samedi 31 juillet 2021

SEMAINE DU 25 AU 31 JUILLET. ÉVANGI


 

DIMANCHE 25 JUILLET. Jn 6, 1-15

 

1 En ce temps-là, Jésus passa de l’autre côté de la mer de Galilée, le lac de Tibériade.

2 Une grande foule le suivait, parce qu’elle avait vu les signes qu’il accomplissait sur les malades.

 

 Intéressant, les guérisons que ce soit maladies somatiques ou possessions, sont appelés signe.

 

3 Jésus gravit la montagne, et là, il était assis avec ses disciples.

4 Or, la Pâque, la fête des Juifs, était proche.

 

Très solennel, cela évoque les Béatitudes. On sait que la Pâque est proche. Quel signe va t donner? Le rédacteur nous tient en haleine. On a l'impression que Jésus, va parler, pour enseigner, mais son regard est capté par autre chose. Il est remarque que les gens sont là et qu'ils n'ont rien dans le ventre, donc le premier soucis, c'est bien de leur donner à manger. Ventre  affamé n'a pas d'oreilles, dit-on.

 

5 Jésus leva les yeux et vit qu’une foule nombreuse venait à lui. Il dit à Philippe : « Où pourrions-nous acheter du pain pour qu’ils aient à manger ? »

6 Il disait cela pour le mettre à l’épreuve, car il savait bien, lui, ce qu’il allait faire.

7 Philippe lui répondit : « Le salaire de deux cents journées ne suffirait pas pour que chacun reçoive un peu de pain. »

8 Un de ses disciples, André, le frère de Simon-Pierre, lui dit :

9 « Il y a là un jeune garçon qui a cinq pains d’orge et deux poissons, mais qu’est-ce que cela pour tant de monde ! »

 

Finalement Philippe André Pierre sont les premiers appelés et ils sont de la même ville; Philippe, et André, on les retrouvera à Jérusalem quand des grecs demandent à parler à Jésus, et Philippe sera celui qui dira à Jésus, montre -nous le Père et cela nous suffit. On a un peu l'impression que la foi, chez lui est plus difficile; et Jésus, veut le pousser à grandir, et c'est peut-être ce qui est dit là, aussi. Car le rédacteur dit: pour le mettre à l'épreuve. Et qu'est ce que cela veut dire… Est ce que tu crois je suis capable de faire cela? Pour André ce sera différent.

 

Il y en a des personnes tout d'un coup. On peut bien penser que Philippe ne s'attendait surement pas à cette question., et qu'il a dû être interloqué; ce qui explique sa réponse, assez au ras des pâquerettes. Arrive André qui est comme Philippe un compagnon du début, mais peut-être que lui, il pense qu'avec très peu, Jésus peu faire beaucoup, comme si sa foi était beaucoup plus intense que celle de Philippe, et c'est peut-être cette foi qui a permis le miracle. Et il y a aussi ce jeune garçon qui donne ce qu'il a. Peut-être a t il entendu, et lui aussi, c'est beau, il donne tout d'un coup, il ne garde rien pour lui, il a surement foi en ce Jésus. J'ai comme l'impression que c'est la foi d'André et la foi de ce jeune garçon, qui permette cette multiplication. Il faut à la fois, le matériel, mais aussi la foi que Jésus avec ce peu, pourra faire autrement, et André avait été à Cana.

 

10 Jésus dit : « Faites asseoir les gens. » Il y avait beaucoup d’herbe à cet endroit. Ils s’assirent donc, au nombre d’environ cinq mille hommes.

11 Alors Jésus prit les pains et, après avoir rendu grâce, il les distribua aux convives ; il leur donna aussi du poisson, autant qu’ils en voulaient.

 

 Et là, c'est le miracle.. Mais il y a de l'herbe (bon berger), il rend grâce (se tourner vers le Père), et le signe est là. Et il y a l'abondance. Ils mangeront et seront rassasiés.  Et c'est lui qui distribue. Enfin on peut imaginer qu'il a eu de l'aide, parce que 5000 hommes, ça fait du monde. Ce qui me plait c'est le "autant qu'ils en voulaient" ce qui renvoie à Isaïe. Mais est-ce un festin ou un repas? Ce n'est pas la même chose.

 

12 Quand ils eurent mangé à leur faim, il dit à ses disciples : « Rassemblez les morceaux en surplus, pour que rien ne se perde. »

13 Ils les rassemblèrent, et ils remplirent douze paniers avec les morceaux des cinq pains d’orge, restés en surplus pour ceux qui prenaient cette nourriture.

 

Etonnant, ce souci de Jésus. Mais il y a le symbolisme, les douze corbeilles, et le rappel de l'origine: les 5 pains d'orge. On ne parle plus du poisson..

 

14 À la vue du signe que Jésus avait accompli, les gens disaient : « C’est vraiment lui le Prophète annoncé, celui qui vient dans le monde. »

15 Mais Jésus savait qu’ils allaient venir l’enlever pour faire de lui leur roi ; alors de nouveau il se retira dans la montagne, lui seul.

 

Il est prophète et roi Et le messie qui s'en va seul dans la montagne (un peu comme Moïse).

 

 

LUNDI 26 JUILLET Mt 13, 31-35

 

Le texte de l'exode, c'est l'épisode du veau d'or, avec des contradictions. Au début, du chapitre Moïse implore le Seigneur de ne pas détruire le peuple et le Seigneur semble accepter et pourtant à la fin, alors que les lévites (la tribu de Moïse et d'Aaron) ont éliminé plus de 3000 hommes), le Seigneur frappa le peuple, car il avait fait le veau, celui qu'avait fait Aaron. Pas facile de faire un "peuple". Là c'est la manière très forte.

 

Le commentaire que j'ai entendu ce matin, parle des différentes actions qui suivent. Ce n'est pas la graine qui est comparable au royaume, mais ce qui se passe ensuite. Et ce qui se passe ensuite, c'est la providence qui fait que la terre portera son fruit, le semeur se contente de la jeter, de lui procurer un milieu, et ensuite elle prend sa force dans ce milieu, elle se transforme, elle grandit. Mais ici, le semeur, n'a qu' à attendre. Mais ce qui se passe ensuite, l'autre parabole, me semble différent, car il s'agit d'un travail de femme, comme si le travail de l'un et de l'autre était différent et se complétaient. Je m'explique, quand on met du levain dans la pate, surtout pour une si grande quantité de farine, cela ne se fait pas comme cela. Le levain, il a fallu le préparer, la farine il a fallu mettre de l'eau, du levain, attendre que ca lève, en la mettant au chaud avec un linge, la laisser reposer, la reprendre, et pour que la pâte lève comme il faut, il faut de l'expérience et du temps. Bien sur il y a ce que fait le levain dans la pâte, mais contrairement à la semence, où on ne peut rien faire, là il faut même en laissant du temps, agir ponctuellement pour le levain agisse partout.

 

Alors peut-être que si Jésus dit que ce que nous avons à faire, c'est jeter la graine, sans la mépriser, même si elle est toute petite, le levain nous avons à l'enfouir dans la pate, mais à veiller sur la pâte et là, nous sommes un peu collaborateur, et nous avons notre part. Mais c'est toujours Dieu qui donne, la croissance.

 

31 En ce temps-là, Jésus proposa aux foules une autre parabole : « Le royaume des Cieux est comparable à une graine de moutarde qu’un homme a prise et qu’il a semée dans son champ.

32 C’est la plus petite de toutes les semences, mais, quand elle a poussé, elle dépasse les autres plantes potagères et devient un arbre, si bien que les oiseaux du ciel viennent et font leurs nids dans ses branches. »

 

 Si on respecte l'ordre des deux paraboles on a

 

Comme une graine qu'un homme a prise qu'il a semé dans son champ… quand elle a poussé, elle dépasse, devient un arbre….

Comme au levain qu'une femme  a pris, qu'elle a enfoui, jusqu'à ce que toute la pâte soit levée.

 

 Pour le dire autrement, il y a quelque chose à faire. Prendre la graine même si elle est minuscule, prendre le levain. Le jeter ou l'enfouir, cela c'est l'action, et ensuite attendre, avec dans le cas du pain, du soin à apporter, parce que ça ne se fait pas comme cela.

 

33 Il leur dit une autre parabole : « Le royaume des Cieux est comparable au levain qu’une femme a pris et qu’elle a enfoui dans trois mesures de farine, jusqu’à ce que toute la pâte ait levé. »

 

34 Tout cela, Jésus le dit aux foules en paraboles, et il ne leur disait rien sans parabole,

35 accomplissant ainsi la parole du prophète : ‘J’ouvrirai la bouche pour des paraboles, je publierai ce qui fut caché depuis la fondation du monde.’

 

Et normalement il explique aux disciples le sens des paraboles. La parole là, elle n'est plus enfouie ou cachée, mais elle est annoncée au monde. Elle fait fructifier le monde.

 

Est ce que je suis l'homme qui jette la petite graine, est ce que je suis la femme qui enfouie  le levain, est ce que je suis la terre, est ce que je suis la farine, est ce que je suis le levain, est ce que je suis le levain, est ce que je suis l'oiseau qui fait son nid dans les branches, est ce que je suis celui ou celle qui mange le pain? Beaucoup de postures possibles.

 

 

 

 

 

MARDI 27 JUILLET. Mt 13, 36-43

 

Je reprends les mouvements de Jésus dans ce chapitre.

Verset 1, il sort de la maison, il est assis, des foules si grandes, il monte dans une barque. Et c'est la parabole du semeur.

Verset 10: les disciples s'approchent et lui demande, pourquoi parles-tu en paraboles.

Verset 24 il leur proposa une autre parabole (aux disciples), celle de l'ivraie.

.Verset 31 il leur proposa une autre parabole: graine de moutarde et levain. Et demande

Verset 34: tout cela Jésus le dit aux foules en paraboles, accomplissant la parole du prophète; j'ouvrirai la bouche pour des paraboles.

Verset 36, laissant la les foules, il vint à la maison. C'est le texte d'aujourd'hui.

Verset 44 trésor caché dans le champ.

Verset 45 la perle fine.

Verset 47 le filet.

Verset 51: avez vous compris tout cela?

Verset 53 Jésus s'éloigne et va à Nazareth.

 

Finalement si je reprends ce texte, il y a une lutte, qui possèdera la terre, les méchants, ou les bons. Et au final, ce sera les bons. Mais il y a un vrai combat, simplement pour continuer à exister. Être un bon, ce n'est pas facile. Il y a des forces qui se lèvent et qui viennent étouffer, et c'est quand même là, où Jésus intervient dans la vie du monde, car il permet de vivre, il donne la vie, et pour cela, il est bon de le laisser croitre en nous.

 

36 En ce temps-là, laissant les foules, Jésus vint à la maison. Ses disciples s’approchèrent et lui dirent : « Explique-nous clairement la parabole de l’ivraie dans le champ. »

 

Il me semble que cette parabole, s'est adressée aux disciples et pas à tous, et qu'ils n'ont rien compris. Explique nous clairement…

 

37 Il leur répondit : « Celui qui sème le bon grain, c’est le Fils de l’homme ;

38 le champ, c’est le monde ; le bon grain, ce sont les fils du Royaume ; l’ivraie, ce sont les fils du Mauvais.

39 L’ennemi qui l’a semée, c’est le diable ; la moisson, c’est la fin du monde ; les moissonneurs, ce sont les anges.

 

On a une explication. Peut-être que dire le fils de l'homme, montre sa fonction de Fils dès le début, la sagesse, dont il est rempli, donc le qui est –il celui la, qui a semé le bon grain dès l'origine. Le champ c'est le monde et non la terre. Il y a en quelque sorte les justes et les impies et ceux là veulent faire tomber le juste, l'étouffer, prendre sa place; Il y a aussi une question de territoire, qui aura le monde en héritage? Et Donc le jugement de la fin des temps.

 

40 De même que l’on enlève l’ivraie pour la jeter au feu, ainsi en sera-t-il à la fin du monde. 41 Le Fils de l’homme enverra ses anges, et ils enlèveront de son Royaume toutes les causes de chute et ceux qui font le mal ;

 

ils enlèveront les causes de scandale et ceux qui font le mal? Sauf que là, il semble que ce soit un royaume sur cette terre.

 

42 ils les jetteront dans la fournaise : là, il y aura des pleurs et des grincements de dents.

 

43Alors les justes resplendiront comme le soleil dans le royaume de leur Père. Celui qui a des oreilles, qu’il entende ! »

 

Il y a des phrases de psaume qui disent un peu la même chose. Mais l'important c'est qu'ils sont dans le royaume de leur Père, finalement chacun rejoint le royaume qu'il a choisi.

Dan 12, 13  Ceux qui auront été intelligents brilleront comme la splendeur du ciel, et ceux qui auront enseigné la justice, à la multitude brilleront comme les étoiles, à toujours et à perpétuité.

 

 

 

MERCREDI 28 JUILLET. Mt,13, 44-45

 

44 En ce temps-là, Jésus disait aux foules : « Le royaume des Cieux est comparable à un trésor caché dans un champ ; l’homme qui l’a découvert le cache de nouveau. Dans sa joie, il va vendre tout ce qu’il possède, et il achète ce champ.

 

C'est un peu l'envers de Luc, il le cache de nouveau, alors que chez Luc, quand on a retrouvé ce qui était perdu on le dit à tout le monde. Là, l'homme fait "sa" découverte", il n'en parle à personne, c'est son secret et il ne faut pas que les autres trouvent ce qu'il a trouvé, alors il le cache, il vend tout, et il achète le champ. Est ce le trésor qui est important ou le champ. SI je regarde le champ dans le quel est le trésor, ma joie peut être parfaite. Venez voir , nous avons trouvé celui que nous cherchons..

 

45 Ou encore : Le royaume des Cieux est comparable à un négociant qui recherche des perles fines.

46 Ayant trouvé une perle de grande valeur, il va vendre tout ce qu’il possède, et il achète la perle. »

 

Là, c'est un peu différent, il vend toute sa collection, pour acquérir ce qui a du prix à ses yeux, et là qu'en fait-il? Il la contemple, il la montre aux autre pour qu'ils se réjouissent avec lui.

 

Mais il y a bien la notion de prix. Le champ où c'est caché, la perle qui est si belle, et pour cela, tout vendre, changer aussi de manière de regarder.

 

J'avais aussi l'idée d'être la perle que le Seigneur veut acquérir et pour m'avoir il a tout donné, et en cela, il me révèle que j'ai du prix, et qu'il m'aime et que ce qu'il fait lui pour moi, moi, je peux le faire pour lui, s'il me donne son esprit.

 

 

 

JEUDI 29 JUILLET. Jn 11, 19-27 ou Luc 10, 38-42

 

19 En ce temps-là, beaucoup de Juifs étaient venus réconforter Marthe et Marie au sujet de leur frère.

20 Lorsque Marthe apprit l’arrivée de Jésus, elle partit à sa rencontre, tandis que Marie restait assise à la maison.

 

21 Marthe dit à Jésus : « Seigneur, si tu avais été ici, mon frère ne serait pas mort.

22 Mais maintenant encore, je le sais, tout ce que tu demanderas à Dieu, Dieu te l’accordera. »

 

23 Jésus lui dit : « Ton frère ressuscitera. »

24 Marthe reprit : « Je sais qu’il ressuscitera à la résurrection, au dernier jour. »

 

25 Jésus lui dit : « Moi, je suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi, même s’il meurt, vivra ; 26quiconque vit et croit en moi ne mourra jamais. Crois-tu cela ? »

27 Elle répondit : « Oui, Seigneur, je le crois : tu es le Christ, le Fils de Dieu, tu es celui qui vient dans le monde. »

 

ou

 

juste avant, c'était la jubilation de Jésus, puis le questionnement sur que dois-je faire pour avoir la vie éternelle, et ensuite le "qui est mon prochain". Puis Jésus continue sa route et il arrive dans un village qui n'est pas nommé.

 

On a deux femmes.. Qui sont nommées.

38 Chemin faisant, Jésus entra dans un village. Une femme nommée Marthe le reçut.

Une femme le reçut. Comme si dans ce village, elle est la seule à ouvrir sa porte. Un peu comme la bien-aimée qui ouvre la porte à son aimé. Marthe le reçut, mais sans doute, que Jésus n'est pas seul . Mais si on se fie à l'envoie des douze, il a fait reposer sa Paix sur cette maison. Donc elle le reçoit, et ensuite Jésus s'installe, et comme il le fait souvent, on peut imaginer qu'il se met à enseigner.  Le

39 Elle avait une sœur appelée Marie qui, s’étant assise aux pieds du Seigneur, écoutait sa parole.

Là, on apprend qu'il y a une sœur, qu'on imagine plus jeune, et qui décide de se mettre avec les autre, avec les disciples, aux pieds du Seigneur, que l'on imagine assise, et qui est captivée. Peut-être est –elle arrivée quand Jésus commençait à parler, et que là, elle s'est arrêtée et a décidée qu'elle voulait écouter, entendre, être remplie par la parole.  Et Marthe qui comptait sur sa sœur, se retrouve seule à tout gérer.

40 Quant à Marthe, elle était accaparée par les multiples occupations du service. Elle intervint et dit : « Seigneur, cela ne te fait rien que ma sœur m’ait laissé faire seule le service ? Dis-lui donc de m’aider. »

Je pense que quand Jésus parle, ça dure un certain temps, et pendant ce temps là, Marthe s'active seule, et à un moment elle n'en peut plus, elle explose et au lieu de s'adresser à sa sœur, c'est à Jésus qu'elle parle. Le "cela ne te fait rien" peut faire écho à ce qui se passe lors de la tempête apaisée: Seigneur cela ne te fait rien que nous périssions". Est ce que Marthe est en train de dire qu'elle a besoin d'aide, qu'il y a trop, qu'elle n'en peut plus? On peut aussi entendre cela, et ne pas la juger.  Et le "dis lui donc de m'aider" c'est pour moi, "dis à mon frère de partager l'héritage avec moi. Sauf que Jésus quand on l'interpelle comme cela, je ne sais pas s'il aime tellement..

41 Le Seigneur lui répondit : « Marthe, Marthe, tu te donnes du souci et tu t’agites pour bien des choses. 42 Une seule est nécessaire. Marie a choisi la meilleure part, elle ne lui sera pas enlevée. »

 Et c'est la finale. Jésus s'adresse à Marthe; il reconnaît qu'elle se donne du souci pour que tout soit bien, qu'elle part un peu dans tous les sens, et qu'elle s'est laissée un peu dépassé par les évènements, par beaucoup de choses comme il dit. Et ce qu'il dit, c'est qu'à certains moments il faut faire le tri. Si comme le dit le Père Quesnel, il n'y a pas de comparaison, que Jésus dit; Marie a choisi la bonne part, et qu'elle peut à ce moment là, continuer à écouter, et donc Marthe a œuvrer.

 

Marthe a ouvert sa porte, elle a donné le meilleur d'elle même, et il y a parfois un autre meilleur, apprendre à discerner aussi quand il faut s'arrêter.

 

Bien que ce soit la triple fête Lazare, Marthe et Marie, je voudrais rester au texte tel qu'il est donné par Luc, un village qui n'est pas en Judée, puisque Jésus n'a pas quitté la Galilée à ce moment là, et deux femmes. Je dois dire que si on rajoute Lazare, cela fait quand même, surtout à cette époque là, une famille étonnante, trois adultes célibataires, sans descendance. C'est un peu étrange. Alors je pense que rester au texte de Luc, tel qu'il est donné, est peut-être plus facile pour ne pas partir dans des délires psychanalytiques.

 

Il y a donc Jésus qui arrive dans un village, et peut-être que les disciples on préparé sa venue. Si c'est le cas, il y a donc Jésus qui arrive, et cette femme, Marthe qui a entendu parlé de lui, et qui le reçoit. Recevoir cet homme, ouvrir sa porte, ouvrir la maison. Elle le reçoit. Il entre, seul ou pas, je peux imaginer qu'il donne la Paix à cette maison, et quelle Paix, puisque c'est la sienne, et cette Paix s'en vient reposer sur cette maison et sur ceux qui y vivent.

 

Et dans cette maison, Jésus se sent bien, et il fait peut-être comme chez lui (phrase banale: faites comme chez vous),  et il s'installe et se met à enseigner, car enseigner, c'est ce qu'il aime, témoigner de l'amour de son Père.

 

Et c'est la que Marie, entre en scène. Peut-être que lorsque Jésus est entré, elle pensait aider sa sœur à préparer le repas, mais là, quand elle le voit, quand elle l'entend, et peut-être qu'il lève la tête pour regarder qui arrive, et que ce regard là, l'atteint en profondeur, alors elle prend place avec les autres, parce qu'il y a des autres, elle s'assied, elle écoute, elle écoute, et le temps passe sans qu'elle s'en rende compte.

 

Seulement pendant ce temps, Marthe qui comptait sur sa sœur, se trouve à ne plus trop savoir où donner de la tête; le souci de la perfection c'est terrible. Et une colère monte en elle, et la paix reçue quelque temps avant s'en va.

 

Elle décide alors de cherchez sa sœur, (je me suis toujours demandée s'il n'y avait pas des serviteurs dans cette maison qui auraient pu faire, mais là encore la perfection c'est terrible, ne pas faire confiance. Et ce n'est pas sœur qu'elle interpelle, mais Jésus, et elle fait appel à son bon cœur (enfin tout est relatif). Il faut dire que la phrase est curieuse: cela ne te fait donc rien (toi qui est si bon, qui guérit tout le monde) de me laisser faire tout le travail? Dis lui donc de m'aider.

 

Or cette injonction évoque quelque chose qui se passe plus tard, qui est cet homme qui interpelle Jésus en lui disant: dis à mon frère de partager notre héritage, à quoi Jésus répond, qui suis-je pour m'ériger en juge. Et il me semble que lorqu'on demande à Jésus de donner un ordre à la place d'une autre personne, il ne le fait pas, et il refuse catégoriquement.

 

Et là c'est ce qui se passe. Il renvoie Marthe non pas dans ses fourneaux, mais à regarder ce qui se passe vraiment en elle. Oui, elle  a du soucis, comme toute maîtresse femme et elle s'agite pour bien de choses (et là peut-être y a t il un reproche sur le trop, sur tu te crées de obligations qui n'ont pas de sens, tu veux trop bien faire, tu es sans mesure et du coup, comme on dit le mieux est l'ennemi du bien, et tu te noies dans ce que tu fais, dans ces choses qui tu as choisies de faire, mais qui ne sont pas utiles. Et c'est la tempête en toi, mais cette tempête tu l'as créée. Et surtout il ne demande pas à Marie, d'aider sa sœur, elle est là, elle écoute, elle se nourrit, et c'est bon et un jour elle nourrira les autres; sa part est bonne (et non pas la meilleure) et c'est sa part en ce jour là.

 

Alors j'ai laissé Marie raconter, mais je ne l'appelle pas Marie de Béthanie, parce que ce n'est pas dit dans le texte. Elle est juste la sœur de Marthe.

 

Marie la sœur de Marthe raconte.

 

Cela fait plusieurs semaines que des amis nous parlent de ce Jésus de Nazareth, ce prophète, détesté par les pharisiens, aimé par les petits, par les pauvres, par les pécheurs, par ceux qui sont si souvent méprisés et nous avons très très envie de le voir, de le recevoir chez nous, de l'écouter. Et voilà que le petit Moshelé toque à la porte pour nous dire que Jésus arrive quelques disciples. Aussitôt, ma sœur va à sa rencontre, pour le recevoir chez nous, un peu comme si elle voulait être la première pour l'accueillir, mais en même temps, elle me fait un peu penser à la femme du cantique des cantiques qui cherche son bien-aimé. Ne me demander pas pourquoi, mais je crois que ma sœur, sans le connaître, elle l'aime déjà.

 

Et il est entré dans la maison. Il a donné la Paix à notre maison, et cette paix, je l'ai sentie comme un doux oiseau qui se posait sur nous. Naturellement après lui avoir donné de l'eau pour qu'ii puisse se rafraichir, il s'est assis pour enseigner; j'avais pensé aidé ma sœur, seulement après quelques mots, je n'ai eu qu'un désir, rester là en silence, l'écouter, me gorger de sa voix, de sa parole, de tout lui. Et j'ai perdu la notion du temps.

 

Mais d'un coup Marthe est arrivée, et elle avait son air des mauvais jours. Je pensais qu'elle allait me sermonner devant tout le monde, mais ça a été pire. Elle s'est adressée directement à Jésus, un peu comme s'ils se connaissaient depuis toujours en lui demandant s'il trouvait normal que je ne fasse rien et qu'il devait lui dire de l'aider.

 

Seulement, il m'a regardée et je me suis sentie fondre, comme s'il me disait de ne pas m'inquiéter, que tout allait s'arranger, et il a dit à ma sœur qu'elle s'en faisait du soucis (et ça c'est bien vrai) et qu'elle en faisait des choses, et ça, c'est quand même son problème à ma sœur de vouloir en faire trop pour être la femme parfaite du livre des proverbes, et que cette fois çi, j'avais choisi la bonne place et que je ne devais pas la perdre, que je pouvais rester là, et que peut-être (mais ça il ne l'a pas dit) qu'elle pouvait en faire moins, parce que lui, ça lui était égal, qu'il n'était pas exigeant et que ce que pouvaient penser les voisins, ce n'était pas son problème.

 

Marthe est ressorti, un peu mortifiée je crois, sans me regarder, mais certains de ceux qui étaient là se sont levés pour l'aider et moi je suis restée à l'écouter parler et j'aurais tant voulu que ce moment soit éternel. Mais il est parti… Quand le reverrons-nous?

 

Ce que je retiens: recevoir Jésus , ouvrir l porte, mais ensuite être capable d'aller à l'essentiel, l'homme ne vit pas seulement de pain. Se laisser nourrir par lui, avant de le nourrir lui et ensuite, oui faire la fête.  Les deux, Marthe et Marie, aiment vraiment.

 

 

VENDREDI 30 JUILLET. MT 13, 34-58

 

On a eu toute la série des paraboles, et Jésus s'éloigne de la, dit le verset 53. Et il arrive à Nazareth, même si le nom n'est pas donné. Que va-t-il se passer?

 

54 En ce temps-là, Jésus se rendit dans son lieu d’origine, et il enseignait les gens dans leur synagogue, de telle manière qu’ils étaient frappés d’étonnement et disaient : « D’où lui viennent cette sagesse et ces miracles ?

55 N’est-il pas le fils du charpentier ? Sa mère ne s’appelle-t-elle pas Marie, et ses frères : Jacques, Joseph, Simon et Jude ?

56 Et ses sœurs ne sont-elles pas toutes chez nous ? Alors, d’où lui vient tout cela ? »

57 Et ils étaient profondément choqués à son sujet. Jésus leur dit : « Un prophète n’est méprisé que dans son pays et dans sa propre maison. » 

 

Comme souvent c'est plus court que chez les autres. Il enseigne, et la réaction est un questionnement, d'où est ce que cela lui vient, comment se fait-il qu'il ait acquis une telle sagesse et qu'il puisse faire de tels miracles. Rien ne le prédisposait à cela.. Que s'est-il passé depuis qu'il est parti, qu'il a laissé sa mère toute seule, et qu'il n'a pas donné de ses nouvelles. On le connaît nous ce Jésus. On ne comprend pas ce qui s'est passé. On ne le reconnaît plus, il n'est plus de chez nous, qu'il aille ailleurs.

 

 

58 Et il ne fit pas beaucoup de miracles à cet endroit-là, à cause de leur manque de foi.

 

Et là l'évangéliste fait un lien très fort entre miracle et manque de foi. Si on se base sur Marc, celui-ci dit qu'il ne fit que quelques guérisons à cause de leur manque de foi. Alors qu'on amène ailleurs à Jésus des "foules" qui demandent des guérisons, ici, on a l'impression qu'on a peur et qu'on n'ose même pas lui demander une guérison, je crois que Jésus leur fait peur.

 

Seigneur, parfois quand on connaît trop bien ou quand on croit connaître trop bien les autres, on ne pense plus à leur demander des choses qu'ils pourraient pourtant faite. On les enferme. Aide-moi à ne pas entrer dans ces jugements qui sclérosent et qui ne permettent plus à l'autre d'être ce qu'il pourrait être.

 

SAMEDI 31 JUILLET. Mt 14, 1-

 

1 En ce temps-là, Hérode, qui était au pouvoir en Galilée, apprit la renommée de Jésus

2 et dit à ses serviteurs : « Celui-là, c’est Jean le Baptiste, il est ressuscité d’entre les morts, et voilà pourquoi des miracles se réalisent par lui. »

 

 Ce qui est intéressant ou amusant, c'est qu'Hérode, donne à ses serviteurs l'explication qui est la sienne, des miracles opérés par cet homme, issu somme toute d'un milieu très populaire. C'est oublier qu'il a fait des miracles avant l'arrestation de Jean, mais il veut expliquer le pourquoi à ses serviteurs.  Et cela permet à Matthieu de montrer combien ce roi est un tyran. On peut même imaginer qu'Hérode craint le pire de ce nouveau prophète, qui semble plus puissant que Jean, qui ne faisait pas de miracles ni de guérisons.

 

Et la phrase: il est ressuscité d'entre le morts, est certainement importante. Jésus ressuscitera d'entre les morts, mais ce sera différent. Il sera dans son propre corps.

 

3 Car Hérode avait fait arrêter Jean, l’avait fait enchaîner et mettre en prison. C’était à cause d’Hérodiade, la femme de son frère Philippe.

4 En effet, Jean lui avait dit : « Tu n’as pas le droit de l’avoir pour femme. »

5 Hérode cherchait à le faire mourir, mais il eut peur de la foule qui le tenait pour un prophète.

 

On apprend là ce qui était advenu dans un premier temps à Jean. Arrêté et enchaîné (ce qui n'est pas rien comme privation de la liberté), en prison, et faire porter la faute à 'autre "à cause d'Hérodiade).  Jean était comme la voix d'une conscience, et cette voix il fallait la faire taire, seulement comme Hérode craignait un soulèvement il ne fait rien, et comme dans le premier testament pour la vigne  de Nabot, c'est Hérodiade qui va trouver un moyen pour que cela se fasse.

 

6 Lorsque arriva l’anniversaire d’Hérode, la fille d’Hérodiade dansa au milieu des convives, et elle plut à Hérode.

7 Alors il s’engagea par serment à lui donner ce qu’elle demanderait.

 8Poussée par sa mère, elle dit : « Donne-moi ici, sur un plat, la tête de Jean le Baptiste. »

 

Le plan de la reine a bien marché, elle aussi a manipulé sa fille pour tourner la tête du roi, qui du coup va lui donner la tête de Jean.

 

9 Le roi fut contrarié ; mais à cause de son serment et des convives, il commanda de la lui donner.

10 Il envoya décapiter Jean dans la prison.

11 La tête de celui-ci fut apportée sur un plat et donnée à la jeune fille, qui l’apporta à sa mère.

Vraiment macabre.. Elle en a fait quoi de la tête de cet homme qui disait la vérité. On a donc un Jean sans tête..

 

12 Les disciples de Jean arrivèrent pour prendre son corps, qu’ils ensevelirent ; puis ils allèrent l’annoncer à Jésus.

 

Travail des disciples; prendre le corps, l'ensevelir (pour Jésus se sera fait autrement), et annonce faite à Jésus.

 

Drôle de scène finalement. Un roi qui a peur de Jésus qui pourrait être un nouveau Jean et donc une nouvelle voix à faire taire.

 

C'est aussi une sorte de préfiguration de ce qui va arriver à Jésus. Il n'est pas la voix qui crie dans le désert, mais ce qu'il dit insupporte, remet tellement en cause, qu'il faut faire taire cette voix. Il y a aura cette trahison de Judas, qui va un peu en parallèle avec le paln d'Hérodiade. On ne lui tranchera pas la tête, mais son corps sera pendu sur une croix. Et la vérité sera annoncée par la résurrection.

 

Ne pas taire la vérité, et prendre le risque de le faire.

 

Savoir écouter la parole, la laisser s'enfouir. 

vendredi 23 juillet 2021

SEMAINE DU 18 AU 24 JUILLET. ÉVANGILES

DIMANCHE 18 JUILLET. Mc 6, 30-34 "Et l'on n'avait même pas le temps de manger".

 

Pour moi, cet épisode, prépare, en quelque sorte, la multiplication des pains. Il y a ce premier lieu que l'on quitte, parce que compte tenu de l'agitation, on n'a même plus le temps de manger. Et on part sans rien, dans la barque, vers un endroit hors du temps en quelque sorte, un autre lieu. Et dans ce lieu, il y a bien un repos pour les disciples, puisque c'est Jésus qui enseigne, mais ensuite, il y aura à nouveau la faim, et le bon berger qui va donner aussi la nourriture à ceux qui sont là. Seigneur donne moi, de partir avec toi, de t'écouter et de me laisser nourrir par toi, aujourd'hui et tous les jours de ma vie.

 

30 En ce temps-là, les Apôtres se réunirent auprès de Jésus, et lui annoncèrent tout ce qu’ils avaient fait et enseigné.

 

Le commentaire insiste sur le terme apôtres. On a lu ailleurs qu'ils ont chassé des esprits, guéri des malades avec des onctions d'huile et surtout annoncé qu'il fallait se convertir.  Ils ont "fait", ils ont "enseigné" eux qui sont des hommes "normaux" sans autres connaissances ce celles qu'ils ont reçues de Jésus.

 

31 Il leur dit : « Venez à l’écart dans un endroit désert, et reposez-vous un peu. » De fait, ceux qui arrivaient et ceux qui partaient étaient nombreux, et l’on n’avait même pas le temps de manger.

32 Alors, ils partirent en barque pour un endroit désert, à l’écart.

 

Savoir prendre du temps.. Se reposer. D'une certaine manière savoir dire non aux appels des autres pendant un certain temps, celui de se "restaurer".

 

33 Les gens les virent s’éloigner, et beaucoup comprirent leur intention. Alors, à pied, de toutes les villes, ils coururent là-bas et arrivèrent avant eux.

 

Mais les autres, ne se laissent pas faire. On ne sait pas s'ils veulent plus de guérisons ou plus de paroles, mais ils se donnent aussi les moyens, ce qui laisse à supposer que la plage vers laquelle Jésus veut se rendre en barque, est quand même connue. Ils courent, ce qui n'est pas..  Surtout s'il fait chaud.

 

34 En débarquant, Jésus vit une grande foule. Il fut saisi de compassion envers eux, parce qu’ils étaient comme des brebis sans berger. Alors, il se mit à les enseigner longuement.

 

Là, Jésus ne demande rien à ses disciples, c'est lui qui prend les choses en main, et qui leur donner l'autre nourriture. En tous les cas, il ne les renvoie pas, il les accueille, il leur donner ce que lui, peut leur donner.

 

 

LUNDI 19 JUILLET. Mt 12, 38-42 "un signe venant de toi".

 

Il manque à nouveau un grand nombre de versets. La foule (après les guérisons) pense que Jésus est le fils de David, donc le messie, à quoi il leur est répondu que ces miracles sont l'œuvre du Diable. Jésus rétorque alors violemment et il affirme que c'est par la puissance de Dieu qu'il délivre du mal. Il est question du péché contre l'Esprit, et les pharisiens et les scribes sont qualifiés d'engeance de vipère, de fruits pourris. Et c'est là-dessus qu'arrive la question du signe. Et cela est très pervers me semble t il. Car les prophètes ne font pas de signes venant d'eux-mêmes. C'est très bizarre et Jésus une fois de plus se sert de l'écriture pour les confondre.

 

Etonnant comme demande, comme si des signes il n'y en avait pas eu. Il me semblait qu'on demande ailleurs, un signe venant du ciel, comme pour être sur, que Dieu est bien avec cet homme. Là c'est différent, un signe venant de toi. Et la réponse de Jésus, c'est ma mort, c'est l'engloutissement (là j'utilise ce qu'à dit RCF ce matin). Vous attendez de la grandeur, vous allez trouver autre chose. Mais de même que Jonas est sorti vivant, de même Jésus "avalé" par la terre en sortira vivant et nous avec lui.  Peut-être qu'il ne faut pas chercher d'autres signes que celui là et donc l'épitre aux Philippiens.

 

38 En ce temps-là, quelques-uns des scribes et des pharisiens adressèrent la parole à Jésus : « Maître, nous voudrions voir un signe venant de toi. »

 

39 Il leur répondit : « Cette génération mauvaise et adultère réclame un signe, mais, en fait de signe, il ne lui sera donné que le signe du prophète Jonas.

40 En effet, comme Jonas est resté dans le ventre du monstre marin trois jours et trois nuits, le Fils de l’homme restera de même au cœur de la terre trois jours et trois nuits.

 

Est ce qu'ils ont pu comprendre? Si on prend le prophète Osée 6, 2: Il nous rendra la vie dans deux jours; Le troisième jour il nous relèvera, Et nous vivrons devant lui. Est ce que Jésus pense aussi à cela?

 

 

 41 Lors du Jugement, les habitants de Ninive se lèveront en même temps que cette génération, et ils la condamneront ; en effet, ils se sont convertis en réponse à la proclamation faite par Jonas, et il y a ici bien plus que Jonas.

42 Lors du Jugement, la reine de Saba se dressera en même temps que cette génération, et elle la condamnera ; en effet, elle est venue des extrémités de la terre pour écouter la sagesse de Salomon, et il y a ici bien plus que Salomon. »

 

Il y a bien les verbes se lever, se dresser, qui montrent bien ce mouvement de revenir à la vie. Jésus se décrit ici comme celui qui est allé convertir Ninive (Jérusalem) qui est va être mis à mort et qui reviendra à la vie, et qui fait que son message ira aussi en terre étrangère. Il est plus grand que Salomon, qui malgré toute sa sagesse ne s'est pas relevé d'entre les morts.

 

Tu es plus que Jonas, tu es plus que Salomon, Tu ES.

 

 

MARDI 20 JUILLET. Mt 12, 46-50: Étendant la main vers ses disciples il dit…

 

Il manque quelques versets qui se terminent par "voilà ce qui arrivera à cette génération mauvaise" et ce qui lui arrivera, c'est d'être à nouveau possession des esprits impurs.

Et d'une certaine manière, ceux qui suivent Jésus, sont de cette autre génération qui fait d'eux sa famille.

 

Je suis un peu tombée comme en arrêt devant ce geste de Jésus. C'est un beau geste. C'est montrer, mais c'est plus que cela. Et la phrase qui suit, est réconfortante si je puis dire. Sauf qu'en général, on parle de frères et sœurs, pas de mère.. Et pourtant, c'est ce que dit Jésus. Il y a des personnes qui l'ont choisi et avec les quelles il pourrait être lui, comme un fils. Cela me fait un peu penser à des prêtres africains que je connais, qui voient en une de mes amies leur mère, et qui disent maman? Un autre lien que celui de la fraternité. Un lien plus intime, plus proche, plus affectueux aussi, mais qui dit aussi que Jésus a besoin de cette affection.

 

Par ailleurs, même si on dit toujours que Marie, qui a fait la volonté du Père est "la disciple parfaite", je ne peux m'empêcher de penser que cette phrase a dû être très douloureuse pour elle; cet enfant, elle l'a porté 9 mois en elle, elle l'a mis au monde et là, c'est quand même le groupe familial qui est comme mis à l'écart, comme mis dehors. Certes elle a pu le comprendre, mais pour moi, cette phrase là, a bien dû lui transpercer le cœur.

 

Bien entendu, comme c'est Matthieu, on ne sait pas ce qu'ils souhaitent, (le ramener de force à la maison comme dans l'évangile de Marc), mais il y a bien ici une scission une rupture. Jésus ne se laisse pas distraire de son chemin qui ne passe pas, qui ne passe plus par Nazareth.

 

46 En ce temps-là, comme Jésus parlait encore aux foules, voici que sa mère et ses frères se tenaient au-dehors, cherchant à lui parler.

 

Si on lit bien c'est très étonnant ce qui est décrit là. On peut imaginer que si Jésus parle aux foules, c'est qu'il est dehors. Et là, on nous parle de la famille qui se tient au-dehors, qui cherche à lui parler. Comme s'il y avait un autre au-dehors. Il y a le au dehors que ceux qui entourent Jésus, avec les disciples, et ceux qui viennent l'écouter, et cela fait comme une sorte de corps. Et à l'extérieur, il y a la famille, qui "cherche " à lui parler et qui ne sait pas comment faire, comment s'y prendre. Et pourtant… Et on peut imaginer qu'ils demandent à ceux de l'enveloppe, de prévenir Jésus, que sa mère et famille sont là.

 

47 Quelqu’un lui dit : « Ta mère et tes frères sont là, dehors, qui cherchent à te parler. »

48 Jésus lui répondit : « Qui est ma mère, et qui sont mes frères ? » 

 

La transmission est faite et la réponse est pour le moins étonnante.

 

 

49 Puis, étendant la main vers ses disciples, il dit : « Voici ma mère et mes frères.

50 Car celui qui fait la volonté de mon Père qui est aux cieux, celui-là est pour moi un frère, une sœur, une mère. »

Il y a donc ce geste, que la famille doit voir… Et qui a peut-être un crève cœur pour Marie, parce que certes la volonté du Père, elle l'a faite, mais ça a dû être dur. Et cette annonce pour nous, celui qui fait la volonté de mon Père et c'est cela peut-être l'important, le "mon", qui montre bien que Jésus n'est plus dans la logique de la famille biologique, mais dans la logique autre. Créer cette église d'amoureux.

 

Marie raconte.

 

Depuis que mon fils a quitté la maison pour se faire baptiser par Jean, il a pris son envol, son envergure. On nous a raconté tout ce qu'il fait, tout ce qu'il dit, mais aussi, ses querelles avec les pharisiens. Et puis on a aussi appris que Jean avait été emprisonné et tué par Hérode, alors, nous avons peur pour lui. Nous voudrions qu'il arrête, qu'il s'arrête, qu'il ne se mette pas tout le monde à dos, bref qu'il rentre..

 

Je sais bien que cela il ne le fera pas, parce que le nom qui est le sien: Dieu Sauve", c'est son destin, son rôle, mais la famille a tellement insisté, et insisté aussi pour que je vienne avec eux, parce que fils se doit d'honorer ses parents, et donc d'écouter sa mère, que je suis partie avec eux, sans trop y croire.

 

Nous sommes arrivés à Capharnaüm, il était dehors, assis, avec tellement de gens autour de lui, qu'on ne ne voyait pas; on entendait juste sa voix. Et cette foule, il fallait la traverser, et elle était tellement dense, que cela faisait comme un mur qui le séparait de nous. Nous sa famille, nous étions comme dehors, à la porte. On a demandé à un homme qui nous regardait avec une certaine curiosité de lui faire dire que sa mère et ses frères voulaient lui parler. Et cela a été transmis de bouche à oreille et certains se sont un peu déplacés pour que nous puissions passer.

 

Mais le temps que nous arrivions, il avait déjà été prévenu et là, rien ne s'est passé comme la famille l'avait prévu, mais ça ne m'a pas étonnée, sauf que malgré tout, ça m'a fait mal.

 

 À celui qui lui transmettait le fait que nous étions là, il a montré ses disciples qui étaient proches de lui, ses disciples qui nous l'avions entendu dire avaient en son nom expulsé des esprits impurs, guéri des malades et proclamé que le royaume était tout proche, et il a dit que ceux-là, qui faisaient la volonté de son Père qui est dans les cieux, ceux –là étaient pour lui, une mère, des frères, de sœurs.

 

Alors j'ai repensé à cette fête de le Pâque, alors qu'il venait d'avoir 13 ans, où après l'avoir cherché trois jours, nous l'avions retrouvé parmi les docteurs, discutant avec eux, et nous disant "pourquoi me cherchiez vous, ne saviez vous qu'il me faut être chez 'mon' Père? ".

 

Et là, c'était la même chose, et c'était à nous aussi de laisser faire pour que la volonté de son Père, puisse s'accomplir.

 

Je sais que ses frères étaient très en colère, mais nous avons pris le chemin du retour. En moi, il y avait à la fois une grande fierté, mais aussi une certaine tristesse, de ne pas avoir pu rester auprès de lui. Mais, quand il a parlé 'd'être pour lui une mère,' son regard s'était posé sur moi, et j'ai senti son amour, cet amour qu'il donne sans compter. Et au fond de moi, je me suis réjouie.

 

Merci Seigneur de nous accepter dans ta famille, de faire de nous tes mères, tes frères, tes sœurs, et apprends nous à faire toujours plus la volonté de Ton Père qui est dans les cieux.

 

 

MERCREDI 21 JUILLET Mt 13, 1-9  Le semeur.

 

Jamais évident ces paraboles que l'on connaît si bien, enfin dont on a l'habitude, et surtout de se mettre dans la peau de ceux qui écoutent cet homme, sur une barque, cet homme qui enseigne, mais qui a aussi opéré beaucoup de guérisons. Alors essayer d'écouter comme une première fois, d'autant que demain, ce sera l'évangile de Jean, puisqu'on célèbre la fête de Marie-Madeleine. Alors écouter et entendre…

 

Il y a le semeur, il y a la graine. Et à écouter le texte, c'est un peu comme si la graine est elle-même comme une personne. Elle va partout. Peut-être même qu'elle échappe au semeur, (même si ce n'est pas dit dans le texte, puisque c'est le semeur qui est sorti pour semer), et elle s'échappe pour se faufiler partout, pas que dans la bonne terre. Non, elle essaye de travailler tout ce qu'elle rencontre; et c'est cette abondance, cette volonté de croître, même si cela semble fou ou impossible que j'aime. C'est la parole lancée, jetée et quand on lit des conversions, c'est quand même bien ce qui se passe. Il y a des personnes qui ont reçu une bible, et un jour, elles l'ouvrent et ce jour là, elles ont soif de lire et de lire. Et la parole n'est plus étouffée. Il y a des personnes qui peuvent paraître sèches ou desséchées par la vie et un jour, elles se mettent à refleurir, elles ont rencontré quelqu'un qui a parlé de Dieu, et ça les a touchées, et la parole leur a permis de refleurir. Bref rien n'est impossible à Dieu. Le pape c'est un peu ça. Avec toutes ces retransmissions de ce qu'il dit, cela en fait des graines jetées. Qui sait si ces graines là ne pousseront pas dans des lieux insolites, imprévus, et le Mal n'aura pas le dernier mot, quelque soit le terrain et ce n'est pas à nous de juger de la qualité du terrain, la vie vaincra, puisque Jésus n'a pas été retenu par la mort.

 

1 Ce jour-là, Jésus était sorti de la maison, et il était assis au bord de la mer.

2 Auprès de lui se rassemblèrent des foules si grandes qu’il monta dans une barque où il s’assit ; toute la foule se tenait sur le rivage.

 

Très intéressant la mise en scène. Jésus est sur la terre ferme, il est assis au bord du lac. Et peut-être que le lac, il le regarde. Un jour le lac a déjà voulu le tuer.  Aujourd'hui il est calme. Et voilà des gens, des foules au pluriel dit Matthieu, que pour que la parole ne soit pas étouffée par la présence de ces personnes, que la parole "porte", alors Jésus va sur ce lac en barque et là il commence à parler autrement. Le Mooc des Bernardins, m'a fait comprendre que c'est aussi un moyen utilisé par Jésus pour se protéger, mais il parle de lui, de manière cachée. Là, il y a du point de vue spatial, Jésus sur la mer, dans une barque. Un espace avec l'eau et l'air, et la terre avec la foule. C'est à l'horizontal. Un jour cela sera à la verticale. Jésus en haut, nous en bas sur la terre.

 

3 Il leur dit beaucoup de choses en paraboles : « Voici que le semeur sortit pour semer.

 

Bizarre la scansion du verset. J'aurais préféré que le début soit accroché au verset 2. Bref, on sait que Jésus se met à parler en paraboles, et qu'il parle d'un semeur, qui va sortir de chez lui, avec ses graines, mais on ne sait pas ce qu'il va semer. Il fait juste son métier.

 

4  Comme il semait, des grains sont tombés au bord du chemin, et les oiseaux sont venus tout manger.

5 D’autres sont tombés sur le sol pierreux, où ils n’avaient pas beaucoup de terre ; ils ont levé aussitôt, parce que la terre était peu profonde.

6 Le soleil s’étant levé, ils ont brûlé et, faute de racines, ils ont séché.

7 D’autres sont tombés dans les ronces ; les ronces ont poussé et les ont étouffés.

8 D’autres sont tombés dans la bonne terre, et ils ont donné du fruit à raison de cent, ou soixante, ou trente pour un.

 

Et là, on nous parle d'un semeur assez étonnant. On a l'impression que dès qu'il voit un endroit possible, même si ce n'est pas l'endroit préparé pour cela, la graine qui a comme un potentiel de vie, va vers ces endroits, même si l'espoir de pénétrer dedans, donc de germer est mince. En fait Jésus parle des étapes. La graine a besoin d'un sol pour pouvoir entrer dedans et germer.

 

Si le sol est trop sec, elle reste en surface, mais elle peut donner du bon aux oiseaux du ciel, à ceux pour lesquels la parole n'était pas destinée, peut-être ceux que l'on appelle les impies.

 

Ensuite si la graine a pu s'enfoncer et germer, il se passe deux cas de figures. Dans le premier cas, elle n'a pas assez de terre (le sol pierreux), et du coup elle germe mais ça s'arrête là. Elle n'a pas pu s'enraciner. C'est l'absence de profondeur. Il manque quelque chose, alors ça a l'air de pousser, mais ça manque de consistance, de réserves. Comme un lutteur qui ne s'entraine pas, et qui du coup se fait battre. C'est l'image du soleil, qui est celle d'une force. On ne fait pas ce qu'il faut pour résister aux épreuves.

 

Après, la graine s'est enracinée, elle a germé, mais d'autres graines, et des mauvaises,  ont germé au même endroit, parce que la terre n'avait pas été travaillée avant et du coup, il y a envahissement, étouffement, et c'est même l'image d'une lutte. Elle aurait bien  voulu pousser la graine, mais les autres ont été plus fortes et elle est mangée par les autres, le mal a vaincu. Mais curieusement, sur Arte, il y a très longtemps j'ai entendu quelque chose de différent. Il y a des graines qui poussent sous la couverture des ronces, et elles ont besoin de cette couverture pour se développer et on les découvre quand on coupe les ronces. Alors peut-être que le semeur a bien fait de semer à cet endroit là. Ce ne sera peut-être pas ce qui était attendu, connu, mais autre chose. Vive la diversité. Et puis, peut-être que certaines pousses résisteront envers et contre tout. 

 

 Et enfin c'est la graine qui a pu s'enracine dans une terre travaillée, et qui donne ce qu'elle doit donner, avec des rendements.

 

9 Celui qui a des oreilles, qu’il entende ! »

 

 C'est bien dommage que l'on ne puisse plus trouver la recherche par mot avec biblia. Car le mot oreille est là, le verbe entendre est là. Il y a bien sur le "Ecoute Israël", mais il y a aussi des oreilles qui tintent, des oreilles attentives (celles de Dieu). Il y a "entendre " et il y a "écouter". Là, c'est entendre. C'est déjà le début..

 

Pas facile de ne pas penser à la suite du texte. Mais j'aime voir cette graine personnifiée, qui va partout, qui essaye de féconder toutes les surfaces. Là, c'est du zéro pourcent de rendement tel que le dit Jésus, mais en est-on si sûr? Alors semer à temps et à contre temps comme le dit Paul, et ensuite c'est Dieu qui agit et des surprises il peut y en avoir. Le temps de Dieu qui n'est pas le notre.

 

JEUDI 22 JUILLET. MARIE-MADELEINE. Jn 20, 1. 11-18.

 

"Elle aperçoit deux anges vêtus de blanc, assis l'un à la tête et l'autre aux pieds, à l'endroit où avait reposé le corps de Jésus."

 

C'est ce verset qui a fait écho en moi, dès hier. Il y a le "où avait reposé le corps de Jésus", reposé. Ce n'est pas couché, c'est reposé, ce n'est pas tout à fait pareil. Il a été là, il a été posé là, il s'est d'une certaine manière, abandonné à cette pierre qui soutenait son corps, mais c'était le corps, l'enveloppe. Et maintenant il n'y a plus de corps, mais ces deux anges, qui ne sont pas debout comme dans le livre de l'exode (je vais y revenir), mais assis, car il n'est pas si facile, de se mettre debout dans cette grotte.

 

SI je suis sensible à la position des deux anges, c'est que cette pierre sur laquelle a reposé le corps de Jésus, c'est en quelque sorte l'arche (sanctuaire et sarcophage )de la nouvelle alliance. La dalle c'est un peu comme le dessus de l'arche, qui était recouverte d'une plaque d'or, le propitiatoire (rendre la divinité propice)  était le lieu où le corps, qui a reposé, permet enfin que soit rétablie l'alliance, non seulement pour le peuple choisi, mais pour le monde. 

 

Ce qui est aussi étonnant, c'est que Pierre et Jean, rentrent dans le sanctuaire, dans le Saint des Saints, mais pas elle. Comme si quelque chose l'empêchait d'entrer. Elle reste sur le seuil.

 

1 Le premier jour de la semaine, Marie Madeleine se rend au tombeau de grand matin ; c’était encore les ténèbres. Elle s’aperçoit que la pierre a été enlevée du tombeau.

 

Premier jour de la semaine, premières heures et la pierre roulée, et ça c'est inquiétant et ô combien. Dans les versets qui manquent, il est dit qu'elle va prévenir Jean et Pierre, qu'on a enlevé le corps et qu'elle ne sait pas où il se trouve (et il évident que pour elle, c'est l'horreur absolue). Comme faire son deuil quand le corps n'est plus là.

 

Ce qui me frappe dans la suite du texte, c'est que eux deux rentrent, dans ce lieu saint, dans ce lieu qui est comme le saint des saints de l'ancien temple, et elle, elle reste toujours à l'extérieur, comme si, elle ne se permettait pas d'entrer dans ce lieu. Il y a un dedans qui lui est comme interdit.

 

11 Elle se tenait près du tombeau, au-dehors, tout en pleurs. Et en pleurant, elle se pencha vers le tombeau.

12 Elle aperçoit deux anges vêtus de blanc, assis l’un à la tête et l’autre aux pieds, à l’endroit où avait reposé le corps de Jésus.

13 Ils lui demandent : « Femme, pourquoi pleures-tu ? » Elle leur répond : « On a enlevé mon Seigneur, et je ne sais pas où on l’a déposé. »

 

Elle est dehors, entre le jardin et la grotte, dans ce lieu intermédiaire entre le dedans et le dehors. Un entre-deux. Elle ne se pose pas de questions sur la présence des deux, vêtus de blancs, un peu comme dans un rêve éveillé, et elle les entend et elle leur répond, et elle pleure toujours.

 

14 Ayant dit cela, elle se retourna ; elle aperçoit Jésus qui se tenait là, mais elle ne savait pas que c’était Jésus.

15 Jésus lui dit : « Femme, pourquoi pleures-tu ? Qui cherches-tu ? » Le prenant pour le jardinier, elle lui répond : « Si c’est toi qui l’as emporté, dis-moi où tu l’as déposé, et moi, j’irai le prendre. »

 

Elle est toujours dans cet entre-deux. Et là, elle voit Jésus qui est dehors, dans le jardin, et c'est lui qui repose la même question, pourquoi pleures-tu (ce sera un peu la même question aux disciples d'Emmaüs, pourquoi faites vous cette tête là), et la vraie question: qui cherches-tu? Et à nouveau cette espèce de jeu questions/réponses. Dis-moi où toi tu l'as emporté, et moi j'irai le chercher. Et on peut penser qu'elle se retourne à nouveau vers le tombeau, elle qui est dans cet entre-deux. Elle va vers la mort et Jésus la veut vers la vie.

 

16 Jésus lui dit alors : « Marie ! » S’étant retournée, elle lui dit en hébreu : « Rabbouni ! », c’est-à-dire : Maître.

 

Et là, elle se retourne vraiment, elle entend une voix, sa voix, et elle répond non pas Maitre, mais "mon Maître", celui au quel j'appartiens corps et âme et j'aime plus que tout. Et on peut imaginer, même si ce n'est pas dit, qu'elle se jette à ses pieds (en fait aujourd'hui, je dirai à son cou), pour le toucher, le sentir vivant, presque le humer; autre chose que se prosterner; et ses bras peuvent vouloir retenir celui qu'elle aime.

 

Et c'est une séparation qui lui est demandée, séparation importante, puisque cela fait d'elle l'apôtre des apôtres..

 

17 Jésus reprend : « Ne me retiens pas, car je ne suis pas encore monté vers le Père. Va trouver mes frères pour leur dire que je monte vers mon Père et votre Père, vers mon Dieu et votre Dieu. »

18 Marie Madeleine s’en va donc annoncer aux disciples : « J’ai vu le Seigneur ! », et elle raconta ce qu’il lui avait dit.

 

Seigneur, permets moi de regarder cette pierre sur laquelle ton corps a reposé, sur laquelle tu es restée et de te regarder toi, le vivant, qui ne veut pas que nous restions coincés entre la mort et la vie, mais qi veut qu'à ton image, nous soyons des vivants, puisque c'est c'est vie que tu es allé chercher pour nous, en nous donnant ta vie et ton corps.

 

 

VENDREDI 23 JUILLET.  Mt 13, 18-23

 

Il manque les versets qui sont la réponse de Jésus à la question: pourquoi parles-tu en paraboles. Et la réponse est rude..  Là, c'est l'explication que Jésus a choisie parmi certainement beaucoup d'autres.  Mais ce que j'ai retenu ce matin c'est la première lecture, la loi, avec la mise en page de AELF. Ce qui m'a interpellée, c'est le tu. Quand on donne une loi, c'est impersonnel. Là on est dans le relationnel.

 

Il y a comme un prologue, Je suis le Dieu qui t'a donné la liberté, qui t'a libéré de l'esclavage. Et certes cela peut vouloir dire que le peuple a une dette envers lui, mais aussi que ce Dieu là se soucie de son peuple et le veut libre et libéré.

 

Puis ce qui suit, c'est la relation avec Dieu.

 

Et c'est d'abord l'idolâtrie, puis le non respect du nom de Dieu..

Tu ne feras aucune idole, aucune image taillée et tu ne te prosterneras pas devant elle.

Je suis un Dieu Jaloux, celui qui se détourne de moi, il sera puni jusqu'à la quatrième génération celui qui me respecte, qui ne se détourne pas,  je montre ma fidélité.

 

Ensuite c'est le repos du Sabbat; ce qui est beau c'est la demande de l'imitation, faire comme Dieu lui-même a fait. Souffler, faire la place, avoir un temps pour se souvenir, pour se remémorer.

 

Puis arrivent seulement ces commandements qui permettent la vie sociale.

La famille, l'interdit du meurtre de l'adultère, du vol, des faux témoignages, et de la convoitise.

 

Mais si l'idolâtrie porte en elle-même une sentence, là, c'est à la charge de l'humain de juger et de trancher, et c'est ce que l'on trouve tout de suite après. Dieu prend sa partie à lui, il est un Dieu "jaloux", et qui a des oreilles pour entendre, qu'il entende..

 

Mais on peut dire aussi, que ce qui est dit là, dans le Je qui s'adresse au Tu, c'est bien une loi de liberté.

 

Dans la Genèse, il y a eu un interdit: ne pas consommer du fruit de l'arbre de la connaissance du bon et du mauvais. Là on sait ce qui est mauvais..

 

Nécessité et c'est la première phrase d'explication de Jésus de la parabole, de "comprendre la parole", et cela c'est bien le travail de l'Esprit Saint;

 

Pour la parabole du Semeur, le balancement se fait entre: entendre et ce qui se passe ensuite. Avec les 3 cas de figure, on ne comprend rien donc ça glisse. On comprend on est tout content, mais si l'épreuve arrive, ça ne tient pas, et le troisième, ce sont les soucis de la vie. Se posera donc la question du comment vivre pour que la parole fructifie.

18 Vous donc, écoutez ce que veut dire la parabole du semeur.

19 Quand quelqu’un entend la parole du Royaume sans la comprendre, le Mauvais survient et s’empare de ce qui est semé dans son cœur : celui-là, c’est le terrain ensemencé au bord du chemin.

Entendre et ne pas comprendre, alors ça glisse, et rien ne pénètre. La terre ne peut être fécondée.

20 Celui qui a reçu la semence sur un sol pierreux, c’est celui qui entend la Parole et la reçoit aussitôt avec joie ; 21 mais il n’a pas de racines en lui, il est l’homme d’un moment : quand vient la détresse ou la persécution à cause de la Parole, il trébuche aussitôt.

Comment faire pour qu'il y ait des racines.. Mais ça décrit un type de personnes. On ne reste pas, parce que les autres, vont vous dénigrer..

22 Celui qui a reçu la semence dans les ronces, c’est celui qui entend la Parole ; mais le souci du monde et la séduction de la richesse étouffent la Parole, qui ne donne pas de fruit.

23 Celui qui a reçu la semence dans la bonne terre, c’est celui qui entend la Parole et la comprend : il porte du fruit à raison de cent, ou soixante, ou trente pour un. »

On peut dire que les trois premiers cas, n'ont pas compris la parole.. Alors elle leur a échappée. Préparer la terre… Mais on peut aussi parler de l'espoir fou du semeur..

 

SAMEDI 24 JUILLET.MT 13, 24-30.

24 En ce temps-là, Jésus proposa cette parabole à la foule : « Le royaume des Cieux est comparable à un homme qui a semé du bon grain dans son champ.

 

C'est une parabole, mais qui sèmerait du mauvais grain dans son champ? En fait on peut penser à ceux qui sèment dans leur champ de ces plantes qui donnent ensuite des drogues, et qui permettent l'asservissement. Mais ces hommes là, ne pensent qu'à eux. Celui qui sème, celui-là il sème du bon, pour que le monde qui pourra consommer de ces fruits là, puisse devenir meilleur, puisse de transformer. Celui qui sème, il a un projet, mais de fait on ne sait pas lequel, parce que c'est du royaume des cieux dont il est question.

 

25 Or, pendant que les gens dormaient, son ennemi survint ; il sema de l’ivraie au milieu du blé et s’en alla.

26 Quand la tige poussa et produisit l’épi, alors l’ivraie apparut aussi.

 

Là, se pose la question du sommeil, de ne pas veiller, ce qui permet à l'ennemi de faire son coup en douce pendant la nuit, mais il lui a quand même fallu un certain temps. Mais personne ne se rend compte de rien, et pendant ce temps là, la terre travaille, et elle permet aux deux graines de pousser. Si l'ivraie c'est la division, l'autre graine, c'est la cohésion, c'est ce qui permet de vivre ensemble, d'être en harmonie. La bonne graine c'est l'harmonie, harmonie avec soi, avec les frères, avec le Seigneur. La mauvaise graine c'est bien l'envie, la jalousie, la discorde.

 

 27 Les serviteurs du maître vinrent lui dire : “Seigneur, n’est-ce pas du bon grain que tu as semé dans ton champ ? D’où vient donc qu’il y a de l’ivraie ?”

28 Il leur dit : “C’est un ennemi qui a fait cela.” Les serviteurs lui disent : “Veux-tu donc que nous allions l’enlever ?”

 

 

La question des serviteurs m'a toujours étonnée. Ils sont surpris, ils ne comprennent pas, et du coup, ils supposent que c'est le maître qui s'est trompé, qui a planté un mélange de graines. La question est intelligemment posée? On voit qu'il y a de l'ivraie, on ne comprend pas, est-ce que c'est toi qui voulait cela? Comment est-ce possible? Que devons nous faire? L'enlever?

 

29 Il répond : “Non, en enlevant l’ivraie, vous risquez d’arracher le blé en même temps

30 Laissez-les pousser ensemble jusqu’à la moisson ; et, au temps de la moisson, je dirai aux moissonneurs : Enlevez d’abord l’ivraie, liez-la en bottes pour la brûler ; quant au blé, ramassez-le pour le rentrer dans mon grenier.” »

Ce qui est demandé, c'est de la patience, et aussi de la confiance, attendre le temps de Dieu, mais dans ce temps là il y aura une justice. Le bon dedans, le mauvais brulé dehors, et il n'en restera rien. Le chemin de l'impie de perdra, dit le psaume 1. Maintenant avec deux plantes qui se ressemblent autant, est-il possible, même à la fin d'arracher d'abord l'une sans arracher l'autre? J'opterai pour tout faucher, puis de faire le tri ensuite, mais cela, comme Jésus le dira à ses disciples,  c'est le travail des anges.

On dit toujours que cette parabole renvoie à nous. Il y a la phrase de la genèse que j'aime, Gn 1, 11 Dieu dit : « Que la terre produise l’herbe, la plante qui porte sa semence, et que, sur la terre, l’arbre à fruit donne, selon son espèce, le fruit qui porte sa semence. » Et ce fut ainsi.

12 La terre produisit l’herbe, la plante qui porte sa semence, selon son espèce, et l’arbre qui donne, selon son espèce, le fruit qui porte sa semence. Et Dieu vit que cela était bon.

Et la terre produit la plante qui porte sa semence selon son espèce. Il y a cette cohésion entre la terre et ce qui a été mis en elle. Là, ça aurait du produire du bon, selon le désir du créateur, mais l'autre est venu faire apparemment capoter ce projet d'harmonie. Mais si on revient à la parabole, il y a quand même, l'idée qu'il ne faut pas dormir sur ses deux oreilles, qu'il faut être vigilent, être sur ses gardes.

Seigneur, donne moi de veiller, (mais tu sais que cela m'est si difficile) pour la mauvaise graine ne soit pas mise en moi, à mon corps défendant, et si elle est là, aide moi à l'identifier, pour tu puisses me montrer une parade, et malgré tout l'empêcher de prendre toute la place.