mardi 29 octobre 2019

SEMAINE DU 21 AU 27 OCTOBRE. EVANGILES.



LUNDI 21 OCTOBRE: Lc 12, 13-21

Je suis assez frappée en ce moment par les "sentences" de Jésus qui émaillent l'évangile de Luc, et qui bien souvent encadrent une parabole. Là on a " gardez vous de toute avidité, car la vie de quelqu'un même dans l'abondance, ne dépend pas de ce qu'il possède" avec une réflexion sur le mot "vie".  Et "Voici ce qui arrive à celui qui amasse pour lui-même et non pour Dieu".

La question de l'héritage renvoie à la mort. Un parent est mort, et on a son héritage qui peut donner l'impression d'avoir, donc de vivre mieux. Mais, ce n'est pas de cela dont Jésus parle. On va te redemander ta vie, dit Dieu..

13 En ce temps-là, du milieu de la foule, quelqu’un demanda à Jésus : « Maître, dis à mon frère de partager avec moi notre héritage. » 
14 Jésus lui répondit : « Homme, qui donc m’a établi pour être votre juge ou l’arbitre de vos partages ? »

j'ai toujours bien aimé (ou trouvé un peu gonflés) ces personnages qui de fait interpellent Jésus (je me dis qu'ils ne manquent pas d'air), qui l'interrompent. Là, il me semble que Jésus lui cloue un peu le bec. Mais cela va permettre de rebondit sur autre chose. 

15 Puis, s’adressant à tous : « Gardez-vous bien de toute avidité, car la vie de quelqu’un, même dans l’abondance, ne dépend pas de ce qu’il possède. » 

On pourrait dire que Jésus "rebondit". Il y a eu le dialogue, et là, il y a une parole pour tous. Et donc la sentence, avec le double sens du mot vie.

16 Et il leur dit cette parabole : « Il y avait un homme riche, dont le domaine avait bien rapporté. 
17 Il se demandait : “Que vais-je faire ? Car je n’ai pas de place pour mettre ma récolte.” 

On a donc un homme qui est déjà riche (béni de Dieu?) et qui devient encore plus riche et qui ne sait pas où mettre sa récolte. Mais donner aux autres, manifestement ça ne lui vient pas. Et c'est là où il y a vie et vie.

18 Puis il se dit : “Voici ce que je vais faire : je vais démolir mes greniers, j’en construirai de plus grands et j’y mettrai tout mon blé et tous mes biens. 

Là, il trouve une solution. Démolir et reconstruire. Engranger, ne rien perdre.
19 Alors je me dirai à moi-même : Te voilà donc avec de nombreux biens à ta disposition, pour de nombreuses années. Repose-toi, mange, bois, jouis de l’existence.” 

Et là, c'est bizarre. Comme si cet homme, se retirait de la course, ne plantait plus. Il a de quoi vivre et il fait un peu comme Quohélet. Il est dans la plénitude, il a vaincu le manque. Il est un peu comme l'homme riche qui ne voit pas Lazare. Est-ce cela jouir de l'existence?

20 Mais Dieu lui dit : “Tu es fou : cette nuit même, on va te redemander ta vie. Et ce que tu auras accumulé, qui l’aura ?” 

Là, c'est un peu comme un midrash. Dieu est présent et il parle.Jésus dit que traiter son frère de fou, ce n'est pas bien. Mais pour Dieu, ça ne se pose pas!  Avec la question de l'Au-delà. Ce que tu as accumulé tu ne l'emporteras pas avec toi, ce n'est pas là-dessus que se fera le jugement.  Cela ne te protégera pas. Et il y  a "redemander ta vie".  La vie, c'est don. Et tu as oublié le donateur. C'est peut-être ça aussi ce que Jésus veut faire comprendre: pas maitre de sa vie.

21 Voilà ce qui arrive à celui qui amasse pour lui-même, au lieu d’être riche en vue de Dieu. »

Et la sentence, la mort pour celui qui amasse pour lui-même. Donc attention à ce que vous faites de l'argent qui vous est confié.

MARDI 22 OCTOBRE: Lc, 12, 35-38

Manque un morceau. Ne passe soucier de ce qu'on aura à manger, de comment on se vêtira.. Cherchez plutôt le royaume et cela vous sera donné de surcroit.

32 Sois sans crainte, petit troupeau : votre Père a trouvé bon de vous donner le Royaume.
33 Vendez ce que vous possédez et donnez-le en aumône. Faites-vous des bourses qui ne s’usent pas, un trésor inépuisable dans les cieux, là où le voler n’approche pas, où la mite ne détruit pas.

34 Car là où est votre trésor, là aussi sera votre cœur.


35 Restez en tenue de service, votre ceinture autour des reins, et vos lampes allumées. 

On reste dans les ordres, à savoir ce qu'il faut faire pour obtenir le royaume.  Donc tenue de service (si le maître est parti à la noce, pas nous..). Ceinture autour des reins et lampe allumée. Est ce que cela renvoie à l'obscurité? En tous les cas, rester dans l'action. 

36 Soyez comme des gens qui attendent leur maître à son retour des noces, pour lui ouvrir dès qu’il arrivera et frappera à la porte. 
37 Heureux ces serviteurs-là que le maître, à son arrivée, trouvera en train de veiller. Amen, je vous le dis : c’est lui qui, la ceinture autour des reins, les fera prendre place à table et passera pour les servir.   

Là, il y a comme une explication: rester ainsi, c'est montrer qu'on est dans l'attente du retour. Du retour de celui qui est absent et que l'on n'a donc pas oublié.

Suit alors une béatitude.. Et le serviteur devient celui qui est servi. 

38 S’il revient vers minuit ou vers trois heures du matin et qu’il les trouve ainsi, heureux sont-ils !

On a quand même comme une espèce des testing de la part de ce maître. Est ce que, quelle que soit l'heure de la nuit, ils sont dans l'attente, est-ce que je suis en eux, même si je suis absent. Combien de temps sont-ils capables de vivre ainsi, de ne pas m'oublier.. 

MERCREDI 23 OCTOBRE: Luc, 12, 39-48

39 En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Vous le savez bien : si le maître de maison avait su à quelle heure le voleur viendrait, il n’aurait pas laissé percer le mur de sa maison. 
40 Vous aussi, tenez-vous prêts : c’est à l’heure où vous n’y penserez pas que le Fils de l’homme viendra. » 

On reprend l'image du "maître de maison", le Dominus des romains il me semble, donc pour Luc, le Maître, peut-être le Père. Et là, on a l'image d'un Père protecteur. Mais est-ce qu'il sait à quelle heure le voleur viendra. Est ce qu'il n'y a pas une image de tentation? Sauf que Jésus lui, parle du retour de la fin des temps, de son retour à lui. Avec la nécessité de veiller, pour ne pas être pris au dépourvu.

41 Pierre dit alors : « Seigneur, est-ce pour nous que tu dis cette parabole, ou bien pour tous ? »

La question de Pierre, pose deux questions. S'agit-il d'une parabole (je ne le crois pas). Mais pas d'un questionnement sur ce qui a été dit bien avant sur comment créer des trésors dans les cieux. 

 42 Le Seigneur répondit : « Que dire de l’intendant fidèle et sensé à qui le maître confiera la charge de son personnel pour distribuer, en temps voulu, la ration de nourriture ? 
43 Heureux ce serviteur que son maître, en arrivant, trouvera en train d’agir ainsi !
 44Vraiment, je vous le déclare : il l’établira sur tous ses biens. 

Là encore, on peut dire que Jésus répond par une périphrase ou une autre parabole. Que peut-on dire si toi, tu fais cela? Tu seras un heureux. Et pour le dire autrement, les bien de ton maître deviendront les tiens.

45 Mais si le serviteur se dit en lui-même : “Mon maître tarde à venir”, et s’il se met à frapper les serviteurs et les servantes, à manger, à boire et à s’enivrer, 
46 alors quand le maître viendra, le jour où son serviteur ne s’y attend pas et à l’heure qu’il ne connaît pas, il l’écartera et lui fera partager le sort des infidèles. 

Deuxième cas de figure; prendre la place du maître. Du coup, on se retrouve dehors.

47 Le serviteur qui, connaissant la volonté de son maître, n’a rien préparé et n’a pas accompli cette volonté, recevra un grand nombre de coups. 
48 Mais celui qui ne la connaissait pas, et qui a mérité des coups pour sa conduite, celui-là n’en recevra qu’un petit nombre. 

Jamais trop bien compris ces deux versets. Sauf si on pense qu'il s'agit d'Israël et des nations. En gros, celui qui a mal agit, mais qui n'avait pas l'instruction sera moins puni. Mais il y a une différence entre des coups de bâtons et être mis dehors et partager le sort des infidèles.


49 À qui l’on a beaucoup donné, on demandera beaucoup ; à qui l’on a beaucoup confié, on réclamera davantage. »

Une phrase sentence. Est ce que la parabole des talents est en train de se profiler? Nécessité de faire fructifier ce qui a été confié. 

JEUDI 25 OCTOBRE: Lc 12, 49-53

49 En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Je suis venu apporter un feu sur la terre, et comme je voudrais qu’il soit déjà allumé ! 
50 Je dois recevoir un baptême, et quelle angoisse est la mienne jusqu’à ce qu’il soit accompli ! 
Si Jésus a dit cela, les disciples n'ont rien du comprendre. Apporter un feu (et non pas le feu), de quel feu parle-t-il? on dit toujours que c'est l'Esprit Saint, et si c'était tout simplement l'amour? Mais ce feu là, il n'est pas si facile que ça, a allumer. 

Le baptême, il a bien été baptisé par Jean, alors de quoi s'agit-il? Dans Luc, il y a bien eu les annonces de la passion, mais là encore, qu'en avaient-ils entendus, compris? Et il est question d'angoisse. 

Il y a le feu, mort et vie. Il y a l'eau, mort et vie. Les deux peuvent être angoissants.


51 Pensez-vous que je sois venu mettre la paix sur la terre ? Non, je vous le dis, mais bien plutôt la division. 

Là, une sentence de Jésus. Plus que curieuse. On attend qu'il soit le Prince de la Paix (annoncé par les prophètes), mais là, il est question de division. Pour moi, la division est une bonne chose, elle permet la vie. En fait il ya la multiplication de l'abondance, du don. La division c'est aussi la mort de la cellule, pour permettre la vie. Choisir Jésus c'est introduire la division. 

52 Car désormais cinq personnes de la même famille seront divisées : trois contre deux et deux contre trois ; 
53 ils se diviseront : le père contre le fils et le fils contre le père, la mère contre la fille et la fille contre la mère, la belle-mère contre la belle-fille et la belle-fille contre la belle-mère. »

Dans certains régimes totalitaires, c'est aussi ce qui se passe. La division permettant aussi de dénoncer et d'avoir un plus. La division liée au choix, qui crée des inimitiés. Le choix aussi comme dans Quohélet. Un temps pour… 


VENDREDI 25 OCTOBRE. Lc 12, 54-59

54 En ce temps-là, Jésus disait aux foules : « Quand vous voyez un nuage monter au couchant, vous dites aussitôt qu’il va pleuvoir, et c’est ce qui arrive.
 55 Et quand vous voyez souffler le vent du sud, vous dites qu’il fera une chaleur torride, et cela arrive. 
56 Hypocrites ! Vous savez interpréter l’aspect de la terre et du ciel ; mais ce moment-ci, pourquoi ne savez-vous pas l’interpréter ? 
57 Et pourquoi aussi ne jugez-vous pas par vous-mêmes ce qui est juste ? 

 La transition semble de faire avec le verbe juger.. Mais c'est curieux. 

58 Ainsi, quand tu vas avec ton adversaire devant le magistrat, pendant que tu es en chemin mets tout en œuvre pour t’arranger avec lui, afin d’éviter qu’il ne te traîne devant le juge, que le juge ne te livre à l’huissier, et que l’huissier ne te jette en prison. 

 Est ce une manière de faire courante? Le but c'est quand même d'éviter quelque chose. Est ce que cela renvoie au jugement après la mort, pour les personnes qui n'ont pas su interpréter les signes et contre lesquelles Dieu est en colère et assigne en jugement? Peut-être, peut-être pas.
59 Je te le dis : tu n’en sortiras pas avant d’avoir payé jusqu’au dernier centime. »

SAMEDI 27 OCTOBRE:  LC 13, 1-9

Un jour, des gens rapportèrent à Jésus l’affaire des Galiléens que Pilate avait fait massacrer, mêlant leur sang à celui des sacrifices qu’ils offraient. 
Jésus leur répondit : « Pensez-vous que ces Galiléens étaient de plus grands pécheurs que tous les autres Galiléens, pour avoir subi un tel sort ? 

Eh bien, je vous dis : pas du tout ! Mais si vous ne vous convertissez pas, vous périrez tous de même.

 Et ces dix-huit personnes tuées par la chute de la tour de Siloé, pensez-vous qu’elles étaient plus coupables que tous les autres habitants de Jérusalem ? 
5Eh bien, je vous dis : pas du tout ! Mais si vous ne vous convertissez pas, vous périrez tous de même. » 


Deux faits divers.. Des troupes qui tuent des non manifestants.. ou des manifestants.. 
Une tour qui s'écroule (comme quoi, rien de nouveau, stade Furiani par exemple). Et deux phrases qui rythment.. 

Et bien je vous le dis, pas du tout. Mais si vous ne vous convertissez pas vous périrez tous de même. 

Mais il y a périr et périr. Perdre la vie, qui est une chose, perdre plus que cela. Se convertir. Encore et toujours. 

La question, c'est pourquoi Luc rapporte t il cette parabole. Qui est le figuier? Est ce que c'est Israël? Sauf que c'est un peu facile de projeter sur un autre. Je peux être le figuier qui ne donne plus de figues et surtout qui épuise la vigne; et cela on n'y pense pas trop.. Mais dans l'histoire, il y a quelqu'un qui prend la défense du figuier. Cela fait très prophétique. Mais faire le lien avec ce qui a été rapporté avant? Le figuier est-il actif ou passif? 

Jésus disait encore cette parabole : « Quelqu’un avait un figuier plant, dans sa vigne. Il vint chercher du fruit sur ce figuier, et n’en trouva pas. 

Donc pas content, comme Jésus qui ne trouvant pas de figues sur un figuier le maudira..

Il dit alors à son vigneron : “Voilà trois ans que je viens chercher du fruit sur ce figuier, et je n’en trouve pas. Coupe-le. À quoi bon le laisser épuiser le sol ?” 

Le vigneron serait-il Jésus? Le maître Dieu? Et il y a les 3 ans.. Couper c'est brutal.. Pas la vigne et le figuier au même endroit.

Mais le vigneron lui répondit : “Maître, laisse-le, encore cette année, le temps que je bêche autour pour y mettre du fumier.
 Peut-être donnera-t-il du fruit à l’avenir. Sinon, tu le couperas.” »

Le sursis. Mais qu'adviendra t il? 



DIMANCHE 27 OCTOBRE: Lc 18, 9-14

Comment ne pas tomber dans la morale. Est ce que Jésus est un moralisateur? Est ce qu'il n'essaye pas juste de faire changer notre regard sur celui qui nous avons tendance à mettre dans une case, étiquette pas bon? Comment sortir du mépris. Et si pour les pharisiens Jésus était le publicain, le méprisé?

J'ai lu un commentaire ou le pharisien est bien entendu comparé au catho "bien", mais pourquoi ne pas prendre pour cible, les protestants (luthériens ou calvinistes), les orthodoxes ou les évangéliques? Un peu facile de toujours prendre les catholiques comme cible. Là Jésus se centre sur la justice.. Qui est juste? Celui qui fait ou celui qui se rend compte de ce qu'il ne fait pas. Et puis, peut-être que ce "publicain" avait vraiment fait quelque chose dont il pouvait avoir honte. Simplement il reconnaît qui il est, ce qu'il est, et il demande que malgré tout, Dieu lui soit propice (favorable) ce qui laisse à supposer qu'il y a une demande, mais qu'il a bien peur, que compte tenu de ce qu'il a fait, il ne soit pas entendu. Bon, cela s'appelle couper les cheveux en quatre, mais je pense que si Luc est l'évangile de la miséricorde, c'est bien de cela aussi dont il s'agit. On n'obtient pas la justice par le faire, mais par l'être..

En ce temps-là, à l’adresse de certains qui étaient convaincus d’être justes et qui méprisaient les autres, Jésus dit la parabole que voici :

Comment peut-on être convaincu d'être juste. On fait ce qu'on peut, mais de là à s'ajuster à la volonté de Dieu, voire même à la connaître ou à la reconnaître.... 

10 « Deux hommes montèrent au Temple pour prier. L’un était pharisien, et l’autre, publicain (c’est-à-dire un collecteur d’impôts). 

Même démarche des deux: monter (monter est important, puisque ensuite, Jésus dira qu'ils redescendent chez eux).  Mais deux appartenances; le pharisien et celui qui travaille avec l'occupant romain, donc qui fait advenir la mort..

11 Le pharisien se tenait debout et priait en lui-même : ‘Mon Dieu, je te rends grâce parce que je ne suis pas comme les autres hommes – ils sont voleurs, injustes, adultères –, ou encore comme ce publicain. 
12 Je jeûne deux fois par semaine et je verse le dixième de tout ce que je gagne.’ 

On est dans le je je je. Dieu, regarde comme je suis un mec bien. Je fais tout ce qui est écrit, et je suis différent des autres. Qu'est ce que je suis mieux que celui là, la bas. N'empêche, que celui-là, là-bas, il l'a quand même repéré.. 

13 Le publicain, lui, se tenait à distance et n’osait même pas lever les yeux vers le ciel ; mais il se frappait la poitrine, en disant : ‘Mon Dieu, montre-toi favorable au pécheur que je suis !’ 

Favorable, propice.. Fais-moi du bien, même si je ne fais pas ta volonté, même si je me détourne de toi. Sous-entendu, je sais qu'un cœur brisé broyé, tu n'as pas de mépris..

14 Je vous le déclare : quand ce dernier redescendit dans sa maison, c’est lui qui était devenu un homme juste, plutôt que l’autre. Qui s’élève sera abaissé ; qui s’abaisse sera élevé. »

Là,tel que Jésus dit les choses, on a une scène de résurrection. Celui qui était comme sur son grabat, retrouve la santé, la santé devant Dieu. Il est devenu un homme juste. Il s'est laissé retrouver par Dieu. Il est la brebis qui est portée et qui est revenue dans le troupeau. L'autre, finalement on n'en sait rien et c'est mieux.;

dimanche 20 octobre 2019

SEMAINE DU 14 AU 20 OCTOBRE: ÉVANGILES.



LUNDI 14 OCTOBRE: Lc 11, 29-32

29 En ce temps-là, comme les foules s’amassaient, Jésus se mit à dire : « Cette génération est une génération mauvaise : elle cherche un signe, mais en fait de signe il ne lui sera donné que le signe de Jonas. 
30 Car Jonas a été un signe pour les habitants de Ninive ; il en sera de même avec le Fils de l’homme pour cette génération. 

Le signe ce c'est pas l'apparition d'un phénomène qui sort des normes, non c'est l'apparition du fils  dans le monde. Mais la comparaison avec Ninive, peut vouloir dire: Jérusalem sera détruite si vous ne vous convertissez pas. Je veux dire que c'est le "génération mauvaise" qui me fait penser à cela. 

31 Lors du Jugement, la reine de Saba se dressera en même temps que les hommes de cette génération, et elle les condamnera. En effet, elle est venue des extrémités de la terre pour écouter la sagesse de Salomon, et il y a ici bien plus que Salomon. 

Jésus est affirmé par Luc, comme étant la Sagesse de Dieu.

32 Lors du Jugement, les habitants de Ninive se lèveront en même temps que cette génération, et ils la condamneront ; en effet, ils se sont convertis en réponse à la proclamation faite par Jonas, et il y a ici bien plus que Jonas. »

Jésus est affirmé ici comme étant celui en qui il faut croire. Et Jésus est bien plus qu'un prophète, car il ne reçoit pas la parole, il est la parole.


MARDI 15 OCTOBRE: Lc 11, 37-41

Manque les versets sur l'œil comme la lumière du corps et le risque que la lumière soit ténèbre et la péricope explicite cela d'une certaine manière.

37 En ce temps-là, pendant que Jésus parlait, un pharisien l’invita pour le repas de midi. Jésus entra chez lui et prit place.
38 Le pharisien fut étonné en voyant qu’il n’avait pas fait d’abord les ablutions précédant le repas. 

Ma réflexion de ce matin était que Jésus est quand même gonflé. On l'invite et il ne se plie pas aux us et coutumes de son hôte et en plus il engueule l'hôte après. Le pharisien avait surement le droit d'être étonné. Manifestement dans ce texte, il ne dit rien, mais la réprobation se voit peut-être sur son visage. 

39 Le Seigneur lui dit : « Bien sûr, vous les pharisiens, vous purifiez l’extérieur de la coupe et du plat, mais à l’intérieur de vous-mêmes vous êtes remplis de cupidité et de méchanceté. 
40 Insensés ! Celui qui a fait l’extérieur n’a-t-il pas fait aussi l’intérieur ? 
Il y a là une généralisation. Est ce que tous les pharisiens font cela? Purifier si c'est enlever ce qui peut conduire à la mort, c'est qu'il y a surement une prière qui va avec, des mots, et les mots peuvent être beaux. Là, Jésus attaque le rituel ou la ritualisation. En même temps c'est comme s'il disait, vous faites semblant, mais l'intérieur vous ne le purifiez pas, et c'est l'intérieur qui compte.

41 Donnez plutôt en aumône ce que vous avez, et alors tout sera pur pour vous. »

Il se fait quand même inviter Jésus.. Mais cela reste vrai, l'aumône qui purifier nettement plus que les gestes de piété.


MERCREDI 16 OCTOBRE: Lc 11, 42-46


42 En ce temps-là, Jésus disait : « Quel malheur pour vous, pharisiens, parce que vous payez la dîme sur toutes les plantes du jardin, comme la menthe et la rue et vous passez à côté du jugement et de l’amour de Dieu. Ceci, il fallait l’observer, sans abandonner cela. 
43 Quel malheur pour vous, pharisiens, parce que vous aimez le premier siège dans les synagogues, et les salutations sur les places publiques. 
44 Quel malheur pour vous, parce que vous êtes comme ces tombeaux qu’on ne voit pas et sur lesquels on marche sans le savoir. » 

On a trois "quel malheur" , certainement mieux que malheur à vous. Sauf que les deux dernières sont quand même très très dures. Dire de quelqu'un qu'il est comme un tombeau, et donc que si on marche dessus, on est rendu impur, ça doit être dur à entendre. Se pose toujours la question de si ma vie et si ce que je peux dire, ça va vers la vie et non pas vers la mort.

45 Alors un docteur de la Loi prit la parole et lui dit : « Maître, en parlant ainsi, c’est nous aussi que tu insultes. » 
46 Jésus reprit : « Vous aussi, les docteurs de la Loi, malheureux êtes-vous, parce que vous chargez les gens de fardeaux impossibles à porter, et vous-mêmes, vous ne touchez même pas ces fardeaux d’un seul doigt. »

La réaction de cet homme se comprend. Il attend des excuses, mais il n'en reçoit pas.. Les fardeaux, peut-être ces prescriptions qui empêchent de vivre finalement. 

Peut-être que ce qui est là pour moi, en sous-jacent, c'est la question de l'attachement à la lettre, à l'écriture, qui peut finalement devenir un véritable emprisonnement. Et là; Jésus est le Libérateur.


JEUDI 17 OCTOBRE: Lc 11, 47-53

47 En ce temps-là, Jésus disait : « Quel malheur pour vous, parce que vous bâtissez les tombeaux des prophètes, alors que vos pères les ont tués. 
48 Ainsi vous témoignez que vous approuvez les actes de vos pères, puisque, eux-mêmes ont tué les prophètes, et vous, vous bâtissez leurs tombeaux. 

Et ça continue. Il y a vos pères ont tué des prophètes et vous vous bâtissez leurs tombeaux. S'agit-il de monuments, comme pour dire, c'étaient des hommes saints? Je ne comprends pas trop. Il y a un lien entre les pères qui n'ont pas écouté et les fils qui enterrent, mais lequel?


49 C’est pourquoi la Sagesse de Dieu elle-même a dit : Je leur enverrai des prophètes et des apôtres ; parmi eux, ils en tueront et en persécuteront. 
50 Ainsi cette génération devra rendre compte du sang de tous les prophètes qui a été versé depuis la fondation du monde, 
51 depuis le sang d’Abel jusqu’au sang de Zacharie, qui a péri entre l’autel et le sanctuaire. Oui, je vous le déclare : on en demandera compte à cette génération. 

Où la Sagesse de Dieu dit-elle ça? La persécution des prophètes, est connue dans la Bible. Est ce que cette génération sera responsable du sang de Jésus parce qu'il parle peut-être de lui, surtout si on prend la fin de la péricope.. Faire taire..

52 Quel malheur pour vous, docteurs de la Loi, parce que vous avez enlevé la clé de la connaissance ; vous-mêmes n’êtes pas entrés, et ceux qui voulaient entrer, vous les en avez empêchés. » 

Très dure comme parole. Vous détournez les autres, vous avez la clé et vous ne vous en servez pas. Qu'est ce que Jésus appelle la clé de la connaissance? Peut-être Lui. 

53 Quand Jésus fut sorti de la maison, les scribes et les pharisiens commencèrent à s’acharner contre lui et à le harceler de questions ; 
54 ils lui tendaient des pièges pour traquer la moindre de ses paroles.

Très étonnant comme phrase. On dirait que tout cela s'est passé chez le pharisien et que la discussion continue dehors avec quelque chose de méchant; qui fait penser à "seul contre tous". S'acharner, harceler, tendre des pièges, traquer". Comme s'il était un animal qu'il fallait mettre à mort. Et là ce sont eux qui tuent le prophète..

VENDREDI 18 OCTOBRE.st Luc. Lc 10, 1-9

Fatigant ces textes qui reviennent un peu en boucle.. Je laisse tomber.

En ce temps-là, parmi les disciples, le Seigneur en désigna encore soixante-douze, et il les envoya deux par deux, en avant de lui, en toute ville et localité où lui-même allait se rendre. 
 2Il leur dit : « La moisson est abondante, mais les ouvriers sont peu nombreux. Priez donc le maître de la moisson d’envoyer des ouvriers pour sa moisson. 

Allez ! Voici que je vous envoie comme des agneaux au milieu des loups.
 Ne portez ni bourse, ni sac, ni sandales, et ne saluez personne en chemin. 

Mais dans toute maison où vous entrerez, dites d’abord : ‘Paix à cette maison.’ 
S’il y a là un ami de la paix, votre paix ira reposer sur lui ; sinon, elle reviendra sur vous. 
Restez dans cette maison, mangeant et buvant ce que l’on vous sert ; car l’ouvrier mérite son salaire. Ne passez pas de maison en maison. 
Dans toute ville où vous entrerez et où vous serez accueillis, mangez ce qui vous est présenté.
 Guérissez les malades qui s’y trouvent et dites-leur : “Le règne de Dieu s’est approché de vous.” »


SAMEDI 19 OCTOBRE: Lc 12, 8-12

La dernière phrase du chapitre 11 était:
 53 Quand Jésus fut sorti de la maison, les scribes et les pharisiens commencèrent à s’acharner contre lui et à le harceler de questions ;
54 ils lui tendaient des pièges pour traquer la moindre de ses paroles.

On est donc dans un contexte très polémique. Au début du chapitre 12, Jésus entouré par une grande foule, s'adresse aux disciples et leur dit de se méfier de l'hypocrisie des pharisiens, qui de fait complotent contre lui. (Tout ce qui est caché sera dévoilé, peut renvoyée à ce qui se trame déjà contre Jésus). Puis arrive une généralisation: ce qu'ils font contre moi, ils le feront contre vous, mais n'ayez pas peur, votre Père, veille sur vous. Par contre méfiez vous de celui qui a le pouvoir de mettre dans lieu du mal, après la mort. 

On arrive au texte d'aujourd'hui. 

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Je vous le dis : Quiconque se sera déclaré pour moi devant les hommes, le Fils de l’homme aussi se déclarera pour lui devant les anges de Dieu. 
Mais celui qui m’aura renié en face des hommes sera renié à son tour en face des anges de Dieu. 
10 Quiconque dira une parole contre le Fils de l’homme, cela lui sera pardonné ; mais si quelqu’un blasphème contre l’Esprit Saint, cela ne lui sera pas pardonné. 

Dans la logique, combat contre les pharisiens; Jésus dit que ces derniers qui ne le reconnaissent pas comme le Fils, seront reniés lors du jugement. Parce qu'ils n'ont pas voulu écouter l'Esprit Saint et même qu'ils l'ont comme maudit.

11 Quand on vous traduira devant les gens des synagogues, les magistrats et les autorités, ne vous inquiétez pas de la façon dont vous vous défendrez ni de ce que vous direz. 
12 Car l’Esprit Saint vous enseignera à cette heure-là ce qu’il faudra dire. »

Ces versets là, sont le leitmotive des actes des apôtres et Paul montre comment cela se réalise. Et montre bien la présence de l'Esprit Saint.


DIMANCHE 20 OCTOBRE: Lc 18, 1-8

La fin du chapitre 17, est très centrée sur la fin des temps, avec la notion d'imprévu. On ne sait pas quand ça va arriver. Alors peut-être que ce texte sur la prière peut être mis en relation avec cela. Ne pas cesser de prier, même si on ne connaît ni le jour ni l'heure. 
En même temps, ce qui se passe dans ce chapitre, c'est la fin de Jésus en Galilée. L'aveugle de Jéricho, montre que Jésus monte à Jérusalem et qu'il va vers sa fin. 

Inique: injuste. Qui manque à l'équité.

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples une parabole sur la nécessité pour eux de toujours prier sans se décourager : 

Là, c'est Jésus qui apprend quelque chose à ses disciples: vous devez prier sans vous décourager. Et il donne une histoire.. Mais est ce que Lui, a besoin à ce moment là de la prière de ses disciples? 

« Il y avait dans une ville un juge qui ne craignait pas Dieu et ne respectait pas les hommes. 
Dans cette même ville, il y avait une veuve qui venait lui demander : “Rends-moi justice contre mon adversaire.” 

Rends moi justice contre mon adversaire.. et si le juge avait donné gain de cause à l'adversaire? Peut-être que c'est ce qu'il fait, en ne rendant pas justice. 

Longtemps il refusa ; puis il se dit : “Même si je ne crains pas Dieu et ne respecte personne,
 comme cette veuve commence à m’ennuyer, je vais lui rendre justice pour qu’elle ne vienne plus sans cesse m’assommer.” »

Qu'est ce qui ce passe dans la tête de ce juge, pour qu'il refuse. Il y a une explication: il attend des sous, qu'on le paye, or la veuve n'a que sa parole, sa ténacité. Et du coup le terme inique, va encore mieux. 

 Le Seigneur ajouta : « Écoutez bien ce que dit ce juge dépourvu de justice ! 
  
Ecoutez.. dit Jésus à ses disciples.. Ecoutez ce que dit ce Juge, sans foi ni loi.. Il dit, je vais trancher, je vais dire. Peut-être que l'adversaire, lui a payé avant.. Mais là, c'est la présence incessante de la femme qui remporte le morceau.

Et Dieu ne ferait pas justice à ses élus, qui crient vers lui jour et nuit ? Les fait-il attendre ? 

Parfois, on peut vraiment dire que oui. En ce qui concerne Jésus; va-t-il lui rendre Justice? Et cela pose la question du projet de Dieu. Il y a un autre texte où il est question de l'esprit saint.

8Je vous le déclare : bien vite, il leur fera justice. Cependant, le Fils de l’homme, quand il viendra, trouvera-t-il la foi sur la terre ? »

Là, Jésus est optimiste me semble t il.. Mais la finale l'est beaucoup moins. On reprend la fin du chapitre 17, la fin des temps. Trouver la foi? La foi finalement c'est quoi? Est ce qu' aujourd'hui, les hommes, croient encore à la justice du Dieu, est ce qu'ils ont foi en Lui, qui est révélé par le Fils? 



samedi 12 octobre 2019

SEMAINE DU 7 AU 13 OCTOBRE: ÉVANGILES

 
LUNDI 7 OCTOBRE. N-D DU ROSAIRE. Lc 10, 25-37

 Ce questionnement arrive après que Jésus se soit en quelque sorte glorifié: heureux les yeux qui voient ce que vous avez vu… beaucoup de prophètes et de roi ont voulu voir ce que vous même avez vu… et ne l'ont pas vu..

25 En ce temps-là, voici qu’un docteur de la Loi se leva et mit Jésus à l’épreuve en disant : « Maître, que dois-je faire pour avoir en héritage la vie éternelle ? » 
26 Jésus lui demanda : « Dans la Loi, qu’y a-t-il d’écrit ? Et comment lis-tu ? »
27 L’autre répondit : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, de toute ta force et de toute ton intelligence, et ton prochain comme toi-même. » 

Importance de la vie éternelle a avoir en héritage. C'est la même question que celle posée par le jeune homme "riche". Et là ce n'est pas Jésus qui répond, c'est le savant, qui cite de lui-même les 2 commandements, l'un pour le Seigneur, l'autre pour le prochain. Peut-être qu'il voulait mettre Jésus dans l'embarras, puisque de fait, jésus répond à une question par une autre question. Et du coup, dans la logique rabbinique, il faut bien continuer, reprendre le dessus, de fait avoir la position haute. Du coup, on peut presque penser que ce débat, est un véritable combat, à fleuret moucheté mais pas tant que cela. Car il s'agit bien de disqualifier l'enseignement de cet homme, sorti de nulle part, même si le lecteur de l'évangile sait lui, qu'il est bien de la lignée de David. Donc combat. 

28 Jésus lui dit : « Tu as répondu correctement. Fais ainsi et tu vivras. »

Là, c'est le rabbi qui s'adresse donc au savant, comme un prof s'adresse à un élève. Il n'a pas du trop aimer. Et il y le "tu vivras" qui renvoie bien à la vie éternelle.

29 Mais lui, voulant se justifier, dit à Jésus : « Et qui est mon prochain ? » 

je ne sais donc pas s'il s'agit de se justifier, mais bien de continuer le duel, pour pouvoir "moucher" Jésus. Et donc la question du prochain. Or dans le pentateuque, il y a bien le prochain, celui qui vit dans ma tribu, dans ma ville, qui est de ma race, et les autres. Et même dans les autres, ils ont beau être de ma race, s'ils sont des "impies" ils ne sont pas mon prochain. 

Alors Jésus, ne rentre pas dans un conflit de mot, mais déplace et propose la parabole.

30 Jésus reprit la parole : « Un homme descendait de Jérusalem à Jéricho, et il tomba sur des bandits ; ceux-ci, après l’avoir dépouillé et roué de coups, s’en allèrent, le laissant à moitié mort. 

Je me souviens du frère Hughes qui disait: Jérusalem, il y est allé pour une fête. Il rentre chez lui, (Jéricho c'est en dessous du niveau de la mer, c'est peut-être même si c'est la ville des roses, un lieu du mal, ou un lieu où il y a eu du mal). Il ajoutait surtout, que l'homme n'est plus sur ses gardes. Donc il est victime du mal. Il n'est pas tué, il est dépouillé. 
Curieusement, on peut aussi penser qu'un jour, jésus qui lui monte à Jérusalem, sera dépouillé (de ses vêtements) roué de coup, et laissé pour mort…

31 Par hasard, un prêtre descendait par ce chemin ; il le vit et passa de l’autre côté.
32 De même un lévite arriva à cet endroit ; il le vit et passa de l’autre côté. 

Arrivent donc les deux, qui sont censés justement s'arrêter. Il y a le "voir et passer de l'autre côté". Est-ce le geste de s'écarter pour ne pas être contaminé par la dépouille de l'homme, le refus de toucher, ou faire comme s'ils n'avaient rien vu. Normalement les vêtements qui restent sur lui, trahissent son origine, enfin je suppose.

33 Mais un Samaritain, qui était en route, arriva près de lui ; il le vit et fut saisi de compassion. 

Lui aussi voit, et il est saisi de compassion et non pas d'horreur. Et il agit..

34 Il s’approcha, et pansa ses blessures en y versant de l’huile et du vin ; puis il le chargea sur sa propre monture, le conduisit dans une auberge et prit soin de lui. 
35 Le lendemain, il sortit deux pièces d’argent, et les donna à l’aubergiste, en lui disant : “Prends soin de lui ; tout ce que tu auras dépensé en plus, je te le rendrai quand je repasserai.” 

Il s'approche, il panse les blessures, il le met sur sa monture, il le conduit dans une auberge et peut-être le plus beau "il prit soin de lui". Il le veille, il le panse, il le lave, il le nourrit.. Qui fera cela pour Jésus dans quelques mois?

36 Lequel des trois, à ton avis, a été le prochain de l’homme tombé aux mains des bandits ? » 
37 Le docteur de la Loi répondit : « Celui qui a fait preuve de pitié envers lui. » Jésus lui dit : « Va, et toi aussi, fais de même. »

La question piège: qui a été le prochain,( le proche, celui qui aide), de l'homme tombé (tombé a peut-être une importance). Jésus va bien tomber dans les mains des méchants. Qui va venir le sauver? 

Et la réponse, c'est occupe-toi, toi aussi de celui qui est tombé, qui a besoin de toi, et cela te sera résurrection.

MARDI 8 OCTOBRE: Lc 10, 38-42


38 En ce temps-là, Jésus entra dans un village. Une femme nommée Marthe le reçut. 
39 Elle avait une sœur appelée Marie qui, s’étant assise aux pieds du Seigneur, écoutait sa parole. 

Dans cet épisode, on a Jésus qui arrive quelque part, mais pas seul (enfin je suppose), dans d'autres traduction il est question de ses disciples.  S'il est seul, ça change quand même les choses. Il arrive, une porte s'ouvre, c'est celle de Marthe, et sa sœur, Marie, d'emblée prend une position de disciple et écoute sa parole. 

Jésus entre, donc, entre, et ceux du village arrivent ou peut-être que les disciples qui faisaient eux du porte à porte, reviennent. Et Jésus parle, et Marthe ne sait plus où donner de la tête, même si elle a des serviteurs. Mais ici, il n'en n'est pas question.

Donc pour moi, quand je visualise ce texte, il y a du monde, beaucoup de monde. Il y en a une qui se prend la tête, qui n'arrive plus à faire face, parce que ça entre sans arrêt, et une qui se positionne avec les disciples, avec ceux qui écoutent. 

40 Quant à Marthe, elle était accaparée par les multiples occupations du service. Elle intervint et dit : « Seigneur, cela ne te fait rien que ma sœur m’ait laissé faire seule le service ? Dis-lui donc de m’aider. » 

Et voilà, ça fait boum. Marthe n'en peut plus, et elle s'adresse directement à Jésus. Et ça c'est peut-être l'important, lui parler à lui directement, si on veut qu'il réponde. Même si la réponse ne fait pas forcément plaisir.

41 Le Seigneur lui répondit : « Marthe, Marthe, tu te donnes du souci et tu t’agites pour bien des choses. 

Cela c'est la constatation. Est ce que ça vaut la peine que tu te prennes autant la tête, est ce que tu ne sais pas que j'ai multiplié le pain? Est-ce la peine de tu veilles paraître la meilleure hôtesse, qui a peur du quand dira-t-on?  Viens aussi t'asseoir avec ta sœur..

42 Une seule est nécessaire. Marie a choisi la meilleure part, elle ne lui sera pas enlevée. »

Aujourd'hui, je ne suis pas là pour manger et pour boire, mais pour enseigner, pour révéler qui est mon Père, pour parler de sa présence, de son royaume, alors toi aussi, fais comme ta sœur, viens.. Marie en ce jour, a choisi d'être là, et moi je veux qu'elle reste, et tant pis pour l'hospitalité. On peut faire autrement. A vin nouveau, outres neuves. 

MERCREDI 9 OCTOBRE: Lc 11, 1-4

Il arriva que Jésus, en un certain lieu, était en prière. Quand il eut terminé, un de ses disciples lui demanda : « Seigneur, apprends-nous à prier, comme Jean le Baptiste, lui aussi, l’a appris à ses disciples. » 

Là, on apprend deux choses, c'est que quand Jésus est en train de prier on ne dérange pas, et que finalement, ça le prend, un peu n'importe quand et n'importe où. Et ça c'est peut-être important pour nous. 
Puis arrive cette demande que j'interprète comme: "pour une fois soit un rabbi comme les autres, enseigne-nous à prier, fais comme Jean le Baptiste". Du coup c'est dommage que nous n'ayons pas de trace de ces prières que ce prophète a enseigné à ses disciples, mais que certains devaient bien connaître. Finalement donner ces phrases, c'est permettre aux disciples qui vont les dire ensemble, de devenir un corps. La prière fait devenir "corps". Et du coup le "quand deux ou trois sont réunis en mon nom, je suis au milieu de vous. Et qu'est ce que le milieu, sinon le cœur. Vous êtes mon corps et je suis votre cœur.

Il leur répondit : « Quand vous priez, dites : Père, que ton nom soit sanctifié, que ton règne vienne.  

Prière différente de celle de Matthieu. Ce n'est pas notre Père, mais Père, et il manque que tu volonté soit faite sur la terre comme au ciel. On est plus dans la louange.

Donne-nous le pain dont nous avons besoin pour chaque jour. 
Suit la demande du pain; à priori du pain pour vivre, la pitance… 

Pardonne-nous nos péchés, car nous-mêmes, nous pardonnons aussi à tous ceux qui ont des torts envers nous. Et ne nous laisse pas entrer en tentation.»

Une autre demande: pardonne car nous pardonnons. Et les  péchés considérés comme des torts. Cela fait penser à Zachée qui dira, si j'ai fait du tort à quelqu'un, je lui donnerai 4 fois plus. Mais peut-être qu'il n'y a pas du tout équivalence entre péché (ne pas écouter, être plus ou moins idolâtre) et le pardon de l'autre. A creuser.

La dernière; ne nous laisse pas entrer en tentation (ne pas prêter l'oreille à l'autre…). 


JEUDI 10 OCTOBRE: Lc 11, 5-13

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Imaginez que l’un de vous ait un ami et aille le trouver au milieu de la nuit pour lui demander : “Mon ami, prête-moi trois pains, 
car un de mes amis est arrivé de voyage chez moi, et je n’ai rien à lui offrir.” 

Et si, de l’intérieur, l’autre lui répond : “Ne viens pas m’importuner ! La porte est déjà fermée ; mes enfants et moi, nous sommes couchés. Je ne puis pas me lever pour te donner quelque chose.” 
Eh bien ! je vous le dis : même s’il ne se lève pas pour donner par amitié, il se lèvera à cause du sans-gêne de cet ami, et il lui donnera tout ce qu’il lui faut.

On a là une sorte de parabole, qui vient juste après la demande "apprends nous à prier". L'idée c'est: si quelqu'un, un de vos amis, vient en pleine nuit vous réveiller alors que vous dormez, pour demander du pain, même pas pour lui, mais pour un autre, et bien vous vous lèverez, pas au nom de l'amitié, mais parce que vous ne voulez pas qu'il réveille toute la maison.. Il y a quand même un mélange de style, d'abord Jésus s'adresse donc à ses disciples, puis c'est vu de l'extérieur.

Alors qui réveille-t-on finalement? 

Moi, je vous dis : Demandez, on vous donnera ; cherchez, vous trouverez ; frappez, on vous ouvrira. 

10 En effet, quiconque demande reçoit ; qui cherche trouve ; à qui frappe, on ouvrira. 

De là, on passe à une affirmation, car il ne s'agit plus de vous, mais du Père et c'est là où il y a eu le glissement. 


11 Quel père parmi vous, quand son fils lui demande un poisson, lui donnera un serpent au lieu du poisson ? 
12 ou lui donnera un scorpion quand il demande un œuf ? 

13Si donc vous, qui êtes mauvais, vous savez donner de bonnes choses à vos enfants, combien plus le Père du ciel donnera-t-il l’Esprit Saint à ceux qui le lui demandent ! »

La conclusion pourrait être multiple.. Mon père vous donne si vous insistez, et en particulier l'esprit saint (qui n'a pas encore été donné). Mon père est bon, alors si vous qui ne l'êtes pas, ne trompez pas vos enfants quand ils ont besoin de quelque chose, dites vous bien que lui ne vous fera pas de mal, ne transformera pas vos demandes. Et ce qu'il faut demander, donc à temps et à contretemps, c'est l'esprit saint.


VENDREDI 11 SEPTEMBRE: Lc 11, 15-26

Comme souvent, on a un texte en deux parties. La première qui décrit une situation, qui ici renvoie à l'identité de Jésus. Est-il allié du démon ou est-il celui qui doit venir, et si c'est le cas il doit le prouver. Donc on a une réponse. 

Puis une petite parabole, pour expliciter ce qui a été dit.


            La situation et la réponse de Jésus
15 En ce temps-là, comme Jésus avait expulsé un démon, certains dirent : « C’est par Béelzéboul, le chef des démons, qu’il expulse les démons. » 
16 D’autres, pour le mettre à l’épreuve, cherchaient à obtenir de lui un signe venant du ciel.

Un peu comme s'il y avait deux clans. Ceux qui pensent qu'il a fait un pacte avec le Malin et ceux qui ont des doutes et qui voudraient qu'il prouve qui est bien du côté du Très Haut.

17 Jésus, connaissant leurs pensées, leur dit : « Tout royaume divisé contre lui-même devient désert, ses maisons s’écroulent les unes sur les autres. 
18 Si Satan, lui aussi, est divisé contre lui-même, comment son royaume tiendra-t-il ? Vous dites en effet que c’est par Béelzéboul que j’expulse les démons. 
19 Mais si c’est par Béelzéboul que moi, je les expulse, vos disciples, par qui les expulsent-ils ? Dès lors, ils seront eux-mêmes vos juges. 

Une question, qui renvoie les pharisiens à eux-mêmes.. Vos disciples par qui expulsent-ils le mauvais? 
20 En revanche, si c’est par le doigt de Dieu que j’expulse les démons, c’est donc que le règne de Dieu est venu jusqu’à vous. 

Une affirmation, qui devrait clore le débat: si c'est par le doigt de Dieu que je fais cela, c'est que le règne de Dieu est là. Alors ouvrez les yeux. Réfléchissez. 


            La parabole pour faire rentrer ça dans la tête des auditeurs (enfin je suppose).
21 Quand l’homme fort, et bien armé, garde son palais, tout ce qui lui appartient est en sécurité. 
22 Mais si un plus fort survient et triomphe de lui, il lui enlève son armement auquel il se fiait, et il distribue tout ce dont il l’a dépouillé. 

Il distribue tout ce dont il l'a dépouillé. Ses armes sont dispersées, donc il ne peut plus se relever. Je ne sais toujours pas si l'homme fort c'est le malin.

            Une phrase "sentence". 
23 Celui qui n’est pas avec moi est contre moi ; celui qui ne rassemble pas avec moi disperse. » 

            Une sorte de nouvelle parabole qui est une mise en garde.
24Quand l’esprit impur est sorti de l’homme, il parcourt des lieux arides en cherchant où se reposer. Et il ne trouve pas. Alors il se dit : “Je vais retourner dans ma maison, d’où je suis sorti.” 
25 En arrivant, il la trouve balayée et bien rangée. 
26 Alors il s’en va, et il prend d’autres esprits encore plus mauvais que lui, au nombre de sept ; ils entrent et s’y installent. Ainsi, l’état de cet homme-là est pire à la fin qu’au début. »



SAMEDI 12 OCTOBRE: LC 11, 27-28

27 En ce temps-là, comme Jésus était en train de parler, une femme éleva la voix au milieu de la foule pour lui dire : « Heureuse la mère qui t’a porté en elle, et dont les seins t’ont nourri ! » 

Est ce que cela se fait de couper la parole à quelqu'un? Bien sur c'est une sorte de louange à sa mère, peut-être qu'elle aurait bien aimé que son fils à elle soit comme ça, mais ça peut aussi être une motion de l'esprit. Le heureux, est une bénédiction. 

28 Alors Jésus lui déclara : « Heureux plutôt ceux qui écoutent la parole de Dieu, et qui la gardent ! »

La réponse de Jésus, c'est que finalement sont heureux (bien heureux) ceux qui écoutent et gardent la parole de Dieu (et Marie gardait toutes ces choses dans son cœur). Il y a le "plutôt", mais c'est un élargissement fantastique, qui dans cet évangile (enfin en ce moment pour moi) concerne à la fois le peuple élu, mais aussi les nations païennes qui se convertissent.



DIMANCHE 13 OCTOBRE: Lc 17, 11-19

11 En ce temps-là, Jésus, marchant vers Jérusalem, traversait la région située entre la Samarie et la Galilée. 

12 Comme il entrait dans un village, dix lépreux vinrent à sa rencontre. Ils s’arrêtèrent à distance 
13 et lui crièrent : « Jésus, maître, prends pitié de nous. » 

Au moins ceux là, ils respectent les règles. Mais comment se fait-il qu'il y ait là des lépreux? Est ce un village de lépreux? Et doublement lépreux, s'il y a un mélange de samaritains et de galiléens…

14 À cette vue, Jésus leur dit : « Allez vous montrer aux prêtres. » En cours de route, ils furent purifiés. 

 Comment ont-ils compris cette phrase? C'est un ordre, et il ne se passe rien. Tous les combien les lépreux devaient-ils se montrer? Et brusquement il se passe quelque chose, la peu redevient nette. Du coup, ça vaut vraiment la peine d'aller se montrer pour faire constater la guérison et reprendre une vie normale. Qu'est ce que moi j'aurais fait? Je n'en sais rien. D'ailleurs on parle toujours d'hommes qui ont la lèpre, jamais de femmes.. 


15 L’un d’eux, voyant qu’il était guéri, revint sur ses pas, en glorifiant Dieu à pleine voix. 
16 Il se jeta face contre terre aux pieds de Jésus en lui rendant grâce. Or, c’était un Samaritain. 

Le Dieu des Samaritains est normalement le même que celui des juifs, mais.. Lui, il a compris que au travers de Jésus, c'est Dieu (tout court) qui guérit et que ce Dieu là, universel est en Jésus. 


17 Alors Jésus prit la parole en disant : « Tous les dix n’ont-ils pas été purifiés ? Les neuf autres, où sont-ils ? 
18 Il ne s’est trouvé parmi eux que cet étranger pour revenir sur ses pas et rendre gloire à Dieu ! » 

Oh ingratitude.. Ne pas laisser l'affect prendre le pas sur le "il faut"… Mais là, je pense que c'est autre chose, désir que ce soit derrière, que ce soit fini. Mais, si c'est très peu de temps après avoir quitté Jésus, alors ça ne se justifie pas. Temple de Jérusalem ou Temple sur le Mont Garizim? Deux lieux différents ou trouver un lieu où il y a un prêtre qui pourra constater la guérison. 
19 Jésus lui dit : « Relève-toi et va : ta foi t’a sauvé. »

Il y a relève toi, et le va.Va, mets -Toi en route, va vers ta vie? Tu es un vivant désormais. Et ça c'est une image de résurrection. C'est bien au-delà de la guérison de la peau, de l'enveloppe. C'est tout l'être.