vendredi 28 octobre 2022

SEMAINE DU 23 AU 30 OCTOBRE. ÉVANGILES


 

DIMANCHE 23 OCTOBRELc 18, 9-14/ Pharisien et Publicain dans le Temple.

 

Juste avant c'était la parabole de la veuve et du juge inique. Avec la nécessité de prier; là, ce serait plutôt comment prier. Et Jésus qui essaye une fois de plus de faire comprendre quelque chose aux pharisiens, qui sont tellement sûrs d'être des justes, et non pas des impies. Et qui semblent avoir un regard de mépris envers ceux que la société considère comme des pas bons. 

 

9 En ce temps-là, à l’adresse de certains qui étaient convaincus d’être justes et qui méprisaient les autres, Jésus dit la parabole que voici : 

 

Ce qui est intéressant, c'est que Luc ne parle pas explicitement des pharisiens, mais de ceux qui sont convaincus d'être justes et qui de ce fait méprisent les autres, ce qui veut dire pour moi, que cela a une portée universelle. Partout il y a des groupes de pensées qui considèrent les autres comme nuls, qui les méprisent et qui se croient les plus forts, les plus intelligents, les meilleurs, et même les maîtres du monde. Condescendance envers les autres, quand ce n'est pas de la haine.

 

10 « Deux hommes montèrent au Temple pour prier. L’un était pharisien, et l’autre, publicain (c’est-à-dire un collecteur d’impôts). 

 

Et voilà le cadre. Ils montent à Jérusalem ils vont au Temple, qui est quand même ouvert à tous les fils d'Abraham. 

 

11 Le pharisien se tenait debout et priait en lui-même : ‘Mon Dieu, je te rends grâce parce que je ne suis pas comme les autres hommes – ils sont voleurs, injustes, adultères –, ou encore comme ce publicain.

12 Je jeûne deux fois par semaine et je verse le dixième de tout ce que je gagne.’ 

 

Il y a 5 "je" dans cette prière qui n'en n'est pas une. Enfin il rend grâce à Dieu, d'être ce qu'il est, différent des autres, de ceux qu'il méprise. Et de ce mépris-là, il ne demande pas pardon. Il ne se reconnait pas pécheur, dépendant, incapable de faire par lui-même. Un commentaire dit que le "priait en lui-même" serait avoir son regard tourné sur lui et non pas sur Dieu, ce qui irait bien avec les "je".

 

13 Le publicain, lui, se tenait à distance et n’osait même pas lever les yeux vers le ciel ; mais il se frappait la poitrine, en disant : ‘Mon Dieu, montre-toi favorable au pécheur que je suis !’ 

 

 

14 Je vous le déclare : quand ce dernier redescendit dans sa maison, c’est lui qui était devenu un homme juste, plutôt que l’autre. 

 

Qui s’élève sera abaissé ; qui s’abaisse sera élevé. »

 

Et là on est dans une vraie prière de demande. Mais il y aussi autre chose, c'est la conscience de son indignité dans ce lieu sacré, dans ce lieu de présence du Très Haut. Il sait que le Très Haut est là, l'entend, le voit et devant le Très Haut, il se met à sa place, il est dans la vraie humilité. Mais il ose quand même faire une demande, qui n'est pas exprimée ici, se montrer favorable. On a tellement dû lui avoir dit, que Dieu n'exauce pas les pécheurs, qu'il n'ose pas croire que sa prière puisse être entendue, et pourtant elle sera entendue, parce qu'ix yeux de Dieu, il est devenu un juste, c'est-à-dire quelqu'un qui se sait totalement dépendant de Dieu, et qui ne mérite rien. 



Petite réflexion inspirée par le texte proposé en fin de semaine. 

Cette phrase qui est la première de la semaine, est reprise le samedi 30/10, quand Jésus est invité à un repas, et il raconte une parabole pou faire comprendre qu'il n'est pas souhaitable de prendre d'emblée la première place. Et c'est ce que lui a fait durant sa  vie.


 

LUNDI 24 OCTOBRE. Lc 13, 10-17

 

https://giboulee.blogspot.com/2020/10/luc-13-10-17-la-femme-courbee.html


10 En ce temps-là, Jésus était en train d’enseigner dans une synagogue, le jour du sabbat. 

 

11 Voici qu’il y avait là une femme, possédée par un esprit qui la rendait infirme depuis dix-huit ans ; elle était toute courbée et absolument incapable de se redresser. 

12 Quand Jésus la vit, il l’interpella et lui dit : « Femme, te voici délivrée de ton infirmité. »

13 Et il lui imposa les mains. À l’instant même elle redevint droite et rendait gloire à Dieu. 

 

Est-ce que cette femme, ne vient pas d'ordinaire à la synagogue, parce que c'est quand même une sacrée infirmité et elle a besoin d'aide pour se déplacer puisqu'elle ne peut voir que le sol et ses pieds. On a l'impression que Jésus enseigne, et qu'elle arrive. Il la voit et là, il ne résiste pas. Cette femme il faut la guérir, il faut la délivrer de cette infirmité qui l'empêche de regarder vers le ciel. Elle doit savoir que Jésus est là, mais elle ne peut pas le voir, elle est toute cassée. En fait je l'imagine avec une bosse. Et ces bosses déforment complétement, cassent le corps en deux. Et cela se passe en deux temps. Il parle: te voilà délivrée de ton infirmité et il se déplace pour aller vers elle et il lui impose les mains. Et elle est redressée, guérie. 

 

Est-ce que c'est l'imposition des mains qui est prescrite? Une parole de guérison, est ce qu'il y a dans la bible quelque chose qui l'interdit un jour de sabbat? Et on peut imaginer la réaction dans l'assemblée.

 

14 Alors le chef de la synagogue, indigné de voir Jésus faire une guérison le jour du sabbat, prit la parole et dit à la foule : « Il y a six jours pour travailler ; venez donc vous faire guérir ces jours-là, et non pas le jour du sabbat. » 

15 Le Seigneur lui répliqua : « Hypocrites ! Chacun de vous, le jour du sabbat, ne détache-t-il pas de la mangeoire son bœuf ou son âne pour le mener boire ? 

 

Et ça se passe entre le chef et Jésus. Il ne s'adresse pas à Jésus mais à la foule. Et pourtant Jésus lui répond à lui, et à tous  ceux qui observe une loi de manière rigide, automatique. Mais l'argument de Jésus m'étonne… Est-ce qu'un bœuf ou un âne est lié à sa mangeoire? Je vois mal cela. Est-ce que la femme est comparée à un bœuf ou à un âne? Mais l'important c'est le lié, délié. 

 

16 Alors cette femme, une fille d’Abraham, que Satan avait liée voici dix-huit ans, ne fallait-il pas la délivrer de ce lien le jour du sabbat ? » 

Et c'est là qu'on apprend que cela faisait 18 ans que cette femme est ainsi. Ce matin je me demandais ce qu'elle portait en elle, pour avoir un pareil poids sur le dos (une bosse cela peut aussi se voir comme cela). Mais de ce poids Jésus la délivre. Venez à moi vous tous qui ployez sous le fardeau et je vous soulagerai.

 

17À ces paroles de Jésus, tous ses adversaires furent remplis de honte, et toute la foule était dans la joie à cause de toutes les actions éclatantes qu’il faisait.



MARDI 25 OCTOBRE. Lc 13, 18-21

 

18 En ce temps-là, Jésus disait : « À quoi le règne de Dieu est-il comparable, à quoi vais-je le comparer ? 

 

Aucune transition avec ce qui précède. Mais un questionnement sur le règne de Dieu, ce règne que Jésus doit en quelque sorte promouvoir en le répandant en Israël, mais aussi au-delà.

Alors deux comparaisons. 

C'est la graine de moutarde et levain. 

 

19 Il est comparable à une graine de moutarde qu’un homme a prise et jetée dans son jardin. Elle a poussé, elle est devenue un arbre, et les oiseaux du ciel ont fait leur nid dans ses branches. » 

 

Je crois qu'il est question ailleurs de cette graine, qui est la plus petite. Mais ce qui me frapper toujours c'est le jardin. Un peu comme si le jardin renvoyait au jardin initial, celui de la création en Gn 2; et cette graine est prise (mais où) et jetée, et là pour qu'elle grandisse, il faut que la terre ait été travaillée. Et cela c'est le travail de l'homme, que le jardin de l'âme soit capable de recevoir la graine et de la faire (la laisser) fructifier lui laisser le temps de pousser, peut-être l'arroser à un moment donné, donc l'entretenir;

 

20 Il dit encore : « À quoi pourrai-je comparer le règne de Dieu ? 

21 Il est comparable au levain qu’une femme a pris et enfoui dans trois mesures de farine, jusqu’à ce que toute la pâte ait levé. »

 

Et après c'est le levain. Et là, c'est du bon levain. Mais il faut quand même travailler les trente kilos pour que le levain soit répandu, mélangé. Et il y a l'histoire de Sarah avec les trois mesures de farine et le fruit Isaac qui devient l'origine du peuple, de ce peuple promis à Abraham, la réalisation de la promesse. Isaac deviendra deux, et du deuxième Jacob, naîtra le peuple.

 

 

MERCREDI 26 OCTOBRE. Lc 13,22-30

 

Dire que l'on connait Jésus, qu'on sait de quoi il a parlé, mais qu'on s'est contenté de cela, cela revient à dire que dire Jésus, Jésus, ne sera jamais un simple laisser passé, pour entrer dans le royaume soit au moment de la mort, soit à la fin des temps;

 

Un enseignement sur la route de Jérusalem. Qui peut être sauvé? La question est étonnante? Est-ce en lien avec l'enseignement de Jésus à ce moment là? Est-ce une question qui se pose dans les communautés que Luc connait et fréquente avec Paul et il puise dans son trésor pour donner une réponse? En tous les cas ce que dit jésus, c'est que le Salut, n'est pas automatique, que ce n'est pas parce qu'on a vu (ou entendu parler de Jésus) que c'est suffisant. Et il est question d'une porte étroite. Avec deux idées, on passe un par un, ou on ne peut passer que si on n'a pas trop de choses qui encombrent. Là il est surtout question de pratiquer la justice, il s'agit bien de pratiquer et cela reprend tous ces passages où Jésus dit heureux ceux qui écoutent la parole et la mettent en pratique.

 

Et il est bien question de deux lieux, dont un qui évoque la jalousie, on pensait être élu, mais ce sont les autres, venant du levant et du couchant qui entreront., ceux que l'on pensait être des nuls… 

 

Ouvrir les yeux et les oreilles…

 

22 En ce temps-là, tandis qu’il faisait route vers Jérusalem, Jésus traversait villes et villages en enseignant.

 

Un peu l'impression (on ne sait pas du tout dans le temps quand ça se passe) mais que l'entrée dans Jérusalem doit avoir lieu dans peu de temps. Et Jésus ne guérit plus, mais il enseigne. Mais on ne sait pas ce qu'il dit. Il est possible qu'il soit question du salut, d'où la question de cet inconnu. 

 

Ce qui est bien c'est que Jésus répond à tout le monde, même à ceux qu'il ne connait pas. 

 

23 Quelqu’un lui demanda : « Seigneur, n’y a-t-il que peu de gens qui soient sauvés ? » Jésus leur dit :

 

Et c'est la question du salut, peut-être la même que celle des pharisiens sur la vie éternelle.

 

24 « Efforcez-vous d’entrer par la porte étroite, car, je vous le déclare, beaucoup chercheront à entrer et n’y parviendront pas.

25 Lorsque le maître de maison se sera levé pour fermer la porte, si vous, du dehors, vous vous mettez à frapper à la porte, en disant : “Seigneur, ouvre-nous”, il vous répondra : “Je ne sais pas d’où vous êtes.”

 

 

Et c'est une réponse, qui fait un peu froid dans le dos. Non, tout le monde n'entrera pas. Peut-être que la porte étroite était une référence connue des rabbins. Mais non seulement la porte est étroite, et beaucoup n'arriveront pas (à se baisser suffisamment pour y entrer), et la porte sera fermée à un moment. Et là, il y a cette image d'arriver trop tard, comme dans Mattieu 25.

 

26 Alors vous vous mettrez à dire : “Nous avons mangé et bu en ta présence, et tu as enseigné sur nos places.”

 27 Il vous répondra : “Je ne sais pas d’où vous êtes. Éloignez-vous de moi, vous tous qui commettez l’injustice.” 

 

 Et là, c'est: il ne suffit pas de dire que vous m'avez fréquenté, je ne suis pas un laisser-passer. Il fallait pratiquer la justice: les autres, les pauvres (ou pas), ouvrir son cœur.

Mais j'ai en tête une autre traduction, l'iniquiété. 

 

28 Là, il y aura des pleurs et des grincements de dents, quand vous verrez Abraham, Isaac et Jacob, et tous les prophètes dans le royaume de Dieu, et que vous-mêmes, vous serez jetés dehors. 

 

29 Alors on viendra de l’orient et de l’occident, du nord et du midi, prendre place au festin dans le royaume de Dieu. 

 

30 Oui, il y a des derniers qui seront premiers, et des premiers qui seront derniers. »

 

 

Là, j'entends, ou je lis: vous n'entrerez pas en présence de vos pères fondateurs et de vos prophètes, parce que vous ne les avez pas écoutés. Et de plus, d'autres, que vous ne connaissez pas, pourront prendre place parce que, eux, ils auront pratiqué la justice. Et ceux que vous aviez méprisé, seront là, à table, et les derniers seront premiers.

 

 

JEUDI 27 OCTOBRE. Lc 13, 31-35

 

31 En ce jour-là, quelques pharisiens s’approchèrent de Jésus pour lui dire : « Pars, va t’en d’ici : Hérode veut te tuer. »

 

Ce qui est étonnant c'est que chez Luc, à la Passion Hérode est très content de voir Jésus, et lui pose des questions auxquelles Jésus ne répond pas. Donc c'est assez contradictoire. Il y a le "va t'en d'ici". Est-ce que Jésus qui est en Galilée est trop proche d'un lieu où réside Hérode? Est-ce que dans enseignement il y a des choses plus politiques qui peuvent déplaire à Hérode, ou est-ce sa notoriété (ce qui renverrait à l'autre Hérode, qui a fait mettre à mort les enfants de moins de deux ans? Mais il semble bien que ce soir autour d'un lieu. Peut-être déjà trop proche de Jérusalem? Mais il faudra encore 6 chapitres pour l'entrée. Donc une interrogation. 

 

32 Il leur répliqua : « Allez dire à ce renard : voici que j’expulse les démons et je fais des guérisons aujourd’hui et demain, et, le troisième jour, j’arrive au terme. 

 

33 Mais il me faut continuer ma route aujourd’hui, demain et le jour suivant, car il ne convient pas qu’un prophète périsse en dehors de Jérusalem. 

 

Et cette drôle de réponse de Jésus, aujourd'hui, demain et le troisième jour, qui est repise dans le verset suivant et qui indique que rien de détournera jésus de sa route. Et que c'est là, qu'il sera mis à mort.

 

34 Jérusalem, Jérusalem, toi qui tues les prophètes et qui lapides ceux qui te sont envoyés, combien de fois ai-je voulu rassembler tes enfants comme la poule rassemble ses poussins sous ses ailes, et vous n’avez pas voulu ! 

 

 

35 Voici que votre Temple est abandonné à vous-mêmes. Je vous le déclare : vous ne me verrez plus jusqu’à ce que vienne le jour où vous direz : ‘Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur !’ »

 

Il me semble que le mot Jérusalem sert d'accroche à Luc pour rapporter une prophétie. A Jérusalem il y aura la mort de Jésus, mais aussi il y a le refus du peuple d'être rassemblé sous les ailes du très haut (vu comme une poule et non comme un aigle). Et ce qui va advenir: Dieu va quitter Jérusalem, puisque le temple est abandonné à vous-mêmes. Et que le peuple ne verra plus le retour dans le temple de la Gloire de Dieu, sauf s'il reconnait que Jésus est le béni, car il vient au nom du Seigneur.

 

 

VENDREDI 28 OCTOBRE. Lc 6, 12-19 St Jude et St Simon. (apôtres). 

 

1 2En ces jours-là, Jésus s’en alla dans la montagne pour prier, et il passa toute la nuit à prier Dieu. 

13 Le jour venu, il appela ses disciples et en choisit douze auxquels il donna le nom d’Apôtres : 

14 Simon, auquel il donna le nom de Pierre, André son frère, Jacques, Jean, Philippe, Barthélemy, 

15 Matthieu, Thomas, Jacques fils d’Alphée, Simon appelé le Zélote, 

16 Jude fils de Jacques, et Judas Iscariote, qui devint un traître. 

 

Si Jésus a prié toute la nuit et s'il a choisi Judas, ce n'est pas pour rien; Aujourd'hui, on ce centre sur deux autres, Simon le zélote (donc il me semble qui voulait utiliser la manière violente pour chasser l'envahisseur), et Jude, fils d'un certain Jacques, qui serait un frère de Joseph, donc de la famille de Jésus (jai lu ça quelque part). On a bien une épitre de Jude. Mais l'épitre le situe comme frère de Jacques, ('évêque de Jérusalem, cousin de Jésus). 

 

17 Jésus descendit de la montagne avec eux et s’arrêta sur un terrain plat. Il y avait là un grand nombre de ses disciples et une grande multitude de gens venus de toute la Judée, de Jérusalem, et du littoral de Tyr et de Sidon. 

 

On peut imaginer le tumulte qui peut régner en bas. Les disciples, la foule qui vient de partout et qui attend., On est au début de l'évangile de Luc. Au chapitre 5, on a l'appel de 4 (confirmé ici), la guérison de lépreux, le paralysé de Capharnaüm, l'appel de Lévi, et le premier gros conflit avec les pharisiens: pièce neuve sur vêtement usagé, et vin nouveau. Pourquoi buvez vous avec les publicains et les pécheurs? Ce sont les malades qui ont besoin du médecin. Et ça a continué au début du chapitre 6: la question du sabbat. Les épis arrachés et l'homme à la main desséchée. Et juste près ce sont les béatitudes.

 

 

18 Ils étaient venus l’entendre et se faire guérir de leurs maladies ; ceux qui étaient tourmentés par des esprits impurs retrouvaient la santé.

 

Ce qui me frappe, c'est l'ordre: écouter, se faire guérir des maladies et dans les maladies, il ya les possessions qui perturbent la santé. Donc maladies somatiques et maladies spirituelles.

 

19 Et toute la foule cherchait à le toucher, parce qu’une force sortait de lui et les guérissait tous.

 

 Et on passe de l'écoute, au toucher et à cette foule qui enserre Jésus, juste pour être comme mis en contact avec la force qui est en lui, et qui guérit tout le monde; on est dans une autre dimension, celle de l'abondance. 

 

Que j'aime cette représentation de Jésus. Il ne pose pas de question, il donne, donne et donne. Et c'est la joie. 

 

 

 

SAMEDI 29 OCTOBRE. Lc 14, 1, 7-11

 

Il manque.

 

02 Or voici qu’il y avait devant lui un homme atteint d’hydropisie.

03 Prenant la parole, Jésus s’adressa aux docteurs de la Loi et aux pharisiens pour leur demander : « Est-il permis, oui ou non, de faire une guérison le jour du sabbat ? »

04 Ils gardèrent le silence. Tenant alors le malade, Jésus le guérit et le laissa aller.

05 Puis il leur dit : « Si l’un de vous a un fils ou un bœuf qui tombe dans un puits, ne va-t-il pas aussitôt l’en retirer, même le jour du sabbat ? »

06 Et ils furent incapables de trouver une réponse.

 

Et on revient à un évangile des dimanches du mois de juillet.

 

Un jour de sabbat, Jésus était entré dans la maison d’un chef des pharisiens pour y prendre son repas, et ces derniers l’observaient. 

 

 Et ils vont en avoir pour leur argent, puisque Jésus guérit un homme qui manifestement n'était pas invité, ou alors il s'agit d'un piège, ce qui est aussi possible. Et ce un jour de sabbat. Il y a eu un échange verbal, enfin pas vraiment puisque les pharisiens ne répondent pas. Et pourtant c'est une question importante: faire une guérison (remettre dans la vie), ce jour qui est dédié à Dieu. Est -ce un travail?  Et devant l'absence de réponse, Jésus leur montre en quelque sorte leur limites. Pour un animal, on se démène ce jour là. Alors qu'en est-il pour un homme? 

 

Et sans transition, on parle de parabole, mais est-ce que c'en est une? Mais l'important c'est la morale ou la sentence finale, qui est un maître mot de l'enseignement de Jésus. 

 

Jésus dit une parabole aux invités lorsqu’il remarqua comment ils choisissaient les premières places, et il leur dit : 

 

« Quand quelqu’un t’invite à des noces, ne va pas t’installer à la première place, de peur qu’il ait invité un autre plus considéré que toi. 

Alors, celui qui vous a invités, toi et lui, viendra te dire : “Cède-lui ta place” ; et, à ce moment, tu iras, plein de honte, prendre la dernière place. 

 

La honte. Tu t'es estimé meilleur que les autres, tu n'as pas réfléchi et te voila déclassé aux yeux de tous. 

 

10 Au contraire, quand tu es invité, va te mettre à la dernière place. Alors, quand viendra celui qui t’a invité, il te dira : “Mon ami, avance plus haut”, et ce sera pour toi un honneur aux yeux de tous ceux qui seront à la table avec toi. 

 

Passer de la honte à l'honneur. 

 

11 En effet, quiconque s’élève sera abaissé ; et qui s’abaisse sera élevé. »

 

Quelle place Jésus prend-il? Quelle place est ce que je prends;

samedi 22 octobre 2022

SEMAINE DU 16 AU 22 OCTOBRE. ÉVANGILES

  

DIMANCHE 16 OCTOBRE. Lc 18, 1-8

 

1 En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples une parabole sur la nécessité pour eux de toujours prier sans se décourager :

 

 C'est intéressant que Luc précise. Et pourtant j'imagine mal Jésus dire je vais vous raconter une histoire (que vous devrez transmettre, parce que c'est peut-être cela l'important), pour que vous compreniez que vous ne devez pas vous décourager quand votre prière n'est pas exaucée, tout de suite, peut-être quand vous pensez que votre foi n'est pas suffisante. Ne vous découragez pas, votre Père, celui qui compte tous vos cheveux et pour qui vous comptez infiniment plus qu'un moineau, vous écoutera, même si vous pensez qu'il n'en fait qu'à sa tête. 

 

 2 « Il y avait dans une ville un juge qui ne craignait pas Dieu et ne respectait pas les hommes.

 

C'est un drôle de juge, mais j'ai lu quelque part que peut-être, parce qu'il était comme cela, il était très doué comme juge, et qu'il fallait aussi certainement le payer en plus. En fait qu'est ce que ça veut dire? Il n'en fait qu'à sa tête, il se moque des lois qui viendraient de Dieu, alors comment a-t-il été choisi, et se moquer des hommes, il ne les écoute pas. 

 

 3 Dans cette même ville, il y avait une veuve qui venait lui demander : “Rends-moi justice contre mon adversaire.” 

 

Et là, la plaignante: une veuve, sans famille, qui lui demande de rendre justice contre son adversaire (peut-être quelqu'un qui veut lui prendre le bien qui était à elle). Il semble que la demande soit légitime. Et la demande: rends moi justice. Mais à priori, le juge, ce n'est pas vraiment son problème. Ce n'est pas parce qu'elle est veuve qu'elle a des droits et doit être entendue, et ce que Dieu dit sur les veuves, là encore, il s'en moque. 

 

4 Longtemps il refusa ; puis il se dit : “Même si je ne crains pas Dieu et ne respecte personne,

 5  comme cette veuve commence à m’ennuyer, je vais lui rendre justice pour qu’elle ne vienne plus sans cesse m’assommer.” » 

 

On ne peut pas dire que la motivation du juge soit bonne, (et cela donne quand même une drôle d'image de Dieu), mais curieusement c'est ce qu'on va voir dans la fin de ce chapitre; la guérison de l'aveugle de Jéricho, qui crie sans se lasser). Jésus lui entend. Et c'est peut-être cela l'important. Cela évoque aussi la femme (mais chez Matthieu) qui demande la guérison de son fils et les disciples disant à Jésus, elle nous casse les oreilles… Casser les oreilles de Dieu, oui, c'est possible et c'est même recommandé.

 

 

6 Le Seigneur ajouta : « Écoutez bien ce que dit ce juge dépourvu de justice ! ECOUTEZ

 

Cela évoque une autre parabole, si vous qui êtes mauvais donnez de bonnes choses à vois enfants; combien Dieu donnera t-il le St Esprit à ceux qui le demandent. Lc 11, 13.  Là c'est autre chose, une autre demande, celle certainement de la reconnaissance, d'être reconnus comme venant de Dieu, et non comme des hérétiques ou des blasphémateurs. Jésus dit donc que cette demande sera entendue, mais pas forcément tout de suite. Mais qu'il donnera les moyens d'être entendus.

 

7 Et Dieu ne ferait pas justice à ses élus, qui crient vers lui jour et nuit ? Les fait-il attendre ? 

8 Je vous le déclare : bien vite, il leur fera justice. Cependant, le Fils de l’homme, quand il viendra, trouvera-t-il la foi sur la terre ? »

 

Là, on a un éloge de Dieu, qui fera justice à ses élus, mais quelle tristesse la finale, et on peut l'entendre aujourd'hui. Est-ce que la foi en Lui, existe sur la terre. Et parfois, je souffre de cette laïcisation de notre société, de l'absence du spirituel, de l'absence de la quête de Dieu, et de cette parole qui elle seule libère.

 

 

LUNDI 167 OCTOBRE. Lc 12, 13-21

 

13 En ce temps-là, du milieu de la foule, quelqu’un demanda à Jésus : « Maître, dis à mon frère de partager avec moi notre héritage. » 

14 Jésus lui répondit : « Homme, qui donc m’a établi pour être votre juge ou l’arbitre de vos partages?

C'est donc très anonyme, si ça vient du milieu de la foule. On sait juste que c'est un homme, si on se base sur la réponse de Jésus, réponse très négative. Un peu comme avec Marthe. Jésus n'est pas établi pour être juge ou arbitre de ces querelles domestiques.

 

 

15 Puis, s’adressant à tous : « Gardez-vous bien de toute avidité, car la vie de quelqu’un, même dans l’abondance, ne dépend pas de ce qu’il possède. » 

 

 Et là, il profiter de cette demande, pour donner une sentence, la vie de quelqu'un (même dans l'abondance, ne dépend pas de ce qu'il possède. Et c'est mettre à mal la théorie de la rétribution, et donner un autre sens au mot vie. 

 

16 Et il leur dit cette parabole : « Il y avait un homme riche, dont le domaine avait bien rapporté. 

17 Il se demandait : “Que vais-je faire ? Car je n’ai pas de place pour mettre ma récolte.” 

18 Puis il se dit : “Voici ce que je vais faire : je vais démolir mes greniers, j’en construirai de plus grands et j’y mettrai tout mon blé et tous mes biens. 

19 Alors je me dirai à moi-même : Te voilà donc avec de nombreux biens à ta disposition, pour de nombreuses années. Repose-toi, mange, bois, jouis de l’existence.” 

 

20 Mais Dieu lui dit : “Tu es fou : cette nuit même, on va te redemander ta vie. Et ce que tu auras accumulé, qui l’aura ?” 

21 Voilà ce qui arrive à celui qui amasse pour lui-même, au lieu d’être riche en vue de Dieu. »

 

 Et il est possible que ce soit encore une critique des pharisiens, mais aussi quelque chose qui nous concerne tous, être riches pour Dieu, qu'est-ce que cela veut dire pour moi aujourd'hui. 

 

 

MARDI 18 OCTOBRE. ST LUC.10,1-9

 

D'une certaine manière trois parties. Des généralités, mais la recommandation: prier le maître de la moisson. Puis partir (le allez m'impressionne toujours), comme si Jésus poussait les disciples dehors et en même temps leur fait un peu peur et leur demande de ne dépendre que de Lui. Il y a urgence. 

 

Puis, ce qui se passe dans une maison, avec tous ces verbes.

 

Et enfin dans les villes et villages. 

 

Je me demandais si on ne peut pas faire un lien entre ce début du chapitre 10 et la fin du même chapitre, puisque c'est Jésus qui est invité à entrer dans une maison, celle de Marthe et Marie et que ça donne une idée de savoir comment s'y prendre. 

 

1 En ce temps-là, parmi les disciples, le Seigneur en désigna encore soixante-douze, et il les envoya deux par deux, en avant de lui, en toute ville et localité où lui-même allait se rendre. 

 

2 Il leur dit : « La moisson est abondante, mais les ouvriers sont peu nombreux

 

Priez donc le maître de la moisson d’envoyer des ouvriers pour sa moisson. 

 

Allez ! Voici que je vous envoie comme des agneaux au milieu des loups. 

 

4Ne portez ni bourse, ni sac, ni sandales, et ne saluez personne en chemin. 

 

5 Mais dans toute maison où vous entrerez,

 

 dites d’abord : ‘Paix à cette maison.’ 

 

6 S’il y a là un ami de la paix, votre paix ira reposer sur lui ; sinon, elle reviendra sur vous. 

 

Restez dans cette maison, mangeant et buvant ce que l’on vous sert ; car l’ouvrier mérite son salaire. Ne passez pas de maison en maison. 

 

Dans toute ville où vous entrerez et où vous serez accueillis, mangez ce qui vous est présenté. 

 

Guérissez les malades qui s’y trouvent et dites-leur : “Le règne de Dieu s’est approché de vous.” 



 

MERCREDI 19 OCTOBRE. Lc 12, 39-48


Ce qui précède.

 

29 Ne cherchez donc pas ce que vous allez manger et boire ; ne soyez pas anxieux.

30 Tout cela, les nations du monde le recherchent, mais votre Père sait que vous en avez besoin.

31 Cherchez plutôt son Royaume, et cela vous sera donné par surcroît.

32 Sois sans crainte, petit troupeau : votre Père a trouvé bon de vous donner le Royaume.

33 Vendez ce que vous possédez et donnez-le en aumône. Faites-vous des bourses qui ne s’usent pas, un trésor inépuisable dans les cieux, là où le voleur n’approche pas, où la mite ne détruit pas.

34 Car là où est votre trésor, là aussi sera votre cœur.

 

 

35 Restez en tenue de service, votre ceinture autour des reins, et vos lampes allumées.

36 Soyez comme des gens qui attendent leur maître à son retour des noces, pour lui ouvrir dès qu’il arrivera et frappera à la porte.

37 Heureux ces serviteurs-là que le maître, à son arrivée, trouvera en train de veiller. Amen, je vous le dis : c’est lui qui, la ceinture autour des reins, les fera prendre place à table et passera pour les servir.

38 S’il revient vers minuit ou vers trois heures du matin et qu’il les trouve ainsi, heureux sont-ils !

 

Et on arrive au texte d'aujourd'hui, avec cette petite histoire, rassurante. Celle d'un maître qui si il avait su, aurait prévu des défenses. Mais si c'est Dieu, on peut lui faire confiance. Si c'est un humain, c'est moins évident.

 

39 En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Vous le savez bien : si le maître de maison avait su à quelle heure le voleur viendrait, il n’aurait pas laissé percer le mur de sa maison. 

40Vous aussi, tenez-vous prêts : c’est à l’heure où vous n’y penserez pas que le Fils de l’homme viendra. » 

 

Il me semble que là, il est question de deux choses, la confiance: le maître sait et il ne me laissera pas tomber en tentation, qu'on me prenne ce qui m'est donné, l'Esprit, mais il faut rester vigilent.  

 

Est-ce que la question de Pierre, traduit son incompréhension? Qui cette histoire concerne t elle? Tout le monde, ou juste nous, les apôtres? 

 

41 Pierre dit alors : « Seigneur, est-ce pour nous que tu dis cette parabole, ou bien pour tous ? » 

42 Le Seigneur répondit : « Que dire de l’intendant fidèle et sensé à qui le maître confiera la charge de son personnel pour distribuer, en temps voulu, la ration de nourriture ? 

43 Heureux ce serviteur que son maître, en arrivant, trouvera en train d’agir ainsi 

44 Vraiment, je vous le déclare : il l’établira sur tous ses biens.

 

Il me semble que j'entends: tu es, vous êtes ceux à qui je vais confier ma maison, ma charge, et si vous êtes fidèle et sensé (ce qui s'oppose au sot qui n'en fait qu'à sa tête), la récompense sera au bout. À la fin des temps.

 

45 Mais si le serviteur se dit en lui-même : “Mon maître tarde à venir”, et s’il se met à frapper les serviteurs et les servantes, à manger, à boire et à s’enivrer, 

46 alors quand le maître viendra, le jour où son serviteur ne s’y attend pas et à l’heure qu’il ne connaît pas, il l’écartera et lui fera partager le sort des infidèles. 

47 Le serviteur qui, connaissant la volonté de son maître, n’a rien préparé et n’a pas accompli cette volonté, recevra un grand nombre de coups. 

 

Ensuite, il y a: tu peux savoir ce que j'attends de toi, mon intendant à qui je remettrai tout. Mais si tu oublies que je vais revenir, tu seras mis à la porte, tu iras avec ceux qui n'entrent pas dans le royaume. À toi de ne pas oublier ma volonté; que tu prennes soin de ce que je laisserai. 

 

Et comme le souligne le commentaire de RCF: toi tu connais tout, mais ceux qui viendront après, à qui on n'aura peut-être pas retransmis correctement ce que l'on attend d'un intendant et qui ne tiendra pas compte par ignorance de la volonté du maître, sera puni, mais pas aussi sévèrement. Peut-être ne sera-t-il pas mis au rang des infidèles, à la fin des temps. Mais cela pose aussi la question de la transmission.

 

48 Mais celui qui ne la connaissait pas, et qui a mérité des coups pour sa conduite, celui-là n’en recevra qu’un petit nombre. À qui l’on a beaucoup donné, on demandera beaucoup ; à qui l’on a beaucoup confié, on réclamera davantage. »

 

Et là, la conclusion n'est pas évidente. Vous qui avez tout reçu, on vous demandera beaucoup. Vous à qui on a tout confié, on vous demandera des comptes (parabole des mines chez Luc) , car c'est à vous de faire fructifier. 


 

 

JEUDI 20 OCTOBRE. Lc 49-53

 

49 En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Je suis venu apporter un feu sur la terre, et comme je voudrais qu’il soit déjà allumé ! 

50 Je dois recevoir un baptême, et quelle angoisse est la mienne jusqu’à ce qu’il soit accompli

 

2vangile de Luc, donc feu de la pentecôte. Et ce que disait le baptiste, celui qui vous baptisera dans l'eau et dans le feu. Et le baptème de la mort. RCF faisait remarquer que lorsqu'on maintient la tête trop longtemps dans l'eau on meurt. 

 

51 Pensez-vous que je sois venu mettre la paix sur la terre ? Non, je vous le dis, mais bien plutôt la division. 

52 Car désormais cinq personnes de la même famille seront divisées : trois contre deux et deux contre trois ; 

53 ils se diviseront : le père contre le fils et le fils contre le père, la mère contre la fille et la fille contre la mère, la belle-mère contre la belle-fille et la belle-fille contre la belle-mère. »

Il est évident que croire que Jésus est le messie, l'Envoyé, le Redempteur, cela va poser des pbs dans les familles, au moins autant que les questions d'argent. Il y a aura dans la même famille des clans et on sait bien que Saul faisait partie du clan des persécuteurs. 

 

 

 

VENDREDI 21 OCTOBRE. Lc 54-58

 

 

On quitte les disciples, les apôtres, pour un discours nettement plus large, mais ici très accusateur. Vous êtes capables d'ouvrir les yeyx sur ce qui vous entoure et de prophétiser en quelque sorte, mais en ce qui concerne le temps actuel, il y a de l'aveuglement, mais peut-être que certains dans les foules, disent que tout cela est l"œuvre du mauvais. Et c'est peut-être pour cela qu'il y a cette drôle de finale.  

54 En ce temps-là, Jésus disait aux foules : « Quand vous voyez un nuage monter au couchant, vous dites aussitôt qu’il va pleuvoir, et c’est ce qui arrive. 

55 Et quand vous voyez souffler le vent du sud, vous dites qu’il fera une chaleur torride, et cela arrive. 

 

56 Hypocrites ! Vous savez interpréter l’aspect de la terre et du ciel ; mais ce moment-ci, pourquoi ne savez-vous pas l’interpréter ? 

 

57 Et pourquoi aussi ne jugez-vous pas par vous-mêmes ce qui est juste ?

 

Là, j'aime bien, c'est ne vous laissez pas manipuler, raisonnez par vous-mêmes. 

 

58 Ainsi, quand tu vas avec ton adversaire devant le magistrat, pendant que tu es en chemin mets tout en œuvre pour t’arranger avec lui, afin d’éviter qu’il ne te traîne devant le juge, que le juge ne te livre à l’huissier, et que l’huissier ne te jette en prison. 

 

59 Je te le dis : tu n’en sortiras pas avant d’avoir payé jusqu’au dernier centime. »

 

Qui est l'adversaire? Celui qui t'accuse. Et on dirait qu'il a raison, puisqu'il faut s'arranger avec lui. Est-ce que cela veut dire, à la fin des temps, reconnais qui je suis, fais la paix avec moi, ne m'accuse pas, sinon, tu auras des comptes à rendre. Mais je suis loin d'en être sûre.  Mais la fin de ce chapitre est assez étonnante. Ou, il va y avoir un jugement. Quand tu t'y rendras il sera encore temps de te mettre d'accord avec moi, de me reconnaître, mais si tu ne le fais pas, tu auras des comptes à rendre au Très Haut. 

 

On verra les commentaires des uns et des autres. Maintenant comme actualiser ce texte? Le début ce n'est pas trop difficile, mais sans l'esprit, on ne discerne pas grand-chose. Car si in fait une lecture du style ancien testament, comme le propose la lecture de Baruch de ce matin, (lectures des matines), ce qui se passe dans le monde devrait nous faire comprendre que nous ne vivons absolument pas comme Dieu le demande, et que cela nous arrive pour comprendre la conversion nécessaire. Quant à la finale, c'est peut-être reconnaître aussi que parfois quand nous faisons un procès à l'autre, il faudrait d'abord être plus lucide, regarder soi, et se réconcilier avec lui.

 

 

SAMEDI 11 OCTOBRE. Lc 13, 1-9

 

1 Un jour, des gens rapportèrent à Jésus l’affaire des Galiléens que Pilate avait fait massacrer, mêlant leur sang à celui des sacrifices qu’ils offraient. 

2 Jésus leur répondit : « Pensez-vous que ces Galiléens étaient de plus grands pécheurs que tous les autres Galiléens, pour avoir subi un tel sort ? 

3 Eh bien, je vous dis : pas du tout ! Mais si vous ne vous convertissez pas, vous périrez tous de même. 

4 Et ces dix-huit personnes tuées par la chute de la tour de Siloé, pensez-vous qu’elles étaient plus coupables que tous les autres habitants de Jérusalem ? 

5 Eh bien, je vous dis : pas du tout ! Mais si vous ne vous convertissez pas, vous périrez tous de même. » 

 

Il y a l'attention portée sur la conversion, et ne pas croire que la mort injuste est liée au péché. Mais je me demande si les "gens" n'attendaient pas que Jésus dise du mal de Pilate, ce Romain qui règne en despote chez eux. Et pour Luc c'est aussi une manière d'introduire ce personnage qui reviendra dans la passion. Mais Jésus ne tombe pas dans ce piège. Il va ailleurs avec la théorie de la rétribution, et c'est un peu mais de manière différente, ce qui sera évoqué chez Jean: aveugle-né, Qui a péché, ou la mort de Lazare, où les miracles accomplis sont là pour montrer la puissance de Dieu qui se révèle en Jésus et qui montrent qui il est. 

 

6 Jésus disait encore cette parabole : « Quelqu’un avait un figuier planté dans sa vigne. Il vint chercher du fruit sur ce figuier, et n’en trouva pas. 

7 Il dit alors à son vigneron : “Voilà trois ans que je viens chercher du fruit sur ce figuier, et je n’en trouve pas. Coupe-le. À quoi bon le laisser épuiser le sol ?” 

8 Mais le vigneron lui répondit : “Maître, laisse-le encore cette année, le temps que je bêche autour pour y mettre du fumier.

 9 Peut-être donnera-t-il du fruit à l’avenir. Sinon, tu le couperas.” »

 

Quant à cette parabole, je ne sais pas trop comment il faut l'entendre. En général je pensais à Jésus, le vigneron qui demande de la patience à son père, vis-à-vis de figuier (qui pensent être des sages), mais qui ne donnent pas de fruits et qui épuisent le sol, et font du mal à la vigne (le peuple Israël), mais aujourd'hui, je ne sais pas. Quel lien peut-on faire avec ce qui précède? Il y a le côté intercession et le fait que le vigneron ne se lasse pas de soigner l'arbre envers et contre tout, pour qu'il donne du fruit. Et le vigneron est écouté. Alors Jésus, vigneron, permets que je ne sois pas rappelée au père, sans avoir donné un tout petit peu de fruit, et viens entretenir la terre qui m'enveloppe. Merci de le faire pour moi. Amen.