vendredi 23 février 2024

SEMAINE DU 18 AU 24 FÉVRIER. 1° SEMAINE DE CARÊME. ÉVANGILES


 

DIMANCHE 18 FÉVRIER. TENTATION? Mc 1, 12-15

 

ANTOINDE NOUIS

Attention sur deux points.

Aussitôt

Aussitôt, l’Esprit le chasse au désert. Jésus a reçu une parole d’adoption lors de son baptême Tu es mon fils bien-aimé, et l’urgence qui se présente est d’aller au désert pour donner le vrai sens de cette parole afin de ne pas se tromper de vocation.

Cette conjonction aussitôt (euthys) est très présente dans cet évangile. Rien que dans le premier chapitre, lorsque Jésus appelle les disciples, aussitôt ils laissent leur barque ; lorsqu’il guérit un démoniaque, aussitôt sa renommée se répand, lorsqu’il touche la main de la belle-mère de Pierre, aussitôt on en parle à Jésus et lorsqu’il touche le lépreux, aussitôt la lèpre le quitta. 

Cette récurrence de la conjonction souligne l’impératif de l’évangile, l’urgence du kairos dont nous avons parlé dans une méditation précédente. Nous sommes dans le temps de Dieu et c’est maintenant, tout de suite, qu’il faut répondre à son appel.

Le Satan

Il passa quarante jours mis à l’épreuve par le Satan. Qui est le Satan ? Le mot Satan (Satanas) est un nom commun qui désigne l’adversaire. En quoi, de quoi est-il l’adversaire, quelle est la nature de l’épreuve ? Cet évangile ne le dit pas à la différence de ceux de Matthieu et de Luc, mais il insiste sur la localisation dans le désert. L’épreuve joue donc sur l’opposition entre le baptême et le désert.

Le Satan est celui qui dit à Jésus que ce qu’il a entendu à son baptême était une illusion qu’il peut oublier : « À quoi ça sert d’être fidèle ? Fais comme tout le monde, profite de ce que tu as. Pourquoi t’embêtes-tu avec l’Évangile ? Avec toutes tes qualités, tu peux avoir une belle vie. » Le Satan est celui qui essaye de détacher Jésus de sa vocation.

Ce qui fonde notre foi, ce ne sont pas nos sensations de Dieu, mais l’affirmation qu’en Jésus-Christ il est venu nous rejoindre.

L’esprit descend sur Jésus et l’esprit le chasse au désert

Au baptême, l’Esprit est descendu sur Jésus, comme une colombe, puis ce même Esprit pousse Jésus dans le désert pour qu’il soit tenté.

Ce verset justifie l’ancienne version du Notre Père qui disait : Ne nous soumets pas à la tentation. On a changé de traduction, notamment à cause du verset de l’épître de Jacques qui dit : « Que personne, lorsqu’il est mis à l’épreuve, ne dise : “C’est Dieu qui me met à l’épreuve“. Car Dieu ne peut être mis à l’épreuve par le mal, et lui-même ne met personne à l’épreuve[1]. » Ce n’est pas Dieu qui tente, mais le Satan. D’un autre côté, Dieu peut nous conduire au désert afin de renforcer notre foi. La même épître de Jacques dit : « Considérez comme un sujet de joie complète les diverses épreuves que vous pouvez rencontrer, sachant que l’épreuve de votre foi produit l’endurance[2]. »

Le désert

Ce n’est pas un hasard si l’épreuve a lieu au désert. Le désert dans la Bible,

Le désert est souvent associé au nombre quarante qui symbolique représente l’épreuve, mais aussi la naissance. Le passage par le désert nous fait naître à une réalité nouvelle.

Abraham a reçu sa vocation en partant dans le désert. C’est dans le désert que Dieu s’est révélé à Moïse et qu’Israël a reçu la Torah. C’est au désert que les prophètes ont appelé le peuple à retrouver la ferveur d’un premier amour. C’est au désert que le baptiste attendait les habitants de Jérusalem pour les inviter à changer de vie. C’est au désert que Jésus a lutté contre l’Adversaire pour poser le fondement de son ministère. Dans le désert, l’homme est dépouillé, conduit à la solitude, c’est le lieu où il forge sa vocation

Les sept jours pendant lesquels Dieu lui a parlé et les soixante mille jours de désert pendant lesquels Abraham a vécu la fidélité au quotidien.

1 P 3.18-22 – Le signe du baptême 

C’est ainsi qu’on a persécuté les prophètes qui vous ont précédés (Mt 5.11-12).

 

Que dit le texte ? – Le déluge comme image du baptême

Pour évoquer la résistance au temps de l’épreuve, l’épître évoque une double référence, le déluge et le baptême.

Le déluge est une image du salut. L’Église peut se sentir comme l’arche de Noé ballotté par les flots de la mort. Dans l’iconographie elle a souvent été représentée comme un frêle esquif bousculé par les tempêtes de notre monde.

Comment fait-elle pour résister ? Elle se souvient de son baptême, de la parole de grâce qui a été posée sur sa vie. Si chacun intègre qu’il est un enfant bien-aimé du père, alors il peut résister, alors rien ne peut l’atteindre. 

On raconte que Luther avait gravé sur sa table de travail : « Je suis baptisé ! » Quand il était menacé par le découragement, il relisait cette phrase et cela lui donnait la force de recommencer le combat de la foi. 

Quel est le lien avec le passage de l’Évangile ? – Le nombre quarante

Jésus est resté quarante jours dans le désert comme le déluge a duré quarante jours. Quarante est le chiffre de l’épreuve – les quarante années dans le désert ou les quarante jours de marche d’Élie pour atteindre la montagne de Dieu – mais une épreuve qui débouche sur une réalité nouvelle.

Dans son temps de désert et de confrontation avec le diable, Jésus s’est souvenu qu’il était baptisé et que son identité de résidait pas dans ce que le diable lui proposait mais dans la parole qui le définissait comme fils de Dieu.  

Le récit nous pose devant une alternative : est-ce que nous vivons selon l’économie de notre monde ou celle de notre baptême ?

Gn 9.8-15 – L’alliance avec Noé 

Entre l’indifférence et le panthéisme, la Bible évoque la relation entre Dieu et sa création en termes d’alliance qui évoque une collaboration entre Dieu et l’humain dans la conduite du monde. Il y a la part de Dieu et la part de l’humain, un adage rabbinique dit que dans une alliance ce que fait l’un ne peut être fait par l’autre.

Une première alliance est racontée dans notre récit. 

Que dit le texte ? – La mémoire

Un verset de notre récit met dans la bouche de Dieu : Quand l’arc apparaîtra dans la nuée, je me souviendrai de mon alliance entre moi et vous, ainsi que tous les êtres vivants. Dieu est-il oublieux pour qu’il ait besoin d’un signe. Dieu non, mais l’humain oui.

Un commentaire biblique nous aidera à comprendre cela. Lors de la sortie d’Égypte, le texte dit que les Hébreux devaient mettre du sang d’un animal sacrifié sur les linteaux des portes de leurs maisons pour être épargnés (Ex 12.7-13). Les commentaires se sont demandé si le sang était à l’intérieur ou à l’extérieur des portes. L’un d’entre eux a répondu qu’il devait être à l’intérieur car Dieu n’a pas besoin de signe pour savoir où sont les Hébreux, en revanche les humains ont besoin de signe pour se rassurer et se savoir épargnés.


Enfin si on va voir le texte de l'exode, il s'agit bien de l'extérieur pour que l'ange puisse passer et ne rien faire.


Dans la même veine, nous pouvons considérer que l’arc en ciel n’est pas posé dans la nuée pour Dieu, mais pour l’humain, ce dernier a besoin du signe pour se souvenir de l’alliance de Dieu. 


Quel est le lien avec le passage de l’Évangile ? – Dans le combat, s’appuyer sur la mémoire

Après la théophanie du baptême, le texte dit que Jésus est chassé au désert pour vivre la solitude et la nuit spirituelle pour s’enraciner dans sa vocation. Qu’elle ne dépende pas d’une manifestation particulière de Dieu, mais qu’elle résiste aux périodes de désert.

Le désert est décrit dans l’évangile par les anges et les bêtes sauvages. Notre vie est un mélange de présence des anges et de confrontation avec les bêtes sauvages.

 

Un autre commentaire qui me plait beaucoup, parce que pour moi, l'évangile de Marc, c'est ce combat permanent entre Jésus et le démon. 

Jésus ne va pas au désert pour tester sa force. Ce n’est pas non plus un temps de préparation spirituelle à son ministère public. C’est le cœur de sa mission : combattre et vaincre celui qui nous a vaincu. Jésus va au désert pour triompher là ou Adam a échoué. Le combat qu’il emporte contre Satan est celui qu’Adam, et chacun de nous par la suite, a perdu. Il est essentiel de bien comprendre cela pour vivre notre carême : le carême nous prépare à la fête de Pâques, c’est-à-dire au combat ultime que mène Jésus dans sa passion et à sa victoire définitive sur la croix. Il ne s’agit pas de chercher à être plus fort pour vaincre la tentation, il s’agit plutôt d’accueillir la bonne nouvelle : les temps sont accomplis car le Christ a remporté la victoire. L’ascèse à laquelle nous nous soumettons n’a pas pour but de nous faire devenir plus fort, mais de nous unir plus étroitement au Christ triomphant dans le mystère de Pâques.

 

 

Mc 1, 12-15

 

12 Jésus venait d’être baptisé. Aussitôt l’Esprit pousse Jésus au désert 

Pas le temps de faire ouf, de raconter à qui que ce soit ce qu'il vient de vivre. En principe, c'est lui seul qui voit les cieux se déchirer (réponse au souhait d'Isaïe 63, 19), et qui entend la voix. On saura que Jean a vu lui l'esprit descendre et demeurer, mais c'est Jean. Toujours est-il que Jésus ne reste pas, il a autre chose à faire, aller au désert. 

 

Pour moi le désert, c'est un lieu où l'homme n'est pas, où il n'y a pas de construction, pas de refuges. C'est la solitude, peut-être le vide, alors que Jésus vient de faire l'expérience du plein. Comme s'il perdait tout d'un coup.

 

13 et, dans le désert, il resta quarante jours, tenté par Satan. Il vivait parmi les bêtes sauvages, et les anges le servaient. 

 

Et c'est là, qu'il y a la notion de durée, qui renvoie au temps avant d'arriver en terre promise, mais aussi aux temps que passe Moïse sur la montagne, ces deux temps très différents; l'un où moïse est hors du temps, il est avec la Présence, et un deuxième où il y a de l'imploration, de la pénitence en quelque sorte, un temps où il faut que Dieu ne détruise pas ce peuple. 

Il y a des bêtes sauvages; Bien entendu, on peut penser à ces forces obscures qui sont en nous, ces loups, ces hyènes, mais aussi au loup de St François, et à l'innocence totale de Jésus, qui fait que les bêtes sauvages ne lui font pas de mal, ce qui est aussi isaïe, l'enfant qui joue avec le cobra.  Je dois dire que j'aime mieux ce regard là, et il y a comme une transformation d'un lieu hostile, une fois que le diable en a été exclu, en un lieu de paix et de beauté, un lieu où jésus devient pleinement lui.

 

14 Après l’arrestation de Jean, Jésus partit pour la Galilée proclamer l’Évangile de Dieu 15il disait : « Les temps sont accomplis : le règne de Dieu est tout proche. Convertissez-vous et croyez à l’Évangile. »

 

Jésus ne prend pas la place de Jean, mais c'est peut-être pour lui le signe que son temps à lui est venu. C'est l'aujourd'hui le règne de Dieu est comme imminent, mais il n'est pas là. Alors il y a du faire: se convertir. Est-ce que c'est cette conversion qui va permettre de croire à la bonne nouvelle, Dieu est là, en cet homme Jésus, le Salut (la sortir du mal) est possible. 


 

Matthieu 4, 1-11

Luc 4, 1-11: modifié

Luc 4-11 normal

Marc 1, 12-13

01 Alors Jésus fut conduit au désert par l’Esprit pour être tenté par le diable.

02 Après avoir jeûné quarante jours et quarante nuits, il eut faim.

 

01 Jésus, rempli d’Esprit Saint, quitta les bords du Jourdain ; dans l’Esprit, il fut conduit à travers le désert

02 où, pendant quarante jours, il fut tenté par le diable. Il ne mangea rien durant ces jours-là, et, quand ce temps fut écoulé, il eut faim.

 

01 Jésus, rempli d’Esprit Saint, quitta les bords du Jourdain ; dans l’Esprit, il fut conduit à travers le désert

02 où, pendant quarante jours, il fut tenté par le diable. Il ne mangea rien durant ces jours-là, et, quand ce temps fut écoulé, il eut faim.

 

12 Aussitôt l’Esprit pousse Jésus au désert

03 Le tentateur s’approcha et lui dit : « Si tu es Fils de Dieu, ordonne que ces pierres deviennent des pains. »

04 Mais Jésus répondit : « Il est écrit : L’homme ne vit pas seulement de pain, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu. »

 

 

03 Le diable lui dit alors : « Si tu es Fils de Dieu, ordonne à cette pierre de devenir du pain. »

 

04 Jésus répondit : « Il est écrit : L’homme ne vit pas seulement de pain. »

 

03 Le diable lui dit alors : « Si tu es Fils de Dieu, ordonne à cette pierre de devenir du pain. »

 

04 Jésus répondit : « Il est écrit : L’homme ne pas seulement de pain. »

 

13 et, dans le désert, il resta quarante jours

05 Alors le diable l’emmène à la Ville sainte, le place au sommet du Temple

 





06 et lui dit : « Si tu es Fils de Dieu, jette-toi en bas; 

 



car il est écrit : Il donnera pour toi des ordres à ses anges, et : 

 

 

 

Ils te porteront sur leurs mains, de peur que ton pied ne heurte une pierre. »

 

 





07 Jésus lui déclara : « Il est encore écrit : Tu ne mettras pas à l’épreuve le Seigneur ton Dieu. »

 

09 Puis le diable le conduisit à Jérusalem, il le plaça au sommet du Temple

 

et lui dit : « Si tu es Fils de Dieu, d’ici jette-toi en bas ;

 

10 car il est écrit : Il donnera pour toi, à ses anges, l’ordre de te garder ;

 

 



11 et encore : Ils te porteront sur leurs mains, de peur que ton pied ne heurte une pierre. »

 

12 Jésus lui fit cette réponse : « Il est dit : Tu ne mettras pas à l’épreuve le Seigneur ton Dieu. »

 

05 Alors le diable l’emmena plus haut et lui montra en un instant tous les royaumes de la terre.

 

 

06 Il lui dit : « Je te donnerai tout ce pouvoir et la gloire de ces royaumes, car cela m’a été remis et je le donne à qui je veux.

07 Toi donc, si tu te prosternes devant moi, tu auras tout cela. »

 

8 Jésus lui répondit : « Il est écrit : C’est devant le Seigneur ton Dieuque tu te prosterneras, à lui seul tu rendras un culte. »

 

tenté par Satan

 

 

 

 

Il vivait parmi les bêtes sauvages.

08 Le diable l’emmène encore sur une très haute montagne et lui montre tous les royaumes du monde et leur gloire.



09 Il lui dit : « Tout cela, je te le donnerai

 

 

 

 

 

 

si, tombant à mes pieds, tu te prosternes devant moi. »

 

 

 

 

 

10 Alors, Jésus lui dit : « Arrière, Satan ! car il est écrit : C’est le Seigneur ton Dieu que tu adoreras, à lui seul tu rendras un culte. »

 

 

05 Alors le diable l’emmena plus haut et lui montra en un instant tous les royaumes de la terre.

 





06 Il lui dit : « Je te donnerai tout ce pouvoir et la gloire de ces royaumes, car cela m’a été remis et je le donne à qui je veux.



 

07 Toi donc, si tu te prosternes devant moi, tu auras tout cela. »



 

 

 

08 Jésus lui répondit : « Il est écrit : C’est devant le Seigneur ton Dieu que tu te prosterneras, à lui seul tu rendras un culte. »

 

09 Puis le diable le conduisit à Jérusalem, il le plaça au sommet du Temple



 

et lui dit : « Si tu es Fils de Dieu, d’ici jette-toi en bas ;

10 car il est écrit : Il donnera pour toi, à ses anges, l’ordre de te garder ;

 

11 et encore : Ils te porteront sur leurs mains, de peur que ton pied ne heurte une pierre. »



 

 

12 Jésus lui fit cette réponse : « Il est dit : Tu ne mettras pas à l’épreuve le Seigneur ton Dieu. »

 

 

11 Alors le diable le quitte. Et voici que des anges s’approchèrent, et ils le servaient.

 

 

3 Ayant ainsi épuisé toutes les formes de tentations, le diable s’éloigna de Jésus jusqu’au moment fixé.

3 Ayant ainsi épuisé toutes les formes de tentations, le diable s’éloigna de Jésus jusqu’au moment fixé

et les anges le servaient.

 

 

 LUNDI 19 FÉVRIER. MT 25,31-46

 

Peut-être l'importance du titre que Jésus se donne, sachant que c'est la dernière parabole (du moins c'est la structure matthéenne) avant l'entrée à Jérusalem et la mort sur la croix, avec ce titre: Jésus le roi des juifs. Il y a une telle différence entre d'un côté la majesté qui attend Jésus et cet écriteau, qui somme toute est une dérision et qui condense à lui tout seul Is 53. 

C'est donc le roi de Gloire qui a la fin des temps, fera le tri, encore que ce soit comme dans la parabole de l'Ivraie, les anges qui font le travail. 

Il est le maître du monde. Quelle vision étonnante. D'ailleurs on ne peut pas se représenter quoique ce soit, c'est trop immense. S'agit il que des vivants? 

En tous les cas il y a le tri, et surtout l'étonnement. Comment se fait-il que nous soyons choisi, qu'est ce que nous avons fait? Et de l'autres, comment se fait-il que nous soyons rejetés, qu'est ce que nous n'avons pas fait? Et la grâce qu'il faut demander c'est bien l'ouverture du regard, au bon moment. Parce qu'il me semble qu'il y a aussi du kaïros pour avoir pu faire ce qui nous était demandé à ce moment là.  Seigneur, ouvre mon cœur, pour que je ne détourne pas les yeux., aujourd'hui, dans mon aujourd'hui. 

 

3 1En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Quand le Fils de l’homme viendra dans sa gloire, et tous les anges avec lui, alors il siégera sur son trône de gloire. 

32 Toutes les nations seront rassemblées devant lui ; il séparera les hommes les uns des autres, comme le berger sépare les brebis des boucs : 

33 il placera les brebis à sa droite, et les boucs à gauche.

 

34 Alors le Roi dira à ceux qui seront à sa droite : “Venez, les bénis de mon Père, recevez en héritage le Royaume préparé pour vous depuis la fondation du monde. 

 

Il me semble que cela veut dire aussi, que ce royaume c'est le royaume dont Jésus est, sera le roi, et que ce sera donc le lieu où il se tiendra. 

 

35 Car j’avais faim, et vous m’avez donné à manger ; j’avais soif, et vous m’avez donné à boire ; j’étais un étranger, et vous m’avez accueilli ; 

36 j’étais nu, et vous m’avez habillé ; j’étais malade, et vous m’avez visité ; j’étais en prison, et vous êtes venus jusqu’à moi !” 

37 Alors les justes lui répondront : “Seigneur, quand est-ce que nous t’avons vu… ? tu avais donc faim, et nous t’avons nourri ? tu avais soif, et nous t’avons donné à boire ? 

38 tu étais un étranger, et nous t’avons accueilli ? tu étais nu, et nous t’avons habillé ?

39 tu étais malade ou en prison… Quand sommes-nous venus jusqu’à toi ?” 

 

40 Et le Roi leur répondra : “Amen, je vous le dis : chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait.”

 

 41 Alors il dira à ceux qui seront à sa gauche : “Allez-vous-en loin de moi, vous les maudits, dans le feu éternel préparé pour le diable et ses anges. 

 

Et c'est autre lieu, le lieu de son absence, qui devient lieu de désolation. 

 

42 Car j’avais faim, et vous ne m’avez pas donné à manger ; j’avais soif, et vous ne m’avez pas donné à boire ; 

43 j’étais un étranger, et vous ne m’avez pas accueilli ; j’étais nu, et vous ne m’avez pas habillé ; j’étais malade et en prison, et vous ne m’avez pas visité.” 

44 Alors ils répondront, eux aussi : “Seigneur, quand t’avons-nous vu avoir faim, avoir soif, être nu, étranger, malade ou en prison, sans nous mettre à ton service ?”

 45 Il leur répondra : “Amen, je vous le dis : chaque fois que vous ne l’avez pas fait à l’un de ces plus petits, c’est à moi que vous ne l’avez pas fait.

 

 46 Et ils s’en iront, ceux-ci au châtiment éternel, et les justes, à la vie éternelle. »

 

 

MARDI 20 FÉVRIER. Mt 6, 7-17 (le morceau pas lu le mercredi des cendres).

J'ai bien aimé le texte de l'Exode, où Dieu dit à Moïse qu'il sera un Dieu pour pharaon (qui lui-même est un Dieu) et qu'Aaron sera son prophète. Là encore c'est le cadet qui a le beau rôle, mais cela évoque ce qui se passe pour Paul et Barnabé quand on prend Barnabé pour Hermès et Paul pour son envoyé. 

 

Le Notre -Père.

En fait, il m'arrive de dire cette prière autrement pour que les mots ne soient pas automatiques. Et quand je dis cette prière, d'un coup, je reviens au vouvoiement.

 

Père de nous, que nom de Toi, sanctifié soit. 

 

Que règne de Toi, vienne. 

 

Que volonté de Toi, faite soit. Dans le ciel de toi, et sur la terre de nous.

 

Le(s) pain(s) de ce jour donne le .(que ce soit le pain pour le besoin du corps ou pour le besoin de ton fils en moi). 

 

Nos offenses, pardonnes les,  (et ouvre nous les yeux pour que nous les voyons ces offenses) Dans le texte de Matthieu il est question de dettes, et c'est peut-être plus facile, pour la suite. Car ne pas réclamer les dettes (ou les dettes supposées à un autre) laisser tomber le contentieux, c'est plus facile que de pardonner, surtout s'il faut pardonner de tout son cœur, ce qui pour moi est impossible.

 

Comme les offenses des autres nous les pardonnes. (enfin,  ça, pardon Dieu, mais c'est une autre paire de manche); mais je ne reviens pas là-dessus. 

 

En tentation, ne nous laisse pas tomber , parce que nos sens sont faibles, nos sens sont aveugles et à mon avis entachés par ce péché dit des origines, qui fait que nous ne savons plus voir, plus entendre, plus sentir, plus ressentir. Il ne s'agit pas de nous méfier en permanence, mais  d'essayer de mettre un peu de distance et cela c'est le travail permanent du saint esprit. 

Du mal délivre nous. 

 

 

 

En ce temps-là,  Jésus disait à ses disciples : « Lorsque vous priez, ne rabâchez pas comme les païens : ils s’imaginent qu’à force de paroles ils seront exaucés. 

orantes autem nolite multum loqui sicut ethnici putant enim quia in multiloquio suo exaudiantur

 

je me suis demandée si rabâchez se retrouvait ailleurs. Pas vraiment. Et pas en latin. 

 

Ne les imitez donc pas, car votre Père sait de quoi vous avez besoin, avant même que vous l’ayez demandé. 

 

Très étonnante cette phrase. Dieu est présenté un peu comme une mère, mais même si elle sait, il y a quand même la nécessité de la demande, qui fait que Dieu n'est pas là pour enlever ce qui est compliqué, mais il est là pour que nous en prenions conscience, et que nous sachions demander. Besoin, désir demande.

 

Vous donc, priez ainsi : Notre Père, qui es aux cieux, que ton nom soit sanctifié,

 10 que ton règne vienne, que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel. 

11 Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour. 

12 Remets-nous nos dettes, comme nous-mêmes nous remettons leurs dettes à nos débiteurs. 

13Et ne nous laisse pas entrer en tentation, mais délivre-nous du Mal. 

14 Car, si vous pardonnez aux hommes leurs fautes, votre Père céleste vous pardonnera aussi. 

15 Mais si vous ne pardonnez pas aux hommes, votre Père non plus ne pardonnera pas vos fautes. »

La finale reste bien difficile. 

La version de Luc/ lc 11, 02 Il leur répondit : « Quand vous priez, dites : Père, que ton nom soit sanctifié, que ton règne vienne.

03 Donne-nous le pain dont nous avons besoin pour chaque jour.

04 Pardonne-nous nos péchés, car nous-mêmes, nous pardonnons aussi à tous ceux qui ont des torts envers nous. Et ne nous laisse pas entrer en tentation. »

MERCREDI 21 FÉVRIER. Lc 11, 29-32

 

Si on relit l'extrait de Jonas, on voit que ce sont les gens de Ninive qui d'eux -même décident de se convertir, de faire un jeûne et de prendre un habit de deuil. Et c'est parce que eux, font cela que le roi reprend les choses à son compte et d'une certaine manière les durcit, mais c'est de la foule que vient la conversion et la prière et ça c'est beau.

 

Juste avant, Jésus a expulsé un démon, et on lui reproche d'avoir fait alliance avec le mauvais. C'est alors que certains lui demandent un signe du ciel. Dans un premier temps, Jésus est pédagogue avec eux, et leur montre combien ce qu'ils affirment est ridicule. Il dit aussi que même expulsé, le démon veut retrouver sa proie et qu'il est nécessaire d'être sur ses gardes. C'est là qu'une femme certainement conquise par ce qu'il dit, bénit la mère qui a engendré un tel homme. La réponse de Jésus est "heureux ceux qui écoutent la parole de Dieu et la gardent".  (Or Marie gardait toutes ces choses dans son cœur). Et c'est le texte de ce jour, qui répond ou plutôt qui refuse de répondre au gout du merveilleux. Le signe qui viendrait du ciel. Là ce sera un signe qui viendra de la terre.

 

29 En ce temps-là, comme les foules s’amassaient, Jésus se mit à dire : « Cette génération est une génération mauvaise : elle cherche un signe, mais en fait de signe il ne lui sera donné que le signe de Jonas. 

 

Toujours étonnée, par ce verbe s'amassaient. EN tous les cas, cela évoque beaucoup, beaucoup de monde. Et c'est finalement devant cet auditoire que Jésus répond finalement au petit nombre qui demandait un signe. Alors peut-être que c'est juste pour les pharisiens et les scribes, qui devraient être capables de comprendre ce qui se passe, ou pour tous ceux qui sont là ou pour les deux. Et je pense que c'est bien pour les deux, parce que les foules sont toujours avides de signes,  sans pourtant y croire. 

 

30 Car Jonas a été un signe pour les habitants de Ninive ; il en sera de même avec le Fils de l’homme pour cette génération. 

 

Jonas a été signe de la nécessité d'une conversion pour détourner la colère, mais aussi il y a les 3 nuits dans le ventre de la baleine, et là, on ne sait pas lequel des deux est retenu. Ce sera le premier. Écouter et changer de vie.

 

31 Lors du Jugement, la reine de Saba se dressera en même temps que les hommes de cette génération, et elle les condamnera. En effet, elle est venue des extrémités de la terre pour écouter la sagesse de Salomon, et il y a ici bien plus que Salomon. 

 

Une étrangère est capable de reconnaître la Sagesse là où elle se trouve et s'incarne, et personne ne reconnait cette même sagesse en Jésus. 

 

32 Lors du Jugement, les habitants de Ninive se lèveront en même temps que cette génération, et ils la condamneront ; en effet, ils se sont convertis en réponse à la proclamation faite par Jonas, et il y a ici bien plus que Jonas. »

 

Une image curieuse ce matin. Je pensais aux avions et je me disais que conduire un avion, c'est tellement différent de ces récits de St Exupéry, Blériot et autres, où c'était un exploit. Là, on est dans une cabine avec des cadrans, des cadrans et encore des cadrans Et c'est comme dans les trains. Le pilote pense-il encore au ciel dans lequel il monte? Le regarde t il encore? Et il y a quelque chose qui fait presque de ce métier, un métier de technicien. Quand un cadran se met à clignoter, il y a un pb et là il faut savoir que faire pour protéger les passagers. On transporte de personnes.

 

Je me disais que le pape est dans un avion, il a charge d'une immensité de personnes et en ce moment j'imagine que des masses de cadrans clignotent dans tous les sens .Comment peut-il faire face à tout cela? Y a-t-il des urgences? Comment discerner? Et pourtant, je crois qu'à un moment il est nécessaire de ne plus regarder les cadrans, cette super technique, mais de fermer les yeux, de remettre au moins pour temps la conduite à un autre, un autre qui n'a pas besoin de cadrans. Alors prier pour le pape mais aussi pour tous les dirigeants, pour que les cadrans ne les hypnotisent pas, pour qu'ils trouvent la force de faire des choix, de bons choix. 

 

 

JEUDI 22 FÉVRIER. Mt 16, 13-19

 

Finalement ce que j'aime dans ce texte, c'est ce qui se passe au niveau de la parole, parce que j'ai l'impression que c'est bien plus qu'un simple échange verbal, c'est une parloe inspirée qui circule entre Pierre et Jésus.

 

Il a fallu cogne très fort pour que Pierre admette que les païens sont appelés aussi entrer dans le salut.  Sauf que je pensais que c'était les Actes et là, c'est autre texte.

 

Pourquoi le baptême est-il nécessaire après l'effusions de l'esprit? 

 

Est-ce que les apôtres ont été tous baptisés du baptême de jean? Geste qui signifie la conversion, vivre désormais autrement. Se reconnaître pécheur. 

 

13 En ce temps-là, Jésus, arrivé dans la région de Césarée-de-Philippe, demandait à ses disciples : « Au dire des gens, qui est le Fils de l’homme ? » 

14 Ils répondirent : « Pour les uns, Jean le Baptiste ; pour d’autres, Élie ; pour d’autres encore, Jérémie ou l’un des prophètes. » 

 

Donc un prophète, ce qui est déjà pas mal. Mais qu'est ce qu'on mettait sous ce vocable? Il y a à la fois la transmission de la Parole donnée par dieu, mais aussi des gestes parfois impressionnants. Est-ce que Josué et Moïse sont des prophètes? On peut dire que oui.

 

15 Jésus leur demanda : « Et vous, que dites-vous ? Pour vous, qui suis-je ? »

16 Alors Simon-Pierre prit la parole et dit : « Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant ! » 

 

Et à mon avis, c'est là, que ça bascule. Cela passe dans un autre registre et Jésus le souligne immédiatement., puisqu'il s'agit bien d'une nouvelle béatitude. 

 

17 Prenant la parole à son tour, Jésus lui dit : « Heureux es-tu, Simon fils de Yonas : ce n’est pas la chair et le sang qui t’ont révélé cela, mais mon Père qui est aux cieux. 

 

18 Et moi, je te le déclare : Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Église ; et la puissance de la Mort ne l’emportera pas sur elle. 

19 Je te donnerai les clés du royaume des Cieux : tout ce que tu auras lié sur la terre sera lié dans les cieux, et tout ce que tu auras délié sur la terre sera délié dans les cieux. »

 

Et c'est l'affirmation, déclaration de Jésus. Avec ce don qui est aussi une sacrée responsabilité; de lier et de délier avec le lien entre ce qui se passe dans ce monde et ce qui se passe dans l'autre monde.

 

 

VENDREDI 23 FÉVRIER. MT 5, 20-26. DISCOURS QUI SUIT LES BÉATITUDES.

 

 Je ne suis pas venu abolir mais accomplir. 

 

On peut presque dire que toutes les séquences sui suivent et qui reprennent les dix paroles, montrent où Jésus veut aller. 

 

20 En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Je vous le dis : Si votre justice ne surpasse pas celle des scribes et des pharisiens, vous n’entrerez pas dans le royaume des Cieux. 

 

Que faut il entendre par la notion de justice. Est-ce que pour nous, on ne dirait pas plutôt, être saint? Alors que faut-il comprendre? En fait tout ce discours Mt 5-7, développe dans tous les sens. Ne pas faire les choses pour se faire remarquer, et se faire bien voir. Ne pas rester à la lettre. 

 

Et là, aujourd'hui, il y a dans le lévitique des prescriptions sur le sacrifice pour le péché. Avec un péché qui est défini. Là, Jésus dit explicitement que le sacrifice qui serait offert pour le péché, ne sert à rien, s'il n'y a pas eu d'abord réconciliation avec le frère qu'on sait avoir spolié ou blessé. 

 

C'est la centration du la personne et c'est déjà ce que l'on a dans les premiers versets. Les mots qui blessent, les mots qui tuent, les mots qui enferment. 

 

21 Vous avez appris qu’il a été dit aux anciens : ‘Tu ne commettras pas de meurtre’, et si quelqu'un commet un meurtre, il devra passer en jugement. 

 

C'est étonnant que Jésus parle des anciens et non pas de Moïse. Mais il se positionne quand même comme le nouveau Moïse, le porteur d'une loi qui est une loi d'amour. 

 

22 Eh bien ! moi, je vous dis : Tout homme qui se met en colère contre son frère devra passer en jugement. Si quelqu’un insulte son frère, il devra passer devant le tribunal. Si quelqu’un le traite de fou, il sera passible de la géhenne de feu. 

 

23 Donc, lorsque tu vas présenter ton offrande à l’autel, si, là, tu te souviens que ton frère a quelque chose contre toi, 

24 laisse ton offrande, là, devant l’autel, va d’abord te réconcilier avec ton frère, et ensuite viens présenter ton offrande.

 

Pas l'offrande pour le sacrifice, mais la relation rétablie. 

 

25 Mets-toi vite d’accord avec ton adversaire pendant que tu es en chemin avec lui, pour éviter que ton adversaire ne te livre au juge, le juge au garde, et qu’on ne te jette en prison. 

26 Amen, je te le dis : tu n’en sortiras pas avant d’avoir payé jusqu’au dernier sou. »

 

Importance de retrouver la relation. Mais là on a l'impression que c'est sur le chemin du jugement que cela se passe, et il y a quand même quelque chose de très rigoureux. Si tu ne te réconcilies pas lui, alors que tu es dans ton tort, sacrifice ou pas, tu devras t'acquitter de ta dette envers lui. 

 

SAMEDI 24 FÉVRIER. Mt 5, 43-48

 

On a sauté pas mal de versets… 

 

43 En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Vous avez appris qu’il a été dit : ‘Tu aimeras ton prochain et tu haïras ton ennemi’. 

 

Toujours perplexe quand je lis, car aimer son prochain, oui dans le lévitique, mais haïr son ennemi, il y a bien je le hais d'une haine parfaite, mais un commandement, je ne sais pas. Et il faut savoir ce qu'on met derrière ennemi. Si c'est un ennemi lointain qui veut envahir le territoire et faire de vous ses esclaves, vous déporter,  cela mérite réflexion. Par contre si c'est un proche qui est devenu un ennemi, pour un tas de raison, la haine est quelque chose de mauvais, qui se retourne (effet boomérang) contre soi, et il vaut mieux ne jamais en arriver là. La haine conduit au meurtre. 

 

44 Eh bien ! moi, je vous dis : Aimez vos ennemis, et priez pour ceux qui vous persécutent, 

45 afin d’être vraiment les fils de votre Père qui est aux cieux ;

 

car il fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons, il fait tomber la pluie sur les justes et sur les injustes. 

 

 

Là Jésus demande d'aller ailleurs. Aimer les ennemis  et qui plus est, ceux qui vous persécutent. Là, cela reprend plus ou moins la dernière béatitude, mais cela dit aussi ce qu'il en est de Jésus, avec ceux qui le persécuteront lui. 

 

Cela donne aussi un autre regard sur le Père, il n'y a plus les catégories du juste et du méchant (EZ 18, lu ce matin), mais une humanité à laquelle Dieu donne ce dont elle a besoin, méchants et bons, justes et injustes; 

 

 

46 En effet, si vous aimez ceux qui vous aiment, quelle récompense méritez-vous ? Les publicains eux-mêmes n’en font-ils pas autant ? 

 Vous avez tendance à mépriser les publicains, mais est ce que vous n'êtes pas comme eux, pas meilleurs qu'eux , puisque eux aussi, aiment ceux qui les aiment. Vous je vous demande plus. 

47 Et si vous ne saluez que vos frères, que faites-vous d’extraordinaire ? Les païens eux-mêmes n’en font-ils pas autant ? 

 

Ségrégation. C'est si facile. Jésus semble dire que les païens se saluent entre eux, comme les juifs se saluent entre eux, mais finalement ils sont incapables de sortir de leur groupe, Jésus commence à faire comprendre que sortir de ses habitudes, aller vers les autres, c'est cela que le Père attend. 

 

48 Vous donc, vous serez parfaits comme votre Père céleste est parfait. »

 

 Je suppose que ce verset est une sorte de conclusion. Si vous arrivez à regarder tous les hommes   comme des frères, vous serez parfaits comme Notre Dieu, qui considère tous les hommes comme ses enfants. Ouverture, au lieu de fermeture. Sortir de sa bulle, de ses habitudes.