dimanche 29 septembre 2019

SEMAINE DU 23 AU 29 SEPTEMBRE: ÉVANGILES



LUNDI 23 SEPTEMBRE: Lc 8, 16-18

16 En ce temps-là, Jésus disait aux foules : « Personne, après avoir allumé une lampe, ne la couvre d’un vase ou ne la met sous le lit ; on la met sur le lampadaire pour que ceux qui entrent voient la lumière. 
17 Car rien n’est caché qui ne doive paraître au grand jour ; rien n’est secret qui ne doive être connu et venir au grand jour. 

En remâchant ce texte cette nuit, je me disais que Jésus peut parler de lui.. Il est là pour être la lumière du monde. Il est là pour être entendu dans le monde entier, et cela c'est le travail des disciples, peut-être pas de la foule. Mais il y a une annonce: ce n'est pas que pour vous, c'est pour le monde. A vous de ne pas me garder pour vous, de ne pas m'éteindre. A vous de ne pas me faire taire, mais de propager mes paroles. Je me demande si dans l'évangile de Luc, il n'y a de manière sous-jacente l'annonce aux nations, car c'est ce que lui connaît. 

18 Faites attention à la manière dont vous écoutez. Car à celui qui a, on donnera ; et à celui  n'a pas, même ce qu’il croit avoir sera enlevé. »


Et là on a une curieuse mise en garde. Or cela renvoie à une autre phrase, celle du tablier bien rempli. Lc 6, 38 Donnez et l'on vous donnera, c'est une bonne mesure, tassée, secouée débordante que l'on versera dans votre sein. Car de la mesure dont vous mesurez, on mesurera pour vous en retour.
Mais aussi Mt 13, 12

C'est une phrase dure. Faire attention.. Comprendre, discerner, agir. Cela semble injuste; que fait-on pour avoir. Il y a le plus qui attire le plus et le moins qui est comme une erreur. Cela renvoie en tous les cas à l'humilité. Ne pas s'imaginer qu'on sait. Fais toi capacité, je me ferai torrent?

Est ce que cela renvoie aussi à la parabole du semeur? Ou encore au futur.. Vous les juifs vous avez la Loi, e t vous pensez en être possesseurs et sauvés par elle.  Mais vient une autre Loi, une Loi basée sur l'amour et non sur le juridique. Et plus vous êtes dans l'amour et plus vous recevez et recevrez, aujourd'hui et plus tard, et plus vous êtes dans le juridique, le tatillon et plus vous vous appauvrissez.


MARDI 24 SEPTEMBRE. Lc 8, 19-21.


19 En ce temps-là, la mère et les frères de Jésus vinrent le trouver, mais ils ne pouvaient pas arriver jusqu’à lui à cause de la foule. 

Importance de la foule. Et c'est vrai que la foule peut être plus que gênante. On ne sait pas dans cet évangile pourquoi ils sont là. Il y a je crois l'idée qu'il perdait la tête et qu'ils voulaient le ramener à la maison. J'imagine bien que la famille, prend Marie avec, histoire d'avoir de l'influence: tu ne vas quand même pas faire ça à ta mère, tu ne vas pas oser lui désobéir, fais ça pour elle, abandonne.. La foule fait peut-être obstacle, mais aussi garde-fou. Elle peut parfois être protection. Et là, tel que c'est raconté, il n'y a pas de contact, direct, ce qui est bien plus facile.

20 On le lui fit savoir : « Ta mère et tes frères sont là dehors, qui veulent te voir. » 

Ils veulent te voir.. Mais dans quel but? La réponse de Jésus semble montrer que leur démarche n'est pas une démarche de conversion (pour les frères du moins).

21 Il leur répondit : « Ma mère et mes frères sont ceux qui écoutent la parole de Dieu et la mettent en pratique. »

Il y  a bien, la mère et les frères, mais pas le père.. Et ce n'est pas écouter sa parole à lui, mais la parole de Dieu et qui la mettent en pratique. Il n'est pas plus grand que le Père, il est là, pour rénover la parole, pour lui redonner sa jeunesse.


MERCREDI  25 SEPTEMBRE: Lc 9, 1-6 envoi de 12 en mission

Il manque: le départ vers ailleurs avec la tempête apaisée, la guérison du Gérasénien, le retour en Galilée et la résurrection de la fille de Jaïre, la guérison de la femme qui perd du sang,


 1En ce temps-là, Jésus rassembla les Douze ; il leur donna pouvoir et autorité sur tous les démons, et de même pour faire des guérisons ;

D'abord il donne.
On ne sait pas ce qui s'est passé entre Jésus et les douze comme "formation", mais il leur donne quand même un sacré pouvoir. Il transmet ce qu'il en est de son autorité, et cela c'est quand même de l'ordre du divine. Donc il commence par donner de quoi être entendu et reconnu. 

 il les envoya proclamer le règne de Dieu et guérir les malades.

Ensuite il envoie. Leur mission n'est pas d'annoncer, mais de proclamer, c'est-à-dire Dieu est là aujourd'hui, il règne aujourd'hui. Et sûrement comme signe, de guérir les malades.

 Il leur dit : « Ne prenez rien pour la route, ni bâton, ni sac, ni pain, ni argent ; n’ayez pas chacun une tunique de rechange.
 Quand vous serez reçus dans une maison, restez-y ; c’est de là que vous repartirez. 
Et si les gens ne vous accueillent pas, sortez de la ville et secouez la poussière de vos pieds : ce sera un témoignage contre eux. » 

Puis, il y a des recommandations partir tels que vous êtes, sans se préoccuper du futur . Ce qui laisse à supposer que cela c'est son rôle à lui. Puis donner une manière de se comporter: si on vous accueille, allez-y sans rechigner. Si on vous rejette, ne gardez rien de cette ville, car un jour la poussière qui restera sera comme comptabilisée.

Ils partirent et ils allaient de village en village, annonçant la Bonne Nouvelle et faisant partout des guérisons.

Puis le regard se dirige sur les apôtres et montre qu'ils ont bien fait ce qui avait été demandé: aller de village en village, parler, et guérir.

JEUDI 26 SEPTEMBRE. Lc 9, 7-9

En ce temps-là, Hérode, qui était au pouvoir en Galilée, entendit parler de tout ce qui se passait et il ne savait que penser. En effet, certains disaient que Jean le Baptiste était ressuscité d’entre les morts. 
D’autres disaient : « C’est le prophète Élie qui est apparu. » D’autres encore : « C’est un prophète d’autrefois qui est ressuscité. » 

Quant à Hérode, il disait : « Jean, je l’ai fait décapiter. Mais qui est cet homme dont j’entends dire de telles choses ? » Et il cherchait à le voir.



VENDREDI 27 SEPTEMBRE: Lc 9, 18-22

Manque surtout la multiplication de pains. Les douze reviennent. Jesus veut aller vers Betsaïde, les foules s'en rendent compte, et le suive, d'où guérison et la question du retour de ces foules.

On peut presque dire que cette confession est comme entourée par 2 miracles. Il y a la multiplication des pains et la transfiguration (qui est suivie aussi pour le 3, de l'annonce de la passion).

18 En ce jour-là, Jésus était en prière à l’écart. Comme ses disciples étaient là, il les interrogea : « Au dire des foules, qui suis-je ? » 
19 Ils répondirent : « Jean le Baptiste ; mais pour d’autres, Élie ; et pour d’autres, un prophète d’autrefois qui serait ressuscité. » 

La scène est intéressante. Il est en prière, à l'écart, à l'écart de qui, mais les disciples ne doivent pas être loin, puisqu'il s'adresse à eux. En fait, je me demandais si dans son temps avec son Père, il ne lui avait pas été dit qu'il fallait commencer à préparer la suite, la suite non triomphante, la croix mais que pour que cela prenne sens, il fallait que ses proches le reconnaissent comme le messie promis et attendu. J'ai lu un texte de Zacharie, où le Seigneur promet qu'n descendant de David sera le messie, le berger. 

Il y a donc la première question, qui suis-je pour les autres, pour ceux qui viennent m'écouter et de faire guérir. 

Et la réponse ne renvoie pas du tout à une présence messianique, elle renvoie au prophétisme. Tu es un prophète.

20 Jésus leur demanda : « Et vous, que dites-vous ? Pour vous, qui suis-je ? » Alors Pierre prit la parole et dit : « Le Christ, le Messie de Dieu. »

Là, on a la réponse de Pierre, à une double question. Vous, qu'est ce que vous dites de moi à ceux que vous rencontre? Pour vous, qui suis-je vraiment? Êtes vous différents de la foule?  
La réponse de Pierre, est finalement lapidaire: il y a le grec et l'hébreu, donc redoublement si on peut dire. C'est comme s'il disait, tu es messie, messie de Dieu.. Est ce qu'il voit en lui le messie roi? 

21 Mais Jésus, avec autorité, leur défendit vivement de ne le dire à personne, 

Il semble que Jésus soit satisfait de cette réponse, qui lui permet d'embrayer sur la première annonce de la passion. Passer du messie roi au messie serviteur, qui pourtant est le Fils de l'Homme, annoncé comme identique àDieu.

22 et déclara : « Il faut que le Fils de l’homme souffre beaucoup, qu’il soit rejeté par les anciens, les grands prêtres et les scribes, qu’il soit tué, et que, le troisième jour, il ressuscite. »

Il y a le "il faut" qui est impressionnant. Est ce qu'il s'agit de souffrance morale avant la souffrance physique, j'ai déjà pensé à ce vécu de rejet, d'abandon provoqué par les conflits avec ceux qui devraient le reconnaître. Puis il y a le rejet explicité, la mort (ici vague) et l'annonce de la résurrection.


SAMEDI 28 SEPTEMBRE: Lc 9, 43b-45

Après la transfiguration et la guérison de l'enfant épileptique.

43b En ce temps-là, comme tout le monde était dans l’admiration devant tout ce qu’il faisait, Jésus dit à ses disciples :
44 « Ouvrez bien vos oreilles à ce que je vous dis maintenant : le Fils de l’homme va être livré aux mains des hommes. »

Et plaf.. Là il dit à tous les disciples ce qu'il a dit en particulier aux 3. Ouvrez grandes vos oreilles.. Un truc comme ça, on n'a pas du tout envie de l'entendre, alors que les félicitations oui. LA réaction de Pierre, ira bien dans ce sens..

45 Mais les disciples ne comprenaient pas cette parole, elle leur était voilée, si bien qu’ils n’en percevaient pas le sens, et ils avaient peur de l’interroger sur cette parole.

Quand l'ont-ils compris cette parole? Hier il y avait un lien que j'ai aimé entre la première lecture: j'ébranlerai tous les royaumes, toutes les puissances et l'ébranlement des autres puissances par la croix. Mais il a fallu que cet ébranlement ait eu lieu, pour les disciples comprennent qui est ce messie.

DIMANCHE 29 SEPTEMBRE.  LUC 16, 19-31

Au chapitre 15, on a les 3 paraboles sur la miséricorde qui s'adresse déjà aux pharisiens. On a eu ensuite la parabole du gestionnaire qui dilapide le bien de son maître et la finale : on ne peut servir deux maîtres à la fois. "Aucun domestique" dit Jésus, puis: " Les pharisiens qui aimaient l'argent, tournaient Jésus en dérision". Et c'est le texte de ce jour.

19 En ce temps-là,  Jésus disait aux pharisiens : « Il y avait un homme riche, vêtu de pourpre et de lin fin, qui faisait chaque jour des festins somptueux. 

Importance du "manger" et de la vêture. Signe de richesses. En même temps on a quand même le livre de l'ecclésiaste: "prends du bon temps mon ami et réjouis toi.."

20 Devant son portail gisait un pauvre nommé Lazare, qui était couvert d’ulcères.

Peut-être que le verbe: gisait est important. Il n'est pas simplement assis, il ne demande pas l'aumône, il est couché sur le sol et non pas sur un lit comme ceux qui banquètent, et au lieu d'être vêtu de lin et de pourpre, il a sa peau qui est couverte d'ulcères. Normalement il ne devrait pas être là, si on en croit le livre de Job.  On pourrait croire que le riche est juste (mais il ne l'est pas, contrairement à Job) et que le pauvre est un pécheur, mais il ne l'est pas.

21 Il aurait bien voulu se rassasier de ce qui tombait de la table du riche ; mais les chiens, eux, venaient lécher ses ulcères. 

Il y a le nom du pauvre, couvert d'ulcères la peau en mauvais état. Et la phrase qui est la même, que celle que l'on trouve dans la parabole du fils prodigue:" il aurait bien voulu se rassasier".. Et les miettes peuvent aussi évoquer la femme syro-phénicienne, la guérison de sa petite fille: les miettes. Je ne comprends pas trop le rôle du chien sauf si c'est pour dire que les chiens (les païens) eux, vont s'occuper des pauvres, ce que le peuple choisi ne fait pas. 

22 Or le pauvre mourut, et les anges l’emportèrent auprès d’Abraham. Le riche mourut aussi, et on l’enterra.
23 Au séjour des morts, il était en proie à la torture ; levant les yeux, il vit Abraham de loin et Lazare tout près de lui.

Il y a l'envol du pauvre, qui ne va pas auprès de Dieu, mais dans le sein d'Abraham et la descente du riche dans la terre et de là, dans l'enfer. Mais ce n'est pas si loin l'un de l'autre. Il peut voir, ce qui doit encore être pire.. Les pharisiens de réclament souvent d'Abraham. 

24 Alors il cria : “Père Abraham, prends pitié de moi et envoie Lazare tremper le bout de son doigt dans l’eau pour me rafraîchir la langue, car je souffre terriblement dans cette fournaise. 

Il demande à Abraham d'envoyer Lazare pour lui faire du bien alors que lui, n'a rien fait pour Lazare. Il continue à considérer Lazare comme un domestique.. 
.. 
25 – Mon enfant, répondit Abraham, rappelle-toi : tu as reçu le bonheur pendant ta vie, et Lazare, le malheur pendant la sienne. Maintenant, lui, il trouve ici la consolation, et toi, la souffrance. 
26 Et en plus de tout cela, un grand abîme a été établi entre vous et nous, pour que ceux qui voudraient passer vers vous ne le puissent pas, et que, de là-bas non plus, on ne traverse pas vers nous.” 

La consolation/ la souffrance. L'abîme.. La séparation. 

27 Le riche répliqua : “Eh bien ! père, je te prie d’envoyer Lazare dans la maison de mon père. 
28 En effet, j’ai cinq frères : qu’il leur porte son témoignage, de peur qu’eux aussi ne viennent dans ce lieu de torture !” 
29 Abraham lui dit : “Ils ont Moïse et les Prophètes : qu’ils les écoutent ! 
30 – Non, père Abraham, dit-il, mais si quelqu’un de chez les morts vient les trouver, ils se convertiront.” 
31 Abraham répondit : “S’ils n’écoutent pas Moïse ni les Prophètes, quelqu’un pourra bien ressusciter d’entre les morts : ils ne seront pas convaincus.” »

Le riche reste quand même avec sa conception de Lazare, qui étant pauvre, doit faire des choses. Là c'est pour les frères, (ce qui semble bien dans la logique du riche). La réponse de Jésus s'il parle de lui, qui va ressusciter d'entre les morts, semble bien indiquer que cela ne convaincra personne. C'est parce qu'ils n'écoutent pas Moïse et les prophètes (les pharisiens), qu'ils sont incapables d"ouvrir les yeux. 

Mais en arrière plan il y a bien la question de la richesse. Cela pour leur montrer peut-être que la richesse sur cette terre n'est pas signe de justice, si justement elle ne sert pas pour la justice, et qu'ensuite les jeux sont faits.

lundi 23 septembre 2019

SEMAINE DU 16 AU 22 SEPTEMBRE: ÉVANGILES.



LUNDI 16 SEPTEMBRE. Lc 7, 1-10

En lisant ce texte, je me disais qu'il fait peut-être le pendant au texte du centurion Corneille dans les Actes. C'est la salut accueilli et reconnu par des non juifs qui est annoncé là.

En ce temps-là, lorsque Jésus eut achevé de faire entendre au peuple toutes ses paroles, il entra dans Capharnaüm. 

Il y avait un centurion dont un esclave était malade et sur le point de mourir ; or le centurion tenait beaucoup à lui.
 Ayant entendu parler de Jésus, il lui envoya des notables juifs pour lui demander de venir sauver son esclave.
 Arrivés près de Jésus, ceux-ci le suppliaient instamment : « Il mérite que tu lui accordes cela. 5Il aime notre nation : c’est lui qui nous a construit la synagogue. » 

Jésus était en route avec eux, et déjà il n’était plus loin de la maison, quand le centurion envoya des amis lui dire : « Seigneur, ne prends pas cette peine, car je ne suis pas digne que tu entres sous mon toit.
C’est pourquoi je ne me suis pas autorisé, moi-même, à venir te trouver. Mais dis une parole, et que mon serviteur soit guéri ! 
Moi, je suis quelqu’un de subordonné à une autorité, mais j’ai des soldats sous mes ordres ; à l’un, je dis : “Va”, et il va ; à un autre : “Viens”, et il vient ; et à mon esclave : “Fais ceci”, et il le fait. »

 9Entendant cela, Jésus fut en admiration devant lui. Il se retourna et dit à la foule qui le suivait : « Je vous le déclare, même en Israël, je n’ai pas trouvé une telle foi ! » 
10 Revenus à la maison, les envoyés trouvèrent l’esclave en bonne santé.


Version 1.

Le centurion romain raconte....

Mon esclave fidèle, mon esclave qui a été comme un père pour moi, qui s'est occupé de moi et de mes fils, est là, tremblant de fièvre et je sais qu'il va mourir. Les médecins sont venus, mais ils disent qu'il n'y a rien à faire. Et pourtant, il y a bien ce Jésus, qui fait des miracles, seulement, même si j'admire sa religion, jamais il ne viendra chez moi qui ne suis pas juif. Mais s'il sait que j'ai donné mes deniers pour bâtir la synagogue dans laquelle il a parlé, dans laquelle il a pu guérir la main d'un homme; peut-être qu'il acceptera de rentrer dans ma maison pour guérir mon vieil esclave. 

Je me suis dit que je pourrais envoyer deux ou trois de mes amis, des notables juifs - parce que je peux quand même dire amis, même si je suis l'occupant - pour lui demander de venir chez moi, pour guérir mon esclave. Et ils sont partis à sa rencontre. 

Un peu de temps a passé, et je me suis dit que non, ça ne devait pas se passer comme ça. Il ne devait pas rentrer chez moi. Si mon empereur s'invitait chez moi, chez moi pauvre centurion de son armée, je me sentirais indigne d'un tel honneur. Mais là c'est moi, l'occupant, qui lui demande à lui, d'entrer chez moi, lui qui est tellement plus que César. Cet homme, il est différent de Jean le Baptiste que je suis allé écouter et qui m'a fait comprendre combien j'étais injuste envers cette population. Il y a en lui une puissance bien plus grande que celle qui est dans mon empereur. Il commande à la fièvre, il commande à la tempête, il commande à la lèpre. Sa parole est forte. 

Alors non, je ne vais pas lui demander de venir chez moi, je vais simplement lui demander qu'il prononce ces mots qui guérissent, qui sauvent. Et ces mots, parce qu'il est un homme pas comme les autres, un homme vraiment de Dieu, auront en eux la force de guérison. Ses mots ne reviennent pas sans avoir accompli ce qu'ils doivent faire. Cette phrase, elle n'est pas de moi, mais de l'un de leur prophètes, et elle parle de leur Dieu.. Je crois vraiment que cet homme, dont le nom veut dire "Dieu sauve", il est vraiment le messie.

Alors j'ai envoyé d'autres amis, pour lui dire de ne pas venir, que je n'étais pas digne de lui, que je reconnaissais sa puissance, et pour lui demander qu'il prononce simplement ces mots qui guérissent le corps et l'âme. Et j'ai attendu leur retour.

Seulement voilà, d'un coup mon esclave s'est redressé sur son lit, comme si quelqu'un l'avait pris par la main. Il a demandé à boire, et la fièvre était tombée. Mes amis sont arrivés à ce moment là et m'ont dit que Jésus avait dit qu'il n'avait jamais rencontré en Israël quelqu'un avait une foi en lui semblable à la mienne. Et j'ai eu l'impression que cela voulait dire que le salut dont il parle n'est pas seulement pour les juifs, mais pour toutes les nations, pour tous les hommes. Et cela m'a profondément réjoui. Peut-être qu'il voudra quand même entrer dans ma maison…



Quelqu'un qui est dans la foule, raconte.. 

Il est vraiment très fort ce Jésus de Nazareth. Il guérit, il chasse des démons, mais là il a guéri un homme sans même venir le voir, sans même le toucher et même sans paroles, je veux dire que souvent il menace la fièvre, il menace les éléments qui lui obéissent, mais là, rien. Juste une phrase: jamais je n'ai trouvé pareille foi en Israël.. Il parlait de ce centurion qui vit chez nous à Capharnaüm depuis des années. 

A force de nous côtoyer, je crois que ce centurion romain s'est rendu compte que son empereur, même si sa parole fait force de loi dans tout l'empire, même si sa puissance est grande, ne pouvait pas être considéré comme un Dieu. Et il a découvert notre Dieu, notre Dieu qui nous a fait sortir d'Egypte, notre Dieu qui nous a ramené de l'Exil, notre Dieu qui aujourd'hui visite son peuple dans la personne de ce Jésus, de ce Dieu qui est avec nous, de ce Dieu qui est notre force.

Ce centurion, qui est un homme de valeur, a un esclave âgé, auquel il tient beaucoup. On dit que cet homme l'a élevé, et l'a suivi depuis toujours. Mais il est tombé malade, et il est à l'article de la mort. Alors il a pensé à demandé au nouveau prophète de venir chez lui pour qu'il guérisse son esclave.

Il lui a envoyé en ambassade des notables, et Jésus s'est mis en route. Il n'était pas loin quand d'autres sont venus vers lui. Ils lui ont dit que leur ami ne voulait pas mettre Jésus dans l'embarras en lui demandant d'entrer dans une maison païenne. Et surtout ils lui ont dit que leur ami, qui a des hommes qui obéissent à ses ordres, donc à sa voix, était certain que si Jésus ordonnait à la fièvre de tomber, elle tomberait, parce que que lui était bien plus puissant qu'un simple centurion. 

Et là Jésus a été, comment dire cela, surpris, mais c'est bien plus que cela. Il s'est arrêté alors que nous étions tout près de la maison du centurion; et contrairement à ce que je pensais, il n'a pas prononcé de phrase pour chasser le démon qui rendait cet homme malade, il n'a pas prié. Non rien de tout cela. Il a juste dit que c'était la première fois de sa vie que quelqu'un qui n'appartient pas au peuple choisi, avait une telle foi en lui. 

Des amis m'ont certifié que l'homme s'est levé, qu'il avait retrouvé la santé, et cela sans que Jésus le touche.. Qu'est ce que Jésus a voulu dire quand il a parlé de la foi de ce Romain? Est-ce que les Romains, ces païens qui croient en des multitudes de Dieux et qui imaginent même que leur Empereur est un Dieu, ces impies, croiront en notre Dieu, grâce à cet homme? 

Je me pose beaucoup de questions, mais je suis sûr que s'il continue à faire de telles choses, ça finira mal pour lui. 


MARDI 17 SEPTEMBRE: Lc 7, 11-17

11 En ce temps-là, Jésus se rendit dans une ville appelée Naïm. Ses disciples faisaient route avec lui, ainsi qu’une grande foule. 

On a les disciples et la grande foule. Il entre dans la ville.

12 Il arriva près de la porte de la ville au moment où l’on emportait un mort pour l’enterrer ; c’était un fils unique, et sa mère était veuve. Une foule importante de la ville accompagnait cette femme. 
13 Voyant celle-ci, le Seigneur fut saisi de compassion pour elle et lui dit : « Ne pleure pas. » 

 Les deux cortèges se croisent, un sort, l'autre rentre. Un c'est la mort, l'autre c'est la vie. Et le temps s'arrête..  Est-ce qu'un jour Jésus dira à sa mère "ne pleure pas"? Dans l'évangile de Jean, c'est "pourquoi pleures-tu" demandé à Marie-Madeleine. Là c'est ne pleure pas. Et là c'est qu'est ce qui va se passer.

14 Il s’approcha et toucha le cercueil ; les porteurs s’arrêtèrent, et Jésus dit : « Jeune homme, je te l’ordonne, lève-toi. » 
15 Alors le mort se redressa et se mit à parler. Et Jésus le rendit à sa mère. 

Il a osé toucher la civière, mais il n'a pas touché la mort. Il y la parole qui fait acte. Cela reprend ce qui s'est passé avec le centurion. Quelle est cette parole qui guérit un mourant, qui redonne la vie à un mort. La parole de Jésus lui rend la parole, puisqu'il se met à parler, ce qui fait de lui un humain. 

Qui va rendre Jésus à sa mère? Là lui il rend le fils à la veuve.

16 La crainte s’empara de tous, et ils rendaient gloire à Dieu en disant : « Un grand prophète s’est levé parmi nous, et Dieu a visité son peuple. » 

Dieu a visité son peuple, cela reprend le cantique de Zacharie, mais c'est plus qu'un prophète qui est là.

17Et cette parole sur Jésus se répandit dans la Judée entière et dans toute la région.

Si la parole se répand dans toute la Judée, ça va faire bouger la Judée, mais surtout Jérusalem. 


MERCREDI 18 SEPTEMBRE: Lc 7, 31-35

Manque tout le passage sur les disciples de Jean qui viennent demander à Jésus, de la part de Jean s'il est bien celui qui doit venir ou un messie comme ça.. Heureux celui qui ne trébuchera pas à cause de moi.

31 En ce temps-là, Jésus disait à la foule : « À qui donc vais-je comparer les gens de cette génération ? À qui ressemblent-ils ? 
32 Ils ressemblent à des gamins assis sur la place, qui s’interpellent en disant : “Nous vous avons joué de la flûte, et vous n’avez pas dansé. Nous avons chanté des lamentations, et vous n’avez pas pleuré.” 

J'aime bien quand Jésus se sert de la manière de parler de son temps.. Il compare ces empêcheurs de tourner en rond à des gamins qui s'interpellent.. Vous n'êtes jamais content. On joue de la flûte, vous ne dansez pas. On se lamente et vous ne vous lamentez pas avec nous..

33 Jean le Baptiste est venu, en effet ; il ne mange pas de pain, il ne boit pas de vin, et vous dites : “C’est un possédé !” 
34 Le Fils de l’homme est venu ; il mange et il boit, et vous dites : “Voilà un glouton et un ivrogne, un ami des publicains et des pécheurs.” 

Et là, il explique. Jean considéré comme un possédé, et Lui, le Fils de l'Homme, considéré comme un pécheur, mauvaises fréquentations. 

35 Mais, par tous ses enfants, la sagesse de Dieu a été reconnue juste. »

Là c'est peut-être un peu plus difficile. Les enfants ce sont ceux qui ne se réfugient pas derrière la loi, qui la vivent au jour le jour, comme ils le peuvent, mais qui reconnaissent à la fois que Dieu est sage en tout ce qu'il fait, mais aussi qu'en Jésus réside la sagesse de Dieu, et qu'il est le Juste.


JEUDI 19 SEPTEMBRE: Lc 7, 36-50

36 En ce temps-là, un pharisien avait invité Jésus à manger avec lui. Jésus entra chez lui et prit place à table.  

Est ce une invitation sincère, ou une invitation pour voir ce que Jésus a dans le ventre et peut-être pour le prendre en défaut? 

37 Survint une femme de la ville, une pécheresse. Ayant appris que Jésus était attablé dans la maison du pharisien, elle avait apporté un flacon d’albâtre contenant un parfum. 
38 Tout en pleurs, elle se tenait derrière lui, près de ses pieds, et elle se mit à mouiller de ses larmes les pieds de Jésus. Elle les essuyait avec ses cheveux, les couvrait de baisers et répandait sur eux le parfum. 

Là, on  trouve une scène bien proche de celle que l'on trouve dans l'évangile de Jean et dans l'évangile de Matthieu, mais pas du tout au même moment. On a une femme de la ville, (pas bon la ville), qui s'invite sans qu'on ne lui demande rien, et qui finalement prend toute la place. Il y a le don du parfum, et il y a ce qui se passe en elle. 

La question est qu'est ce que Jésus va dire ou faire? Pourquoi la laisse-t-il faire? On ne l'avait pas invitée elle. Et alors c'est bien vrai, qu'il accepte tout des pécheurs, qu'il ne les repousse pas. Quel drôle d'homme quand même.

39 En voyant cela, le pharisien qui avait invité Jésus se dit en lui-même : « Si cet homme était prophète, il saurait qui est cette femme qui le touche, et ce qu’elle est : une pécheresse. » 

et là le dialogue intérieur: il ne devrait pas la laisser faire, moi je l'aurais virée, je n'aurais pas supporté qu'elle me touche. 

40 Jésus, prenant la parole, lui dit : « Simon, j’ai quelque chose à te dire. – Parle, Maître. » 
41 Jésus reprit : « Un créancier avait deux débiteurs ; le premier lui devait cinq cents pièces d’argent, l’autre cinquante. 
42 Comme ni l’un ni l’autre ne pouvait les lui rembourser, il en fit grâce à tous deux. Lequel des deux l’aimera davantage ? »
43 Simon répondit : « Je suppose que c’est celui à qui on a fait grâce de la plus grande dette. – Tu as raison », lui dit Jésus. 

Et jésus se sert de ce qui se passe, pour raconter une petite histoire, parabole. Il y a deux débiteurs, (ce qui montre que le pharisien est peut-être un petit pécheur, mais un pécheur quand même. Avec le rapport de 1 à 10. Et une question étrange, celle de "aimer". Dieu remet la dette parce qu'il aime…

44 Il se tourna vers la femme et dit à Simon : « Tu vois cette femme ? Je suis entré dans ta maison, et tu ne m’as pas versé de l’eau sur les pieds ; elle, elle les a mouillés de ses larmes et essuyés avec ses cheveux. 
45 Tu ne m’as pas embrassé ; elle, depuis qu’elle est entrée, n’a pas cessé d’embrasser mes pieds. 
46 Tu n’as pas fait d’onction sur ma tête ; elle, elle a répandu du parfum sur mes pieds. 

 A l'amour de Dieu, répond l'amour de la femme qui se manifeste par des gestes. Un geste d'accueil et d'hospitalité, un geste d'affection, un geste de consécration. 

47 Voilà pourquoi je te le dis : ses péchés, ses nombreux péchés, sont pardonnés, puisqu’elle a montré beaucoup d’amour. Mais celui à qui on pardonne peu montre peu d’amour. » 

Et un passif: sont pardonnés. Et une sentence: celui à qui un pardonne peu, montre peu d'amour (celui à qui on pardonne beaucoup montre beaucoup d'amour). Mais est ce qu'il ne faut pas inverser. Plus on aime et plus on est pardonné.

48 Il dit alors à la femme : « Tes péchés sont pardonnés. » 

 Il en manque un morceau, si je compare avec la guérison du paralytique de Capharnaüm. "Tes péchés te sont pardonnés. Prends ton flacon et rentre chez toi". Tu n'as plus besoin de faire ce que tu fais pour te sentir vivre. Tu es vivante en moi.

49 Les convives se mirent à dire en eux-mêmes : « Qui est cet homme, qui va jusqu’à pardonner les péchés ? »
 50 Jésus dit alors à la femme : « Ta foi t’a sauvée. Va en paix ! 

Question sur Jésus venant des convives.. Affirmation de Jésus, "va en paix". Tu ne portes plus le poids de ta vie. 


Un convive raconte ce qui s'est passé chez Simon le Pharisien: Luc 7,36-50


Cet épisode d'une femme qui vient, au cours d'un repas, prendre soin des pieds de Jésus et les oindre de parfum, se retrouve dans les autres évangiles, mais pas au même moment. 

La femme dont il est question ici n'a pas de nom, et c'est peut-être une bonne chose. 

J'ai voulu ici montrer l'étonnement d'un des convives qui a assisté à cette scène étonnante, mais très choquante pour lui: qui est cet homme qui a le pouvoir de pardonner les péchés? 




Un convive raconte.

Notre ami Simon, lui qui se targue de respecter la Loi comme personne, et d'être un juste, a comme souvent offert un repas. Il avait invité Jésus, et c'était l'occasion pour nous de voir de plus près cet homme dont on parle tant, cet homme qui parle de lui en se nommant le Fils de l'homme.

Il était donc là quand est arrivée une de ces femmes aux longs cheveux qui volent sur leurs épaules quand elles sortent, une de ces femmes qui sont de mauvaises femmes, qui passent parfois d'un homme à l'autre. Avant qu'on ait pu faire quoi que ce soit, elle était là, aux pieds de Jésus, à genoux. Et elle pleurait, et ses larmes mouillaient les pieds de Jésus, qui se laissait faire. On aurait dit un peu une maman entrain de laver les pieds de son enfant quand il rentre à la maison. Quand les pieds lui ont paru enfin propres, enfin c'est l'impression que j'ai eue, elle a cassé le col d'un flacon de parfum, peut-être que ce flacon lui avait été donné par un admirateur, parce que oui, cette femme est belle, très belle, et elle a oint les pieds de Jésus qui n'a rien dit, rien fait, mais qui souriait tout en mangeant, un peu comme s'il était au septième ciel. 
Je dois dire que j'étais un peu étonné, parce que nous savions tous que cette femme n'était pas recommandable. 

Et voilà que Jésus s'adresse à Simon et lui demande de l'écouter. Et il se lance dans une petite histoire de débiteurs qui ne peuvent pas rembourser leur dette et d'un créancier qui remet la dette aux deux, sauf que l'un doit 500 pièces d'argent et l'autre seulement 50. Et il pose une drôle de question, à savoir lequel des deux aimera le plus le créancier; moi, j'aurais parlé de reconnaissance, pas d'amour. Toujours est-il que Simon a répondu ce qui paraît logique: que c'était celui qui devait le plus, qui allait aimer le plus. Peut-être que reconnaissance et amour ça va ensemble pour certains. 

Jésus lui a dit qu'il avait bien répondu; mais moi je me demandais un peu où il voulait en venir.

Et puis là, il lui a fait remarquer que lui, Simon, n'avait pas été très hospitalier envers lui, car il n'avait pas proposé d'eau pour qu'il se lave les pieds, mais que la femme, elle, avait versé ses larmes pour lui laver les pieds. Puis il a continué en disant qu'il n'avait pas reçu de marques d'affection, qu'il était un peu comme une bête curieuse dans ce repas, alors que la femme, elle avait embrassé ses pieds, comme on embrasse les pieds de son bébé (ça c'est moi qui le dit); parce que pour embrasser les pieds de quelqu'un il faut soit beaucoup l'aimer, soit lui baiser les pieds en signe de respect, mais là, c'était bien de l'amour. Et pour terminer, il a parlé du parfum, comme d'une onction, et il a reproché à Simon de ne pas lui avoir donné une onction d'huile quand il était entré chez lui, alors que la femme, elle lui avait oint les pieds, en signe de respect, en signe d'amour. Un peu aussi comme s'il disait à Simon qu'il n'avait reconnu en lui, l'envoyé, celui dont parle le prophète Isaïe. 

Nous étions tous un peu mal à l'aise, parce que nous n'avions pas vu cela du tout dans ces gestes. Et Jésus alors a dit que les péchés de cette femme étaient pardonnés, parce qu'elle avait montré beaucoup d'amour. 

Et là, nous avons réagi en nous même. Car pour quoi se prend-il celui-là, pour remettre les péchés. Enfin il n'a pas dit "Je te remets ta dette", mais "Toute ta dette est remise", comme il avait déjà dit à un homme paralysé à Capharnaüm. Il ne lui a pas dit de rentrer chez elle, comme il l'avait dit à l'homme, mais il lui a dit d'être en paix, et de rentrer chez elle. Et je pensais qu'au lieu de verser ce parfum sur les pieds, en quelque sorte de le gaspiller, elle aurait mieux de vendre ce parfum et de donner l'argent à des pauvres, là elle aurait respecté un peu la loi. Mais non, il a juste dit "Sois en paix, ta foi t'a sauvée". 

Alors là, je crois que j'ai compris quelque chose. Cette femme que moi je méprise, cette femme que je regarde de travers, cette femme de la ville, quelque chose s'est passé en elle. Car, après les mots de Jésus, elle s'est mise debout, elle nous a tous regardés, elle l'a regardé lui; et elle est sortie, comme si elle était une reine. Elle était remplie de dignité, elle était transformée. Alors si Jésus est capable de faire cela, avec une telle femme, sera-t-il capable de changer nos cœurs si attachés à nos coutumes, à nos certitudes. Peut-être que je vais me joindre à ceux qui vivent au jour le jour avec lui. Je suis finalement très reconnaissant à Simon de m'avoir laissé partager le repas de ce jour, jour qui est comme une naissance aussi pour moi. 


VENDREDI 20 SEPTEMBRE. LC 8, 1-3

En ce temps-là, il arriva que Jésus, passant à travers villes et villages, proclamait et annonçait la Bonne Nouvelle du règne de Dieu. Les Douze l’accompagnaient, 
ainsi que des femmes qui avaient été guéries de maladies et d’esprits mauvais : Marie, appelée Madeleine, de laquelle étaient sortis sept démons, 
Jeanne, femme de Kouza, intendant d’Hérode, Suzanne, et beaucoup d’autres, qui les servaient en prenant sur leurs ressources.


Jésus ne fait pas route tout seul. Il est accompagné et par les douze et par au moins trois femmes. Accompagner est différent de suivre. Je me disais qu'on peut suivre quelqu'un sans le faire physiquement, accompagner c'est aussi possible. Mais ce qui est certain c'est que ces hommes et ces femmes, sont là pour accompagner, et pour permettre à Jésus d'annoncer le royaume.

Prendre sur ses ressources.. J'aime bien.


SAMEDI 21 SEPTEMBRE: Mt 9, 9-13

En ce temps-là, Jésus sortit de Capharnaüm et vit, en passant, un homme, du nom de Matthieu, assis à son bureau de publicain (collecteur d'impôts). Il lui dit : « Suis-moi. » L'homme se leva et le suivit.

Première partie du texte: l'appel. 

On a un homme qui fait un métier réprouvé par les religieux. Mais est-il pour autant pécheur? Qu'est ce qui dit qu'il se sert plus que les autres sur le dos de ses coreligionnaires? Je me demandais si parmi les filles "tondues" du temps de la fin de la guerre, considérées comme la honte des bons français, il n'y en avait pas avaient vraiment vécu une histoire d'amour avec un ennemi. Le péché est social, si j'ose dire. Est ce que les collecteurs d'imports sont la honte de leur peuple? C'est un peu la question. Mais du coup, on a une étiquette qui reste collée à Matthieu. On a Pierre celui qui renie, Judas, celui qui trahit, Jacques et Jean qui sont les fils du tonnerre, les coléreux, et Matthieu le "publicain", à savoir le pécheur. Sur 12, ça en fait déjà 5 qui ont une étiquette. J'avais oublié Thomas, l'incrédule. En théorie on a Simon le zélote, et Barthélémy (Nathanaël), qui lui est le contestataire;  de Nazareth que peut-il sortir de bon?  Bref pas terrible tout ça.. Et chacun en son temps aura son rôle à jouer. 

Là, quand Jésus lui dit "suis-moi" s'agit-il de suivre ce qu'il annonce ou de se lever, et de tout quitter. Peut-être que Jésus ne s'attendait pas à cela. Est-ce qu'il voulait s'embarrasser d'un homme qui resterait marqué par la honte? Et c'est peut-être cela l'important. 

10 Comme Jésus était à table à la maison, voici que beaucoup de publicains (c’est-à-dire des collecteurs d’impôts) et beaucoup de pécheurs vinrent prendre place avec lui et ses disciples.

Deuxième partie le repas.

Dans cet évangile, rien ne prouve que c'est Matthieu qui offre le repas, comme le fera plus tard Zachée dans l'évangile de Luc. Il y a un repas, mais comme on sait que Jésus accueille tous ceux qui sont la honte de son peuple, qu'il leur fait bon accueil, alors ils viennent, parce qu'ils ne se sentent pas méprisés, pas jugés, mais acceptés tels quels. Et du coup on comprend mieux la question de pharisiens qui ne s'adresse pas à Jésus, mais à ses disciples, qui peut-être n'apprécient pas du tout.

11 Voyant cela, les pharisiens disaient à ses disciples : « Pourquoi votre maître mange-t-il avec les publicains et les pécheurs ? » 

Où se trouve dans la loi l'interdiction de manger avec des pécheurs et des… Mais finalement des quoi? On pourrait dire des traîtres, si on pousse le bouchon.
Dans les psaumes, il y a des phrases du type de ne pas se mêler aux pécheurs, de ne pas partager leur repas.  Ou les phrases contre les mauvais pasteurs, ou ceux qui attendent la fin de certaines fêtes pour voler les pauvres.

12 Jésus, qui avait entendu, déclara : « Ce ne sont pas les gens bien portants qui ont besoin du médecin, mais les malades. 
13 Allez apprendre ce que signifie : ‘Je veux la miséricorde, non le sacrifice’. En effet, je ne suis pas venu appeler des justes, mais des pécheurs. » Osée 6,6

Et là, Jésus prend leur défense. Ceux-là qui vivent dans la honte, qui sont des malades, ils sont enfin restaurés, et si lui Jésus pratique la miséricorde et non la condamnation, ceux qui le jugent mal, devraient faire de même. Et il cite une phrase du prophète..


DIMANCHE 22 SEPTEMBRE: Lc 16, 1-13

Cette parabole, vient juste après la parabole du fils insensé. Or il est dit qu'il avait lapidé son héritage, que la famine intervient et qu'il rentre en lui-même. 

On a la même structure dans l'évangile d'aujourd'hui. Un homme dilapide un bien (qui là, ne lui appartient pas), mais est-ce-que ce que je jeune homme avait reçu, lui appartenait vraiment? Lui aussi dilapide ce qui appartient au père.

Il rentre en lui-même et trouve une solution qui est de s'abaisser. De reconnaître qu'il n'est pas digne d'être appelé fils, et il se met en route. 

Ici, on a un homme qui est sûr de ne rien attendre du maitre dont il a dilapidé le bien et qui cherche une solution. Il continue à dilapider en fait, le bien du maître, mais il se fait des amis en le truandant le maître. Il les pousse à la reconnaissance. Il ne peut pas s'humilier, non.. Il a trouvé un moyen pour avoir le gite et le couvert.  

Et le maître, ne dit pas que c'est bien, mais ce que c'est astucieux. 

Et de là Jésus, se lance dans un discours (que j'aimerai que l'on puisse avoir les logos qi étaient réunies dans un livre, perdu). Et on part un peu ailleurs.  

Alors deux hommes. L'un (le fils) qui sait qu'il n'aura peut-être pas son pardon, mais qu'il aura à manger et un autre, qui qui ne demande pas pardon et qui cherche un moyen pour ne pas mourir de faim. Un qui s'abaisse, un qui truande..

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Un homme riche avait un gérant qui lui fut dénoncé comme dilapidant ses biens. 
Il le convoqua et lui dit : “Qu’est-ce que j’apprends à ton sujet ? Rends-moi les comptes de ta gestion, car tu ne peux plus être mon gérant.” 
Le gérant se dit en lui-même : “Que vais-je faire, puisque mon maître me retire la gestion ? Travailler la terre ? Je n’en ai pas la force. Mendier ? J’aurais honte. 
Je sais ce que je vais faire, pour qu’une fois renvoyé de ma gérance, des gens m’accueillent chez eux.” 

Comment faire pour ne pas mourir de faim. Mais il ne se repend pas…

Il fit alors venir, un par un, ceux qui avaient des dettes envers son maître. Il demanda au premier : “Combien dois-tu à mon maître ?”
 Il répondit : “Cent barils d’huile.” Le gérant lui dit : “Voici ton reçu ; vite, assieds-toi et écris cinquante.” 
Puis il demanda à un autre : “Et toi, combien dois-tu ?” Il répondit : “Cent sacs de blé.” Le gérant lui dit : “Voici ton reçu, écris quatre-vingts.” 

Il rentre en lui-même et trouve un truc malhonnête.

Le maître fit l’éloge de ce gérant malhonnête car il avait agi avec habileté ; en effet, les fils de ce monde sont plus habiles entre eux que les fils de la lumière. » 

 Les fils de lumière (cela pour moi évoque les esséniens) ne sont pas habiles avec l'argent. A qui Jésus pense-t-il? Mais les "mauvais" ceux qui sont dans le monde, se débrouillent mieux que ceux qui ont choisi un autre type de vie.

Eh bien moi, je vous le dis : Faites-vous des amis avec l’argent malhonnête, afin que, le jour où il ne sera plus là, ces amis vous accueillent dans les demeures éternelles. 

Et là, une affirmation: donnez ce dont les autres ont besoin, avec l'argent dont vous ne connaissez pas l'origine, et cela vous sera compté positivement dans l'au-delà. 

10 Celui qui est digne de confiance dans la moindre chose est digne de confiance aussi dans une grande. Celui qui est malhonnête dans la moindre chose est malhonnête aussi dans une grande.

Là, on est dans une sentence. Qui vole un œuf vole un bœuf. Donc une mise en garde. 

11 Si donc vous n’avez pas été dignes de confiance pour l’argent malhonnête, qui vous confiera le bien véritable ? 
12 Et si, pour ce qui est à autrui, vous n’avez pas été dignes de confiance, ce qui vous revient, qui vous le donnera ?

 Là, cela fait maître qui parle, mais pas très compréhensible. Le maitre si on revient à lui, voulait confier d'autres responsabilités au mauvais intendant. Celui ci, n'en n'est donc pas digne. 

 13 Aucun domestique ne peut servir deux maîtres : ou bien il haïra l’un et aimera l’autre, ou bien il s’attachera à l’un et méprisera l’autre. Vous ne pouvez pas servir à la fois Dieu et l’argent. »

 Il y a le glissement du choix de l'argent, mais comment est ce que cela se passe, comment Jésus arrive à ça? Bizarre.

lundi 16 septembre 2019

SEMAINE DU 9 AU 15 SEPTEMBRE: ÉVANGILES


LUNDI 9 SEPTEMBRE: Lc 6, 6-11

Un jour de sabbat, Jésus était entré dans la synagogue et enseignait. Il y avait là un homme dont la main droite était desséchée. 

Jour du sabbat; Jésus enseigne.. 

Je n'avais jamais noté la "main droite". La main de la force. Je me disais ce matin que c'était peut-être une représentation d'Israël, cet homme qui a en lui une partie non irriguée, une partie desséchée. On ne sait pas le pourquoi, mais on sait qu'il a peut-être besoin de guérison, même s'il n'est pas venu pour ça. Sauf que tout le monde sait qu'il a un problème ce monsieur.

Les scribes et les pharisiens observaient Jésus pour voir s’il ferait une guérison le jour du sabbat ; ils auraient ainsi un motif pour l’accuser. 

Et là, au lieu d'être dans l'attente d'un mieux, l'assemblée a d'emblée un regard mauvais, un regard desséché et desséchant. Guérison le jour du sabbat, pas d'urgence pourtant. Mais qu'est ce qu'ils en savent..

On a l'impression que cela se passe dans des regards, à se demander si l'homme, n'a pas été conduit exprès pour pouvoir faire un procès.

Mais lui connaissait leurs raisonnements, et il dit à l’homme qui avait la main desséchée : « Lève-toi, et tiens-toi debout, là au milieu. » L’homme se dressa et se tint debout. 

Là, si on suit les mots, c'est magnifique. L'homme se dresse, il se tint debout, ce qui est déjà une image de résurrection. Lui, l'homme qui doit se cacher, l'homme considéré comme pécheur, il est là, heureux d'être regardé, heureux que quelqu'un lui parle. Lui qui vit peut-être dans la honte, il se dit la consolation est proche.

Jésus leur dit : « Je vous le demande : Est-il permis, le jour du sabbat, de faire le bien ou de faire le mal ? de sauver une vie ou de la perdre ? » 

Bonne question, puisqu'il y a des réponses à cela dans la tora.. Mais seul lui silence lui répond. Les jeux sont faits. Pas de bonté, pas de miséricorde, ils ont le cœur desséché et ne veulent pas en changer.

10 Alors, promenant son regard sur eux tous, il dit à l’homme : « Étends la main. » Il le fit, et sa main redevint normale. 

Il me semble que dans la BJ; il y avait: promenant sur eux, un regard navré de colère, il dit à l'homme… Non, c'est dans l'évangile de Marc. Là, il y a le regard circulaire, et rien, sauf l'homme qui lui attend et qui fait ce qu'on lui demande. Est-ce qu'étendre sa main, c'est une transgression? Et la main est régénérée, le sang circule, les nerfs sont actifs, et c'est presque une image des ossements desséchés qui est donnée là.

11 Quant à eux, ils furent remplis de fureur et ils discutaient entre eux sur ce qu’ils feraient à Jésus.

On peut supposer que Jésus a quitté la synagogue avec cet homme. Eux, sont furieux, un peu comme des esprits mauvais, et complotent. Mais que peuvent-ils lui faire?


MARDI 11 SEPTEMBRE: Lc 6, 12-19

12 En ces jours-là, Jésus s’en alla dans la montagne pour prier, et il passa toute la nuit à prier Dieu. 

Trop fort Jésus.. Une nuit à parler à son père et à prier. Mais qui va t il choisir, pour être ses "doubles"? 

13 Le jour venu, il appela ses disciples et en choisit douze auxquels il donna le nom d’Apôtre:
 14 Simon, auquel il donna le nom de Pierre, André son frère, Jacques, Jean, Philippe, Barthélemy, 
15 Matthieu, Thomas, Jacques fils d’Alphée, Simon appelé le Zélote, 
16 Jude fils de Jacques, et Judas Iscariote, qui devint un traître. 

Il y  a un appel. Il est dans la montagne, seul. Mais un certain nombre de disciples, ne sont pas loin, mais on ne sait pas. Et on a les douze, avec le commentaire sur Judas.. qui devint un traître. Et il est en dernier dans la liste.. 

17 Jésus descendit de la montagne avec eux et s’arrêta sur un terrain plat. Il y avait là un grand nombre de ses disciples et une grande multitude de gens venus de toute la Judée, de Jérusalem, et du littoral de Tyr et de Sidon. 

Il descend de la montagne avec les douze. C'est un peu comme s'il avait dit, je vais choisir parmi vous un certain nombre pour être mes proches, comme un roi qui choisit ses conseillers ou comme un Moïse qui choisit les anciens qui jugeront, mais lui, il parle avec son Père. Et il y a l'appel. Puis une sorte de parcours pour aller de la montagne à la plaine. Et là, d'autres disciples et plein de monde, venu de partout.

18 Ils étaient venus l’entendre et se faire guérir de leurs maladies ; ceux qui étaient tourmentés par des esprits impurs retrouvaient la santé. 

Ils sont venus pour l'entendre, se faire guérir et être libérés des mauvais esprits. 

19 Et toute la foule cherchait à le toucher, parce qu’une force sortait de lui et les guérissait tous.

Et là, c'est la force qui sort de lui. Aujourd'hui je pense que c'est l'Esprit dont il est rempli qui va vers les personnes, et qui ouvre leur cœur (enseignement) qui les guérit et qui les libère. L'esprit est à l'œuvre en permanence dans Jésus.

MERCREDI 11 SEPTEMBRE. Lc  6, 20-26: Les Béatitudes chez Luc.

20 En ce temps-là, Jésus, levant les yeux sur ses disciples, déclara :

Il s'adresse aux disciples. Est ce que pour lui, ceux qui a nommé ses envoyés correspondent à cela? 
   « Heureux, vous les pauvres, car le royaume de Dieu est à vous. 
21  Heureux, vous qui avez faim maintenant, car vous serez rassasiés. 
      Heureux, vous qui pleurez maintenant, car vous rirez. 
22 Heureux êtes-vous quand les hommes vous haïssent et vous excluent, quand ils insultent et rejettent votre nom comme méprisable, à cause du Fils de l’homme. 
23 Ce jour-là, réjouissez-vous, tressaillez de joie, car alors votre récompense est grande dans le ciel ; c’est ainsi, en effet, que leurs pères traitaient les prophètes. 

Cela me fait penser aux besoins de la pyramide de Maslow, la pauvreté, c'est le besoin de sécurité? La faim , c'est le besoin de plus primaire pour ne pas mourir, les larmes, cela renvoie à  la tristesse, à la solitude, et la dernière béatitude au rejet. La première béatitude est au présent, les autres sont au futur. Venez à moi, vous tous qui avez faim, qui avez soif, qui êtes dans la tristesse, qui êtes seuls, qui êtes mal vus… Mais tout cela c'est à cause de moi que vous vivez cela et c'est vrai pour les disciples qui sont là. 

Donc deux béatitudes au présent: la pauvreté et la mauvaise réputation, à cause de Jésus.
Deux béatitudes au futur, la faim et les larmes. 

24 Mais quel malheur pour vous, les riches, car vous avez votre consolation ! 
25          Quel malheur pour vous qui êtes repus maintenant, car vous aurez faim !
             Quel malheur pour vous qui riez maintenant, car vous serez dans le deuil et vous pleurerez ! 
26       Quel malheur pour vous lorsque tous les hommes disent du bien de vous ! C’est ainsi, en effet, que leurs pères traitaient les faux prophètes. »

Et là, il y a les autres, ce qui ne sont pas dans le manque, mais de quel manque parle-t-on? Ce sont bien ceux qui font d'eux-mêmes leur propre dieu. Deux au présent: les riches qui ont leur consolation et dont on dit du bien (les bien-vus) . Mais si Jésus dit c'est ainsi que leurs pères traitaient les faux prophètes, cela évoque pour moi le prophète Jérémie, qui n'est pas écouté et qui est emprisonné. Et ce sont les autres que l'on écoute. 

Finalement à qui Jésus parle-t-il? cela pourrait bien être ses disciples, ceux qui sont dans l'insécurité, dans la faim, les larmes, la mauvaise réputation et qui sont comme lui, et les pharisiens qui vivent bien, qui semblent heureux et dont tout le monde dit du bien. 

Deux mondes qui pourtant l'un comme l'autre se disent centrés sur Dieu. 

Et la question du futur, de l'au-dela. Mais j'aime aussi à penser qu'il parle de lui. Lui qui est pauvre, lui qui peut avoir faim (et faim de tellement de choses pour nous), lui qui pleure sur ce monde qui ne l'écoute pas, qui se détourne, lui dont on dit du mal, qu'on méprise qu'on rejette. 

JEUDI 12 SEPTEMBRE: Lc 6,27-38

Différent bien sur de ce que Matthieu fait dire à Jésus après les Béatitudes, mais est-ce tellement différent?

 27 En ce temps-là, Jésus déclarait à ses disciples : « Je vous le dis, à vous qui m’écoutez : Aimez vos ennemis, faites du bien à ceux qui vous haïssent. 
28 Souhaitez du bien à ceux qui vous maudissent, priez pour ceux qui vous calomnient.
29 À celui qui te frappe sur une joue, présente l’autre joue. À celui qui te prend ton manteau, ne refuse pas ta tunique.

Changement total de comportement, ne pas répondre, ne pas de venger, donner plus à celui qui prend.

30 Donne à quiconque te demande, et à qui prend ton bien, ne le réclame pas. 

Peut-on au nom de Jésus se positionner en victime? Si je me laisse faire, je deviens victime, et est-ce cela qui est voulu? Jésus n'a pas été victime parce qu'il est resté maître de la situation. Il y a quelque chose de différent: je ne réclame pas mon bien et au fond de moi, je suis debout et je le donne. C'est cela être vivant, sauf que dans la vie de tous les jours ce n'est pas si simple, parce qu'on n'est pas un pion isolé. Je veux dire, qu'il y a une famille, des autres et que pour ces autres, sauf s'ils sont d'accord, je n'ai pas forcément à accepter.

31 Ce que vous voulez que les autres fassent pour vous, faites-le aussi pour eux. 

Là, comme le fait remarquer un texte lu ce matin, cette phase n'est pas au négatif. Et là, encore c'est sortir du statut de victime.

32 Si vous aimez ceux qui vous aiment, quelle reconnaissance méritez-vous ? Même les pécheurs aiment ceux qui les aiment. 
33 Si vous faites du bien à ceux qui vous en font, quelle reconnaissance méritez-vous ? Même les pécheurs en font autant. 
34 Si vous prêtez à ceux dont vous espérez recevoir en retour, quelle reconnaissance méritez-vous ? Même les pécheurs prêtent aux pécheurs pour qu’on leur rende l’équivalent. 

Là, on est dans l'appel au dépassement. 

35 Au contraire, aimez vos ennemis, faites du bien et prêtez sans rien espérer en retour. Alors votre récompense sera grande, et vous serez les fils du Très-Haut, car lui, il est bon pour les ingrats et les méchants. 

Devenir comme, c'est certainement aussi cela la filiation

36 Soyez miséricordieux comme votre Père est miséricordieux. 

37 Ne jugez pas, et vous ne serez pas jugés ; ne condamnez pas, et vous ne serez pas condamnés. Pardonnez, et vous serez pardonnés.

 38 Donnez, et l’on vous donnera : c’est une mesure bien pleine, tassée, secouée, débordante, qui sera versée dans le pan de votre vêtement ; car la mesure dont vous vous servez pour les autres servira de mesure aussi pour vous. »

Il y a le présent, où il est semble-t-il nécessaire de penser à ce qui se passera après. Et pour Jésus le lien est fort entre les deux. Ne pas juger, ne pas condamner, pardonner et ce sera le symétrique après. Pas simple. Mais possible, mais pas avec ses forces, mais avec la force présente donnée par Lui.

Deux sentences si je puis dire:  "ce que vous voulez que les autres fassent pour vous, faites- le pour eux". Et "soyez miséricordieux comme votre Père est miséricordieux" et peut-être aussi "donnez et on vous donnera". 

VENDREDI 13 SEPTEMBRE: Lc 6, 39-42

39 En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples en parabole : « Un aveugle peut-il guider un autre aveugle ? Ne vont-ils pas tomber tous les deux dans un trou ? 

Petite leçon de morale.. Tu n'es pas encore formé.. Ne crois pas que tu peux guidez l'autre, celui qui ne voit pas, parce que toi non plus tu ne vois pas, et vous allez tous les deux tomber dans la première faille qui sera sur votre route. Et en plus d'être aveugles, vous risquez de vous estropier..

40 Le disciple n’est pas au-dessus du maître ; mais une fois bien formé, chacun sera comme son maître. 

Donc laisse le temps au temps, mais peut-être que même là, ça reprend la phrase précédente, et les deux vont devenir comme le maître, mais ils ne dépasseront pas le maître. Or la notion de dépassement, il me semble qu'elle est dans les psaumes, peut-être le grand 118. Avec la possibilité de surpasser. Donc là, c'est clair, ce "Maître là" on ne le dépasse jamais, parce qu'il est aussi le Très Hauf.

41 Qu’as-tu à regarder la paille dans l’œil de ton frère, alors que la poutre qui est dans ton œil à toi, tu ne la remarques pas ? 
42 Comment peux-tu dire à ton frère : “Frère, laisse-moi enlever la paille qui est dans ton œil”, alors que toi-même ne vois pas la poutre qui est dans le tien ? Hypocrite ! Enlève d’abord la poutre de ton œil ; alors tu verras clair pour enlever la paille qui est dans l’œil de ton frère. »

Et là, c'est comme si on revenait un peu en arrière. Tu veux guider ton frère, tu veux lui montrer ce qui ne va pas, commence déjà par enlever ce qui t'empêche de voir ce qui ne va pas en toi, et ne va pas péter plus haut que ton cul.. pardon pour la grossièreté. Il y a des phrases sur le cœur pur. Si ton cœur est pur.. 


SAMEDI 14 SEPTEMBRE. Jn3, 13-17


13 En ce temps-là, Jésus disait à Nicodème : « Nul n'est monté au ciel sinon celui qui est descendu du ciel, le Fils de l'homme. 
14 De même que le serpent de bronze fut élevé par Moïse dans le désert, ainsi faut-il que le Fils de l’homme soit élevé, 
15 afin qu’en lui tout homme qui croit ait la vie éternelle. 

Pour que l'homme vive, il faut que le Fils de l'homme, lui soit identifié au serpent, soit mis à mort et revienne à la vie. Il ne s'agit pas de regarder, mais de savoir que le mal va être mis en mort.


16 Car Dieu a tellement aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne se perde pas, mais obtienne la vie éternelle. 
17 Car Dieu a envoyé son Fils dans le monde, non pas pour juger le monde, mais pour que, par lui, le monde soit sauvé. »

Intéressant les deux "car". CAR   Dieu a tellement aimé le monde. 
                                               Il a donné son fils unique

                                     Pour que quiconque (important le quiconque, pas seulement les juifs), croit en lui, ne se perde pas mais obtienne la vie éternelle. 

Croit en qui en lui le fils ou en lui dieu qui a tellement aimé le monde? La phrase me paraît bancale, comme s'il manquait un pronom relatif. Afin que quiconque qui croit en lui, ne se perde pas (et cela pourrait vouloir dire qu'il y a un risque apparent, croire en lui, pas simple, pas évident, demande la foi). On pourrait dire, Dieu a tellement aimé le monde que si quelqu'un croit en ce Fils qu'il a envoyé, ce quelqu'un ne se trompe pas, il obtient la vie même de Dieu. Il y a un lien entre croire et obtenir la vie éternelle. 

                                              CAR Dieu a envoyé son fils dans le monde… projet de Dieu
                                       Non pas pour juger le monde, mais pour que la lui, le monde soit sauvé.

On n'a pas un dieu qui vient pour condamner, (pour juger) mais pour sauver, et que le sauvetage se fasse par le fils, donc par le projet de Dieu.Savoir aussi que l'on est sorti de la colère de Dieu et du jugement; mais qu'on est entré dans une autre ère.



DIMANCHE 15 SEPTEMBRE. Lc 15: les paraboles de la miséricorde. Lecture courte ou lecture longue? Ce fut la lecture longue..

En ce temps-là, les publicains et les pécheurs venaient tous à Jésus pour l’écouter. 
Les pharisiens et les scribes récriminaient contre lui : « Cet homme fait bon accueil aux pécheurs, et il mange avec eux ! » 

Récriminaient comme les hébreux dans le désert; qui récriminent et contre Moïse et contre Dieu. Mais pourquoi récriminer. Parce que ça ne se fait pas. Un bon juif doit fuir les pécheurs qui pourraient le tirer à eux, et leur montrer son désaccord, or Jésus ne se positionne pas en juge, mais en ami. Il ose manger avec eux. 

Alors Jésus leur dit cette parabole :

 « Si l’un de vous a cent brebis et qu’il en perd une, n’abandonne-t-il pas les quatre-vingt-dix-neuf autres dans le désert pour aller chercher celle qui est perdue, jusqu’à ce qu’il la retrouve ? 
Quand il l’a retrouvée, il la prend sur ses épaules, tout joyeux,
 et, de retour chez lui, il rassemble ses amis et ses voisins pour leur dire : “Réjouissez-vous avec moi, car j’ai retrouvé ma brebis, celle qui était perdue !” 
Je vous le dis : C’est ainsi qu’il y aura de la joie dans le ciel pour un seul pécheur qui se convertit, plus que pour quatre-vingt-dix-neuf justes qui n’ont pas besoin de conversion. »

Il s'adresse à eux directement. Et ensuite, il les pousse à réfléchir. Peut-être que ces "justes" se sentent trahi par cet homme qui ne s'occupe pas d''eux, sont-ils des justes  c'est quand même là, la question. La critique est aisée, mais l'art est difficile.


 Ou encore, si une femme a dix pièces d’argent et qu’elle en perd une, ne va-t-elle pas allumer une lampe, balayer la maison, et chercher avec soin jusqu’à ce qu’elle la retrouve ? 
Quand elle l’a retrouvée, elle rassemble ses amies et ses voisines pour leur dire : “Réjouissez-vous avec moi, car j’ai retrouvé la pièce d’argent que j’avais perdue !”
 10 Ainsi je vous le dis : Il y a de la joie devant les anges de Dieu pour un seul pécheur qui se convertit. » 

Dans le livre d'Ezéchiel (lecture de l'office) le guetteur se doit d'avertir et le juste et le pécheur de ce qu'ils font. Mais voudront-il écouter?

11 « Un homme avait deux fils. 
12 Le plus jeune dit à son père : “Père, donne-moi la part de fortune qui me revient.” Et le père leur partagea ses biens. 
13 Peu de jours après, le plus jeune rassembla tout ce qu’il avait, et partit pour un pays lointain où il dilapida sa fortune en menant une vie de désordre. 

Etonnant quand même cet homme qui se laisse faire par la demande de son cadet. Est ce qu'on retrouve là, l''espèce de préférence de Dieu pour les numéros deux?  En tous les cas, le scénario di conte est vite dressé. Trois personnages, un homme et deux fils, différents.

14 Il avait tout dépensé, quand une grande famine survint dans ce pays, et il commença à se trouver dans le besoin. 
15 Il alla s’engager auprès d’un habitant de ce pays, qui l’envoya dans ses champs garder les porcs. 
16 Il aurait bien voulu se remplir le ventre avec les gousses que mangeaient les porcs, mais personne ne lui donnait rien. 
17 Alors il rentra en lui-même et se dit : “Combien d’ouvriers de mon père ont du pain en abondance, et moi, ici, je meurs de faim !
18 Je me lèverai, j’irai vers mon père, et je lui dirai : Père, j’ai péché contre le ciel et envers toi. 
19 Je ne suis plus digne d’être appelé ton fils. Traite-moi comme l’un de tes ouvriers.” 

Importance de la famine. C'est la famine qui a poussé Jacob a envoyer ses fils en Egypte, c'est la famille qui a poussé Noémie et son mari à émigrer en Moab et à revenir avec Ruth. Famine châtiment pour se dire qu'on a irrité Dieu et qu'on doit changer quelque chose.

20 Il se leva et s’en alla vers son père. Comme il était encore loin, son père l’aperçut et fut saisi de compassion ; il courut se jeter à son cou et le couvrit de baisers. 

Quel drôle de père il est émouvant ce père là. Se jeter à son cou, on trouve dans la Genèse, Esaü se jette au cou de son frère, Joph se jette au cou de Benjamin puis au cou de son père. Le couvrir de baiser est étonnant pour nous. Cela parait un geste très maternel finalement. 

21 Le fils lui dit : “Père, j’ai péché contre le ciel et envers toi. Je ne suis plus digne d’être appelé ton fils.” 

22 Mais le père dit à ses serviteurs : “Vite, apportez le plus beau vêtement pour l’habiller, mettez-lui une bague au doigt et des sandales aux pieds, 

Dans le livre de  Zacharie, il est question du prêtre au quel on enlève son vêtement pour lui donner une robe neuve. 

23 allez chercher le veau gras, tuez-le, mangeons et festoyons, 
24 car mon fils que voilà était mort, et il est revenu à la vie ; il était perdu, et il est retrouvé.” Et ils commencèrent à festoyer. 

Et c'est la fête: il y a plus de bonheur pour un pécheur qui se convertit que..

25 Or le fils aîné était aux champs. Quand il revint et fut près de la maison, il entendit la musique et les danses. 
26 Appelant un des serviteurs, il s’informa de ce qui se passait.
 27 Celui-ci répondit : “Ton frère est arrivé, et ton père a tué le veau gras, parce qu’il a retrouvé ton frère en bonne santé.”

Peut-être un peu lapidaire, mais on comprend que cela mette l'aîné de mauvaise humeur.

 28 Alors le fils aîné se mit en colère, et il refusait d’entrer. Son père sortit le supplier.

sorti le supplier// rentre, ne fais pas gueule, viens faire la fête...

 29 Mais il répliqua à son père : “Il y a tant d’années que je suis à ton service sans avoir jamais transgressé tes ordres, et jamais tu ne m’as donné un chevreau pour festoyer avec mes amis. 
30 Mais, quand ton fils que voilà est revenu après avoir dévoré ton bien avec des prostituées, tu as fait tuer pour lui le veau gras !” 

31 Le père répondit : “Toi, mon enfant, tu es toujours avec moi, et tout ce qui est à moi est à toi. 
32 Il fallait festoyer et se réjouir ; car ton frère que voilà était mort, et il est revenu à la vie ; il était perdu, et il est retrouvé !” »

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