samedi 29 avril 2023

SEMAINE DU 23 AU 29 AVRIL. ÉVANGILES

 

DIMANCHE 23 AVRIL. EMMAÜS. Lc 24, 13-35

 

Voir billet de blog. 

 

Ce texte a déjà été proposé le mercredi de la semaine de l'octave de Pâques, semaine consacrée aux récits relatant les attitudes des disciples après la résurrection. 

 

Il s'agit donc de la rencontre de Jésus avec des disciples déçus et tristes qui rentrent chez eux ce matin-là. C'est un texte que j'ai déjà beaucoup travaillé, mais cette année, ce qui m'a travaillée, c'est cette non reconnaissance de Jésus, non reconnaissance qui peut être la nôtre.  

 

Certes, Luc nous dit qu'ils en étaient empêchés, et ce qui se passe à la fin du texte avec cette ouverture des yeux évoque comme la sortie d'une cécité. Mais malgré tout, l'homme qui chemine avec eux est quand même très différent du Jésus qu'ils ont connu, qu'ils ont peut-être côtoyé et qu'ils ont peut-être vu sur sa croix. Alors, m'est venue une idée un peu farfelue, à savoir l'existence d'un lieu, quelque part dans le ciel, où Jésus peut choisir comment se vêtir, soit pour se faire reconnaître, soit pour passer incognito. Ce serait le vestiaire de Jésus (mais peut-être aussi de Marie, par la suite). C'est pour cela qu'en sous-titre, ce billet s'intitule le vestiaire de Jésus. Autrefois j'avais une rubrique dans ce blog qui s'appelait "impertinences". J'avais créé une sorte de dictionnaire des mots employés dans la Bible ou dans la liturgie, avec mes propres définitions.

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Ce billet peut donc s'apparenter un peu à cela, mais il reste quand même très sérieux.. 

 

Nous savons que Jésus est mort nu sur la croix. Qu'il a été mis au tombeau rapidement après sa mort, enveloppé d'un linceul et avec un linge sur le visage. Si comme on le pense le linceul est resté sur place, Jésus ressuscité, même si comme le dit le psaume "il s'enveloppe de lumière comme d'un manteau" (Ps 104, 2), n'a pas de vêtements.,

 

Et il semble bien que cela soit différent, en fonction des personnes rencontrées ce matin-là. Pour Marie-Madeleine (Jn 20), Jésus est vêtu simplement, puisqu'elle le prend pour un jardinier. Pour Cléophas et Simon, c'est un quelqu'un qui est venu célébrer la Pâque à Jérusalem, un non résident de cette ville, et donc habillé peut-être différemment. En Jn 21, c'est un homme qui fait cuire du poisson, et si Jean le reconnaît avec les yeux du cœur, les autres ne le reconnaissent pas. Je me demande, dans les apparitions actuelles, comment cela se passe. Je crois que j'aime bien "monsieur tout le monde", mais à un moment donné, comme pour les disciples, les yeux s'ouvrent et on le voit Lui. Et Paul, Saul, sur la route de Damas, qui voit une lumière et entend une voix, qui voit-il? 

 

Il y a déjà eu plusieurs billets sur cette rencontre. Le plus récent date de 2022: 

https://giboulee.blogspot.com/2022/04/lc-24-35-45-clephas-raconte-ce-qui-sest.html

Un billet beaucoup plus ancien était centré sur l'ouverture des yeux: 
https://giboulee.blogspot.com/2014/03/les-disciples-demmaus-adam-et-eve.html

 

 

 

Recensement des différentes rencontres rapportées par les évangélistes

Dans l'évangile de Matthieu

 

Après avoir entendu les paroles de l'ange, les femmes se mettent en route, et Jésus vient à leur rencontre - Mt 24,9. Et là, c'est bien le Jésus qu'elles connaissent, qu'elles reconnaissent, dont elles entendent la voix, mais pour autant, elles ne sont pas trop rassurées et ont besoin de le saisir pour être bien sûres qu'il est de chair et d'os, qu'il n'est pas un fantôme, une illusion. 

 

Plus tard en Galilée - Mt 24, 16, certes les disciples se prosternent mais le doute subsiste.

 

Dans l'évangile de Marc

 

Les femmes voient un jeune homme vêtu de blanc. Ange ou Jésus? Mais elles ne disent rien et restent dans leur peur. 

 

Dans l'évangile de Luc,

 

    au tombeau, en Luc 24,4 les femmes voient deux hommes aux vêtements étincelants (ce qui évoque un peu la transfiguration et donc le divin, ou au livre de Daniel, l'Ange dans la fournaise) qui parlent aux femmes. Elles sont des messagères, mais ne sont pas crues. 

 

   Sur la route d'Emmaüs ( Lc 24,13-32) Jésus est pris pour "un étranger", ce qui montre que cet homme n'a rien à voir avec le Jésus d'avant la Passion. Il est habillé comme un homme de son temps, plus aucune marque sur son visage. Et bien entendu on ne voit ni ses mains ni ses pieds, qui semblent normaux. Peut-être est-ce au moment ou Jésus rompt le pain, que les deux hommes voient les trous laissés par les clous, mais rien n'est moins sûr

 

   Par contre quand Jésus apparaît, d'un seul coup au milieu de des disciples Lc 24, 33 et suivants, il y a de quoi être dans la crainte, de quoi être bouleversé: peur que ce soit un esprit venu d'en bas, un fantôme. Heureusement qu'il demande à manger et qu'il montre son corps, même si là, personne ne le touche. 

 

Je pense qu'il faut aussi faire mention de ce qui se passe pour Saul sur la route de Damas (Ac 9). Il est question de lumière et d'une voix, mais on peut penser que Saul a bien vu le Ressuscité, dans sa Gloire. Mais il fallait bien cela pour que la conversion ait lieu. Jésus s'adapte au vécu de chacun.

 

Les écrits de Jean

 

    Que Marie-Madeleine - Jn 20,15 - ne le reconnaisse pas bien qu'elle l'entende parler, qu'elle le prenne pour un employé de ce jardin où son bien-aimé a été déposé, montre bien que là Jésus est parfaitement adapté à son environnement.    Marie ne s'attend pas à le voir, elle est dans son deuil, elle cherche un corps, pas quelqu'un finalement, et Jésus lui permet de faire un travail intérieur de retournement dira Jean, qui lui permet d'entendre vraiment le son de la voix, de la reconnaître enfin, et de pouvoir elle aussi avoir envie de le tenir, de le retenir. 

 

   Le récit suivant, qui de fait est en deux temps (Thomas absent, Thomas présent) - Jn 20,19-29, évoque une vision de Jésus tel qu'il a été, mais avec un visage sans aucune trace. Or c'est peut-être cela qui perturbe Thomas et l'empêche de croire. Le Jésus qui se présente là porte bien les marques, mais finalement, là encore ce n'est pas tout le monde qui peut le lire, les voir.

 

   Quant au dernier récit, Jn 21, sur le bord du lac, là encore Jésus vu de loin est un homme semblable à tous les hommes. Il interpelle, mais personne ne reconnaît le son de sa voix, et c'est l'ordre donné de jeter le filet à droite, qui est pour le rédacteur le signe que l'homme sur la rive, ce monsieur tout le monde, n'est pas monsieur tout le monde, mais le Seigneur. Et quand tous arrivent sur le rivage, on ne sait pas s'ils reconnaissent vraiment leur Seigneur; devant eux aussi il fait un geste semblable à ce qu'ils ont vécu (Jn 6): le pain et le poisson qu'ils avaient eux-mêmes distribués, alors que là, c'est Jésus qui partage.

 

 

Pour ma part, j'ai tendance à penser que lorsque Jésus se révèle, et d'après ce que l'on dit, les visions sont nombreuses, il le fait de manière à ce que les hommes et les femmes puissent le reconnaître. Parfois ce sera lui, parfois ce sera dans un être rencontré, un témoin comme on dit, où un de ces petits qui est présence du Seigneur.

 

 Les vêtements de Jésus. 

 

Ce qui me frappe donc dans les différents textes proposés ces derniers jours, c'est que d'une manière générale Jésus n'est pas reconnu par ses proches, même par ses très proches, ses intimes. 

 

Bien entendu, les images qui représentent les apparitions de Jésus, nous montre soit un Jésus tout de blanc vêtu avec une auréole, ou revêtu de vêtements byzantins, qui ont leur symbolique, mais qui ne correspondent pas du tout aux vêtements portés du temps de Jésus. Si personne ne reconnaît Jésus, à savoir une tunique et un manteau (enfilé au-dessus de la tunique), c'est bien qu'il se fond en quelque sorte avec ces gens qui retournent chez eux après la fête de la Pâque, ou avec les pêcheurs de Galilée.

 

Comme je l'ai déjà dit, Jésus est mort nu. Quand il reprend vie, une vie qui n'a plus rien à voir avec la vie humaine, il faut bien lui trouver un vêtement. Il y a la lumière qui peut être tissée pour faire ce vêtement entrevu lors de la transfiguration. Bon, c'est ce que je peux imaginer, revêtu de lumière. Mais quand Jésus, se manifeste, et qu'il n'est pas reconnu, il faut bien qu'il soit vêtu comme un tout à chacun. D'où l'idée d'une sorte de vestiaire, avec un ange préposé à cela, qui peut conseiller Jésus. 

 

Et voici un dialogue possible entre Jésus et l'Ange préposé au vestiaire. 

 

     °Tu veux rencontrer les femmes au sépulcre et tu veux qu'elles te reconnaissent? Alors habille toi comme tu t'habillais, mais tu n'auras plus cette tunique d'une seule pièce, parce qu'elle était unique. Mais une tunique simple et un manteau simple, peut-être de couleur. Je suis sûre qu'elles vont tomber à tes pieds et vouloir de retenir quand elles te reconnaîtront.

 

    °Tu veux que Marie de Magdala, ta disciple que tu aimes tant, ne te reconnaisse pas tout de suite? Alors fais-toi passer pour l'homme chargé de l'entretien du jardin. Quand elle te verra, elle te prendra pour le jardinier et te demandera de lui dire où tu as caché le corps. Et elle comprendra qu'il n'y a pas de corps caché; que celui qu'elle voit, c'est bien toi. Peut-être faudra-t-il que tu lui parles, parce qu'émotive comme elle, elle risque de ne rien voir, de ne rien entendre.  J'ai ce qu'il te faut. Et même de belles sandales.

 

    °Tu veux que les hommes qui retournent à Emmaüs, ne puissent pas te reconnaître? Là j'ai l'habit parfait pour que tu te fondes dans le paysage, qui tu sois comme un juif qui vient de célébrer la Pâque dans la ville sainte. Tu pourras te faire passer pour un juif de la diaspora et ouvrir petit à petit leur cœur. 

 

    °Tu veux que Simon-Pierre et ses compagnons ne te reconnaissent pas sur les bords du lac? Je vais te donner ce qu'il te faut, et aussi de quoi faire du feu, puisque tu veux leur faire la surprise de leur donner du pain et du poisson. Cela je peux aussi te le procurer. Je suis un ange très doué. 

 

     °Le jour où tu rencontreras Saul, ce pharisien qui commencera par te haïr, tu n'auras pas besoin de vêtement. Lui il doit te voir dans ta gloire, et entendre ta voix. 

 

Et je me dis que pour habiller Marie, ce doit être la même chose, car Marie est vêtue suivant la manière dont les nobles s'habillaient à certaines époques. La description que fait Catherine Labouré est très claire à ce ne niveau-là. Et il lui faut aussi s'adapter aux différents pays dans lesquels ont lieu les apparitions. 

 

Merci donc à cet ange préposé au vestiaire.

 

Travail sur le texte. 

 

 

13 Le même jour (c’est-à-dire le premier jour de la semaine), deux disciples faisaient route vers un village appelé Emmaüs, à deux heures de marche de Jérusalem,

14 et ils parlaient entre eux de tout ce qui s’était passé.

15 Or, tandis qu’ils s’entretenaient et s’interrogeaient, Jésus lui-même s’approcha, et il marchait avec eux.

16 Mais leurs yeux étaient empêchés de le reconnaître.

17 Jésus leur dit: « De quoi discutez-vous en marchant?» Alors, ils s’arrêtèrent, tout tristes.

 

Le même jour, chez Luc, il y avait eu les trois femmes qui trouvent la pierre, roulée, qui entrent mais ne trouvent pas le corps, et qui sont accueillies par deux hommes avec des vêtements étincelants, qui leur font un petit cours: "Souvenez-vous de ce qu'il avait dit"; et de fait cela sera développé avec les disciples d'Emmaüs. Il y avait eu cet ordre, ne pas chercher le Vivant parmi les morts, et de prévenir les disciples. Mais l'impression que cela donne, c'est que les femmes ne sont pas crues. Et c'est d'ailleurs ce qui sera rapporté un peu plus loin dans le texte.  

 

Eux, un peu étonnés, s'arrêtent de marcher. C'est presque étonnant cela. Dépression? On les sent abattus. A la fin du texte, ils se lèvent et n'hésitent pas une minute pour refaire deux heures de marche. 

 

18 L’un des deux, nommé Cléophas, lui répondit: «Tu es bien le seul étranger résidant à Jérusalem qui ignore les événements de ces jours-ci. »

 

Si Jésus est pris pour un étranger, ou du moins pour quelqu'un qui ne réside pas à Jérusalem, qui peut être un juif de la diaspora, c'est bien que son vêtement est un vêtement normal, peut-être un peu différent. Ce qui me paraît certain, c'est que ce sont d'autres vêtements que les vêtements habituels, puisque personne ne le reconnaît. 

 

19 Il leur dit : « Quels événements ? » Ils lui répondirent : « Ce qui est arrivé à Jésus de Nazareth, cet homme qui était un prophète puissant par ses actes et ses paroles devant Dieu et devant tout le peuple :

20 comment les grands prêtres et nos chefs l’ont livré, ils l’ont fait condamner à mort et ils l’ont crucifié.

21 Nous, nous espérions que c’était lui qui allait délivrer Israël. Mais avec tout cela, voici déjà le troisième jour qui passe depuis que c’est arrivé.

 

Ce que je trouve intéressant dans cette séquence, c'est que ce sont bien les grands-prêtres et les chefs qui ont fait crucifier Jésus. Responsabilité de ceux qui ont le pouvoir. Qui n'ont pas voulu reconnaître, ouvrir les yeux. Jésus est décrit ici comme un prophète puissant par ses actes et ses paroles devant dieu, et on attendait qu'il délivre Israël.

 

22 À vrai dire, des femmes de notre groupe nous ont remplis de stupeur. Quand, dès l’aurore, elles sont allées au tombeau,

23 elles n’ont pas trouvé son corps; elles sont venues nous dire qu’elles avaient même eu une vision: des anges, qui disaient qu’il est vivant.

24 Quelques-uns de nos compagnons sont allés au tombeau, et ils ont trouvé les choses comme les femmes l’avaient dit; mais lui, ils ne l’ont pas vu. »

 

Stupeur des femmes, déplacement des apôtres, corps absent, corps pas trouvé. Et pas d'anges non plus. La pierre roulée, le tombeau ouvert et vide et les linges (je résume). Et ce mot "stupeur", que l'on retrouve au chapitre 4 de Luc, après l'expulsion d'un esprit impur (Lc 4, 36). 

 

25 Il leur dit alors : « Esprits sans intelligence ! Comme votre cœur est lent à croire tout ce que les prophètes ont dit !

26 Ne fallait-il pas que le Christ souffrît cela pour entrer dans sa gloire ? »

27 Et, partant de Moïse et de tous les prophètes, il leur interpréta, dans toute l’Écriture, ce qui le concernait.

 

Ils sont comme les disciples quand Jésus leur explique les paraboles. Là, il explique les Écritures, du moins ce qui le concerne. J'ai un peu l'impression d'entendre Paul dans son épitre aux Galates: "hommes sans intelligence, qui donc vous a ensorcelés?" Qu'est-ce qu'on aimerait entendre Jésus lui-même.

 

28 Quand ils approchèrent du village où ils se rendaient, Jésus fit semblant d’aller plus loin.

29 Mais ils s’efforcèrent de le retenir: «Reste avec nous, car le soir approche et déjà le jour baisse.» Il entra donc pour rester avec eux.

 

Là, ce n'est pas saisir, c'est retenir et ce n'est pas violent. Il y a le désir, et ce désir Jésus l'entend. Peut-être même l'attend-il; cette soif.

 

30 Quand il fut à table avec eux, ayant pris le pain, il prononça la bénédiction et, l’ayant rompu, il le leur donna.

 

Bénédiction du maître de maison en quelque sorte. Mais j'ai toujours une question sur cette fête de Pâque mais aussi sur la fête des azymes qui, elle, dure 8 jours et se termine par un jour de fête. Où en est-on par rapport à cette prescription?

 

31 Alors leurs yeux s’ouvrirent, et ils le reconnurent, mais il disparut à leurs regards.

 

Ouverture des yeux, mais disparition de Jésus, peut-être pour qu'ils ne saisissent pas de lui. Une nouvelle image de lui est dans leur cœur, et c'est cela qui va les mouvoir.

 

32 Ils se dirent l’un à l’autre: « Notre cœur n’était-il pas brûlant en nous, tandis qu’il nous parlait sur la route et nous ouvrait les Écritures? »

 

Perception de quelque chose dont ils ne s'étaient pas rendus compte; captivés par cet homme, au sens fort.

 

33 À l’instant même, ils se levèrent et retournèrent à Jérusalem. Ils y trouvèrent réunis les onze Apôtres et leurs compagnons, qui leur dirent :

34 « Le Seigneur est réellement ressuscité : il est apparu à Simon-Pierre. »

 

Le verbe se lever. Il s'est passé en eux quelque chose qui est de l'ordre de la résurrection. Ils ne sont plus dans le doute, dans la tristesse. Et ils comprennent en arrivant qu'ils n'ont pas eu une vision ou un songe, il y a le réellement ressuscité, il est apparu à Simon.

 

35 À leur tour, ils racontaient ce qui s’était passé sur la route, et comment le Seigneur s’était fait reconnaître par eux à la fraction du pain.

 

Cela me semble important; c'est le Seigneur qui a décidé que c'était à ce moment-là qu'ils pouvaient le reconnaître, qu'avant ils n'en n'auraient pas été capables; il a fallu l'enseignement sur la route, l'arrêt dans le village et la préparation du repas, une sorte de temps mort, et le repas, qui est peut-être celui qui termine la fête des azymes. Mais on est normalement encore dans ce temps-là. Qu'est-ce que Jésus a dit ou a fait à ce moment où il rompt le pain? Nous ne le savons pas. Il y a deux répétitions, ce qui s'est passé pour les multiplications des pains et ce qui s'est passé le soir du dernier repas; je pense, comme pour Marie, que le timbre de la voix a fait l'ouverture et des yeux et des oreilles. 



 L'ange du vestiaire raconte aux autres anges.

 

 

Il en a fait ces choses ce jour-là le Fils du Très Haut. Avant même de retourner auprès de son Père, alors qu'il était sorti vainqueur du royaume de la mort, du royaume des ténèbres qui voulait l'anéantir, il a envoyé deux d'entre nous, pour parler aux femmes qui étaient venues au tombeau pour "le faire beau", lui dont le corps avait été aussi maltraité. Elles avaient apporté tout ce qu'il fallait pour l'embaumer, même pour le vêtir, comme s'il avait besoin de cela. Ils leur ont rappelé les paroles qu'il avait dites par trois fois, qu'il devait être livré aux mains de pêcheurs, être crucifié (enfin je ne sais pas s'il l'avait dit aussi clairement, et revenir à la vie le troisième jour.

 

Elles nous ont cru, et sont allées le dire aux disciples, mais eux, ils les ont prises pour des folles et ont refusé de les croire. Je crois qu'il a alors pensé que si c'était des hommes qui pouvaient témoigner de sa présence, ils croieraient.

 

Il a alors rejoint deux hommes, deux disciples à lui, qui revenaient chez eux en ce jour de la fête des Azymes, et qui semblaient très abattus. Il a juste marché à leur pas, et au bout d'un petit moment, il leur a demandé de quoi ils discutaient en chemin. Cette question les a interloqués, à tel point qu'ils ont arrêté de marcher, qu'ils ont regardé jésus, bizarrement. Il faut dire qu'il ne ressemblait en rien à l'image de Jésus qu'ils pouvaient avoir en eux, quand ils l'avaient vu sur la croix. Et les vêtements que j'avais choisi pour lui avec soin, étaient ceux d'un juif de la diaspora, donc un peu différents des vêtements des judéens, n'aidaient pas. Ils étaient vraiment très tristes. S'ils avaient su qui était avec eux, mais ils ne le savaient pas, ils ne pouvaient pas le reconnaître et c'est ce que Jésus voulait. 

 

Ils ont exprimé leur stupéfaction devant cette question et ils lui ont expliqué que leurs chefs avaient mis à mort, enfin fait mettre à mort, comme un malfaiteur celui qu'ils croyaient être un prophète puissant, par ses paroles et par ses actes (et cela c'est rare), qui avait été livré et mis à mort par les grands-prêtres qui étaient jaloux de lui. Eux ils espéraient que cet homme serait vraiment celui qui délivrerait Israël. Ils ont dit (comme si Jésus ne le savait pas) que des femmes étaient allées au tombeau, qu'elles ne l'avaient pas trouvé, mais que deux anges leur avait dit qu'il était vivant. Cela nous a rempli de stupeur. Mais de là, à les croire? Certains sont allés vérifier que c'était bien comme elles l'avaient dit, que le tombeau était ouvert, avec la pierre roulée et pas de corps, et c'est ce qu'ils ont vu. Mais n'importe qui aurait pu le prendre le corps, le mettre ailleurs, parce que ce tombeau n'était pas pour lui. 

 

Alors là, il leur a coupé la parole. Il leur a dit, que leur esprit était sans intelligence, qu'ils étaient vraiment, vraiment lent à croire, et tout en cheminant, il leur a montré ce qui dans les écritures parlaient de lui. Et le temps a tourné. Ils écoutaient, écoutaient, écoutaient, et ce n'est que quand le soir est tombé et qu'ils sont arrivés chez eux, à Emmaüs et que Jésus a fait semblant de continuer sa route, qu'ils lui ont demandé de rester avec eux, de partager leur repas. C'est celui qui s'appelle Cléophas qui le lui a demandé.

 

Ils ont préparé le repas, et là il a pris le pain, il a prononcé la bénédiction, il l'a rompu et là… 

Là il s'est passé quelque chose, leurs yeux se sont comme ouverts, ils ont vu dans l'homme qui avait marché avec eux, le maître qui était le leur, le maître qui était vivant, mais vivant autrement, vivant totalement. Et il a disparu. Cela ça n'a pas dû être facile pour eux, je suis sûr qu'ils auraient tellement pouvoir lui poser des questions, le toucher. Mais il n'était plus là.

 

Ils se sont regardés et moi qui les regardait, je voyais la joie qui avait remplacé leur tristesse, leur abattement. Eux aussi étaient revenus à la vie. Et ils ont tout laissé en plan, leur cœur était brulant de joie et ils sont retournés à Jérusalem annoncer que Jésus était vivant, qu'il était le Vivant. Les onze, ceux qui étaient les plus proches de Jésus, les ont accueillis avec joie, et leur ont dit que le seigneur était apparu à Simon-Pierre et eux de raconter ce qui s'était passé pour eu et comment il s'était laissé reconnaître) à la fraction du pain.

 

Juste après Jésus s'est manifesté, leur a ouvert à tous l'esprit (et ils en avaient vraiment besoin) à la compréhension des écritures, mais une autre compréhension que celle des rabbins et qu'il leur envoyer sur eux, ce que le Père avait promis. Là je pense qu'ils n'ont pas trop compris, et il a disparu à leurs regards; et maintenant, c'est nous qui pouvons-nous réjouir de sa présence et d'être attentifs à ses désirs. Que notre Dieu est Grand. Louons le et réjouissons -nous, car le Salut est en marche pour tous les hommes.

 

Le reconnaître, lui laisser le temps, et l'écouter. Puis agir.

 

 

LUNDI 24 AVRIL Jn 6, 22-29

 

22 Jésus avait rassasié cinq mille hommes, et ses disciples l’avaient vu marcher sur la mer. Le lendemain, la foule restée sur l’autre rive se rendit compte qu’il n’y avait eu là qu’une seule barque, et que Jésus n’y était pas monté avec ses disciples, qui étaient partis sans lui. 

23 Cependant, d’autres barques, venant de Tibériade, étaient arrivées près de l’endroit où l’on avait mangé le pain après que le Seigneur eut rendu grâce

24 Quand la foule vit que Jésus n’était pas là, ni ses disciples, les gens montèrent dans les barques et se dirigèrent vers Capharnaüm à la recherche de Jésus

 

Pas très clair. La foule normalement est partie. Ils reviennent au matin et là il n'y a plus personne. Ils ont peut-être vu la barque quitter le lieu mais sans Jésus. 

On aurait donc des gens à pieds, des gens en barque, et tout le monde reflue vers Capharnaüm. 

 

.25 L’ayant trouvé sur l’autre rive, ils lui dirent : « Rabbi, quand es-tu arrivé ici ? » 

26 Jésus leur répondit : « Amen, amen, je vous le dis : vous me cherchez, non parce que vous avez vu des signes, mais parce que vous avez mangé de ces pains et que vous avez été rassasiés. 

 

Mais oui, c'est humain et c'est normal. On a trouvé celui qui nous donne à manger sans payer( Isaïe, gratuitement). Et rassasiés (les pauvres seront rassasiés).

 

27 Travaillez non pas pour la nourriture qui se perd, mais pour la nourriture qui demeure jusque dans la vie éternelle, celle que vous donnera le Fils de l’homme, lui que Dieu, le Père, a marqué de son sceau. » 

Étonnant qu'ils comprennent, mais cela fait écho à la Samaritaine. De quelle nourriture parle t il?? Faire la volonté de son père. 

 

28 Ils lui dirent alors : « Que devons-nous faire pour travailler aux œuvres de Dieu ? » 

29 Jésus leur répondit « L’œuvre de Dieu, c’est que vous croyiez en celui qu’il a envoyé. »

 

Et la volonté de son père, c'es tla foi.

 

 

MARDI 25 AVRIL. Mc 16, 15-20

 

Le Seigneur travaillait avec eux et confirmait la parole par les signes qui l'accompagnait.

 

15 En ce temps-là, Jésus ressuscité se manifesta aux onze Apôtres et leur dit : « Allez dans le monde entier. Proclamez l’Évangile à toute la création.

 

En soi c'est une tâche énorme. Toute la création. Tout ce qui a été créé par Dieu.

 

 16 Celui qui croira et sera baptisé sera sauvé ; celui qui refusera de croire sera condamné.

 

Mais si on prend cette phrase, c'est plus restrictif, sauf que ça dépasse complétement le peuple Juif. Et on retrouve un peu le "choisis la vie du Deutéronome 30). Et vu comme cela c'est positif.

 

17 Voici les signes qui accompagneront ceux qui deviendront croyants : en mon nom, ils expulseront les démons ; ils parleront en langues nouvelles ; 

18 ils prendront des serpents dans leurs mains et, s’ils boivent un poison mortel, il ne leur fera pas de mal ; ils imposeront les mains aux malades, et les malades s’en trouveront bien. » 

 

Expulser les démons, (ou chasser le mal en soi et autour de soi. 

Parler en langues nouvelles (charisme) ou un langage nouveau celui de l'amourt) trouvé sur un commentaire). 

Prendre les serpents. Pouvoir côtoyer le mal? Mais ça pas évident. Toujours le risque de e faire mordre et empoisonner. 

Boire un poison mortel, (tout avaler)? 

Imposer les mains, ça c'est plus facile semble t il.

 

19 Le Seigneur Jésus, après leur avoir parlé, fut enlevé au ciel et s’assit à la droite de Dieu. 

 

Enlevé au ciel. C'est étonnant ce terme. C'est comme s'il avait été pris, rapté.  Le temps sur al terre c'est fini, reviens à ton lieu d'origine, auprès de ton Père, et règne avec lui. Etre assis;

 

20 Quant à eux, ils s’en allèrent proclamer partout l’Évangile. 

Le Seigneur travaillait avec eux et confirmait la Parole par les signes qui l’accompagnaient.

 

Obéissance, (mais quand ont-ils reçu le don de l'esprit dans cet évangile) et il y a le partout. Et la présence du Seigneur, avec cette phrase que  j'aime et qui devrait m'accompagner ce matin.

MERCREDI 26 AVRIL. Jn 6, 35-40

 

 

Les versets qui manquent ( fête de Marc). 

 

30 Ils lui dirent alors : « Quel signe vas-tu accomplir pour que nous puissions le voir, et te croire ? Quelle œuvre vas-tu faire ?

31 Au désert, nos pères ont mangé la manne ; comme dit l’Écriture : Il leur a donné à manger le pain venu du ciel. »

 

(sous entendu, es-tu plus grand que Moïse? Quel pain vas-tu nous donner? 

 

32 Jésus leur répondit : « Amen, amen, je vous le dis : ce n’est pas Moïse qui vous a donné le pain venu du ciel ; c’est mon Père qui vous donne le vrai pain venu du ciel.

33 Car le pain de Dieu, c’est celui qui descend du ciel et qui donne la vie au monde. »

34 Ils lui dirent alors : « Seigneur, donne-nous toujours de ce pain-là. »

 

 

35 En ce temps-là, Jésus disait aux foules : jésus leur répondit: « Moi, je suis le pain de la vie. Celui qui vient à moi n’aura jamais faim ; celui qui croit en moi n’aura jamais soif. 

36 Mais je vous l’ai déjà dit : vous avez vu, et pourtant vous ne croyez pas. 

 

Vous avez vu et pourtant vous ne croyez pas. Pas tendre Jésus. 

 

37 Tous ceux que me donne le Père viendront jusqu’à moi ; et celui qui vient à moi, je ne vais pas le jeter dehors. 

 

Logique in compréhensible pour moi, ce matin.  

 

38 Car je suis descendu du ciel pour faire non pas ma volonté, mais la volonté de Celui qui m’a envoyé. 

39 Or, telle est la volonté de Celui qui m’a envoyé : que je ne perde aucun de ceux qu’il m’a donnés, mais que je les ressuscite au dernier jour.

40 Telle est la volonté de mon Père : que celui qui voit le Fils et croit en lui ait la vie éternelle ; et moi, je le ressusciterai au dernier jour. »

 

Il y a là, annonce du Salut, plus large que le salut promis au peuple Juif. Et description de la foi, celui qui voit et qui croit (finale de l'évangile), a maintenant la vie éternelle, et reprendra vie au dernier jour, de la vie totale. 

 

 

JEUDI 27 AVRIL. Jn 6, 44-51

 

44 En ce temps-là, Jésus disait aux foules : « Personne ne peut venir à moi, si le Père qui m’a envoyé ne l’attire, et moi, je le ressusciterai au dernier jour. 

 

Quand je serai élevé de terre, j'attirerai tout à moi… 

 

On a là cette sorte de travail entre le Père pour le Fils et ce que fait ensuite le Fils. Beau travail s'équipe.

 

 

45 Il est écrit dans les prophètes : ‘Ils seront tous instruits par Dieu lui-même.’ Quiconque a entendu le Père et reçu son enseignement vient à moi. 

 

Peut-être jr 31, 34. 

Ma parole ne revient pas sans avoir accompli ce qu'elle a dit.

 

Entendre le Père, cela peut se faire dans l'écriture, mais il y a aussi l'Esprit Saint. Jn 14.

 

46 Certes, personne n’a jamais vu le Père, sinon celui qui vient de Dieu : celui-là seul a vu le Père. 

 

Voir et entendre. Pas la même chose. Le Père se donne à voir dans le fils.Mais lui, on ne le voit pas. On le devine. On le découvre. J'aime à penser au silence de Dieu, ce silence plein, ce silence qui fait exulter.

 

47 Amen, amen, je vous le dis : il a la vie éternelle, celui qui croit.

 

Et là, on est dans l'avoir. La foi en Lui, donne la vie pleine.

 

48 Moi, je suis le pain de la vie. 

49 Au désert, vos pères ont mangé la manne, et ils sont morts ; 

50 mais le pain qui descend du ciel est tel que celui qui en mange ne mourra pas. 

51 Moi, je suis le pain vivant, qui est descendu du ciel : si quelqu’un mange de ce pain, il vivra éternellement. Le pain que je donnerai, c’est ma chair, donnée pour la vie du monde. »

 

Parole/ pain/eucharistie. 

 

 

VENDREDI 28 AVRIL. Jn 6, 52-59

 

Joli le "quelqu'un qui est né à la maison du pain, et qui a été mis dans une mangeoire, c'est bien celui qui est fait pour être "incorporé". 

 

Je pense que incorporé me plait bien. Ce n'est pas du bout des dents ou des lèvres, mais c'est le dedans, c'est faire partie de soi. Et en psycho c'est aussi ce qui se passe pour le tout petit. 

 

52En ce temps-là, les Juifs se querellaient entre eux : « Comment celui-là peut-il nous donner sa chair à manger ? »

 

C'est amusant le "se quereller entre eux"? C'est différent de récriminer.  Et aussi le "celui-la". Ils ne s'adressent même pas à Jésus, et c'est un peu méprisant.

 

53 Jésus leur dit alors : « Amen, amen, je vous le dis : si vous ne mangez pas la chair du Fils de l’homme, et si vous ne buvez pas son sang, vous n’avez pas la vie en vous

54Celui qui mange ma chair et boit mon sang a la vie éternelle ; et moi, je le ressusciterai au dernier jour. 

 

Manger, boire, mais manger quoi et boire quoi; le lien entre boire le sang (mais lequel), et la vie. Et cette vie qui permet de redevenir vivant (ou de rester vivant après). 

 

55 En effet, ma chair est la vraie nourriture, et mon sang est la vraie boisson.

56 Celui qui mange ma chair et boit mon sang demeure en moi, et moi, je demeure en lui. 

57 De même que le Père, qui est vivant, m’a envoyé, et que moi je vis par le Père, de même celui qui me mange, lui aussi vivra par moi.

 

Demeurer là, c'est plus fort<. 

 

58 Tel est le pain qui est descendu du ciel : il n’est pas comme celui que les pères ont mangé. Eux, ils sont morts ; celui qui mange ce pain vivra éternellement. » 

59 Voilà ce que Jésus a dit, alors qu’il enseignait à la synagogue de Capharnaüm.

 

Ce matin je me posais la question de mot eucharistie. On dit action de grâce? Mais il me semble qu'il y a le mot charis dedans, (ça n'ai peut-être rien à voir), mais du coup cela renvoie au don et cela me plait. Il y a le don reçu, ce don total qui fait de nous des fils, parce que nous incorporons celui qui nous rend semblable à lui, et notre don à nous, où nous donnons 'très mal) ce que nous sommes.

 

 

SAMEDI 26 AVRIL Mt 11, 25-30

 

Pas trop de commentaires; je préfère et de loin la version de Luc. Et est ce que le joug est si facile que cela à porter? Oui, à condition de bien se dire, que tout seul, on ne porte rien ou mal et on se fait mal au dos pour rien. Sauf que ce n'est pas si simple. 

 

25 En ce temps-là, Jésus prit la parole et dit : « Père, Seigneur du ciel et de la terre, je proclame ta louange : ce que tu as caché aux sages et aux savants, tu l’as révélé aux tout-petits. 

26 Oui, Père, tu l’as voulu ainsi dans ta bienveillance.

 

Étonnant

 

, le bienveillance. 

 

Dans l'office de heures (le normal) il y a Sg9, et c'est un texte que j'aime.

 

27 Tout m’a été remis par mon Père ; personne ne connaît le Fils, sinon le Père, et personne ne connaît le Père, sinon le Fils, et celui à qui le Fils veut le révéler. » 

 

Peut-être pas si simple; cela repose la question de l'élection. Mais en même temps, voir et regarder le Fils, c'est non pas voir le Père, mais connaître ou reconnaître quelque chose de Lui.

 

28 « Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, et moi, je vous procurerai le repos. 

29 Prenez sur vous mon joug, devenez mes disciples, car je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez le repos pour votre âme. 

30 Oui, mon joug est facile à porter, et mon fardeau, léger. »

samedi 22 avril 2023

SEMAINE DU 16 AU 22 AVRIL. ÉVANGILES.

DIMANCHE 16 AVRIL. Jn 20,  19,- 31

 

https://www.blogger.com/blog/post/edit/9807826/5150198278544568177

 

19 C’était après la mort de Jésus. Le soir venu, en ce premier jour de la semaine, alors que les portes du lieu où se trouvaient les disciples étaient verrouillées par crainte des Juifs, Jésus vint, et il était là au milieu d’eux. Il leur dit : « La paix soit avec vous ! » 

 

Tel que Jean le rapporte, cela parait simple. Mais quand quelqu'un arrive dans un lieu clos, pas par la porte puisqu'elle est verrouillée, il y a de quoi avoir peur, même si la personne vous dit "Shalom" et ressemble à quelqu'un que l'on connaît, mais qui est mort. Jean ne parle pas du tout de peur, ou de crainte. Cela est différent des synoptiques. Maintenant si on prend ce qui s'est passé avant, on sait que Jésus s'est montré à Marie-Madeleine et qu'elle est allée le dire aux frères, mais on ne sait pas comment ils ont réagi. Dans les synoptiques, surtout chez Marc, ce fut très négatif. Là, on ne sait pas que Thomas n'est pas là.

 

20 Après cette parole, il leur montra ses mains et son côté. Les disciples furent remplis de joie en voyant le Seigneur. 

 

Là, tout se passe bien. Jésus montre ou prouve que c'est bien lui, il se dénude pour montrer son côté. Et ce n'est pas la crainte, mais la joie. Là encore c'est nouveau. Pas de crainte,  ce qui est étonnant, mais seulement la joie; sauf que normalement ils ont eu le témoignage de Marie Madeleine. Emmaüs, on ne voit pas trop, puisque ça se passe le soir. C'est là où les différences des écrits Marc parle d'un repas où il apparait aux Onze et on ne sait pas si c'est le repas après le retour des disciples d'Emmaüs, ou si c'est ce repas là, ce repas décrit par Jean. Si c'est le dernier jour de la fête des Azymes (là je m'y perds complétement), peut-être que c'est un repas de fête. 

 

Il donne des aliments à leur foi. Il leur prouve que c'est bien lui, et on peut même suppose qu'il va manger avec eux.

 

Peut-on dire que l'évangile de Jean est l'évangile de la JOIE? 

 

21 Jésus leur dit de nouveau : « La paix soit avec vous ! 

De même que le Père m’a envoyé, moi aussi, je vous envoie. » 

 

La première fois, il n'aurait dit que Shalom. Là, il y a eu reconnaissance de qui il est, et envoie en mission. Mais c'est, comme s'il disait, vous m'avez reconnu, vous savez qui je suis, vous êtes comme des autres mois, alors soyez comme moi, soyez mes envoyés comme j'ai été l'envoyé de mon Père. Et de même que j'ai reçu l'esprit Saint, recevez ce même esprit, celui que je vous au promis, celui qui doit venir parce que moi, je suis parti.  Devenir d'autres Lui. Ce n'est plus suivez-moi, c'est "je vous envoie". Il y a aussi le pouvoir transmis, si le Père m'a envoyé, aujourd'hui, c'est moi qui ne suis pas le Père, mais en qui le Père demeure, qui a le pouvoir de vous envoyer.

 

22 Ayant ainsi parlé, il souffla sur eux et il leur dit : « Recevez l’Esprit Saint. 

Mais pour cela, pour être envoyé, pour devenir ses figures, il faut que l'esprit soit en nous, cet Esprit qu'il avait promis, défenseur. Et qui vous vous fera souvenir..

 

23 À qui vous remettrez ses péchés, ils seront remis ; à qui vous maintiendrez ses péchés, ils seront maintenus. » 

 

Et là, le pouvoir qui est donné, qui devait être aussi le pouvoir de Jésus. Pas venu pour condamner, mais pour sauver; c'est certainement une fonction ecclésiale qui est affirmée d'emblée, mais qui n'est pas explicitée du tout. Fonction de délier donc de permettre le salut ou au contraire de refuser de délier ( est ce qu'il s'agit de lier) et donc de bloquer le salut donné par Jésus. Je suppose que c'est un acte fondateur de l'ecclésia, telle que la veut Jésus. Ce pouvoir de libérer du péché.  Constitution de l'Eglise. Et là, ça prend la place de tout le pentateuque et surtout du Lévitique. Au nom de qui les péchés seront-ils maintenus ou ôtés. 

 

Il me semble aussi qu'il se passe un changement énorme par rapport au premier testament. Ce ne sont plus les sacrifices offerts au Temple par les prêtres qui délient du péché. Ce sont ceux qui sont emplis de l'Esprit du Fils, qui ont désormais ce pouvoir. Maintenant est ce que délier est la même chose que pardonner? Je n'en suis pas sûre.

 

24 Or, l’un des Douze, Thomas, appelé Didyme (c’est-à-dire Jumeau), n’était pas avec eux quand Jésus était venu. 

 

Si je pense à l'envoi de l'Esprit Saint sur les anciens dans le livre de l'Exode, je me demande si Thomas qui est dehors, le reçoit aussi. Mais vu, sa réaction, ce n'est pas sur dur tout. 

 

25 Les autres disciples lui disaient : « Nous avons vu le Seigneur ! » Mais il leur déclara : « Si je ne vois pas dans ses mains la marque des clous, si je ne mets pas mon doigt dans la marque des clous, si je ne mets pas la main dans son côté, non, je ne croirai pas ! » 

 

Thomas, n'arrive pas à croire; on lui dit" nous avons vu" et là, il peut penser que c'est une sortie d'hallucination. Lui, il veut voir et surtout il veut toucher. Et il a besoin de cela pour pouvoir croire en la résurrection. Voir n'est pas suffisant. Ce le sera pour Paul, mais ce sera Jésus dans la Gloire qu'il lui sera donné d'apercevoir.

 

26 Huit jours plus tard, les disciples se trouvaient de nouveau dans la maison, et Thomas était avec eux. Jésus vient, alors que les portes étaient verrouillées, et il était là au milieu d’eux. Il dit : « La paix soit avec vous ! »

 

Même scénario que la semaine précédente. Là, il s'adresse à tous. 

 

27 Puis il dit à Thomas : « Avance ton doigt ici, et vois mes mains ; avance ta main, et mets-la dans mon côté : cesse d’être incrédule, sois croyant. » 

 

Et c'est l'ordre. Fais le geste que tu voulais faire. Regarde mes mains, et tu peux constater que c'est un vrai trou. Tu peux toucher. Et ta main, tu peux la mettre dans le trou laissé par la lance. Et cette finale, qu'on répète sans cesse: ne sois plus crédule, c'est-à-dire, ne te laisse pas abuser par ce que tu penses être vrai, fais confiance aussi à tes frères, et crois que je suis le Vivant. 

 

28 Alors Thomas lui dit : « Mon Seigneur et mon Dieu ! » 

29 Jésus lui dit : « Parce que tu m’as vu, tu crois. Heureux ceux qui croient sans avoir vu. » 

 

Il y a eu une demande de Jésus, et Thomas répond à cette demande. Maintenant, il reconnaît en cet homme, celui qui est son Seigneur, celui à qui il obéit, celui qui est son patron et aussi celui qui est son Dieu, et cela c'est plus compliqué. C'est dire qu'il voit en Lui, Celui qui est Est, qui était et qui vient. Il est reconnu comme le Fils. Enfin c'est ce que je crois en ce jour, où j'écris ce que moi je ressens en lisant ce texte. 

 

Et c'est la finale, avec la béatitude qui s'adresse à nous. Nous qui n'avons pas vu, pas touché. 

 

30 Il y a encore beaucoup d’autres signes que Jésus a faits en présence des disciples et qui ne sont pas écrits dans ce livre. 

31 Mais ceux-là ont été écrits pour que vous croyiez que Jésus est le Christ, le Fils de Dieu, et pour qu’en croyantvous ayez la vie en son nom.

 

Et cette phrase est peut-être la plus importante. Ce que le rédacteur a écrit, sous l'inspiration et la présence de l'Esprit, c'est pour que nous puissions voir en Jésus, à la fois celui qui est Oint de la puissance de Dieu, qui est comme il l'a dit le Fils de Dieu, et que croire cela, nous donne la vie, la vraie vie. 

 

Jean l'évangéliste raconte. 

 

C'était la fin de ce premier jour de la semaine. Quand je dis premier jour de la semaine, c'est une manière de dire, de vous dire, que ce jour-là, c'est comme le commencement. Non pas le recommencement, mais l'aube du Nouveau. Ce fut un jour étrange, un jour où nous sommes passés de la mort à la vie, du deuil à la joie. 

 

Au petit matin, Marie Madeleine, était venue nous réveiller toute en pleurs. Elle a juste pu nous dire, qu'en allant au sépulcre, elle avait trouvé la pierre roulée, et que le corps de Jésus n'était plus là. Avec Simon nous l'avons suivie et nous avons vu qu'elle avait raison. Simon-Pierre est entré le premier, il avait l'air perplexe en sortant. Puis je suis entré. A ma grande surprise le linceul était posé là où le corps avait été déposé par Joseph et Nicodème, bien à plat, il y avait les bandelettes, et le linge qui avait recouvert son visage était roulé; Tout était en ordre. Il y avait l'odeur des aromates. Il y avait le silence. Et j'ai su que personne ne l'avait enlevé, qu'il était revenu à la vie, l'autre vie, celle dont il nous avait parlé, cette vie qui donne la vie au monde. Puis, nous avons rejoint les autres. 

 

Un peu plus tard, Marie est venue nous rejoindre; elle avait vu le Seigneur, elle l'avait pris pour le jardinier, et il l'avait appelée par son nom et l'avait envoyé nous dire qu'il était vivant. Moi je l'ai cru, mais les autres l'ont prise pour une folle. Et comme nous ne savions pas trop ce qui se passerait, puisque le corps avait disparu, nous nous sommes enfermés. Nous avions peur d'être accusés par les autorités d'avoir volé le corps pour faire croire qu'il était revenu à la vie. Thomas en fin de journée est sorti, écouter un peu ce qui se disait en ville et rapporter des aliments. Ce dernier jour de la fête des Azymes, il faut bien faire ce qui est prescrit. 

 

Et tout à coup, jésus était là présent, bien présent au milieu de nous. Il nous a regardé et nous a dit: La paix soit avec vous. Nous n'osions pas trop le regarder pour dire ce qui est. Il était Lui, mais ce n'étais plus lui. Il nous a montré ses mains, ses pieds, les trous laissés par les clous, le trou laissé par le coup de lance; là nous ne pouvions plus douter. Il n'était pas le maître qui était venu en marchant sur les vagues de la mer de Tibériade, et que nous avions pris pour un fantôme. Il nous avait dit de ne pas avoir peur à ce moment-là. Puis il nous a redit qu'il nous donnait la paix. Et cette paix, c'était celle qu'il nous avait promise, après ce repas où il nous avait lavé les pieds. Et il avait dit alors que sa paix, n'était pas comme celle que le monde donne. C'était quelque chose d'autre.  Et il a ajouté qu'il nous envoyait, comme le Père l'avait envoyé. Je dois dire que nous n'avons pas vraiment compris à ce moment là, ce qu'il voulait dire. Mais il nous envoyait, pour être lui, enfin c'est ce que je crois. 

 

Il a alors soufflé sur sur nous, en nous disant: "recevez l'esprit saint". Et le souffle était Esprit, et le souffle s'est posé en nous et sur nous. Et le souffle a fait de nous ses envoyés. Il nous a alors donné le pouvoir de remettre les péchés, et le pouvoir de ne pas les remettre, et là encore je n'ai pas compris, mais maintenant je sais que tous les sacrifices pour les péchés, ces sacrifices d'animaux, sont révolus, parce que lui a donné sa vie et que nous avons à faire ce que lui a fait. Et il a disparu. 

 

Et c'est à ce moment-là que Thomas est revenu. Nous lui avons raconté ce qui venait de se passer. Il ne nous a pas ri au nez, mais il n'arrivait pas à nous croire. En ville, ce n'était pas facile. Il a dit qu'il croirait lui, s'il touchait les trous laissés par les clous et par la lance. Nous nous les avions vu, lui, il voulait les toucher. 

 

Une semaine s'est écoulée, et Jésus est revenu, comme la première fois. Mais cette fois-là nous étions tous ensemble. Comme la dernière fois, la porte était verrouillée, parce que nous avions toujours peur des juifs. Comme la dernière fois, il nous a dit: "la paix soit avec vous" et comme la dernière fois, nous l'avons senti cette paix. Puis il s'est adressé à Thomas. Il lui a dit d'avancer son doigt, de voir le trou laissé par le clou et de poser son doigt et pareil pour le trou de son côté. Et il a ajouté: "cesse d'être incrédule, sois croyant". Thomas l'a regardé, il a regardé Thomas, il y a eu un silence et Thomas a regardé Jésus, les yeux dans les yeux, mais dans ses yeux à lui, il y avait des larmes, et il a dit: "Mon Seigneur et mon Dieu". Je ne peux pas savoir ce que s'est passé pour lui, mais il était transformé.

 

Jésus semblait heureux. Et il a regardé son Thomas en lui disant qu'il était heureux parce qu'il avait eu la chance de le voir pour croire vraiment en lui, mais que désormais ceux qui croiraient en lu, seraient aux aussi heureux, car ils seraient passés de la mort à la vie. Enfin cela il ne l'a pas dit. 

 

 

 

 

 

LUNDI 17 AVRIL. Jn 3, 1-8

 

"Il en est ainsi pour qui est né du souffle de l'Esprit". 

 

Et si Jésus parlait de lui, quand il dit cela à Nicodème? Car lui, il est bien né du souffle de l'Esprit. Et dans tout cet évangile, avec la maîtrise que Jésus exerce en permanence, on ne peut mettre la main sur lui, qu'au temps prévu.  La question des origines sera une question récurrente de cet écrit johannique.

 

 

1 Il y avait un homme, un pharisien nommé Nicodème ; c’était un notable parmi les Juifs. 

2 Il vint trouver Jésus pendant la nuit. Il lui dit : « Rabbi, nous le savons, c’est de la part de Dieu que tu es venu comme un maître qui enseigne, car personne ne peut accomplir les signes que toi, tu accomplis, si Dieu n’est pas avec lui. » 

 

Ce qui m'a toujours étonnée, c'est que c'est le sage, qui se déplace, et cela laisse à supposer que Jésus loge quelque part à Jérusalem ou dans les environs. Et il donne d'emblée à J2ésus un titre important, celui d'enseignant. Il n'est pas un enseignant qui rabâche, mais il est de fait un prophète, car il y a les paroles et les signes qui prouvent que cela vient bien de Dieu et non pas de lui. Magnifique reconnaissance, que beaucoup de pharisiens auront du mal à faire, et on peut penser que l'Esprit de Dieu, est sur cet homme. 

 

3 Jésus lui répondit : « Amen, amen, je te le dis : à moins de naître d’en haut, on ne peut voir le royaume de Dieu. » 

 

Je pense que cela c'est le questionnement de Nicodème;  comment entrer dans le royaume.  Ce qui dans les synoptiques est dit: comment acquérir la vie éternelle. Et la réponse de Jésus est ambigue, le fait de naître d'en haut, permet de voir (entrevoir) ce royaume, cette relation entre Dieu et l'homme, entre Dieu et son fils?

 

4 Nicodème lui répliqua : « Comment un homme peut-il naître quand il est vieux ? Peut-il entrer une deuxième fois dans le sein de sa mère et renaître ? » 

 

Bon, là Nicodème, pose la question que l'on peut se poser. Naître deux fois, ce n'est pas possible? Mais de quel sein pourtant d'agit-il? 

 

5 Jésus répondit : « Amen, amen, je te le dis : personne, à moins de naître de l’eau et de l’Esprit, ne peut entrer dans le royaume de Dieu. 

6 Ce qui est né de la chair est chair ; ce qui est né de l’Esprit est esprit. 

7 Ne sois pas étonné si je t’ai dit : il vous faut naître d’en haut. 

8Le vent souffle où il veut : tu entends sa voix, mais tu ne sais ni d’où il vient, ni où il va. Il en est ainsi pour qui est né du souffle de l’Esprit. »

 

 

MARDI 18 AVRIL. Jn 3, 7-15

 

7b En ce temps-là, Jésus disait à Nicodème : « Il vous faut naître d’en haut. 

Le vent souffle où il veut : tu entends sa voix, mais tu ne sais ni d’où il vient ni où il va. Il en est ainsi pour qui est né du souffle de l’Esprit. » 

 

Ne pas savoir d'où ça vient, le commentaire RCF dit que cela c'est peut-être le propre de Dieu. Reprise des derniers versets entendus hier. 

 

Nicodème reprit : « Comment cela peut-il se faire ? » 

10 Jésus lui répondit : « Tu es un maître qui enseigne Israël et tu ne connais pas ces choses-là ? 

 

Ces choses-là, sont-elles accessibles par l'intelligence humaine? J'en doute.

 

11 Amen, amen, je te le dis : nous parlons de ce que nous savons, nous témoignons de ce que nous avons vu, et vous ne recevez pas notre témoignage. 

12 Si vous ne croyez pas lorsque je vous parle des choses de la terre, comment croirez-vous quand je vous parlerai des choses du ciel ? 

 

Là, on a l'impression que Jésus ne s'adresse plus à Nicodème, mais à ceux qui refusent de croire en lui. Le cœur endurcit. Les yeux qui ne veulent pas voir. Et le contraste: choses de la terre, choses du ciel. Là , ce n'est pas facile;

 

13 Car nul n’est monté au ciel sinon celui qui est descendu du ciel, le Fils de l’homme. 

14 De même que le serpent de bronze fut élevé par Moïse dans le désert, ainsi faut-il que le Fils de l’homme soit élevé, 

15 afin qu’en lui tout homme qui croit ait la vie éternelle.

 

Et finalement l'important, que tout homme qui croit que Jésus est le Fils de l'homme, envoyé sur terre, obéissant, et ayant donné sa vie, celui-là a la vie éternelle.

 

 

MERCREDI 19 AVRIL. Jn 3, 16-21

 

https://giboulee.blogspot.com/2022/04/jn-3-1-22-la-rencontre-avec-nicodeme.html

 

14 De même que le serpent de bronze fut élevé par Moïse dans le désert, ainsi faut-il que le Fils de l’homme soit élevé,

15 afin qu’en lui tout homme qui croit ait la vie éternelle.

"car Dieu a ….

 

 

Je crois que le fait d'avoir enlevé le car, enlève le mouvement du texte et c'est bien dommage. 

 

16 Car Dieu a tellement aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne se perde pas, mais obtienne la vie éternelle.

17 Car Dieu a envoyé son Fils dans le monde, non pas pour juger le monde, mais pour que, par lui, le monde soit sauvé.

 

 

16 En ce temps-là, Jésus disait à Nicodème : « Dieu a tellement aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne se perde pas, mais obtienne la vie éternelle. 

 

17 Car Dieu a envoyé son Fils dans le monde, non pas pour juger le monde, mais pour que, par lui, le monde soit sauvé. » 

 

 

18 Celui qui croit en lui échappe au Jugement ; celui qui ne croit pas est déjà jugé, du fait qu’il n’a pas cru au nom du Fils unique de Dieu. 

 

Là, on retrouve ou on trouve Paul, la foi qui sauve. Croire au nom, c'est beau.

 

19 Et le Jugement, le voici : la lumière est venue dans le monde, et les hommes ont préféré les ténèbres à la lumière, parce que leurs œuvres étaient mauvaises. 

20 Celui qui fait le mal déteste la lumière : il ne vient pas à la lumière, de peur que ses œuvres ne soient dénoncées ; 

21 mais celui qui fait la vérité vient à la lumière, pour qu’il soit manifeste que ses œuvres ont été accomplies en union avec Dieu. »

 

5 fois le mot lumière dans 3 versets. 

 

 

JEUDI 20 AVRIL. Jn 3,31-36

 

31 « Celui qui vient d’en haut est au-dessus de tous. Celui qui est de la terre est terrestre, et il parle de façon terrestre. Celui qui vient du ciel est au-dessus de tous, 

32 il témoigne de ce qu’il a vu et entendu, et personne ne reçoit son témoignage. 

 

33 Mais celui qui reçoit son témoignage certifie par là que Dieu est vrai. 

 

34 En effet, celui que Dieu a envoyé dit les paroles de Dieu, car Dieu lui donne l’Esprit sans mesure. 

35 Le Père aime le Fils et il a tout remis dans sa main. 

 

36 Celui qui croit au Fils a la vie éternelle ; celui qui refuse de croire le Fils ne verra pas la vie, mais la colère de Dieu demeure sur lui. »

 

 

VENDREDI 21 AVRIL. Jn 6, 1_15

 

D'abord mes interrogations de ce matin. Finalement que veut dire thomas quand il dit à Jésus après avoir vu les trous: mon Seigneur et mon Dieu. Dans la Bible, le nom de Dieu qu'on ne prononce pas c'est le "Seigneur". C'est ce qu'on a dans l'exode, et aussi dans le cantique de Judith. En même temps, d'un point de vue, civil, dans un système de royauté, le seigneur c'est celui a qui doit obeissance. Marie avait dit elle "Rabouni". Est-ce que Thomas, exprime d'un coup, tout le respect qui l'envahit, maintenant que ses yeux se sont ouverts? Et quand il dit "Mon Dieu" Jésus a dit peu temps au paravant; je m'en vais vers mon Père et votre Père, mon Dieu et votre Dieu? Peut-être qu'un court instant, Thomas (et je crois que c'est mon rêve) voit en l'homme qui est là, devant lui, dans ses plaies qui sont vie (pour moi il y a comme de la lumière qui circule, qui vivifie, je veux dire plus rien de sanglant, mais le trou demeure, il se comble sans se combler, un peu comme le buisson ardent), il doit ce que les yeux ne peuvent voir. 

 

Théophylactus

Celui qui avait d'abord été un incrédule, après l'épreuve du toucher, se montre un parfait théologien, en proclamant en Jésus-Christ deux natures et une seule personne, en disant: «Mon Seigneur», il reconnaît la nature humaine, et en ajoutant: «Mon Dieu», la nature divine, et ces deux natures dans un seul et même Dieu, et Seigneur.

 

 

 

En ce temps-là, Jésus passa de l’autre côté de la mer de Galilée, le lac de Tibériade. 

 

Le chapitre 5, c'est la guérison un jour de Sabbat du paralysé depuis 38 ans. C'est peut-être un espoir de guérison pour Israël, qui dans ses réactions se montre très paralysé, incapable d'envergure. Là c'est étonnant que quitter Jérusalem au moment de la Pâques, mais cela veut bien dire quelque chose. Désormais, la Pâque ne sera plus dans le Temple ou à Jérusalemn mais dans la présence du corps donné pour tous. Du partage;

 

Une grande foule le suivait, parce qu’elle avait vu les signes qu’il accomplissait sur les malades. 

 

Les signes ne sont pas des miracles, mais je pense que pour les foules, ce sont des miracles qu'elles veulent, et imaginer que Jésus est le guérisseur universel.

 

Jésus gravit la montagne, et là, il était assis avec ses disciples. 

 

On a là, une phrase en soi importante. Gravir la montagne, c'est comme chez Matthieu. Ile nouveau Moïse, qui gravit la montagne pour être à l'écoute de Dieu et transmettre. Assis, c'est l'enseignement, donc pas de guérisons en principe. Pas sympa pour les foules.

 

4Or, la Pâque, la fête des Juifs, était proche. 

 

La fête centrale de la libération, et du passage du Seigneur; 

 

Jésus leva les yeux et vit qu’une foule nombreuse venait à lui. Il dit à Philippe : « Où pourrions-nous acheter du pain pour qu’ils aient à manger ? » 

Il disait cela pour le mettre à l’épreuve, car il savait bien, lui, ce qu’il allait faire. 

Philippe lui répondit : « Le salaire de deux cents journées ne suffirait pas pour que chacun reçoive un peu de pain. » 

 

Très étonnant ce dialogue. Philippe c'est celui qui a été chercher Nathanaël, nous avons trouvé le Messie. Pourquoi ce terme d'épreuve? 

Le lever les yeux ce n'est pas vers le ciel, mais sur ceux qui sont là. Et le désire de Jésus, leur donner à manger. Avec une réponse un peu désabusée, mais comme si à ce moment là, c'est Philippe qui gère l'argent de la communauté.

 

Un de ses disciples, André, le frère de Simon-Pierre, lui dit : 

« Il y a là un jeune garçon qui a cinq pains d’orge et deux poissons, mais qu’est-ce que cela pour tant de monde ! » 

 

André a entendu, et finalement sa réponse est étonnante, comme si lui présentait qu'avec cela Jésus pourrait faire ce qu'il a fait à Cana.. Faire du radicalement nouveau. 

 

10 Jésus dit : « Faites asseoir les gens. » Il y avait beaucoup d’herbe à cet endroit. Ils s’assirent donc, au nombre d’environ cinq mille hommes. 

 

 Beaucoup d'herbe. Psaume 22? 

 

11 Alors Jésus prit les pains et, après avoir rendu grâce, il les distribua aux convives ; il leur donna aussi du poisson, autant qu’ils en voulaient. 

 

Et Jésus prend cette petite offrande d'un jeune garçon, qui lui aussi a entendu et qui donne tout. Et c'est peut-être cela l'important. C'est Jésus qui distribue le pain et le poisson, (que font les disciples?), et cela doit être signe pour nous, peu importe la réalité;

 

12 Quand ils eurent mangé à leur faim, il dit à ses disciples : « Rassemblez les morceaux en surplus, pour que rien ne se perde. » 

13 Ils les rassemblèrent, et ils remplirent douze paniers avec les morceaux des cinq pains d’orge, restés en surplus pour ceux qui prenaient cette nourriture. 

 

Il y a un symbolisme que j'ai oublié. 12 paniers: douze tribus. 5 pains? Plénitude, mais ce sont les pains de la Pâque nouvelle, qui va advenir;

 

14 À la vue du signe que Jésus avait accompli, les gens disaient : « C’est vraiment lui le Prophète annoncé, celui qui vient dans le monde. »

15 Mais Jésus savait qu’ils allaient venir l’enlever pour faire de lui leur roi ; alors de nouveau il se retira dans la montagne, lui seul.

 

Ce que je trouve étonnant, c'est le "de nouveau", et lui seul. Ce qui fait, qu'il largue tout le monde et que cela fait un peu penser à ce qui se passera dans le temple quand on veut mettre la main sur lui. Mais du coup les disciples ne savent pas que faire.

 

SAMEDI 22 AVRIL. Jn 6, 16-21

 

On sait que comme souvent, Jésus se retire (comme la mer se retire lors de la marée), dans la montagne, lieu de rencontre avec Dieu, et qu'il est seul, donc sans témoins. Et que les disciples eux, sont seuls aussi. On ne parle pas comme dans les synoptiques des foules que lui-même renvoie.

 

16 Le soir venu, les disciples de Jésus descendirent jusqu’à la mer. 

17 Ils s’embarquèrent pour gagner Capharnaüm, sur l’autre rive. C’était déjà les ténèbres, et Jésus n’avait pas encore rejoint les disciples. 

 

Donc les disciples sont seuls, peut-être qu'ils font un peu le ménage, et Jésus ne revient pas. Alors ils décident (sauf que Jésus ne leur a rien dit), de retourner à Capharnaüm, ce qui laisse à supposer qu'ils savent que Jésus peut aller à pieds par la côte. Et c'est la nuit, les ténèbres; Ténèbres parce que abandon ou parce qu'ils prennent des décisions et n'attendent pas ou qu'ils auraient pu rester prier et l'attendre? Préfiguration de Gethsémani?

 

18 Un grand vent soufflait, et la mer était agitée.

 

Et ça souffle, ça tangue et les disciples rament, rament. Savent-ils où ils sont?

 

19 Les disciples avaient ramé sur une distance de vingt-cinq ou trente stades (c’est-à-dire environ cinq mille mètres), lorsqu’ils virent Jésus qui marchait sur la mer et se rapprochait de la barque. Alors, ils furent saisis de peur. 

 

Et là, comme le font remarquer les commentaires, c'est J2ésus qui se déplace, qui vient vers eux. Vous m'avez laissé dans ma tempête, mais moi je ne vous laisse pas dans la vôtre. Ne craignez pas; on retrouve aussi ce qui se passe à la résurrection, quand les disciples prennent Jésus pour un esprit, en Jn 20.

 

20 Mais il leur dit : « C’est moi. N’ayez plus peur. »

 

Intéressant, dans cette traduction. C'est n'ayez plus peur (cessez d'avoir peur, c'est moi)?  

 

21 Les disciples voulaient le prendre dans la barque ; aussitôt, la barque toucha terre là où ils se rendaient.

 

Et là, j'ai toujours autant de mal, mais c'est comme si, quand Jésus de fait reconnaître c'est qu'on est à bon port, que les ténèbres se lèvent, et que l'on arrive au bon endroit, même si on avait perdu tous ses repères.

 

Un texte antérieur. https://www.blogger.com/blog/post/edit/9807826/6971449508961524583

 

Mt 14, 22

Mc 6 45-

Jn 6 16-23

22 Aussitôt Jésus obligea les disciples à monter dans la barque et à le précéder sur l’autre rive, pendant qu’il renverrait les foules.

 

 

23 Quand il les eut renvoyées, il gravit la montagne, à l’écart, pour prier. Le soir venu, il était là, seul.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

24 La barque était déjà à une bonne distance de la terre, elle était battue par les vagues, car le vent était contraire.

 

 

25 Vers la fin de la nuit, Jésus vint vers eux en marchant sur la mer

 

26 En le voyant marcher sur la mer, les disciples furent bouleversés. Ils dirent : « C’est un fantôme. » Pris de peur, ils se mirent à crier.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

27 Mais aussitôt Jésus leur parla : « Confiance ! c’est moi ; n’ayez plus peur ! »

 

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28 Pierre prit alors la parole : « Seigneur, si c’est bien toi, ordonne-moi de venir vers toi sur les eaux. »

29 Jésus lui dit : « Viens ! » Pierre descendit de la barque et marcha sur les eaux pour aller vers Jésus.

30 Mais, voyant la force du vent, il eut peur et, comme il commençait à enfoncer, il cria : « Seigneur, sauve-moi ! »

31 Aussitôt, Jésus étendit la main, le saisit et lui dit : « Homme de peu de foi, pourquoi as-tu douté ? »

 

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32 Et quand ils furent montés dans la barque, le vent tomba.

 

 

 

 

33 Alors ceux qui étaient dans la barque se prosternèrent devant lui, et ils lui dirent : « Vraiment, tu es le Fils de Dieu ! »

 

45 Aussitôt après, Jésus obligea ses disciples à monter dans la barque et à le précéder sur l’autre rive, vers Bethsaïde, pendant que lui-même renvoyait la foule.

 

46 Quand il les eut congédiés, il s’en alla sur la montagne pour prier.

 

 

47 Le soir venu, la barque était au milieu de la mer et lui, tout seul, à terre.

 

 

 

 

 

 

 

48 Voyant qu’ils peinaient à ramer, car le vent leur était contraire, il vient à eux vers la fin de la nuit en marchant sur la mer, et il voulait les dépasser.

 

 

 

 

 

49 En le voyant marcher sur la mer, les disciples pensèrent que c’était un fantôme et ils se mirent à pousser des cris.

50 Tous, en effet, l’avaient vu et ils étaient bouleversés.

 

 

 

 

 

 

Mais aussitôt Jésus parla avec eux et leur dit : « Confiance ! c’est moi ; n’ayez pas peur ! »

 

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51 Il monta ensuite avec eux dans la barque et le vent tomba ; et en eux-mêmes ils étaient au comble de la stupeur

 

52 car ils n’avaient rien compris au sujet des pains : leur cœur était endurci.

53 Après la traversée, abordant à Génésareth, ils accostèrent.

 

 

15 Mais Jésus savait qu’ils allaient venir l’enlever pour faire de lui leur roi ; 

 

 

 

 

alors de nouveau il se retira dans la montagne, lui seul.

 

 

 

 

16 Le soir venu, ses disciples descendirent jusqu’à la mer.

17 Ils s’embarquèrent pour gagner Capharnaüm, sur l’autre rive. C’était déjà les ténèbres, et Jésus n’avait pas encore rejoint les disciples.

 

18 Un grand vent soufflait, et la mer était agitée.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

19 Les disciples avaient ramé sur une distance de vingt-cinq ou trente stades (c’est-à-dire environ cinq mille mètres), lorsqu’ils virent Jésus qui marchait sur la mer et se rapprochait de la barque. Alors, ils furent saisis de peur

 

 

 

20 Mais il leur dit: « C’est moi. N’ayez plus peur

 

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21 Les disciples voulaient le prendre dans la barque ; aussitôt, la barque toucha terre là où ils se rendaient.

 

 

 

 

 

On voit que les différences sont nombreuses, sans parler de la demande de Pierre de marcher sur les eaux. Par ailleurs dans les synoptiques, Jésus donne un lieu précis aux disciples et c'est lui qui les envoie. Chez Jean. Les disciples abandonnent Jésus, ils le laissent se débrouiller tout seul pour rentrer. Du coup, ce qui se passe ensuite, peut tout à fait évoquer ce qui se passera après la mort de Jésus, quand les disciples vivront une véritable tempête intérieure, tempête que les annonces de Marie Magdala (le corps a disparu suivi de: il est ressuscité), n'apaisent pas. Et comme sur le lac, Jésus sera       pris pour un fantôme. Et c'est lui qui en quelque sorte fera accoster la barque. 

 

Mais, quand j'ai travaillé ce texte, c'est le dernier verset qui m'a beaucoup interrogée. "les disciples voulaient le prendre avec eux dans la barque; aussitôt la barque toucha terre là où ils se rendaient". 

 

Un commentateur insiste sur le verbe "prendre" en disant que ce verbe se retrouve déjà plus haut, la foule veut prendre Jésus (s'en emparer) pour le faire roi, et Jésus de "retire" seul dans la montagne. Pour ma part, le verbe se retirer m'a toujours fait penser à la mer qui se retire, et on ne peut pas la retenir. Là le verbe prendre, mettre la main sur est important, surtout dans cet évangile où jésus est le maître, nul ne lui prend la vie, c'est lui qui la donne et qui décide le "quand" et le "où". 

 

 

Si on reprend le texte il semble donc que Mais Jésus s'étant caché, les disciples sont comme livrés à eux-mêmes et ils ne savent pas trop que faire. Ils décident d'aller au lieu habituel, Capharnaüm, mais c'est leur propre initiative. Est-ce la bonne direction? 

 

Toujours est-il qu'on dirait que les éléments se déchainent comme pour les noyer, comme s'il ne fallait pas que la mission s'accomplisse. On pourrait presque dire, puisque la lumière n'est pas avec eux, alors les ténèbres peuvent s'en donner à cœur joie. Il y a le grand vent et l'agitation de la mer. 

 

Mais curieusement ce n'est pas cela qui leur fait peur, c'est Jésus qui arrive en marchant sur ces éléments déchaînés. Et la réponse "c'est moi", la même que l'on aura et au jardin des oliviers, et surtout dans le cénacle.

 

Jésus monte -t-il ou pas? Dans les synoptiques, il monte, là, ce n'est pas certain, parce que les ténèbres ont été vaincues, le calme est revenu, et la rive est là. Je dois dire que j'aime bien cette idée où je verrai presque Jésus le premier à terre tirant sur la barque pour la faire accoster, avec les disciples à l'intérieur .Ils sont comme tractés par Jésus; le Maître. Peut-être faut-il essayer de trouver des harmoniques avec Simon-Pierre, qui remonte dans la barque après la pêche des cent cinquante -rois poissons, au petit matin, et qui deviendra le Berger. 

 

 

 

Un disciple raconte. 

 

Ce jour-là, il avait donné à manger à environ cinq mille hommes, et il y avait eu beaucoup de restes, surtout du pain. Bien entendu le poisson lui avait été entièrement mangé. On avait douze corbeilles remplies de pain. Les corbeilles elles étaient pour nous. Mais quelle surabondance.

 

La foule, elle, aurait bien voulu le prendre pour en faire un roi, leur roi, seulement lui, pendant que nous nous occupions de rassembler les morceaux, il avait disparu dans la montagne. Il a laissé tout le monde sur sa faim si j'ose dire, et pourtant nous étions rassasiés. 

 

Nous les disciples, nous ne savions pas trop que faire; la nuit était venue. Nous avons pensé qu'il trouverait bien un moyen de nous retrouver et nous avons pris notre barque pour retourner à Capharnaüm? Enfin par la terre ce n'est pas si loin. Mais on ne lui a pas demandé s'il voulait qu'on l'attende. On avait envie de souffler un peu, de nous retrouver à la maison.

 

Seulement pendant la nuit, la tempête s'est levée, la mer s'est agitée et nous ne savions plus du tout où nous allions. On se demandait même si ce n'était pas comme une punition, parce qu'on l'avait laissé tout seul. Et le bateau se remplissait d'eau, et nous ramions, ramions, mais dans la nuit totale, nous étions complétement perdus et pourtant ce coin là, nous le connaissons par cœur. Mais là nuit, c'est autre chose quand même. 

 

Et là, tout d'un coup, nous avons vu une silhouette qui marchait sur l'eau, et nous étions dans l'effroi le plus total. Était-ce un fantôme, un esprit mauvais? La peur nous avait envahi. Mais non, c'était Jésus, notre maître qui nous avait rejoint ainsi. 

 

Lui, la lumière il avait vaincu les ténèbres qui nous menaçaient et qui voulaient nous avaler. Il nous a dit "c'est moi, n'ayez pas peur", mais sa manière de dire cela, c'était comme si le très Haut parlait par sa bouche, c'est un Moi, rempli de puissance et de force. Et le calme était là, , mais la barque tanguait toujours pas mal. 

 

Nous pensions le prendre dans la barque avec nous, mais à notre grande surprise, la terre était là. 

 

Et lui le premier a mis pied sur la terre ferme et c'est lui qui a tiré la barque sur le rivage. Puis nous sommes rentrés à la maison aux premières lueurs du jour.

 

 Mais en nous il y avait bien cette question, qui est-il vraiment, lui qui est venu à notre aide, qui nous a fait arriver sur le rivage, qui nous a sauvé des eaux profondes et qui a donné à manger avec trois fois rien à autant de monde? 

 

Puis il est sorti et nous avec lui, et très vite il y a eu du monde, beaucoup de monde. De fait ils ne comprenaient pas comme Jésus avait fait son compte pour arriver là, et ce n'est pas nous qui allions leur dire ce que nous avons vécu cette nuit là. C'est notre secret.