vendredi 7 février 2025

SEMAINE DU 2 AU 8 FÉVRIER. ÉVANGILES

SEMAINE DU 2 AU 8 FÉVRIER. ÉVANGILES

 

DIMANCHE 2 FÉVRIER. PURIFICATION. Lc 2, 22-40

 

Consolation, délivrance, lumière, contradiction, chute et relèvement, dévoilement des pensées pour Israël. (Syméon). 

Mais glaive de douleur pour sa mère.

Délivrance (Anne). 

 

22 Quand fut accompli le temps prescrit par la loi de Moïse pour la purification, les parents de Jésus l’amenèrent à Jérusalem pour le présenter au Seigneur, 

23 selon ce qui est écrit dans la Loi : ‘Tout premier-né de sexe masculin sera consacré au Seigneur.’ 

24 Ils venaient aussi offrir le sacrifice prescrit par la loi du Seigneur : ‘un couple de tourterelles ou deux petites colombes.’ 

 

Deux démarches: consécration et purification. Je suppose que c'est pour la purification qu'il faut offrir ce sacrifice.

 

25 Or, il y avait à Jérusalem un homme appelé Syméon. C’était un homme juste et religieux, qui attendait la Consolation d’Israël, et l’Esprit Saint était sur lui. 

26 Il avait reçu de l’Esprit Saint l’annonce qu’il ne verrait pas la mort avant d’avoir vu le Christ, le Messie du Seigneur. 

27 Sous l’action de l’Esprit, Syméon vint au Temple. Au moment où les parents présentaient l’enfant Jésus pour se conformer au rite de la Loi qui le concernait,

 

J'aurais mis une autre ponctuation. Syméon vient au temple au moment où les parents présentaient Jésus pour se conformer au rite de la Loi qui le concernait. Il le reçut dans ses bras… c'est peut-être cela l'étonnant. 

 2 8Syméon reçut l’enfant dans ses bras, et il bénit Dieu en disant 

 

29« Maintenant, ô Maître souverain, tu peux laisser ton serviteur s’en aller en paix, selon ta parole. 

30 Car mes yeux ont vu le salut 

31que tu préparais à la face des peuples : 

32 lumière qui se révèle aux nations et donne gloire à ton peuple Israël. » 

 

33 Le père et la mère de l’enfant s’étonnaient de ce qui était dit de lui. 

34 Syméon les bénit, puis il dit à Marie sa mère : « Voici que cet enfant provoquera la chute et le relèvement de beaucoup en Israël. Il sera un signe de contradiction 

35 – et toi, ton âme sera traversée d’un glaive – : ainsi seront dévoilées les pensées qui viennent du cœur d’un grand nombre. » 

 

36 Il y avait aussi une femme prophète, Anne, fille de Phanuel, de la tribu d’Aser. Elle était très avancée en âge ; après sept ans de mariage, 

37 demeurée veuve, elle était arrivée à l’âge de quatre-vingt-quatre ans. Elle ne s’éloignait pas du Temple, servant Dieu jour et nuit dans le jeûne et la prière. 

 

38 Survenant à cette heure même, elle proclamait les louanges de Dieu et parlait de l’enfant à tous ceux qui attendaient la délivrance de Jérusalem. 39Lorsqu’ils eurent achevé tout ce que prescrivait la loi du Seigneur, ils retournèrent en Galilée, dans leur ville de Nazareth. 

 

40 L’enfant, lui, grandissait et se fortifiait, rempli de sagesse, et la grâce de Dieu était sur lui.

 

 

LUNDI 3 FÉVRIER. Mc 5, 1-20.

 

https://giboulee.blogspot.com/2023/02/mc-5-1-20-le-possede-des-cimetieres3.html

 

En pensant à ce texte ce matin, je me suis souvenue qu'à Monaco, quand on prenait le sentier de côte pour aller au Cap d'Aîl, il y avait une grotte, dans laquelle vivait un homme. ça sentait assez mauvais quand on passait devant, je pense l'avoir entre-aperçu une fois ou deux, un homme en haillons. Parfois on mettait un bloc de savon de Marseille à l'entrée. Comment vivait-il, de quoi vivait-il? Il faisait quand même très froid au bord de la mer et les vagues battaient souvent les rochers. Je crois que pour moi, cet homme est un peu la représentation de cet homme dont nous parle l'évangile de ce jour. Se mettre à l'écart, fuir ses semblables, (bon peut-être qu'il n'avait pas le choix, qu'il se cachait plus ou moins, ça je ne sais pas, je ne peux qu'imaginer, sauf que ça me faisait peur). Pourquoi dans l'évangile cet homme se fait-il du mal, se blesse-t-il, c'est un peu un mystère. Ce qui est certain c'est qu'il se maltraite, comme se maltraitent parfois ces enfants qui se cognent la tête contre les murs, et qui ainsi remplacent une douleur psychique par une douleur physique. On a donc un homme en grande souffrance (mais là, c'est la psy qui réfléchit), qui ne se laisse pas soigner (mais comment à cette époque-là, à coup d'exorcismes? ) et qui est complétement associal. Par contre chez Marc, il ne fait de mal qu'à lui-même et cela me semble important. 

 

Important aussi qu'il soit dans un lieu de mort, un cimetière. Or les lieux de mort, il y en tellement, j'en côtoie tellement ,professionnellement , sans parler des miens. Et là ce qui est peut-être important, c'est de savoir que Jésus qui voit la détresse, la souffrance, agit le premier et chasse ce qui est source de souffrance, de malheur.

 

Comme j'ai regardé le texte de demain, avec la résurrection de la fille de Jaïre, il y a le verbe "saisir" et saisir cela pour moi est un geste fort, qui renvoie aux psaumes, il me saisit pas la main droit, il me tire des eaux, donc qui est bien d'arracher à la mort. 

 

Alors je me suis demandée si finalement la précicope de ce jour, n'est pas aussi comme une préfiguration de la résurrection de Lazare, car Jésus l'arrache bien à son tombeau, et cela montre la puissance de vie et d'amour qui est en lui.

 

1 En ce temps-là, Jésus et ses disciples arrivèrent sur l’autre rive, de l’autre côté de la mer de Galilée, dans le pays des Géraséniens. 

2 Comme Jésus sortait de la barque, aussitôt un homme possédé d’un esprit impur s’avança depuis les tombes à sa rencontre ; 

 

Voilà donc Jésus en pays païen, et d'emblée Marc nous fait entendre que le mal est là. Il est accueilli par un homme, dont on va apprendre ensuite qu'il est malade, (possédé), et qui vient vers lui. Pourquoi? Est-ce que cela évoque tous les possédés de Galilée, qui se jettent sur lui se prosternent et donne l'idée de Jésus, ce que Jésus leur interdit. 

 

3 il habitait dans les tombeaux et personne ne pouvait plus l’attacher, même avec une chaîne ; 4 en effet on l’avait souvent attaché avec des fers aux pieds et des chaînes, mais il avait rompu les chaînes, brisé les fers, et personne ne pouvait le maîtriser.

5 Sans arrêt, nuit et jour, il était parmi les tombeaux et sur les collines, à crier, et à se blesser avec des pierres.

 

Voyant Jésus de loin, il accourut, se prosterna devant lui 

7 et cria d’une voix forte : « Que me veux-tu, Jésus, fils du Dieu Très-Haut ? Je t’adjure par Dieu, ne me tourmente pas ! »

8 Jésus lui disait en effet : « Esprit impur, sors de cet homme ! » 

 

C'est un peu en contradiction avec le verset 1.  Mais on a le comportement somme toute classique des esprits impurs, sauf qu'on apprend que Jésus d'emblée, sans doute saisi de compassion est en train d'expulser l'esprit, comme il a fait taire la mer et se calmer le vent.

 

9 Et il lui demandait : « Quel est ton nom ? » L’homme lui dit : « Mon nom est Légion, car nous sommes beaucoup. » 

10 Et ils suppliaient Jésus avec insistance de ne pas les chasser en dehors du pays. 

 

Là il va se passer autre chose, ce ne sera pas un esprit mais une légion d'esprits impurs qui infestent cet homme. 

 

 

11 Or, il y avait là, du côté de la colline, un grand troupeau de porcs qui cherchait sa nourriture. 12 Alors, les esprits impurs supplièrent Jésus : « Envoie-nous vers ces porcs, et nous entrerons en eux. » 

13 Il le leur permit. Ils sortirent alors de l’homme et entrèrent dans les porcs. Du haut de la falaise, le troupeau se précipita dans la mer : il y avait environ deux mille porcs, et ils se noyaient dans la mer. 

14 Ceux qui les gardaient prirent la fuite, ils annoncèrent la nouvelle dans la ville et dans la campagne, et les gens vinrent voir ce qui s’était passé. 

 

Et voilà. Jésus avait-il prévu que les esprits sauteraient dans l'eau? Aucune idée, mais à cause de cela, il sera lui exclu de ce lieu. Il devient celui qui fait peur, le magicien maudit en quelque sorte, alors il vaut mieux qu'il retourne d'où il vient.

 

15 Ils arrivent auprès de Jésus, ils voient le possédé assis, habillé, et revenu à la raison, lui qui avait eu la légion de démons, et ils furent saisis de crainte. 

 

Là, on a l'impression qu'il y a des gens du ou des villages qui arrivent. Première surprise, l'homme est assis, habillé, (je dirai propre), et là c'est incompréhension mais crainte assez légitime.

 

16 Ceux qui avaient vu tout cela leur racontèrent l’histoire du possédé, et ce qui était arrivé aux porcs. 

17Alors ils se mirent à supplier Jésus de quitter leur territoire. 

 

Arrivent alors les gardiens de porcs qui doivent se lamenter, et là, on supplie (ce qui est quand même très fort) jésus de revenir là d'où il vient.

 

18 Comme Jésus remontait dans la barque, le possédé le suppliait de pouvoir être avec lui. 

1 9Il n’y consentit pas, mais il lui dit : « Rentre à la maison, auprès des tiens, annonce-leur tout ce que le Seigneur a fait pour toi dans sa miséricorde. » 

20 Alors l’homme s’en alla, il se mit à proclamer dans la région de la Décapole ce que Jésus avait fait pour lui, et tout le monde était dans l’admiration.

 

Jésus ne résiste pas, et l'homme guéri deviendra témoin, ce qui simplifiera peut-être les choses quand Jésus reviendra ultérieurement dans cette région;

 

 

MARDI 4 FÉVRIER. Mc 5, 21-43. "Crois seulement". Envers en contre tout.

 

https://giboulee.blogspot.com/2024/06/marc-5-23-41-13-dimanche-du-temps.html

 

Il y en a des choses dans ce chapitre. Entre la tempête, ce qui se passe sur l'autre rive et ce qui se passe ici, comment douter de la puissance de Jésus? 

 

21 En ce temps-là, Jésus regagna en barque l’autre rive, et une grande foule s’assembla autour de lui. Il était au bord de la mer.

 

En théorie, si la foule s'assemble au bord du lac, c'est qu'on est parti pour un enseignement, sauf que ce n'est pas ce qui va se passer. Jésus est toujours capable de répondre à une demande.

 

22Arrive un des chefs de synagogue, nommé Jaïre. Voyant Jésus, il tombe à ses pieds 

23 et le supplie instamment : « Ma fille, encore si jeune, est à la dernière extrémité. Viens lui imposer les mains pour qu’elle soit sauvée et qu’elle vive. » 

24 Jésus partit avec lui, et la foule qui le suivait était si nombreuse qu’elle l’écrasait. 

 

Donc changement de programme et le voilà qui suit Jaïre, et la foule qui suit." Vous vous rendez compte, il va chez Jaïre, il parait que sa fille est en train de mourir, allons voir s'il pourra la guérir". Et tout le monde suit.

 

Mais là encore, on a comme un petit changement: Jésus "perd quelque chose".

 

25 Or, une femme, qui avait des pertes de sang depuis douze ans… – 

26 elle avait beaucoup souffert du traitement de nombreux médecins, et elle avait dépensé tous ses biens sans avoir la moindre amélioration ; au contraire, son état avait plutôt empiré –… 

27 cette femme donc, ayant appris ce qu’on disait de Jésus, vint par-derrière dans la foule et toucha son vêtement. 

28 Elle se disait en effet : « Si je parviens à toucher seulement son vêtement, je serai sauvée. » 29 À l’instant, l’hémorragie s’arrêta, et elle ressentit dans son corps qu’elle était guérie de son mal. 

 

Et c'est la petite dame, qui ne sait plus où se fourrer, qui ne sait plus comment vivre comme ça, et joue le tout pour le tout, et qui s'imagine que personne ne verra rien. Pas vu, pas pris.

 

30 Aussitôt Jésus se rendit compte qu’une force était sortie de lui. Il se retourna dans la foule, et il demandait : « Qui a touché mes vêtements ? » 

31 Ses disciples lui répondirent : « Tu vois bien la foule qui t’écrase, et tu demandes : “Qui m’a touché ?” » 

 

Là, pour moi, comme Jésus s'arrête, il y a une bousculade dans la foule. Mais jésus veut savoir, veut trouver celui ou celle qui a eu assez de foi pour simplement toucher son vêtement. 

 

32 Mais lui regardait tout autour pour voir celle qui avait fait cela. 

33 Alors la femme, saisie de crainte et toute tremblante, sachant ce qui lui était arrivé, vint se jeter à ses pieds et lui dit toute la vérité. 

34 Jésus lui dit alors : « Ma fille, ta foi t’a sauvée. Va en paix et sois guérie de ton mal. » 

 

J'ai toujours trouvé le verset 32, étonnant. D'emblée on a l'impression que Jésus sait que c'est une femme qui a posé ce geste. Peut-être qu'un homme n'en n'aurait pas été capable. Et voilà la pauvre dame qui est là, sous le regard de tout le monde et qui effectivement doit être morte de trouille. Elle qui perd du sang a osé toucher cet homme. Certes elle est guérie, mais la foule est là et la foule c'est dangereux. Sauf que Jésus confirme bien la guérison, grâce à sa foi et c'est certainement cela qui est enseignement pour nous. La foi qui permet finalement de poser des actes qui paraissent fous.

 

Et d'un.. 

 

Maintenant normalement le trajet reprend, mais..; 

 

35 Comme il parlait encore, des gens arrivent de la maison de Jaïre, le chef de synagogue, pour dire à celui-ci : « Ta fille vient de mourir. À quoi bon déranger encore le Maître ? »

36 Jésus, surprenant ces mots, dit au chef de synagogue : « Ne crains pas, crois seulement. » 37 Il ne laissa personne l’accompagner, sauf Pierre, Jacques, et Jean, le frère de Jacques.

 

Je pense que pour Jaïre, cet acte a dû être très difficile. D'un côté faire comme s'il n'avait pas entendu, et en arrivant, il y a déjà tout le bazar, ne pas montrer sa peine, et faire confiance, lui qui a peut-être des doutes quant à nazaréen.  

 

38 Ils arrivent à la maison du chef de synagogue. Jésus voit l’agitation, et des gens qui pleurent et poussent de grands cris. 

39 Il entre et leur dit : « Pourquoi cette agitation et ces pleurs ? L’enfant n’est pas morte : elle dort. » 

40 Mais on se moquait de lui.

 

Descend de ta croix… On se moquait de lui; 

 

 Alors il met tout le monde dehors, prend avec lui le père et la mère de l’enfant, et ceux qui étaient avec lui ; puis il pénètre là où reposait l’enfant. 

41 Il saisit la main de l’enfant, et lui dit : « Talitha koum », ce qui signifie : « Jeune fille, je te le dis, lève-toi ! » 

 

Ps 72; 23 Moi, je suis toujours avec toi, avec toi qui as saisi ma main droite. 24 Tu me conduis selon tes desseins ; puis tu me prendras dans la gloire.

 

(18:5) Les liens de la mort m'avaient environné, Et les torrents de la destruction m'avaient épouvanté ; 5 (18:6) Les liens du sépulcre m'avaient entouré, Les filets de la mort m'avaient surpris. 6 (18:7) Dans ma détresse, j'ai invoqué l'Éternel, J'ai crié à mon Dieu ; De son palais, il a entendu ma voix, Et mon cri est parvenu devant lui à ses oreilles. 7.       18:17) Il étendit sa main d'en haut, il me saisit, Il me retira des grandes eaux ; 17 (18:18) Il me délivra de mon adversaire puissant, De mes ennemis qui étaient plus forts que moi. 18 (18:19) Ils m'avaient surpris au jour de ma détresse ; Mais l'Éternel fut mon appui. 19 (18:20) Il m'a mis au large, Il m'a sauvé, parce qu'il m'aime.

 

 

42 Aussitôt la jeune fille se leva et se mit à marcher – elle avait en effet douze ans. Ils furent frappés d’une grande stupeur

43 Et Jésus leur ordonna fermement de ne le faire savoir à personne ; puis il leur dit de la faire manger.

 

Ne le faire savoir à personne, c'est un peu mission impossible.

 

 

MERCREDI 5 FÉVRIER. Mc 6, 1-6

 

On sort d'un épisode où la foi est presque à son apogée et là, c'est l'inverse.  Qu'est ce que Jésus a-t-il pu ressentir devant cette fermeture? Mais il fait sans le dire ce qu'il conseillera à ses disciples, si vous n'êtes pas reçu dans une ville, n'y restez pas. Mais lui il y fait quand même quelques guérisons.

 

1En ce temps-là,  Jésus se rendit dans son lieu d’origine, et ses disciples le suivirent. 

2 Le jour du sabbat, il se mit à enseigner dans la synagogue. De nombreux auditeurs, frappés d’étonnement, disaient : « D’où cela lui vient-il ? Quelle est cette sagesse qui lui a été donnée, et ces grands miracles qui se réalisent par ses mains ? 

3 N’est-il pas le charpentier, le fils de Marie, et le frère de Jacques, de José, de Jude et de Simon ? Ses sœurs ne sont-elles pas ici chez nous ? » Et ils étaient profondément choqués à son sujet

 

Miguel fait remarquer que Joseph n'est pas nommé dans cette péricope. Jésus a une profession, une mère qui est nommée, mais pas de père. Il n'est pas le fils de joseph. Alors qui est-il? qui est son père? 

 

Au chapitre 3, par deux fois, les habitants ont essayé de mettre la main sur lui, sans succès. Là ils pourraient, mais ne le font pas. 

 

En fait, je me demande si un laïc se mettait dans notre église à prêcher, quelle serait la réaction de l'assemblée? Ce serait bien du même ordre. Finalement ne pas connaître la vie du prêtre qui est envoyé par l'Evêque, c'est plus simple. Mais là, ça passe de attentif, intéressé, interrogé à choqué. 

 

4Jésus leur disait : « Un prophète n’est méprisé que dans son pays, sa parenté et sa maison. »

C'est devenu un proverbe, mais il me semble qu'on le trouve dans la Bible avant, mais je ne 

sais pas où.

 

 5Et là il ne pouvait accomplir aucun miracle ; il guérit seulement quelques malades en leur imposant les mains. 

Et il s’étonna de leur manque de foi. Jésus parcourait les villages d’alentour en enseignant.

 

On a un commentaire du rédacteur: il ne pouvait accomplir aucun miracle et au pourquoi du lecteur, c'est Jésus qui répond: à cause de leur manque de foi.

 

 

JEUDI 6 FÉVRIER. Mc 6, 6-13

 

7 En ce temps-là, Jésus appela les Douze ; alors il commença à les envoyer en mission deux par deux. Il leur donnait autorité sur les esprits impurs,

 8 et il leur prescrivit de ne rien prendre pour la route, mais seulement un bâton ; pas de pain, pas de sac, pas de pièces de monnaie dans leur ceinture. 

9 « Mettez des sandales, ne prenez pas de tunique de rechange. » 

 

Voyager vraiment léger; bâton (comme Moïse- et des sandales, qu'ils peuvent enlever s'ils touchent un endroit sacré). Important de se protéger les pieds dans ce pays pierreux. Le bâton ça peut aussi servir à se défendre. Faut-il y voir un symbole du bâton signe du berger? C'est aussi une aide. J'opterai plutôt pour du matériel. Jésus avait-il un bâton? Des sandales on peut le supposer. C'est presque comme des mendiants qu'il les envoie, ils ne payent pas de mine et pourtant ils ont autorité sur les esprits impurs. Cela évoque le premier miracle de Jésus dans la synagogue de Capharnaüm, l'homme possédé par un esprit impur: Mc 1, 23

 

En fait je trouve ce texte assez difficile. Ils viennent d'être choisis mais après l'échec de Nazareth. Est-ce que les gens auront -ils assez confiance en eux pour effectivement se convertir (mais il me semble que c'est aussi le message de Jean le Baptiste), cad de changer de vie parce que le royaume de Dieu est tout proche. Ils ne préparent pas le chemin de Jésus, puisqu'ils le retrouvent plus tard à la maison. Ils font travail de missionnaires, de prophètes. Et ils peuvent en quelque sorte prouver qu'ils sont bien les envoyés, parce qu'ils chassent les esprits mauvais et font des guérisons, mais les guérisons ils ne les font pas comme Jésus, ils sont plus insérés dans une tradition, que l'on retrouve chez Jacques. Quand Pierre ou Paul guérissent, ils le font à la manière de Jésus. 

 

10 Il leur disait encore : « Quand vous avez trouvé l’hospitalité dans une maison, restez-y jusqu’à votre départ. 

11 Si, dans une localité, on refuse de vous accueillir et de vous écouter, partez et secouez la poussière de vos pieds : ce sera pour eux un témoignage. » 

 

Acceptez ce qui vous est proposé. Reconnaissance? La poussière là, devient témoin, elle est comme habitée. Est-ce le geste, secouer la poussière des pieds, ne rien emporter, aucune trace de ce passage, qui est témoignage du refus?

 

Si je regarde un peu dans l'ancien testament, certes l'homme est formé à partir de la poussière du sol, mais par la suite la poussière est signe de malédiction, sauf pour Abraham (ta postérité sera comme la poussière de la tere. Gn 28, 14, mais dans l'exode, la poussière se transforme en poux, les malédictions de Nb 28. Globalement, ça renvoie à la mort. On pourrait dire que la poussière va s'attacher à eux qui ont refusé l'écouter, et qu'elle st comme signe de mort pour eux;

 

12 Ils partirent, et proclamèrent qu’il fallait se convertir. 

Il faut. Se convertir pour éviter quoi? Est-ce que cela faisait partie des enseignements de Jésus, sauf ceux-là nous ne les avons pas.

 

13 Ils expulsaient beaucoup de démons, faisaient des onctions d’huile à de nombreux malades, et les guérissaient.

 

Les signes qui montrent quelque chose, mais quoi? Les temps sont proches? Dieu est là, il visite son peuple? Comment est-ce que je prendrais cela aujourd'hui? 

 

 

VENDREDI 7 FÉVRIER. Mc 5, 14-29

 

Si je lis ce passage tout seul, qu'est-ce que j'en tire pour moi, à part la méchanceté d'Hérodiade, la lâcheté d'Hérode et la pauvre Salomé qui est prise en otage par sa mère et Jean qui perd la vie. Mais cette nouvelle a quand dû faire l'effet d'une bombe dans l'entourage de Jésus, et peut-être faire craindre pour lui. Mais le discours des disciples n'est pas subversif.

 

Marc nous fait comprendre que le monde politique est un monde violent, qui ne peut entendre la parole quand ça dérange, et cela reste vrai. Alors cela veut dire que témoigner est risquer, surtout quand on dit aux gens qu'ils font mal ou qu'ils font le mal. 

 

Il est possible de faire un lien avec l'épitre aux Hébreux: 6C’est pourquoi nous pouvons dire en toute assurance : ‘Le Seigneur est mon secours, je n’ai rien à craindre ! Que pourrait me faire un homme ?’ 

 

Jésus dira ne craignez pas ceux qui peuvent tuer le corps, craignez celui qui a le pouvoir d'envoyer dans la Géhenne;

 

. 29 Ayant appris cela, les disciples de Jean vinrent prendre son corps et le déposèrent dans un tombeau.

 

Mc 15, 43 Joseph d’Arimathie intervint. C’était un homme influent, membre du Conseil, et il attendait lui aussi le règne de Dieu. Il eut l’audace d’aller chez Pilate pour demander le corps de Jésus.

44 Pilate s’étonna qu’il soit déjà mort ; il fit appeler le centurion, et l’interrogea pour savoir si Jésus était mort depuis longtemps.

45 Sur le rapport du centurion, il permit à Joseph de prendre le corps.

46 Alors Joseph acheta un linceul, il descendit Jésus de la croix, l’enveloppa dans le linceul et le déposa dans un tombeau qui était creusé dans le roc. Puis il roula une pierre contre l’entrée du tombeau.

 

 

14 En ce temps-là,  comme le nom de Jésus devenait célèbre, le roi Hérode en entendit parler.

 

On disait : « C’est Jean, celui qui baptisait : il est ressuscité d’entre les morts, et voilà pourquoi des miracles se réalisent par lui. » 

15 Certains disaient : « C’est le prophète Élie. » D’autres disaient encore : « C’est un prophète comme ceux de jadis. » 

16 Hérode entendait ces propos et disait : « Celui que j’ai fait décapiter, Jean, le voilà ressuscité ! » 

 

On a déjà parlé de la renommée des Jésus. Là c'est peut-être plus, il devient célèbre, mais on ne sait pas pourquoi. Miracles? Prédications? Disciples? Et on lui colle une étiquette: il serait le Jean qui a été tué par Hérode, il  serait le prophète Elie, celui qui doit tout remettre en ordre, il serait un grand prophète. Or pour Hérode, du moins chez Marc, il devrait être impensable que ce soit Jean qu'il a fait décapiter qui est revenu à la vie, pour à nouveau le persécuter, mais il semble que ce soit quand même le cas. Donc une grande menace pour Jésus. Et c'est l'occasion pour Marc de montrer combien les puissants sont des lâches. 

 

 

Que doivent comprendre ceux qui se convertissent? Qu'ils prennent des risques, surtout s'ils s'en prennent aux puissants. De fait ce n'est pas ce que Jésus à fait, lui il est resté dans la lignée de la conversion, pour ceux qui se disent les meilleurs.  

 

Chez Marc, il semble qu'Hérode croit que ce Jésus, est un prophète qui va être comme Jean et qui risque de lui faire du tort. Peut-être vaut-il mieux le faire disparaître. Du coup cela irait assez bien avec Marc 3, quand les pharisiens et les Hérodiens décident de le supprimer. 

 

17 Car c’était lui, Hérode, qui avait donné l’ordre d’arrêter Jean et de l’enchaîner dans la prison, à cause d’Hérodiade, la femme de son frère Philippe, que lui-même avait prise pour épouse. 

 

On apprend la pourquoi Jean a été arrêté.

 

18 En effet, Jean lui disait : « Tu n’as pas le droit de prendre la femme de ton frère. » 1 9Hérodiade en voulait donc à Jean, et elle cherchait à le faire mourir. Mais elle n’y arrivait pas 20 parce que Hérode avait peur de Jean : il savait que c’était un homme juste et saint, et il le protégeait ; quand il l’avait entendu, il était très embarrassé ; cependant il l’écoutait avec plaisir. 

Le car introduit la séquence sur ce qui s'est passé en Hérode et Jean. Mais le parce que du verset 20 m'étonne. Là, j'ai l'impression que si Hérode a peur de Jean, c'est qu'il a peur non pas de ses pouvoirs mais des disciples et du peuple. Contre qui le protège-t-il? quant à la finale elle est toujours aussi étonnante. Il semble reconnaître qu'il n'aurait pas dû faire ce qu'il à fait, en prenant Hérodiade comme femme, mais qu'il l'écoute avec plaisir, ce qui est étonnant. Y aurait-il du bon dans cet homme? 

 

21 Or, une occasion favorable se présenta quand, le jour de son anniversaire, Hérode fit un dîner pour ses dignitaires, pour les chefs de l’armée et pour les notables de la Galilée. 

22 La fille d’Hérodiade fit son entrée et dansa. Elle plut à Hérode et à ses convives. Le roi dit à la jeune fille : « Demande-moi ce que tu veux, et je te le donnerai. »

 23 Et il lui fit ce serment : « Tout ce que tu me demanderas, je te le donnerai, même si c’est la moitié de mon royaume. » 

24 Elle sortit alors pour dire à sa mère : « Qu’est-ce que je vais demander ? » Hérodiade répondit : « La tête de Jean, celui qui baptise. » 

25 Aussitôt la jeune fille s’empressa de retourner auprès du roi, et lui fit cette demande : « Je veux que, tout de suite, tu me donnes sur un plat la tête de Jean le Baptiste. »

 

 26 Le roi fut vivement contrarié ; mais à cause du serment et des convives, il ne voulut pas lui opposer un refus.

 27 Aussitôt il envoya un garde avec l’ordre d’apporter la tête de Jean. Le garde s’en alla décapiter Jean dans la prison. 

28 Il apporta la tête sur un plat, la donna à la jeune fille, et la jeune fille la donna à sa mère. 29 Ayant appris cela, les disciples de Jean vinrent prendre son corps et le déposèrent dans un tombeau.

 

Qu'est devenue ta tête de Jean. Il me semble qu'un corps mutilé ne pouvait pas revenir à la vie. Pour Jésus, les os ne sont pas  brisés' quoique le le côté le soit peut-être. Pour Jésus, chez Marc, c'est un homme seul. Qui ira s'occuper de la mise en terre. 

 

 

SAMEDI 8 FÉVRIER. Mc 6, 30-34 (on se prépare à la multiplication des pains).

 

                                   "Et l'on n'avait pas le temps de manger."

 

La première nourriture quand ils arrivent sur place, c'est la parole, parce que la foule provoque la compassion chez Jésus;

 

30 En ce temps-là, les Apôtres se réunirent auprès de Jésus, et lui annoncèrent tout ce qu’ils avaient fait et enseigné. 

31 Il leur dit : « Venez à l’écart dans un endroit désert, et reposez-vous un peu. » De fait, ceux qui arrivaient et ceux qui partaient étaient nombreux, et l’on n’avait même pas le temps de manger

 

Retour des Apôtres. RCF suppose qu'ils ont fait des disciples et que c'est cela qui contribue au fait que l'on n'avait pas le temps de manger. Or c'est bien le manger qui va prendre toute la place dans ce qui suit, que ce soit la nourriture enseignement et la nourriture dont le corps a besoin, sauf que cela on ne l'entendra pas.

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 32Alors, ils partirent en barque pour un endroit désert, à l’écart. 

33 Les gens les virent s’éloigner, et beaucoup comprirent leur intention. Alors, à pied, de toutes les villes, ils coururent là-bas et arrivèrent avant eux

 

Cela parait parfois étonnant que la distance soit plus courte en barque, mais manifestement cet endroit désert est un endroit connu.

 

34 En débarquant, Jésus vit une grande foule. Il fut saisi de compassion envers eux, parce qu’ils étaient comme des brebis sans berger. Alors, il se mit à les enseigner longuement.

 

Longuement, ça veut dire quoi pour Jésus, et quoi pour nous?  

vendredi 31 janvier 2025

SEMAINE DU 26 JANVIER AU 1° FÉVRIER. EVANGILES

DIMANCHE 26 FÉVRIER. Lc 1,1-4

 

https://giboulee.blogspot.com/2022/01/luc-4-21-30-la-synagogue-de-nazareth.html

 

1Beaucoup ont entrepris de composer un récit des événements qui se sont accomplis parmi nous, 

2 d’après ce que nous ont transmis ceux qui, dès le commencement, furent témoins oculaires et serviteurs de la Parole. 

3 C’est pourquoi j’ai décidé, moi aussi, après avoir recueilli avec précision des informations concernant tout ce qui s’est passé depuis le début, d’écrire pour toi, excellent Théophile, un exposé suivi,

 4 afin que tu te rendes bien compte de la solidité des enseignements que tu as entendus. 

 

On démarre l'année Luc avec le début de l'évangile de Luc, qui est une justification de la manière dont il écrit. Il se situe en historien, et il a un but: prouver à ce Théophile (peut-être personnage fictif, au nom assez étonnant, ami de Dieu), que ce qui a été transmis oralement, repose sur des faits qui devraient être vérifiables. Enfin malgré tout, une certaine fois est nécessaire et c'est bien où se pose la force du témoignage, et la place de l'Esprit Saint.

 

Comme les bons chrétiens que nous sommes, ont déjà entendu les chapitres 1, 2, 3 et le début du 4 (ou on entendra au début du carême), on démarre donc la vie publique de Jésus, qui commence ici à Nazareth, mais qui (ce qui nous n'entendons pas aujourd'hui), se termine d'emblée par une promesse de mort, et c'est bien comme cela aussi que ça se terminera. 

 

4, 14

Lorsque Jésus, dans la puissance de l’Esprit, revint en Galilée, sa renommée se répandit dans toute la région. 

15 Il enseignait dans les synagogues, et tout le monde faisait son éloge

 

Est-ce que cela fait partie des choses que l'on écrit sur le héros dont on raconte la vie? En tous les cas, Jésus poussé par la puissance de l'Esprit, a un enseignement qui est entendu. Il n'est pas question de miracles, mais on peut penser que des guérisons il y en a eues, compte tenu de la suite du texte que nous n'entendons pas.

 

16 Il vint à Nazareth, où il avait été élevé. Selon son habitude, il entra dans la synagogue le jour du sabbat, et il se leva pour faire la lecture. 

17 On lui remit le livre du prophète Isaïe. Il ouvrit le livre et trouva le passage où il est écrit : 18‘L’Esprit du Seigneur est sur moi parce que le Seigneur m’a consacré par l’onction. Il m’a envoyé porter la Bonne Nouvelle aux pauvres, annoncer aux captifs leur libération, et aux aveugles qu’ils retrouveront la vue, remettre en liberté les opprimés, 

19 annoncer une année favorable accordée par le Seigneur.’ (Et un jour de vengeance de notre Dieu ; Pour consoler tous les affligés Is 61)

 

20 Jésus referma le livre, le rendit au servant et s’assit. Tous, dans la synagogue, avaient les yeux fixés sur lui. 

;Alors il se mit à leur dire : « Aujourd’hui s’accomplit ce passage de l’Écriture que vous venez d’entendre. »

 

Un peu abrupte la manière dont la lecture se termine. Comment les participants au service peuvent-ils entendre cela? Jésus se présente comme celui sur qui repose l'Esprit, normalement il s'affirme messie. Il a donc le rôle de libérateur mais aussi d'enseignant. Il se doit de présenter celui qui l'envoie comme celui qui libère, qui rend la claire vision, qui sort les opprimés de leur oppresseurs (là pour moi, ce sont les romains), qui donne une année de grâce, mais aussi un jour de vengeance, et de consoler les affligés (cela évoque un peu le discours des béatitudes). C'est une autre manière de dire les choses.

 

Comment les habitants peuvent-ils entendre cela, de celui qu'ils connaissent depuis toujours, et dont les origines ne sont peut-être pas si claires que cela? 

 

On verra ce qu'on nous propose Dimanche prochain. Comme ce sera la purification, et après l'appel des 4. Donc on ne le saura pas. Tant pis pour nous.

 

 

LUNDI 27 JANVIER. Mc 3, 22-30

 

Péricope qui est prise en sandwich entre les deux tentatives pour ramener Jésus à Nazareth, pour l'empêcher de parler. Les hommes qui apprennent enfin où il se trouve, et ensuite Marie qui est mandatée pour le ramener, on ne s'oppose pas à sa maman… 

 

22 En ce temps-là, les scribes, qui étaient descendus de Jérusalem, disaient : « Il est possédé par Béelzéboul ; c’est par le chef des démons qu’il expulse les démons. » 

 

Donc juste avant, on sait que ceux de Nazareth pensent qu'il est fou. Là, c'est:  il est possédé. 

 

23 Les appelant près de lui, Jésus leur dit en parabole : « Comment Satan peut-il expulser Satan ? 

 

 La douceur de Jésus est impressionnante. Il les appelle comme parfois il appelle les disciples et c'est du coup le premier discours en parabole, ce qui confirmerait que la fin de ce chapitre n'est peut-être pas à la bonne place.

 

24 Si un royaume est divisé contre lui-même, ce royaume ne peut pas tenir. 

25 Si les gens d’une même maison se divisent entre eux, ces gens ne pourront pas tenir. 

26 Si Satan s’est dressé contre lui-même,

 s’il est divisé, il ne peut pas tenir ; c’en est fini de lui.

 

 27 Mais personne ne peut entrer dans la maison d’un homme fort et piller ses biens, s’il ne l’a d’abord ligoté. Alors seulement il pillera sa maison. 

 

On a cinq si ce qui n'est pas rien. Il essaye de les faire réfléchir sur la stupidité de leur raisonnement. Pas la peine de venir de Jérusalem pour penser ça. 

 

28 Amen, je vous le dis : Tout sera pardonné aux enfants des hommes : leurs péchés et les blasphèmes qu’ils auront proférés. 

29 Mais si quelqu’un blasphème contre l’Esprit Saint, il n’aura jamais de pardon. Il est coupable d’un péché pour toujours. » 

30 Jésus parla ainsi parce qu’ils avaient dit : « Il est possédé par un esprit impur. » 

 

La conclusion est beaucoup plus rude, et on n'est plus dans la parabole. C'est plus, vous n'écoutez pas, vous n'ouvrez pas les yeux, alors l'esprit que vous rejetez en fait vous condamnera.

 

 

MARDI 28 JANVIER. MC 3, 31-35

 

Ce qui est étonnant, c'est que Jésus a appelé les scribes auprès de lui, mais que pour sa mère et ses frères, il refuse finalement de répondre à leur demande. Mais est ce qu'ils le cherchent vraiment? Est-cela ce qu'ils veulent? Ne s'agit-il pas plutôt de le ramener à Nazareth? 

 

Et du coup le regard de Jésus se déplace du dehors (en même temps la non réponse peut évoquer Cana), et c'est sur la foule que se déplace le regard. Eux sont venus à lui, pour l'écouter, pas pour l'enfermer. Et il les enseigne. 

 

31 En ce temps-là, comme Jésus était dans une maison, arrivent sa mère et ses frères. Restant au-dehors, ils le font appeler. 

32 Une foule était assise autour de lui ; et on lui dit : « Voici que ta mère et tes frères sont là dehors : ils te cherchent. » 

 

33 Mais il leur répond : « Qui est ma mère ? qui sont mes frères ? » 

 

34 Et parcourant du regard ceux qui étaient assis en cercle autour de lui, il dit : « Voici ma mère et mes frères. 

 

35 Celui qui fait la volonté de Dieu, celui-là est pour moi un frère, une sœur, une mère. »

 

 

MERCREDI 29 JANVIER. Mc 4, 1-20

 

On comprend enfin à quoi sert la barque. Ce qui est certain c'est que l'enseignement de Jésus, en homme d'autorité attire les foules. Et c'est la première parabole, sauf si on prend au chapitre 3, la manière dont Jésus essaye de se faire comprendre par les scribes qui l'ont accusé de faire ces miracles, parce qu'il aurait fait alliance avec Béelzéboul. 

 

Peut-être que l'important n'est pas la parabole mais le "ecouter." Qui renvoie un peu au deutéonome. 

 

1 En ce temps-là, Jésus se mit de nouveau à enseigner au bord de la mer de Galilée. Une foule très nombreuse se rassembla auprès de lui, si bien qu’il monta dans une barque où il s’assit. Il était sur la mer, et toute la foule était près de la mer, sur le rivage.

 

 2 Il leur enseignait beaucoup de choses en paraboles, et dans son enseignement il leur disait : 

 

3          « Écoutez !

 

 Voici que le semeur sortit pour semer.

 4 Comme il semait, du grain est tombé au bord du chemin ; les oiseaux sont venus et ils ont tout mangé. 

5 Du grain est tombé aussi sur du sol pierreux, où il n’avait pas beaucoup de terre ; il a levé aussitôt, parce que la terre était peu profonde ; 

6 et lorsque le soleil s’est levé, ce grain a brûlé et, faute de racines, il a séché. 

 

7 Du grain est tombé aussi dans les ronces, les ronces ont poussé, l’ont étouffé, et il n’a pas donné de fruit.

 

 8 Mais d’autres grains sont tombés dans la bonne terre ; ils ont donné du fruit en poussant et en se développant, et ils ont produit trente, soixante, cent, pour un. » 

 

9 Et Jésus disait : 

 

            « Celui qui a des oreilles pour entendre, qu’il entende ! » 

 

10 Quand il resta seul, ceux qui étaient autour de lui avec les Douze l’interrogeaient sur les paraboles. 

11 Il leur disait : « C’est à vous qu’est donné le mystère du royaume de Dieu ; mais à ceux qui sont dehors, tout se présente sous forme de paraboles. 

12 Et ainsi, comme dit le prophète : “Ils auront beau regarder de tous leurs yeux, ils ne verront pas ; ils auront beau écouter de toutes leurs oreilles, ils ne comprendront pas ; sinon ils se convertiraient et recevraient le pardon.” » 

 

13 Il leur dit encore : « Vous ne saisissez pas cette parabole ? Alors, comment comprendrez-vous toutes les paraboles ? 

 

14 Le semeur sème la Parole. 

 

15 Il y a ceux qui sont au bord du chemin où la Parole est semée : 

            quand ils l’entendentSatan vient aussitôt et enlève la Parole semée en eux. 

16 Et de même, il y a ceux qui ont reçu la semence dans les endroits pierreux : 

            ceux-là, quand ils entendent la Parole, ils la reçoivent aussitôt avec joie ;

 17 mais ils n’ont pas en eux de racine, ce sont les gens d’un moment ; que vienne la détresse ou la persécution à cause de la Parole, ils trébuchent aussitôt.

 

18 Et il y en a d’autres qui ont reçu la semence dans les ronces : 

            ceux-ci entendent la Parole, 

19 mais les soucis du monde, la séduction de la richesse et toutes les autres convoitises les envahissent et étouffent la Parole, qui ne donne pas de fruit. 

20 Et il y a ceux qui ont reçu la semence dans la bonne terre : ceux-là entendent la Parole, ils l’accueillent, et ils portent du fruit : trente, soixante, cent, pour un. »

 

 

JEUDI 30 JANVIER. Mc 4, 21-25

 

21 En ce temps-là, Jésus disait à la foule : « Est-ce que la lampe est apportée pour être mise sous le boisseau ou sous le lit ? N’est-ce pas pour être mise sur le lampadaire ? 

 

C'est une bonne question, mais d'où sort elle? Est-ce qu'il s'agit de lui? Il ne va pas se cacher. Est-ce qu'il s'agit de son enseignement? Comment le faire passer? Ce qui est sûr c'est que ce qui éclaire ne doit pas être caché. 

 

 

22 Car rien n’est caché, sinon pour être manifesté ; rien n’a été gardé secret, sinon pour venir à la clarté

23 Si quelqu’un a des oreilles pour entendre, qu’il entende ! »

 

Jésus insiste manifestement sur le fait que son enseignement n'est pas réservé à une élite, qu'il est public, qu'il est là pour tout le monde. 

 

Est-ce qu'il s'agit d'un reproche? De se différencier de certains enseignements, d'autres messies? 

 

Les oreilles cela me fait penser à Isaîe et les idoles qui ont des oreilles et qui n'entendent pas. C'est comme si Jésus leur disait, vous n'êtes pas en bois, vous avez des oreilles, alors ne vous bouchez pas les oreilles (comme le font certains), écoutez et changez au plus profond de vous-même, puisque la lumière est là.

 

 24 Il leur disait encore : « Faites attention à ce que vous entendez ! La mesure que vous utilisez sera utilisée aussi pour vous, et il vous sera donné encore plus. 

25 Car celui qui a, on lui donnera ; celui qui n’a pas, on lui enlèvera même ce qu’il a. »

 

Là c'est intéressant. Faire attention à ce qu'on écoute. Dans notre présent, il y a tellement d'informations qu'il y a de quoi perdre un peu la tête. Discerner, sélectionner. 

 

Mais la mesure, qu'est ce que ça vient faire là? Sauf si la mesure c'est la manière dont moi j'ouvre mon oreille à l'autre, et à l'enseignement de Jésus. 

 

Et le dernier verset. Pas simple du tout. 

 

 

 

 

VENDREDI 31 JANVIER. Mc 4, 26-31

 

26 En ce temps-là, Jésus disait aux foules : « Il en est du règne de Dieu comme d’un homme qui jette en terre la semence : 

27 nuit et jour, qu’il dorme ou qu’il se lève, la semence germe et grandit, il ne sait comment

28D’elle-même, la terre produit d’abord l’herbe, puis l’épi, enfin du blé plein l’épi. 

29 Et dès que le blé est mûr, il y met la faucille, puisque le temps de la moisson est arrivé. » 

 

Te lèves tu mon ami pour voir si la moisson pousse. En fait je pense plus à ce temps où la graine est dans le sol, où on ne voit rien et où on ne peut rien faire non plus, sauf attendre, attendre la première petite pousse verte qui poindra dans la terre noire. Espérer que les graine ne sera pas mangée par les bestioles, espérer que le travail de la terre a été suffisant, espérer que le gel que les inondations n'ont pas pas tout abîmé, et faire confiance; Et ce n'est pas toujours si simple. Mais que fait d'autre. 

 

Mais Jésus lui, interroge plus sur le processus. La parole a été jeté, alors maintenant, vous ne savez pas comment ça se passera, mais le règne de Dieu adviendra. Vous vous avez juste à jeter la parole, l'acte, le cri. Est-ce que Jésus parle là de l'Esprit Saint? 

 

Ensuite pour le missionnaire, ou les missionnaires, Jésus décrit deux temps: le temps que la terre produise   Le temps de la moisson. En fait trois temps, le temps des semailles, le temps où ça sort et le temps de la moisson; où en principe on engrange. 

 

30 Il disait encore : « À quoi allons-nous comparer le règne de Dieu ? Par quelle parabole pouvons-nous le représenter ? 

31 Il est comme une graine de moutarde : quand on la sème en terre, elle est la plus petite de toutes les semences. 

32 Mais quand on l’a semée, elle grandit et dépasse toutes les plantes potagères ; et elle étend de longues branches, si bien que les oiseaux du ciel peuvent faire leur nid à son ombre. »

 

Cette parabole me fait toujours penser à Jonas et à son ricin qui pousse en une nuit et qui crève aussi très vite. Là bien sûr c'est différent. 

 

Donc le temps, la durée, et la petitesse de la graine. Ne pas mépriser les petits. Se souvenir des petits commencements.

 

33 Par de nombreuses paraboles semblables, Jésus leur annonçait la Parole, dans la mesure où ils étaient capables de l’entendre. 

34 Il ne leur disait rien sans parabole, mais il expliquait tout à ses disciples en particulier.

 

 

SAMEDI 1° FÉVRIER. Mc 4, 35-41. La première tempête.

 

Une question que je me pose est de savoir si les autres barques ont été prises dans la tempête. Ont-elles touché terre au même endroit, chez les géradséniens? 

 

 

35 Ce jour-là, le soir venu, Jésus dit à ses disciples : « Passons sur l’autre rive. »

 36 Quittant la foule, ils emmenèrent Jésus, comme il était, dans la barque, et d’autres barques l’accompagnaient. 

 

C'est donc une navigation de nuit. On ne sait pas ce qui pousse Jésus à partir, et curieusement cela à l'air de se faire dans l'urgence, puisqu'il part "tel qu'il était" sauf que nous on ne sait pas ce que ça veut dire, et comment il était. Et d'autres barques l'accompagnent, un peu comme un roi qui a sa flotte pour l'accompagner.  

 

En fait, là, c'est une belle image, celle de la royauté; d'autant que Jésus a parlé du royaume il y a peu de temps. Et là, que va-t-il advenir de ce roi?

 

37 Survient une violente tempête. Les vagues se jetaient sur la barque, si bien que déjà elle se remplissait. 

38 Lui dormait sur le coussin à l’arrière. Les disciples le réveillent et lui disent : « Maître, nous sommes perdus ; cela ne te fait rien ? » 

 

A mots couverts, Marc décrit une tentative de meurtre. 

 

Les vagues se jettent sur la barque, (comme les esprits mauvais se jettent à ses pieds: Mc 3,11 "Et lorsque les esprits impurs le voyaient, ils se jetaient à ses pieds et criaient : « Toi, tu es le Fils de Dieu ! "S

 

Si la barque se remplit, et que les disciples n'arrivent pas à écoper, cela va se terminer par une noyade et jésus sera englouti avec les autres, et il n'y aura plus de menace. 

 

Les disciples doivent être étonnés du comportement de Jésus, qui rappelle un peu celui de Jonas. Et la manière dont ils le réveillent, je dois dire que cela m'a toujours un peu amusée. Ils savent qu'eux, sont perdus si Jésus ne fait rien et qu'il sera perdu avec eux. Ils ne disent pas: tu es perdu, mais "nous sommes perdus" et ensuite la question, est ce que tu t'en fous? Sous- entendu, mais comment fais-tu pour dormir, alors que la barque est secouée, et que nous allons sombrer. 

 

39 Réveillé, il menaça le vent et dit à la mer : « Silence, tais-toi ! » Le vent tomba, et il se fit un grand calme. 

 

Lui a-t-il fallu du temps pour émerger de son sommeil, de regarder les disciples, de se mettre debout et de menacer le vent et la mer. Ce qui m'étonne un peu c'est le fait qu'il parle à la mer en lui disant de se taire, et du coup le vent tombe. Jésus dit souvent aux esprits impurs de se taire, donc là, la mer qui symbolise le mal, doit se taire, et du coup cela arrête le vent, sauf que moi, ce serait le vent qui aurait dû cesser de souffler. Mais on voit mieux le combat entre Jésus et les forces mauvaises;

 

40 Jésus leur dit : « Pourquoi êtes-vous si craintifs ? N’avez-vous pas encore la foi ? » 

 

Puis, ce sont les disciples qui se font engueuler. La question sur la foi, comment la comprendre?

Je suis avec vous, ne craignez pas? Et il y a le "encore"? Vous voyez ce que je fais et ce que je dis et vous ne comprenez pas que je suis le Maître? Je pardonne les péchés, je guéris les malades, je parle en paraboles, je suis le maître du Sabbat, alors, pourquoi vos yeux ne sont-ils pas ouverts? 

 

41 Saisis d’une grande crainte, ils se disaient entre eux : « Qui est-il donc, celui-ci, pour que même le vent et la mer lui obéissent ? »

 

Cela pour moi, évoque le psaume 107, et celui qui est le maître des éléments, c'est le Très Haut. Alors cet homme en qui réside cette puissance, qui est-il? on peut comprendre que la crainte soit là. 

 

Si on fait le // avec la pêche miraculeuse dans Luc, avec Pierre qui dit à Jésus de s'écarter de lui, parce qu'il est un homme pécheur, il me semble que c'est un peu la même chose Lc 5, 8: " À cette vue, Simon-Pierre tomba aux genoux de Jésus, en disant : « Éloigne-toi de moi, Seigneur, car je suis un homme pécheur. 9 En effet, un grand effroil’avait saisi, lui et tous ceux qui étaient avec lui, devant la quantité de poissons qu’ils avaient pêchés"

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