samedi 20 avril 2024

SEMAINE DU 14 AU 20 AVRIL. ÉVANGILES


 

DIMANCHE 14 AVRIL. Lc 24, 35-48 apparition aux disciples après Emmaüs.

 

35 En ce temps-là, les disciples qui rentraient d’Emmaüs racontaient aux onze Apôtres et à leurs compagnons ce qui s’était passé sur la route, et comment le Seigneur s’était fait reconnaître par eux à la fraction du pain. 

36 Comme ils en parlaient encore, lui-même fut présent au milieu d’eux, et leur dit : « La paix soit avec vous ! » 

37 Saisis de frayeur et de crainte, ils croyaient voir un esprit. 

 

J'aurais dit, qui revenaient d'Emmaüs et pas rentraient. Toujours la question de la reconnaissance à la fraction du pain. Est-ce que Jésus a une manière particulière de faire ce geste? D'un point de vue temporel, oui ça se comprend, mais quelque part je reste sur ma faim. Maintenant ce qui semble beau dans ce texte, c'est que ce qui s'est passé pour eux, ils en sont remplis, ils sont transformés et de cela, ils ont besoin d'en parler encore et encore , parler de leur ressenti, de ce qui leur est arrivé. C'est peut-être pour cela que Jésus apparait. Comme dans l'évangile de Jean, il parle, mais est-ce suffisant pour évacuer la peur de cette apparition, manifestation. Shalom..

 

Jn 20, 19 Le soir venu, en ce premier jour de la semaine, alors que les portes du lieu où se trouvaient les disciples étaient verrouillées par crainte des Juifs, Jésus vint, et il était là au milieu d’eux. Il leur dit : « La paix soit avec vous ! »

20 Après cette parole, il leur montra ses mains et son côté. Les disciples furent remplis de joie en voyant le Seigneur.

 

 

38 Jésus leur dit : « Pourquoi êtes-vous bouleversés ? Et pourquoi ces pensées qui surgissent dans votre cœur ? 

39 Voyez mes mains et mes pieds : c’est bien moi ! Touchez-moi, regardez : un esprit n’a pas de chair ni d’os comme vous constatez que j’en ai. » 

40 Après cette parole, il leur montra ses mains et ses pieds.

 

Comme dans l'évangile de Jean, le premier sens c'est le voir, mais voir quoi, puis le toucher. Mais dans ce texte, ils voient et ne touchent pas? Que voient-ils? Surement pas un truc sanguinolent… Mais la marque déjà cicatrisée, ce qui en soi est impossible au bout des deux  jours: Jésus meurt le vendredi am et revient à la vie le dimanche. . 

 

41 Dans leur joie, ils n’osaient pas encore y croire, et restaient saisis d’étonnement. Jésus leur dit : « Avez-vous ici quelque chose à manger ? » 

42Ils lui présentèrent une part de poisson grillé 

43 qu’il prit et mangea devant eux.

 

On ne peut pas parler de repas partagé, comme cela sera le cas sur le lac, mais ils le voient manger et quoi de plus rassurant que de voir quelqu'un en train de manger. Quand un malade recommence à manger, on est enfin rassuré, le malade va mieux, bien et il est vivant. Finalement manger et vivre cela va ensemble. Alors si jésus se donne à manger, c'est bien pour que nous soyons en vie, qu'il prenne lui plaisir à nous voir alimenter ainsi, et revivre.

.44Puis il leur déclara : « Voici les paroles que je vous ai dites quand j’étais encore avec vous : Il faut que s’accomplisse tout ce qui a été écrit à mon sujet dans la loi de Moïse, les Prophètes et les Psaumes. » 

 

On aimerait les avoir ces paroles. Il y a l'accomplissement, mais comme le font remarquer certains, rien ne parle des souffrances du Christ, mais d'un roi qui règnera et qui sera le pasteur désiré par Dieu, mais la souffrance on la trouve dans les psaumes et chez isaïe. 

Il y a aussi l'insistance sur l'alliance, les alliances au cours des siècles, et comme Dieu s'y prend. Et qui dit alliance, dit aussi promesse. 

 

45 Alors il ouvrit leur intelligence à la compréhension des Écritures

46 Il leur dit : « Ainsi est-il écrit que le Christ souffrirait, qu’il ressusciterait d’entre les morts le troisième jour, 

 

Ce qui est fait par là, c'est l'ouverture au sens, au sens caché? Ceux qui sont là, rentrent dans un autre monde, un monde qui a du sens, où tout s'emboîte enfin.

 

47 et que la conversion serait proclamée en son nom, pour le pardon des péchés, à toutes les nations, en commençant par Jérusalem. 

 

Là, j'aime ce que Nouis écrit, sur la conversion: retrouver en soi quelque chose qui avait été perdu parce que le péché en nous nous aveugle et nous rend esclave. . La conversion ne consiste pas dans l’adhésion à une vérité qui est extérieure au sujet, mais dans la redécouverte d’une vérité qui était première en lui

 

Universalité de cela, tous les hommes entrent là dedans. 

 

Nouïs : Le pardon n’est pas une donnée qui nous est extérieure, ce n’est pas l’affirmation que nous pouvons vivre comme nous l’entendons, il est un don et une exigence.

 

Le don, c’est de savoir que le Christ est mort pour nous, pour nous réconcilier. Le pardon n’est pas une petite affirmation légère, c’est l’annonce incroyable d’un Dieu qui a quitté son ciel pour aller jusqu’à mourir de la main des hommes pour leur dire qu’il les aime.

 

Entendre cette annonce devrait nous bouleverser, c’est ce qu’on a appelé l’évangile du changement radical. Jésus a envoyé ses disciples pour partager cette nouvelle : tout homme quel qu’il soit, quoi qu’il ait fait, est au bénéfice du pardon de Dieu. Son amour englobe toutes nos défaillances et nos oublis.

 

48 À vous d’en être les témoins. »

 

 

LUNDI 15 AVRIL. Jn 6,22-29

 

22 Jésus avait rassasié cinq mille hommes, et ses disciples l’avaient vu marcher sur la mer. Le lendemain, la foule restée sur l’autre rive se rendit compte qu’il n’y avait eu là qu’une seule barque, et que Jésus n’y était pas monté avec ses disciples, qui étaient partis sans lui. 

La foule commence à se poser des questions. On sait que les disciples sont "descendus" après que le pain et les poissons aient été donnés et que Jésus se soit enfui dans la montagne. On sait aussi qu'ils vont vers Capharnaüm. On peut penser que malgré tout des gens sont restés sur place ou que d'autres sont arrivés en bateau pendant la nuit.  Et là, c'est la question: où est-il celui qui a fait un miracle plus grand que celui d'Elisée? Mais voilà, il a disparu, comme il disparaitra dans la terre pendant un certain temps avant de réapparaître tout autre. 

 

23 Cependant, d’autres barques, venant de Tibériade, étaient arrivées près de l’endroit où l’on avait mangé le pain après que le Seigneur eut rendu grâce. 

 

En voilà d'autres qui arrivent et la même déception, il n'est pas là; très doué pour disparaître dans cet évangile et pour réapparaître pas toujours là où on l'attend, bref il surprend et il est le maître des évènements. 

 

Il y a donc un Jésus qui a été présent, plus que présent, et désormais on cherche comme faiseur de miracles, comme remplisseur de panses vides, comme un homme bon et généreux, comme le futur roi. Tout ce qui suit, sera bien pour montrer qu'il ne s'agit pas de temporel mais de bien autre chose;

 

24 Quand la foule vit que Jésus n’était pas là, ni ses disciples, les gens montèrent dans les barques et se dirigèrent vers Capharnaüm à la recherche de Jésus.

25 L’ayant trouvé sur l’autre rive, ils lui dirent : « Rabbi, quand es-tu arrivé ici ? »

 

Je vois bien le mouvement, c'est une petite armada qui se dirige maintenant vers Capharnaüm. Et là c'est le soulagement: on t'a retrouvé et une question quand es-tu arrivé alors que la vraie question est plus commentes-tu arrivé.

 

Non seulement il remplit les ventres, mais il se déplace d'une manière étonnante. Personne ne l'a croisé, donc il n'est pas revenu à pied, et il n'y avait plus de barque. Alors comment a-t-il fait? Et surtout avec ce mauvais temps, quand est-il arrivé, là avant tout le monde. 

 

Il est bien étonnant cet homme. Qui est-il? D'où vient-il? Qu'est ce qu'il veut? 

 

 26 Jésus leur répondit : « Amen, amen, je vous le dis : vous me cherchez, non parce que vous avez vu des signes, mais parce que vous avez mangé de ces pains et que vous avez été rassasiés. 

 

Pas tendre Jésus: " je sais que vous me cherchez parce que vous voudriez bien que je recommence. Vous ne comprenez pas que ce que j'ai fait là, c'est un signe, signe de qui je suis, signe que j'ai puissance sur les éléments, signe que le Père est avec moi. Vous ce que vous voulez, c'est avoir le ventre plein. Celui qui donne en abondance dans les psaumes c'est Dieu. C'est celui qui relève le pauvre, celui qui est condamné par les hommes, alors ouvrez les yeux de votre cœur.

 Psaume 21: 27 Les pauvres mangeront : ils seront rassasiés ; ils loueront le Seigneur, ceux qui le cherchent : « A vous, toujours, la vie et la joie ! »28 La terre entière se souviendra et reviendra vers le Seigneur, chaque famille de nations se prosternera devant lui :

Si on prend le verset suivant, ce qui s'est passé là est un signe, et c'est à vous de revenir vers le Seigneur votre Dieu. 

 

27 Travaillez non pas pour la nourriture qui se perd, mais pour la nourriture qui demeure jusque dans la vie éternelle, celle que vous donnera le Fils de l’homme, lui que Dieu, le Père, a marqué de son sceau. » 

 

 Jésus leur demande de ne pas se tromper de nourriture. Travailler pour cette nourriture, (mais ce n'est pas simple du tout à comprendre), qui est nourriture pour l'âme et l'esprit, nourriture que donne la parole de Jésus, nourriture autre qu'il donne par le don de sa vie et par le pain et le vin.

 

28 Ils lui dirent alors : « Que devons-nous faire pour travailler aux œuvres de Dieu ? » 

29 Jésus leur répondit : « L’œuvre de Dieu, c’est que vous croyiez en celui qu’il a envoyé. »

 

Croire en lui, maître mot de l'évangile de Jean;

 

 

MARDI 16 AVRIL. Jn 6, 30-35

 

Le pain de dieu, c'est celui qui descend du ciel et qui donne la vie au monde.

 

 

3 0En ce temps-là, la foule dit à Jésus : « Quel signe vas-tu accomplir pour que nous puissions le voir, et te croire ? Quelle œuvre vas-tu faire ? 

31Au désert, nos pères ont mangé la manne ; comme dit l’Écriture : ‘Il leur a donné à manger le pain venu du ciel.’ » 

 

La question qui va avec ce qui a été dit de Jésus, c'est lui, le prophète attendu, ce prophète qui est le successeur de Moïse, ferait de lui le nouveau Moïse, le nouveau chef, celui qui fera sortir de l'esclavage des romains, mais peut-être pas de l'esclavage Mal.

 

32 Jésus leur répondit : « Amen, amen, je vous le dis : ce n’est pas Moïse qui vous a donné le pain venu du ciel ; c’est mon Père qui vous donne le vrai pain venu du ciel

33 car le pain de Dieu, c'est celui qui descend du ciel et qui donne la vie au monde. » 

 

Il y a le passé, dans le passé ce fut Moïse, il y a le présent: aujourd'hui en moi, c'est le Père, mon Père et le votre qui vous donne à manger, mais c'est autre chose, ce n'est plus pour la faim des sens, c'est pour demeurer, rester en vous, vous transformer, vous mettre en lien comme Jésus est en lien avec son Père.

 

 

Le père donne la nourriture vraie et il prend soin de son peuple en leur donnant (en fait c'est Jn 3, 16)  son Fils, qui devient en quittant le lieu où il était, en prenant chair sur la terre, celui qui est nourriture pour le monde, nourriture qui donne la vraie vie. 

 

Le commentaire RCF insiste sur le fait que dans les autres religions, il faut nourrir son dieu, lui apporter des offrandes (mais que sont alors les pains qui doivent être déposés sur l'autel? Nourriture pour qui, les prêtres ou les lévites? Et que là, c'est Dieu qui prend soin de son peuple et qui lui donne à manger, qui se donne lui-même, lui qui n'est pas détruit, qui est la vie.

 

34 Ils lui dirent alors : « Seigneur, donne-nous toujours de ce pain-là. » 

Les auditeurs comprennent bien comme la samaritaine qu'il s'agit d'autre chose;  cela peut avoir l'apparence du pain, mais c'est plus que du pain.

Jn 4,  13Jésus lui répondit : « Quiconque boit de cette eau aura de nouveau soif ;

14 mais celui qui boira de l’eau que moi je lui donnerai n’aura plus jamais soif ; et l’eau que je lui donnerai deviendra en lui une source d’eau jaillissant pour la vie éternelle. »

15 La femme lui dit : « Seigneur, donne-moi de cette eau, que je n’aie plus soif, et que je n’aie plus à venir ici pour puiser. 

 

35 Jésus leur répondit : « Moi, je suis le pain de la vie. Celui qui vient à moi n’aura jamais faim ; celui qui croit en moi n’aura jamais soif. »

 

Jésus qui est celui qui donne l'eau qui peut devenir source d'eau jaillissante en vie éternelle, est aussi celui qui donne une nourriture que l'on peut appeler pain, parce que nous sommes des hommes et que nous en avons besoin, mais qui est autre. Elle comble, elle demeure, elle est donnée à celui qui vient vers, de même que celui qui croit en Jésus qui reconnaît qui il est, a soif d'autre chose, mais vit déjà la fin d'une certaine soif. Mais de cela je ne suis pas si sûre.

 

 

MERCREDI 17 AVRIL. Jn 6, 35-40

 

35 En ce temps-là, Jésus disait aux foules : « Moi, je suis le pain de la vie. Celui qui vient à moi n’aura jamais faim ; celui qui croit en moi n’aura jamais soif. 

 

Reprise du verset précédent. 

 

36 Mais je vous l’ai déjà dit : vous avez vu, et pourtant vous ne croyez pas.

 

A quoi Jésus fait-il allusion? Vous avez vu ce que j'ai fait, le pain et pourtant vous ne voyez pas le signe et vous ne croyez pas en moi, en qui je suis. On a l'impression que pourtant cela se passait assez bien, mais là, il attaque et c'est assez étonnant. Il opère une sorte de virage.

 

 37 Tous ceux que me donne le Père viendront jusqu’à moi ; et celui qui vient à moi, je ne vais pas le jeter dehors. 

38 Car je suis descendu du ciel pour faire non pas ma volonté, mais la volonté de Celui qui m’a envoyé. 

39 Or, telle est la volonté de Celui qui m’a envoyé : que je ne perde aucun de ceux qu’il m’a donnés, mais que je les ressuscite au dernier jour

.40 Telle est la volonté de mon Père : que celui qui voit le Fils et croit en lui ait la vie éternelle ; et moi, je le ressusciterai au dernier jour. »

 

 Là, c'est autour du mot volonté. Le rédacteur reprend la notion de venir et de croire, et donc d'être accueilli. Il le justifie par le fait que fils est dans l'obéissance, que sa volonté est de faire le désir de son père, désir explicité: donner la vie dès maintenant à ceux qui croient, leur donner ce flot et ce flux d'amour, et de leur donner la certitude que la mort est vaincue, que la vie sera gagnante à la toute fin, mais qu'elle est déjà là. 

 

 

JEUDI 18 AVRIL. Jn 6, 44-51

 

Première impression les versets redisent ou résument ce qui a déjà été dit. Se pose la question de comprendre ce qui pousse les humains à se tourner vers jésus. Jean dit que c'est le Père qui attire vers, alors qu'il a été dit qu'une fois élevé de terre, Jésus attirerait tout à lui. Là c'est un présent: en ce moment c'est le père qui travaille, avec la promesse de la vie redonnée. 

 

44 En ce temps-là, Jésus disait aux foules : « Personne ne peut venir à moi, si le Père qui m’a envoyé ne l’attire, et moi, je le ressusciterai au dernier jour. 

 

Ce qui est intéressant, c'est que les deux travaillent au salut: l'un pousse à se tourner vers et l'autre promet quelque chose d'impensable la résurrection au dernier jour, sauf que je ne comprends pas. 

 

45 Il est écrit dans les prophètes : ‘Ils seront tous instruits par Dieu lui-même.’ Quiconque a entendu le Père et reçu son enseignement vient à moi.

 

Est-ce que l'enseignement est celui de la Tora? Il y a la phrase la connaissance de Dieu coulera sur le pays, personne ne demandera à l'autre de l'instruire (il me semble dans Jérémie).jr 31, 34. Celui-ci n'enseignera plus son prochain, Ni celui-là son frère, en disant: Connaissez l'Eternel! Car tous me connaîtront, Depuis le plus petit jusqu'au plus grand, dit l'Eternel; Car je pardonnerai leur iniquité, Et je ne me souviendrai plus de leur péché

 

 46 Certes, personne n’a jamais vu le Père, sinon celui qui vient de Dieu : celui-là seul a vu le Père. 

47 Amen, amen, je vous le dis : il a la vie éternelle, celui qui croit.

 

Croire en lui donne, procure la vie éternelle, l'autre vie, dans la Présence.

 

48 Moi, je suis le pain de la vie. 

49 Au désert, vos pères ont mangé la manne, et ils sont morts ;

 50 mais le pain qui descend du ciel est tel que celui qui en mange ne mourra pas. 

51 Moi, je suis le pain vivant, qui est descendu du ciel : si quelqu’un mange de ce pain, il vivra éternellement. Le pain que je donnerai, c’est ma chair, donnée pour la vie du monde. »

 

Pain de la vie, pain vivant, pain descendu du ciel. Jésus se présente peut-être comme le berger, comme celui qui donne et se donne, mais que c'est difficile. Ou alors, il a parlé de celui qui reçoit l'enseignement du Père et s'en nourrit, est ce pareil pour lui? 

 

VENDREDI 19 AVRIL Jn 6, 52-59

 

Celui qui mange ma chair et boit mon sang, demeure en moi, et moi en lui. Heureusement qu'il y a cette phrase, qui quelque part est consolante, à cause du demeurer. Mais sinon, pour mon esprit obtus, c'est toujours difficile. 

Pour le sang, il y a quand même l'interdit du sang qui est la vie et qui appartient à dieu; 

 

Si Jésus est l'agneau, celui dont on a mis le sang sur les linteaux, qui a donné sa vie pour que la mort ne frappe pas, qu'elle saute, il y a un symbolisme à chercher. Et avec Cana, si l'eau se transforme en vin, le vin peut devenir sang, du moins le vin c'est l'enveloppe et sous l'enveloppe il y a autre chose, mais bon quel effort. 

 

Trop compliqué pour moi. Finalement c'est plus simple de le croire quand il dit ça. Et si croire, c'est cela qui lui permet de me donner sa vie alors ouf.

 

52 En ce temps-là, les Juifs se querellaient entre eux : « Comment celui-là peut-il nous donner sa chair à manger ? »

 

Pour une fois, ils ne récriminent pas, ils se querellent ce qui est plus fort, et en soi il y a de quoi. Mais est ce qu'ils se querellent sur le fond ou sur celui qui annonce ces choses, choses qui semblent incompréhensibles. 

 

53 Jésus leur dit alors : « Amen, amen, je vous le dis : si vous ne mangez pas la chair du Fils de l’homme, et si vous ne buvez pas son sang, vous n’avez pas la vie en vous

54 Celui qui mange ma chair et boit mon sang a la vie éternelle ; et moi, je le ressusciterai au dernier jour. 

 

Est-ce qu'on peut entendre: vous avez besoin de manger et de boire pour vivre. Si vous acceptez de vivre avec moi, à ma manière, alors vous vous nourrirez de moi, de ma présence, de ma parole, de ma vie, et vous aurez la vraie vie, pas seulement la vie du corps, et cette vie là, elle permettra que vous restiez des vivants même à la fin des temps. 

 

55 En effet, ma chair est la vraie nourriture, et mon sang est la vraie boisson.

56 Celui qui mange ma chair et boit mon sang demeure en moi, et moi, je demeure en lui

57 De même que le Père, qui est vivant, m’a envoyé, et que moi je vis par le Père, de même celui qui me mange, lui aussi vivra par moi. 

 

Si je me nourris de toi, alors toi le Fils, tu vis et demeures en moi, et moi je suis en toi, je fais partie de toi, je suis dedans et pas dehors, mais il faut que je veille à ne jamais être dans la confusion. Tu as ta place et j'ai la mienne, et elles ne se mélangent pas. En toi est la vie, la vraie.

 

58 Tel est le pain qui est descendu du ciel : il n’est pas comme celui que les pères ont mangé. Eux, ils sont morts ; celui qui mange ce pain vivra éternellement. »

 

 59Voilà ce que Jésus a dit, alors qu’il enseignait à la synagogue de Capharnaüm.

 

Il y a de quoi être un peu sonné par un tel enseignement…

 

Le texte de la première lecture c'est Saul sur la route et la question de Jésus, Saul Saul pourquoi me persécutes tu. J'ai pensé qu'on pouvait la rapprocher 

de Michée 6, 3: 03 Mon peuple, que t’ai-je fait ? En quoi t’ai-je fatigué ? Réponds-moi.

04 Est-ce parce que je t’ai fait monter du pays d’Égypte, que je t’ai racheté de la maison d’esclavage, et que je t’ai donné comme guides Moïse, Aaron et Miryam ?

05 Ô mon peuple, souviens-toi, je te prie, du projet de Balac, roi de Moab, et de ce que lui répondit Balaam, fils de Béor. Souviens-toi du passage de Shittim jusqu’à Guilgal pour que tu reconnaisses les justes actions du Seigneur.

 

Mais c'est très différent. Dans l'AT, c'est Dieu qui se plaint de l'ingratitude de son peuple, dans les Actes, c'est Jésus qui affirme que ce que Saul fait aux membres de son église, c'est à lui Jésus qu'il le fait. Je suis la vigne et vous les sarments. Ce qui m'étonne toujours c'est que Saul ne perd pas le nord, qu'il est même différent de Moïse au buisson ardent. Il est quand même dans une posture pas évidente, et c'est lui qui interroge: qui es tu Seigneur e t la réponse est aussi désarçonnant que ce qui est arrivé physiquement, c'est l'affirmation que Jésus est bien celui est l'image visible du Dieu invisible et que ce le mal que l'on fait à ses membres, (à son peuple) c'est à Lui qu'on le fait. Il y a une phrase de psaume qui va un peu dans ce sens: quand ils mangent mon peuple, c'est à moi qu'ils font cela.

Ps 13,  02 Des cieux, le Seigneur se penche vers les fils d'Adam * pour voir s'il en est un de sensé, un qui cherche Dieu.03 Tous, ils sont dévoyés ; tous ensemble, pervertis : * pas un homme de bien, pas même un seul !04 N'ont-ils donc pas compris, ces gens qui font le mal ? + Quand ils mangent leur pain, ils mangent mon peuple. * Jamais ils n'invoquent le Seigneur.

Ps 128: 01 Que de mal ils m'ont fait dès ma jeunesse, - à Israël de le dire - *02 que de mal ils m'ont fait dès ma jeunesse : ils ne m'ont pas soumis !03 Sur mon dos, des laboureurs ont labouré et creusé leurs sillons ; 04 mais le Seigneur, le juste, a brisé l'attelage des impies.

 

 

SAMEDI 20 AVRIL. Jn 6, 60-69

 

 Quand même très étonnant ce texte, qui cite Judas explicitement. Pour être attiré par Jésus, il semble que quelque chose de plus soi nécessaire, comme un cadeau que le père ferait, mais pourquoi pas à tous. Je dois dire que cela me dépasse un peu. 

 

 

60 En ce temps-là, Jésus avait donné un enseignement dans la synagogue de Capharnaüm. Beaucoup de ses disciples, qui avaient entendu, déclarèrent : « Cette parole est rude ! Qui peut l’entendre ? » 

 

Je pense que j'aurai dit, ce qu'il raconte, c'est incompréhensible, je démissionne, c'est incompréhensible. Et cela va même plus loin, c'est personne ne peut entendre, personne ne peut comprendre. Ce qui laisse à supposer comme le disent certains, c'est que parfois il faut accepter de ne pas comprendre, de mettre dans des cases préremplies, mais accepter ce que dit le Seigneur, parce que c'est lui qui le dit, et que ses paroles sont conformes à ce qu'il fait.

 

61 Jésus savait en lui-même que ses disciples récriminaient à son sujet. Il leur dit : « Cela vous scandalise ? 

62 Et quand vous verrez le Fils de l’homme monter là où il était auparavant !... 

63 C’est l’esprit qui fait vivre, la chair n’est capable de rien. Les paroles que je vous ai dites sont esprit et elles sont vie. 

 

Encore une interrogation. En dehors de l'évangile de Luc, personne ne voit le fils de l'homme monter là où il était avant, et la mort sur la croix, semble plutôt un fisaco complet; Et pourtant c'est bien là que tout s'est joué, surtout dans cet évangile où Jésus est le maître des évènements. 

 

La phrase suivante, plus que difficile.

 

·       Saint Jean Chrysostome

Nôtre-Seigneur donne encore une autre solution : « C'est l'esprit qui vivifie, la chair ne sert de rien. » Voici le véritable sens de ces paroles : Il faut entendre spirituellement ce que je viens de dire de moi, si vous prenez mes paroles dans un sens charnel, vous n'en retirerez aucune utilité. Or entendre ces paroles dans un sens charnel, c'est ne voir que ce qui frappe les yeux sans aller au delà. Ce n'est pas ainsi qu'il en faut juger, il faut considérer les mystères avec les yeux intérieurs et les entendre toujours spirituellement. C'était au contraire les entendre dans un sens charnel, que de formuler ce doute. Comment pourra-t-il nous donner sa chair à manger ? Quoi donc, est-ce qu'il ne nous donne pas sa véritable chair ? Sans aucun doute, il nous la donne ; si donc il déclare que la chair ne sert de rien, il ne veut point parler de sa chair, mais de ceux qui donnaient à ses paroles une interprétation toute charnelle.

·        

Saint Augustin

Ou bien encore, la chair ne sert de rien, dans le sens des Capharnaïtes qui s'imaginaient que cette chair serait comme la chair d'un cadavre qu'on démembre ou qu'on vend au marché, et ne comprenaient pas que cette chair était remplie de l'esprit de Dieu et de la vie delà grâce. Quel esprit s'unisse à la chair, alors la chair est d'une grande utilité. Car si la chair ne servait de rien, le Verbe ne se serait pas fait chair pour habiter parmi nous. C'est donc à l'esprit qu'il faut rapporter ce qui a été opéré par la chair pour notre salut.

 

64 Mais il y en a parmi vous qui ne croient pas. » Jésus savait en effet depuis le commencement quels étaient ceux qui ne croyaient pas, et qui était celui qui le livrerait

65 Il ajouta : « Voilà pourquoi je vous ai dit que personne ne peut venir à moi si cela ne lui est pas donné par le Père. » 

66 À partir de ce moment, beaucoup de ses disciples s’en retournèrent et cessèrent de l’accompagner.

 

Et voilà, un discours trop fort, pas adapté, mais il ne prend sens qu'après la mort et la résurrection, donc pas étonnant, mais cela pousse un certain nombre de ceux qui se disaient disciples à partir.

 

 67 Alors Jésus dit aux Douze : « Voulez-vous partir, vous aussi ? »

 68 Simon-Pierre lui répondit : « Seigneur, à qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle. 

69 Quant à nous, nous croyons, et nous savons que tu es le Saint de Dieu. »

 

La réponse de Pierre, qui pourtant partira un jour, comme les autres, parce qu'ils auront peur. Mais là, pour uen fois c'est lui qui parle au nom de tous, et qui affirme la foi. Peu importe ce que tu dis, tu es le saint de Dieu, et tu es le seul. Sans toi, nous sommes perdus. 

 

 

Quelle galère ce texte… 

samedi 13 avril 2024

SEMAINE DU 7 AU 13 AVRIL.ÉVANGILES

  

 

DIMANCHE 7 AVRIL. THOMAS

 

"Il vit et il cru".

 

JEAN VOIT LE TOMBEAU VIDE

THOMAS NE CROIT PAS CEUX QUI DISENT AVOIR VU. 

TROP FORT JEAN….

 

Quand Jean arrive au tombeau, et qu'il voit le tombeau vide, il nous est dit, qu'il vit et qu'il cru. 

 

Ce qui est dit à Thomas, c'est tu as vu, donc maintenant tu crois, mais avant tu ne pouvais pas le faire. Et pourtant désormais d'autres croiront sans avoir vu et ceux là, seront déclarés bien heureux. 

 

Le soir du même jour, Jésus de montre aux disciples au cénacle. Et si on prend le récit, tout se joue autour de voir.

 

Mais Jésus a soufflé sur les onze, pas sur Thomas; lui n'a pas reçu l'esprit saint. 

 

Les dix lui disent: nous avons vu le Seigneur, à quoi Thomas répond, si je ne vois pas dans ses mains la marque des clous, si je ne mets pas ma main dans son côté, je ne croirai pas.

Une semaine plus tard, Jésus apparait, s'adresse à Thomas et lui dit de faire ce qu'il voulait, et de ne plus être "incrédule", mais de devenir croyant. Or là, qu'est ce que Jésus met derrière ce mot. La réponse de Thomas, va bien dans le sens, Jésus est Seigneur, Jésus est Dieu. 

Jean lui a vu, et a cru. Ce qui nous est demandé, aujourd'hui, c'est de croire sans voir, mais de croire au témoignage des autres. 

 

Pour moi, il y a toujours ce côté de Jean qui se compare là à Thomas et plus tard à Pierre sur les bords du lac;

 

Jn 20, 19-34

 

19 Le soir venu, en ce premier jour de la semaine, alors que les portes du lieu où se trouvaient les disciples étaient verrouillées par crainte des Juifs, Jésus vint, et il était là au milieu d’eux. Il leur dit : « La paix soit avec vous ! »

20 Après cette parole, il leur montra ses mains et son côté. Les disciples furent remplis de joie en voyant le Seigneur.

 

Il y a la crainte que certains commentateurs disent être parfaitement légitime. La porte est verrouillée, ils pensent être tranquilles et voilà, Jésus qui "vint" qui est "au milieu" et qui parle, et si le narrateur insiste, c'est peut-être pour faire échos aux discours antérieurs. 

 

 

19 D’ici peu de temps, le monde ne me verra plus, mais vous, vous me verrez vivant, et vous vivrez aussi.

 

 . 26 mais le Défenseur, l’Esprit Saint que le Père enverra en mon nom, lui, vous enseignera tout, et il vous fera souvenir de tout ce que je vous ai dit.

27 Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix ; ce n’est pas à la manière du monde que je vous la donne. Que votre cœur ne soit pas bouleversé ni effrayé.

 

21 Jésus leur dit de nouveau : « La paix soit avec vous ! De même que le Père m’a envoyé, moi aussi, je vous envoie. »

22 Ayant ainsi parlé, il souffla sur eux et il leur dit : « Recevez l’Esprit Saint.

23 À qui vous remettrez ses péchés, ils seront remis ; à qui vous maintiendrez ses péchés, ils seront maintenus. »

 

On ne sait pas ce qui se passe après. A-t-il mangé avec ses disciples? A-t-il rompu le pain? A-t-il disparu? Il donne à nouveau cette paix, il les envoie en mission, et pour cela il les équipe, il leur donne son Esprit, et le pouvoir de remettre ou maintenir les péchés. 

 

24 Or, l’un des Douze, Thomas, appelé Didyme (c’est-à-dire Jumeau), n’était pas avec eux quand Jésus était venu.

25 Les autres disciples lui disaient : « Nous avons vu le Seigneur ! » Mais il leur déclara : « Si je ne vois pas dans ses mains la marque des clous, si je ne mets pas mon doigt dans la marque des clous, si je ne mets pas la main dans son côté, non, je ne croirai pas ! »

 

Il y a quelque chose comme, pauvre de toi, tu as vraiment loupé quelque chose. Nous l'avons vu. Et Thomas a du mal à les croire. Lui, il veut des preuves. Mais c'est étonnant qu'on lui en dise si peu. Il y a juste: nous l'avons vu, la fois où toi tu n'étais pas là.

 

Dans cette première séquence, on a donc les disciples sans Thomas et sans Jésus. 

Les disciples avec Jésus, sans Thomas. 

Les disciples sans Jésus avec Thomas. 

 

Et on passe à la séquence suivante ou on a:

Les disciples avec Thomas et avec Jésus. 

 

26 Huit jours plus tard, les disciples se trouvaient de nouveau dans la maison, et Thomas était avec eux. Jésus vient, alors que les portes étaient verrouillées, et il était là au milieu d’eux. Il dit : « La paix soit avec vous ! »

 

On retrouve à l'identique la même séquence, et même si les disciples ont reçu l’Esprit, ils ont toujours aussi peur, portes verrouillées. Ils sont toujours dans leur peur, dans leur repli.

 

27 Puis il dit à Thomas : « Avance ton doigt ici, et vois mes mains ; avance ta main, et mets-la dans mon côté : cesse d’être incrédule, sois croyant. »

28 Alors Thomas lui dit : « Mon Seigneur et mon Dieu ! »

 

Jésus s'adresse uniquement à Thomas. Thomas qui sert d'exemple, parce que finalement Jésus répond a sa demande. Et cela peut être important. Nous aussi nous avons le droit de demander comme des preuves, et souvent nous les recevons, sauf que parfois nous n'en voulons pas et là est notre incrédulité.

 

 

29 Jésus lui dit : « Parce que tu m’as vu, tu crois. Heureux ceux qui croient sans avoir vu. »

 

Est-ce une remontrance? Si Jean rapporte cela c'est que c'est important pour ceux qui liront et croiront grâce à ce qu'il a écrit et médité et contemplé. 

L'adjectif incrédule est trop fort. Il faudrait trouver autre chose. Mais c'est cesse d'être aveugle, j'ai rendu la vue à l'aveugle-né, à toi aussi je donne la vision. Parce que la vision c'est autre chose.

 

30 Il y a encore beaucoup d’autres signes que Jésus a faits en présence des disciples et qui ne sont pas écrits dans ce livre.

31 Mais ceux-là ont été écrits pour que vous croyiez que Jésus est le Christ, le Fils de Dieu, et pour qu’en croyant, vous ayez la vie en son nom.

 

Finale de l'évangile de Jean. Le but de cet écrit, est très clair: choisir parmi les signes fait devant les témoins (disciples), ceux qui vont leur permettre de croire que Jésus est le Christ (celui qui a reçu l'onction), qu'il est le Fils de Dieu, donc qu'il est Dieu, venu dans le monde, et que la vie en son nom la vie éternelle, soit donnée à tous.

 

Dimanche de la miséricorde. Mais à qui faut-il pardonner? Après tout Thomas lui est capable d'aller dehors, d'affronter la vie et ne reste pas confiné avec les autres. 

 

Maintenant, (c'est ma découverte d'avant-hier), imaginer que quelqu'un dont le cœur a été transpercé par une lance romaine, puisse revenir à la vie, alors que son cœur est en morceaux, en miettes, c'est plus que difficile à croire. C'est l'impensable. Certes Lazare est revenu à la vie, mais son corps était intact, pas celui de Jésus. Alors le doute de Thomas, je peux le comprendre. En fait il ne dit pas que les autres ont vu est faux, car il s'agit bien du verbe voir et quel mot grec est utilisé. Mais il dit que lui, à ce moment là, lui qui était à mourir avec Jésus (jn 11) il demande deux choses, voir comme les autres la marque des clous, mais le voir peut-être confusion alors il faut toucher pour être sûr, et cela se comprend. Dans la première épitres, Jean insiste bien sur le toucher. Pour moi, ce que demande Thomas, cela se comprend car cette résurrection, mais aussi cette apparition, manifestation, c'est inimaginable. Et voilà que l'inimaginable devient imaginable quand Jésus apparaît et quand il rapporte des paroles qu'il n'aurait pas dû entendre. C'est différent cette ouie multidirectionnelle (et cela en dit long sur qui est devenu Jésus avec son corps glorieux, qui n'a plus rien à voir avec le corps de chair que nous connaissons), et ce n'est plus savoir tout ce qu'il ya dans l'homme (début de l'évangile où Jean dit que Jésus ne leur faisait pas confiance, parce qu'il sait ce qu'il y a dans le cœur de l'homme. 

 

Alors ce que demande Thomas, est ce vraiment de l'incrédulité? En fait je pense que le mot est trop dur. Incrédule s'oppose à crédule, qui croit n'importe quoi. Or il ne s'agit pas d'avaler n'importe quel bobard, mais de reconnaître que ce qui avait été annoncé est arrivé, que la mort a été vaincue, et que l'homme est devenu le Tout Autre. Peut-être que pour comprendre cela, pour l'entendre, il faut naitre de nouveau.

LUNDI 8 AVRIL. ANNONCIATION. Lc 1, 26-38

 

Je dois dire que je ne comprends pas très bien la seconde lecture. En général elle parle du Christ, pas de Marie. . On peut penser que pour Marie, Puis il déclare : ‘Me voici, je suis venu pour faire ta volonté.’ Ainsi, il supprime le premier état de choses pour établir le second. 10Et c’est grâce à cette volonté que nous sommes sanctifiés, par l’offrande que Jésus Christ a faite de son corps, une fois pour toutes, c'est une démarche un peu analogue, mais bon. 

 

26 En ce temps-là, l’ange Gabriel fut envoyé par Dieu dans une ville de Galilée, appelée Nazareth, 

27 à une jeune fille vierge, accordée en mariage à un homme de la maison de David, appelé Joseph ; et le nom de la jeune fille était Marie.

28 L’ange entra chez elle et dit : « Je te salue, Comblée-de-grâce, le Seigneur est avec toi. » 

 

Je crois que le "comblée de grâce ' c'est un peu l'équivalent du vaillant guerrier du livre des juges, et que cela c'est ce qui qualifie Marie. Et c'est comme cela que j'aime l'appeler. Elle a reçu pleinement, mais elle a accepté ce don, et cela ce n'est peut-être pas si simple. D'emblée l'ange lui dit qu'elle est aimée du Seigneur, qu'il est déjà avec elle, à ses côtés, lui le Seigneur de l'univers. 

 

29 À cette parole, elle fut toute bouleversée, et elle se demandait ce que pouvait signifier cette salutation. 

30 L’ange lui dit alors : « Sois sans crainte, Marie, car tu as trouvé grâce auprès de Dieu. 

 

Pourquoi Marie a-t-elle trouvé grâce auprès du Seigneur, cela c'est le choix de Dieu. Mais en général il choisit les petits, les derniers, les humbles, les ceux qui se savent dépendants de lui, et qui ont une totale confiance. 

 

31 Voici que tu vas concevoir et enfanter un fils ; tu lui donneras le nom de Jésus. 

32 Il sera grand, il sera appelé Fils du Très-Haut ; le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David son père ; 

33 il régnera pour toujours sur la maison de Jacob, et son règne n’aura pas de fin. » 

 

Maintenant que l'ange a essayé de la rassurer, il délivre ce pourquoi il est venu, ce que Dieu, attend de celle qu'il a choisie, à savoir être celle qui portera un enfant très particulier, un enfant nommé Jésus, qui sera celui qui régnera pour toujours sur la maison de Jacob. Je pensais que dans les psaumes on souhaitait dans les psaumes messianiques un règne sans fin, mais le seul qui ait un règne sans -fin, c'est le très Haut. Alors quelle annonce. Celui-là qui aura ce règne sans fin, est Dieu. 

Dans la bible (segond), 

1 Samuel 8:7 L'Éternel dit à Samuel: Écoute la voix du peuple dans tout ce qu'il te dira ; car ce n'est pas toi qu'ils rejettent, c'est moi qu'ils rejettent, afin que je ne règne plus sur eux.

Ps 44: 7 Ton trône est divin, un trône éternel ;
ton sceptre royal est sceptre de droiture :
8 tu aimes la justice, tu réprouves le mal.

 

Ch 17, 11 Quand tes jours seront accomplis et que tu rejoindras tes pères, je te susciterai dans ta descendance un successeur, qui sera l’un de tes fils, et je rendrai stable sa royauté.
12 C’est lui qui me bâtira une maison, et je rendrai stable pour toujours son trône.
13 Moi, je serai pour lui un père ; et lui sera pour moi un fils ; je ne lui retirerai pas ma fidélité comme je l’ai retirée à celui qui t’a précédé.
14 Je l’établirai pour toujours dans ma maison et dans mon royaume, et son trône sera stable pour toujours.

 

 

34 Marie dit à l’ange : « Comment cela va-t-il se faire puisque je ne connais pas d’homme ? » 

35 L’ange lui répondit : « L’Esprit Saint viendra sur toi, et la puissance du Très-Haut te prendra sous son ombre ; c’est pourquoi celui qui va naître sera saint, il sera appelé Fils de Dieu. 

 Important

36 Or voici que, dans sa vieillesse, Élisabeth, ta parente, a conçu, elle aussi, un fils et en est à son sixième mois, alors qu’on l’appelait la femme stérile. 

37 Car rien n’est impossible à Dieu. » 

 

Il n'y a pas de pourquoi, il y a le comment. Et l'ange répond, mais ce doit être très très mystérieux pour Marie, et le signe donné est très important. Si une vieille femme a conçu, alors une jeune femme peut concevoir autrement, et il y a l'étrange référence à la prophétie d'Isaïe. Il me semble qu'on me racontait que les jeunes filles en Israël rêvaient d'être les mères du messie, mais je ne sais pas s'où je tiens ça. 

 

 

38 Marie dit alors : « Voici la servante du Seigneur ; que tout m’advienne selon ta parole. » Alors l’ange la quitta.

 

Mission accomplie, les dés sont jetés, le salut est en route. Saurons nous l'accueillir. 

 

                                                               

 

MARDI 9 AVRIL. Jn 3, 7b-15

 

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A Propos de la première lecture. Remettre le prix d'une propriété quand on croit que le retour de Jésus est imminent est certainement une démarche assez logique.

 

01 Il y avait un homme, un pharisien nommé Nicodème ; c’était un notable parmi les Juifs.

02 Il vint trouver Jésus pendant la nuit. Il lui dit : « Rabbi, nous le savons, c’est de la part de Dieu que tu es venu comme un maître qui enseigne, car personne ne peut accomplir les signes que toi, tu accomplis, si Dieu n’est pas avec lui. »

 

C'est quand même important. Nicodème, un pharisien, reconnait en Jésus un homme de Dieu. Pourquoi parle-t-il en "nous"?

 

03 Jésus lui répondit : « Amen, amen, je te le dis : à moins de naître d’en haut, on ne peut voir le royaume de Dieu. »

 

Jésus lui, s'adresse à lui, il est dans le tu, mais il lui adresse une phrase sibylline, avec un "on" qui peut s'entendre comme, il faut naître d'en haut, c'est la condition pour que tous puissent voir (et la question du voir), le royaume de Dieu (Présence). Peut-on dire, goûter la présence? Pour gouter la présence, quelque chose est nécessaire, une naissance autre, une naissance où si j'en crois ce que j'ai lu, on désapprend ce que l'on croit savoir, et on se laisse conduire par la petite voix de dieu, par le souffle de son esprit.

 

04 Nicodème lui répliqua : « Comment un homme peut-il naître quand il est vieux ? Peut-il entrer une deuxième fois dans le sein de sa mère et renaître ? »

 

Pauvre Nicodème, enfin, ça c'est ce que Jean raconte. Il n'est peut-être pas si obtus que cela, mais dans une optique de catéchèse baptismale (pour moi les chapitress1-6), cela se comprend. Jésus se positionne comme le Maître, comme le Rabbi, l'enseignant, mais bien plus que cela.

 

05 Jésus répondit : « Amen, amen, je te le dis :

 

             personne, à moins de naître de l’eau et de l’Esprit, ne peut entrer dans le royaume de Dieu.

            06 Ce qui est né de la chair est chair ; ce qui est né de l’Esprit est esprit.

            07 Ne sois pas étonné si je t’ai dit : il vous faut naître d’en haut.

 

 

Texte proposé ce jour. 

 

7b En ce temps-là, Jésus disait à Nicodème : « Il vous faut naître d’en haut. 

 

Le vous, à qui s'adresse t il? A tous les juifs? Possible. Mais il y a un il faut, une obligation. Et Nicodème a déjà buté dessus, sur ce naitre à nouveau, qui je crois est le même que naître d'en haut. 

 

8 Le vent souffle où il veut : tu entends sa voix, mais tu ne sais ni d’où il vient ni où il va. Il en est ainsi pour qui est né du souffle de l’Esprit. » 

9 Nicodème reprit : « Comment cela peut-il se faire ? »

 

Est-ce que cela peut vouloir dire, celui qui renouvelé, qui est dans la présence du très Haut, il est mû par l'Esprit (le souffle qui était sur les eaux, dans la genèse), et comme moi Jésus, je suis cet homme renouvelé, tu ne peux pas comprendre, me comprendre, ni comprendre ce que j'affirme. Je suis insaisissable comme le vent. 

 

Il me semble que par rapport à l'affirmation précédente de N: retourner dans le sein de sa mère, il y a un progrès. Il accepte de se faire enseigner. Il ne met plus en doute.

 

 10 Jésus lui répondit : « Tu es un maître qui enseigne Israël et tu ne connais pas ces choses-là ? 

 

Critique du monde des pharisiens… Vous dites "nous savons", mais vous ne savez pas.

 

11 Amen, amen, je te le dis : nous parlons de ce que nous savons, nous témoignons de ce que nous avons vu, et vous ne recevez pas notre témoignage. 

 

Difficile de comprendre cette phrase, qui est au nous. Et là, se noue le conflit qui conduira Jésus à la croix; Moi, qui suis la Présence du Père, moi qui suis mû par son souffle qui est souffle de l'esprit;  je parle de ce qui est, mais cela est trop compliqué à croire pour vous.

 

12 Si vous ne croyez pas lorsque je vous parle des choses de la terre, comment croirez-vous, quand je vous parlerai des choses du ciel ? 

 

Choses de la terre choses du ciel?????

 

13 Car nul n’est monté au ciel sinon celui qui est descendu du ciel, le Fils de l’homme. 

 

Affirmation de la nature divine. Mais lui, l'homme Jésus, il vient d'ailleurs et il est le Fils de l'homme. Comment N. a-t-il réagi à cette affirmation? 

 

14 De même que le serpent de bronze fut élevé par Moïse dans le désert, ainsi faut-il que le Fils de l’homme soit élevé, 

            15 afin qu’en lui tout homme qui croit ait la vie éternelle.

 

Au final, le but c'est que croire en lui, c'est cela qui donne cette vie éternelle que les pharisiens cherchent en respectant la loi. C'est quasiment du Paul.

 

 

MERCREDI 10 AVRIL. Jn 3, 16-21

 

16 En ce temps-là, Jésus disait à Nicodème : « Dieu a tellement aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne se perde pas, mais obtienne la vie éternelle

17 Car Dieu a envoyé son Fils dans le monde, non pas pour juger le monde, mais pour que, par lui, le monde soit sauvé. » 

18 Celui qui croit en lui échappe au Jugement ; celui qui ne croit pas est déjà jugé, du fait qu’il n’a pas cru au nom du Fils unique de Dieu.

 

On ne voit pas du tout le lien avec ce qui précède. Deux affirmations: Dieu est présent, Dieu aujourd'hui aime le monde, et il le monde par un acte fort, il donne son fils, et ceci dans une finalité précise, permettre aux hommes d'entrer dans la vie éternelle, par la foi en quelqu'un et non en accomplissant la Loi. 

Si on en croit Jean, tous les hommes sont condamnés, sont perdus, sauf ceux qui croient que Jésus, et le reconnaissent comme présence de Dieu dans le monde. Ceux là sont déjà dans une autre vie.

 

19 Et le Jugement, le voici : la lumière est venue dans le monde, et les hommes ont préféré les ténèbres à la lumière, parce que leurs œuvres étaient mauvaises. 

 

Une belle sentence: le Fils qui est Lumière, n'a pas été accueilli, reconnu pour ce qu'il est, parce que reconnaître ceci oblige à se voir avec d'autres yeux, et à changer de manière de vivre. La foi entraînant un changement radical.

 

20 Celui qui fait le mal déteste la lumière : il ne vient pas à la lumière, de peur que ses œuvres ne soient dénoncées ; 

21 mais celui qui fait la vérité vient à la lumière, pour qu’il soit manifeste que ses œuvres ont été accomplies en union avec Dieu. »

 

En résumé, il y a désormais une scission en deux groupes d'hommes, ceux qui ne veulent pas voir, parce que voir, être dans la lumière, les oblige à changer de manière de vivre, et cela ils ne le veulent pas, ils restent dans leurs ténèbres, et les ténèbres c'est le lieu du mal, du mauvais, qui lui refuse la lumière et veut l'éteindre, et l'autre groupe, qui accomplit quelque chose, qui accepte la vérité et son changement nécessaire, donc qui l'agit, et de se fait devient porteur de la Présence de Dieu en chacun de ses membres.

 

On peut dire que Jésus parle aussi de lui. Il est la vérité et ses œuvres prouvent lui présence de Dieu en Lui;

 

 

JEUDI 11 MARS. Jn 3, 31-36

 

Manifestement j'aurai du revenir en arrière et comprendre que ce qui est dit là, l'est par Jean Baptiste à ses disciples et non pas par Jésus. Désolée de t'avoir traité de Caliméro Jésus. 

 

31 « Celui qui vient d’en haut est au-dessus de tous

Celui qui est de la terre est terrestre, et il parle de façon terrestre. 

Celui qui vient du ciel est au-dessus de tous, 

 

Si Jésus parle de lui, il affirme sa souveraineté et son égalité avec le Père. Et cela reprend ce qui a été dit avant, à savoir qu'il a quitté le lieu où il était pour être avec les humains, mais qu'il demeure ce qu'il est. Il n'est pas comme les humains, il a une manière de parler différente. Il ne ramène pas tout à lui (enfin je suppose que c'est cela). Le Pape dirait de façon "mondaine".

 

32 il témoigne de ce qu’il a vu et entendu, et personne ne reçoit son témoignage. 

33 Mais celui qui reçoit son témoignage certifie par là que Dieu est vrai. 

 

On retrouve le coté Caliméro: personne ne me reçoit, personne de m'écoute, mais heureusement, il y a en quand même quelques-uns qui entendent et qui par leur confiance, sont dans la vérité. 

 

34 En effet, celui que Dieu a envoyé dit les paroles de Dieu, car Dieu lui donne l’Esprit sans mesure. 

35 Le Père aime le Fils et il a tout remis dans sa main. 

36 Celui qui croit au Fils a la vie éternelle ; celui qui refuse de croire le Fils ne verra pas la vie, mais la colère de Dieu demeure sur lui. »

 

En résumé, Jésus est l'envoyé de Dieu, il dit les paroles que le Père met en Lui, car il est rempli de l'Esprit. On a donc là, une vision trinitaire. 

Croire en Jésus donne dès maintenant la vie dans la Présence, avec la Présence. Refuser (acte volontaire) est condamnation, avec la colère de Dieu qui est comme un nuage menacant.

 

VENDREDI 12 AVRIL. Jn 6, 1-15

 

Ce qui m'a étonnée, c'est mettre Philippe à l'épreuve. Et le lien entre Philippe et André. Ils sont les deux premiers appelés, là André réagit très vite et au chapitre 12, les grecs s'adressent à Philippe qui en parle à André; 

 

En ce temps-là, Jésus passa de l’autre côté de la mer de Galilée, le lac de Tibériade. 

Une grande foule le suivait, parce qu’elle avait vu les signes qu’il accomplissait sur les malades. 

 

Dans cet évangile, il n'y a que la guérison du paralytique qui a eu lieu à ce moment là, mais peut-être qu'en Galilée il fait des guérisons, donc des signes. 

 

Jésus gravit la montagne, et là, il était assis avec ses disciples. 

Or, la Pâque, la fête des Juifs, était proche.

 

Gravir la montagne, être assis avec des disciples. Il y a une séparation deux lieux, cette hauteur, qui évoque les béatitudes, et la foule qui suit, qui est normalement plus bas. 

 

 Jésus leva les yeux et vit qu’une foule nombreuse venait à lui. Il dit à Philippe : « Où pourrions-nous acheter du pain pour qu’ils aient à manger ? » 6Il disait cela pour le mettre à l’épreuve, car il savait bien, lui, ce qu’il allait faire. 

Philippe lui répondit : « Le salaire de deux cents journées ne suffirait pas pour que chacun reçoive un peu de pain. » 

 

C'est assez étonnant. Je peux imaginer que Jésus soit enseigne ses disciples donc leur parle à eux, soit est en train de prier, mais qu'il se passe quelque chose entre lui et les disciples. Lever les yeux, c'est comme si, d'un coup, il revenait dans le monde d'en bas, ce monde de la foule, de la foule qu'il sait affamée, mais de quelle nourriture? 

 

Qu'est ce qui s'est passé avec Philippe, pour que Jésus s'adresse à lui? Qu'est ce qu'il veut lui faire comprendre, nous faire comprendre, entendre, voir? Est ce que Philippe a des doutes à ce moment là?  

 

Un de ses disciples, André, le frère de Simon-Pierre, lui dit : 

« Il y a là un jeune garçon qui a cinq pains d’orge et deux poissons, mais qu’est-ce que cela pour tant de monde ! » 

 

André lui, semble beaucoup plus proche, comme s'il savait qu'avec si peu, Jésus peut faire beaucoup. Normalement André et Philippe étaient à Cana, donc ils savent qu'au niveau matériel, Jésus peut faire des miracles.

 

10 Jésus dit : « Faites asseoir les gens. » Il y avait beaucoup d’herbe à cet endroit. Ils s’assirent donc, au nombre d’environ cinq mille hommes. 

11 Alors Jésus prit les pains et, après avoir rendu grâce, il les distribua aux convives ; il leur donna aussi du poisson, autant qu’ils en voulaient. 

 

Beaucoup d'herbe, le seigneur est mon berger, et cela c'est autrement plus que Moïse. 

 

12 Quand ils eurent mangé à leur faim, il dit à ses disciples : « Rassemblez les morceaux en surplus, pour que rien ne se perde. » 

13 Ils les rassemblèrent, et ils remplirent douze paniers avec les morceaux des cinq pains d’orge, restés en surplus pour ceux qui prenaient cette nourriture. 

 

 

Drôle de phrase. Est-ce qu'il y en a qui refusaient de prendre cette nourriture? Y aurait-il un autre groupe de contestateurs? Les autres bibles disent, après que tous eurent mangé. Curieuse cette tournure dans AELF.

 

14 À la vue du signe que Jésus avait accompli, les gens disaient : « C’est vraiment lui le Prophète annoncé, celui qui vient dans le monde. »  Donc le successeur de Moïse. 

 

15 Mais Jésus savait qu’ils allaient venir l’enlever pour faire de lui leur roi ; alors de nouveau il se retira dans la montagne, lui seul.

 

On a deux fois le verbe savoir. Jésus sait ce qu'il va faire pour nourrir les foules et donc donner un signe fort, très fort, mais il sait aussi que ce geste va avoir des conséquences, alors il ne renvoie pas la foule, non, en quelque sorte il se cache dans la montagne, il se met à l'abri, ce qui pour évoque un peu même si géographiquement cela n'a rien à voir, la grotte ou le rocher où se trouve Moïse quand Dieu se montre à lui. D'ailleurs Jésus, dit bien ailleurs qu'il n'est jamais seul. 

 

Il y a cette préscience de Jésus, cette maîtrise, le fait que soit près de la fête de la Pâque, les pains d'orges, qui font de cette multiplication un signe de la présence et de l'abondance, mais aussi du fait que c'est sous contrôle.

 

Qui es-tu vraiment Jésus de Nazareth, toi qui te caches pour ne pas te faire attraper. Et cette fois ce n'est pas pour te lapider, mais c'est pour te donner le pouvoir, et ce pouvoir là, tu n'en veux pas. 

 

Jésus maître des éléments, c'est ce que montre la péricope suivante.. 

 

 

 

 

 

 

SAMEDI 13 AVRIL. Jn 6, 16-21

 

 

très étonnant ce texte.

16 Le soir venu, les disciples de Jésus descendirent jusqu’à la mer. 

17 Ils s’embarquèrent pour gagner Capharnaüm, sur l’autre rive. C’était déjà les ténèbres, et Jésus n’avait pas encore rejoint les disciples.

18 Un grand vent soufflait, et la mer était agitée

 

Dans ce récit ils partent sans que Jésus n'ait rien dit, rien demandé; En fait ils sont seuls, ils ne savent pas où Jésus s'est caché, ils ne savent rien, et ils décident de retourner à Capharnaüm, avec peut-être l'idée que Jésus peut les rejoindre à terre, plus tard mais aussi que là, ils sont chez eux. Mais il fait nuit, mais pour des pêcheurs pas un pb, sauf que Jean parle de ténèbres et que donc ce n'est pas une nuit comme les autres. C'est une mauvaise nuit, une nuit de danger. Et c'est bien ce qui se passe, le vent, les vagues, les nuages, risque de perdre la direction, de sombrer. 

 

19 Les disciples avaient ramé sur une distance de vingt-cinq ou trente stades (c’est-à-dire environ cinq mille mètres), lorsqu’ils virent Jésus qui marchait sur la mer et se rapprochait de la barque. Alors, ils furent saisis de peur. 

20 Mais il leur dit : « C’est moi. N’ayez plus peur. »

 

J'aurais imaginé que cette phrase il aurait pu la dire après la résurrection, mais non. Est-ce que sa voix les a rassurés? Et il ne dit pas, n'ayez pas peur, mais n'ayez plus peur. Comme si la peur est double, il y a eu cette peur de sombrer, de ne pas y arriver, et lui il vient pour aider, et l'autre peur, celle de le prendre pour un esprit du mal. Peut-être pas toujours facile de reconnaître la présence quand le mal est là.

 

 21 Les disciples voulaient le prendre dans la barque ; aussitôt, la barque toucha terre là où ils se rendaient.

 

Pour moi, quelque chose de l'ordre du surnaturel. La barque touche terre, comme si Jésus l'avait poussée ou transportée. Ou plus prosaïquement, le jour se lève et les disciples se rendent compte qu'ils sont arrivés à bon port, qu'ils n'ont pas dérivé pendant la nuit, mais j'ai envie de la première explication, Jésus maître des éléments, ce qu'il vient de montrer par la multiplication des pains et du poisson, mais aussi de la transformation de l'eau en vin.