samedi 30 mars 2024

SEMAINE DU 24 MARS AU 30 MARS. ÉVANGILES. SEMAINE SAINTE


 

DIMANCHE 24 MARS. RAMEAUX.

 

BÉNÉDICTION DE RAMEAUX. Mc 11, 1-10

 

Dans Marc, Jésus est semble t il déjà en Judée avec ces questions plus ou moins insidieuses. Il a guéri l'aveugle de Jéricho et il entre logiquement à Jérusalem, et c'est le récit du jour. Il y aura les vendeurs chassés etc et au chap 12, vignerons homicides, les questions diverses pour le prendre en défaut. Le chap 13, fin des temps et importance de veiller; et ce sera les chap 14 et 15 que l'on entend aujourd'hui durant la messe. Mais pourquoi condenser cela. Si les chrétiens orientaux séparent, je trouve que c'est beaucoup mieux.

 

 

01 Lorsqu’ils approchent de Jérusalem, vers Bethphagé et Béthanie, près du mont des Oliviers, Jésus envoie deux de ses disciples

02 et leur dit : « Allez au village qui est en face de vous. Dès que vous y entrerez, vous trouverez un petit âne attaché, sur lequel personne ne s’est encore assis. Détachez-le et amenez-le.

03 Si l’on vous dit : “Que faites-vous là ?”, répondez : “Le Seigneur en a besoin, mais il vous le renverra aussitôt.” »

 

Peut-être que les deux ont trouvé Jésus un peu fou, mais ils obéissent . Jésus a tout prévu et pour ces deux-là ce doit être assez sidérant. 

 

04 Ils partirent, trouvèrent un petit âne attaché près d’une porte, dehors, dans la rue, et ils le détachèrent.

05 Des gens qui se trouvaient là leur demandaient : « Qu’avez-vous à détacher cet ânon ? »

06 Ils répondirent ce que Jésus leur avait dit, et on les laissa faire.

 

07 Ils amenèrent le petit âne à Jésus, le couvrirent de leurs manteaux, et Jésus s’assit dessus.

 

On peut penser que ce sont ces deux là qui se dépouillent de leur manteau (et peut-être que ce n'est pas rien) Jésus s'assied certes sur l'ânon, mais aussi sur ce qui représente l'identité des deux hommes, je trouve cela très beau. Je suppose que ce qu'ils viennent de vivre, a été pour eux plus qu'un signe.

 

08 Alors, beaucoup de gens étendirent leurs manteaux sur le chemin, d’autres, des feuillages coupés dans les champs.

09 Ceux qui marchaient devant et ceux qui suivaient criaient : « Hosanna !

Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur !

10 Béni soit le Règne qui vient, celui de David, notre père. Hosanna au plus haut des cieux ! »

 

C'est la descente et la remontée. Mais comme Jésus a déjà été en Judée, c'est assez normal, il peut être considéré comme celui qui est attendu, celui qui va libérer du joug des romains, joug très présent;

 

 

Je découvre qu'il y a une lecture brève, très brève; 

Une question est-ce le cri de Jésus, à sa mort,  qui a provoqué la déchirure du rideau du temple?

Marc 14,1-72. 

La fête de la Pâque et des pains sans levain allait avoir lieu deux jours après. Les grands prêtres et les scribes cherchaient comment arrêter Jésus par ruse, pour le faire mourir.

 Car ils se disaient : « Pas en pleine fête, pour éviter des troubles dans le peuple. » 

 

Jésus se trouvait à Béthanie, dans la maison de Simon le lépreux. Pendant qu’il était à table, une femmeentra, avec un flacon d’albâtre contenant un parfum très pur et de grande valeur. Brisant le flacon, elle lui versa le parfum sur la tête.

 Or, de leur côté, quelques-uns s’indignaient : « À quoi bon gaspiller ce parfum ? 

On aurait pu, en effet, le vendre pour plus de trois cents pièces d’argent, que l’on aurait données aux pauvres. » Et ils la rudoyaient.

 

 Mais Jésus leur dit : « Laissez-la ! Pourquoi la tourmenter ?

Il est beau, le geste qu’elle a fait envers moi.

 

Des pauvres, vous en aurez toujours avec vous, et, quand vous le voulez, vous pouvez leur faire du bien ; mais moi, vous ne m’aurez pas toujours. 

Ce qu’elle pouvait faire, elle l’a fait. D’avance elle a parfumé mon corps pour mon ensevelissement.

 Amen, je vous le dis : partout où l’Évangile sera proclamé – dans le monde entier –, on racontera, en souvenir d’elle, ce qu’elle vient de faire. »

 

Préambule, qui de mon point de vue permet de comprendre ce qui se passe pour Judas. Cet homme il n'en peut plus. 

 

 

 10Judas Iscariote, l’un des Douze, alla trouver les grands prêtres pour leur livrer Jésus. 

11 À cette nouvelle, ils se réjouirent et promirent de lui donner de l’argent. Et Judas cherchait comment le livrer au moment favorable. 

 

La conséquence: la trahison de Judas. Mais là on ne parle pas des 30 pièces d'argent.

 

 

La Pâque, avec la similitude avec l'ânon, mais qui semble montrer que Jésus a des amis à lui dans la ville. Annonce de la trahison, 

 

12 Le premier jour de la fête des pains sans levain, où l’on immolait l’agneau pascal, les disciples de Jésus lui disent : « Où veux-tu que nous allions faire les préparatifs pour que tu manges la Pâque ? » 

13 Il envoie deux de ses disciples en leur disant : « Allez à la ville ; un homme portant une cruche d’eau viendra à votre rencontre. Suivez-le, 

14 et là où il entrera, dites au propriétaire : “Le Maître te fait dire : Où est la salle où je pourrai manger la Pâque avec mes disciples ?” 

15 Il vous indiquera, à l’étage, une grande pièce aménagée et prête pour un repas. Faites-y pour nous les préparatifs. » 

16 Les disciples partirent, allèrent à la ville ; ils trouvèrent tout comme Jésus leur avait dit, et ils préparèrent la Pâque. 

 

17 Le soir venu, Jésus arrive avec les Douze. 

 

Tout est prêt. Pâque anticipée? Pour moi toujours un mystère. Est-on deux jours après l'onction à Béthanie? 

 

 

 

18 Pendant qu’ils étaient à table et mangeaient, Jésus déclara : « Amen, je vous le dis : l’un de vous, qui mange avec moi, va me livrer. » 

19 Ils devinrent tout tristes et, l’un après l’autre, ils lui demandaient : « Serait-ce moi ? » 

20 Il leur dit : « C’est l’un des Douze, celui qui est en train de se servir avec moi dans le plat.

 

 21 Le Fils de l’homme s’en va, comme il est écrit à son sujet ; mais malheureux celui par qui le Fils de l’homme est livré ! Il vaudrait mieux pour lui qu’il ne soit pas né, cet homme-là ! »

 

Annonce de la trahison, mais c'est au cours du repas. On ne sait pas quand. Ce qui semble certain c'est que le repas a commencé.

 

22Pendant le repas, Jésus, ayant pris du pain et prononcé la bénédiction, le rompit, le leur donna, et dit : « Prenez, ceci est mon corps. » 

23 Puis, ayant pris une coupe et ayant rendu grâce, il la leur donna, et ils en burent tous. 24Et il leur dit : « Ceci est mon sang, le sang de l’Alliance, versé pour la multitude. 

25 Amen, je vous le dis : je ne boirai plus du fruit de la vigne, jusqu’au jour où je le boirai, nouveau, dans le royaume de Dieu. » 

 

 

26 Après avoir chanté les psaumes, ils partirent pour le mont des Oliviers. 

27 Jésus leur dit : « Vous allez tous être exposés à tomber, car il est écrit : Je frapperai le berger, et les brebis seront dispersées. 

28 Mais, une fois ressuscité, je vous précéderai en Galilée. »

 

29 Pierre lui dit alors : « Même si tous viennent à tomber, moi, je ne tomberai pas. » 

30 Jésus lui répond : « Amen, je te le dis : toi, aujourd’hui, cette nuit même, avant que le coq chante deux fois, tu m’auras renié trois fois. 

 

Jésus prophétise, mais Simon ne veut pas entendre, ne peut pas entendre. Il l'aime trop son Jésus.

 

31 Mais lui reprenait de plus belle : « Même si je dois mourir avec toi, je ne te renierai pas. » Et tous en disaient autant.

 

 

 32 Ils parviennent à un domaine appelé Gethsémani. Jésus dit à ses disciples : « Asseyez-vous ici, pendant que je vais prier. »

33 Puis il emmène avec lui Pierre, Jacques et Jean, et commence à ressentir frayeur et angoisse. 

34 Il leur dit : « Mon âme est triste à mourir. Restez ici et veillez. » 

 

Étonnant comme description. Il est à Gethsémani avec les 12. Il prend les trois avec lui, comme pour la transfiguration, et la tristesse, angoisse d'abat sur lui. Mais il leur demande de ne pas le suivre, de rester à distance. C'est étrange. 

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35 Allant un peu plus loin, il tombait à terre et priait pour que, s’il était possible, cette heure s’éloigne de lui. 

36 Il disait : « Abba… Père, tout est possible pour toi. Éloigne de moi cette coupe. Cependant, non pas ce que moi, je veux, mais ce que toi, tu veux ! » 

37 Puis il revient et trouve les disciples endormis. Il dit à Pierre : « Simon, tu dors ! Tu n’as pas eu la force de veiller seulement une heure ? 

38 Veillez et priez, pour ne pas entrer en tentation ; l’esprit est ardent, mais la chair est faible. » 

 

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39 De nouveau, il s’éloigna et pria, en répétant les mêmes paroles. 

40 Et de nouveau, il vint près des disciples qu’il trouva endormis, car leurs yeux étaient alourdis de sommeil. Et eux ne savaient que lui répondre. 

 

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41 Une troisième fois, il revient et leur dit : « Désormais, vous pouvez dormir et vous reposer. C’est fait ; l’heure est venue : voici que le Fils de l’homme est livré aux mains des pécheurs

.42Levez-vous ! Allons ! Voici qu’il est proche, celui qui me livre. » 

 

 

L'arrestation. Commentaire de Jésus, sur l'accomplissement des écritures. Le jeune homme (Marc ou figure de ce qui va advenir à Jésus?).

 

43 Jésus parlait encore quand Judas, l’un des Douze, arriva et avec lui une foule armée d’épées et de bâtons, envoyée par les grands prêtres, les scribes et les anciens.

 44 Or, celui qui le livrait leur avait donné un signe convenu : « Celui que j’embrasserai, c’est lui : arrêtez-le, et emmenez-le sous bonne garde. »

 45 À peine arrivé, Judas, s’approchant de Jésus, lui dit : « Rabbi ! » Et il l’embrassa.

 46 Les autres mirent la main sur lui et l’arrêtèrent. 

 

47 Or un de ceux qui étaient là tira son épée, frappa le serviteur du grand prêtre et lui trancha l’oreille. 

48 Alors Jésus leur déclara : « Suis-je donc un bandit, pour que vous soyez venus vous saisir de moi, avec des épées et des bâtons ? 

49 Chaque jour, j’étais auprès de vous dans le Temple en train d’enseigner, et vous ne m’avez pas arrêté. Mais c’est pour que les Écritures s’accomplissent. » 

 

50 Les disciples l’abandonnèrent et s’enfuirent tous. 

51 Or, un jeune homme suivait Jésus ; il n’avait pour tout vêtement qu’un drap. On essaya de l’arrêter. 

52 Mais lui, lâchant le drap, s’enfuit tout nu. 

 

Commentaire de Nouis, sur le drap, qu'il dit être en lin, donc linceul. Et la nudité qui évoque la mort.

 

 

 Le palais du Gd prêtre avec ce qui se passe dedans (la condamnation pour blapsphème) et dehors, Pierre;

 

53 Ils emmenèrent Jésus chez le grand prêtre. Ils se rassemblèrent tous, les grands prêtres, les anciens et les scribes. 

54 Pierre avait suivi Jésus à distance, jusqu’à l’intérieur du palais du grand prêtre, et là, assis avec les gardes, il se chauffait près du feu. 

55Les grands prêtres et tout le Conseil suprême cherchaient un témoignage contre Jésus pour le faire mettre à mort, et ils n’en trouvaient pas. 

56 De fait, beaucoup portaient de faux témoignages contre Jésus, et ces témoignages ne concordaient pas. 

57 Quelques-uns se levèrent pour porter contre lui ce faux témoignage :

 58 « Nous l’avons entendu dire : “Je détruirai ce sanctuaire fait de main d’homme, et en trois jours j’en rebâtirai un autre qui ne sera pas fait de main d’homme.” » 

59 Et même sur ce point, leurs témoignages n’étaient pas concordants. 

 

60 Alors s’étant levé, le grand prêtre, devant tous, interrogea Jésus : « Tu ne réponds rien ? Que dis-tu des témoignages qu’ils portent contre toi ? » 

 

61 Mais lui gardait le silence et ne répondait rien. Le grand prêtre l’interrogea de nouveau : « Es-tu le Christ, le Fils du Dieu béni ? » 

62Jésus lui dit : « Je le suis. Et vous verrez le Fils de l’homme siéger à la droite du Tout-Puissant, et venir parmi les nuées du ciel. »

 

 63 Alors, le grand prêtre déchire ses vêtements et dit : « Pourquoi nous faut-il encore des témoins ? 

64 Vous avez entendu le blasphème. Qu’en pensez-vous ? » Tous prononcèrent qu’il méritait la mort. 

 

65 Quelques-uns se mirent à cracher sur lui, couvrirent son visage d’un voile, et le giflèrent, en disant : « Fais le prophète ! » Et les gardes lui donnèrent des coups. 

 

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66 Comme Pierre était en bas, dans la cour, arrive une des jeunes servantes du grand prêtre. 

67 Elle voit Pierre qui se chauffe, le dévisage et lui dit : « Toi aussi, tu étais avec Jésus de Nazareth ! »

 68 Pierre le nia : « Je ne sais pas, je ne comprends pas de quoi tu parles. » Puis il sortit dans le vestibule, au dehors. Alors un coq chanta. 

 

69 La servante, ayant vu Pierre, se mit de nouveau à dire à ceux qui se trouvaient là : « Celui-ci est l’un d’entre eux ! » 

70 De nouveau, Pierre le niait. Peu après, ceux qui se trouvaient là lui disaient à leur tour : « Sûrement tu es l’un d’entre eux ! D’ailleurs, tu es Galiléen. » 

71 Alors il se mit à protester violemment et à jurer : « Je ne connais pas cet homme dont vous parlez. » 72Et aussitôt, pour la seconde fois, un coq chanta. Alors Pierre se rappela cette parole que Jésus lui avait dite : « Avant que le coq chante deux fois, tu m’auras renié trois fois. » Et il fondit en larmes. 

 

 

 

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Mc 15, 1-47.       Lecture bève Mc 15, 1-39

 

Dès le matin, les grands prêtres convoquèrent les anciens et les scribes, et tout le Conseil suprême. Puis, après avoir ligoté Jésus, ils l’emmenèrent et le livrèrent à Pilate.

Celui-ci l’interrogea : « Es-tu le roi des Juifs ? » Jésus répondit : « C’est toi-même qui le dis. » 

Les grands prêtres multipliaient contre lui les accusations. 

 

Très étonnant cette question de Pilate; comment le sait-il? Que lui a-t-on dit de Jésus?

 

Pilate lui demanda à nouveau : « Tu ne réponds rien ? Vois toutes les accusations qu’ils portent contre toi. » 

Mais Jésus ne répondit plus rien, si bien que Pilate fut étonné. 

 

À chaque fête, il leur relâchait un prisonnier, celui qu’ils demandaient. 

Or, il y avait en prison un dénommé Barabbas, arrêté avec des émeutiers pour un meurtre qu’ils avaient commis lors de l’émeute

. 

La foule monta donc chez Pilate, et se mit à demander ce qu’il leur accordait d’habitude. 

Pilate leur répondit : « Voulez-vous que je vous relâche le roi des Juifs ? »

10 Il se rendait bien compte que c’était par jalousie que les grands prêtres l’avaient livré. 

11 Ces derniers soulevèrent la foule pour qu’il leur relâche plutôt Barabbas. 

 

12 Et comme Pilate reprenait : « Que voulez-vous donc que je fasse de celui que vous appelez le roi des Juifs ? », 

13 de nouveau ils crièrent : « Crucifie-le ! » 

 

14 Pilate leur disait : « Qu’a-t-il donc fait de mal ? » Mais ils crièrent encore plus fort : « Crucifie-le ! » 

 

15 Pilate, voulant contenter la foule, relâcha Barabbas et, après avoir fait flageller Jésus, il le livra pour qu’il soit crucifié. 

 

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16 Les soldats l’emmenèrent à l’intérieur du palais, c’est-à-dire dans le Prétoire. Alors ils rassemblent toute la garde, 

17 ils le revêtent de pourpre, et lui posent sur la tête une couronne d’épines qu’ils ont tressée. 

18 Puis ils se mirent à lui faire des salutations, en disant : « Salut, roi des Juifs ! » 

19 Ils lui frappaient la tête avec un roseau, crachaient sur lui, et s’agenouillaient pour lui rendre hommage.

20 Quand ils se furent bien moqués de lui, ils lui enlevèrent le manteau de pourpre, et lui remirent ses vêtements. Puis, de là, ils l’emmènent pour le crucifier, 

 

21 et ils réquisitionnent, pour porter sa croix, un passant, Simon de Cyrène, le père d’Alexandre et de Rufus, qui revenait des champs. 

 

22 Et ils amènent Jésus au lieu-dit Golgotha, ce qui se traduit : Lieu-du-Crâne (ou Calvaire). 

23 Ils lui donnaient du vin aromatisé de myrrhe ; mais il n’en prit pas. 

24 Alors ils le crucifient, puis se partagent ses vêtements, en tirant au sort pour savoir la part de chacun. 

 

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            25 C’était la troisième heure (c’est-à-dire : neuf heures du matin) lorsqu’on le crucifia. 

26 L’inscription indiquant le motif de sa condamnation portait ces mots : « Le roi des Juifs ». 

27 Avec lui ils crucifient deux bandits, l’un à sa droite, l’autre à sa gauche. 

 

28[…] 29 Les passants l’injuriaient en hochant la tête : ils disaient : « Hé ! toi qui détruis le Sanctuaire et le rebâtis en trois jours,

30 sauve-toi toi-même, descends de la croix ! »

 

 31 De même, les grands prêtres se moquaient de lui avec les scribes, en disant entre eux : « Il en a sauvé d’autres, et il ne peut pas se sauver lui-même ! 

32 Qu’il descende maintenant de la croix, le Christ, le roi d’Israël ; alors nous verrons et nous croirons. » Même ceux qui étaient crucifiés avec lui l’insultaient. 

 

            33 Quand arriva la sixième heure (c’est-à-dire : midi), l’obscurité se fit sur toute la terre jusqu’à la neuvième heure. 

 

            34 Et à la neuvième heure, Jésus cria d’une voix forte : « Éloï, Éloï, lema sabactani ? », ce qui se traduit : « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? » 

 

35 L’ayant entendu, quelques-uns de ceux qui étaient là disaient : « Voilà qu’il appelle le prophète Élie ! » 

36 L’un d’eux courut tremper une éponge dans une boisson vinaigrée, il la mit au bout d’un roseau, et il lui donnait à boire, en disant : « Attendez ! Nous verrons bien si Élie vient le descendre de là ! »

 

37 Mais Jésus, poussant un grand cri, expira. 

38 Le rideau du Sanctuaire se déchira en deux, depuis le haut jusqu’en bas. 

39 Le centurion qui était là en face de Jésus, voyant comment il avait expiré, déclara : « Vraiment, cet homme était Fils de Dieu ! » 

 

-------------- Fin lecture brève.

 

40 Il y avait aussi des femmes, qui observaient de loin, et parmi elles, Marie Madeleine, Marie, mère de Jacques le Petit et de José, et Salomé, 

41 qui suivaient Jésus et le servaient quand il était en Galilée, et encore beaucoup d’autres, qui étaient montées avec lui à Jérusalem.

 

 42 Déjà il se faisait tard ; or, comme c’était le jour de la Préparation, qui précède le sabbat, 

43 Joseph d’Arimathie intervint. C’était un homme influent, membre du Conseil, et il attendait lui aussi le règne de Dieu. Il eut l’audace d’aller chez Pilate pour demander le corps de Jésus. 

 

44 Pilate s’étonna qu’il soit déjà mort ; il fit appeler le centurion, et l’interrogea pour savoir si Jésus était mort depuis longtemps

.45 Sur le rapport du centurion, il permit à Joseph de prendre le corps. 

 

46 Alors Joseph acheta un linceul, il descendit Jésus de la croix, l’enveloppa dans le linceul et le déposa dans un tombeau qui était creusé dans le roc. Puis il roula une pierre contre l’entrée du tombeau. 

 

47 Or, Marie Madeleine et Marie, mère de José, observaient l’endroit où on l’avait mis.

 

 

 

LUNDI 25 MARS. Jn 12, 1-11

 

1 Six jours avant la Pâque, Jésus vint à Béthanie où habitait Lazare, qu’il avait réveillé d’entre les morts. 

 

Un peu étonnant, dans Marc, cela se passe deux jours avant la Pâque, enfin il me semble, et c'est chez Simon le lépreux. Mais la scène est la même, sauf que là, c'est vraiment Judas qui porte le chapeau.

 

2 On donna un repas en l’honneur de Jésus. Marthe faisait le service, Lazare était parmi les convives avec Jésus. 

3 Or, Marie avait pris une livre d’un parfum très pur et de très grande valeur ; elle versa le parfum sur les pieds de Jésus, qu’elle essuya avec ses cheveux ; la maison fut remplie de l’odeur du parfum. 

 

Repas en l'honneur de Jésus. Marthe la bouffe, Lazare est juste un convive, un parmi d'autre, peut-être est-il affaibli par sa maladie, et Marie, qui comme chez Luc, est aux pieds de Jésus, mais pas de la même manière. (Chez Marc, le parfum est versé sur la tête).Et l'insistance sur l'odeur, qui évoque ce qui se passe de nos jours avec certaines icônes. 

 

4 Judas Iscariote, l’un de ses disciples, celui qui allait le livrer, dit alors :

 5 « Pourquoi n’a-t-on pas vendu ce parfum pour trois cents pièces d’argent, que l’on aurait données à des pauvres ? » 

 6 Il parla ainsi, non par souci des pauvres, mais parce que c’était un voleur : comme il tenait la bourse commune, il prenait ce que l’on y mettait. 

 

Commentaire acerbe du rédacteur. Mais c'est bien une réaction que j'ai parfois, pourquoi encore tant de luxe pour certains offices, alors qu'il y a des pauvres. Ne faudrait-il pas vendre certaines pierres précieuses? Mais là, c'est assez pervers. Récupérer de l'argent pour le voler, et une belle somme. Ce sera 10 fois ce que lui recevra dans l'évangile de Matthieu pour le prix de sa trahison. 

 

7 Jésus lui dit : « Laisse-la observer cet usage en vue du jour de mon ensevelissement ! 

 

Jésus prophète, mais c'est bien elle, qui sera là, au point du jour (mais je me rends compte que je ne sais plus trop, si marie de Magdala et marie de Béthanie sont une seule et même personne.

8 Des pauvres, vous en aurez toujours avec vous, mais moi, vous ne m’aurez pas toujours. »

 

Sur quel ton, Jésus a-t-il dit cela ? Il sait que sa mort est imminente. Par ailleurs ce qui est fait est fait, et on ne revient pas en arrière. Pour Marie, j'aime à penser que c'est une sorte de motion de l'esprit, qui la pousse à faire ce geste incongru. Parfumer. Jésus gardera t il quelque chose de cette odeur? Cela fait un peu penser au temple, l'autel des parfums. Il y a un parfum qui revient à Dieu seul. C'est peut-être une autre manière d'affirmer sa divinité. Jésus autel, qui reçoit cette onction.

 

 9 Or, une grande foule de Juifs apprit que Jésus était là, et ils arrivèrent, non seulement à cause de Jésus, mais aussi pour voir ce Lazare qu’il avait réveillé d’entre les morts. 

 

10 Les grands prêtres décidèrent alors de tuer aussi Lazare, 

11parce que beaucoup de Juifs, à cause de lui, s’en allaient, et croyaient en Jésus.

 

Je ne peux m'empêcher de penser qu'il y a aussi une histoire de sous. Si les juifs vont vers Jésus, ils ne donnent plus d'argent au temple ou beaucoup moins, et cela déplait fortement aux grands prêtres. Si Lazare est mort, cela prouvera que sa résurrection n'était que momentanée, qu'il n'est qu'un mortel, et que bon même si on ne peut pas expliquer, si on supprime la causeles juifs reviendront à la raison, à leur raison.

 

 

MARDI 16 MARS. Jn 13, 21-33,36-38

 

Compliqué l'évangile de Jean. Par rapport à Marc, il est le seul à faire coïncider la mort de Jésus avec la mise à mort des agneaux et chevreaux.

 

Les Évangiles nous disent que Jésus-Christ aurait été crucifié à Jérusalem une veille de sabbat, donc un vendredi, et que ce jour était aussi celui de la « préparation » de la Pâque juive, donc le 14 du mois de Nissan dans le calendrier hébraïque. Ces deux éléments coïncident en l'an 30 de notre ère, le 7 avril.

La résurrection du Christ, le troisième jour de sa mort, serait donc datée de la Pâque suivante, le 9 avril 30.

https://www.e-periodica.ch/cntmng?pid=thz-001%3A1948%3A4%3A%3A533

 

 

 

21En ce temps-là, au cours du repas que Jésus prenait avec ses disciples, il fut bouleversé en son esprit, et il rendit ce témoignage : « Amen, amen, je vous le dis : l’un de vous me livrera. » 

C'est très étonnant, c'est comme si quelque chose lui avait été révélé, comme si pour lui, il serait trahi par quelqu'un de l'extérieur. Et là, il sait que c'est un des douze et il sait même lequel sera le maillon faible. Et il le dit tout de suite, mais avec une grande discrétion, je ne vous dis pas lequel, pour que vous ne lui fassiez pas de mal  après. Il est l'instrument. Mais il pourrait être choisi par Dieu, or c'est Satan qui va le pousser, ce qui laisse à supposer que Judas aurait pu faire un autre choix;.

 

22 Les disciples se regardaient les uns les autres avec embarras, ne sachant pas de qui Jésus parlait. 

 

Certain que ça doit jeter un froid, surtout que le début du repas, n'a pas été si facile, avec ce lavement des pieds, qui pour moi est comme le sacrement du baptême. Il rend pur entièrement. Et cela aurait pu être le cas de Judas, mais un sacrement ce n'est pas magique.

 

23 Il y avait à table, appuyé contre Jésus, l’un de ses disciples, celui que Jésus aimait. 

24 Simon-Pierre lui fait signe de demander à Jésus de qui il veut parler. 

25 Le disciple se penche donc sur la poitrine de Jésus et lui dit : « Seigneur, qui est-ce ? » 

26 Jésus lui répond : « C’est celui à qui je donnerai la bouchée que je vais tremper dans le plat. » Il trempe la bouchée, et la donne à Judas, fils de Simon l’Iscariote. 

 

Donc Jésus, est bien gentil. Il donne la solution de l'énigme au disciple aimé et donc à Pierre. Enfin, on peut le supposer. 

 

27 quand Judas eut pris la bouchée, Satan entra en lui. Jésus lui dit alors : « Ce que tu fais, fais-le vite. »

 

C'est très beau. Il lui permet de sortir et de faire ce qui est prévu. 

 

28 Mais aucun des convives ne comprit pourquoi il lui avait dit cela. 

29 Comme Judas tenait la bourse commune, certains pensèrent que Jésus voulait lui dire d’acheter ce qu’il fallait pour la fête, ou de donner quelque chose aux pauvres. 

30 Judas prit donc la bouchée, et sortit aussitôt. Or il faisait nuit. 

 

Il faisait nuit, nuit pour qui? 

 

 

31 Quand il fut sorti, Jésus déclara : « Maintenant le Fils de l’homme est glorifié, et Dieu est glorifié en lui. 

32 Si Dieu est glorifié en lui, Dieu aussi le glorifiera ; et il le glorifiera bientôt. 

33 Petits enfants, c’est pour peu de temps encore que je suis avec vous. Vous me chercherez, et, comme je l’ai dit aux Juifs : “Là où je vais, vous ne pouvez pas aller”, je vous le dis maintenant à vous aussi. » 

 

Jésus pourrait presque dire que tout est accompli. La mort est là, la mort qui est sa manière de dire son amour à son père, de montrer au monde qui est le père, ce père qui lui donnera sa stature de Fils et de Dieu. Mais c'est le passage par la mort, par la croix.

 

34 Je vous donne un commandement nouveau : c’est de vous aimer les uns les autres. Comme je vous ai aimés, vous aussi aimez-vous les uns les autres.

35 À ceci, tous reconnaîtront que vous êtes mes disciples : si vous avez de l’amour les uns pour les autres. »

 

Ces versets sont omis, mais moi je les  trouve très importants, car après tout Judas est un apôtre (plus qu'un disciple), il sert quand même d'instrument, et ce qui est demandé aux autres, peut-être dans une relecture, c'est que l'aimer lui aussi. De ne pas le haïr. 

 

36 Simon-Pierre lui dit : « Seigneur, où vas-tu ? » Jésus lui répondit : « Là où je vais, tu ne peux pas me suivre maintenant ; tu me suivras plus tard. » 

 

En fait le tu me suivras plus tard est très ambigu. Tous les hommes passent par la mort. S'il s'agit de la rédemption, personne ne peut suivre jésus. Il est le seul. 

 

37 Pierre lui dit : « Seigneur, pourquoi ne puis-je pas te suivre à présent ? Je donnerai ma vie pour toi ! » 

38 Jésus réplique : « Tu donneras ta vie pour moi ? Amen, amen, je te le dis : le coq ne chantera pas avant que tu m’aies renié trois fois. »

 

 

MERCREDI 27 MARS. Mt 26, 14-25

 

14 En ce temps-là, l’un des Douze, nommé Judas Iscariote, se rendit chez les grands prêtres 

15 et leur dit : « Que voulez-vous me donner, si je vous le livre ? » Ils lui remirent trente pièces d’argent. 

 

16 Et depuis, Judas cherchait une occasion favorable pour le livrer. 

 

Il me semble qu'ailleurs on dit Judas fils de Simon l'iscariote, ce qui peut renvoyer soit à un village, soit à sicaire (enfin je crois), et donc une famille qui désire plus que tout, y compris pas la force, le départ des romains. Or Judas, a un moment donné, doit se rendre compte que cela n'arrivera pas? Veut-il prendre la place de Jésus, ce qui est souvent la place du traître dans tout ce qui touche à la résistance? Ce n'est pas impossible. Mais il est à bout, et il fait cet acte, qui désormais le rend odieux à toute l'humanité, sauf que je crois que souvent nous (je) n'en sommes pas si loin.

 

17 Le premier jour de la fête des pains sans levain, les disciples s’approchèrent et dirent à Jésus : « Où veux-tu que nous te fassions les préparatifs pour manger la Pâque ? » 

18 Il leur dit : « Allez à la ville, chez un tel, et dites-lui : “Le Maître te fait dire : Mon temps est proche ; c’est chez toi que je veux célébrer la Pâque avec mes disciples.” » 

19 Les disciples firent ce que Jésus leur avait prescrit et ils préparèrent la Pâque.

 

Je ne sais plus qui, pour expliquer ce passage, disait que Jésus avait des partisans dans la ville, mais qui ne se manifestaient pas. Jésus pouvait compter sur eux. Je crois que certains parlent des miraculés.

 

 20 Le soir venu, Jésus se trouvait à table avec les Douze. 

21 Pendant le repas, il déclara : « Amen, je vous le dis : l’un de vous va me livrer. » u

 

Là, on est pendant le repas pascal. Pas de précision comme chez Marc, où ce repas a lieu avant la Pâque dans Jean. 

 

Jésus dit livrer, pas trahir. Il y a bien la récompense pour qui le livrerait. Évidemment, livrer et trahir ça va de pair.

 

22 Profondément attristés, ils se mirent à lui demander, chacun son tour : « Serait-ce moi, Seigneur ? »

 

Comme le fait remarquer RCF, très étonnante cette question, mais peut-être que pour eux, ce n'est pas maintenant, ce serait plus tard, un jour. Par contre que la trahison vienne du dedans, ça c'est autre chose. C'est tellement plus facile de savoir qu'on y est pour rien, que c'est un méchant du dehors. Un méchant du dedans, c'est autre chose.

 

23 Prenant la parole, il dit : « Celui qui s’est servi au plat en même temps que moi, celui-là va me livrer. 

 

C'est très habile, car cela évoque une phrase de psaume et mettre la main en même temps que Jésus, qui a mis la main en même temps que lui. Sauf que Judas lui, sait bien qu'il s'agit de lui, peut-être qu'il est démasqué, mais Jésus ne le trahit pas devant les autres.

 

24 Le Fils de l’homme s’en va, comme il est écrit à son sujet ; mais malheureux celui par qui le Fils de l’homme est livré ! Il vaudrait mieux pour lui qu’il ne soit pas né, cet homme-là ! » 

 

Là, c'est pour moi assez terrible. C'est sur que la suite fera de lui le mauvais à tout jamais, mais lui, qu'a-t-il vécu? Si on en croit Matthieu, la culpabilité a été tellement importante, qu'il n'a plus supporté de vivre et qu'il a choisi de mourir. Vivre avec une telle honte, impossible. Supporter le regard des autres. Reconnaître qu'on s'est trompé, mais qu'on ne peut plus revenir en arrière? 

 

Il y a quand même un // à faire avec les larmes de Simon Pierre. 

 

25 Judas, celui qui le livrait, prit la parole : « Rabbi, serait-ce moi ? » Jésus lui répond : « C’est toi-même qui l’as dit ! »

Judas, demande une sorte de confirmation, il sait bien qu'il a pris la bouchée avec la main de Jésus contre la sienne, mais Jésus n'accuse pas. C'est tu le sais très bien tu sais ce que tu vas faire.

 

Si on prend la suite de Mt 26, on peut supposer que lorsque Jésus part au mont des oliviers, là, Judas lui va prévenir les prêtres. Mais il a été présent au partage du pain nouveau et du vin nouveau.

 

Si on prend l'évangile de Jean, on voit que Jésus, surtout à la fin, passe son temps à échapper aux juifs et que comme sa tête est mise à prix: Jn 11, 53 et suivants. Or Jésus sort de sa retraite et monte à Béthanie, où un repas est donné en son honneur. On apprend aussi que beaucoup de juifs quittent le parti des pharisiens parce qu'ils croient en lui (sauf qu'on ne sait pas ce qu'il y a derrière croire). 

6 jours avant la Paque, il y a le repas à Béthanie et la décision de tuer Lazare en plus. Puis l'entrée à Jérusalem, les pharisiens (certains) qui se rendent compte qu'ils ne peuvent pas mettre la main sur lui, l'espèce de transfiguration avec la voix tonnerre: je l'ai glorifié et je le glorifierai encore, et cette sorte de division entre les chefs du peuple, qui croient en J2sus, mais n'osent pas le dire, et ceux qui veulent le tuer. On peut dire que cela sent très mauvais pour Jésus, mais peut-être aussi pour ses disciples. Peut-être que Judas, commence à avoir peur, et la conduite son maître qu'il appelle Rabbi, ce qui revient quand même à le mettre au même rang que ces scribes qui enseignent au temple, ne fait rien pour enlever la peur. S'il a peur pour sa vie, alors peut-être que la trahison se comprend un peu mieux. Pour ne pas être arrêté et mis à mort comme disciple, il vaut mieux le livrer, et recommencer autrement la libération d'Israêl. Mais la peur peut être là, et expliquer pas mal de choses. 

 

Si Jésus n'avait pas été vendu par Judas, est ce que quelqu'un venu du dehors l'aurait fait? Cela ne se pose pas, puisque Judas n'a pas résisté à la tentation, mais cela pose question. La peur est bien une des portes d'entrée du malin. 

 

 

JEUDI 28 MARS. Jn 13, 1-15

 

 

Avant la fête de la Pâque, sachant que l’heure était venue pour lui de passer de ce monde à son Père, Jésus, ayant aimé les siens qui étaient dans le monde, les aima jusqu’au bout. 

Au cours du repas, alors que le diable a déjà mis dans le cœur de Judas, fils de Simon l’Iscariote, l’intention de le livrer, 

 

Là, il s'agit d'une intention. Pas d'une décision, mais on peut imaginer le conflit intérieur;

 

Jésus, sachant que le Père a tout remis entre ses mains, qu’il est sorti de Dieu et qu’il s’en va vers Dieu, 

se lève de table, dépose son vêtement, et prend un linge qu’il se noue à la ceinture ; 

puis il verse de l’eau dans un bassin. Alors il se mit à laver les pieds des disciples et à les essuyer avec le linge qu’il avait à la ceinture. 

 

Et voilà peut-être ce que Judas ne va pas supporter. Bien entendu il peut s'agir d'un geste prophétique, mais Judas ne l'entend pas comme cela. Ce Jésus qui se comporte comme un serviteur, comme un esclave, comment pourra t il lutter contre l'envahisseur. Un homme qui a presque un comportement de femme, ce n'est pas possible. 

 

Mais on ne sait pas, ce qui se passe pour Judas, quand Jésus lui lave non pas un pied, mais les deux, enfin c'est ce que moi je vois. 

 

Il arrive donc à Simon-Pierre, qui lui dit : « C’est toi, Seigneur, qui me laves les pieds ? » 

 

Étonnant cette interrogation affirmation. Pourrait-on dire: je n'en crois pas mes yeux. Qu'est ce qui te prend de vouloir me laver les pieds, à moi. C'est moi qui devrai faire cela pour toi. 

 

                                                         7Jésus lui répondit : « Ce que je veux faire, tu ne le sais pas maintenant ; plus tard tu comprendras. »

 

Jésus n'explique pas. Il pose un geste, un signe, que Pierre ne peut comprendre, mais qu'l comprendra quand l'esprit sera venu sur lui et en lui. Donc il reste fidèle à lui-même et il dit qu'il ne veut pas, que ce n'est pas à Jésus de faire ça. Qu'il aurait pu trouver quelqu'un d'autre.

 

Pierre lui dit : « Tu ne me laveras pas les pieds ; non, jamais ! » 

 

                                                         Jésus lui répondit : « Si je ne te lave pas, tu n’auras pas de part avec moi. »

 

 Simon-Pierre lui dit : « Alors, Seigneur, pas seulement les pieds, mais aussi les mains et la tête ! »

 

Là, c'est plus explicite. Cela évoque des rituels de purification. Si je ne te lave pas, alors tu ne seras pas apte, parce qu'il y a trop d'impureté en toi, d'entrer dans mon royaume.

 

                                                         10 Jésus lui dit : « Quand on vient de prendre un bain, on n’a pas besoin de se laver, sinon les pieds : on est pur tout entier. Vous-mêmes, vous êtes purs, mais non pas tous. » 

11 Il savait bien qui allait le livrer ; et c’est pourquoi il disait : « Vous n’êtes pas tous purs. » 

 

J'ai toujours eu du mal avec cela. Quand à Béthanie Marie verse sur les pieds, Jésus parle de l'embaument de son corps. Donc les pieds le corps ça fait un, comme si la propreté remontait. Là ce qu'il affirme, c'est que ce qu'il fait en touchant les pieds, c'est un peu un bain, et maintenant que le corps est devenu propre, il est possible que les pieds restent encore sales. Ou alors, du fait de sa présence, Jésus purifie ses disciples, mais il y a ce contact avec la terre, qui peut être source d'impureté et avant d'entrer dans ce temps de sacrifice, d'offrande (mais d'écoute à ces longs discours qui vont suivre), il faut péparer le corps tout entier. 

 

12 Quand il leur eut lavé les pieds, il reprit son vêtement, se remit à table et leur dit : « Comprenez-vous ce que je viens de faire pour vous ? 

 

Surement pas.

 

13 Vous m’appelez “Maître” et “Seigneur”, et vous avez raison, car vraiment je le suis. 

 

Et non pas Rabbi, comme le fera Judas. Mais il affirme sa divinité. 

14 Si donc moi, le Seigneur et le Maître, je vous ai lavé les pieds, vous aussi, vous devez vous laver les pieds les uns aux autres. 

15 C’est un exemple que je vous ai donné afin que vous fassiez, vous aussi, comme j’ai fait pour vous. »

 

Et là, c'est l'ordre, faire de même, mais donc aussi purifier, communiquer la grâce, et l'esprit saint. 

 

 

VENDREDI SAINT. PASSION SELON ST JEAN. Jn 18-19

 

https://giboulee.blogspot.com/2023/04/jn-18-19-recit-de-la-passion-vendredi.html

 

 

SAMEDI SAINT. VEILLÉE. Mc 1§, 1-7

 

Un blog ancien: qui nous roulera la pierre… https://giboulee.blogspot.com/2005/10/qui-nous-roulera-la-pierre-marc.html

 

1 Le sabbat terminé, Marie Madeleine, Marie, mère de Jacques, et Salomé achetèrent des parfums pour aller embaumer le corps de Jésus. 

2 De grand matin, le premier jour de la semaine, elles se rendent au tombeau dès le lever du soleil. 

3 Elles se disaient entre elles : « Qui nous roulera la pierre pour dégager l’entrée du tombeau ? » 

 

Levant les yeux, elles s’aperçoivent qu’on a roulé la pierre, qui était pourtant très grande. 

5 En entrant dans le tombeau, elles virent, assis à droite, un jeune homme vêtu de blanc. Elles furent saisies de frayeur.

 

 6 Mais il leur dit : « Ne soyez pas effrayées ! Vous cherchez Jésus de Nazareth, le Crucifié ? Il est ressuscité : il n’est pas ici. Voici l’endroit où on l’avait déposé. 

 

7 Et maintenant, allez dire à ses disciples et à Pierre : “Il vous précède en Galilée. Là vous le verrez, comme il vous l’a dit.” »