vendredi 28 janvier 2022

SEMAINE DU 23 AU 30 JANVIER. ÉVANGILES

 SEMAINE DU 23 AU 30 JANVIER. ÉVANGILES

 

DIMANCHE 23 JANVIER. Lc 1, 1-4. 4, 14-20

 

J'ai l'impression que les commentaires proposé par les prêtres seront centrés sur la deuxième partie du texte proposé aujourd'hui, en ce dimanche de la parole. 


Or j'aime bien les premiers versets avec la rigueur dont parle Luc. S'informer auprès de ceux qui ont vu et qui sont devenus les serviteurs de la parole. Certes nous avons le texte de Luc, mais on peut continuer à s'informer auprès justement de ceux qui ont maintenant une vision de Jésus, Jésus vrai homme mais vrai Dieu, ressuscité, Fils du Très Haut, rempli de l'esprit mais aussi donateur de cet Esprit, et pouvoir parler de ce Jésus-là, aux autres. Cela peut être transmis oralement ou par écrit, mais l'important est de pouvoir transmettre et diffuser. Malheur à moi si je n'annonce pas l'Évangile disait Paul.

 

Beaucoup ont entrepris de composer un récit des événements qui se sont accomplis parmi nous, 

2 d’après ce que nous ont transmis ceux qui, dès le commencement, furent témoins oculaires et serviteurs de la Parole

 

3 C’est pourquoi j’ai décidé, moi aussi, après avoir recueilli avec précision des informations concernant tout ce qui s’est passé depuis le début, d’écrire pour toi, excellent Théophile, un exposé suivi, 

4 afin que tu te rendes bien compte de la solidité des enseignements que tu as entendus. 

 

 Ces premiers versets, montrent comment Luc s'y est pris, nous informent qu'à cette époque là, il y a des écrits qui circulent sur la vie de Jésus (les évènements qui se sont accomplis parmi nous). Mais qu'ensuite Luc, va pour son ami, recueillir des informations véridiques, pour que son ami, ne remette pas en cause, les enseignements reçus, et ce sera ces deux livres inspirés, et pour lesquels nous pouvons dire merci, quelles que soient les transformations subies par rapport au texte originel. Original.

 

14 Lorsque Jésus, dans la puissance de l’Esprit, revint en Galilée, sa renommée se répandit dans toute la région. 

15 Il enseignait dans les synagogues, et tout le monde faisait son éloge.

 

Si on se remet dans le contexte, Jésus a reçu le baptême, a été tenté par le démon, il va donc avec la puissance de l'esprit commencer sa vie publique et enseigner dans les différentes synagogues. Il n'est question que d'enseignements, et de la manière dont il parlait. On sait juste que tout le monde fait son éloge. Et le voilà qui arrive à Nazareth. Si la montagne de la tentation est au-dessus de Jéricho, il y a effectivement du chemin entre ce lieu et Nazareth.

 

16 Il vint à Nazareth, où il avait été élevé. Selon son habitude, il entra dans la synagogue le jour du sabbat, et il se leva pour faire la lecture. 

17 On lui remit le livre du prophète Isaïe. Il ouvrit le livre et trouva le passage où il est écrit 

 

:18 ‘L’Esprit du Seigneur est sur moi parce que le Seigneur m’a consacré par l’onction. Il m’a envoyé porter la Bonne Nouvelle aux pauvres, annoncer aux captifs leur libération, et aux aveugles qu’ils retrouveront la vue, remettre en liberté les opprimés, 

19 annoncer une année favorable accordée par le Seigneur.’ 

 

On a donc Jésus qui semble intervenir dans la deuxième partie, pas la lecture du Pentateuque mais du prophète et il sélectionne un texte. Avec une annonce (qui reprend ce que Luc a écrit sur la puissance de l'Esprit qui est en Jésus) qui lui donne une identité. Il est celui qui est consacré par l'onction (messie ou prophète), et qui s'occupe des pauvres, libère les captifs, guérit les aveugles, et les opprimés. Or tout cela peut aussi s'entendre à un niveau spirituel. Mais la question est pour les auditeurs, que va t-il dire de ce tout petit morceau de texte? 

 

En fait on a trois références. Is 42, 1: premier chant du serviteur; j'ai mis mon esprit sur lui, il annoncera la justice aux nations. Is 49, 9 (deuxième chant): pour dire aux captifs sortez, et à ceux qui sont dans les ténèbres, paraissez. Ils paîtront sur les chemins et ils trouveront des pâturages sur tous les chemins, mais surtout Is 61, 1: 'esprit du Seigneur, l'Éternel, est sur moi, Car l'Éternel m'a oint pour porter de bonnes nouvelles aux malheureux; Il m'a envoyé pour guérir ceux qui ont le cœur brisé, Pour proclamer aux captifs la liberté, Et aux prisonniers la délivrance;

 

20 Jésus referma le livre, le rendit au servant et s’assit. Tous, dans la synagogue, avaient les yeux fixés sur lui. 

21 Alors il se mit à leur dire : « Aujourd’hui s’accomplit ce passage de l’Écriture que vous venez d’entendre. »

 

Et c'est l'annonce de l'aujourd'hui de Dieu. Il est celui qui est consacré par l'onction, il est celui qui annonce la bonne nouvelle aux pauvres, il est celui qui ouvre les yeux des aveugles, qui libère du l'oppression que péché. Mais ce programme on ne le découvrira que petit à petit. Ce que la suite du texte montrera, c'est que l'emblée, le discours ne passe pas, qu'il est rejeté et que le mal est à l'œuvre pour museler. 

 

 Ce qui est impardonnable, c'est de "parler contre l'Esprit", de dire qu'il n'est pas puissance de vie et de résurrection, mais qu'il est l'esprit du mal, que ses appels sont insensés, vont contre la vie et le bonheur, bref que l'Esprit "veut ma mort".

Dire que la source d'eau vive est empoisonnée, c'est se condamner à mourir de soif. Si l'Esprit est nié comme puissance de vie, la source du pardon est coupée : nul n'est pardonné contre son gré. (la croix)

 

 

 

LUNDI 24 JANVIER Mc 3, 22-30

 

Juste avant, ce sont les proches de Jésus qui viennent parce qu'il a perdu l'esprit (celui qui traite son frère de fou est passible de la Géhenne). 

Encore avant, on avait les pharisiens et les hérodiens qui veulent le faire mourir 'guérison le jour du sabbat' 

Là, ce sont des scribes qui descendent de Jérusalem, ce qui montre que Jésus commence à inquiéter sérieusement et qu'il faut absolument le discréditer.

.

Et là, de fait il y a deux choses, Jésus est accusé être un possédé, mais de fait c'est bien plus que cela; Les possédés souvent cela leur tombe dessus, mais là il s'agirait d'un pacte (comme pouvaient peut-être les faire certains magiciens) avec le Mauvais. Et c'est bien autre chose. Jésus séduit par ses miracles, mais en fait il est au service du mauvais et il s'agit donc de séduire pour conduire vers le mal et non vers le bien. Si jésus a cette relation là avec le mal, alors il est bien possédé par un Esprit Impur, un esprit qui est l'inverse de DieuLui qui annonce le règne de Dieu, c'est donc un menteur, un faussaire. 

 

22 En ce temps-là, les scribes, qui étaient descendus de Jérusalem, disaient : « Il est possédé par Béelzéboul ; c’est par le chef des démons qu’il expulse les démons. » 

23 Les appelant près de lui, Jésus leur dit en parabole : « Comment Satan peut-il expulser Satan ? 

 

L'attitude de Jésus est surprenante. Il ne proteste pas violemment, mais il essaye de leur montrer leur erreur, sur un plan logique, en espérant qu'ils y seront sensible, qu'ils reconnaîtront leur erreur .

 

24 Si un royaume est divisé contre lui-même, ce royaume ne peut pas tenir. 

25 Si les gens d’une même maison se divisent entre eux, ces gens ne pourront pas tenir. 

26 Si Satan s’est dressé contre lui-même, s’il est divisé, il ne peut pas tenir ; c’en est fini de lui. 

 

27 Mais personne ne peut entrer dans la maison d’un homme fort et piller ses biens, s’il ne l’a d’abord ligoté. Alors seulement il pillera sa maison. 

 

Autrement dit, Jésus peut mettre le démon à la porte, parce qu'il est plus fort que lui, mais surtout qu'il doit l'abord le ligoter. Mais je ne suis pas sure du tout de cette interprétation, parce que Jésus ne fonctionne pas comme cela, il ne pille pas les bien. Enfin comme toujours je suis perdue.

 

28 Amen, je vous le dis : Tout sera pardonné aux enfants des hommes : leurs péchés et les blasphèmes qu’ils auront proférés. 

29 Mais si quelqu’un blasphème contre l’Esprit Saint, il n’aura jamais de pardon. Il est coupable d’un péché pour toujours. »

30 Jésus parla ainsi parce qu’ils avaient dit : « Il est possédé par un esprit impur. »

 

Le commentaire de RCF dit que le péché contre l'Esprit c'est de refuser de reconnaître que l'on est pécheur, je ne comprends pas trop, mais c'est la deuxième fois que je lis cette interprétation. C'est dire que l'on n'a pas besoin de Dieu. Pour moi, c'est refuser quelque chose que l'on sait être vrai, parce que cela dérange de sa manière de voir. C'est refuser d'écouter, c'est refuser de sortir de son aveuglement, à cause de son orgueil. Bref je ne sais pas.

 

Je crois que ce commentaire se centre sur le début du verset 28; tout sera pardonné, sauf si bien sûr on estime ne pas avoir besoin de pardon. Or cela c'est bien l'œuvre du mauvais. Mais ne pas reconnaître alors qu'on a tout pour le reconnaître que l'Esprit Saint est à l'œuvre en jésus, alors oui c'est refuser le salut donné par le père et peut-être que cela ne peut être pardonné. 

 

 

MARDI 25 JANVIER. Mc 16, 15-18. Conversion de Paul

 

Commentaires variés. Un sur la conversion de Paul, et pas sur le texte de Marc. Et pourtant ce texte c'est un peu le programme de Paul. Il est allé dans le monde entier, il a proclamé l'évangile, à toute la création ('enfin il n'est pas François d'Assise).

 

Il a baptisé et des hommes et des femmes sont devenus croyants. A-t-il condamné ceux qui ont refusé de croire? Cela je ne le crois pas, mais seul Dieu est juge, pas l'homme.

 

Et les signes; le serpent oui. L'imposition des mains oui, et lui a même rendu la vie à Troas.

 

15 En ce temps-là, Jésus ressuscité se manifesta aux onze Apôtres et leur dit : « Allez dans le monde entier. Proclamez l’Évangile à toute la création. 

16 Celui qui croira et sera baptisé sera sauvé ; celui qui refusera de croire sera condamné.

17 Voici les signes qui accompagneront ceux qui deviendront croyants : en mon nom, ils expulseront les démons ; ils parleront en langues nouvelles ; 

18 ils prendront des serpents dans leurs mains et, s’ils boivent un poison mortel, il ne leur fera pas de mal ; ils imposeront les mains aux malades, et les malades s’en trouveront bien. »



MERCREDI 26 JANVIER. Lc 10, 1-9 Saints Tite et Timothée 

 

Les commentaires se centrent sur la parabole du semeur. On verra bien ce qui sera proposé à la messe de midi. Mais l'autre évangile qui pourrait s'entendre aussi car ces deux hommes sont bien la bonne terre dans laquelle le grain a été semé, est l'évangile du jour, et on aura la suite demain.

 

C'est bien cet évangile qui a été lu et commenté ligne à ligne, mais je n'ai pas retenu grand-chose. Sauf que celui qui sème ou qui a semé a fait le travail avant..; 

 

1 En ce temps-là, parmi les disciples, le Seigneur en désigna encore soixante-douze, et il les envoya deux par deux, en avant de lui, en toute ville et localité où lui-même allait se rendre. 

 

Ne pas aller seul et en même temps aller dans un lieu inconnu.

 

2 Il leur dit : « La moisson est abondante, mais les ouvriers sont peu nombreux. Priez donc le maître de la moisson d’envoyer des ouvriers pour sa moisson. 

 

La première chose, prier. Soyez confiants, la moisson est là, mais demandez à ne pas rester seuls. Peut-être qu'il y a deux choses à demander: que la parole soit accueillie et qu'elle porte du fruit mais qu'elle fasse lever une autre génération d'ouvrier. Ce qui veut dire aussi "je vous envoie dans un terrain qui a déjà été ensemencé". Vous n'êtes que deux. . 

 

3 Allez ! Voici que je vous envoie comme des agneaux au milieu des loups. 

 

 Il y a le "allez" que j'aime tant. N'ayez pas peur, lancez-vous, même si vous êtes douceur dans un monde de brutes.  Et pour compléter le tableau, il y a la suite, ne vous cachez pas dans votre manteau, dans vos richesses..

 

4 Ne portez ni bourse, ni sac, ni sandales, et ne saluez personne en chemin. 

5 Mais dans toute maison où vous entrerez, dites d’abord : ‘Paix à cette maison.’ 

6 S’il y a là un ami de la paix, votre paix ira reposer sur lui ; sinon, elle reviendra sur vous. 

7 Restez dans cette maison, mangeant et buvant ce que l’on vous sert ; car l’ouvrier mérite son salaire. Ne passez pas de maison en maison. 

 

Dans toute ville où vous entrerez et où vous serez accueillis, mangez ce qui vous est présenté. 

9 Guérissez les malades qui s’y trouvent et dites-leur : “Le règne de Dieu s’est approché de vous.” »

 

Faire un geste de don, dans la ville (là on n'est plus dans la maison), et annoncer la présence de Dieu. Ce n'est pas vous qui guérissez, c'est Dieu qui vient pour guérir son peuple.

 

 

JEUDI 27 JANVIER. Mc 4, 21-25.

 

Hier on aurait pu entendre la parabole du semeur. Mc 4, 1-20

 

Faites attention à ce que vous entendez. C'est là-dessus que j'aimerai penser ou réfléchir. Entendre, ce n'est pas écouter. Il y a une phrase courante qui dit: "on entend tellement de choses". C'est vrai qu'à entendre trop de choses, on ne sait plus qui croire, ni même que faire et surtout à qui on peut faire confiance.  Alors oui, il faut peut-être de notre temps, savoir ce que l'on écoute, ne pas écouter n'importe quoi, ne pas se laisser remplir la tête, et cela nécessite un choix et le choix permet d'être réceptif à ce qu'on entend, et qui permet alors l'écoute.

 

Ensuite il y la question de la mesure. A quel aulne je mesure les autres, comment est-ce que je les juge. Est-ce que je leur fais confiance, est-ce que je les aime? 

 

Et enfin quelque chose que l'on retrouvera dans la parabole des mines dans Luc. 

 

Finalement un texte court, avec une accroche sur entendre; et ensuite des petites sentences, qui vont s'éclairer. 

 

 

21 En ce temps-là, Jésus disait à la foule : « Est-ce que la lampe est apportée pour être mise sous le boisseau ou sous le lit ? N’est-ce pas pour être mise sur le lampadaire ? 

22 Car rien n’est caché, sinon pour être manifesté ; rien n’a été gardé secret, sinon pour venir à la clarté.

Et si la lampe c'est Jésus, alors on ne cache pas la lumière qui est en lui et que l'on a à laisser luire ailleurs que dans les ténèbres ou pour soi. Oui, elle doit être mise à l'honneur cette lumière, pour éclairer tout homme.

 

Ce qu'il dit, ce qu'il enseigne ce qu'il fait , doit être manifesté. La vie, la vie s'est manifestée. La vie qui était donnée par le Père. Dieu est vivant.

 

 

23 Si quelqu’un a des oreilles pour entendre, qu’il entende ! » 

 

24 Il leur disait encore : « Faites attention à ce que vous entendez 

 

Si le commandement premier est "écoute Israël", on a bien là quelque chose d'important. Il faut ouvrir ses oreilles, choisir dans la masse des choses entendues celles qui sont pour la vie, et là, écouter avec son cœur. Ne pas se laisser influencer; un jour il dira, méfiez -vous du levain des pharisiens.

 

La mesure que vous utilisez sera utilisée aussi pour vous, et il vous sera donné encore plus. 

25 Car celui qui a, on lui donnera ; celui qui n’a pas, on lui enlèvera même ce qu’il a. »

 

Je pense que là, il s'agit du jugement. La manière dont on juge l'autre, Je pense aussi que le "avoir" en fait c'est ne pas avoir, c'est recevoir, c'est cela qui permet d'être et c'est ce que Dieu désire pour moi. Celui qui fait de lui, sa raison de vivre, au final aura perdu. 

 

 

VENDREDI 28 JANVIER. 

 

2 Sam 11,1-4a.5-10a.13-17. 

1Au retour du printemps, à l’époque où les rois se mettent en campagne, David envoya Joab en expédition, avec ses officiers et toute l’armée d’Israël ; ils massacrèrent les fils d’Ammone et mirent le siège devant Rabba. David était resté à Jérusalem. 2Un soir, il se leva de sa couche pour se promener sur la terrasse du palais. De là, il aperçut une femme en train de se baigner. Cette femme était très belle.  

 3David fit demander qui elle était, et on lui répondit : « Mais c’est Bethsabée, fille d’Éliam, la femme d’Ourias le Hittite ! » 

4aAlors David envoya des gens la chercher. Elle vint chez lui ; il coucha avec elle. alors qu’elle s’était purifiée de ses règles. Après quoi, elle retourna chez elle 

5La femme devint enceinte, et elle fit savoir à David : « Je suis enceinte ! » 

 

6Alors David expédia ce message à Joab : « Envoie-moi Ourias le Hittite. » Et Joab l’envoya à David. 

7Lorsque Ourias fut arrivé auprès de lui, David lui demanda comment allaient Joab, et l’armée, et la guerre. 

8Puis il lui dit : « Descends chez toi, prends du repos. » Ourias sortit du palais, et l’on portait derrière lui une portion de la table du roi. 

9Mais Ourias se coucha à l’entrée du palais avec les serviteurs de son maître ; il ne descendit pas chez lui. 

10aOn annonça à David : « Ourias n’est pas descendu chez lui. » David dit à Ourias : « N’arrives-tu pas de voyage ? Pourquoi n’es-tu pas descendu dans ta maison ? » 

11.Et moi, j’irais dans ma maison manger, boire et coucher avec ma femme ! Par ta vie, par ta propre vie, je ne ferai pas une chose pareille ! »

12 David dit à Ourias : « Reste ici aujourd’hui encore, et demain je te renverrai. » Ourias resta donc à Jérusalem ce jour-là et le lendemain.

 

13Le lendemain, David l’invita à manger et à boire à sa table, et il l’enivra. Le soir, Ourias sortit et alla se coucher à nouveau avec les serviteurs de son maître ; mais il ne descendit pas chez lui. 

14Le matin suivant, David écrivit une lettre pour Joab, et la fit porter par Ourias. 

15Il disait dans cette lettre : « Mettez Ourias en première ligne, au plus fort de la mêlée, puis repliez-vous derrière lui ; qu’il soit frappé et qu’il meure ! » 

16 Joab, qui assiégeait la ville, plaça Ourias à un endroit où il savait que les ennemis étaient en force. 

17Les assiégés firent une sortie contre Joab. Il y eut des tués dans l’armée, parmi les serviteurs de David, et Ourias le Hittite mourut aussi.

 

 

Comme souvent dans la Bible, qui est quand même un livre dont on connait les aboutissants, l'histoire de David avec cette femme, permettra quand même la naissance de Salomon, et comme souvent on peut penser que la descendance de David, du moins celle donnée par les femmes du début, est loin d'être satisfaisante. Alors Dieu a besoin d'un autre, qui curieusement sera peut-être un sang mêlé, car Bethsabéee est la femme d'un mercenaire d'un autre pays, même si elle se purifie après ses règles (si on en croit le verset 10b de la traduction liturgique). Et ce sera celui-là qui fera du moins pour un temps la grandeur et l'unité du pays Israël. 

 

Si on se représente la scène, il y a David qui se réveille de sa sieste, qui finalement s'ennuie. Peut-être serait-il plus heureux avec son général et ses hommes, mais un roi, il faut le garder en vie. Alors il ne sait pas trop comment occuper son temps. Et là, il voit pas trop loin de chez lui, une belle femme dénudée. Alors son sang ne fait qu'un tour, il la veut. Et il demande qui elle est et la fait chercher. Il est évident que Bethsabée ne peut refuser. Et il y a la relation sexuelle qui débouche sur quelque chose d'imprévu, une grossesse, donc le"pas vu, pas pris " ça ne marche pas. Et comme le mari n'est pas là, il peut tout à fait répudier sa femme. Ceci dit, c'est supposer que Urias fera du mal ce qui est peut-être une projection de David (voilà ce que lui aurait fait fait) à sa femme et à cet enfant qui manifestement est le premier. Alors David qui est un malin va tout faire pour que le mari ait une relation avec sa femme, mais cela ne marche pas et surtout cela montre la grandeur de cet homme, qui préfère dormir avec ses compagnons d'armes plutôt que de prendre du plaisir avec sa femme. Alors la seule solution, parce que David n'est pas capable d'en imaginer une autre et que c'est ce qu'il aurait fait, c'est de s'arranger pour que le mari disparaisse, et c'est un assassinat. Et c'est ce qui nous est raconté aujourd'hui. On a d'une part un adultère et de l'autre un meurtre commandité. Et là, Dieu ne restera pas muet, mais c'est la succession de ces évènements qui permettra la naissance de Salomon, puisque le premier enfant est quand même le fruit du péché. 

 

Alors, se pose la question du savoir de Dieu. Il fallait que cela arrive, mais peut-être pas comme cela, pour Salomon devienne le grand roi d'Israël. 

 

Alors Dieu apprends -moi à ne pas juger trop vite, tes pensées ne sont pas mes pensées , tes dessins sont inconnaissables mais ce que tu fais, tu le fais pour el bien et tu peux te servir du mal pour faire naître du Bon. Apprends-moi à regarder Seigneur.

 

 

Marc 4, 26-34

 

 

26 En ce temps-là, Jésus disait aux foules : « Il en est du règne de Dieu comme d’un homme qui jette en terre la semence : 

27 nuit et jour, qu’il dorme ou qu’il se lève, la semence germe et grandit, il ne sait comment. 

28 D’elle-même, la terre produit d’abord l’herbe, puis l’épi, enfin du blé plein l’épi. 

29 Et dès que le blé est mûr, il y met la faucille, puisque le temps de la moisson est arrivé. » 

 

 

J'aime la comparaison entre règne de Dieu et un homme qui jette en terre la semence. Et là il y a comme un mystère. Il faut les deux. La semence sans terre ça ne donne rien, la terre sans semence, ça ne fait rien. Mais quand les deux sont ensemble, alors il se passe quelque chose. Même si beaucoup de choses ne sont pas visibles. Et quand cela devient visible, alors Dieu jette la faucille, puisque le temps est arrivé. Et si la semence c'était Jésus? Là durant ce temps c'est un peu la graine jetée en terre, mais un jour, elle donnera son fruit et le temps de la moisson sera arrivé.

 

30 Il disait encore : « À quoi allons-nous comparer le règne de Dieu ? Par quelle parabole pouvons-nous le représenter ? 

31 Il est comme une graine de moutarde : quand on la sème en terre, elle est la plus petite de toutes les semences. 

32 Mais quand on l’a semée, elle grandit et dépasse toutes les plantes potagères ; et elle étend de longues branches, si bien que les oiseaux du ciel peuvent faire leur nid à son ombre. » 

 

Là encore, il faut de la patience et peut-être de la foi. Il ne s'agit pas d'un arbre, mais juste de planter quelque chose pour la vie de tous les jours, une plante du potager, un jardin qui n'est pas un jardin d'agrément, mais un jardin pour trouver de quoi vivre. Et là, à l'utilitaire s'adjoint le beau. Finalement c'est la plus petite, mais elle donne de l'ombre et elle permet aux oiseaux de trouver un abri.

 

33 Par de nombreuses paraboles semblables, Jésus leur annonçait la Parole, dans la mesure où ils étaient capables de l’entendre. 

34 Il ne leur disait rien sans parabole, mais il expliquait tout à ses disciples en particulier.

 

Cette petite phrase, donne très envie d'être enseigné par Jésus. Mais voilà il a jeté en mourant la graine qui a permis à l'Esprit Saint de devenir Parole en nous. 



 

SAMEDI 29 JANVIER. 

 

 

2 Sam 12, 1-7a. 10-17

 

Sam 11. 

26 La femme d’Ourias, apprenant que son mari était mort, le pleura.

27 Le deuil passé, David l’envoya chercher pour la recueillir chez lui. Elle devint sa femme et lui donna un fils. Mais ce que David venait de faire était mal aux yeux du Seigneur.

 

 

01 Le Seigneur envoya vers David le prophète Nathan qui alla le trouver et lui dit : « Dans une même ville, il y avait deux hommes ; l’un était riche, l’autre était pauvre.

02 Le riche avait des moutons et des bœufs en très grand nombre.

03 Le pauvre n’avait rien qu’une brebis, une toute petite, qu’il avait achetée. Il la nourrissait, et elle grandissait chez lui au milieu de ses fils ; elle mangeait de son pain, buvait de sa coupe, elle dormait dans ses bras : elle était comme sa fille.

04 Un voyageur arriva chez l’homme riche. Pour préparer le repas de son hôte, celui-ci épargna ses moutons et ses bœufs. Il alla prendre la brebis du pauvre, et la prépara pour l’homme qui était arrivé chez lui. »

05 Alors, David s’enflamma d’une grande colère contre cet homme, et dit à Nathan : « Par le Seigneur vivant, l’homme qui a fait cela mérite la mort !

06 Et il remboursera la brebis au quadruple, pour avoir commis une telle action et n’avoir pas épargné le pauvre. »

07 Alors Nathan dit à David : « Cet homme, c’est toi !

 

Ainsi parle le Seigneur Dieu d’Israël Je t’ai consacré comme roi d’Israël, je t’ai délivré de la main de Saül,

08 puis je t’ai donné la maison de ton maître, j’ai mis dans tes bras les femmes de ton maître ; je t’ai donné la maison d’Israël et de Juda et, si ce n’est pas assez, j’ajouterai encore autant.

09 Pourquoi donc as-tu méprisé le Seigneur en faisant ce qui est mal à ses yeux ? Tu as frappé par l’épée Ourias le Hittite ; sa femme, tu l’as prise pour femme ; lui, tu l’as fait périr par l’épée des fils d’Ammone.

 

Ces versets ne sont pas retenus, mais il y a une sorte de loi du Talion: parce que tu as fait mourir cet homme par l'épée désormais, l'épée sera dans ta maison, comme une punition. Tu n'as pas tenu compte de moi, tu as méprisé mes commandements. Et c'est l'annonce de ce qui se passera avec Absalon. 

 

10 Désormais, l’épée ne s’écartera plus jamais de ta maison, parce que tu m’as méprisé et que tu as pris la femme d’Ourias le Hittite pour qu’elle devienne ta femme.

11 Ainsi parle le Seigneur : De ta propre maison, je ferai surgir contre toi le malheur. Je t’enlèverai tes femmes sous tes yeux et je les donnerai à l’un de tes proches, qui les prendra sous les yeux du soleil.

12 Toi, tu as agi en cachette, mais moi, j’agirai à la face de tout Israël, et à la face du soleil ! »

 

Dieu révèle…

 

13 David dit à Nathan : « J’ai péché contre le Seigneur ! » Nathan lui répondit : « Le Seigneur a passé sur ton péché, tu ne mourras pas.

14 Cependant, parce que tu as bafoué l

e Seigneur, le fils que tu viens d’avoir mourra. »

15 Et Nathan retourna chez lui. Le Seigneur frappa l’enfant que la femme d’Ourias avait donné à David, et il tomba gravement malade.

 

Au chapitre 11, on a la fin de l'histoire, et David fait dire à Joab que l'épée dévore tantôt ici, tantôt là. Que la femme d'Ourias apprend la mort de son mari, le pleure puis est recueillie (beau geste) par David qui en fait sa femme, et elle lui donne un fils, sauf qu'en théorie personne ne sait que cet enfant est celui de David. Il y a toujours des zones d'ombre avec cet homme.

 

Puis c'est la petite fable de Nathan, fable qui fait bondir David et qui renvoie au "c'est toi cet homme". Et il y a une annonce de ce qui arrivera avec Absalon. Mais cela n'émeut pas David, je pense que c'est parce qu'il reconnait sa faute, qui Nathan immédiatement dit que lui David ne mourra pas (et c'est ce qui se passera avec Absalon), mais que cet enfant, fruit du péché, lui n'aura pas la vie sauve. C'est peut-être pour que celui qui est déjà choisi comme étant le Grand Roi, ne soit pas en conflit avec un aîné. 

 

Projet du Très Haut, qui voit à long terme. Alors accepter des choses douloureuses qui ont un sens pour sa volonté.

 

 

Mc 4, 35-41 Tempête apaisée


https://giboulee.blogspot.com/2022/01/marc-4-35-41-la-tempete-apaisee.html

 

On a eu ce texte dans le temps après Noël, car cet épisode est une épiphanie. 

 

35 Ce jour-là, le soir venu, Jésus dit à ses disciples : « Passons sur l’autre rive. » 

36 Quittant la foule, ils emmenèrent Jésus, comme il était, dans la barque, et d’autres barques l’accompagnaient. 

 

C'est le soir, et le soir c'est de l'ordre des ténèbres, du royaume du mal. Il y a un ordre: passer sur l'autre rive, et il y a une sorte d'urgence, comme si Jésus avait reçu une mission, et qu'il lui fallait y répondre immédiatement. Et les disciples quittent la foule, et emmènent Jésus, comme il était. Mais il y a d'autres barques.

 

37 Survient une violente tempête. Les vagues se jetaient sur la barque, si bien que déjà elle se remplissait. 

38 Lui dormait sur le coussin à l’arrière. Les disciples le réveillent et lui disent : « Maître, nous sommes perdus ; cela ne te fait rien ? » 

 

Et c'est comme une attaque, mais Jésus, qui sait qu'il fait la volonté de son Père, dort en paix, jusqu'à ce que les disciples le réveillent. Et la phrase est étonnante, c'est comme si on lui disait, toi il ne t'arrivera rien, mais nous on va mourir. Tu vas vraiment laisser faire cela? On ne compte pas pour toi? 

 

39 Réveillé, il menaça le vent et dit à la mer : « Silence, tais-toi ! » Le vent tomba, et il se fit un grand calme. 

 

 Là ce n'est pas le calme qui précède la tempête, c'est l'inverse. Le vent tombe, comme est tombée la fièvre de la belle-mère de Pierre. Et le psaume 107 qui est agit. Mais c'est aussi ce qu'il dit au démon du possédé de la synagogue de Capharnaüm et c'est bien du mal qu'il s'agit, d'une autre tempête.

 

40 Jésus leur dit : « Pourquoi êtes-vous si craintifs ? N’avez-vous pas encore la foi ? » 

 

Si je reprends cette phrase, j'entends, là vous avez eu deux fois la trouille, une première fois quand la tempête s'est levée et que vous n'avez pas pu lutter contre elle, et là, vous m'avez réveillé, pour que je vous sauve. Et une deuxième fois quand la tempête s'est tue, quand je l'ai expulsée en quelque sorte du lac. Pourquoi avez-vous peur de tout? N'avez-vous pas compris que je suis le Maître? 

 

Et moi, qu'est ce que j'aurais dit… Aurais-je baissé la tête en reconnaissant que ma foi, malgré tout ce que je vois, n'est pas bien grande.

 

41 Saisis d’une grande crainte, ils se disaient entre eux : « Qui est-il donc, celui-ci, pour que même le vent et la mer lui obéissent ? »



On peut se demander de quelle crainte il s'agit. Certes il y a une interrogation sur qui est cet homme, mais il semble bien que les disciples n'aient pas vraiment compris qui est leur maitre. Ils voient des signes, ils ont vu des signes, mais… Comme Marc le dira après le miracle de pains, leur cœur était endurci. Et il faudra un temps long, pour que le cœur s'assouplisse, et que les yeux s'ouvrent, leurs yeux s'ouvrent. 

 

Seigneur ne laisse pas mon cœur resté endurci et peut-être dans la peur, travaille le comme le potier;  c'est ce que je te demande ce matin. Amen;

Mc 4, 35-41 La tempête apaisée

 

Le début de l'évangile de Marc, débute par "Commencement de l'évangile de Jésus-Christ, fils de Dieu. Il se termine,  si l'on eut dire par le commentaire du Centurion qui voyant Jésus expirer, dit: "cet homme était vraiment fils de Dieu".


 L'épisode rapporté aujourd'hui, a lieu juste avant que Jésus ne débarque en pays dit païen, où on élève des porcs en quantité, et où il sera accueilli par un homme possédé par un démon, homme qui est plus qu'animal qu'être humain.


 On peut comprendre que les esprits qui font la loi dans ce pays ne veulent pas du tout de la présence de Jésus chez eux, et vont tout faire pour le tuer, ce qui arrivera de la même manière quelques mois plus tard quand les autorités décideront de tuer cet homme qui dit avoir Dieu pour Père. 


Si j'écris cela, c'est qu'il y a des harmoniques possibles. Les disciples sont dans la tourmente, le mal semble avoir gagné haut la main, Jésus semble dormir du sommeil du juste, mais ici cela le montre sourd et aveugle à ce qui se passe, et un fois réveillé, il se dresse, il parle et la mer se tait, le calme revient mais la crainte elle demeure chez les disciples, exactement comme après la résurrection où dans la seconde finale de l'évangile de Marc, il est dit que certains doutaient encore". 


Un disciple raconte


On avait passé une rude journée, on aurait bien voulu retourner à la maison à Capharnaüm, nous changer, respirer, dormir. Mais non, le Maître a voulu que nous partions en pleine nuit en direction de l'autre côté de la mer.  Lui, il s'est installé à l'arrière, il s'est allongé sur le cousin, et manifestement, il s'est endormi du sommeil du juste. Je dois même dire, qu'il ronflait un peu. 


Tout allait bien mais d'un coup, comme nous commencions à être vraiment loin de chez nous et plus proche du pays des Géradséniens, le vent s'est mis à souffler, souffler souffler, le lac à gonfler gonfler et les vagues sont devenues de plus en plus forte. J'avais l'impression qu'elles faisaient exprès de se jeter dans le bateau, qu'elles en voulaient à la vie de Jésus, qu'elles nous voulaient du mal. On écopait l'eau, mais on n'y arrivait pas, et le vent soufflait de plus en plus, la barque commençait même à tournoyer sur elle-même et croyez-le ou ou pas, Jésus dormait, comme s'il ne sentait pas le roulis, et l'eau qui par moment lui tombait dessus. 

 

Si la situation n'avait pas été aussi dramatique, on aurait pu en sourire, mais là, nous étions sur le point de sombrer, alors tous ensemble, on a crié pour qu'il se réveille. Lui qui fait tant pour les autres, il pouvait bien faire quelque chose pour nous, qui étions a deux doigts de périr dans ce lac déchainé. 


Mais dans mon souvenir, on ne lui a pas dit, "Seigneur au secours, fais quelque chose", mais non on lui a posé une question, comme pour le rendre responsable de ce qui nous arrivait. On lui a dit: "Seigneur nous périssons,  ça ne lui fait rien"?  Peut-être qu'au fond de nous, nous pensions qu'à Lui rien ne pourrait arriver et qu'Il s'en sortirait.


Alors il s'est levé, et là, de sa voix de stentor il a menacé la mer, il lui a ordonné de se taire, la mer s'est tue, les vagues sont mortes, et nous étions dans un silence étonnant. 


Je pensais à Moïse qui lui n'avait pas parlé, mais qui avait dompté la mer…


Et là, maintenant que nous étions sauvés, il nous a posé une question. Il nous a demandé pourquoi nous étions si craintifs et pourquoi nous n'avions pas confiance. On ne savait pas quoi dire, mais une tempête pareille, ça ne permet pas de penser. On se demande juste ce qui va se passer quand la barque s'enfoncera dans les eaux en colère. 


 Et là, on s'est bien rendu compte que celui qui était avec nous, il vivait bien comme nous, mais il était, le maître de la mer, le maître des éléments et qu'il était présence du Tout Puissant parmi nous. 


Nous avons accosté et là, je crois que j'ai compris que qui s'était passé. C'était un combat que je pourrais qualifier de titanesque entre les forces du mal qui possèdent cette partie du pays, qui en sont les maîtres et qui ne veulent pas que la bonne nouvelle du Salut arrive, car ils perdraient tout leur pouvoir, alors notre Jésus, ils ont essayé de le tuer, de le noyer, mais il a été le plus fort, il est le plus fort, il est le fils du Très Haut..

vendredi 21 janvier 2022

SEMAINE DU 16 AU 22 JANVIER. ÉVANGILES

 

DIMANCHE 16 JANVIER. Jn 2, 1-11 Les noces de Cana.

 

1 En ce temps-là, il y eut un mariage à Cana de Galilée. La mère de Jésus était là. 

2 Jésus aussi avait été invité au mariage avec ses disciples. 

3 Or, on manqua de vin. La mère de Jésus lui dit : « Ils n’ont pas de vin. » 

4 Jésus lui répond : « Femme, que me veux-tu ? Mon heure n’est pas encore venue. » 

5 Sa mère dit à ceux qui servaient : « Tout ce qu’il vous dira, faites-le. » 

 

C'est le début du chapitre 2. Jésus a été baptisé par Jean qui a reconnu et annoncé à ses disciples l'agneau de Dieu. Et il y a eu le "recrutement" des cinq premiers. Peut-être sont-ils venus à Nazareth faire la connaissance de la famille biologique de Jésus. Toujours est-il qu'ils sont invités avec Marie (qui devait être la vraie invitée) à Cana. Et Marie veille comme toujours, que ce soit sur son fils ou sur les autres. Et elle voit que le vin manque (ou va manquer) et elle se tourne vers son fils qui dans un premier temps ne lui répond pas très bien. D'ailleurs il n'y aura pas de mots entre elle et lui, sauf plus tard sur la croix, quand le sang deviendra vie neuve, vie nouvelle. Mais là, ce n'est que le début. Mais et cela c'est magnifique, Marie ne se démonte pas devant ce refus. Elle demande juste aux serviteurs d'obéir, même s'ils ne comprennent pas. 

 

6 Or, il y avait là six jarres de pierre pour les purifications rituelles des Juifs ; chacune contenait deux à trois mesures, (c’est-à-dire environ cent litres). 

7 Jésus dit à ceux qui servaient : « Remplissez d’eau les jarres. » Et ils les remplirent jusqu’au bord. 

8 Il leur dit : « Maintenant, puisez, et portez-en au maître du repas. » Ils lui en portèrent. 

9 Et celui-ci goûta l’eau changée en vin. Il ne savait pas d’où venait ce vin, mais ceux qui servaient le savaient bien, eux qui avaient puisé l’eau. 

 

Et là il se passe ce que nous connaissons bien. D'abord puiser de l'eau et remplir les jarres, ce qui a dû prendre un certain temps. Peut-être que c'est cela aussi l'important, faire peut-être quelque chose que je ne comprends pas. Puis puiser (dans ce nouveau puits) et faire constater que quelque chose s'est produit, mais que ce n'est pas du bon c'est du très bon comme dans la genèse quand Dieu commence à créer du vivant.

 

Alors le maître du repas appelle le marié 10 et lui dit : « Tout le monde sert le bon vin en premier et, lorsque les gens ont bien bu, on apporte le moins bon. Mais toi, tu as gardé le bon vin jusqu’à maintenant. » 

 

Et c'est cette constatation qui est un peu un reproche au marié, qui ne doit pas comprendre. Mais peu importe. 

 

11 Tel fut le commencement des signes que Jésus accomplit. C’était à Cana de Galilée. Il manifesta sa gloire, et ses disciples crurent en lui.

 

Et la finale (qui peut renvoyer au temps de l'épiphanie, la gloire du fils se manifeste dans ce miracle et ses disciples croient en lui.

 

Ce que je retiens, c'est peut-être le fait que remplir ces jarres, cela a pris du temps et que c'est parfois ce que le Seigneur nous demande, être des serviteurs. Et lui, ensuite, il peut agir et faire que c'est Lui qui est révélé et que je ne peux qu'être dans la louange devant ce qu'il a fait en toute discrétion.

 

Il y a aussi autre chose; ces jarres ce ne sont pas n'importe quelles jarres, elles servent pour les purifications, donc elles ne doivent contenir que de l'eau, et peut-être pas n'importe laquelle. Et voilà qu'elles contiennent le vin, du vin pour les noces. Alors peut-être que cela préfigure le sang qui sera versé pour l'humanité puisse être sauvée par l'agneau, et aussi le vin qui sera partagé le soir du repas pascal. Mais j'imagine qu'il a fallu ensuite du temps pour enlever l'odeur de vin qui avait peut-être imprégné la pierre des jarres. Mais normalement c'est la différence entre la pierre et la poterie de l'époque, la pierre ne peut pas s'imprégner de quoique ce soit, c'est lisse. 

 

Un serviteur raconte.

 

Voilà ce que c'est quand on laisse au marié le soin d'organiser les noces. Ces jeunes ils croient tout savoir, mais s'il avait laissé faire son père, on n'en serait pas là, à manquer de vin. C'est sûr que les invités vont raconter à tout le monde ce qui s'est passé. Enfin c'est leur problème, sauf que nous aussi, on aime bien boire un peu de vin pour nous donner du cœur à l'ouvrage. 

 

Un homme est venu nous voir. On pensait qu'il voulait une amphore de vin, mais il nous a donné un ordre pour le moins étonnant, remplir d'eau les jarres de pierre qui sont prévues pour les rituels de purification. Une femme était venue nous voir quelque temps avant pour nous dire que si cet homme, son fils, nous demandait de faire quelque chose, il fallait le faire; On l'a regardée un peu de travers, mais bon, nous ne sommes que des serviteurs.

 

Et on a commencé à remplir ces jarres. Même à quatre, ça nous a pris un sacré bout de temps, et on en avait vraiment plein le dos. Enfin on a obéi. Après il nous a dit de puiser dans une des jarres et d'apporter l'outre au maître du repas. Et là, on s'est rendu compte que l'eau était devenue vin. Je crois que cela doit s'appeler un miracle. Et le maître a bu, et il semblait à la fois content et à la fois en colère, parce qu'il avait bien remarqué que le vin était sur le point de manquer. Il a interpellé le marié en lui disant que ça ne se faisait pas de garder le bon vin pour la fin.. Cela nous a fait rire, nous aussi on le trouvait vraiment très bon ce vin. Et la fête a continué. 

 

Seulement ça nous a fait quelque chose. C'était vraiment un miracle; moi, je suis allé parler avec veux qui accompagnaient ce jésus. Ils nous ont dit, qu'il était de Nazareth, qu'il était l fils du charpentier, mais qu'il était aussi , parce que c'est ce que Jean le Baptiste leur avait dit, celui que l'on attendait, l'agneau de Dieu, l'agneau qui donnerait sa vie. Bon ça, ça nous dépassait un peu, pour ne pas dire beaucoup, mais cet homme, il fera sûrement de grandes choses. 

 

 

Jean le nouveau disciple de Jésus raconte.

 

 

. Oui celui que Jean le Baptiste avait appelé l'agneau de Dieu, était bien l'envoyé, le Nous étions maintenant cinq autour de lui. Il y avait Simon et André, Philippe et Nathanaël et moi.  Il nous a conduit à Nazareth pour que nous puissions faire connaissance avec sa famille, mais surtout avec sa mère. Moi, sa mère, je l'ai tout de suite aimée comme une mère. Il fallait voir aussi avec quelle admiration elle le regardait. Elle était invitée à des noces à Cana et elle nous a invités à venir avec elle. 

 

Ce fut un beau mariage, avec comme tous les mariages, de la musique, de la danse, de la joie, et bien sûr du vin. Sauf que le vin il fallait un peu pleurer pour en avoir, comme s'il n'y en avait pas assez. Marie s'est renseignée, elle veille vraiment à tout cette femme. Et elle est allé voir jésus pour lui dire qu'il y avait un problème, que le vin allait manquer. 

 

Lui, il a fait la tête, il n'y a pas d'autres mots. Il l'a envoyée bouler en lui disant une drôle de phrase que je rapporte, parce que je l'ai entendue. Il lui a dit, "Femme, que me veux-tu, mon heure n'est pas encore venue". Est-ce qu'on parle comme cela à sa mère? Et il est parti. Sauf qu'elle ne s'est pas démontée et  qu'elle est allée voir les serviteurs en lui disant de faire tout ce qu'il leur demanderait et elle l'a montré du doigt pour qu'ils le reconnaissent bien. 

 

Un peu de temps a passé, il est allé vers les serviteurs et il leur a demandé de remplir d'eau pure, les jarres qui servent à contenir l'eau pour les bains de purification. À voir leur tête, ils n'étaient pas ravis. Aller chercher de l'eau, pour autant de jarres, cela en fait des allers et venues. Mais ils l'ont fait. Je crois qu'ils ont dû le trouver un peu fou. 

 

Quand les jarres ont été remplies, il leur a dit de puiser un peu, et d'apporter une coupe au maître de la noce. Là, j'ai vu qu'il s'était passé quelque chose, parce que le serviteur qui a fait cela, était tout réjoui. L'intendant a gouté, et il s'est tourné vers le marié, presque en râlant. C'est sûr qu'il avait dû avoir peur que le vin ne manque, mais surtout il ne comprenait d'où sortait ce vin qui était aussi bon, parce qu'en général, quand les gens ont bien bu et ne sont plus trop capables de se rendre compte de la qualité du vin, on leur sert de la piquette. Mais là non, c'était du vin et du très bon vin. 

 

Alors nous, les cinq, on était dans une grande joie. En toute discrétion notre maître avait aidé un jeune couple, et il leur avait donné du vin, du vin, excellent et cela c'était pour nous un signe, un signe merveilleux. Il est le Messie promis, la Gloire de Dieu se manifestait en lui et sur lui, et avec lui, nous ferions de grandes choses.

 

 

LUNDI 17 JANVIER. Mc 2, 16-22. la question sur le jeûne.

 

18 En ce temps-là, comme les disciples de Jean le Baptiste et les pharisiens jeûnaient, on vint demander à Jésus : « Pourquoi, alors que les disciples de Jean et les disciples des Pharisiens jeûnent, tes disciples ne jeûnent-ils pas ? »

 

J'aime bien le "on". Mais là, le "on" pose la question directement à Jésus et non pas aux disciples. Et c'est quand même un questionnement sur son identité, ce que jésus perçoit fort bien.

 

19 Jésus leur dit : « Les invités de la noce pourraient-ils jeûner, pendant que l’Époux est avec eux ? Tant qu’ils ont l’Époux avec eux, ils ne peuvent pas jeûner. 

20 Mais des jours viendront où l’Époux leur sera enlevé ; alors, ce jour-là, ils jeûneront. 

 

Si comme on le dit, un des buts du jeûne est de faire pression sur Dieu pour qu'il envoie son messie, la réponse de Jésus se comprend tout à fait. Il est l'Époux, et qui dit Époux dit noces; et quand on célèbre une noce, il n'est pas question de jeûner mais de faire la fête. Mais en même temps, il y a l'annonce d'un temps qui ne durera pas toujours.

 

 

21 Personne ne raccommode un vieux vêtement avec une pièce d’étoffe neuve ; autrement le morceau neuf ajouté tire sur le vieux tissu et la déchirure s’agrandit. 

22 Ou encore, personne ne met du vin nouveau dans de vieilles outres ; car alors, le vin fera éclater les outres, et l’on perd à la fois le vin et les outres. 

À vin nouveau, outres neuves. »

 

Maintenant comment faire le raccord entre les deux morceaux de cette péricope? Ce n'est pas évident. Mais si Jésus annonce des temps nouveaux, alors quelque chose de neuf est déjà là, et sur ce neuf on ne peut pas plaquer des habitudes anciennes.  Pour le tissu, j'avais l'image d'une greffe de peau. Pour que ca prenne, ce n'est pas évident du tout. Mais il semble que ce que dit Jésus est un peu angoissant: le neuf et le vieux ça ne fait pas bon ménage, choisissez votre camp, mais le neuf triomphera et le vieux ne tiendra pas. Et c'est pareil pour le vin nouveau. Il n'est pas compatible avec de vieilles outres. Là encore il faut choisir il faut s'adapter, ne pas s'arc-bouter au passé et comme le disait le Père Miguel, laisser partir le vieil homme pour que vive l'homme nouveau, l'homme renouvelé.

 

 

MARDI 18 JANVIER Mc 2, 23-28. Les épis de blé arrachés. 

 

Le début de l'évangile de Marc, c'est Jésus Fils de Dieu. Et là, pour la deuxième fois on lit: Fils de l'homme. La première c'est la guérison du paralytique: pour que vous sachiez que le Fils de l'Homme le pouvoir de remettre les péchés, et là, c'est voilà pourquoi le Fils de l'homme est maître, même du sabbat. Et il est peut-être important de passer du saint de Dieu 'ce que disent les démons', à Fils de l'homme (ce que Jésus dit de lui) à Fils de Dieu. 

 

23 Un jour de sabbat, Jésus marchait à travers les champs de blé ; et ses disciples, chemin faisant, se mirent à arracher des épis. 

24 Les pharisiens lui disaient : « Regarde ce qu’ils font le jour du sabbat ! Cela n’est pas permis. »

 

Le commentaire de RCF est intéressant. En faisant cela, (sabbat ou pas) les disciples ne respectent pas le travail des agriculteurs. Les Pharisiens, eux, s'en moquent. Ce qui importe c'est l'image, et là, l'image que Jésus renvoie de lui, pour eux est détestable. Il n'est pas un Rabbi, il n'a aucune autorité, et il ne leur apprend pas l'obéissance qui est la première des choses; obéissance à la loi.  On sait aussi que cela fait partie des prescriptions nouvelles, liées à la construction du temple et à la nécessité de ne pas faire certains travaux le jour du repos. 

 

25 Et Jésus leur dit : « N’avez-vous jamais lu ce que fit David, lorsqu’il fut dans le besoin et qu’il eut faim, lui-même et ceux qui l’accompagnaient ? 

26 Au temps du grand prêtre Abiatar, il entra dans la maison de Dieu et mangea les pains de l’offrande que nul n’a le droit de manger, sinon les prêtres, et il en donna aussi à ceux qui l’accompagnaient. » 

 

Mais Jésus ne polémique pas là-dessus, il leur fait comprendre que David, le Messie, le Roi-Messie, celui qu'ils attendent, et bien il est au-dessus de ces lois stupides quand la vie est menacée. Et il s'occupe aussi de ceux qui lui sont confiés et c'est ce que fait Jésus en ne reprenant pas les disciples.

 

27 Il leur disait encore : « Le sabbat a été fait pour l’homme, et non pas l’homme pour le sabbat. 

28 Voilà pourquoi le Fils de l’homme est maître, même du sabbat. »

 

Ne pas oublier cela, que le but du sabbat ce n'est pas le faire mais le non faire, pour vivre un temps en Dieu. Mais si la vie est menacée alors on choisit la vie. Mais là où Jésus fait fort c'est l'affirmation de son autorité et ce sera un des thèmes importants des évangiles.

 

 

MERCREDI 19 JANVIER. Mc 3, 1-6. Guérison de l'homme à la main atrophiée.

 

1 En ce temps-là, Jésus entra de nouveau dans la synagogue ; il y avait là un homme dont la main était atrophiée. 2 On observait Jésus pour voir s’il le guérirait le jour du sabbat. C’était afin de pouvoir l’accuser. 

 

 

C'est donc un jour de Sabbat. Et là, il y. a un homme qui a une main pas l'autre, une main différente, une main qui est peut-être comme cela depuis toujours, ou une main qui est devenue comme cela. Et il est là. C'est peut-être son habitude de venir, mais là, il y a quelque chose de différent, Jésus est là. Et c'est là que se noue le conflit, ou du moins qu'il devrait exploser. Est-ce que ce Jésus va guérir le jour du Sabbat. Mais est-ce que guérir est interdit? C'est quand même une action d'un autre genre que le faire, et c'est comme si les scribes et pharisiens, mettent tous les verbes dans le même sac. 

 

 

3 Il dit à l’homme qui avait la main atrophiée : « Lève-toi, viens au milieu. » 

4 Et s’adressant aux autres : « Est-il permis, le jour du sabbat, de faire le bien ou de faire le mal ? de sauver une vie ou de tuer ? » Mais eux se taisaient. 

5 Alors, promenant sur eux un regard de colère, navré de l’endurcissement de leurs cœurs, il dit à l’homme : « Étends la main. » Il l’étendit, et sa main redevint normale. 

 

Là on a deux dialogues. Le premier avec l'homme, que Jésus appelle, avec le verbe se lever, qui est un verbe de résurrection. Et venir au milieu, sortir de la honte. 

 

Puis un dialogue avec l'assemblée, qui se tait. Qui ne répond pas à la question du faire le bien ou faire le mal, de sauver ou de tuer; mais c'est comme si Jésus avait vu un au-delà à la souffrance de cet homme, un au-delà de dépression qui peut conduire à la mort. Et lui, il voit, il sait que ce qui est en jeu, c'est au-delà de la main, c'est la vie et la mort. Et c'est sa demande à lui, il ne touche pas, il n'y a que des mots. Etends ta main, et là, c'est la main qui retrouve sa souplesse, qui se délie, mais peut-être qu'il n'y a pas que la main qui se délie, il y a toute la vie et sa puissance qui reflue en l'homme, la puissance de vie qui est en Jésus.

 

Il y a je pense deux regards de Jésus, un rempli d'amour vers l'homme, un rempli d'amour déçu vers les autres. 

 

6 Une fois sortis, les pharisiens se réunirent en conseil avec les partisans d’Hérode contre Jésus, pour voir comment le faire périr.

 

Qu'est-ce qu'ils ont compris ou pas compris les pharisiens qui se réunissent dehors, avec des partisans d'Hérode. C'est d'ailleurs étonnant, car dans l'évangile de Marc, il n'y a pas de lien direct avec Hérode. Peut-être la peur d'une prise de pouvoir de celui qui va être considéré comme le Messie? C'est donc la peur de perdre le pouvoir temporel. Du côté des pharisiens c'est la peur de perdre leur pouvoir spirituel, et peut-être de perdre des disciples. Alors cet homme si puissant, il faut s'en débarrasser parce qu'il devient dangereux. 

 

Merci Seigneur de révéler ta puissance qui pourtant semble faire peur à certains. Merci d'avoir vu la pulsion de mort qui était en cet homme, de l'avoir remis debout, d'avoir permis que tout circule en lui, que la vie, ta vie circule en lui. Viens en moi, détruire mes paralysies, mais peut-être aussi mes peurs. Amen

 

 

JEUDI 20 JANVIER. Mc 3, 7-11. Jésus enseigne.

 

Qu'est-ce qui pousse Jésus à "se retirer"?  Peut-être quitter les synagogues et lieux clos où sa parole est mise en doute, et plus que sa parole, sa personne. Alors il va dans un ailleurs, grand ouvert, et là, il y a comme un souffle qui pousse les foules à le suivre. Suivre, c'est un terme fort, et qu'est-ce qu'il y a dessous. Je pense que dessous il y a du faire. Et le faire c'est une chose, mais ce n'est pas seulement pour cela qu'il est venu. Certes il est venu pour guérir, pour chasser les démons, mais pas pour sa gloire à lui, mais pour faire advenir le royaume, pour que la Présence de son Père soit là, reconnue, vivante, agissante. Alors pour cela arrive, il prend une distance. Le commentaire de rcf sur la barque, qui permet de se trouver à la bonne distance est très intéressant.  Te connaître Jésus non pas dans ce que tu fais, mais dans ce que tu es. Ne pas dire, oui tu es le fils de dieu, mais viens agir en moi. 

 

Le commentaire de RCF:

 Cette barque est aussi une image qui nous situe dans un lieu que l’on peut imaginer. Cette image est une aide pour lire cet évangile. 

Cette barque a aussi une dimension symbolique qui traverse les époques. Trouver la distance qui empêche la fascination sans trop s’éloigner non plus pour continuer à se faire entendre. 

C’est cette bonne distance que l’Église a la charge de trouver pour témoigner de Jésus-Christ. Trop souvent, la foule ne la presse plus. Cependant, elle ne venait pas pour la barque mais pour Jésus. Peut-être sommes-nous trop soucieux de la barque, pas assez de ce que Jésus faisait. 

Sa réaction à l’égard des démons nous rappelle que professer la foi : « Toi, tu es le Fils de Dieu. », se jeter à terre en signe de soumission n’est pas ce qu’il attend de nous. 

La barque est encore un recours pour nous faire réfléchir. Avant d’être un moyen pour faire entendre un message, elle est un instrument de travail qui doit nous conduire auprès des femmes et des hommes de ce monde comme Jésus a su se rendre disponible pour guérir, pour soulager, pour pardonner. « Je ferai de vous des pécheurs d’homme. » Embarquons.

 

 

7 En ce temps-là, Jésus se retira avec ses disciples près de la mer, et une grande multitude de gens, venus de la Galilée, le suivirent. 

8 De Judée, de Jérusalem, d’Idumée, de Transjordanie, et de la région de Tyr et de Sidon vinrent aussi à lui une multitude de gens qui avaient entendu parler de ce qu’il faisait

 

9 Il dit à ses disciples de tenir une barque à sa disposition pour que la foule ne l’écrase pas. 

 

10 Car il avait fait beaucoup de guérisons, si bien que tous ceux qui souffraient de quelque mal se précipitaient sur lui pour le toucher. 

11 Et lorsque les esprits impurs le voyaient, ils se jetaient à ses pieds et criaient : « Toi, tu es le Fils de Dieu ! » 

12 Mais il leur défendait vivement de le faire connaître.



VENDREDI 21 JANVIER. Mc 3, 13-19. L'appel des douze.

 

Si on suit la logique de Marc, vu ce qui se passe avec les foules, Jésus a besoin d'aide, et c'est là qu'il va dans la montagne, et qu'il choisit ceux qui seront ses envoyés. 

 

13 En ce temps-là,  Jésus gravit la montagne, et il appela ceux qu’il voulait. Ils vinrent auprès de lui, 

14 et il en institua douze pour qu’ils soient avec lui et pour les envoyer proclamer la Bonne Nouvelle 

15avec le pouvoir d’expulser les démons. 

 

Moïse aussi a gravi la montagne, et il a ensuite transmis au peuple la volonté de Dieu, par les commandements. Là ce sera chasser les démons et proclamer (proclamer ce n'est pas rien) la bonne nouvelle.

 

16 Donc, il établit les Douze : Pierre – c’est le nom qu’il donna à Simon –, 

17 Jacques, fils de Zébédée, et Jean, le frère de Jacques – il leur donna le nom de « Boanerguès », c’est-à-dire : « Fils du tonnerre » –, 

18 André, Philippe, Barthélemy, Matthieu, Thomas, Jacques, fils d’Alphée, Thaddée, Simon le Zélote, 

19 et Judas Iscariote, celui-là même qui le livra.



Je suis restée longuement sur le "il gravit la montagne", parce que ce n'est pas un terme habituel. On va sur la montagne, on arrive à tel ou tel endroit, mais là, c'est la même chose que dans Mt5, pour les béatitudes. Gravir la montagne, comme on gravit les marches d'un escalier, mais pas de n'importe quel escalier. C'est presque liturgique. Jésus gravit la montagne, parce qu'il sait qu'il a besoin de conseil, de calme, de se retrouver et aussi de retrouver son Père. Et cette nuit là, il va comprendre que comme Moïse, il a besoin d'aide; ce qui vient de se passer, ces gens qui se jettent sur lui pour être guéris, pour le toucher, ces démons qui font que des hommes et des femmes se jettent à ses pieds et beuglent qu'il est le fils de Dieu, cela il ne le veut plus. Alors il prie, il demande à son Père ce qu'il doit faire. Et la réponse est là, fais comme Moïse, fais toi aider. Mais par qui va -t-il se faire aider, sachant ce qui l'attend? Et là aussi il a dû réfléchir, penser, peser le pour et le contre. 

 

Marc ne parle pas de la nuit, c'est juste l'aspect solennel qui est mis en avant. Jésus gravit la montagne, (un peu comme s'il entrait dans le sanctuaire de la Présence) et là, il appelle et choisit dans les disciples ceux qui viennent auprès de Lui, (on pourrait presque faire une homélie sur cela, venir près des lui) puis c'est instituer. Là on a bien le début de l'église.  

 

Et jésus raconte…

 

Bien entendu, il y a ceux qui m'ont suivi dès la première heure, mais que deviendront-ils dans la tourmente? Mais peut-être faut-il faire une chose à la fois faire confiance.

 

Alors il y aura Simon, peut-être celui qui me connaît le mieux . il sera le fondement, le rocher et je lui donnerai un nom nouveau. Il s'appellera Pierre, Il y aura André, bien entendu, son frère. Il y aura les deux autres, Jacques et Jean, mais ils sont un peu comme des chiens fous. Alors que feront-ils de la force qui est en moi quand ils seront contrariés? ? Ne se prendront-ils pas comme le prophète Eli, qui aimait tant faire tomber le feu du ciel? Seulement ils ont quitté leur métier, leur père, pour me suivre et ils sont toujours là. 

 

Il y aura bien sûr Philippe et Barthélémy, et puis il m'en faut d'autres, parce que ces hommes que je choisis pour que ton Règne arrive, ils sont comme les patriarches des douze tribus d'Israël, ils sont les fondements du nouveau Royaume. 

 

Bien sûr il y aura Matthieu, il sera surement utile pour faire les comptes, et tant pis si les pharisiens continuent à voir en lui un homme aux mains sales. Il y aura Thomas, lui il a bien les pieds par terre? Il y aura Alors il y aura Matthieu, Thomas, Jacques, fils d’Alphée, Thaddée. Et puis pourquoi par cet autre Simon qui a fait partie de ceux qui veulent libérer le pays pas la force et enfin Judas, qui est de ce petit village. Je ne sais pas grand-chose de lui, mais c'est un grand sensible,. Peut-être qu'il n'est pas très fiable. Je sais bien qu'un jour l'un des douze me livrera, mais qui sera-t-il. Toi Père tu le sais, toi seul.

 

A ces douze, selon ton Désir ô mon Père, je donnerai le pouvoir d'expulser les démons, et d'annoncer la bonne nouvelle, mais surtout ils seront avec moi, et leur ferai connaître tour l'Amour que tu as pour les hommes.

 

Maintenant, je vais les appeler, et je leur donnerai le nom d'apôtre, car ils sont mes envoyés, tes envoyés. Je te demande de leur donner le pain dont ils auront besoin, de ne pas les laisser succomber aux ruses du diable et surtout de les délivrer de ce Mal qui est si présent, de ce Mal qui un jour croira être plus fort que moi, mais qui sera vaincu et alors ce sera le don de ton Esprit sur tous. 

 

 

SAMEDI 22 JANVIER  Mc 3, 20-21. la famille veut se saisir de Jésus.

 

C'est étonnant cette insistance sur le "pas possible de manger". On retrouvera cela avant la multiplication des pains, Mc 6, 31 (les disciples rentrent de mission et Jésus leur propose de se reposer un peu, "car les entrants et les sortants étaient si nombreux, qu'on n'avait pas le temps de manger". Est-ce que cela renvoie au bazar qui est censé régner dans cette ville de Capharnaüm? Est-ce que Jésus devient un agitateur dangereux pour la sécurité de sa famille, et où est localisée cette maison? Ne serait elle pas à Nazareth, ce qui expliquerait aussi les derniers versets de ce chapitre, la mère et les frères de jésus veulent le voir. Il me semble que a distance entre Nazareth et Capharnaüm est quand même importante et que le bouche à oreille doit prendre un certain temps.  Mais on retrouve là, la même attitude des pharisiens et des hérodiens: cet homme est un danger public, il faut se saisir de lui, soit pour le tuer, soir pour l'enfermer.

 

20 En ce temps-là, Jésus revint à la maison, où de nouveau la foule se rassembla, si bien qu’il n’était même pas possible de manger. 

21 Les gens de chez lui, l’apprenant, vinrent pour se saisir de lui, car ils affirmaient : « Il a perdu la tête. »

 

Ils apprennent quoi, les gens de chez lui? Qu'il est revenu à la maison, ou que la foule est tellement dense qu'il n'était pas possible de manger. Une maison où on ne mange pas, est-ce une mauvaise maison? Est-ce que cela veut dire qu'on est tellement dépassé par la folie ambiante, qu'on devient fou soi-même? Quel est le souci des ces gens? Certainement que sa notoriété le rende suspect et cela retombe sur eux. Alors comme chaque fois que l'homéostasie du groupe est en danger, il faut prendre, s'emparer du membre déviant et le mettre hors d'état de nuire. Sauf que manifestement il ne se passe rien, mais que, après l'attaque  de la folie ce sera l'attaque de la possession par les pharisiens. 

 

L'habitude c'est d'imaginer que Jésus est à Capharnaüm, mais si c'est à Nazareth, alors ça se comprend mieux et surtout la finale du chapitre, puisque la mère et les frères de Jésus viennent, mais n'arrivent pas à le joindre à cause de la foule, qui ici fait office de protection.

 

Que jésus soit fou de Dieu oui. Seigneur merci pour les nouveaux fous de Dieu que tu mets sur mon chemin et qui ne se soucient pas manger ou du boire, mais de faire venir ton règne.