi le Christ, dis-le nous ouvertement ! »

25 Jésus leur répondit : « Je vous l’ai dit, et vous ne croyez pas. Les œuvres que je fais, moi, au nom de mon Père, voilà ce qui me rend témoignage.
26 Mais vous, vous ne croyez pas, parce que vous n’êtes pas de mes brebis

      On a l'impression que quelque chose est sur le point de se produire, une sorte de dramaturgie. Une fête, une question, toujours la même, et la même réponse: je fais les œuvres, la volonté de celui qui m'a envoyé.  Et vous,        vous n'êtes pas de mes brebis.
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27 Mes brebis écoutent ma voix ; moi,je les connais, et elles me suivent.
28 Je leur donne la vie éternelle jamais elles ne périront, et personne ne les arrachera de ma main.
29 Mon Père, qui me les a données, est plus grand que tout, et personne ne peut les arracher de la main du Père.
30 Le Père et moi, nous sommes UN. »

On peut comprendre qu'après un pareil discours, les juifs veulent le lapider. L'image de jeter des pierres, me fait un peu penser à un chien sur lequel on jette des pierres pour le chasser, pas pour le tuer. Mais là, c'est lapider, donc l'intention de tuer est présente, mais malgré ça, Jésus ne prend pas la fuite et continue à parler, comme s'il voulait vraiment qu'ils ouvrent les yeux.

32 Celui-ci reprit la parole : « J’ai multiplié sous vos yeux les œuvres bonnes qui viennent du Père. Pour laquelle de ces œuvres voulez-vous me lapider ? » 

33Ils lui répondirent : « Ce n’est pas pour une œuvre bonne que nous voulons te lapider, mais c’est pour un blasphème : tu n’es qu’un homme, et tu te fais Dieu. » 
34 Jésus leur répliqua : « N’est-il pas écrit dans votre Loi : ‘J’ai dit : Vous êtes des dieux ?’ 
35 Elle les appelle donc des dieux, ceux à qui la parole de Dieu s’adressait, et l’Écriture ne peut pas être abolie.

 Œuvre bonne.. Et Dieu vit que cela était bon. On est dans un recréation, mais arrive le conflit que le mot dieu. Et là, Jésus fonctionne en bon scribe ou pharisien, il cherche un contre-exemple. Et l'écriture ne peut être abolie.. l'écriture parle de moi, et vous ne la comprenez pas. Mais le verset qui suit: j'ai dit vous êtes des dieux vous tous, mais vous mourrez comme les autres hommes...

 36 Or, celui que le Père a consacré et envoyé dans le monde, vous lui dites : “Tu blasphèmes”, parce que j’ai dit : “Je suis le Fils de Dieu”. 
37 Si je ne fais pas les œuvresde mon Père, continuez à ne pas me croire.
38 Mais si je les fais, même si vous ne me croyez pas, croyez les œuvres. Ainsi vous reconnaîtrez, et de plus en plus, que le Père est en moi, et moi dans le Père. » 

 Importance des œuvres, et la finale: le Père est en moi et moi dans le Père. 

39 Eux cherchaient de nouveau à l’arrêter, mais il échappa à leurs mains. 

 Là encore étonnant. Avant il se cache et il sort du temple. Là, il échappe à leurs mains (et à leurs pierres). Mais il s'agit non plus d'une lapidation mais d'une arrestation. Arrêter dans se progression dans le peuple.. 

40 Il repartit de l’autre côté du Jourdain, à l’endroit où, au début, Jean baptisait ; et il y demeura.
41 Beaucoup vinrent à lui en déclarant : « Jean n’a pas accompli de signe ; mais tout ce que Jean a dit de celui-ci était vrai.» 
42 Et là, beaucoup crurent en lui.

Et à nouveau l'alternance (division), beaucoup crurent en lui, mais de quis'agt-il? la foule ou les pharisiens. 

SAMEDI 13 AVRIL: Jn11, 45-57  Après la résurrection de Lazare. Le  drame. Mais Jésus devait déjà être arrêté  (les gardes n'ont pas obéi), et les désirs de mort présents plus d'une fois: alternance de juifs (dans le temple) qui prennent des pierres, soit pour les jeter sur ou contre lui, soit pour le lapider et ceux qui croient en lui. Là c'est à nouveau le Sanhédrin qui a peur. On passe du religieux au politique. Il ne s'agit plus de perdre des disciples (donc des gens qui donnent de l'argent), mais d'une menace plus grave: si Jésus prend le pouvoir, devient roi, alors les romains vont venir détruire. 

45 En ce temps-là, quand Lazare fut sorti du tombeau, beaucoup de Juifs, qui étaient venus auprès de Marie et avaient donc vu ce que Jésus avait fait, crurent en lui.
46 Mais quelques-uns allèrent trouver les pharisiens pour leur raconter ce qu’il avait fait

 Dire: raconter ce qu'il a fait, cela évoque" rapporter au maître ou aux parents " pour faire condamner un autre élève, ou un autre enfant.. Une fois de plus, on a un signe fort, qui crée la division. 

47 Les grands prêtres et les pharisiens réunirent donc le Conseil suprême; ils disaient : « Qu’allons-nous faire ? Cet homme accomplit un grand nombre de signes.
48 Si nous le laissons faire, tout le monde va croire en lui, et les Romains viendront détruire notre Lieu saint et notre nation. »

 Là, la peur monte. Peur du pouvoir, peur de la destruction du Temple et de la Nation.

 49 Alors, l’un d’entre eux, Caïphe, qui était grand prêtre cette année-là, leur dit : « Vous n’y comprenez rien ; 
50 vous ne voyez pas quel est votre intérêt: il vaut mieux qu’un seul homme meure pour le peuple, et que l’ensemble de la nationne périsse pas. » 

Curieux la distinction entre peuple et nation. Comme si les romains allaient se venger sur tous les ressortissants juifs qui sont dans le monde méditerranéens. La mort de l'un qui procure le salut de tous.  

51Ce qu’il disait là ne venait pas de lui-même; mais, étant grand prêtre cette année-là, il prophétisa que Jésus allait mourir pour la nation
52 et ce n’était pas seulement pour la nation, c’était afin de rassembler dans l’unité les enfants de Dieu dispersés. 

Etonnant cette notation de Jean. Qui montre que même si on ne reconnaît pas qui est Jésus, cela n'empêche pas l'esprit d'agir, et cela renvoie à la notion du plan de dieu pour son peuple (élu) et pour le monde. Et le but étant de rassembler dans l'unité. L'unité, le Un, qui est peut-être signe de la présence de Dieu.

53 À partir de ce jour-là, ils décidèrent de le tuer
54 C’est pourquoi Jésus ne se déplaçait plus ouvertement parmi les Juifs ; il partit pour la région proche du désert, dans la ville d’Éphraïm où il séjourna avec ses disciples

Manifestement Jésus est au courant et là, il quitte les rives du Jourdain, pour aller dans une région proche du désert. Et en faisant cela, il évoque la figure de David qui se met à l'abri de la colère de Saul. Mais Jésus ne va pas s'opposer au dessin prévu pour lui, et il ne va pas rester caché, mais cela peut être important pour nous: savoir se mettre à l'abri, attendre le bon moment.

55 Or, la Pâque juive était proche, et beaucoup montèrent de la campagne à Jérusalem pour se purifier avant la Pâque

Quel est , ou en quoi consiste ce rite de purification? 

56 Ils cherchaient Jésuset, dans le Temple, ils se disaient entre eux : « Qu’en pensez-vous? Il ne viendra sûrement pas à la fête! »
 57 Les grands prêtres et les pharisiens avaient donné des ordresquiconque saurait où il était, devait le dénoncer,pour qu’on puisse l’arrêter.

Là encore, étonnant. Ils se demandent si Jésus sera capable de lutter contre les grands prêtres. Et là ce n'est plus la garde, mais normalement n'importe qui. Et cela va permettre l'entrée de Juda, et l'argent. On revient au wanted et à une somme .

DIMANCHE 14 AVRIL: RAMEAUX. Luc 22-23.

samedi 6 avril 2019

SEMAINE DU 1° AU 7 AVRIL. ÉVANGILES.


LUNDI 1°AVRIL. Jn 4, 43-54


43 En ce temps-là, après avoir passé deux jours chez les Samaritains, Jésus partit de là pour la Galilée. 
44 – Lui-même avait témoigné qu’un prophète n’est pas considéré dans son propre pays.

Quelle différence entre cet évangile et les synoptiques. On est après l'épisode de la Samaritaine et le bon accueil que ceux-ci font à Jésus. De la Samarie, il passe ne Galilée, sans passer par la Judée (enfin je suppose). Avec un risque: être mal accueilli dans son pays (citation de la tora). Il ne va pas à Nazareth mais retourne à Cana.

45 Il arriva donc en Galilée ; les Galiléens lui firent bon accueil, car ils avaient vu tout ce qu’il avait fait à Jérusalem pendant la fête de la Pâque, puisqu’ils étaient allés eux aussi à cette fête. 
46 Ainsi donc Jésus revint à Cana de Galilée, où il avait changé l’eau en vin. Or, il y avait un fonctionnaire royal, dont le fils était malade à Capharnaüm

Il semble que les galiléens soient séduits pas cet homme, qu'ils ont rencontré à Jérusalem pour la Pâques. Jésus va à Cana, où il est connu. Il y a cet homme, un fonctionnaire qui est là lui aussi, qui est en déplacement et qui a dû laisser son fils malade à Capharnaüm. 


47 Ayant appris que Jésus arrivait de Judée en Galilée, il alla le trouver; il lui demandait de descendre à Capharnaüm pour guérir son fils qui était mourant
48 Jésus lui dit : « Si vous ne voyez pas de signes et de prodiges, vous ne croirez donc pas! » 

 Le bouche à oreilles à fonctionné, le fonctionnaire royal va trouver Jésus, lui demande d'aller chez lui pour guérir son fils. Curieusement Jésus l'envoie bouler, mais cela prépare la suite, parce que justement cet homme ne verra rien dans l'immédiat, mais il croira.

49 Le fonctionnaire royal lui dit: « Seigneur, descends, avant que mon enfant ne meure ! » 
50 Jésus lui répond : « Va, ton fils est vivant. » L’homme crut à la parole que Jésus lui avait dite et il partit
  
 Il y a bien une réponse à la demande, mais elle existe une sacrée confiance; mais je pensais aussi que le fonctionnaire a vu l'autorité qui est en Jésus, et lui le représentant du roi, il obéit à un autre roi. Es tu le roi des Juifs? 

51 Pendant qu’il descendait, ses serviteurs arrivèrent à sa rencontre et lui dirent que son enfant était vivant.
 52 Il voulut savoir à quelle heure il s’était trouvé mieux. Ils lui dirent : « C’est hier, à la septième heure, (au début de l’après-midi), que la fièvre l’a quitté. » 
53 Le père se rendit compte que c’était justement l’heure où Jésus lui avait dit : « Ton fils est vivant. » Alors il crut, lui, ainsi que tous les gens de sa maison.

Sur la carte, on voit, même s'il est à cheval, que la route est longue. Il a passé une nuit sur la route, avec peut-être le doute. Et les serviteurs annoncent que tout s'est passé commeJ2sus l'avait dit. Intéressant le "il crut et tous les gens de sa maison". Cela évoque un peu ce qui se passe dans les actes, quand le centurion Corneille, Lydie et le gardien de la prison se convertissent, eux et toute leur maison.

 54T el fut le second signe que Jésus accomplit lorsqu’il revint de Judée en Galilée.

Si je compare avec les autres récits du même type, peut-être que c'est celui que je préfère.


MARDI 2 AVRIL Jn 5, 1-16  Le paralytique.

 1 À l’occasion d’une fête juive, Jésus monta à Jérusalem.
Or, à Jérusalem, près de la porte des Brebis, il existe une piscine qu’on appelle en hébreu Bethzatha. Elle a cinq colonnades, 
sous lesquelles étaient couchée une foule de malades, aveugles, boiteux et impotents4[...] 

A nouveau à Jérusalem. Fête des tentes? Et donc ce lieu où l'ange fait bouillonner l'eau de la piscine et tous ceux qui sont là, y compris des aveugles. Foi de ces personnes qui jour après jour espèrent retrouver la santé. 

Il y avait là un homme qui était malade depuis trente-huit ans.
 6 Jésus, le voyant couché là, et apprenant qu’il était dans cet état depuis longtemps, lui dit :« Veux-tu être guéri? » 
Le malade lui répondit : « Seigneur, je n’ai personne pour me plonger dans la piscine au moment où l’eau bouillonne ; et pendant que j’y vais, un autre descend avant moi. »
 Jésus lui dit: « Lève-toiprends ton brancard, et marche. »
Et aussitôt l’homme fut guéri. Il prit son brancard : il marchait ! Or, ce jour-là était un jour de sabbat

Scène étonnante. Veux-tu être guéri? On a l'impression qu'il se justifie: je voudrai bien aller dans la piscine, mais ce n'est pas possible pour moi, et je ne sais pas trop ce que je fais là, à attendre le bouillonnement de l'eau, puisque je suis seul et que si je fais des efforts un autre est descendu avant moi, mais je voudrai tellement que tu m'aides toi. Et jésus qui fait ce que fait le bain, mais en mieux. Lève toi, prends ton brancard et marche (dans les synoptiques, c'est "rentre chez toi".

10 Les Juifs dirent donc à cet homme que Jésus avait remis sur pieds: « C’est le sabbat ! Il ne t’est pas permis de porter ton brancard. » 
11 Il leur répliqua : « Celui qui m’a guéri, c’est lui qui m’a dit : “Prends ton brancard, et marche !” » 
12 Ils l’interrogèrent : « Quel est l’homme qui t’a dit : “Prends ton brancard, et marche” ? » 
13 Mais celui qui avait été rétabli ne savait pas qui c’était ; en effet, Jésus s’était éloigné, car il y avait foule à cet endroit. 


 Et voilà les empêcheurs de tourner en rond. Au lieu de se réjouir, ils accusent. Pourquoi portes tu ton brancard. Pas de question sur qu'est ce qui t'es arrivé. Terrible le légalisme qui bloque la joie. Et le jeu des questions réponses. Par contre la phrase: Jésus s'était éloigné car il y avait foule, je ne la comprends pas. Peur qu'on lui demande des miracles? Un peu comme pour la multiplication des pains? Son heure n'est pas venue

14 Plus tard, Jésus le retrouve dans le Temple et lui dit : « Te voilà guéri. Ne pèche plus, il pourrait t’arriver quelque chose de pire. » 

 Si cela se passe dans le Temple, c'est surement important. Peut-être que l'homme est venu se montrer aux prêtres, peut-être qu'il fait une offrande. Mais la phrase de Jésus est étonnant, car elle fait bien un lien entre la maladie et le péché, comme s'il savait que cet homme a besoin d'une autre conversion. La guérison en deux temps. Ou il lui dit que le sacrifice c'est bien, mais que cela ne sauve pas.

Je pense que le "pire" sera explicité dans la suite de l'évangile au verset 29, car là il est question du jugement final: faire le bien ou faire le mal. 

15 L’homme partit annoncer aux Juifs que c’était Jésus qui l’avait guéri. 
16 Et ceux-ci persécutaient Jésus parce qu’il avait fait cela le jour du sabbat.

Là, je vois les pharisiens comme des mouches, qui collent Jésus, et qui le persécutent.

MERCREDI 3 AVRIL. Jn 5, 17-30 Et voilà les Juifs (ou les pharisiens) qui s'en mêlent. La guérison passe au second plan. Le premier plan, c'est avoir fait du bien un jour de repos.  

17 En ce temps-là, après avoir guéri le paralysé un jour de sabbatJésus déclara aux Juifs : « Mon Père est toujours à l’œuvre, et moi aussi, je suis à l’œuvre. » 
18 C’est pourquoi, de plus en plus, les Juifs cherchaient à le tuer, car non seulement il ne respectait pas le sabbat, mais encore il disait que Dieu était son propre Père, et il se faisait ainsi  l’égal de Dieu

Tel que jean le rapporte, c'est Jésus qui prend l'initiative, et il dit "tel Père, tel Fils". Ce qu'il fait, moi je le fais, ouvrez les yeux. Il s'agit bien d'une re création. Du coup, colère des Juifs, qui veulent supprimer le blasphémateur.

19 Jésus reprit donc la parole. Il leur déclarait : « Amen, amen, je vous le dis : le Fils ne peut rien faire de lui-même, il fait seulement ce qu’il voit faire par le Père ; ce que fait celui-ci, le Fils le fait pareillement. 
20 Car le Père aimele Fils et lui montre tout ce qu’il fait. Il lui montrera des œuvres plus grandes encore, si bien que vous serez dans l’étonnement
21 Comme le Père, en effet, relève les morts et les fait vivre, ainsi le Fils, lui aussi, fait vivre qui il veut.

Jean décrit à sa manière, le lien qui unit le Père et le Fils. Et il s'agit d'abord d'un lien d'amour. Est ce que Jésus parle déjà de sa mort? Le Père relève les morts et les faits vivre,? 
Il y a quand même l'affirmation du divin: il voit ce que fait le Père, et Il fait de même. Intéressant aussi parce que Jésus parle de lui à la troisième personne.

 22 Car le Père ne juge personne: il a donné au Fils tout pouvoir pour juger,
 23 afin que tous honorent le Fils comme ils honorent le Père. Celui qui ne rend pas honneur au Fils ne rend pas non plus honneurau Père, qui l’a envoyé. 

Honorer.. Donner son poids. Or pour les juifs qui écoutent, il y a bien deux poids et deux mesures. Et du coup, Jésus crée ou montre un autre lien. Ce que tu ne fais pas à l'un, tu ne le fais pas à l'autre. Il y a cette union intime entre les deux., union indissociable; un peu comme dans une famille, où si l'honneur de l'un est atteint, c'est l'honneur de tous les autres qui est atteint.

24 Amen, amen, je vous le dis : qui écoute ma parole et croit en Celui qui m’a envoyé, obtient la vie éternelle et il échappe au jugement, car déjà il passe de la mort à la vie.

Là, ce n'est plus, celui qui écoute ma parole est la met en pratique, aura la vie éternelle, mais c'est écouter et croire à la relation. C'est aujourd'hui le passage possible de la mort à la vie.

 25 Amen, amen,j e vous le dis : l’heure vient– et c’est maintenant – où les morts entendront la voix du Fils de Dieu, et ceux qui l’auront entendue vivront.
26 Comme le Père, en effet, a la vie en lui-même, ainsi a-t-il donné au Filsd’avoir, lui aussi, la vie en lui-même
27 etil lui a donné pouvoir d’exercer le jugement, parce qu’il est le Fils de l’homme.

De quels morts s'agit-il? En tous les cas, celui qui a entendu le "lève toi, prend ton brancard et marche", celui est un vivant. Mais c'est au-delà ce que dit Jésus. Parce que c'est si moi j'entends cette voix, dans mon aujourd'hui, alors je passe de la mort à vie. La vie est dans le Père, la vie est dans le Fils et cette vie, il la donne à celui qui entend et écoute sa voix. On dépasse largement le présent. On est dans le prophétique. Mais qu'est ce que le jugement?

 28 Ne soyez pas étonnés; l’heure vient où tous ceux qui sont dans les tombeaux entendront sa voix;
 29 alors, ceux qui ont fait le bien sortiront pour ressusciter et vivre, ceux qui ont fait le mal, pour ressusciter et être jugés

Évocation d'une phrase d'Ezéchiel: je vous ferai sortir de vous tombeaux, je verserai sur vous une eau pure.

30 Moi, je ne peux rien faire de moi-même; je rends mon jugement d’après ce que j’entends, et mon jugement est juste, parce que je ne cherche pas à faire ma volonté, mais la volonté de Celui qui m’a envoyé. »

La question de la fusion entre les deux, mais sans confusion. Ce qui se traduit par: je ne cherche pas à faire ma volonté, c'est à dire à prendre le pouvoir ou agir à la la place, mais je me coule dans la volonté (le désir) de celui qui m'a envoyé.


Ce qui résonne en moi c'est le verset 26: Comme le Père, en effet, a la vie en lui-même, ainsi a-t-il donné au Filsd’avoir, lui aussi, la vie en lui-même.
Il y a quelque chose de l'abondance, du jaillissement qui n'en finit pas, de ce qui se déverse. C'est la vie en lui-même; cette vie qui se renouvelle sans cesse et d'elle-même qui est de l'ordre de l'infini. C'est bien au-delà des mots, même si les mots sont là, comme pour inscrire dans le présent.


JEUDI 4 MARS: Jn 5, 31-47. La suite….

Témoignage. Celui des autres; Jean/ les œuvres/ Moïse. 

31 En ce temps-là, Jésus disait aux Juifs: « Si c’est moi qui me rends témoignage, mon témoignage n’est pas vrai ; 
32 c’est un autre qui me rend témoignage, et je sais que le témoignage qu’il me rend est vrai
33 Vous avez envoyé une délégation auprès de Jean le Baptiste, et il a rendu témoignage à la vérité. 

Premier témoin/ Jean.

 En principe il faut deux témoins. Jean rend témoignage; je ne suis pas le Christ, mais vient celui qui.. Voir le prologue, et effectivement les envoyés vers jean. Mais Jean, rend témoignage à la vérité. La vérité c'est reconnaître  le lien.

 34 Moi, ce n’est pas d’un homme que je reçois le témoignage, mais je parle ainsi pour que vous soyez sauvés

Sauvé, avoir la vie éternelle et la vie éternelle( Jn 17) reconnaître que le père est dans le fils et le fils dans le Père.

35 Jean était la lampe qui brûle et qui brille, et vous avez voulu vous réjouir un moment à sa lumière.

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36 Mais j’ai pour moi un témoignage plus grand que celui de Jean : ce sont les œuvres que le Père m’a donné d’accomplir ; les œuvres mêmes que je fais, témoignent que le Père m’a envoyé. » 

 En d'autres termes, ce que vient de faire Jésus, la guérison du paralytique, c'est un témoignage. Un témoignage autre que le respect du Sabbat.

37 Et le Père qui m’a envoyé, lui, m’a rendu témoignageVous n’avez jamais entendu sa voix, vous n’avez jamais vu sa face
38 et vous ne laissez pas sa parole demeurer en vous, puisque vous ne croyez pas en celui que le Père a envoyé. 

 Là, c'est une attaque directe. Dieu en théorie personne ne peut le voir sans mourir (Moïse au chapitre 33). Mais parce que ceux là ne croient pas en celui qui est là, la parole qui est dans le livre ne demeure pas en eux, ne s'incarne pas en eux, ne prend pas chair. 

39 Vous scrutez les Écritures parce que vous pensez y trouver la vie éternelle; or, ce sont les Écritures qui me rendent témoignage
40 et vous ne voulez pas venir à moi pour avoir la vie
41 La gloire, je ne la reçois pas des hommes

La gloire (Kabod) ce n'est pas de la gloriole, c'est celle donnée par Dieu, mais cela ils ne la voient pas. Il y a aussi cécité (vous scrutez les écritures). 

42 d’ailleurs je vous connais: vous n’avez pas en vous l’amour de Dieu.
 43 Moi, je suis venu au nom de mon Père, et vous ne me recevez pas; qu’un autre vienne en son propre nom, celui-là, vous le recevrez ! 

 A qui Jésus fait-il allusion? Plus facile de faire confiance à quelqu'un qui s'auto-proclame (comme peut-être les pharisiens) qu'à jésus. On peut entendre la souffrance dans ce verset. 

44 Comment pourriez-vous croire, vous qui recevez votre gloire les uns des autres, et qui ne cherchez pas la gloire qui vient du Dieu unique

Voir Mathieu 5 (ou 6) le discours après les béatitudes: si votre justice ne dépasse pas celle des scribes et des pharisiens, vous n'entrerez pas dans le royaume..

45 Ne pensez pas que c’est moi qui vous accuserai devant le Père. Votre accusateur, c’est Moïse, en qui vous avez mis votre espérance. 
46 Si vous croyiez Moïse,vous me croiriez aussi, car c’est à mon sujet qu’il a écrit. 
47 Mais si vous ne croyez pas ses écrits, comment croirez-vous mes paroles? »

Renvoi à la Tora et à  Moïse. C'est beau la dernière phrase: si vous ne croyez pas ses écrits (donc nécessité de connaître tout cela) comment croirez vous mes paroles. 

Je me disais que Moïse rencontrait Dieu dans la Tente du Témoignage. Témoignage, ce sont de fait les tables de la Loi, qui permettent de devenir Saint comme Dieu est saint, mais aussi les tables qui ont remplacées celles écrites pat Dieu. Et peut-être qu'il y a eu comme une première alliance avec YHWH et que cette alliance comme les deuxièmes tables, est la nouvelle avec Jésus. Témoins, témoignage. Ça me travaille.. 


VENDREDI  5 AVRIL: Jn 7,1-2, 10-14, 27-30


Jésus "wanted". 
Tuer/ connaître/

On cherche à le tuer. Le Christ, personne ne sait d'où il viendra. Vous me connaissez, mais vous ne me connaissez pas, parce que vous ne connaissez pas celui qui m'a envoyé. Son heure n'était pas venue.

En ce temps-là, Jésus parcourait la Galilée : il ne voulait pas parcourir la Judée car les Juifs cherchaient à le tuer
La fête juive des Tentes était proche. 

Retour en Galilée. Mais un  bon juif se doit d'aller à Jérusalem pour la fête des tentes.

10 Lorsque ses frères furent montés à Jérusalem pour la fête, il y monta lui aussi, non pas ostensiblement, mais en secret
14 On était déjà au milieu de la semaine de la fête quand Jésus monta au Temple ; et là il enseignait.

Finalement il est un bon juif; il "monte" au Temple et il enseigne (ça les purs ne devaient pas aimer).

25 Quelques habitants de Jérusalem disaient alors : « N’est-ce pas celui qu’on cherche à tuer 
26 Le voilà qui parle ouvertement, et personne ne lui dit rien ! Nos chefs auraient-ils vraiment reconnu que c’est lui le Christ
27 Mais lui, nous savons d’où il est. Or, le Christ, quand il viendra, personne ne saura d’où il est. » 

Une interrogation, sa tête est déjà mise à prix. S'il enseigne, est ce parce que 'il y aurait eu une erreur? Peut-être, mais cela ne fait pas de lui le Christ, car là référence aux écritures; le christ, personne ne saura d'où il est: on ne connaitra pas son origine. 
Dans isaïe 54 et 55; on trouve: Is 54, 16 Voici que moi, j’ai créé l’artisan qui souffle sur les braises et en retire l’arme appropriée ; c’est moi aussi qui ai créé le destructeur pour ravager. Et 03 Prêtez l’oreille ! Venez à moi ! Écoutez, et vous vivrez. Je m’engagerai envers vous par une alliance éternelle : ce sont les bienfaits garantis à David.  04 Lui, j’en ai fait un témoin pour les peuples, pour les peuples, un guide et un chef. Voir aussi: https://www.bible-ouverte.ch/faq/faq-theme/qr-dieu-jesus-le-saint-esprit/2083-reponse-91.html


28 Jésus, qui enseignait dans le Temple, s’écria : « Vous me connaissez ? Et vous savez d’où je suis ? Je ne suis pas venu de moi-même: mais il est véridique, Celui qui m’a envoyé, lui que vous ne connaissez pas.
 29 Moi, je le connais parce que je viens d’auprès de lui, et c’est lui qui m’a envoyé. » 

 Et le verbe connaître. Et l'obéissance et l'engendrement.

30 On cherchait à l’arrêter, mais personne ne mit la main sur lui parce que son heure n’était pas encore venue.



SAMEDI 6 AVRIL: Jn 7, 40-53: De Galilée peut-il sortir quelque chose de bon…  C'est aussi un peu fou un jugement aussi tranché sur une province.. Encore que.. Ces jugements là, sont bien faciles et bien communs. 

Il en manque encore un grand bout. Et il y a bien des des gardes qui sont envoyés pour l'arrêter.

30 On cherchait à l’arrêter, mais personne ne mit la main sur lui parce que son heure n’était pas encore venue.
31 Dans la foule beaucoup crurent en lui, et ils disaient : « Le Christ, quand il viendra, accomplira-t-il plus de signes que celui-ci n’en a fait ? »
32 Les pharisiens entendirent la foule discuter ainsi à son propos. Alors les grands prêtres et les pharisiens envoyèrent des gardes pour l’arrêter.

37 Au jour solennel où se terminait la fête, Jésus, debout, s’écria : « Si quelqu’un a soif, qu’il vienne à moi, et qu’il boive,
38 celui qui croit en moi ! Comme dit l’Écriture : De son cœur couleront des fleuves d’eau vive. »
39 En disant cela, il parlait de l’Esprit Saint qu’allaient recevoir ceux qui croiraient en lui. En effet, il ne pouvait y avoir l’Esprit, puisque Jésus n’avait pas encore été glorifié.



40 En ce temps-là, Jésus enseignait au temple de Jérusalem. Dans la foule, on avait entendu ses paroles, et les uns disaient : « C’est vraiment lui, le Prophète annoncé ! » 
41 D’autres disaient : « C’est lui le Christ! » Mais d’autres encore demandaient : « Le Christ peut-il venir de Galilée?
 42 L’Écriture ne dit-elle pas que c’est de la descendance de David et de Bethléem, le village de David, que vient le Christ ? »
 43 C’est ainsi que la foule se divisa à cause de lui

 Cela paraît un peu fou, surtout pour nous qui savons que Jésus, du moins d'après ce que disent Luc et Matthieu, surtout Luc, est descendant de David et a vu le jour à Bethléem, mais là, manifestement ce n'est pas connu, et une fois de plus l'écriture fait loi; il n'est pas le messie parce qu'il est de Galilée.  Mais il y en a quand même qui passent la-dessus. Je pense que c'est cette idée de la foule qui se divise.

44 Quelques-uns d’entre eux voulaient l’arrêter, mais personne ne mit la main sur lui. 

Là, on ne sait pas de qui il s'agit, des gardes ou de personnes dans la foule. Mais tel que c'est écrit, on dirait qu'il y a une force autour de Jésus, ou en Jésus qui le protège. Lui qui se laisse toucher dans les synoptiques, là, personne ne met la main sur lui. 

45Les gardes revinrent auprès des grands prêtres et des pharisiens, qui leur demandèrent : « Pourquoi ne l’avez-vous pas amené ? » 
46 Les gardes répondirent« Jamais un homme n’a parlé de la sorte ! » 
47 Les pharisiens leur répliquèrent : « Alors, vous aussi, vous vous êtes laissé égarer 
48 Parmi les chefs du peuple et les pharisiens, y en a-t-il un seul qui ait cru en lui?
 49 Quant à cette foule qui ne sait rien de la Loi, ce sont des maudits! » 

 L'ordre des prêtres n'a pas été exécuté. Ils ont été "séduits" ce qui est transformé en "égarés". Et un mépris de la foule, qui ne sait rien de la Loi. Dire que ce sont des maudits paraît assez énorme. Alors pour eux, qui est cet homme? 

50 Nicodème, l’un d’entre eux, celui qui était allé précédemment trouver Jésus, leur dit : 
51« Notre Loi permet-elle de juger un homme sans l’entendre d’abord our savoir ce qu’il a fait ? » 
52 Ils lui répondirent : « Serais-tu, toi aussi, de GaliléeCherche bien, et tu verras que jamais aucun prophètene surgit de Galilée! » 
53 Puis ils s’en allèrent chacun chez soi.

Il s'agit bien d'un jugement en l'absence, si on peut dire, ce que fait remarquer Nicodème, qui se fait envoyer sur les roses. Mais il y a bien quelque chose autour de la Géographie. Jésus n'est pas né au bon endroit, donc il ne peut être un prophète, quant au messie, encore moins. 
Le verset 53, pour moi, c'est un peu match nul. Eux rentrent chez eux, sans avoir pu arrêter Jésus, et personne ne met la main sur Jésus, car son heure n'est pas venue. 

Finalement le chapitre 8, où il y a le piège tendu (la femme adultère), est cohérent avec le désir de mettre la main sur et de le tuer (lapider comme la femme). 


DIMANCHE 7 AVRIL. Jn 8, 1-11

En ce temps-là, Jésus s’en alla au mont des Oliviers. 
Dès l’aurore, il retourna au Temple. Comme tout le peuple venait à lui, il s’assit et se mit à enseigner. 

Les scribes et les pharisiens lui amènent une femme qu’on avait surprise en situation d’adultère. Ils la mettent au milieu, 
et disent à Jésus : « Maître, cette femme a été surprise en flagrant délit d’adultère. 
Or, dans la Loi, Moïse nous a ordonné de lapider ces femmes-là. Et toi, que dis-tu ? » 
Ils parlaient ainsi pour le mettre à l’épreuve, afin de pouvoir l’accuser. 
Mais Jésus s’était baissé et, du doigt, il écrivait sur la terre.

 Comme on persistait à l’interroger, il se redressa et leur dit : « Celui d’entre vous qui est sans péché, qu’il soit le premier à lui jeter une pierre. » 
Il se baissa de nouveau et il écrivait sur la terre. 

Eux, après avoir entendu cela, s’en allaient un par un, en commençant par les plus âgés. Jésus resta seul avec la femme toujours là au milieu. 

La pauvre qui reste là, plantée, paralysée, avec peut-être la peur au ventre. Lui qu'est ce qu'il va me faire. Un homme sans péché est ce que ça existe? Normalement il reste quand même la foule,mais peut-être que tout le monde s'est sauvé. 

10 Il se redressa et lui demanda : « Femme, où sont-ils donc ? Personne ne t’a condamnée ? » 
11 Elle répondit : « Personne, Seigneur. » Et Jésus lui dit : « Moi non plus, je ne te condamne pas. Va, et désormais ne pèche plus

C'est presque la même phrase qu'il dit au paralytique. Va et ne pèche plus, sinon il pourrait t'arrive pire. Et tout c e jeu du corps. Il se redresse par deux fois. La première quand on lui met la pression, avec la réponse: celui qui est sans péché, qu'il lui jette la première pierre. 

C'est le cinquième dimanche de Carême. L'évangile propose la femme adultère et même si j'ai déjà écrit plusieurs textes sur ces versets, j'ai eu envie de laisser Jésus raconter.. Mais j'ai eu aussi envie de remettre ce texte dans ce contexte de mort, car, si je puis dire quand Jésus est en Judée, il est "wanted" sa tête est quasiment mise à prix. Il dérange trop. Et là, il est bien question d'arriver enfin à se débarrasser de ce type qui est tellement gênant.

Et ce qui se passe là, c'est aussi cette manière qu'a Jean de reprendre les synoptiques à sa manière. Car si on ne présente pas dans les synoptiques une femme ayant (soit-disant) commis l'adultère, cette question de l'adultère sera évoquée autrement quand les pharisiens demanderont à Jésus si un homme a le droit de renvoyer sa femme ou quand les sadducéens poseront la question de savoir avec le quel de ses époux la femme qui a épousé les sept frères vivra après la résurrection. Mettre Jésus à l'épreuve pour pouvoir le tuer..

Jésus raconte sa rencontre avec cette femme dont on ne connait pas le nom...


C'était pendant la semaine de la fête des Tentes. J'avais hésité à monter au Temple, mais mon Père m'a dit que je devais y aller, être un juif qui obéit aux prescriptions de Moïse. Et une fois dans ce lieu qui est le lieu ou qui devrait être le lieu de la Présence, j'ai enseigné et les foules de ceux qui aiment m'entendre sont venues. J'aime leur parler, j'aime les enseigner. Ils commencent à se demander qui je suis.

Ils sont un peu empêtrés avec ce que disent les scribes sur le Messie, parce que pour eux je suis de Nazareth et Nazareth est en Galilée et de Galilée d'après le manière de scruter les écritures, rien ne peu sortir de bon, surtout pas un prophète et encore moins le messie. Ils ne savent pas que je suis pourtant de la descendance de David et que j'ai vu le jour à Bethléem, mais c'est important qu'ils ne le sachent pas. Ils doivent me reconnaître comme le Fils, non pas à cause de mon origine géographique, mais parce que comme mon Père, j'agis pour le bien et pour le bon. Et si j'ai guéri ce paralytique un jour de Sabbat, ce n'est pas pour transgresser mais pour permettre à cet homme de vivre en fils et n'est ce pas cela l'important? 

Mais si la foule m'apprécie, les scribes et les pharisiens et même les anciens qui siègent au sanhédrin sont tellement en colère contre ce que je suis, qu'ils ont même envoyé des gardes pour m'arrêter, tout ça, pour cette guérison. Mais au-delà, ils ont peur, et ils ne savent pas de quoi, et du coup ils refusent d'ouvrir les yeux de leur cœur et ils servent de la loi comme d'une arme contre moi. Seulement les gardes qui sont des gens simples n'ont pas porté la main sur moi, et ils en ont été pour leur frais. Mais je suis sur "mes gardes", ils vont trouver quelque chose pour me mettre à mort.

Et aujourd'hui, après avoir passé la nuit dans le jardin des oliviers, ce jardin où il y a ce grand cimetière mais aussi ces arbres qui me font penser à cette phrase "et moi je suis comme un bel olivier planté dans le jardin de mon Dieu", je suis allé chanter les psaumes dans le temple et j'ai commencé à enseigner. Bien sûr mes disciples sont là, et déjà une petite foule. Et ils sont arrivés., ils je veux dire les bien pensant, les purs, les justes. 

Avec eux, il y avait une jeune femme, elle me faisait penser à ma maman, elle était toute jeune. Surement une de ces femmes accordées à un homme bien plus âgé qu'elle, et qui est un peu une esclave, quoiqu'on en dise. Elle n'avait pas son voile, elle était vêtue à la hâte et il y avait des larmes qui coulaient. 

Ils m'ont interrompu, placé la femme en plein milieu, devant moi. Ils m'ont dit qu'elle avait commis l'adultère et qu'ils voulaient savoir ce qu'ils devaient faire.. Alors là.. SI je dis qu'il ne faut pas la lapider ils diront que je ne respecte pas la Loi et c'est moi qu'ils lapideront avec elle. Si je dis qu'il faut la lapider, ils diront que moi qui prêche la miséricorde des pécheurs , je ne suis pas cohérent et je n'aurais plus aucun crédit auprès de ceux que j'aime tant enseigner. 

Alors je me suis assis, je suis comme rentré en moi-même, et je parlais à mon Père. Il m'a dit d'écrire sur le sol la loi que moi je devais mettre dans leur cœur, cette loi dont parlait Jérémie et Ezéchiel, cette loi d'amour. Cette loi je l'ai écrite sur le sable, parce que le temps de l'écrire dans le cœur n'était pas venue: "aimez vous les uns les autres comme je vous ai aimé". Et eux, ils discouraient toujours, et elle, elle était de plus en plus terrorisée. Certains avaient déjà commencé à ramasser des pierres. Et moi je cherchais les mots pour exprimer la nouvelle loi, celle que je leur donnerai. 

Ils se sont à nouveau adressé à moi, là je me suis redressé et les mots sont sortis tout seul: "que celui qui n'a jamais péché lui jette la première pierre". Je n'ai pas vraiment réfléchi, les mots se sont formés en moi. Et eux qui connaissent si bien la Tora, ils savent bien que le juste pèche sept fois par jour, alors eux.. Je ne le juge pas, je suis triste à en mourir pour eux, mais cette femme, cette petite fille, qu'elle ait ou non commis l'adultère, n'est-elle pas aussi comme tout ce peuple qui n'écoute plus mon Père? Et moi je suis venu pour qu'ils aient la vie, pas la mort. 

Alors ils ont baissé les yeux, eux tous, tels qu'ils sont et ils sont parties les uns après les autres, en commençant par les plus âgés. Et elle est restée seule, dans ce cercle vide.. Elle et moi. Moi assis, elle debout. Elle n'osait pas me regarder. 

Je lui ai demandé où ils étaient,  j'ai fait cela pour qu'elle revienne dans le présent, pour qu'elle sorte de son mutisme. Elle a ouvert la bouche pour dire qu'ils étaient tous partis. Je lui ai dit qu'elle pouvait partir, rentrer (mais où) et qu'elle devait résister au péché.. 


Mais il s'est passé quelque chose. Son regard s'est comme illuminé, je crois qu'elle m'a vu tel que je suis, sans péché. Et au lieu de partir, elle a regardé mes disciples. Jean celui qui a ses entrées auprès des grands-prêtres lui a souri et lui a fait signe qu'elle pouvait venir avec nous. Un jour, un autre jour, c'est ma maman que je lui confierai, mais ce jour n'est pas encore là, même s'il n'est pas loin.