samedi 30 janvier 2021

SEMAINE DU 24 AU 30 JANVIER. ÉVANGILES.


 

DIMANCHE 24 JANVIER. Mc 1, 14-20

 

Le filet de l'oiseleur s'est rompu.. Ps 124,7.

 

Après l’arrestation de Jean le Baptiste, Jésus partit pour la Galilée proclamer l’Évangile de Dieu il disait : « Les temps sont accomplis : le règne de Dieu est tout proche. Convertissez-vous et croyez à l’Évangile. »

 

Je ne suis pas sûre qu'on se convertisse, encore faut-il voir, entendre, saisir et être saisi. C'est le début de l'évangile de Marc. La bonne nouvelle, c'est que le salut est là, il est plus que tout proche, il est arrivé car celui que Dieu a envoyé est là, aujourd'hui. Mais parfois croire à cela, c'est un acte difficile, et la foi est difficile, même si elle s'appuie sur un événement fondateur pour chacun.

Passant le long de la mer de Galilée, Jésus vit Simon et André, le frère de Simon, en train de jeter les filets dans la mer, car c’étaient des pêcheurs. Il leur dit : « Venez à ma suite. Je vous ferai devenir pêcheurs d’hommes. »Aussitôt, laissant leurs filets, ils le suivirent.

Ce qui est étonnant, c'est que là, il n'y a pas de phrase ou de discours. Juste deux phrases, avec une promesse; je vous ferai devenir, ce qui est différent de je ferai de vous des pêcheurs d'hommes. Il y a la promesse d'une transformation, et cela c'est un enjeu magnifique et cela vaut la peine de quitter ses filets. 

 Peut-être que c'est une libération pour eux, d'être comme arrachés à leurs filets. Et pourtant ils vont apprendre à attraper des hommes, mais cette fois pour les sauver, pour les mettre dans le Salut, pour leur faire connaître la vie.

Jésus avança un peu et il vit Jacques, fils de Zébédée, et son frère Jean, qui étaient dans la barque et réparaient les filets. Aussitôt, Jésus les appela. Alors, laissant dans la barque leur père Zébédée avec ses ouvriers, ils partirent à sa suite.

Là, les deux autres sont en train de réparer. Plus tard, ils seront nommés fils du tonnerre, ce qui pour moi est en lien avec la puissance de la parole de Dieu. Et ils vont utiliser leur savoir à réparer, même si dans la suite de l'évangile, ils n'ont pas toujours un beau rôle, puisqu'ils veulent avoir la place à droite de Jésus dans le royaume. 

 

 

LUNDI 25 JANVIER. Mc 16, 15-18

 

J'aime bien revenir en arrière. En lisant le verset 15, j'ai eu l'impression qu'il manquait quelque chose, et c'est le cas. Il y a une condensation des versets 14 et 15. On a enlevé le reproche de Jésus, en ce qui concerne leur incrédulité. Et on passe directement à l'ordre. 


14 Enfin, il se manifesta aux Onze eux-mêmespendant qu’ils étaient à table : il leur reprocha leur manque de foi et la dureté de leurs cœurs parce qu’ils n’avaient pas cru ceux qui l’avaient contemplé ressuscité.

15 Puis il leur dit : « Allez dans le monde entier. Proclamez l’Évangile à toute la création.

 

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15 En ce temps-là, Jésus ressuscité se manifesta aux onze Apôtres verset 14, 

et leur dit : « Allez dans le monde entier. Proclamez l’Évangile à toute la création

 

Il y a un ordre précis, aller dans le monde entier pour que le Salut soit étendu à toute la création. Et si on prend le mot création, alors on comprend mieux quand Paul parle de la création toute entière qui gémit. Car le Salut est annoncé, mais pas vraiment réalité pour la création et même pour les créatures. 

 

16 Celui qui croira et sera baptisé sera sauvé ; celui qui refusera de croire sera condamné.

 

Croire et recevoir le nouveau baptême, le baptême dans l'esprit. 

Il est question de liberté. Mais le refus entraine condamnation. 

 

17 Voici les signes qui accompagneront ceux qui deviendront croyants : en mon nom, ils expulseront les démons ; ils parleront en langues nouvelles ; 

18 ils prendront des serpents dans leurs mains et, s’ils boivent un poison mortel, il ne leur fera pas de mal ; ils imposeront les mains aux malades, et les malades s’en trouveront bien. »

 

Expulser les démons: lutter contre le mal.

 

Parler en langues nouvelles, peut-être à la fois ne plus parler dans sa langue maternelle mais trouver un autre langage pour être compris par tous. Ou trouver une autre manière de parler de Dieu.

Prendre les serpents dans les mains (cf Paul à Malte), boire un poison mortel et ne pas mourir. Peut-être qu'on peut aussi voir sur un plan symbolique: résister aus attaques du malin.

 

Guérir les malades: lutter contre le mal.

 

Importance des mains. Ce n'est pas une religion à distance, mais une relation incarnée. 

 

 

MARDI 26 JANVIER. Lc 10, 1-9. Timothée et Tite.

 

Peut-être que l'insistance sur le "mangez et buvez ce qu'on vous offre" que ce soit dans la maison qui accueille ou dans la ville, indique que l'on peut être reçu dans des endroits où on ne mange pas kascher; et que cela n'a pas d'importance. Il faut manger car c'est un travail que d'annoncer l'évangile, que ce soit dans une maison ou dans une ville, et c'est aussi montrer qu'on est dans la réception, et dans le partage. C'est un témoignage.

 

J'aime l'image de la paix qui est comme un oiseau qui va reposer sur celui qui est déjà dans la non querelle, dans l'écoute.

 

En ce temps-là, parmi les disciples, le Seigneur en désigna encore soixante-douze, et il les envoya deux par deux, en avant de lui, en toute ville et localité où lui-même allait se rendre. 

Il leur dit : « La moisson est abondante, mais les ouvriers sont peu nombreux. Priez donc le maître de la moisson d’envoyer des ouvriers pour sa moisson. 

 

Allez ! 

Ce "allez" me fait toujours penser à ces gestes entre une maman et son enfant qui tient debout, mais ne marche pas encore, pour qu'il se lâche et se mette à marcher, même si ce n'est que pour deux ou trois pas. L'ennui, c'est que ce qui vient après, est assez dissuasif…

 

Voici que je vous envoie comme des agneaux au milieu des loups. 

Ne portez ni bourse, ni sac, ni sandales, et ne saluez personne en chemin.

 

N'essayez même pas de vous défendre.. Et suivez votre route sans dévier.

 

 Mais dans toute maison où vous entrerez, dites d’abord : ‘Paix à cette maison.’ 

S’il y a là un ami de la paix, votre paix ira reposer sur lui ; sinon, elle reviendra sur vous. 

Restez dans cette maison, mangeant et buvant ce que l’on vous sert ; car l’ouvrier mérite son salaire. Ne passez pas de maison en maison. 

 

Dans toute ville où vous entrerez et où vous serez accueillis, mangez ce qui vous est présenté.

 9 Guérissez les malades qui s’y trouvent et dites-leur : “Le règne de Dieu s’est approché de vous.” »

 

La guérison qui est signe du règne.

 

 

MERCREDI 27 JANVIER. Mc 4, 1-20. Parabole du semeur.

 

Encore un texte bien connu, trop connu. Ce matin je trouvais étrange que Jésus parle de moisson à des pêcheurs, mais la moisson ça parle mieux. Je me suis un peu centrée sur le "ecoutez " et "que celui qui a des oreilles entende". Et il s'agit bien d'un ordre. On peut penser qu'on est du côté des disciples, mais pas toujours. Certes Jésus explique, mais on reste un peu sur sa faim. Comme si quelque chose échappait malgré tout. Et j'ai pensé à cette terre qui finalement a des rendements bien différentes; cette terre qui a dû être travaillée. Et je pensais à ce temps de l'hiver, ce temps où il ne se passe rien, ce temps où la terre est en attente du renouveau. Et deux pensées me sont venues, la première, c'est qu'il faut laisser son temps à la terre pour qu'elle se repose, et peut-être que ce temps de Covid, c'est aussi cela, mais peut-être qu'il faut aussi si c'est nécessaire veiller un peu sur elle. Avec les pluies, les cailloux remontent, et des pierres, alors peut-être qu'il faut les enlever pour ne pas casser la charrue quand le temps des semailles sera venu; peut-être qu'il faut laisser les feuilles, pour que cela fasse de l'humus, peut-être faut-il être juste patient en attendant que le printemps arrive. Prendre du temps, laisser reposer.

 

En ce temps-là, Jésus se mit de nouveau à enseigner au bord de la mer de Galilée. Une foule très nombreuse se rassembla auprès de lui, si bien qu’il monta dans une barque où il s’assit. Il était sur la mer, et toute la foule était près de la mer, sur le rivage. 

Il leur enseignait beaucoup de choses en paraboles, et dans son enseignement il leur disait :

 

« Écoutez 

 

Je peux penser, qu'après la finale du chapitre 3, celui qui fait la volonté de mon Père, m'est une mère, un frère, une sœur. Alors il s'adresse à sa famille, la nouvelle et il parle autrement qu'avant. Il parle en parabole comme jadis Salomon ou le prophète Nathan.

 

Voici que le semeur sortit pour semer. 

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Comme il semait, du grain est tombé au bord du chemin ; les oiseaux sont venus et ils ont tout mangé. 

Du grain est tombé aussi sur du sol pierreux, où il n’avait pas beaucoup de terre ; il a levé aussitôt, parce que la terre était peu profonde ; 

et lorsque le soleil s’est levé, ce grain a brûlé et, faute de racines, il a séché.

 Du grain est tombé aussi dans les ronces, les ronces ont poussé, l’ont étouffé, et il n’a pas donné de fruit. 

 

Mais d’autres grains sont tombés dans la bonne terre ; ils ont donné du fruit en poussant et en se développant, et ils ont produit trente, soixante, cent, pour un. » 

 

Et Jésus disait : « Celui qui a des oreilles pour entendre, qu’il entende ! »

 

C'est juste l'histoire du grain enfin des grains jetés partout. Je faisais aussi un parallèle avec le baptême. Il ya ceux qui ont reçu le baptême et ça s'arrête la. Mais malgré tout, il y a toujours un espoir. Il ya ceux qui se sont arrêtés après la communion privée la profession de foi. Il y a ceux qui ont continué dans le secondaire, mais qui ont arrêté: trop de travail.. et ceux qui ont été touchés après et qui ont produit du fruit, mais différemment.

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10 Quand il resta seul, ceux qui étaient autour de lui avec les Douze l’interrogeaient sur les paraboles. 

11 Il leur disait : « C’est à vous qu’est donné le mystère du royaume de Dieu ; mais à ceux qui sont dehors, tout se présente sous forme de paraboles. 

12 Et ainsi, comme dit le prophète : “Ils auront beau regarder de tous leurs yeux, ils ne verront pas ; ils auront beau écouter de toutes leurs oreilles, ils ne comprendront pas ; sinon ils se convertiraient et recevraient le pardon.” » 

13 Il leur dit encore : « Vous ne saisissez pas cette parabole ? Alors, comment comprendrez-vous toutes les paraboles ? 

 

Ce n'est pas un passage facile à lire. Est ce que je comprends les signes des temps, les signes dans ma vie, ces petites paraboles qui sont là pour moi?

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14 Le semeur sème la Parole.

 15Il y a ceux qui sont au bord du chemin où la Parole est semée : quand ils l’entendent, Satan vient aussitôt et enlève la Parole semée en eux. 

16 Et de même, il y a ceux qui ont reçu la semence dans les endroits pierreux : ceux-là, quand ils entendent la Parole, ils la reçoivent aussitôt avec joie ; 

17 mais ils n’ont pas en eux de racine, ce sont les gens d’un moment ; que vienne la détresse ou la persécution à cause de la Parole, ils trébuchent aussitôt.

18 Et il y en a d’autres qui ont reçu la semence dans les ronces : ceux-ci entendent la Parole, 

19 mais les soucis du monde, la séduction de la richesse et toutes les autres convoitises les envahissent et étouffent la Parole, qui ne donne pas de fruit. 

20Et il y a ceux qui ont reçu la semence dans la bonne terre : ceux-là entendent la Parole, ils l’accueillent, et ils portent du fruit : trente, soixante, cent, pour un. »

 

Une explication. Mais est-ce la seule?

 

 

JEUDI 28 JANVIER Mc 4, 21-25

 

Au moment de l'exode, le sang de l'agneau sur les linteaux a permis au mal de passer, de ne pas entrer. Quand Jésus, décide de donner son sang, c'est bien le sang répandu de la croix sur la terre qui fait que celle-ci est désormais protégée du mal. Le mal pour ceux qui acceptent ce sang, ne peut plus leur faire le même mal. Jésus est bien l'agneau qui donne la vie.

 

21 En ce temps-là, Jésus disait à la foule : « Est-ce que la lampe est apportée pour être mise sous le boisseau ou sous le lit ? N’est-ce pas pour être mise sur le lampadaire ? 

 

Est ce que Jésus ne dit pas deux choses: qu'il est lui la lumière et que personne ne l'éteindra, mais que les disciples ou ceux qui se disent disciples, sont là pour être lumière. 

22 Car rien n’est caché, sinon pour être manifesté ; rien n’a été gardé secret, sinon pour venir à la clarté. 

 

Celui qui a reçu, ne garde pas pour lui. Il a une manifestation à donner. Venir des ténèbres à la lumière, ça c'est aussi le chemin de tout homme.

 

23 Si quelqu’un a des oreilles pour entendre, qu’il entende ! » 

 

Même phrase que dans la séquence précédente: se servir de ce qu'on entend, ne pas fermer les oreilles, ne pas fermer son cœur. Ne fermez pas votre cœur, comme vos pères autrefois dans le désert…

 

24 Il leur disait encore : « Faites attention à ce que vous entendez ! La mesure que vous utilisez sera utilisée aussi pour vous, et il vous sera donné encore plus. 

 

Il me semble que cela renvoie au jugement. Je vois, j'entends et je juge, mais la manière dont je juge, peut parfaitement se retourner contre moi. Mais là, c'est si vous jugez avec amour et compassion, il ne sera de même pour vous, et encore plus. 

25 Car celui qui a, on luidonnera ; celui qui n’a pas, on luienlèvera même ce qu’il a. »

 

Pas facile cette phrase. Je pensais ce matin que la lampe c'est la lumière, mais aussi la vie. Si on reçoit cette nouvelle vie, elle augmentera de plus en plus. Par contre si on est rempli par soi, par d'autres idoles, on croit être riche, mais on n'a rien et un jour, tout sera enlevé.

 

"La lampe est apportée pour être mise sur le lampadaire..." (Mc 4, 21-25)

Méditation Père François Lestang 

Chaque matin et chaque soir, le peuple d’Israël prononce ces mots : « Ecoute, Israël, le Seigneur notre Dieu est l’Unique ». Ecoute ! C’est à la fois un impératif pour soi, mais aussi pour l’autre. Chaque Juif se reconnaît appelé à écouter ; mais en le proclamant il rappelle aussi à qui l’entend que cet appel est pour tous : écoutez ! 

 

Cette écoute, elle débouche d’abord sur une proclamation, celle de l’unicité de Dieu, et puis elle se prolonge en un engagement, celui d’aimer Dieu de tout son cœur, de toute son âme, de toute sa force. J’écoute, et je peux parler ; j’écoute, et je m’engage à aimer. 

 

Mais que se passe-t-il si je n’écoute pas, ou plutôt si je ne suis pas attentif dans mon écoute, que ce soit l’écoute de Dieu ou celle de mon prochain ? 

 

Alors les mots qui me sont pourtant adressés glissent sans me faire résonner ; j’ai beau les avoir entendus, je ne les ai pas écoutés, et au fond je les ai perdus

 

Comme le dit Jésus, celui qui n’a pas, on lui enlèvera même ce qu’il a ; les paroles que j’aurais pu écouter, et qui peut-être auraient ouvert en moi un espace de réponse, en parole ou en actes, elles ne sont plus en ma possession, elles me sont enlevés. 

 

Que le Seigneur me donne aujourd’hui la grâce d’une oreille ouverte à la rencontre, à ce trésor de lumière que peut m’apporter l’écoute de Dieu dans le silence d’un moment de prière, ou l’écoute des personnes que je rencontrerai aujourd’hui, pour qu’ayant écouté, je puisse moi aussi parler et agir, et bénir Dieu notre Père, le Dieu unique.    

 

VENDREDI 29 JANVIER. Mc 4, 26- 34

 

Je crie de joie à l'ombre de tes ailes. Il y a l'oiseau, qui ne sème ni ne moissonne mais qui est nourri. Il y a l'ombre qui évoque la présence du tout puissant (le très haut te prendra sous son ombre), et il y a ce qui si si petit, que ce soit le grain de blé ou la graine de moutarde. Je pense que c'est cette référence à l'ombre qui a été importante pour moi, et ce qui est dit dans la Bible sur ces arbres à l'ombre desquels les oiseaux du ciel viennent se mettre à l'abri et/ou faire leur nid.

 

26 En ce temps-là, Jésus disait aux foules: « Il en est du règne de Dieucomme d’un hommequi jette en terre la semence :

27 nuit et jour, qu’il dorme ou qu’il se lève, 

la semence germe et grandit, 

il ne sait comment. 

28 D’elle-même, la terre produit d’abord l’herbe, puis l’épi, enfin du blé plein l’épi. 

29 Et dès que le blé est mûr, il y met la faucille, puisque le temps de la moisson est arrivé. » 

 

Il faut être actif, cad semer, et avoir préparé la terre, puis passif, prendre le temps que la terre travaille et soit travaillée, et redevenir actif: mettre la faucille. Laisser du temps au temps, faire confiance. 

 

Ce qui est frappant, c'est que c'est du tout petit. La semence prend son temps. Et elle a son temps. Nécessité d'attendre mais de ne pas rester inactif, quand même. C'est un texte aussi poétique. Jésus peut aussi enseigner un Dieu Providence, qui pourvoit, qui agit envers et contre tout, mais pour cela soit possible, il faut de la terre, et la terre c'est nous. Alors Dieu a aussi besoin des hommes pour que la parole prenne corps.

 

30 Il disait encore : « À quoi allons-nous comparer le règne de Dieu ? Par quelle parabole pouvons-nous le représenter ? 

31 Il est comme une graine de moutarde : quand on la sème en terre, elle est la plus petite de toutes les semences. 

32 Mais quand on l’a semée, elle grandit et dépasse toutes les plantes potagères ; et elle étend de longues branches, si bien que les oiseaux du ciel peuvent faire leur nid à son ombre. » 

 

Dans le livre d'Ezéchiel et de Jérémie, il est question d'un rameau de cèdre du Liban que Dieu prend, et à l'ombre duquel, viennent s'abriter les oiseaux et les bêtes des champs. Il est aussi question d'arbres majestueux qui sont détruits. Et là, c'est à partir d'une graine minuscule, qui ne doit pas être emportée par le vent, qu'un arbre sort de terre et permet aux oiseaux de se sentir à l'abri. Et j'aime cette image qu'un Dieu tout petit, qui permet la croissance de la toute petite graine. Est ce que Jésus est la graine de moutarde, jetée par Dieu sur notre terre qui qui nous donne un abri. Est ce que Jésus est ce grain de blé, jeté en terre qui devient nourriture? Et c'est ainsi que le règne du Père se fait sur cette terre, et aussi en nous?

 

33 Par de nombreuses paraboles semblables, Jésus leur annonçait la Parole, dans la mesure où ils étaient capables de l’entendre. 

34 Il ne leur disait rien sans parabole, mais il expliquait tout à ses disciples en particulier.

 

 

SAMEDI 30 JANVIER. Mc 4, 35-41

 

Ps 106, 1 28 Dans leur angoisse, ils ont crié vers le Seigneur,
et lui les a tirés de la détresse,
29 réduisant la tempête au silence,
faisant taire les vagues.
30 Ils se réjouissent de les voir s'apaiser,
d'être conduits au port qu'ils désiraient.

 

 

35 Ce jour-là, le soir venu, Jésus dit à ses disciples : « Passons sur l’autre rive. » 

 

On peut penser que pour Jésus, c'est clair. Il vient de parler du règne de Dieu, et ce règne un peu comme Jonas, il va semer la graine ailleurs, chez les païens, les non juifs, les Géraséniens. Nous le savons, mais pas les disciples. Il faut juste passer sur l'autre rive. Non pas "aller" mais "passer". Dans passer, il y a "pas", faire un pas, un pas qui provoque tout le déplacement de la personne". On dit que quand quelqu'un meurt, il "passe". Alors il y a bien une rupture qui est annoncée.  Et si on lit, il semble que pour Jésus il y ait urgence, car ils partent aussitôt, sans que jésus ait le temps de se changer.  En même temps, on sait que quand on va annoncer la parole, on ne prend pas une tunique de rechange, ou des sandales. On va comme on est.

 

36 Quittant la foule, ils emmenèrent Jésus, comme il était, dans la barque, et d’autres barques l’accompagnaient. 

 

Il y a bien séparation (un peu comme pour l'ascension). On quitte la foule qui enveloppe et on emmène Jésus. Cela fait un peu curieux comme scène. Ce qui est nouveau pour moi, ce sont ces autres barques qui accompagnent et qui logiquement seront prises dans la même tempête.

 

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37 Survient une violente tempête. Les vagues se jetaient sur la barque, si bien que déjà elle se remplissait. 

38 Lui dormait sur le coussin à l’arrière. 

 

Il y a dans le vocabulaire, la description d'une tempête qui se veut meurtrière, des forces qui veulent empêcher Jésus de traverser. La barque se remplit ce qui veut dire que les disciples sont impuissants, que la barque va se remplir et qu'ils vont couler et être la proie des mauvais esprits. Et ils n'auront pas su protéger leur maître. Et lui, dort, il fait confiance à son Père, il fait confiance à ses hommes.

 

Les disciples le réveillent et lui disent : « Maître, nous sommes perdus ; cela ne te fait rien ? » 

39 Réveillé, il menaça le vent et dit à la mer : « Silence, tais-toi ! » Le vent tomba, et il se fit un grand calme. 

 

J'aime bien cette scène. Jésus semble dormir comme un bienheureux. Ils se résolvent à le réveiller, en lui donnant une explication: la première, c'est nous sommes perdus, et la seconde c'est quand même un reproche. Comment fais tu pour dormir, pour ne pas te rendre compte de ce qui se passe. Et là Jésus, est "brave". Il sort de son sommeil (comme un jour il sortir victorieux du sommeil de la mort),  il menace et le calme est là. Le calme qui était en lui, pendant qu'il dormait, se communique à la nature. 

 

40 Jésus leur dit : « Pourquoi êtes-vous si craintifs ? N’avez-vous pas encore la foi ? » 

 

Certes ils ont reçu pouvoir sur les esprits mauvais, mais là c'est autre chose. C'est leur vie qui est en danger. Et ce que leur dit Jésus, c'est vous avez en vous, parce que je vous l'ai donné, le pouvoir de ne pas vous laisser enfermer dans la peur de la mort. 

C'est un reproche qui répond au reproche des disciples. Tu te fous de nous... Tu dors. // Vous n'avez pas encore compris, il vous en faut du temps..  Parce que la foi, ils l'auront avec la Pentecôte. On a l'impression que ça rentre par une oreille et ça sort par l'autre. Jésus leur parle d'eux, et dans le verset qui suit, eux parlent de lui.

 

41 Saisis d’une grande crainte, ils se disaient entre eux : « Qui est-il donc, celui-ci, pour que même le vent et la mer lui obéissent ? »

 

Il y a les versets du psaume 106, et il est évident que celui-là qui commande au vent est Dieu, et je trouve que cela évoque ce qui se passe chez Luc, pour la pêche miraculeuse: "éloigne-toi de moi, car je suis un homme pêcheur". Comment se sent-on devant quelqu'un qui a un pareil pouvoir et qui vous dit que finalement vous aussi vous avez le même? 

 

Et ensuite c'est l'arrivée et la rencontre avec l'homme possédé. 

vendredi 22 janvier 2021

SEMAINE DU 17 AU 23 JANVIER. EVANGILES

SEMAINE DU 17 AU 23 JANVIER. EVANGILES

 

DIMANCHE 17 JANVIER. Jn 1, 35-42

 

Ce qui m'accroche c'est "posant son regard". Deux regards différents. Celui de Jean qui est comme un regard de contemplation, d'émotion, et de transmission. Ce regard le fait parler, et cela c'est le déclic pour ses deux disciples que Jean ne retient pas. Il est vraiment l'ami de l'époux.

 

Mais on pourrait aussi tout centrer sur la parole. Parole de Jean qui déplace ses disciples. Parole de Jésus qui ouvre sa porte et qui met André en route. Parole de Jésus qui nomme et qui ouvre l'avenir.

 

On pourrait presque dire Acte 1: Jean permet à ses disciples d'aller ailleurs, et c'est magnifique. Mais cela montre aussi la force de la parole quand elle est contemplation et transmission


35 En ce temps-là, Jean le Baptiste se trouvait avec deux de ses disciples. 

36 Posant son regard sur Jésus qui allait et venait, il dit : « Voici l’Agneau de Dieu. » 

37 Les deux disciples entendirent ce qu’il disait, et ils suivirent Jésus. 

 

Entendre ce que quelqu'un dit et être mis en mouvement par cette parole;

 

38 Se retournant, Jésus vit qu’ils le suivaient, et leur dit : « Que cherchez-vous ? » Ils lui répondirent : « Rabbi – ce qui veut dire : Maître –, où demeures-tu ? » 

39 Il leur dit : « Venez, et vous verrez. » Ils allèrent donc, ils virent où il demeurait, et ils restèrent auprès de lui ce jour-là. C’était vers la dixième heure (environ quatre heures de l’après-midi). 

 

Le projecteur se centre sur Jésus, qui doit entendre du bruit derrière lui, qui se retourne et qui découvre ces deux qu'il ne connaît pas. Et qui leur pose finalement une question étonnante qui est dans la lignée de celle qu'on peut adresser à des disciples, ce n'est pas qui cherches tu, mais bien "au delà de moi, que cherchez vous".  Et eux ne répondent pas, mais restent dans le concret ou dans quelque chose qui se passe et qui est nous voulons savoir où toi tu demeures. Es-tu comme Jean, qui est dans le désert ou as-tu une maison, une demeure (une tente, un temple, une maison, un lieu). Ce serait presque "où est le lieu de ta présence".  

 

Et jésus ne se cache pas (je ne suis pas un Dieu qui se  cache Isaïe), la porte s'ouvre et ils le suivent, ils voient où il demeure et ils restent avec lui, ce jour là. L'insistance sur l'heure, peut montrer que c'est quelque chose de fondateur pour ces ceux là, que cela a changé quelque chose dans leur vie. 

 

Mais jusque là, c'est deux disciples sans que l'on connaisse leur nom. 

 

C'est la fin de l'acte 2.  Et on passe à l'acte 3, on pourrait dire la parole.

 

 

40 André, le frère de Simon-Pierre, était l’un des deux disciples qui avaient entendu la parole de Jean et qui avaient suivi Jésus.

 41 Il trouve d’abord Simon, son propre frère, et lui dit : « Nous avons trouvé le Messie » – ce qui veut dire : Christ. 

42 André amena son frère à Jésus. Jésus posa son regard sur lui et dit : « Tu es Simon, fils de Jean ; tu t’appelleras Kèphas » – ce qui veut dire : Pierre.

 

Il y a dans ces versets, la mise au jour de ce qui se passe quand on est remué par la rencontre qui a permis de découvrir tellement plus. Jésus n'est pas un Rabbi, mais le Messie ce qui est bien autre chose. Et cela doit être transmis et en premier aux personnes qui sont de la famille, qui sont chères.  Et ensuite c'est à la personne qui est là, de se laisser regarder. Mais là ça va vers une naissance. De Simon va advenir Pierre, mais cela prendra du temps. 

 

 

LUNDI 18 JANVIER. Mc 2, 18-22 

 

18 En ce temps-là, comme les disciples de Jean le Baptiste et les pharisiens jeûnaient, on vint demander à Jésus : « Pourquoi, alors que les disciples de Jean et les disciples des Pharisiens jeûnent, tes disciples ne jeûnent-ils pas ? »

19 Jésus leur dit : « Les invités de la noce pourraient-ils jeûner, pendant que l’Époux est avec eux ? Tant qu’ils ont l’Époux avec eux, ils ne peuvent pas jeûner. 

20 Mais des jours viendront où l’Époux leur sera enlevé ; alors, ce jour-là, ils jeûneront.

 

Il me semble que si Jésus se présente comme l'époux (ce que Jean le Baptiste a dit aussi à ceux qui viennent lui demander des comptes, il est l'ami de l'époux: Jn 3, 28. Qui a l'épouse est l'époux ; mais l'ami de l'époux qui se tient là et qui l'entend, est ravi de joie à la voix de l'époux. Telle est ma joie, et elle est complèteOr l'époux c'est Dieu, c'est le Seigneur, donc jésus affirme la quelque chose de plus, il n'est pas un rabbi, il est le messie, il est celui qui a reçu l'onction, il est le Fils et c'est à ce titre qu'il est l'époux. Si Jean dit que da joie est complète, il est évident que les anciens disciples de Jean ne peuvent pas jeuner.  

 

Quand l'époux sera enlevé, alors le jeune pourra reprendre, pour hâter son retour. 

 

Mais qu'est ce que ce "on" a pu entendre.. Et ce qui suit, montrerait bien que le "on" n'a rien compris, n'a pas compris qu'il y a du neuf qui est donné et que pour l'accueillir il faut un changement en soi..

 

21 Personne ne raccommode un vieux vêtement avec une pièce d’étoffe neuve ; autrement le morceau neuf ajouté tire sur le vieux tissu et la déchirure s’agrandit. 

 

Et ça, tout le monde le sait, sauf vous, qui vous accrochez à vos traditions, à vos explications, à vos idoles finalement.

Intéressant le jeu: vieux/neuf. Est ce que le vêtement peut aussi représenter Israël qui est malade de ses traditions et que le morceau neuf risque de faire exploser? 

 

22 Ou encore, personne ne met du vin nouveau dans de vieilles outres ; car alors, le vin fera éclater les outres, et l’on perd à la fois le vin et les outres. À vin nouveau, outres neuves. »

Réaliste Jésus: si on met du vin nouveau dans de vieilles outres, on perd tout. Donc il faut des poutres capables de supporter la vigueur du vin neuf.

 

 

MARDI 19 JANVIER. Mc 2, 23-28

 

S'il me manque l'Amour, je ne suis rien. 1Co,13,2 . C'est peut-être cela qui manquait cruellement aux pharisiens qui étaient là pour critiquer, juger. 

 

 

23 Un jour de sabbat, Jésus marchait à travers les champs de blé ; et ses disciples, chemin faisant, se mirent à arracher des épis. 

24 Les pharisiens lui disaient : « Regarde ce qu’ils font le jour du sabbat ! Cela n’est pas permis. » 

 

j'ai l'impression que Jésus lui, ne fait pas cela, et que c'est pour cela que les pharisiens s'adressent à lui, sur le ton de la réprimande. Regarde, tu n'es pas un bon maître, tu ne les aides pas, tu les laisses faire ce qui n'est pas permis. Important le "permis, défendu". Aime et ce que tu veux, fais-le dira St Augustin , mais d'abord aimer; or ceux-là, tels qu'ils sont décrits, ils n'aiment pas.. 

 

25 Et Jésus leur dit : « N’avez-vous jamais lu ce que fit David, lorsqu’il fut dans le besoin et qu’il eut faim, lui-même et ceux qui l’accompagnaient ? 

26 Au temps du grand prêtre Abiatar, il entra dans la maison de Dieu et mangea les pains de l’offrande que nul n’a le droit de manger, sinon les prêtres, et il en donna aussi à ceux qui l’accompagnaient. » 

 

Comme les pharisiens, sont des fervents de la lettre, il se met dans un premier temps à leur niveau en parlant de David. Je me demandais ce matin si Jésus n'est pas comme David avec sa fronde et le géant Goliath qui représente la force qui écrase, le mal. Et durant sa vie il éradique le mal chaque fois qu'il le peut, il ira jusqu'à donner sa vie, le mal sera vaincu, mais avec lui, il est nécessaire de combattre chaque jour, de lancer les petits cailloux qui sont la prière.

 

Ce que dit Jésus, va quand même bien au-delà du Sabbat. Je sais bien que l'histoire telle qu'on la trouve dans le 2 livre de Samuel est un peu différente, mais ce qui est sûr c'est que David est dans le besoin pour lui-même, il est en danger et il raconte un bobard au prêtre du sanctuaire, mais il repart avec de quoi manger et de qui se battre. Ses premiers besoins sont assurés. 

 

27 Il leur disait encore : « Le sabbat a été fait pour l’homme, et non pas l’homme pour le sabbat. 

28 Voilà pourquoi le Fils de l’homme est maîtremême du sabbat. »

 

Puis Jésus va plus loin. Il interprète ce qu'est ce temps de coupure dans le temps, ce temps réservé à ne pas faire, ce temps autre, ce temps qu'on essaye de ne pas remplir. Mais il y a les règles qui disent bien, et Jésus s'en servira plus tard que le Sabbat peut être rompu quand il y a un véritable danger. 

 

Quant à la dernière phrase, qu'on lit sans la lire, elle va très loin. Jésus quand il se nomme le Fils de l'Homme, dit être ce qu'il y a de meilleur, de plus achevé, de parfaitement humain tel que Dieu le désire pour chacun d'entre nous. Et c'est parce qu'en Lui, l'humanité est parfaitement réalisée qu'il est capable d'avoir un jugement juste, dégagé de la rivalité et du pouvoir et qu'il est maître de tout ce qui existe, qu'il est la Sagesse, et qu'il est maitre de ce temps là. 

 

 

MERCREDI 20 JANVIER. Mc 3, 1-6 L'homme à la main desséchée comme on disait autrefois;

 

En ce temps-là, Jésus entra de nouveau dans la synagogue ; il y avait là un homme dont la main était atrophiée. 

On observait Jésus pour voir s’il le guérirait le jour du sabbat. C’était afin de pouvoir l’accuser. 

 

Là, on entre dans un moment où Jésus devient déjà l'homme à abattre. On peut presque se demander si l'homme n'est pas venu à la demande des pharisiens, pour confondre Jésus, puisque si jésus est à Capharnaüm, il viendra à la synagogue. On l'observait pour pouvoir l'accuser. Cela curieusement évoque pour moi ce matin le loup et l'agneau. Jésus est l'agneau, qui va être accusé et finalement mangé par les loups.. 

 

Marc décrit donc la situation. Est ce que Jésus va céder au chantage, non rien faire ou au contraire, fera t il quelque chose? 

 

Il dit à l’homme qui avait la main atrophiée : « Lève-toi, viens au milieu. » 

Et s’adressant aux autres : « Est-il permis, le jour du sabbat, de faire le bien ou de faire le mal ? de sauver une vie ou de tuer ? » Mais eux se taisaient. 

 

Jésus appelle, et déjà là, il se passe quelque chose. Il se lève, il va au milieu. Puis la question de Jésus qui reste dans réponse. Là, il n'est plus question d'une main atrophiée, mais de sauver une vie ou de tuer? Ce qui va beaucoup plus loin. Or sauver une vie, cela est permis par la loi… Je me demande où était le milieu dans une synagogue à cette époque là. Là où se met le chantre? Là où sont les rouleaux? Là où est celui qui parle? Mais c'est être bien en vue.

 

Alors, promenant sur eux un regard de colère, navré de l’endurcissement de leurs cœurs, il dit à l’homme : « Étends la main. » Il l’étendit, et sa main redevint normale.

 

Pas de réponses, alors ce temps de silence ou Jésus les regarde et où ils s'endurcissent encore plus (voir la finale du texte), et l'action: l'homme redevient maître de sa main, donc reprend sa place de non infirme.

 

Une fois sortis, les pharisiens se réunirent en conseil avec les partisans d’Hérode contre Jésus, pour voir comment le faire périr.

 

Si on pense qu'on n'est qu'au chapitre 3 de Marc, on voit qu'il se fait une alliance entre deux groupes ennemis, sur le dos de Jésus, et qu'il est déjà question de mort. Les frères ennemis qui se mettent ensemble.

 

 

JEUDI 21 JANVIER. Mc 3, 7-12

 

En ce temps-là, Jésus se retira avec ses disciples près de la mer, et une grande multitude de gens, venus de la Galilée, le suivirent. 

De Judée, de Jérusalem, d’Idumée, de Transjordanie, et de la région de Tyr et de Sidon vinrent aussi à lui une multitude de gens qui avaient entendu parler de ce qu’il faisait.

 

Si on prend au sérieux la menace, il vaut mieux que Jésus de retire, mais quand on a trouvé un homme pareil, on ne le laisse pas faire. Et on va vers lui, parce qu'on veut prendre ce qu'il peut donner, être en contact avec lui, le toucher.. Le toucher qui est tellement important, qui est le contact, contact dont on comprend mieux l'importance avec ce temps de distanciation. Le toucher en espérant que ce contact va restaurer (nourrir), guérir. Il me semble que c'est un peu la représentation de Jésus "talisman". Si je le touche, je suis à l'abri du mal..

 

 Il dit à ses disciples de tenir une barque à sa disposition pour que la foule ne l’écrase pas. 

10 Car il avait fait beaucoup de guérisons, si bien que tous ceux qui souffraient de quelque mal se précipitaient sur lui pour le toucher

 

Il lui faut se mettre à distance, et la barque, on le verra plus loin permettra la première parabole, celle du semeur. Mais il faut que la parole s'envole, comme la graine et s'il est encerclé, ce n'est pas possible. C'est presque une scène cinématographique: arriver à le toucher..

 

11 Et lorsque les esprits impurs le voyaient, ils se jetaient à ses pieds et criaient : « Toi, tu es le Fils de Dieu ! » 

12 Mais il leur défendait vivement de le faire connaître.

 

Et là, on nous montre autre chose. Il y a ces esprits dont on ne sait pas grand chose, qui savent qui il est: le fils de Dieu, lui qui se dit être le Fils de l'Homme. Et l'idée c'est qu'en disant cela, ils 'les esprits' augmentent la confusion, et du coup, en même temps, ils empêchent les malades de s'approcher de Jésus. A la fin de l'évangile, les femmes se jetteront aux pieds de Jésus, pour le retenir. Là, je ne sais pas trop. Mais il y a un combat. 

 

Alors Jésus, prend moi dans ta barque, un peu au calme, loin de ce vacarme, pour que je puisse avec toi trouver souffle et paix. Et laisse moi me prosterner à tes pieds, parce que tu es le Fils.

 

 

 

 

 

VENDREDI 22 JANVIER. Mc 3, 13-19

 

Peut-être que l'expérience de Jésus: devoir se mettre à distance le pousse à chercher une solution pour que le royaume soit annoncé, comme lui l veut. Et il est un peu comme Moïse qui crée des "juges". Là, il crée donc son équipe de choc avec des pouvoirs très importants. Instituer renvoie vraiment à quelque chose d'ecclésial. 

 

13 En ce temps-là,  Jésus gravit la montagne, et il appela ceux qu’il voulait. Ils vinrent auprès de lui, 

14 et il en institua douze pour qu’ils soient avec lui et pour les envoyer proclamer la Bonne Nouvelle 

15 avec le pouvoird’expulser les démons. 

 

 

Cela se passe sur la montagne, et dans l'évangile de Marc, contrairement à Matthieu, c'est la première fois. Il y a quelque chose qui fait penser à Moïse qui a aussi gravi la montagne. C'est un texte magnifique. Il monte vers son Père, vers un lieu possible de Sa présence, et sous son regard, il appelle (le choix), et ceux qui sont choisis viennent auprès de lui. Qu'est ce qu'ils ont pu ressentir à ce moment là? Mystère. 

 

Puis, c'est presque étonnant, on dirait que certains ne sont pas institués. Ceux qui sont institués sont avec lui. Ils forment sa famille, ils forment son corps ou ses membres. Mais il ne les garde pas comme une poule ses poussins; non, c'est l'action, avec annoncer la bonne nouvelle et expulser les démons, ce qui montre la double dimension de l'Eglise: célébrer la présence de Dieu et combattre le mal.

 

16 Donc, il établit les Douze : Pierre– c’est le nom qu’il donna à Simon –, 

17 Jacques, fils de Zébédée, et Jean, le frère de Jacques – il leur donna le nom de « Boanerguès », c’est-à-dire : « Fils du tonnerre » –, 

 

On a ici les trois, ceux de la résurrection de la fille de Jaïre, de la transfiguration, du jardin des Oliviers (pas sure).. 

Mais on a d'un côté une pierre, (un rocher, qui est peut-être image de Dieu, à moins que ce ne soit ce rocher dans le désert que Paul identifiera au Christ). Et ces fils du tonnerre. Ils vont tout casser eux? Le tonnerre fait trembler, il fait peur. Quelle est leur tâche à ceux là, briser ce qui doit être brisé pour que l'ancien s'en aille? 

Non dans les psaumes, le Tonnerre est en quelque sorte la voix du très haut, donc c'est cela que seront ces deux hommes; être la voix de Dieu. Que c'est magnifique.

 

18 André, Philippe, Barthélemy, Matthieu, Thomas, Jacques, fils d’Alphée, Thaddée, Simon le Zélote, 

 

19 et Judas Iscariote, celui-là même qui le livra.

 

André le frère (aîné) de Pierre est certes nommé en premier, mais lui qui est l'aîné n'a pas été choisi pour être en quelque sorte le premier; il ne reçoit pas un autre nom, il reste André. Et Judas est le dernier. Sauf qu'à ce moment là, il est dans ceux qui sont choisis qui ont reçu ce pouvoir et qui sont des envoyés.

 

SAMEDI 22 JANVIER. Mc 3, 20-21

 

20 En ce temps-là, Jésus revint à la maison, où de nouveau la foule se rassembla, si bien qu’il n’était même pas possible de manger

 

Il me semble que ce "pas possible de manger" se retrouve ailleurs, juste avant la multiplication des pains, quand les disciples revi

 

ennent. Ce qui veut dire que le temps est bousculé, mais que Jésus, même s'il est aidé par les appelés, a du mal à faire face à la demande, mais qu'il ne s'interrompt pas pour autant. Il est actif et il une tâche et il l'accomplit. 

 

21 Les gens de chez lui, l’apprenant, vinrent pour se saisir de lui, car ils affirmaient : « Il a perdu la tête. »

 

Qu'est ce qu'ils apprennent? Qu'il ne mange pas? Qu'il enseigne et guérit? En tous les cas si Jésus vient de se créer une famille, la famille biologique elle n'a pas compris ce qui se passe. Souvent quand quelqu'un se met à avoir un comportement inattendu la famille a peur pour son propre équilibre et déclare celui qui est comme cela, fou. Et qu'il faut l'enfermer. Jésus peut donc faire peur à certains. 

 

Si on regarde la suite du texte, ce sont les scribes qui déclarent qu'il est possédé (une autre forme de folie) et que les bonnes actions qu'il fait sont là parce qu'il a fait un pacte avec le mauvais. Il y a donc discussion et à nouveau la famille. Donc dans ce chapitre, il y a la famille biologique (sans la mère), la famille de savants , et à nouveau la famille biologique avec la mère. Et la définition de la famille de Jésus; faire la volonté de Dieu. 

vendredi 15 janvier 2021

SEMAINE DU 10 AU 16 JANVIER. ÉVANGILES.


 

DIMANCHE 10 JANVIER. BAPTÊME. Mc 1, 7-11


Il y a des versets qui manquent, mais qui sont quand même importants. 

 

01 Commencement de l’évangile de Jésus, Christ, Fils de Dieu.


02 Il est écrit dans Isaïe, le prophète : Voici que j’envoie mon messager en avant de toi, pour ouvrir ton chemin.

03 Voix de celui qui crie dans le désert : Préparez le chemin du Seigneur, rendez droits ses sentiers.


04 Alors Jean, celui qui baptisait, parut dans le désert. Il proclamait un baptême de conversion pour le pardon des péchés.


Ce qui est peut-être important là, c'est qu'on n'a plus besoin d'offrir un sacrifice pour obtenir le pardon (rémission) des péchés. C'est reconnaitre et changer de manière de vivre.


05 Toute la Judée, tous les habitants de Jérusalem se rendaient auprès de lui, et ils étaient baptisés par lui dans le Jourdain, en reconnaissant publiquement leurs péchés.

06 Jean était vêtu de poil de chameau, avec une ceinture de cuir autour des reins ; il se nourrissait de sauterelles et de miel sauvage.

 

La première proclamation: convertissez vous.

 

Ce sont donc les versets, qui précèdent le texte d'aujourd'hui. On apprend que Jean est celui qui en quelque sorte incarne cette voix qui crie dans le désert (mais comment interpréter cela), est ce que cela renvoie à l'Exode, et fait de Jean un autre Moïse, ou à Elie (si on prend la fin du texte). Le désert est-ce juste un lieu sans habitations ou le lieu où Dieu parle?  Et comment cette voix fait-elle pour attirer? Mais elle attire. 


Et il proclame, proclamer ce n'est pas rien. C'est souvent ce qui est demandé aux prophètes: proclamer. Il proclame (si on se base sur les autres évangiles) que le royaume de Dieu est proche, et que la conversion (pour éviter le rejet et la destruction) c'est à dire se repentir de ce qu'on fait de mal et changer, est nécessaire. L'immersion (qui peut renvoyer aux rituels de prêtres et/ou des esséniens), symbolise peut-être que le mal en soi et qui a été mis à la surface par la reconnaissance publique, est lavée, quitte le corps.  

 

La deuxième proclamation: il arrive celui que l'on attend. Il vous baptisera dans l'Esprit Saint.

 

En ce temps-là, Jean le Baptiste proclamait: « Voici venir derrière moi celui qui est plus fort que moi ; je ne suis pas digne de m’abaisser pour défaire la courroie de ses sandales. 

Moi, je vous ai baptisés avec de l’eau ; lui vous baptisera dans l’Esprit Saint. » 

 

Double annonce: 

-il y a quelqu'un qui est plus fort (vainqueur du mal)? Devant qui Jean est convaincu de sa propre indignité, 

-et qui va donner ce qui a été annoncé par Joël, l'Esprit Saint. 

 

En ces jours-là, Jésus vint de Nazareth, ville de Galilée, et il fut baptisé par Jean dans le Jourdain.

 

Et là, quelque chose de réalise. Arrive Jésus de Nazareth, sauf que personne ne le connaît, qui lui, s'identifie à tous ceux de Judée et de Jérusalem et qui vient en quelque sorte faire reconnaître le péché de tout le peuple… Il dit à son Père, regarde l'humanité, et viens la sauver.

 

10 Et aussitôt, en remontant de l’eau, il vit les cieux se déchirer et l’Esprit descendre sur lui comme une colombe. 

 

Immersion, symbolisme mort et résurrection. Déchirure des cieux, (ah si tu déchirais les cieux, et bien c'est fait. C'est presque une naissance, quelque chose se déchire en soi pour que l'enfant puisse venir au monde. Et là, ce qui vient c'est l'Esprit de Dieu, qui prend chair sous la forme d'un oiseau, cet oiseau qui est venu après la destruction du monde par l'eau dans le Genèse et qui dit que la vie peut reprendre. 

 

Ce matin je pensais que le baptême signifie qu'on passe d'un milieu à un autre (un  bateau quitte la terre pour entrer dans l'eau, son milieu). Jésus ici quitte sa vie ordinaire pour entrer dans un autre temps, que nous appelons vie publique, mais où quelque chose a certainement changé en lui, il devient autre/Autre. Et il y aura une autre baptême, celui de la mort, (le sang) et là, il deviendra ou redeviendra le Tout Autre. 

 

11 Il y eut une voix venant des cieux : « Tu es mon Fils bien-aimé ; en toi, je trouve ma joie. »

 

A nouveau la voix, mais qui l'entend? Ici on ne sait pas. Il semble que Jésus a une vision: les cieux ouverts et la colombe et ensuite la voix que Jean entend peut-être. Fils bien-aimé, en qui le Père trouve sa joie. Là c'est encore autre chose. Il y a pour moi une sorte de contemplation. Le Père regarde le Fils, et en Lui, le Père, existe une Joie sans limite, une Joie divine (si j'ose dire) de voir là, à ce moment là, arriver ce qui était prévu depuis toute éternité, pour que l'homme puisse devenir aussi fils. La réalisation d'un dessin. 

 

Cela donne presque envie de faire parler Dieu… Mais est-ce raisonnable?

 

Matthieu 3, 16-17

Marc 1, 14

Luc 3,22

Jean 1, 22

16 Dès que Jésus fut baptisé, il remonta de l’eau, et voici que les cieux s’ouvrirent : il vit l’Esprit de Dieu descendre comme une colombe et venir sur lui.

17 Et des cieux, une voix disait : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui je trouve ma joie. »

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Il y eut une voix venant des cieux :
« Tu es mon Fils bien-aimé ;

en toi, je trouve ma joie. »

 

22 L’Esprit Saint, sous une apparence corporelle, comme une colombe, descendit sur Jésus,

 

 

 

et il y eut une voix venant du ciel : « Toi, tu es mon Fils bien-aimé ; en toi, je trouve ma joie. »

 

 

32  Alors Jean rendit ce témoignage : « J’ai vu l’Esprit descendre du ciel comme une colombe et il demeura sur lui.

 

 

 

La BJ disait  faveur pour Matthieu, idem pour Marc et "tu es mon fils, aujourd'hui je t'ai engendré. On a aussi affection. J'avais en tête "amour". Il me semble surtout que c'était "en qui j'ai mis toute ma complaisance". Il y a quelque chose de plus, se complaire dans l'autre, en faire un réceptacle, mais pas seulement, car on ne peut se complaire que si l'autre donne, et c'est le mouvement qui donne la joie.

 

Se complaire en.. Il me semble que c'est aussi dans Isaïe, mon serviteur en qui je me complais. Mais je reste puisque c'est ce qui est donné par la traduction de l'église avec le mot joie, même s'il ne me paraît pas correct.  

 

Et je fais parler Dieu, en me disant que Péguy l'a bien fait.. 

 

 

"Moi, dit Dieu, je n'aurai jamais pensé utiliser une parole de ces cantiques que j'ai mis dans la bouche de ceux qui venaient à Jérusalem pour me célébrer, mais aussi pour célébrer la construction des murailles, et de mon Temple. Après l'exil, quand ils sont revenus chez eux, quand mon Temple a été enfin reconstruit, je peux imaginer leur joie. Arriver après un longue marche. Contempler le lieu de ma Présence: " "oh ma joie quand on m'a dit allons à la maison du Seigneur.. Enfin nos pieds s'arrêtent devant tes portes Jérusalem". Cette joie, je l'ai goûtée aujourd'hui..  C'est une manière de parler mais c'est pour que vous compreniez un peu …

 

Quand mon fils, mon bien-aimé a pris place dans ceux qui voulaient reconnaître publiquement leur péché et changer de vie, je savais bien qu'il n'avait rien à faire là, seulement il représente aussi mon peuple, car il s'est fait homme au milieu des hommes, et mon peuple, oui, il a bien besoin d'ouvrir ses yeux. Et je sais qu'il ne le fera pas. Je sais que mon bien-aimé passera par la mort, mais c'est le prix à payer pour que le monde, pas seulement Israël soit sauvé. C'est un combat à mort qui se livre contre le Mal. Mais aujourd'hui je l'ai équipé pour le début de ce combat, pour qu'il révèle que j'aime mon peuple, j'aime la terre que j'ai crée, j'aime les hommes. 

 

Jean quand il l'a vu, et pourtant il ne le connaissait pas, lui a dit qu'il ne voulait pas faire ce geste sur lui, que c'était lui qui aurait du, comme Naaman le syrien entrer dans les eaux du Jourdain et être purifié, parce que tout prophète qu'il soit, il commet aussi des fautes, même s'il ne fait pas exprès. Pourquoi dit-il de mon fils qu'il sera une sorte de justicier? Alors qu'il sera l'Amour, et l'Amour ne détruit pas? En même temps, c'est cela que le peuple a besoin d'entendre. Alors il a fait ce qu'il devait faire.. Mon fils a été immergé dans les eaux, et les eaux, vous savez tous que c'est le symbole du mal, des forces qui veulent dominer et détruire. Je sais que Jean, a maintenu la pression longuement et mon fils a presque perdu le souffle, comme il le perdra un jour, totalement, mais ce sera autre chose.

 

Je voulais que cet instant soit pour lui, mon Bien-Aimé comme une naissance, alors j'ai mis en lui comme un nouveau souffle, qui a pris la forme d'une colombe, comme pour dire que des cieux nouveaux et une terre nouvelle étaient là. J'ai ouvert le ciel, mais cela, il est le seul à l'avoir vu.. Les cieux se sont déchirés et il a été comme happé entre ciel et terre, et j'ai parlé. Ma voix ne crie pas dans le désert pour demander la conversion, ma voix est là pour qui veut l'entendre, pour qui a des oreilles ouvertes. Alors Jean aussi a entendu, il a entendu que je disais qu'en cet homme là, qui est bien plus qu'un homme, je mettais toute ma joie, d'autres ont entendu mon amour, d'autres encore ma complaisance. Peu importe les mots, ce que mon Fils et ceux qui le pouvaient, devaient entendre c'est que la Joie  était parfaite, et qu'elle allait s'enraciner en lui, pour pouvoir se déverser sur le monde tout entier.

 

La colombe, Jean l'a vue. Il a alors vraiment compris, connu, su que celui qui venait d'être immergé par lui dans les eaux du Jourdain, était l'agneau qui serait offert pour permettre enfin aux hommes de connaître comme le Dieu qui donne aux hommes ce qu'il y a de plus précieux pour lui, et qui leur manifeste ainsi son amour. Mais comprendront-ils? 

 

Puis, tout est redevenu calme, paisible. Jean a continué à baptiser, mon Fils qui était quand même un peu secoué par tout cela a pris son repos au bord du Jourdain, mais aussi en moi, puis il est parti pour son premier combat contre le tentateur… 

 

Et Moi, dit Dieu, je suis dans la Joie, car il est le chemin, la vérité et la vie, celui qui est mon Unique.

 

 

 

LUNDI 11 JANVIER. Mc 1, 14-20

 

Manque les versets où Marc rapporte la tentation et c'est le début de la vie "publique".

 

14 Après l’arrestation de Jean, Jésus partit pour la Galilée proclamer l’Évangile de Dieu ; 

15 il disait : « Les temps sont accomplis : le règne de Dieu est tout proche. Convertissez-vous et croyez à l’Évangile. » 

 

Je crois que j'aurais préféré "bonne nouvelle". Là, du point de vue de l'histoire, c'est ramassé. On peut presque dire que Marc a introduit Jean et que Jean disparaît (il reviendra en sandwich plus tard: guérison de la femme qui perd du sang et de la fille de Jaïre, je crois).

 

16 Passant le long de la mer de Galilée, Jésus vit Simon et André, le frère de Simon, en train de jeter les filets dans la mer, car c’étaient des pêcheurs. 

17 Il leur dit : « Venez à ma suite. Je vous ferai devenir pêcheurs d’hommes. » 

18 Aussitôt, laissant leurs filets, ils le suivirent.

 

Là Marc, leur donne une profession: ils jettent leurs filets car ce sont des pêcheurs. Et ces filets, ils les laissent, donc cela montre un changement. Ils deviennent des suiveurs.

 

19 Jésus avança un peu et il vit Jacques, fils de Zébédée, et son frère Jean, qui étaient dans la barque et réparaient les filets. 

20 Aussitôt, Jésus les appela. Alors, laissant dans la barque leur père Zébédée avec ses ouvriers, ils partirent à sa suite.

 

Et encore deux autres. Eux sont en train de réparer. Peut-être que le travail des disciples c'est aussi de réparer l'humanité.. Eux aussi deviennent des suiveurs, mais ils ont ce savoir de pêcheurs et de réparateurs.. Cela me plait bien. On suit Jésus avec ce qu'on est, avec son passé, ses capacités. Des fois cela permet de s'en servir pour la mission, des fois pas, mais des fois, on se répare aussi soi-même ou on est réparé.

 

 

MARDI 12 JANVIER. Mc 1, 21-28

 

21 Jésus et ses disciples entrèrent à Capharnaüm.

 Aussitôt, le jour du sabbat, Jésus se rendit à la synagogue, et là, il enseignait. 

22 On était frappé par son enseignement, car il enseignait en homme qui a autorité, et non pas comme les scribes. 

 

Si on suit la chronologie, Jésus était au bord de la mer de Galilée, il appelle les 4, et ils entrent à Capharnaüm (comme un jour ils entreront dans Jérusalem). Puis on ne sait pas trop ce qui se passe (habiter chez la belle-mère de Pierre?), mais jésus ne perd pas de temps, on a l'impression que le "aussitôt" montre qu'il y a une urgence à commencer vraiment. Et le jour du sabbat; commence l'enseignement (c'est vrai que chez Marc, il n'y a pas les béatitudes, donc l'enseignement il va falloir le décoder petit à petit).

 

Là, on apprend qu'il enseigne avec autorité, et cette autorité qui est une des caractéristiques de Jésus, (voir l'appel des 4), elle va être manifestée tout au long de l'évangile.  

 

23 Or, il y avait dans leursynagogue un homme tourmenté par un esprit impur, qui se mit à crier 

24 « Que nousveux-tu, Jésus de Nazareth ? Es-tu venu pour nous perdre ? Je sais qui tu es : tu es le Saint de Dieu. »

 

Si on regarde les pronoms, il y a deux ils. Le premier c'est l'homme qui est tourmenté  et le second c'est cet esprit qui se met à crier et lui parle à la fois en tu et en nous et en je. Jésus est le tu pour cet esprit, qui n'est pas un je mais une sorte de nous, indistinct. 

 

 Un esprit impur, qui a pris possession de tout le corps de cet homme, dont on nous dit qu'il est tourmenté, ce qui laisserait à supposer qu'il y a des moments où cette personne n'est plus elle-même qu'elle dit ou fait des choses qui ne sont pas du tout en accord avec ce qu'elle est en temps normal. Il y a comme une espèce d'attaque, cet esprit prend plaisir à le tourmenter, à le faire devenir chèvre, si j'ose dire. Et ce doit être très amusant pour cet esprit impur. 

 

Là, à mon avis, il fait le fanfaron.. Il dit que lui il sait qui est ce Jésus de Nazareth. Il lui reproche quelque chose d'important, d'être venu pour les perdre? Je dirai perdre dans le sens de nous enlever quelque chose, nous enlever notre pouvoir, nous faire du mal. Et c'est presque si tu es le Saint de Dieu, tu n'as pas le droit de nous faire du mal.. Parce que tu es bon.. On dit parfois que les démons sont bêtes. Celui-ci n'est pas très intelligent. Bien sur que Jésus est venu pour les combattre, pour lutter contre ces forces qui font faire aux hommes de choses mauvaises, qui ne respectent pas la liberté (et c'est ce que peut vouloir dire le mot possession. Jésus lui va toujours respecter la liberté de l'homme et là il va rendre la liberté à cet homme. Le combat est entre lui Jésus et l'Esprit mauvais (impur). 

 

 25 Jésus l’interpella vivement : « Tais-toi ! Sors de cet homme. » 

 

Interpeller, je pense que cela revient peut-être un peu autrement dans d'autres péricopes, mais pour moi, Jésus lui "la ferme" et "dehors".

 

26 L’esprit impur le fit entrer en convulsions, puis, poussant un grand cri, sortit de lui. 

La scène est curieuse, combat d'arrière garde, montrer qu'il a quand même encore des capacités, qu'il veut montrer son pouvoir jusqu'au bout. Il a commencé par crier au début, et là il crie aussi, et il sort de lui. C'est presque une scène d'agonie. Mais c'est un autre souffle qui peut alors s'emparer de cet homme. 

 

27 Ils furent tous frappés de stupeur et se demandaient entre eux : « Qu’est-ce que cela veut dire ? Voilà un enseignement nouveau, donné avec autorité ! Il commande même aux esprits impurs, et ils lui obéissent. » 

 

C'est un jour de sabbat, il y a eu guérison, et tout le monde est non pas dans l'admiration, mais frappé de stupeur. La question est bien: qui est-il celui-là. Il semble que l'affirmation de l'esprit impur n'aie pas été entendue: tu es le Saint de Dieu.

 

28 Sa renommée se répandit aussitôtpartout, dans toute la région de la Galilée.

 

Et Jésus sort de l'anonymat, sa renommée se répand tout de suite. Au "aussitôt"  du début: ne pas perdre de temps, répond le aussitôt de la finale. Le Malin n'a pas pu bloquer la parole. 

 

 

MERCREDI 13 JANVIER. Mc 1, 29-39

 

29 En ce temps-là, aussitôt sortis de la synagogue de Capharnaüm, Jésus et ses disciples allèrent, avec Jacques et Jean, dans la maison de Simon et d’André. 

30 Or, la belle-mère de Simon était au lit, elle avait de la fièvre. Aussitôton parla à Jésus de la malade.

 

Je sais que j'aime ce "aussitôt" mais qu'est ce qu'il exprime.. C'est un jour de Shabbat, donc normalement repas à la maison. Mais si la belle-mère de Simon est malade, peut-être que le repas ne sera pas servi dans les formes. Et expliquer le pourquoi de ce manque, oblige à parler de la fièvre. On explique. Mais Jésus lui, va plus loin. Cette fièvre ne lui fait pas peur, pas plus que la lèpre, pas plus que les démons.

 

 31 Jésus s’approcha, la saisit par la main et la fit lever. La fièvre la quitta, et elle les servait. 

 

Il me semble qu'un jour, Jésus fera pareil avec Pierre. Il le laissera s'approcher de lui, et quand il commencera à s'enfoncer et à crier au secours, il le prendra par la main, et le fera lever pour regagner la barque. 

 

Il y a les verbes: s'approcher (ne pas prendre la fuite), la saisir par la main (ce qui est très fort) et la mettre debout (image de résurrection). Il n'y a pas de paroles, c'est le silence. La fièvre s'en va (comme la lèpre), et elle peut reprendre sa place de maîtresse de la maison en ce jour là. 

 

32 Le soir venu, après le coucher du soleil, on lui amenait tous ceux qui étaient atteints d’un mal ou possédés par des démons.

33 La ville entière se pressait à la porte. 

34 Il guérit beaucoup de gens atteints de toutes sortes de maladies, et il expulsa beaucoup de démons ; il empêchait les démons de parler, parce qu’ils savaient, eux, qui il était. 

 

On peut imaginer, ce qui se passe.. C'est la fin du shabbat, donc on peut aller se faire guérir, et Jésus ne rechigne pas devant la tâche.. La ville entière, ce n'est pas rien. Avec les démons, c'est un double combat: les renvoyer d'où ils viennent (cette espèce d'entre-deux monde que nous n'imaginons pas), et leur interdire de parler, les maintenir dans le silence. 

 

35 Le lendemain, Jésus se leva, bien avant l’aube. Il sortit et se rendit dans un endroit désert, et là il priait. 

 

On a eu la même phrase après la guérison de lépreux. Mais lui allait dans les lieux déserts et il priait son Père.

Pour moi, c'est un peu le besoin de silence, le besoin d'être avec, le besoin aussi de savoir ce qui est attendu de lui pour ce jour qui commence. 

 

36 Simon et ceux qui étaient avec lui partirent à sa recherche. 

37 Ils le trouvent et lui disent : « Tout le monde te cherche. » 

38 Jésus leur dit : « Allons ailleurs,dans les villages voisins, afin que là aussi je proclame l’Évangile ; car c’est pour cela que je suis sorti. » 

39 Et il parcourut toute la Galilée, proclamant l’Évangile dans leurs synagogues, et expulsant les démons.

 

Je peux imaginer la tête de Simon.. Où est-il parti? Et s'il nous laisse, qu'est ce qu'on va devenir. Ils le trouvent… Et là aussi, cela évoque un peu Jésus perdu et retrouvé.. Ton père et moi, nous te cherchions. Et la réponse finalement va dans le même sens: il se doit aux affaires de son père.. Et il va non pas annoncer, mais proclamer. S'il expulse les démons, c'est aussi pour manifester la libération qui est déjà donnée, qui est là.

 

 

JEUDI 14 JANVIER.  Mc 1, 40-45 

 

On a eu ce texte dans Luc il y a une semaine; du coup ça ne m'inspire pas des masses. Par contre ce qui est en moi c'est la phrase "ils le reconnurent à la fraction du pain". Ils n'ont pas reconnu sa voix, ils ne l'ont pas reconnu pendant qu'il parlait, le cœur était endurci, peut-être parce que le moment n'était pas le bon, de même que les démons ne devaient pas dire que Jésus était le fils du Très Haut, trop tôt. A mon avis, ils (les disciples) n'étaient pas assez proches de lui pour manger avec lui et je ne pense pas que c'est la manière de rompre le pain qui a permis la reconnaissance, mais autre chose. Il s'est passé quelque chose à de moment là, qui fait qu'ils l'ont reconnu, qu'ils ont compris, qu'ils ont su . On dit leurs yeux se sont ouverts, comme ceux d'Adam autrefois, ils ont vu, ce qu'ils ne voyaient pas et qui était sous leur nez. Est ce le partage, la fraternité du pain qui se rompt pour être donné et partagé, mais ce soir c'est un vrai mystère; il y a aussi un dessin: c'est eux qui doivent retourner à Jérusalem, des hommes, annoncer que le Maître est vivant, qu'il est le Vivant. Je me dis que quand le pain a été rompu, tout ce qu'ils ont entendu a brusquement pris corps en eux. Mais c'est juste une intuition. Ou par le geste du pain rompu qui évoque le corps brisé, il y a l'esprit qui est répandu et la prophétie de Joëlqui se réalise. Et ils deviennent prophètes.

 

 

40 En ce temps-là, un lépreux vint auprès de Jésus ; il le supplia et, tombant à ses genoux, lui dit : « Si tu le veux, tu peux me purifier. » 

 

Ce qui m'étonne, c'est que j'ai l'impression que la rencontre se passe en plusieurs temps. Il trouve Jésus (démarche interdite en principe), il le supplie (parole) et il tombe à genoux pour implorer sa grâce, qu'il exprime à haute voix: si tu le veux tu peux me purifier. Et devant ce qui se passe, qui a pris l'homme tout entier, Jésus est touché. 

 

41 Saisi de compassion, Jésus étendit la main, le toucha et lui dit : « Je le veux, sois purifié. » 

42 À l’instant même, la lèpre le quitta et il fut purifié. 

 

Et la lèpre s'en va. Personne ne sait de quelle lèpre il s'agit.. Mais la maladie de peau, qui renvoie aussi (cf Miriam dans les nombres) au péché, à des mauvaises pensées, à de la jalousie, s'en va comme elle était venue. On a l'impression que c'est comme une personne qui s'était invitée, qui est devenue collante, et qui est mise dehors. La lèpre la quitte, comme la fièvre a quitté la belle-mère de Simon. Si on prend le livre de Nombres au chapitre 12, on peut dire que la lèpre c'est quelque chose de honteux (si son père lui avait craché au visage ne serait elle pas honteuse pendant 7 jours –une semaine-. C'est comme si Dieu avait craché au visage de Myriam. ) Donc la lèpre c'est la honte. L'homme est guéri sa maladie et de sa honte si la lèpre renvoie au péché, ce qui semble être le cas. Myriam est séquestrée en dehors du camp, et guérie au bout d'une semaine. En théorie elle a eu le temps de réfléchir.. 

 

43 Avec fermeté, Jésus le renvoya aussitôt 

44 en lui disant : « Attention, ne dis rien à personne, mais va te montrer au prêtre, et donne pour ta purification ce que Moïse a prescrit dans la Loi : cela sera pour les gens un témoignage. » 

 

Là encore ça ne traîne pas. Celui là ne sera pas un disciple, mais il a une mission: se montrer au prêtre, être réintégré dans la communauté et il y a la question du témoignage: dire seulement à ce moment là qui l'a guéri? Ou le témoignage, c'est que cet homme qui était considéré comme un pécheur et qui est guéri, l'a été par Jésus? Il le renvoie aussitôt aller se montrer à l'autorité, (pouvoir religieux), faire ce qui est prescrit. Il n'y a pas de merci dans cette scène. 

 

Tu as eu foi en moi, j'ai fait ce que tu voulais, maintenant reprends ta vie, vis ta vie et laisse moi. 

 

Se pose la question de la contagion.. 

 

45 Une fois parti, cet homme se mit à proclamer et à répandre la nouvelle, de sorte que Jésus ne pouvait plus entrer ouvertement dans une ville, mais restait à l’écart, dans des endroits déserts. De partout cependant on venait à lui.

 

Il y a proclamation.. Du coup Jésus qui a touché, se trouve exclu. Il est dehors, comme le Golgotha sera dehors. Mais les gens viennent à lui, de partout. 

 

 

VENDREDI 15 JANVIER. Mc 2, 1-12. 

 

https://giboulee.blogspot.com/2020/01/arrivent-des-gens-qui-lui-amenent-un.html

 

 

 1Quelques jours après la guérison d’un lépreux, Jésus revint à Capharnaüm, et l’on apprit qu’il était à la maison. 

Tant de monde s’y rassembla qu’il n’y avait plus de place, pas même devant la porte, et il leur annonçait la Parole. 

 

Car il n'y avait pas de place pour eux dans la salle commune.. 

 

Arrivent des gens qui lui amènent un paralysé, porté par quatre hommes

Comme ils ne peuvent l’approcher à cause de la foule, ils découvrent le toit au-dessus de lui, ils font une ouverture, et descendent le brancard sur lequel était couché le paralysé.

 

Je me dis que ça en fait du monde. On parle toujours des brancardiers, mais ça prouve que l'homme est lourd et massif, et que ce sont les autres, "les gens" qui ont décidé du transport de leur ami, ou de leur parent. On ne sait pas qui découvre le toit, ni comment on fait descendre le brancard. Mais c'est de l'ordre d'une naissance.. Ou chez nous, un cercueil qui est mis en terre. Mais je n'avais jamais pensé à la tête des gens qui sont entrain d'écouter Jésus. Ils ont bien dû entendre du bruit, mais quand on est captivé, on n'entend pas. Et voilà qu'il y a un trou et voilà qu'un humain est descendu..

 

Voyant leur foi, Jésus dit au paralysé : « Mon enfant, tes péchés sont pardonnés. » 

 

Peut-être que le "mon enfant" va dans le même sens. Quelque chose est en train de naitre. La paralysie est elle la cause des péchés? Dans une certaine logique c'est possible. Là le lien est fait. Hier c'était la lèpre, qui se voit, qui est associée au péché qui était guérie. C'est presque une phrase paternelle, mais pas je te pardonne, mais tes péchés sont pardonnés.

 

Est ce que c'est tes péchés sont pardonnés ou tes péchés sont remis? La BJ dit remis mais les autres semblent dire pardonnés.

 

Or, il y avait quelques scribes, assis là, qui raisonnaient en eux-mêmes : 

« Pourquoi celui-là parle-t-il ainsi ? Il blasphème. Qui donc peut pardonner les péchés, sinon Dieu seul ? » 

 

Percevant aussitôt dans son esprit les raisonnements qu’ils se faisaient, Jésus leur dit : « Pourquoi tenez-vous de tels raisonnements ? 

Qu’est-ce qui est le plus facile ? Dire à ce paralysé : “Tes péchés sont pardonnés”, ou bien lui dire : “Lève-toi, prends ton brancard et marche” ? 

 

Je peux aussi imaginer la tête des scribes.. Comment fait-il pour lire dans notre tête et pourquoi se donne-t-il ce nom de Fils de l'Homme. Il a quand même une sacrée autorité celui-là. 

 

10 Eh bien ! Pour que vous sachiez que le Fils de l’homme autorité pour pardonner les péchés sur la terre… – Jésus s’adressa au paralysé – 

11 je te le dis, lève-toiprends ton brancard, et rentre dans ta maison. » 

 

 Il est question de l'autorité qu'il a reçue. Il a autorité sur les esprits mauvais, sur la fièvre, sur la lèpre et sur les péchés, ce qui fait de lui le Fils de l'homme. Peut-être qu'il y a une progression dans l'évangile de Marc, pour montrer que Jésus est le Fils. 

 

12 Si Il se leva,prit aussitôt son brancard, et sortitdevant tout le monde. 

Tous étaient frappés de stupeur et rendaient gloire à Dieu, en disant : « Nous n’avons jamais rien vude pareil. »


Hier, le plafonnier de la cuisine est tombé d'un coup sur la table où nous étions en train de manger. Heureusement il n'y a pas eu de trou dans le plafond, mais dans l'après coup, je me suis demandée si cet homme qui tombe du ciel pour atterrir juste devant Jésus, n'a pas été comme in choc pour tout le monde, y compris pour Jésus. Il y a là quelque chose d'inattendu.. On peut imaginer le silence qui a suivi. Peut-être que dans ce silence Jésus perçoit qu'il doit dire quelque chose de différent, que ce n'est pas une simple demande de guérison, que les cieux se sont à nouveau ouverts et qu'il a autre chose de plus important à donner, et que ce qu'il donne la, c'est le pardon, qui donne l'identité d'enfant du Père. Et c'est peut-être pour cela qu'il dit à cet homme paralysé, que j'imagine comme un homme "fait", mon enfant.


 

 

SAMEDI 16 JANVIER: Mc 2, 13-17

 

 

13 En ce temps-là, Jésus sortit de nouveau le long de la mer ; toute la foule venait à lui, et il les enseignait. 

14 En passant, il aperçut Lévi, fils d’Alphée, assis au bureau des impôts. Il lui dit : « Suis-moi. » L’homme se leva et le suivit. 

 

Il y a le long de la mer, qui revient. Comme pour l'appel des 4 premiers. Alors peut-être que ça doit tirer l'oreille. Mais là c'est la foule compacte et indistincte qui est là. Et Lévi lui ne s'est pas déplacé. Et c'est lui que Jésus appelle. Il l'appelle là où il est, Jésus prend le risque du non, mais c'est le oui qui est là. Se lever, et le suivre. Quel est d'ailleurs ici le sens de "suivre". Il se met avec les 4, il se met dans la foule, il veut suivre son enseignement, sa manière de vivre? Mais ce qui est certain c'est qu'il s'est passé quelque chose de l'ordre de la vie. Il sort de cette identité de publicain qui est mortifère, et il devient quelqu'un qui vit autrement. Maintenant personne ne sait comme sa dame a réagi. On n'en parle pas du tout dans les synoptiques..

 

15 Comme Jésus était à table dans la maison de Lévi, beaucoup de publicains (c’est-à-dire des collecteurs d’impôts) et beaucoup de pécheurs vinrent prendre place avec Jésus et ses disciples, car ils étaient nombreux à le suivre. 

 

Là, peut-être que ce que je retiens, c'est que les publicains et les pécheurs viennent prendre place avec Jésus, et qu'ils se considèrent comme des disciples. Comme si la conversion de Matthieu avait fait boule de neige. Et ça c'est important. 


16 Les scribes du groupe des pharisiens, voyant qu’il mangeait avec les pécheurs et les publicains, disaient à ses disciples : « Comment ! Il mange avec les publicains et les pécheurs ! » 

 

Là, la demande des scribes s'adresse aux disciples, comme pour les dissuader. Regarder ce que fait votre Rabbi, il ne respecte pas psaumes qui disent que jamais je juste ne mange avec les impies ou avec les pécheurs. C'est une véritable attaque..

 

17Jésus, qui avait entendu, leur déclara : « Ce ne sont pas les gens bien portants qui ont besoin du médecin, mais les malades. Je ne suis pas venu appeler des justes, mais des pécheurs. »

 

Si on prend au pieds de la lettre, ça peut donner: "ce n'est vous qui vous prenez pour des justes que je suis venu appeler, mais les autres. Eux peuvent être mes disciples, pas vous. Mais si vous ouvririez vos yeux, vous vous rendriez compte que vous avec aussi besoin de moi". Ils s'excluent d'eux mêmes. C'est comme s'il leur disait, vous n'êtes pas dignes d'être mes disciples, eux , ceux que vous mépriser, le sont..