samedi 26 mars 2022

SEMAINE DU 20 AU 26 MARS. ÉVANGILES


 

DIMANCHE 20 MARS. Lc 13, 1-9

 

1Un jour, des gens rapportèrent à Jésus l’affaire des Galiléens que Pilate avait fait massacrer, mêlant leur sang à celui des sacrifices qu’ils offraient. 

2 Jésus leur répondit : « Pensez-vous que ces Galiléens étaient de plus grands pécheurs que tous les autres Galiléens, pour avoir subi un tel sort ? 

3 Eh bien, je vous dis : pas du tout ! Mais si vous ne vous convertissez pas, vous périrez tous de même. 

 

Cette information montre que Pilate se conduit comme un assassin, il ne fait pas dans le détail et il réprime. Ce qui indique que pour Jésus ce sera pareil, mais cela c'est pour le lecteur. L'enseignement c'est peut-être qu'il vous arrivera la même chose, alors avant que cela ne vous arrive, que vous ne perdiez la vie, convertissez -vous.

 

4 Et ces dix-huit personnes tuées par la chute de la tour de Siloé, pensez-vous qu’elles étaient plus coupables que tous les autres habitants de Jérusalem ? 

5 Eh bien, je vous dis : pas du tout ! Mais si vous ne vous convertissez pas, vous périrez tous de même. » 

 

Là, c'est Jésus qui prend l'initiative; Il reprend quelque chose, qui est surement lié au constructeur, donc à l'homme, pas à Dieu. Et il montre que ce qui peut arriver de mauvais, n'est pas lié au péché présumé de celui qui est mort ce jour là. Que ce n'est pas une punition, mais que là encore il faut être prêt, donc un jour après l'autre, se convertir, essayer de s'ajuster. 

 

6 Jésus disait encore cette parabole : « Quelqu’un avait un figuier planté dans sa vigne. Il vint chercher du fruit sur ce figuier, et n’en trouva pas. 

7 Il dit alors à son vigneron : “Voilà trois ans que je viens chercher du fruit sur ce figuier, et je n’en trouve pas. Coupe-le. À quoi bon le laisser épuiser le sol ?” 

8 Mais le vigneron lui répondit : “Maître, laisse-le encore cette année, le temps que je bêche autour pour y mettre du fumier. 

9 Peut-être donnera-t-il du fruit à l’avenir. Sinon, tu le couperas.” »

 

Là, on a un propriétaire et un vigneron. Donc le propriétaire attend et du vin de la vigne et des fruits de son figuier. Et le figuier, (mais il faudrait reprendre la symbolique du figuier) n'en donne pas; Mais le vigneron, demande de la patience, mais en même temps, il n'est pas très optimiste. On peut penser qu'il va comme il l'a dit, tout faire pour que l'arbre (Israël), nous, porte du fruit. 

 

 

LUNDI 21 MARS. Lc 4, 24-30 

 

On a dû avoir le début après Noël. Là ça tourne mal. Ce n'est pas un texte que j'aime énormément. Je me disais ce matin que Paul n'a guère été prophète dans son pays, lui aussi. 

Est ce que Elie a eu un accueil favorable dans son pays? Il ne devait pas être tellement apprécié. Il déclenche la famine, il tue les prêtres, il accuse le roi sans arrêt.. ELisée cela me parait un peu différent, car il donne la victoire à son pays, mais les enfants morts par sa faute, je doute fort que les mères devaient tellement l'apprécier; Ce sont de humains.

 

Mais là, ce que Jésus fait comprendre, et c'est prophétique aussi, c'est que le message est fait pour tous, et qu'on ne met pas la main sur Dieu. Même si cela est un peu cotnraire au deutéronome, où Dieu fait d'Israël son peuple particulier. 

 

Alors c'est peut-être un effort d'ouverture qui est demandé là. Mais ça pas évident, voir la fureur des habitants.

 

24 Dans la synagogue de Nazareth, Jésus déclara : « Amen, je vous le dis : aucun prophète ne trouve un accueil favorable dans son pays. 

 

<Une déclaration sous forme de sentence ou de proverbe: il est le nouveau Salomon.

 

25 En vérité, je vous le dis : Au temps du prophète Élie, lorsque pendant trois ans et demi le ciel retint la pluie, et qu’une grande famine se produisit sur toute la terre, il y avait beaucoup de veuves en Israël ;

26 pourtant Élie ne fut envoyé vers aucune d’entre elles, mais bien dans la ville de Sarepta, au pays de Sidon, chez une veuve étrangère. 

 

Pardon Jésus, mais tu simplifies un peu trop les choses. Elie devait fuir et il va à Sarepta qui par malheur est aussi je crois la ville de Jézabel, son ennemie numéro 1. Mais il y a l'uiversalisation.

 

27 Au temps du prophète Élisée, il y avait beaucoup de lépreux en Israël ; et aucun d’eux n’a été purifié, mais bien Naaman le Syrien. » 

 

Là, c'est différent, car cela a permis à Naaman de reconnaître le Dieu de ce peuple ennemi comme le seul Dieu, et donc de l'universaliser.

 

28 À ces mots, dans la synagogue, tous devinrent furieux. 

29 Ils se levèrent, poussèrent Jésus hors de la ville, et le menèrent jusqu’à un escarpement de la colline où leur ville est construite, pour le précipiter en bas. 

30 Mais lui, passant au milieu d’eux, allait son chemin.

 

 

Jésus a du toucher sur un point très sensible, ou le Satan qui n'a pas réussi à la faire sauter du pinacle du temple, va essayer de réussir à nouveau en s'emparant de l'esprit des hommes. 

 

 

MARDI 22 SEPTEMBRE.  Mt 18, 21-35

 

21 En ce temps-là, Pierre s’approcha de Jésus pour lui demander : « Seigneur, lorsque mon frère commettra des fautes contre moi, combien de fois dois-je lui pardonner ? Jusqu’à sept fois ? » 

22Jésus lui répondit : « Je ne te dis pas jusqu’à sept fois, mais jusqu’à soixante-dix fois sept fois. 

 

Pardonner à l'infini.. Mais cela dépend peut-être de l'âge. Jésus ne parle pas des parents. Certes il faut pardonner, mais pas n'importe comment. 

 

Et c'est la parabole. 

 

Ce matin je me disais qu'en cet homme, celui a une dette non remboursable (comme notre dette nationale), il y a la dimension de l'humanité. Si les hommes demandent le pardon il sera accordé, mais encore faut-ils qu'ils le demandent. Et en arrière plan, il y a le Salut obtenu par Jésus pour tous les hommes. 

 

Mais en ce même homme, il y a aussi chacun d'entre nous, qui avons du mal à pardonné, qui oublions que la dette a été apurée. Alors important de ne jamais oublier cela. 

 

Dieu a pardonné, Dieu pardonne, mais moi j'ai quelque chose à faire là dedans;

 

23 Ainsi, le royaume des Cieux est comparable à un roi qui voulut régler ses comptes avec ses serviteurs. 

24 Il commençait, quand on lui amena quelqu’un qui lui devait dix mille talents (c’est-à-dire soixante millions de pièces d’argent). 

25 Comme cet homme n’avait pas de quoi rembourser, le maître ordonna de le vendre, avec sa femme, ses enfants et tous ses biens, en remboursement de sa dette. 

26 Alors, tombant à ses pieds, le serviteur demeurait prosterné et disait : “Prends patience envers moi, et je te rembourserai tout.” 

 

27 Saisi de compassion, le maître de ce serviteur le laissa partir et lui remit sa dette. 

 

28 Mais, en sortant, ce serviteur trouva un de ses compagnons qui lui devait cent pièces d’argent. Il se jeta sur lui pour l’étrangler, en disant : “Rembourse ta dette !” 

29 Alors, tombant à ses pieds, son compagnon le suppliait : “Prends patience envers moi, et je te rembourserai.” 

30 Mais l’autre refusa et le fit jeter en prison jusqu’à ce qu’il ait remboursé ce qu’il devait. 

 

 

Tel qu'il est décrit, et cela collerait un peu avec la somme dûe, cet homme est un joueur. Il a joué la carte de la compassion et ça a marché. Donc il a gagné. Et la miséricorde, ce n'est pas ça qu'il voulait, c'est inconnu pour lui. Il est sec, il a le cœur dur et le cadeau qui vient de lui être donné, ne l'ébranle pas. Il doit rembourser, alors tous les moyens sont bons. 

 

31 Ses compagnons, voyant cela, furent profondément attristés et allèrent raconter à leur maître tout ce qui s’était passé.

32 Alors celui-ci le fit appeler et lui dit : “Serviteur mauvais ! je t’avais remis toute cette dette parce que tu m’avais supplié. 

33 Ne devais-tu pas, à ton tour, avoir pitié de ton compagnon, comme moi-même j’avais eu pitié de toi ?”

 

Alors oui, il est un serviteur mauvais. Il n'a pas appris, il n'a pas compris. Et là, il y a une justice. Et j'espère que le maître a fait sortir le compagnon de prison et que celui-ci parce qu'on lui a fait miséricorde, saura être lui aussi miséricordieux.

 

34 Dans sa colère, son maître le livra aux bourreaux jusqu’à ce qu’il eût remboursé tout ce qu’il devait. 

35 C’est ainsi que mon Père du ciel vous traitera, si chacun de vous ne pardonne pas à son frère du fond du cœur. »

 

 

MERCREDI 23 MARS. Mt 5, 17-19

 

17 En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Ne pensez pas que je sois venu abolir la Loi ou les Prophètes : je ne suis pas venu abolir, mais accomplir. 

 

C'est ce que jésus dira sur la croix/ Tout est accompli. Même si ce n'est pas chez Matthieu. Mis si tout est accompli lors de la mort de Jésus sur la croix et la résurrection qu'en est-il de la loi et de quelle loi parle-t-on. Si c'est une loi d'amour, elle ne disparaîtra jamais et beaucoup de commandements et des préceptes vont dans ce sens là. Si c'est du pinaillage, alors… peut-être que cela doit disparaitre et après tout, Paul a bien enlevé l'aspect juridique de la loi, comme il le dit.

 

18 Amen, je vous le dis : Avant que le ciel et la terre disparaissent, pas un seul iota, pas un seul trait ne disparaîtra de la Loi jusqu’à ce que tout se réalise. 

 

S'il y a le Amen, c'est que l'on doit retenir ce qui a été dit. Mais si tout se réalise en Jésus, alors est ce que cette loi est appelée à disparaître avant que le ciel et la terre ne disparaisse? 

 

19 Donc, celui qui rejettera un seul de ces plus petits commandements, et qui enseignera aux hommes à faire ainsi, sera déclaré le plus petit dans le royaume des Cieux. Mais celui qui les observera et les enseignera, celui-là sera déclaré grand dans le royaume des Cieux. »

 

Bien entendu, ce qui se pose là, c'est la question du tri, mais pas que pour les petits commandements. Cela se pose aussi pour les grands commandements, tous ces commandements qui touchent à la vie, et même là, en tous les cas pour moi, ce n'est pas toujours simple. Divorce, avortements, fin de vie, etc..  Ce qui est sur, c'est que je ne suis pas à même de décider aujourd'hui, et peut-être même pour moi, mais ce n'est pas simple.

 

 

JEUDI 24 MARS. Lc 11, 14-23

 

14 En ce temps-là, Jésus expulsait un démon qui rendait un homme muet. Lorsque le démon fut sorti, le muet se mit à parler, et les foules furent dans l’admiration

 

15 Mais certains d’entre eux dirent : « C’est par Béelzéboul, le chef des démons, qu’il expulse les démons. » 

 

16 D’autres, pour le mettre à l’épreuve, cherchaient à obtenir de lui un signe venant du ciel

 

 

Étonnant, ce clivage. 

Il y a la foule dans l'admiration, parce qu'il y a eu comme un exorcisme et que l'homme a retrouvé la parole qui lui avait été volée, ravie par le mauvais. 

On n'a aucune idée de la scène, mais cela a dû être étonnant. 

 

Et là-dessus, il y a les admiratifs, il y a les suspicieux (il a fait alliance avec le chef des demons, donc les sous-fifres lui obéissent), et nous qui avons entendu parler des tentations, nous savons qu'il n'en n'est rien. 

 

Et enfin il y a ceux qui doutent, qui veulent un "vrai signe", qui veulent ne pas avoir besoin de la foi pour croire.

 

17Jésus, connaissant leurs pensées, leur dit : « Tout royaume divisé contre lui-même devient désert, ses maisons s’écroulent les unes sur les autres. 

18 Si Satan, lui aussi, est divisé contre lui-même, comment son royaume tiendra-t-il ? Vous dites en effet que c’est par Béelzéboul que j’expulse les démons. 

19 Mais si c’est par Béelzéboul que moi, je les expulse, vos disciples, par qui les expulsent-ils ? Dès lors, ils seront eux-mêmes vos juges.

 

On peut penser qu'il s'adresse aux pharisiens. Et vous disciples a vous avec qui ont-ils fait alliance? En fait c'est la question de l'alliance qui est posée. Et le bon sens. Si Satan commence à être divisé contre lui-même, se faire expulser de lieux qui lui appartiennent, alors ça ne tient pas la route.

 

20 En revanche, si c’est par le doigt de Dieu que j’expulse les démons, c’est donc que le règne de Dieu est venu jusqu’à vous

 

21 Quand l’homme fort, et bien armé, garde son palais, tout ce qui lui appartient est en sécurité. 

22 Mais si un plus fort survient et triomphe de lui, il lui enlève son armement auquel il se fiait, et il distribue tout ce dont il l’a dépouillé. 

 

Commentaire: Satan (dont Jésus reconnaît ici clairement l’existence et la personnalité) était cet homme fort, confiant dans ses moyens de séduction : il a été surpris et vaincu par le Sauveur, qui opère maintenant le partage de ses dépouilles, c’est-à-dire, selon le contexte, la libération des victimes qu’il avait en sa possession.

Commentaire très argumenté: https://www.bible-notes.org/article-573-la-defaite-de-l-homme-fort.html

 

23 Celui qui n’est pas avec moi est contre moi ; celui qui ne rassemble pas avec moi disperse. »



VENDREDI 25 MARS. Lc 1, 26-38

 

Ce jour là, l'ancien monde s'en est allé, il y eut des cieux nouveaux et une terre nouvelle, même si personne ne l'a vu. Discrétion du très Haut.

 

26 En ce temps-là, l’ange Gabriel fut envoyé par Dieu dans une ville de Galilée, appelée Nazareth, 

27 à une jeune fille vierge, accordée en mariage à un homme de la maison de David, appelé Joseph ; et le nom de la jeune fille était Marie.

 

Tout est posé là. Un ange, une ville, une jeune fille promise, deux prénoms, trois prénoms: Gabriel, Marie, Joseph et même quatre: David.

 

28 L’ange entra chez elle et dit : « Je te salue, Comblée-de-grâce, le Seigneur est avec toi. » 

29 À cette parole, elle fut toute bouleversée, et elle se demandait ce que pouvait signifier cette salutation. 

 

Et l'Ange entre et parle, avec une phrase choc, un peu comme pour Gédéon. Et une interrogation. Qu'est ce que ça veut dire, qu'attends tu de moi?

 

30 L’ange lui dit alors : « Sois sans crainte, Marie, car tu as trouvé grâce auprès de Dieu. 

31 Voici que tu vas concevoir et enfanter un fils ; tu lui donneras le nom de Jésus. 

32 Il sera grand, il sera appelé Fils du Très-Haut ; le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David son père ; 

33 il régnera pour toujours sur la maison de Jacob, et son règne n’aura pas de fin. » 

 

Et voilà l'attente, acceptes tu de concevoir, enfanter et nommer un enfant dont l'origine sera divine?  Un enfant qui est celui que l'on attend, celui auquel le règne est promis, qui sera le Fils du très Haut. 

 

34 Marie dit à l’ange : « Comment cela va-t-il se faire puisque je ne connais pas d’homme ? » 

35 L’ange lui répondit : « L’Esprit Saint viendra sur toi, et la puissance du Très-Haut te prendra sous son ombre ; c’est pourquoi celui qui va naître sera saint, il sera appelé Fils de Dieu. 

 

 Marie ne dit pas non, elle est dans l'interrogation? Elle est fiancée, donc engagée. Alors comment cela va-t-il se faire? Et là réponse magnifique est loin d'être simple. Marie est comme la terre sur laquelle se pose à la fois le souffle de l'esprit et la nuée de Dieu, il y a les deux à la fois et de cela naître celui qui doit venir.

 

36 Or voici que, dans sa vieillesse, Élisabeth, ta parente, a conçu, elle aussi, un fils et en est à son sixième mois, alors qu’on l’appelait la femme stérile. 

37 Car rien n’est impossible à Dieu. » 

 

Et pour donner du poids à cette annonce, il y a le signe de la naissance impossible, impensable d'un enfant donné à un couple stérile qui a dépassé le temps. Et cela c'est pour Marie la certitude qu'elle ne rêve pas, que ce que Dieu veut il le fait 

 

38 Marie dit alors : « Voici la servante du Seigneur ; que tout m’advienne selon ta parole. » Alors l’ange la quitta.


Et là, Marie, fait ce qu'elle a toujours voulu faire, elle devient ce qu'elle a toujours voulu être, la servante du Seigneur. 

 

La mission est accomplie, l'Ange peut la quitter.

 

https://giboulee.blogspot.com/2022/03/lc-1-26-38-et-voici-que-dans-sa.html

 

 

SAMEDI 26 MARS. Lc 18, 9-14

 

 

9 En ce temps-là, à l’adresse de certains qui étaient convaincus d’être justes et qui méprisaient les autres, Jésus dit la parabole que voici : 

 

10 « Deux hommes montèrent au Temple pour prier. L’un était pharisien, et l’autre, publicain (c’est-à-dire un collecteur d’impôts). 

 

11 Le pharisien se tenait debout et priait en lui-même : ‘Mon Dieu, je te rends grâce parce que je ne suis pas comme les autres hommes – ils sont voleurs, injustes, adultères –, ou encore comme ce publicain.

12 Je jeûne deux fois par semaine et je verse le dixième de tout ce que je gagne.’ 

 

J'ai toujours pensé qu'il avait eu bien de la chance, de ne pas être confronté aux tentations qui celles de beaucoup d'entre nous, parce que la vie est compliquée; la sienne semble simple, aisée. Oui, pour cela il peut rendre grâce, mais peut-être pas comme il le fait et lui il n'est pas comme le publicain qui est un voleur, il donne au temple tout ce qu'il doit donner. Il est vraiment parfait à ses yeux. Alors que peut-il demander à Dieu? Il est dans le Temple, parce que c'es l'heure d'y être, il fait son devoir, et peut-être que de cela aussi il se glorifie. Il semble glorifier Dieu, mais c'est loin d'être sûr. 

 

Mais ce que Luc dit, c'est que cette parabole est là, pour montrer que les justes n'ont à mépriser ceux qu'ils s'imaginent être des pécheurs. 

 

13 Le publicain, lui, se tenait à distance et n’osait même pas lever les yeux vers le ciel ; mais il se frappait la poitrine, en disant : ‘Mon Dieu, montre-toi favorable au pécheur que je suis !’ 

 

On ne sait pas ce que le publicain est venu demander, mais on sait que lui se regarde tel qu'il est, et tel qu'il pense que son Dieu le voit, lui qui est méprisé par les bien-pensants et peut-être détesté par les autres. Mais lui, il se voit tel qu'il est, et il demande, demande.

 

14 Je vous le déclare : quand ce dernier redescendit dans sa maison, c’est lui qui était devenu un homme juste, plutôt que l’autre. Qui s’élève sera abaissé ; qui s’abaisse sera élevé. »

 

On ne sait pas si c'est cela que cet homme demandait, être devenu juste, mais c'est ce qu'il est devenu sous le regard du Dieu, et c'est cela le plus important. 

samedi 19 mars 2022

SEMAINE DU 13 AU 20 MARS. EVANGILES

 

DIMANCHE 13 MARS. Lc 9, 28b-36

 

https://giboulee.blogspot.com/2022/02/marc-9-2-13-la-transfiguration.html

 

temps 1: centration sur Jésus.

28b En ce temps-là, Jésus prit avec lui Pierre, Jean et Jacques, et il gravit la montagne pour prier. 

29 Pendant qu’il priait, l’aspect de son visage devint autre, et son vêtement devint d’une blancheur éblouissante. 

 

Ce matin je me disais que Jésus me faisait penser à "Peau d'Âne" ou une luciole dans la lumière, je m'explique. Une luciole dans la lumière, c'est tout gris, tout moche. Si on la met dans l'obscurité, elle éclaire. Peau d'Âne, la princesse qui fuit son père, se cache sous cette peau, mais la nuit, elle apparaît dans sa beauté. Et Jésus c'est pareil. Il prie, ses disciples semblent endormis, et il prie et se montre, lui qui Lumière né de la Lumière, tel qu'il est, mais tel que nous, avec nos pauvres yeux nous ne le voyons pas. Et le vêtement lui-même est comme atteint, par la lumière intérieure qui émane de lui, ce vêtement que tout le monde essaye de toucher pour être guéri. Là c'est comme si Jésus pouvait se révéler enfin, mais peut-être que le sommeil profond (la torpeur) est nécessaire. S'ils avaient vu cela d'un coup, ils auraient peut-être été pris de peur. Là c'est un état différent.

 

 Temps deux.On passe de deux à trois, mais les disciples sont hors jeu. Le ciel sur terre;

30 Voici que deux hommes s’entretenaient avec lui : c’étaient Moïse et Élie, 

31 apparus dans la gloire. Ils parlaient de son départ qui allait s’accomplir à Jérusalem.

 

 

Là aussi, peut-être que c'est fréquent ce dialogue de Jésus avec ces deux qui sont des représentants de la Parole, mais là, Jésus sur cette montagne, qui le rapproche de son Père, il écoute peut-être ces deux qui ont une expérience différente la mort,(certes Moïse est mort mais c'est le très Haut seul qui connaît le lieu de son tombeau (Dt 34, 6). et Elie lui, est monté sur un char de feu et n'a pas connu la mort.

 

Temps trois. Centration sur les disciples.

 32 Pierre et ses compagnons étaient accablés de sommeil ; mais, restant éveillés, ils virent la gloire de Jésus, et les deux hommes à ses côtés. 

 

Dormaient-ils ou ne dormaient-ils pas? Quand on est accablé de sommeil, comment résister? Plus tard, à Getsémanie, ils ne résisteront et Jésus leur en fera le reproche.

 

S'ils dorment on peut penser que c'est une vision, comme celle  rapportée dans la Genèse, mais dans laquelle, il y a une alternance de sommeil et de veille. Abram ne sacrifie pas en rêve les animaux demandés par le Seigneur, mais c'est dans la torpeur qu'il voit la présence, et la promesse du Seigneur il l'entend. 

 

Temps 4. Centration sur Pierre;

33 Ces derniers s’éloignaient de lui, quand Pierre dit à Jésus : « Maître, il est bon que nous soyons ici ! Faisons trois tentes : une pour toi, une pour Moïse, et une pour Élie. » Il ne savait pas ce qu’il disait. 

 

Pour eux, c'est quelque chose de fugace s'ils viennent de s'éveiller vraiment, de sortir de leur torpeur, un peu comme Adam quand il voit sa compagne. Et on peut comprendre la réaction de Pierre, que cet instant ne cesse pas, qu'ils demeurent sur cette montagne. Mais cela a quelque chose d'un peu puéril si on veut. 

 

Alors j'ai toujours pensé que ce sommeil, cette torpeur était nécessaire, pour qu'ils ne soient pas trop troublés par ce qu'ils voient. Voir la Gloire ce n'est pas rien. Moïse se voile le visage lors de la rencontre à L'Horeb. Et l'important c'est qu'ils aient tous les trois la même vison. Et quand ils en sortent, plus ou moins, on nous dit que les deux hommes se séparent (trad Bible de Jérusalem), et c'est même verbe qui sera utilisé pour l'Ascension: Jésus se sépara d'eux. Ce qu'ils voient, ce qu'ils perçoivent, cet enlèvement, pousse Pierre à desirer que cet instant soit retardé, que cet instant perdure, alors il propose de faire trois tentes… Tente de la rencontre, tentes de la Présence. Mais la Gloire de Dieu, on ne la met pas dans un tabernacle… 

 

 

 

Temps 5. Théophanie. La nuée. La voix.

 

34 Pierre n’avait pas fini de parler, qu’une nuée survint et les couvrit de son ombre ; ils furent saisis de frayeur lorsqu’ils y pénétrèrent. 

 

Et là, on passe de la lumière, du hors temps, au nuage sombre qui tombe sur eux et les avale en quelque sorte. Et c'est la voix qui "sort "(je préfère cette traduction) de la nuée, la voix de Dieu sur la montagne du Sinai. 

 

35 Et, de la nuée, une voix se fit entendre : « Celui-ci est mon Fils, celui que j’ai choisi : écoutez-le ! » 

Le  fils choisi, l'Elu. L'écouter, et désormais ce ne sera pas seulement Ecoute Israël la voix de ton Dieu, mais écoutez le, lui mon fils, mon élu.

 

Temps 6 retour à la normale. Le silence des disciples.

36 Et pendant que la voix se faisait entendre, il n’y avait plus que Jésus, seul. Les disciples gardèrent le silence et, en ces jours-là, ils ne rapportèrent à personne rien de ce qu’ils avaient vu.

 

Parfois, le trop c'est trop; on ne peut pas rapporter, même si c'est un vécu commun. 

 

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Luc AELF

Luc  B.J.

28b En ce temps-là, Jésus prit avec lui Pierre, Jean et Jacques, et il gravit la montagne pour prier. 

 

29 Pendant qu’il priait, l’aspect de son visage devint autre, et son vêtement devint d’une blancheur éblouissante. 

 

30 Voici que deux hommes s’entretenaient avec lui : c’étaient Moïse et Élie, 

 

 

31 apparus dans la gloire. Ils parlaient de son départ qui allait s’accomplir à Jérusalem.

 

 32 Pierre et ses compagnons étaient accablés de sommeil ; mais, restant éveillés, ils virent la gloire de Jésus, et les deux hommes à ses côtés. 


 

33 Ces derniers s’éloignaient de lui,

 

 quand Pierre dit à Jésus : « Maître, il est bon que nous soyons ici ! Faisons trois tentes : une pour toi, une pour Moïse, et une pour Élie. » 

 

Il ne savait pas ce qu’il disait. 

 

34 Pierre n’avait pas fini de parler, qu’une nuée survint et les couvrit de son ombre ; ils furent saisis de frayeur lorsqu’ils y pénétrèrent. 

 

35 Et, de la nuée, une voix se fit entendre : « Celui-ci est mon Fils, celui que j’ai choisi : écoutez-le ! »

 

36 Et pendant que la voix se faisait entendre, il n’y avait plus que Jésus, seul. 

 

Les disciples gardèrent le silence et, en ces jours-là, ils ne rapportèrent à personne rien de ce qu’ils avaient vu.



28 "Or il advint, environ huit jours après ces paroles que, )prenant avec lui Pierre, jean et Jacques, il gravit la montagne pour prier.

 

29. Et il advint comme il priait que l'aspect de son visage devint autre, et son vêtement d'une blancheur fulgurante. 

 

30 Et voici que deux hommes s'entretenaient avec lui, c'était Moïse et Elie,

 

31 qui, apparus en gloire, parlaient de son départ, qu'il allait accomplir à Jérusalem

 

32 Pierre et ses compagnons étaient accablés de sommeil. S'étant bien réveillés, ils virent sa gloire et les deux hommes qui se tenaient avec lui.

 

33 Et il advint comme ils se séparaient de lui

que Pierre dit à Jésus: "maître il est heureux que nous soyons ici, faisonsdonc trois tentes, une pour toi, une pour Moïse, une pour Elie:

 

 il ne savait ce qu'il disait.

 

34 Et pendant qu'il disait cela, survint une nuée qui les prenait sous son ombre et ils furent saisis de peur en entrant dans la nuée.

 

35 Et une voix partit de la nuée, qui disait, "celui -ci est mon fils, l'Elu, écoutez le. "

 

 

36 Et quand la voix eut retenti, Jésus se trouva seul. 

 

Pour eux ils gardèrent le silence et ne rapportèrent rien à personne, ces jours là, de ce qu'ils avaient vu.

 

 

 

Le vocabulaire de la BJ est pour moi beaucoup plus riche. Quand e lis à propos de Moïse et d'Elie, qui'ils se séparaient de lui, cela me renvoie à l'ascension décrite par Luc, où jésus se sépare de des disciples. Et ce moment de séparation qui est presque comme un mouvement de naissance, est pour moi très important. 

 

Ils se séparent de lui, et quelque part cela provoque un véritable choc chez Pierre, qui emploie une phrase finalement étonnante: il demande de faire trois tentes, "faisons trois tentes", alors que dans la Genèse, nous entendions: Faisons l'homme à notre image et à notre ressemblance. C'est comme si; Pierre voulait faire œuvre de création sur cette montagne, qui somme toute va rapidement ressembler au mont Sinaï, le lieu où la voix du Très Haut s'est fait entendre. 

 

Quand je lis ensuite, une voix partit de la nuée, je retrouve un peu la violence de Dieu qui se revèle au Sinaî. Ex 19. " je vais venir à Toi dans l'épaisseur de ma nuée, afin que le peuple entende quand je parlerai avec toi, et croie en toi pour toujours". Je trouve que c'est très semblable. 

 

 

LUNDI 14 MARS. Lc 6, 36-38

 

Un peu comme avec Matthieu, on est dans le discours non pas sur la montagne, mais dans la plaine après les béatitudes.

 

36 En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : «

 Soyez miséricordieux comme votre Père est miséricordieux. 

37 Ne jugez pas, et vous ne serez pas jugés ; 

ne condamnez pas, et vous ne serez pas condamnés. 

Pardonnez, et vous serez pardonnés

Peut-être le plus important, car cela nécessite un changement de regard, une empathie, comme on dit aujourd'hui. C'est du positif.

Puis deux négatifs: ne pas juger, ne pas condamner.Et à nouveau un positif

.

 

38 Donnez, et l’on vous donnera : c’est une mesure bien pleine, tassée, secouée, débordante, qui sera versée dans le pan de votre vêtement ; car la mesure dont vous vous servez pour les autres servira de mesure aussi pour vous. »

 

Et pour conclure, un nouveau positif. 

 

On a donc miséricorde, pardon et don. 

 

A bon entendeur…

 

 

MARDI 15 MARS. Mt 23, 1-12

Là, on se retrouve presque à la fin de l'évangile de Mt. On est donc à Jérusalem, peu de temps avant la passion, et cela fait donc partie des derniers enseignements; et pour ma part, ce que j'entends, c'est vraiment un appel à l'humilité. 

 

Il y a bien le "avoir déjà sa récompense", quand c'était dit dans le premier discours, sur le avoir sa récompense. Et on se trouve avec une critique somme toute très virulente de ces hommes qui vont le condamner peu de temps après, mais cela peut aussi nous concerner.

 

Dire et ne pas faire.

Donner des préceptes trop lourds, et ne pas aider. Se contenter à débiter la loi, sans réfléchir;

 

Et puis, ce sont les titres: pas Rabbi, parce que c'est déjà pris par le Christ qui est le seul Maître, mais pas seulement comme enseignant, comme celui qui est aussi celui en qui je mets ma confiance et à qui j'obéis (ou j'essaye d'obéir) et pas Père parce que ce titre là, appartient au tout puissant.

 

Et la règle d'or: l'humilité qui se manifeste par le service. 

 

1 En ce temps-là, Jésus s’adressa aux foules et à ses disciples,

 2 et il déclara : « Les scribes et les pharisiens enseignent dans la chaire de Moïse. 

Donc, tout ce qu’ils peuvent vous dire, faites-le et observez-le. Mais n’agissez pas d’après leurs actes, car ils disent et ne font pas

 

4 Ils attachent de pesants fardeaux, difficiles à porter, et ils en chargent les épaules des gens ; mais eux-mêmes ne veulent pas les remuer du doigt. 

5 Toutes leurs actions, ils les font pour être remarqués des gens : ils élargissent leurs phylactères et rallongent leurs franges ; 

6 ils aiment les places d’honneur dans les dîners, les sièges d’honneur dans les synagogues 

7 et les salutations sur les places publiques ; ils aiment recevoir des gens le titre de Rabbi. 

 

8 Pour vous, ne vous faites pas donner le titre de Rabbi, car vous n’avez qu’un seul maître pour vous enseigner, et vous êtes tous frères

 

9 Ne donnez à personne sur terre le nom de père, car vous n’avez qu’un seul Père, celui qui est aux cieux. 

10 Ne vous faites pas non plus donner le titre de maîtres, car vous n’avez qu’un seul maître, le Christ. 

 

11 Le plus grand parmi vous sera votre serviteur. 

12 Qui s’élèvera sera abaissé, qui s’abaissera sera élevé. »



MERCREDI 16 MARS. Mt 20, 17-28

 

17 En ce temps-là, Jésus, montant à Jérusalem, prit à part les Douze disciples et, en chemin, il leur dit : 

18 « Voici que nous montons à Jérusalem. Le Fils de l’homme sera livré aux grands prêtres et aux scribes, ils le condamneront à mort

19 et le livreront aux nations païennes pour qu’elles se moquent de lui, le flagellent et le crucifient ; le troisième jour, il ressuscitera. » 

 

C'est l'annonce de la passion, en bonne et due forme. Et on peut imaginer que les douze doivent quand même faire une drôle de tête. Et il se passe quelque chose d'inattendu.

 

20 Alors la mère des fils de Zébédée s’approcha de Jésus avec ses fils Jacques et Jean, et elle se prosterna pour lui faire une demande. 

 

21 Jésus lui dit : « Que veux-tu ? » Elle répondit : « Ordonne que mes deux fils que voici siègent, l’un à ta droite et l’autre à ta gauche, dans ton Royaume. » 

 

Dans d'autres évangiles, ce n'est pas la mère qui demande, mais eux directement. Pourquoi faire intervenir la mère. Peut-être parce qu'elle sera elle, une des femmes qui assistera à la mort de Jésus, qui n'aura pas pris la fuite, et qui se demandera si un jour ses fils, seront à la droite à et la gauche du crucifié.

 

22 Jésus répondit : « Vous ne savez pas ce que vous demandez. Pouvez-vous boire la coupe que je vais boire ? » Ils lui disent : « Nous le pouvons. » 

23 Il leur dit : « Ma coupe, vous la boirez ; quant à siéger à ma droite et à ma gauche, ce n’est pas à moi de l’accorder ; il y a ceux pour qui cela est préparé par mon Père. » 

 

Là, j'ai bien l'impression que ce sont les garçons qui ont poussé leur mère à poser cette question, parce que Jésus certes emploie un "vous", mais on a l'impression qu'il ne s'adresse qu'aux hommes.  Et ce qui est magnifique, c'est que Jésus reste avec eux d'une infinie douceur. Non, ils n'ont pas idée de ce qu'ils demandent, mais ils sont quand même certains de pouvoir partager la ou les souffrances qui viennent d'être annoncées. Peut-être que ce qui était en dessus, c'était, quand tu auras souffert tout cela, quand nous aussi nous aurons donné notre vie pour toi, comment nous récompenseras tu? Sauf que cette récompense, elle revient au Père. Et là, Jésus affirme que jamais le fils ne prend la place du père.

 

24 Les dix autres, qui avaient entendu, s’indignèrent contre les deux frères. 

 

On (je) comprend leur réaction, peut-être qu'ils ont été les plus rapides et faire intervenir maman, ce n'est vraiment pas bien.

 

25 Jésus les appela et dit : « Vous le savez : les chefs des nations les commandent en maîtres, et les grands font sentir leur pouvoir. 

26 Parmi vous, il ne devra pas en être ainsi : celui qui veut devenir grand parmi vous sera votre serviteur ; 

27 et celui qui veut être parmi vous le premier sera votre esclave. 

 

Là, comme souvent, peut-être parce que le temps est compté, Jésus va servir de ce qui vient de se passer, pour leur donner ses directives anticipées si je puis dire. Être le serviteur si on veut être grand, et être esclave si on veut être le premier.

28 Ainsi, le Fils de l’homme n’est pas venu pour être servi, mais pour servir, et donner sa vie en rançon pour la multitude. »

 

Être à l'image de celui qui est venu sur cette terre, qui aurait pu se targuer de son origine, mais qui a accepté de servir, et de sauver tous les hommes, pas seulement son peuple, en montrant ce qu'aimer veut dire;

 

 

JEUDI 17 MARS Lc 16, 19-31

 

On est vraiment dans les attaques venant des pharisiens et Jésus essaye de parer comme un joueur d'escrime. 

 

10 Celui qui est digne de confiance dans la moindre chose est digne de confiance aussi dans une grande. Celui qui est malhonnête dans la moindre chose est malhonnête aussi dans une grande.

 

13 Aucun domestique ne peut servir deux maîtres : ou bien il haïra l’un et aimera l’autre, ou bien il s’attachera à l’un et méprisera l’autre. Vous ne pouvez pas servir à la fois Dieu et l’argent. »

 

15 Il leur dit alors : « Vous, vous êtes de ceux qui se font passer pour justes aux yeux des gens, mais Dieu connaît vos cœurs ; en effet, ce qui est prestigieux pour les gens est une chose abominable aux yeux de Dieu.

 

17 Il est plus facile au ciel et à la terre de disparaître qu’à un seul petit trait de la Loi de tomber.

 

Et la parabole arrive là, un peu comme des cheveux sur la soupe. Du moins, faire un lien avec ce qui se passe avant. 

 

Peut-être que lien peut se faire avec la finale. Ne pas respecter la Loi, même si quelqu'un revient de la mort, cela ne sera pas un témoignage.

 
Seulement avant il est question de ceux qui aiment la richesse et là, Jésus parle de ceux qui ont la richesse, et qui se désintéresse des pauvres, et lui, si je puis dire, la richesse il l'a et cela ne l'empêche pas de s'occuper des pauvres, puisqu'il lui est reproché de prendre ses repas avec les pécheurs et les publicains; Or pour les pharisiens, les pauvres, qui ne sont pas bénis du Seigneur, sont des pécheurs. 

 

Je crois que j'aime cette représentation de Jésus qui dispose de toutes les richesses possibles et qui ne le retient pas pour lui, mais qui va les donner sans compter.  Lui il est riche, riche de Lui, riche de son Esprit, et il nous donne tout. Et lui, c'est à un autre repas qu'il nous convie, celui de Lui . Et je me dis que chaque fois que nous le mangeons, il se laisse dévorer par nous. Et Il subit cela, encore et encore, pour nous montrer combien il nous aime. 

 

19 En ce temps-là,  Jésus disait aux pharisiens : « Il y avait un homme riche, vêtu de pourpre et de lin fin, qui faisait chaque jour des festins somptueux. 

20 Devant son portail gisait un pauvre nommé Lazare, qui était couvert d’ulcères.

21 Il aurait bien voulu se rassasier de ce qui tombait de la table du riche ; mais les chiens, eux, venaient lécher ses ulcères.


Il y a une promesse dans un psaume: les pauvres mangeront et ils seront rassasiés. Le riche qui ne voit plus le pauvre devant sa porte, en fait qui le tolère (et il aurait pu le faire mettre ailleurs, à cause de sa maladie de peau), reste dans son monde; Il ne voit plus, il n'entend plus. Il doit se trouver magnanime parce que là, où il est peut-être que parfois, Lazare aura une petite pièce. Ou des coups..

 

Est-ce que ce pauvre, est une figure de Job?  Sait-on qui se cache sous un pauvre? 

 

 22 Or le pauvre mourut, et les anges l’emportèrent auprès d’Abraham. Le riche mourut aussi, et on l’enterra.

 

J'ai toujours été étonnée par la différence. Un est emporté par les anges dans un lieu où se trouve le père fondateur. Abraham, l'ami de Dieu. 

L'autre est mis en terre. Mais de là il est plongé dans le sous-sol, dans ce séjour des morts, où il y a dejà eu un jugement et donc un châtiment.

 

23 Au séjour des morts, il était en proie à la torture ; levant les yeux, il vit Abraham de loin et Lazare tout près de lui.

24 Alors il cria : “Père Abraham, prends pitié de moi et envoie Lazare tremper le bout de son doigt dans l’eau pour me rafraîchir la langue, car je souffre terriblement dans cette fournaise. 

25 – Mon enfant, répondit Abraham, rappelle-toi : tu as reçu le bonheur pendant ta vie, et Lazare, le malheur pendant la sienne. Maintenant, lui, il trouve ici la consolation, et toi, la souffrance. 

26 Et en plus de tout cela, un grand abîme a été établi entre vous et nous, pour que ceux qui voudraient passer vers vous ne le puissent pas, et que, de là-bas non plus, on ne traverse pas vers nous.” 

 

Là c'est le début du dialogue. Et ce qui m'a toujours frappée, c'est que pour le riche, Lazare reste Lazare, celui qui est à son service, qui doit lui obéir. Il n'a pas encore compris. Maintenant c'est un peu simpliste, tous les pauvres vont-ils dans ce lieu sans souffrance, tous les riches sont-ils condamnés? 

 

27 Le riche répliqua : “Eh bien ! père, je te prie d’envoyer Lazare dans la maison de mon père. 

28 En effet, j’ai cinq frères : qu’il leur porte son témoignage, de peur qu’eux aussi ne viennent dans ce lieu de torture !” 

29 Abraham lui dit : “Ils ont Moïse et les Prophètes : qu’ils les écoutent ! 

30 – Non, père Abraham, dit-il, mais si quelqu’un de chez les morts vient les trouver, ils se convertiront.” 

31 Abraham répondit : “S’ils n’écoutent pas Moïse ni les Prophètes, quelqu’un pourra bien ressusciter d’entre les morts : ils ne seront pas convaincus.” »


là encore, Lazare reste le serviteur. Certes le riche pense à ses frères. Important pour moi; qu'il leur porte son témoignage (ce qu'il vit, ce qu'il sent, ce qu'il voit),Abraham refuse, puisque tout est dans la loi.  Mais là il est question de conversion et c'est cela l'important. Et cela annonce le fait que même après la résurrection de Jésus, beaucoup ne croiront. Mais voir Jésus ou entendre parler ce n'est pas la même chose. Mais n'ergotons pas… 

 

 

VENDREDI 18 MARS. Mt 21, 33-43, 45-46.

 

Le chapitre 21, c'est l'entrée de Jésus à Jérusalem. Dis à tes disciples de se taire Puis ce sera "par quelle autorité", le questionnement sur Jean Baptiste  et la première parabole, celle des deux fils, celui qui dit non, mais qui se repend et qui y va, et celui qui dit oui mais qui n'y va pas. Mt21, 32 Car Jean le Baptiste est venu à vous sur le chemin de la justice, et vous n’avez pas cru à sa parole ; mais les publicains et les prostituées y ont cru. Tandis que vous, après avoir vu cela, vous ne vous êtes même pas repentis plus tard pour croire à sa parole".

 

Et cette parabole suit immédiatement. 

 

3 3En ce temps-là,  Jésus disait aux grands prêtres et aux anciens du peuple : « Écoutez cette parabole : Un homme était propriétaire d’un domaine ; il planta une vigne, l’entoura d’une clôture, y creusa un pressoir et bâtit une tour de garde. Puis il loua cette vigne à des vignerons, et partit en voyage. 

 

Bien sûr cela c'est un renvoi à Isaïe, la vigne qui ne produit pas de fruits et qui va être détruite. Là, c'est l'insistance sur le fait de la confiance. Le propriétaire loue sa vigne, mais ne la donne pas. Donc il y a un loyer à payer. Lui, il part en voyage, il fait confiance.

 

34 Quand arriva le temps des fruits, il envoya ses serviteurs auprès des vignerons pour se faire remettre le produit de sa vigne. 

35 Mais les vignerons se saisirent des serviteurs, frappèrent l’un, tuèrent l’autre, lapidèrent le troisième. 

36 De nouveau, le propriétaire envoya d’autres serviteurs plus nombreux que les premiers ; mais on les traita de la même façon. 

37 Finalement, il leur envoya son fils, en se disant : “Ils respecteront mon fils.” 38Mais, voyant le fils, les vignerons se dirent entre eux : “Voici l’héritier : venez ! tuons-le, nous aurons son héritage !” 

39 Ils se saisirent de lui, le jetèrent hors de la vigne et le tuèrent. 

 

Le propriétaire sait quand même ce qui se passe avec sa vigne. C'est certain que là on entre dans la parabole, car on est dans un temps autre. Le temps des fruits, c'est la vigne qui a donné son fruit, qui a bien fructifié, qui est prête. Et c'est normal que le propriétaire vienne cherchez son du, ce qui lui est dû, la redevance, car il s'agit d'une location. Et là, c'est l'impression que ce rappel (comme si pendant des années, il n'y avait pas eu de rappel, comme si les locataires avaient pu penser que le propriétaire était mort et que la vigne leur appartenait), devient insupportable. Et pourtant la vigne a été préparée. Il s'agit juste de la cultiver. Et c'est le défilé, les serviteurs qui sont tués, d'autres et encore d'autres et le fils. Mais rien ne marche, c'est leur vigne, ils ne veulent pas passer la main. 

 

Le seul qui puisse venir récolter, c'est Dieu, alors parler du fils, c'est affirmer pour Jésus qu'il est l'envoyé, l'élu, qu'il a le droit de prendre. Mais il ne s'agit même pas de cela, il s'agit de donner son du. Et cela pose la question de la rapacité, de l'oubli, et du déni. S'il est mort, ce sera fini, on sera chez nous. Et cela renvoie à l'ukraine. 

 

40 Eh bien ! quand le maître de la vigne viendra, que fera-t-il à ces vignerons ? »

 41 On lui répond : « Ces misérables, il les fera périr misérablement. Il louera la vigne à d’autres vignerons, qui lui en remettront le produit en temps voulu. » 

 

Là, c'est la logique. Vous avez eu la vigne, pour étiez le peuple élu, mais vous avez oublié vous les vignerons que la vigne ne vous appartient pas, qu'elle est un don. Alors il y aura un nouveau peuple dans lequel on trouvera de nouveaux vignerons. Il y a quand même une annonce claire.  

 

42 Jésus leur dit : « N’avez-vous jamais lu dans les Écritures : ‘La pierre qu’ont rejetée les bâtisseurs est devenue la pierre d’angle : c’est là l’œuvre du Seigneur, la merveille devant nos yeux !’ 

 

Et cette sorte de conclusion, vous le rejetez, vous me mettez aux ordures et pourtant, je suis la pierre angulaire; sans moi vous ne pouvez rien faire. 

 

43 Aussi, je vous le dis : Le royaume de Dieu vous sera enlevé pour être donné à une nation qui lui fera produire ses fruits. » 

 

45 En entendant les paraboles de Jésus, les grands prêtres et les pharisiens avaient bien compris qu’il parlait d’eux. 

46 Tout en cherchant à l’arrêter, ils eurent peur des foules, parce qu’elles le tenaient pour un prophète.

 

Dans Matthieu, après cela il y aura des chapitres (21-25) mais au début du 22, les noces, ceux qui ne viennent pas; tous les autres qui entrent et l'homme qui n'a pas revêtu la robe.

 

 

SAMEDI 19 MARS. St Joseph. Mt 1, 16 18-21, 

 

Le prénom Joseph revient 5 fois. C'est beaucoup. Marie 

 

16 Jacob engendra Joseph, l’époux de Marie, de laquelle fut engendré Jésus, que l’on appelle Christ. 

18 Or, voici comment fut engendré Jésus Christ : Marie, sa mère, avait été accordée en mariage à Joseph ; avant qu’ils aient habité ensemble, elle fut enceinte par l’action de l’Esprit Saint. 

19 Joseph, son époux, qui était un homme juste, et ne voulait pas la dénoncer publiquement, décida de la renvoyer en secret. 

 

 

Pour Matthieu, la généalogie de Joseph (qui est fis de Jacob, Israël) la transmission de la lignée se fait par lui, qui est descendant de David. Joseph, c'est le descendant de Jacob qui fera finalement d'une grosse tribu (70 personnes) un véritable peuple 430 ans plus tard, certes un peuple esclave, mais quand même. Et Joseph, par son histoire est souvent vu comme typologie de Jésus. 

 

'De Marie, on ne sait rien. On sait qu'il y a eu promesse de mariage, que le temps du mariage n'était pas advenu, puisqu'ils n'habitent pas ensemble, et qu'il arrive un évènement que fait irruption. L'Esprit Saint est venu en elle et sur elle, et un enfant est en préparation, enfant qui lui a été annoncé par l'Ange Gabriel. 

 

Mais peut-on faire un mixte de ces deux approches? Ce n'est pas simple. Et voilà Joseph confronté à un véritable dilemme. 

 

On dit maintenant que Joseph ne voulait la renvoyer que parce qu'il se sentait indigne lui un pauvre charpentier ( cela c'est moi qui le dit, puisque Matthieu ne le signale pas), d'avoir quelqu'un rempli de l'Esprit Saint, quelqu'un qui lui inspirait une crainte, celle qui fera dire à Pierre "éloigne toi de moi, car je suis un homme pécheur". On nous dit que c'est parce qu'il est Juste qu'il fonctionne comme cela. Mais j'ai du mal avec cela. Peut-être parce que c'est une interprétation récente.  Autrefois on ne parlait pas de renvoi, qui est assez doux, mais de répudiation, qui est quand même un acte officiel. Où Marie serait-elle allée? Dans quelle famille? Comment l'aurait-on regardée? Ce n'est quand même pas si simple. Même si Joseph peut entendre, comment se sent-il lui? Trahi quand même? Malheureux? En colère? En tous les cas, quelque chose s'effondre, l'imprévu s'invite chez lui et si je lis bien le texte, c'est une décision qu'il prend, mais on ne sait pas s'il en a parlé à Marie. 

 

Et pour moi, le songe, c'est avant que Marie n'ait été prévenue. Pas besoin de créer un traumatisme chez elle, elle qui porte cet enfant qui sera le sauveur.

 

20 Comme il avait formé ce projet, voici que l’ange du Seigneur lui apparut en songe et lui dit : « Joseph, fils de David, ne crains pas de prendre chez toi Marie, ton épouse, puisque l’enfant qui est engendré en elle vient de l’Esprit Saint ; 

21 elle enfantera un fils, et tu lui donneras le nom de Jésus (c’est-à-dire : Le-Seigneur-sauve), car c’est lui qui sauvera son peuple de ses péchés. »

 

Et là, c'est le jeu des prénoms: Joseph fis de David, 

Marie ton épouse

Jésus le Seigneur sauve.

 

Et on a la triade: engendré de l'Esprit, enfanté par Marie, et nommé Jésus par Joseph.

 

Il manque le lien avec Emmanuel, Dieu avec nous.  

 

24a Quand Joseph se réveilla, il fit ce que l’ange du Seigneur lui avait prescrit.

 

Et c'est la jolie fin: Joseph modèle d'obéissance; il prend Marie, et le plan de Dieu peut se mettre en place.