vendredi 29 avril 2022

SEMAINE DU 24 AU 30 AVRIL. ÉVANGILES temps pascal.

 

DIMANCHE 24 AVRIL. Jn 20, 19-31

 

Plusieurs textes: https://giboulee.blogspot.com/search?q=Thomas

https://giboulee.blogspot.com/2018/07/si-je-ne-vois-pas-la-marque-des-clous.html

 

https://giboulee.blogspot.com/2019/07/thomas-surnomme-didyme-ce-qui-veut-dire.html

 

19 C’était après la mort de Jésus. Le soir venu, en ce premier jour de la semaine, alors que les portes du lieu où se trouvaient les disciples étaient verrouillées par crainte des Juifs, Jésus vint, et il était là au milieu d’eux. Il leur dit : « La paix soit avec vous ! » 

 

Important ce "la paix soit avec vous". C'est le Shalom. Or cela s'oppose tout à fait à l'ambiance décrite, le soir, la mort, la crainte. Et cette autre crainte devant Lui, qui arrive comme ça.

 

20 Après cette parole, il leur montra ses mains et son côté. Les disciples furent remplis de joie en voyant le Seigneur. 

 

A la crainte succède la joie: c'est bien lui. 

 

21Jésus leur dit de nouveau : « La paix soit avec vous ! De même que le Père m’a envoyé, moi aussi, je vous envoie. » 

22Ayant ainsi parlé, il souffla sur eux et il leur dit : « Recevez l’Esprit Saint. 

23 À qui vous remettrez ses péchés, ils seront remis ; à qui vous maintiendrez ses péchés, ils seront maintenus. » 

 

Et c'est si je puis dire, l'envoi en mission. Ils sont envoyés par Lui, à son image de Lui qui a été envoyé par le Père. Et il les arme en leur donnant l'Esprit Saint. Et en leur permettant de lier ou de délier.

 

24 Or, l’un des Douze, Thomas, appelé Didyme (c’est-à-dire Jumeau), n’était pas avec eux quand Jésus était venu. 

25 Les autres disciples lui disaient : « Nous avons vu le Seigneur ! » Mais il leur déclara : « Si je ne vois pas dans ses mains la marque des clous, si je ne mets pas mon doigt dans la marque des clous, si je ne mets pas la main dans son côté, non, je ne croirai pas ! » 

 

Et là c'est le pauvre Thomas, qui devient le centre. Et Thomas, c'est peut-être un peu nous.

 

26 Huit jours plus tard, les disciples se trouvaient de nouveau dans la maison, et Thomas était avec eux. Jésus vient, alors que les portes étaient verrouillées, et il était là au milieu d’eux. Il dit : « La paix soit avec vous ! »

27 Puis il dit à Thomas : « Avance ton doigt ici, et vois mes mains ; avance ta main, et mets-la dans mon côté : cesse d’être incrédule, sois croyant. » 

 

Et malgré tout, ils sont restés enfermés dans la crainte. Et c'est à nouveau Jésus qui vient donner sa Paix et qui s'adresse à Thomas. Mais comment a-t-il fait pour entendre ces paroles? Trop fort Jésuis..  Il y a des ordres: avance ton doigt , avance ta main, cesse, sois 

 

28 Alors Thomas lui dit : « Mon Seigneur et mon Dieu ! » 

29 Jésus lui dit : « Parce que tu m’as vu, tu crois. Heureux ceux qui croient sans avoir vu. » 

 

Et c'est la Béatitude pour nous, qui avons quand même besoin de signes, de voir pour croire.

Bien sûr on croit sur le témoignage, mais on croit aussi, parce qu'on vit des choses autres, qui prennent un sens et qui témoignent de la Présence. On ne la voit pas, on la sent et on la désire.

 

30 Il y a encore beaucoup d’autres signes que Jésus a faits en présence des disciples et qui ne sont pas écrits dans ce livre. 

31 Mais ceux-là ont été écrits pour que vous croyiez que Jésus est le Christ, le Fils de Dieu, et pour qu’en croyant, vous ayez la vie en son nom.

 

Et la foi, en Jésus, c'est ce qui permet d'avoir la vie, la Vie.

 

 

LUNDI 25 MARS. ST MARC. Mc 16, 15-20

 

15 En ce temps-là, Jésus ressuscité se manifesta aux onze Apôtres et leur dit : « Allez dans le monde entier. Proclamez l’Évangile à toute la création. 

16 Celui qui croira et sera baptisé sera sauvé ; celui qui refusera de croire sera condamné. 

 

C'est une manifestation de Jésus aux onze. Pas aux autres. Et un ordre: ne restez pas confortable ici, allez partout, disséminez la bonne nouvelle. Et ce n'est pas annoncez, mais proclamez. Proclamez que le Seigneur est bon, éternel est son amour. Que le dise la maison d'Israël…

Et la promesse du salut, liée au baptême qui remplace complétement celui de Jean. Mais il reste le choix: accueillir ou refuser.

 

17 Voici les signes qui accompagneront ceux qui deviendront croyants : en mon nom, ils expulseront les démons ; ils parleront en langues nouvelles ; 

18 ils prendront des serpents dans leurs mains et, s’ils boivent un poison mortel, il ne leur fera pas de mal ; ils imposeront les mains aux malades, et les malades s’en trouveront bien. » 

 

Et les signes. Que l'on trouve chez Paul. Il y a "expulser" les démons (la servante qui prédisait l'avenir je ne sais plus où), les langues nouvelles (ça pas évident chez Paul,) mais qu'entend-on par langue nouvelle? Car il y a un langage nouveau qui est possible. Une autre manière de parler, d'être.

Et les serpents (le mal) qui n'agit plus, les poisons. Et le positif: la guérison.

Est-ce que l'on peut mettre cela dans les charismes?

 

19 Le Seigneur Jésus, après leur avoir parlé, fut enlevé au ciel et s’assit à la droite de Dieu. 

 

Et là c'est une ascension à minima. Mais on y entend la volonté du Père; Il fut enlevé au ciel. Le temps est devenu autre. C'est le temps de l'église.

 

20 Quant à eux, ils s’en allèrent proclamer partout l’Évangile. Le Seigneur travaillait avec eux et confirmait la Parole par les signes qui l’accompagnaient.

 

Et là, tout est bien qui finit bien. 

 

 

MARDI 26 AVRIL. Jn 3, 7b-15

 

05 Jésus répondit : « Amen, amen, je te le dis : personne, à moins de naître de l’eau et de l’Esprit, ne peut entrer dans le royaume de Dieu.

06 Ce qui est né de la chair est chair ; ce qui est né de l’Esprit est esprit.

 

 

7b En ce temps-là, Jésus disait à Nicodème : (ne sois pas étonné si je vous dis

: Il vous faut naître d’en haut. 

8 Le vent souffle où il veut : tu entends sa voix, mais tu ne sais ni d’où il vient ni où il va. Il en est ainsi pour qui est né du souffle de l’Esprit. » 

 

C'est très beau, mais pas si facile à comprendre. Celui est né à nouveau, ne sait pas d'où vient le vent, ni où il va, mais il écoute ce que le vent lui dit et il se laisse mouvoir par lui, il se laisse émouvoir par lui, il accepte ce qui se passe.  Et c'est cette nouvelle naissance, qui est à l'image de ce que vit Jésus en permanence: écouter Dieu qui souffle, qui parle en moi.

 

9 Nicodème reprit : « Comment cela peut-il se faire ? » 

10Jésus lui répondit : « Tu es un maître qui enseigne Israël et tu ne connais pas ces choses-là ? 

 

Mais pour Nicodème, ce n'est pas évident du tout, idem pour moi. Même si je ne suis pas maitre en quoique ce soit.

 

11 Amen, amen, je te le dis : nous parlons de ce que nous savons, nous témoignons de ce que nous avons vu, et vous ne recevez pas notre témoignage. 

C'est ici pour moi, une annonce trinitaire. Moi jésus j'écoute ce que le Père dit en moi par le souffle de sa parole, de son esprit. Nous qui sommes reliés, nous savons ces choses-là et j'en parle, j'ai vu ces choses-là et j'en témoigne. Mais qu'est-ce que vous avez du mal à recevoir ce que je vous dis. 

 

12 Si vous ne croyez pas lorsque je vous parle des choses de la terre, comment croirez-vous quand je vous parlerai des choses du ciel ? 


Et là Jésus dit qu'il pourra parler autrement, pas du vent mais de ce qui est ailleurs et que lui, il a vu et connu. 

 

13 Car nul n’est monté au ciel sinon celui qui est descendu du ciel, le Fils de l’homme. 

14 De même que le serpent de bronze fut élevé par Moïse dans le désert, ainsi faut-il que le Fils de l’hommesoit élevé

15 afin qu’en lui tout homme qui croit ait la vie éternelle.


Et là, c'est une affirmation de son identité. Cette phrase est plus ou moins reprise par Paul, celui est monté au ciel est d'abord descendu. Et c'est le fils de l'homme, l'homme déjà nouveau, rénové, avec tout ce que cela comprend. Et il faut que cet homme puisse remonter en ayant été suspendu comme le serpent, sur un mat (la croix) pour que la vie éternelle soit donnée. 



MERCREDI 27 AVRIL. Jn 3, 16-21

 

16 En ce temps-là, Jésus disait à Nicodème : « Dieu a tellement aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui, ne se perde pas, mais obtienne la vie éternelle. 

 

Ne pas se perdre, et cela c'est sûrement une critique importante. Celui qui met sa foi en ce qui je suis, en ce que je dis, celui-là ne sera pas une brebis qui s'égare. Il obtiendra la vie éternelle, ce que vous les pharisiens ne donnez pas à vos adeptes en les noyant sous les prescriptions qui ne donnent pas la vie.

 

17 Car Dieu a envoyé son Fils dans le monde, non pas pour juger le monde, mais pour que, par lui, le monde soit sauvé. » 

 

Dieu a donné et Dieu a envoyé. Dans les deux cas, c'est bien le Fils, son Fils, donc affirmation de l'identité. Et Le Fils qui vient pour sauver, donc vous les pharisiens, si vous croyez en moi, vous ne serez pas jugés, ni condamnés mais sauvés.

 

18 Celui qui croit en lui échappe au Jugement ; celui qui ne croit pas est déjà jugé, du fait qu’il n’a pas cru au nom du Fils unique de Dieu. 

 

Je trouve que cette phrase est très proche de la finale de Marc. Mc16,  16 Celui qui croira et sera baptisé sera sauvé ; celui qui refusera de croire sera condamné.

 

19 Et le Jugement, le voici : la lumière est venue dans le monde, et les hommes ont préféré les ténèbres à la lumière, parce que leurs œuvres étaient mauvaises. 

 

Jésus est la lumière, mais les hommes (les pharisiens, ici je suppose), ne veulent pas de lui, qui est lumière, parce que cela leur imposerait trop de changements dans leur manière d'être. Et là, c'est un peu la rigidité, le peuple à la nuque raide qui est visé.

 

20 Celui qui fait le mal déteste la lumière : il ne vient pas à la lumière, de peur que ses œuvres ne soient dénoncées ; 

21 mais celui qui fait la vérité vient à la lumière, pour qu’il soit manifeste que ses œuvres ont été accomplies en union avec Dieu. »

 

Je sais que j'ai déjà mis ces deux phrases en //. 

 

Faire le mal…… detester tout ce qui peut révéler le mal. 

Faire la vérité, veut dire que la vérité, (ce que Jésus annonce, le reconnaître, lui le chemin, la vérité, la vie), permet de venir à la lumière, donc c'est bien un chemin. Et cela montre que cette personne est en union avec Dieu;

 

 

JEUDI 28 AVRIL. Jn 3,31-36

 

31 « Celui qui vient d’en haut est au-dessus de tous. 

              Celui qui est de la terre est terrestre, et il parle de façon terrestre. 

Celui qui vient du ciel est au-dessus de tous, 

32 il témoigne de ce qu’il a vu et entendu, et personne ne reçoit son témoignage. 

 

Il y a ce premier celui, qui est Jésus. Avec l'opposition entre le haut et le bas, et deux langages. Je ne suis pas du monde, et vous vous êtes du monde.

 

33 Mais celui qui reçoit son témoignage certifie par là que Dieu est vrai. 

 

Si moi, je reçois le témoignage du Fils, alors je dis à ma manière, que ce que Dieu fait, il le fait bien.

 

34 En effetcelui que Dieu a envoyé dit les paroles de Dieu, car Dieu lui donne l’Esprit sans mesure. 

35 Le Père aime le Fils et il a tout remis dans sa main. 

 

On a une nouvelle révélation trinitaire: Jésus est le Fils et il a la pléinitude de l'Esprit en Lui. Et c'est ainsi que le Père montre son amour au Fils. Il lui donne l'esprit totalement et il lui fait une confiance totale.

 

36 Celui qui croit au Fils a la vie éternelle ; celui qui refuse de croire le Fils ne verra pas la vie, mais la colère de Dieu demeure sur lui. »

 

Et la foi en Lui, permet d'avoir la vie éternelle. 

 

 

VENDREDI 29 AVRIL. Jn 6, 1-15

 

01 Après cela, Jésus passa de l’autre côté de la mer de Galilée, le lac de Tibériade.

02 Une grande foule le suivait, parce qu’elle avait vu les signes qu’il accomplissait sur les malades.

03 Jésus gravit la montagne, et là, il était assis avec ses disciples.

04 Or, la Pâque, la fête des Juifs, était proche.

 

05 Jésus leva les yeux et vit qu’une foule nombreuse venait à lui. Il dit à Philippe : « Où pourrions-nous acheter du pain pour qu’ils aient à manger ? »

06 Il disait cela pour le mettre à l’épreuve, car il savait bien, lui, ce qu’il allait faire.

07 Philippe lui répondit : « Le salaire de deux cents journées ne suffirait pas pour que chacun reçoive un peu de pain. »

 

08 Un de ses disciples, André, le frère de Simon-Pierre, lui dit :

09 « Il y a là un jeune garçon qui a cinq pains d’orge et deux poissons, mais qu’est-ce que cela pour tant de monde ! »

 

10 Jésus dit : « Faites asseoir les gens. » Il y avait beaucoup d’herbe à cet endroit. Ils s’assirent donc, au nombre d’environ cinq mille hommes.

 

11 Alors Jésus prit les pains et, après avoir rendu grâce, il les distribua aux convives ; il leur donna aussi du poisson, autant qu’ils en voulaient.

 

12 Quand ils eurent mangé à leur faim, il dit à ses disciples : « Rassemblez les morceaux en surplus, pour que rien ne se perde. »

13 Ils les rassemblèrent, et ils remplirent douze paniers avec les morceaux des cinq pains d’orge, restés en surplus pour ceux qui prenaient cette nourriture.

 

14 À la vue du signe que Jésus avait accompli, les gens disaient : « C’est vraiment lui le Prophète annoncé, celui qui vient dans le monde. »

 

15 Mais Jésus savait qu’ils allaient venir l’enlever pour faire de lui leur roi ; alors de nouveau il se retira, dans la montagne, lui-seul.

 

 

Autre évangile. Mt 11, 26-30

 

25 En ce temps-là, Jésus prit la parole et dit : « Père, Seigneur du ciel et de la terre, je proclame ta louange : ce que tu as caché aux sages et aux savants, tu l’as révélé aux tout-petits. 

26 Oui, Père, tu l’as voulu ainsi dans ta bienveillance.

 

27 Tout m’a été remis par mon Père ; personne ne connaît le Fils, sinon le Père, et personne ne connaît le Père, sinon le Fils, et celui à qui le Fils veut le révéler. » 

 

28 « Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, et moi, je vous procurerai le repos. 

29 Prenez sur vous mon joug, devenez mes disciples, car je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez le repos pour votre âme. 

30 Oui, mon joug est facile à porter, et mon fardeau, léger. »



SAMEDI 30 AVRIL. Jn 6, 16-21

 

On sait que comme les foules veulent le "prendre" pour le faire roi, Jésus se retire lui seul. Du coup les disciples aussi sont comme livrés à eux-mêmes et ils ne savent pas trop que faire; ils décident d'aller au lieu habituel, Capharnaüm, mais c'est leur propre initiative. Est-ce la bonne direction? Toujours est-il qu'on dirait que les éléments se déchainent comme pour les noyer, comme s'il ne fallait pas que la mission s'accomplisse. On pourrait presque dire, puisque la lumière n'est pas avec eux, nous les ténèbres, nous allons les engloutir. Il y a le grand vent et l'agitation de la mer. Mais curieusement ce n'est pas cela qui leur fait peur, c'est Jésus qui arrive en marchant sur ces éléments déchaînés. Et la réponse "c'est moi", la même que l'on aura au jardin des Oliviers. N'ayez plus peur. 

 

Et le dernier verset qui me pose question. Si comme dans certaines traductions, le "ils voulaient le prendre dans la barque" peut-être mise en parallèle avec ils voulaient le prendre pour le faire roi, alors on aurait, le "nolli me tangere", on ne met pas Jésus en cage et là ce n'est pas nécessaire, puisque la terre est là et qu'ils peuvent accoster sans problèmes. 

 

Jésus monte -t-il ou pas? Dans les synoptiques, il monte, là, ce n'est pas certain, parce que les ténèbres ont été vaincues, le calme est revenu, et la rive est là. Je dois dire que j'aime bien cette idée où je verrai presque Jésus le premier à terre tirant sur la barque pour la faire accoster, avec les disciples à l'intérieur;

 

16 Le soir venu, les disciples de Jésus descendirent jusqu’à la mer. 

17 Ils s’embarquèrent pour gagner Capharnaüm, sur l’autre rive. C’était déjà les ténèbres, et Jésus n’avait pas encore rejoint les disciples. 

 

18 Un grand vent soufflait, et la mer était agitée. 

19 Les disciples avaient ramé sur une distance de vingt-cinq ou trente stades (c’est-à-dire environ cinq mille mètres), lorsqu’ils virent Jésus qui marchait sur la mer et se rapprochait de la barque. Alors, ils furent saisis de peur. 

20 Mais il leur dit : « C’est moi. N’ayez plus peur. » 

21 Les disciples voulaient le prendre dans la barque ; aussitôt, la barque toucha terre là où ils se rendaient.



Les disciples racontent. 

 

Ce jour là, il avait donné à manger à environ cinq mille hommes, et peut-être n'allez vous pas nous croire, mais il y avait eu beaucoup de restes, surtout du pain, le poisson lui était parti, et on avait douze corbeilles remplies de pain. Les corbeilles elles étaient pour nous. Mais quelle surabondance. La foule, elle, elle aurait bien voulu le prendre avec elle pour en faire leur roi, seulement lui, pendant que nous nous occupions de rassembler les morceaux, il avait disparu dans la montagne. 

 

Et nous ne savions pas trop que faire; la nuit était venue. Nous avons pensé qu'il trouverait bien un moyen de nous retrouver et nous avons pris notre barque pour retourner à Capharnaüm? Seulement pendant la nuit, la tempête s'est levée, la mer s'est agitée et nous ne savions plus du tout où nous allions. Le bateau se remplissait d'eau, et nous ramions, ramions, mais dans la nuit totale, complétement perdus. 

 

Et là, tout d'un coup, nous avons vu une silhouette qui marchait sur l'eau, et nous étions dans l'effroi le plus total. Était-ce un fantôme, un esprit mauvais? Mais non, c'était Jésus, notre maître qui nous avait rejoint ains. Lui, la lumière il avait vaincu les ténèbres qui nous menaçaient et qui voulaient nous avaler. Il nous a dit "c'est moi, n'ayez pas peur", mais sa manière de dire cela, c'était comme si le très Haut parlait par sa bouche, c'est un Moi, rempli de puissance et de force. Et le calme était là. 

 

Nous pensions le prendre dans la barque avec nous, mais à notre grande surprise, la terre était là. Et lui le premier a mis pied sur la terre ferme et c'est lui qui a tiré la barque sur le rivage. 

 

 

samedi 23 avril 2022

SEMAINE DU 17 AU 23 AVRIL. OCTAVE DE PÂQUES: ÉVANGILES

 

DIMANCHE 17 AVRIL. Jn 20, 1-9

 

C'est un texte où ça court beaucoup. 

 

1 Le premier jour de la semaine, Marie Madeleine se rend au tombeau de grand matin ; c’était encore les ténèbres. Elle s’aperçoit que la pierre a été enlevée du tombeau. 

 

Et là c'est la peur. En fait elle regarde quand même. Normalement il fait quand même un peu clair, mais peut-être que cela veut dire qu'en elle, les ténèbres de la tristesse sont présents. Elle va s'occuper d'un corps mort, d'un corps qui n'aurait pas du mourir, du corps de celui qu'elle aime plus qu'elle-même. Et là, elle voit que le tombeau est grand ouvert. Entre-t-elle ou pas? Ce qui est sur, c'est qu'elle panique. Si la pierre est enlevée, c'est que quelqu'un s'est introduit et qu'il a touché au corps, qu'il l'a pris. Ce qui est possible, parce que cette tombe, dans cet évangile n'appartient à personne.

Et elle se doit de prévenir le chef: Pierre. On peut penser que Marie est aussi prévenue.

 

2 Elle court donc trouver Simon-Pierre et l’autre disciple, celui que Jésus aimait, et elle leur dit :

 

 Et dans la panique, c'est la course, parce qu'il faut le retrouver ce corps, éviter qu'il ne soit profané. Et il faut faire le plus vite possible, même mettre la main sur le voleur.

 

 « On a enlevé le Seigneur de son tombeau, et nous ne savons pas où on l’a déposé. »

 

Peut-être que le nous indique qu'elle n'est pas seule, mais qu'elle seule a pris la décision d'informer Pierre et le disciple.

 

3 Pierre partit donc avec l’autre disciple pour se rendre au tombeau. 

4 Ils couraient tous les deux, ensemble, mais l’autre disciple courut plus vite que Pierre et arriva le premier au tombeau. 

5 En se penchant, il s’aperçoit que les linges sont posés à plat ; cependant il n’entre pas. 

 

Ils courent ensemble, mais pas à la même vitesse. Mais c'est la même hâte. Et oui le tombeau est bien ouvert, oui il n'y a plus de corps, mais tout est en ordre, ce qui est étonnant. Et cela confirme bien ce que la femme a dit. Mais s'il n'y a que les linges, le corps est nu. Est-ce possible qu'on ait tout enlevé? Et Pourquoi? Et si le corps n'avait plus -besoin de cet emballage? Et si et si.

 

6 Simon-Pierre, qui le suivait, arrive à son tour. Il entre dans le tombeau ; il aperçoit les linges, posés à plat

7 ainsi que le suaire qui avait entouré la tête de Jésus, non pas posé avec les linges, mais roulé à part à sa place

 

Pour Simon -Pierre, c'est le même constat; plus tard, il y aura deux anges à la place des linges et du suaire, mais là il n'y a que les linges et bien pliés. Et Pierre se gratte la tête et n'y comprend rien. Pourtant il a vu la transfiguration, il a entendu la voix et il a entendu Jésus dire que le troisième jour il redeviendrait vivant; il reviendrait à la vie. Mais quelle vie?

 

8 C’est alors qu’entra l’autre disciple, lui qui était arrivé le premier au tombeau. Il vit, et il crut.

 

Peut-être qu'il a eu lui la chance du deuxième temps. Il a vu que les linges étaient à plat, donc pas de corps en dessous. Et là, il voit le vide entre la tête et les pieds et ça s'éclaire pour lui, il est sorti des ténèbres. Il voit ces signes, et il croit.

 

Il y a peut-être quelque chose à creuser. Un peu comme Moïse qui voit le buisson. Moïse voit, ne comprend pas trop, mais il s'approche et c'est là que le Seigneur lui parle. Pour Le disciple dans un premier temps, il voit un peu de loin et ça le questionne, mais il n'entre pas. Puis quand Pierre est entré, il le suit et il voit et là, ça se met à parler pour lui. Il a compris que le corps n'a pas été enlevé, mais qu'il a repris vie et qu'il s'en est allé de lui-même pour aller vers le Père.

 

Il y a ces moments importants de voir, de s'interroger, et de voir et de croire, mais là c'est peut-être don de dieu;

 

 9 Jusque-là, en effet, les disciples n’avaient pas compris que, selon l’Écriture, il fallait que Jésus ressuscite d’entre les morts.

 

Et le commentaire, qui fait comprendre que pour ce disciple là, il comprend que pour la suite, il fallait que Jésus revienne à la vie, qu'il soit vainqueur du mal et des ténèbres, parce qu'il avait aimé jusqu'au bout, que pas un ne s'était perdu. 

 

 

LUNDI 18 AVRIL. Mt 28, 8-15

 

01 Après le sabbat, à l’heure où commençait à poindre le premier jour de la semaine, Marie Madeleine et l’autre Marie vinrent pour regarder le sépulcre.

02 Et voilà qu’il y eut un grand tremblement de terre ; l’ange du Seigneur descendit du ciel, vint rouler la pierre et s’assit dessus.

03 Il avait l’aspect de l’éclair, et son vêtement était blanc comme neige.

 

04 Les gardes, dans la crainte qu’ils éprouvèrent, se mirent à trembler et devinrent comme morts.

 

05 L’ange prit la parole et dit aux femmes : « Vous, soyez sans crainte ! Je sais que vous cherchez Jésus le Crucifié.

06 Il n’est pas ici, car il est ressuscité, comme il l’avait dit. Venez voir l’endroit où il reposait.

 

07 Puis, vite, allez dire à ses disciples : “Il est ressuscité d’entre les morts, et voici qu’il vous précède en Galilée ; là, vous le verrez.” Voilà ce que j’avais à vous dire. »

 

 

 

8 En ce temps-là, quand les femmes eurent entendu les paroles de l’ange, vite, elles quittèrent le tombeau, remplies à la fois de crainte et d’une grande joie, et elles coururent porter la nouvelle à ses disciples. 

 

Et voilà que ça court encore, mais là, elles sont dans la joie et la crainte (peut-être parce qu'elles ont vu ce qui est arrivé aux soldats).  Mais elles ont vu aussi le tremblement de terre. Et l'ange qui descend et qui s'assied sur la pierre une fois que celle )ci est roulée. 

 

9 Et voici que Jésus vint à leur rencontre et leur dit : « Je vous salue. » Elles s’approchèrent, lui saisirent les pieds et se prosternèrent devant lui.

 

On peut dire que leur obéissance porte des fruits. Elles sont peut-être saisies de crainte, mais elles partent annoncer ce que l'ange leur a dit. Elles sont des témoins. Et jésus est là qui leur parle. Maintenant que se passe-t-il pour elles? Je suppose qu'elles commencent pas lui saisir les pieds, peut-être pour s'assurer que ce n'est pas un fantôme ou une illusion, et elles se prosternent. 

 

10 Alors Jésus leur dit : « Soyez sans crainte, allez annoncer à mes frères qu’ils doivent se rendre en Galilée : c’est là qu’ils me verront. » 

 

Et Jésus redit ce que l'ange leur avait dit; Confirmation. Et c'est tout. 

 

11 Tandis qu’elles étaient en chemin, quelques-uns des gardes allèrent en ville annoncer aux grands prêtres tout ce qui s’était passé. 

12 Ceux-ci, après s’être réunis avec les anciens et avoir tenu conseil, donnèrent aux soldats une forte somme 

13 en disant : « Voici ce que vous direz : “Ses disciples sont venus voler le corps, la nuit pendant que nous dormions.” 

14 Et si tout cela vient aux oreilles du gouverneur, nous lui expliquerons la chose, et nous vous éviterons tout ennui. » 

15 Les soldats prirent l’argent et suivirent les instructions. Et cette explication s’est propagée chez les Juifs jusqu’à aujourd’hui.

 

Et là, c'est le côté retors des grands-prêtres qui est mis en avant. Ils avaient une occasion de croire, et ils refusent de la prendre. Là on peut comprendre ce qu'est l'endurcissement du cœur. 

 

Donc devant un fait, deux attitudes possibles obéir et croire ou tout refuser.

 

 

MARDI 19 AVRIL Jn 20, 11-18 Marie-Madeleine 

 

 

Mardi de l'octave de Pâques.

 

C'est étonnant, je pensais avoir beaucoup écrit sur ce texte que j'aime, mais finalement il y a peu de choses. Ce billet écrit pour la fête du 22 juillet, reste d'actualité mais peut-être faut-il le rafraîchir. https://giboulee.blogspot.com/2020/07/jai-vu-le-seigneur-jn-20-18.html

 

C'est ce texte avec les "retournements" de Marie. J'aime beaucoup regarder ses attitudes. Mais ce matin, je crois que le dernier retournement c'est le choix de la vie. La voix de Jésus, lui permet enfin de se détourner de ce lieu de mort, vers lequel elle revient sans cesse, comme si elle était aimantée par ce vide, pour aller enfin vers le dehors, le jardin la vie. Et ces mouvements-là, ils sont bien souvent les nôtres; et parfois il faut se forcer à ne pas être aimanté par le malheur, par la mort, mais aller vers ce qui reste vivant, ce qui est en vie , ce qui donne la vie.

 

Le texte.

 

11 En ce temps-là, Marie Madeleine se tenait près du tombeau, au-dehors, tout en pleurs. Et en pleurant, elle se pencha vers le tombeau.

 

Très étonnant les postures. Elle est debout, elle est à l'entrée, et elle pleure. Elle est seule, les autres sont partis. Jean, le disciple, certainement transformé, Pierre semblable à lui-même, mais ils ne cherchent pas le corps avec elle, comme si cela ne les intéressait pas. Et elle, elle est seule.

 

12 Elle aperçoit deux anges vêtus de blanc, assis l’un à la tête et l’autre aux pieds, à l’endroit où avait reposé le corps de Jésus.

13 Ils lui demandent : « Femme, pourquoi pleures-tu ? » Elle leur répond : « On a enlevé mon Seigneur, et je ne sais pas où on l’a déposé. »

 

Et là, j'imagine qu'elle tourne la tête, vers le tombeau, elle qui n'y est pas entrée. Elle, elle ne voit pas les linges, contrairement aux deux autres, mais deux anges, qui pour moi symbolisent les anges de l'arche d'alliance. Et eux au moins ils parlent et ils s'intéressent à elle. Seulement, ils ne disent toujours pas où est le corps; et le corps elle le veut. Et du coup, eux peuvent rester où ils sont, cela ne l'intéresse pas.

 

14 Ayant dit cela, elle se retourna ; elle aperçoit Jésus qui se tenait là, mais elle ne savait pas que c’était Jésus.

15 Jésus lui dit : « Femme, pourquoi pleures-tu ? Qui cherches-tu ? » Le prenant pour le jardinier, elle lui répond : « Si c’est toi qui l’as emporté, dis-moi où tu l’as déposé, et moi, j’irai le prendre. »

 

Et là, elle regarde à nouveau non plus vers la mort, mais vers le jardin vers la vie, et elle voit cet homme qui s'intéresse lui aussi à elle. Après tout, c'est quand même une semaine importante dans la vie des juifs, la paque, les pains azymes. Et deux questions, pourquoi pleures-tu, qui cherches tu. Et là, elle ne se démonte pas, elle, la femme, elle ira chercher le corps du mort. Parce que pour elle, il est mort, mort. Et peut-être qu'elle regarde à nouveau vers le tombeau, ce qui peut aussi expliquer le retournement. 

 

16 Jésus lui dit alors : « Marie ! » S’étant retournée, elle lui dit en hébreu : « Rabbouni ! », c’est-à-dire : Maître.

 

 Et là, parce qu'elle se tourne vers lui et pas vers le lui où il aurait dû être, elle entend la voix, elle le reconnait et elle peut ne nommer, celui qui est le Maître de la vie et de la mort, qui a vaincu la mort. 

 

17 Jésus reprend : « Ne me retiens pas, car je ne suis pas encore monté vers le Père. Va trouver mes frères pour leur dire que je monte vers mon Père et votre Père, vers mon Dieu et votre Dieu. »

 

Et là, il lui confie une mission. Et pour moi, si Jésus est descendu dans les profondeurs qui ne l'ont pas retenu, c'est qu'il a vraiment terminé sa mission et qu'il peut aller vers le Père, -sur les hauteurs et que désormais ce Dieu, est devenu le Dieu de tous, et le Père de tous. Car au ciel aussi, il s'est comme produit une transformation.

 

18 Marie Madeleine s’en va donc annoncer aux disciples : « J’ai vu le Seigneur ! », et elle raconta ce qu’il lui avait dit.

 

Ce qui reprend un peu ce qui s'est passé pour l'évangéliste: il vit et il crut. Mais ce n'est pas le même voir. 

 

Marie raconte.

 

Simon Pierre et Jean le disciple qui est un ami de Jésus sont partis. Quand ils sont sortis du tombeau, Simon-Pierre est resté de marbre, et pas un mot. L'autre lui, c'était différent, il avait l'air heureux, apaisé, mais ils ne m'ont rien dit et ils m'ont laissée seule. Moi qui espérais qu'ils m'aideraient à trouver le corps! Mais non, rien. Et moi je me sens abandonnée, et mes larmes coulent.

 

Maintenant, je me tiens dehors, je n'arrive pas à entrer. Et en me penchant pour regarder je vois deux hommes assis là. Mais qu'est-ce qu'ils font là? Avant ils n'y étaient pas. Ils sont vêtus de blanc. Je pourrais presque dire qu'ils me font penser à ces anges qui étaient de part et d'autre du propitiatoire dans l'arche d'alliance, mais ils me font un peu peur. Je ne comprends pas trop. Est-ce que ce lieu est devenu sacré? 

 

Ils me demandent pourquoi je pleure. Quelle question. Moi je ne leur demande pas ce qu'ils font là. Et eux, ils ne me disent pas où est le corps. Alors je les laisse là, et je regarde de l'autre côté, vers le jardin. 

 

Là, je vois un homme et je me dis que celui-là peut-être qu'il me répondra, que c'est le jardinier chargé de l'entretien du jardin. Et comme je ne sais pas trop si Joseph avait le droit d'utiliser ce tombeau tout neuf, peut-être qu'il a pris le corps. 

 

Il me regarde avec bienveillance, il me demande pourquoi je pleure et qui je cherche. Lui au moins, il est un peu plus humain. Alors je lui réponds que si c'est lui qui a emporté le corps qui était là, qu'il me dise où il s'en est débarrassé pour que moi je puisse l'emporter. De fait je ne sais où je le mettrais, mais ce corps je le veux. Et je regarde à nouveau vers ce lieu où il a reposé. En fait je voudrais que le corps revienne là, dans l'obscurité, dans la nuit, mais que le tombeau ne soit plus vide. Que je puisse faire quelque chose, que je puisse agir.

 

Et là, celui que je prends pour le jardinier prononce mon nom. Et avec cette manière de le dire qui est cette manière unique qu'avait mon maître de le dire. Alors là, mon cœur tressaille en moi, la joie m'envahit et je me tourne vers lui, avec cette envie de me jeter tout contre lui, pour sentir sa chaleur, sa peau, de voir son regard et je lui dis tout doucement "Rabbouni", parce que c'est comme cela que moi je l'appelle, mais là, c'est autre chose, parce que maintenant il est le maître de la vie, il est le vivant. 

 

Il me demande alors de ne pas le retenir, parce qu'il n'est pas encore monté vers le Père. Chaque mot qui sort de sa bouche je les déguste. Il commente ce qu'il vient de dire, il me dit d'aller vers ses frères, et que leur dire qu'il monte vers son Père qui est maintenant notre Père, qu'il monte vers son Dieu qui est notre Dieu. Je crois qu'il me dit quelque chose de très important, que moi je dois transmettre, même si je ne comprends pas très bien. Je comprends juste que désormais, moi aussi je peux appeler comme Lui, le Très haut mon Père et que ce Dieu que j'imaginais loin de moi, dans les hauteurs, il est là, en Moi, comme il l'a été pour mon bien-aimé. Je crois qu'il me dit que désormais lui et nous, nous sommes ses frères, que nous avons le même père, parce qu'il a donné sa vie pour nous tous, par amour.

 

Alors en grande hâte, je suis partie et je leur ai annoncé que j'avais vu de mes yeux vu Jésus le Seigneur, et je leur ai transmis ce qu'il m'avait dit. 

 

Maintenant ce sont des larmes de joie que je verse. Il est vivant, je suis vivante, la vie s'est manifestée, la mort a été vaincue.

 

 

 

MERCREDI 20 AVRIL. Lc 24, 13-33.

 

https://giboulee.blogspot.com/2017/02/notre-coeur-netait-il-pas-tout-brulant.html

 

13 Le même jour (c’est-à-dire le premier jour de la semaine), deux disciples faisaient route vers un village appelé Emmaüs, à deux heures de marche de Jérusalem, 

14 et ils parlaient entre eux de tout ce qui s’était passé. 

15 Or, tandis qu’ils s’entretenaient et s’interrogeaient, Jésus lui-même s’approcha, et il marchait avec eux. 

16 Mais leurs yeux étaient empêchés de le reconnaître. 

 

Contrairement à ce que je pensais souvent, ils n'ont pas le cœur endurci ou alourdi, mais ils sont tellement centrés sur ce qui vient d'arriver, sur l'écroulement de leurs certitudes, que cet homme, qui marche avec eux, et qui n'a aucun signe de blessure, ils ne peuvent pas imaginer une minute que c'est Jésus. Et cela parfois peut nous arriver. Il y a des signes donnés par d'autres, mais nous ne pouvons pas les percevoir, parce que nous sommes encombrés, englués dans notre présent. Et cela pose quand même une vraie question. 

 

En même temps, la suite du texte, montre aussi qu'ils manquent d'instruments pour comprendre et que ces instruments, Jésus le leur donne, avec l'intelligence des écritures. Mais ils ne s'en rendent pas compte. Ils sont juste toute ouie.

Quand on voit dans la suite du texte la réaction des disciples quand Jésus leur apparaît, on peut comprendre que si Jésus s'était manifesté ainsi aux disciples, ils auraient été dans la panique...

 

17Jésus leur dit : « De quoi discutez-vous en marchant ? » Alors, ils s’arrêtèrent, tout tristes. 

18 L’un des deux, nommé Cléophas, lui répondit : « Tu es bien le seul étranger résidant à Jérusalem qui ignore les événements de ces jours-ci. » 

19 Il leur dit : « Quels événements ? » Ils lui répondirent : « Ce qui est arrivé à Jésus de Nazareth, cet homme qui était un prophète puissant par ses actes et ses paroles devant Dieu et devant tout le peuple :

20 comment les grands prêtres et nos chefs l’ont livré, ils l’ont fait condamner à mort et ils l’ont crucifié. 

21 Nous, nous espérions que c’était lui qui allait délivrer Israël. Mais avec tout cela, voici déjà le troisième jour qui passe depuis que c’est arrivé. 

22 À vrai dire, des femmes de notre groupe nous ont remplis de stupeur. Quand, dès l’aurore, elles sont allées au tombeau, 

23 elles n’ont pas trouvé son corps ; elles sont venues nous dire qu’elles avaient même eu une vision : des anges, qui disaient qu’il est vivant. 

24 Quelques-uns de nos compagnons sont allés au tombeau, et ils ont trouvé les choses comme les femmes l’avaient dit ; mais lui, ils ne l’ont pas vu. » 

 

Et ils racontent parfaitement l'histoire, et il y a bien le corps qui a disparu, mais pour eux, il ne peut y avoir de résurrection. Pour cela il faudrait quelqu'un et qui? Et sur la croix, personne n'est venu à son secours.

 

25 Il leur dit alors : « Esprits sans intelligence ! Comme votre cœur est lent à croire tout ce que les prophètes ont dit ! 

26 Ne fallait-il pas que le Christ souffrît cela pour entrer dans sa gloire ? » 

27 Et, partant de Moïse et de tous les Prophètes, il leur interpréta, dans toute l’Écriture, ce qui le concernait. 

 

Et là, c'est lui qui guérit la pauvreté de leur esprit.

 

28 Quand ils approchèrent du village où ils se rendaient, Jésus fit semblant d’aller plus loin. 

29 Mais ils s’efforcèrent de le retenir : « Reste avec nous, car le soir approche et déjà le jour baisse. » Il entra donc pour rester avec eux. 

30 Quand il fut à table avec eux, ayant pris le pain, il prononça la bénédiction et, l’ayant rompu, il le leur donna. 

 

31 Alors leurs yeux s’ouvrirent, et ils le reconnurent, mais il disparut à leurs regards. 

 

Et là, c'est l'émerveillement, mais comment en rendre compte? D'un seul coup, ils deviennent des éveillés, des réveillés. Ils voient et ils croient .

 

32 Ils se dirent l’un à l’autre : « Notre cœur n’était-il pas brûlant en nous, tandis qu’il nous parlait sur la route et nous ouvrait les Écritures ? »

 

33 À l’instant même, ils se levèrent et retournèrent à Jérusalem. Ils y trouvèrent réunis les onze Apôtres et leurs compagnons, qui leur dirent : 

34 « Le Seigneur est réellement ressuscité : il est apparu à Simon-Pierre. » 

35 À leur tour, ils racontaient ce qui s’était passé sur la route, et comment le Seigneur s’était fait reconnaître par eux à la fraction du pain

 

Et c'est la finale, avec l'insistance sur la fraction du pain. Pain partagé, pain donné, pourquoi à ce moment là: est-ce le prenez et mangez ceci est mon corps, je suis l'agneau pascal, partagez ma chair entre vous, soyez moi, devenez des mois? Cela reste encore très mystérieux pour moi, cette fraction, ce geste; Parce que je pense que cela va bien au-delà du geste. Même si c'est un geste qui n'appartient qu'à Lui. 

 

 

JEUDI 21 AVRIL Lc 24, 35-43

 

La suite du texte d'hier qui ferait aussi un peu pendant avec jn 20.Avec la première apparition de Jésus à tous les apôtres; dans tous les cas, c'est le premier jour de la semaine, le soir (alors est ce que ce serait le deuxième), sauf que Jean spécifie le premier. Mais lui, met Thomas dehors. Là, jésus souffle sur eux, leur donne leur don de l'Esprit, et surtout le pouvoir de lier ou de délier du mal (péché). 

 

 

 

35 (En ce temps-là, les disciples qui rentraient d’Emmaüs) À leur tour, ils racontaient ce qui s’était passé sur la route, et comment le Seigneur s’était fait reconnaître par eux à la fraction du pain 

 

Là, c'est ma question: comment a-t-il fait ou qu'est ce qui s'est passé pour que ce soit à ce moment-là, précis que leurs yeux s'ouvrent. Ont-ils vu quelque chose, la voix leur est-elle devenue familière? Cela reste quand même de l'ordre du difficilement transmissible. Il faut juste faire confiance.

 

36 Comme ils en parlaient encore, lui-même fut présent au milieu d’eux, et leur dit : « La paix soit avec vous ! »

37 Saisis de frayeur et de crainte, ils croyaient voir un esprit. 

 

Ici, c'est presque le parallèle au début du chapitre: tandis qu'ils en parlaient entre eux, Jésus fut avec eux, mais leurs yeux étaient empêchés de voir.

Mais là, ils voient, et le résultat n'est pas probant du tout. C'est la peur et la crainte, et ils pensent voir un esprit.

 

Finalement si Jésus s'était manifesté à eux, ils auraient pris la fuite; Donc on peut admirer la pédagogie de Jésus. 

 

38 Jésus leur dit : « Pourquoi êtes-vous bouleversés ? Et pourquoi ces pensées qui surgissent dans votre cœur ? 

 

39 Voyez mes mains et mes pieds : c’est bien moi ! Touchez-moi, regardez : un esprit n’a pas de chair ni d’os comme vous constatez que j’en ai. » 

40 Après cette parole, il leur montra ses mains et ses pieds.

 

41 Dans leur joie, ils n’osaient pas encore y croire, et restaient saisis d’étonnement. 

 

On retrouve aussi ce qui se passe avec les femmes, qui n'osent y croire. Elles ont vu les anges, elles ont retrouvé la mémoire. Sauf qu'elles, elles le reconnaissent et pas vraiment les disciples.

 

Jésus leur dit : « Avez-vous ici quelque chose à manger ? » 

42 Ils lui présentèrent une part de poisson grillé 

43 qu’il prit et mangea devant eux.

 

On peut aussi penser à Jn 21. 

 

44 Puis il leur déclara : « Voici les paroles que je vous ai dites quand j’étais encore avec vous : Il faut que s’accomplisse tout ce qui a été écrit à mon sujet dans la loi de Moïse, les Prophètes et les Psaumes. »

 45 Alors il ouvrit leur intelligence à la compréhension des Écritures. 

46 Il leur dit : « Ainsi est-il écrit que le Christ souffrirait, qu’il ressusciterait d’entre les morts le troisième jour, 

47 et que la conversion serait proclamée en son nom, pour le pardon des péchés, à toutes les nations, en commençant par Jérusalem

 

48 À vous d’en être les témoins. »

 

 

Et là, c'est la finale. Ou presque. Il leur donne l'intelligence à la compréhension des écritures, et si on lit le début des actes, ce qui se passe avec Pierre, est spectaculaire à ce niveau-là.  

Là, il y a du nouveau: ce n'est plus convertissez- vous et croyez à la bonne nouvelle, mais la conversion est proclamée en son nom, elle donne le pardon des péchés, et c'est vrai pour le monde. Maintenant qu'ils ont vu, qu'ils savent lire, mais lire vraiment, alors ils peuvent en être témoins. 

 

Cléophas raconte.

 

Quand nous sommes arrivés à Jérusalem, nous étions encore avec notre joie de ce que nous avions vécu, et nous voulions dire aux disciples qui se cachaient plus ou moins, que oui le Seigneur était revenu à la vie, que les femmes n'avaient pas déliré, que nous en étions les témoins. Et le fait que nous soyons deux, cela donnait de la force à notre témoignage. 

 

A notre grande surprise, ils n'ont pas eu l'air étonné. Ils nous ont dit que le Seigneur s'était manifesté à Simon-Pierre, et nous avons commencé à leur raconter par le détail comment alors que nous étions sur la route qui nous ramenait chez nous, complètement abattus, tristes, malheureux, un homme nous avait demandé ce qui se passait pour que nous fassions cette tête. C'est vrai que normalement quand on revient chez soi après la célébration de la Paque, on ne fait pas cette tête là. 

 

Comme nous étonnions de ce qu'il ne soit pas au courant de ce qui s'était passé, il nous a demandé de lui raconter. Dire que nous ne savions pas à qui nous parlions. Mais est ce que nous pouvions le reconnaître, alors que la dernière image de lui que nous avions, était celle d'un homme défiguré, le visage ensanglanté, sur une croix? Peut-être aussi que la tristesse nous rendait incapable d'ouvrir les yeux. Mais voilà, c'est un fait, nous ne l'avons pas reconnu. Et le voilà qui nous dit que nous sommes des idiots. Enfin il ne l'a pas dit comme ça, mais il nous a dit que nous étions sans intelligence. 

 

Nous en étions là de notre discours, lorsque tout à coup, alors que personne n'avait frappé à la porte, il était là au milieu de nous. Et je dois dire, que la peur s'est abattue sur nous, une peur palpable. Même nous qui l'avions pourtant vu. Certains pensaient que c'était un esprit, un revenant. Lui, je crois que ça l'a fait rire, ça se voyait dans ses yeux. 

 

Il nous a alors demandé de le toucher, ce que nous, nous n'avions pas fait. De sentir qu'il y avait bien de la chair et des os, et il a montré les marques des clous. Cela non plus nous ne les avions pas vues, enfin si, mais tellement brièvement, au moment où il nous a partagé le pain et c'était là qu'il avait disparu à nos regards. 

 

Ensuite il nous a demandé de quoi manger; je pense que c'était pour nous rassurer. Devant nous, il a mangé du poisson grillé et du pain.

 

Puis il s'est mis à parler, comme il l'avait avec nous. Il nous a montré comment les écrits de Moïse, les écrits des prophètes et les psaumes parlaient de lui, de sa venue, du salut qu'il apporterait. Et nos esprits s'ouvraient, et nos cœurs étaient dans la joie. Cette mort n'était pas un non sens. 

 

Il nous a alors dit que désormais nous serions témoins de sa mort et de sa résurrection, que nous proclamerions se convertir à lui donnerait le pardon des péchés et que cela serait vrai pour toutes les nations, et bien sûr pour Jérusalem. 

 

Puis il a ajouté que son Père allait nous donner et répandre sur nous cet Esprit dont lui nous avait parlé, que nous devions attendre d'être revêtus de cette force, de cette puissance pour témoigner de lui. 

 

Et il a disparu.

 

 

 

VENDREDI 22 AVRIL. Jn 21, 1-14

 

https://giboulee.blogspot.com/2019/05/le-disciple-bien-aime-raconte-ce-qui.html

 

1 En ce temps-là, Jésus se manifesta encore aux disciples sur le bord de la mer de Tibériade, et voici comment" 

 

Je crois que j'aime ce premier verbe. Jésus se manifesta. "La vie, la vie s'est manifestée, la vie qui était tournée vers le Père, la vie, la vie s'est manifestée et nous vous l'annonçons, Dieu est vivant"1Jn 1-2.. 

 

2 Il y avait là, ensemble, Simon-Pierre, avec Thomas, appelé Didyme (c’est-à-dire Jumeau), Nathanaël, de Cana de Galilée, les fils de Zébédée, et deux autres de ses disciples. 

 

Ils sont sept, ce qui sur le plan symbolique n'est pas négligeable. On retrouve Nathanaël et Thomas. 

 

3 Simon-Pierre leur dit : « Je m’en vais à la pêche. » Ils lui répondent : « Nous aussi, nous allons avec toi. » Ils partirent et montèrent dans la barque ; or, cette nuit-là, ils ne prirent rien. 

 

Que fait ce petit monde en Galilée, ont-ils repris la vie d'avant, alors qu'il y a eu ce qui s'est passé le jour de la résurrection et huit jours plus tard? Est-ce que ces évènements l'ont n'ont rien fait? Cela reste étonnant. Et peut-être que ce qui se passe là, c'est pour que l'envoi dans le monde se fasse, qu'ils quittent leur bercail, que Pierre devienne pécheur d'hommes et berger du troupeau.

 

Au lever du jour, Jésus se tenait sur le rivage, mais les disciples ne savaient pas que c’était lui. 

5 Jésus leur dit : « Les enfants, auriez-vous quelque chose à manger ? » Ils lui répondirent : « Non. » 

6 Il leur dit : « Jetez le filet à droite de la barque, et vous trouverez. » Ils jetèrent donc le filet, et cette fois ils n’arrivaient pas à le tirer, tellement il y avait de poissons. 

 

7 Alors, le disciple que Jésus aimait dit à Pierre : « C’est le Seigneur ! » Quand Simon-Pierre entendit que c’était le Seigneur, il passa un vêtement, car il n’avait rien sur lui, et il se jeta à l’eau. 

 

Et c'est Jésus qui les interpelle. Le vocable "les enfants" d'où sort-il? Il me semble que c'est la première fois dans cet évangile. Les épitres de Jean, ce sera différent, mais là? Terme d'affection, étonnant venant d'un inconnu, terme qui pose question? Et devant le "non", le "jetez le filet à droite de la barque"; ce qui est très précis. Ne pas confondre la droite de la gauche. Dans quel sens sont-ils par rapport à la rive? Et c'est le miracle, et c'est la réaction du disciple aimé: c'est le Seigneur. Lui, il l'a reconnu. Et là, il se passe quelque chose pour Pierre. On parle pour le vêtement de la Genèse: ils virent qu'ils étaient nus. La honte est-elle liée à ce qui s'est passé dans le palais du grand-prêtre ou de l'espèce d'indolence dans laquelle ils semblent être revenus?

 

8 Les autres disciples arrivèrent en barque, traînant le filet plein de poissons ; la terre n’était qu’à une centaine de mètres. 

9 Une fois descendus à terre, ils aperçoivent, disposé là, un feu de braise avec du poisson posé dessus, et du pain. 

 

On peut donc penser que Pierre est à terre, que les autres arrivent avec le filet qui reste dans l'eau. Et là, ils voient un feu de braise avec du poisson (c'était bien la peine d'en pêcher) et du pain, donc de quoi faire un vrai repas: Jn 6, 11 Alors Jésus prit les pains et, après avoir rendu grâce, il les distribua aux convives ; il leur donna aussi du poisson, autant qu’ils en voulaient.

 

 

10 Jésus leur dit : « Apportez donc de ces poissons que vous venez de prendre. » 

 

Et là, il se passe quelque chose, puisque Jésus demande d'apporter le poisson pêché, pas seulement le sien. 

 

11 Simon-Pierre remonta et tira jusqu’à terre le filet plein de gros poissons : il y en avait cent cinquante-trois. Et, malgré cette quantité, le filet ne s’était pas déchiré.

 

Je suppose que c'est "remonta dans la barque", et tout seul tire le filet jusqu'à terre, ce qui est quand même un énorme travail pour un homme seul. Étonnant. En fait deux étonnements, le filet qui ne se rompt pas, et la force de Pierre. Comme si Jésus lui faisait comprendre qu'il était capable de faire cela, donc de devenir pêcheur d'hommes.

 

12 Jésus leur dit alors : « Venez manger. » Aucun des disciples n’osait lui demander : « Qui es-tu ? » Ils savaient que c’était le Seigneur.

13 Jésus s’approche ; il prend le pain et le leur donne ; et de même pour le poisson. 

 

Et cela reprend Jn 6. Mais là, Jésus ne donne pas à la foule, mais il donne à ceux qui sont là, qui sont ses invités finalement; poisson, le sien ou le leur, c'est le même. Unité qui se fait. Ils sont Lui et lui est eux.

 

14 C’était la troisième fois que Jésus ressuscité d’entre les morts se manifestait à ses disciples.

 

Si on se réfère à Jn, 20, il n'est pas question de repas, comme chez Luc. Là, par ce geste, ces gestes, il montre bien qu'il est le Seigneur, qu'il est capable de les nourrir, de les aider, de veiller sur eux. 

 

 

SAMEDI 23 AVRIL. Mc 16, 9-15 finale

 

9 Ressuscité le matin, le premier jour de la semaine, Jésus apparut d’abord à Marie Madeleine, de laquelle il avait expulsé sept démons. 

10 Celle-ci partit annoncer la nouvelle à ceux qui, ayant vécu avec lui, s’affligeaient et pleuraient.

11 Quand ils entendirent que Jésus était vivant et qu’elle l’avait vu, ils refusèrent de croire

 

Et d'une… on ne croit pas une bonne femme, on préfère rester dans son malheur;

 

12 Après cela, il se manifesta sous un autre aspect à deux d’entre eux qui étaient en chemin pour aller à la campagne. 

13 Ceux-ci revinrent l’annoncer aux autres, qui ne les crurent pas non plus. 

 

Et de deux… Même des hommes, on ne le croit pas.

 

14 Enfin, il se manifesta aux Onze eux-mêmes pendant qu’ils étaient à table : il leur reprocha leur manque de foi et la dureté de leurs cœurs parce qu’ils n’avaient pas cru ceux qui l’avaient contemplé ressuscité.

 

Et là, c'est Jésus qui se manifeste. Mais est-ce qu'ils croient? Cela fait presque penser à la parabole des vignerons homicides, qui n'est pas dans cet évangile. Le maître envoie par deux fois des serviteurs, puis son fils. 

 

15 Puis il leur dit : « Allez dans le monde entier. Proclamez l’Évangile à toute la création. »

 

Et là ça se terminerait par un ordre. Il y a: allez dans le monde entier

                                                                           Proclamez l'évangile à toute la création.

 

 

Heureusement qu'il y a un additif. Parce que cette finale, est loin d'être dans l'allégresse et la confiance.