samedi 25 janvier 2020

SEMAINE DU 20 AU 26 JANVIER. ÉVANGILES.


LUNDI 20 JANVIER: Mc 2, 18-22

Un prêtre faisait hier remarquer que certains pharisiens (celui qui va au temple) jeunaient deux fois pas semaine. Est ce que ceux qui assistent au repas donné par Lévi en font partie? Cela me semble un peu bizarre, mais ça expliquerait ce rôle de "voyeurs" . 

18 En ce temps-là, comme les disciples de Jean le Baptiste et les pharisiens jeûnaient, on vint demander à Jésus : « Pourquoi, alors que les disciples de Jean et les disciples des Pharisiens jeûnent, tes disciples ne jeûnent-ils pas ? »

 Toujours ce regard que je ressens comme inquisiteur. Et si le jeune de cette époque, c'est pour obtenir du Très Haut le Messie là ce n'est pas la peine, dommage que les autres ne s'en rendent pas compte. Comment arriver à voir ce qui est là, sans se laisser aveugler par le passé? Normalement ceux là, ces disciples des pharisiens et de Jean, ils auraient pu comprendre, mais ils n'ont pas compris, et je pense que cela m'arrive bien trop souvent, rester dans l'acquis, ce que l'on fait, sans se rendre compte que le nouveau, est déjà là, que ce que l'on désirait est arrivé.

19 Jésus leur dit : « Les invités de la noce pourraient-ils jeûner, pendant que l’Époux est avec eux ? Tant qu’ils ont l’Époux avec eux, ils ne peuvent pas jeûner. 

20 Mais des jours viendront où l’Époux leur sera enlevé ; alors, ce jour-là, ils jeûneront.

Là, réponse normale, je suis avec eux, ils n'ont pas à jeuner. Mais quand je serai parti, ils jeuneront pour que je revienne, pour que je me manifeste. Or de cela je ne suis pas trop sure. Etonnant.

21 Personne ne raccommode un vieux vêtement avec une pièce d’étoffe neuve ; autrement le morceau neuf ajouté tire sur le vieux tissu et la déchirure s’agrandit. 
22 Ou encore, personne ne met du vin nouveau dans de vieilles outres ; car alors, le vin fera éclater les outres, et l’on perd à la fois le vin et les outres. À vin nouveau, outres neuves. »

Est ce qu'il fait comprendre à ceux qui posent cette question qu'ils sont comme un vieux vêtement que l'on ne peut pas raccommoder, ou comme une outre incapable de contenir du vin neuf? A mon avis, ils n'ont pas dû aimer et je n'aimerai pas non plus.

Peut-être que pour le vêtement, il faut le raccommoder, faire une reprise et non pas la facilité de mettre un morceau neuf.. Il y'a un travail de retissage. Et du coup, l'ancien, restauré, peut servir. On ne le jette pas. Pour l'outre, c'est quand même faire attention. Mais ça c'est bien trop rationnel. Peut-être faut-il créer du neuf.. 

En ce moment, je me dis que nous sommes la génération, la dernière de Vatican 2. Et que peut-être il ne faut pas s'y accrocher; d'autres formes de dévotion apparaissent qui même si elles me semblent ressusciter le passé, ont leur valeur, même si ça ne me parle pas; il y a un vrai renouveau et c'est ça l'important. Je dois être une outre un peu trop vieille, c'est ça le problème..  

Que demander quand on lit se texte: accepter de voir ce qui est nouveau, ne pas se lamenter sur l'ancien temps, surtout ne pas s'y accrocher, parce que si l'esprit souffle c'est que le nouveau monde est déjà là. Ouverture des yeux…

MARDI 21 JANVIER: Mc 2, 23-28

On arrive dans les polémiques liées au sabbat, (qu'on retrouve aussi chez Jean), là tel que c'est raconté les pharisiens, cette espèce de Surmoi sur pattes, n'a pas vraiment le beau rôle, et là Jésus défend ses disciples, je dirais bec et ongle. Ils ont faim, le blé est là, alors pourquoi, alors que la mission se fait, ne pas prendre ce que Dieu nous donne. Maintenant il ne semble pas que Jésus lui, ait fait la même chose. Mais c'est aussi lui faire remarquer qu'il n'est pas un bon rabbi puisqu'il n'enseigne pas la Loi comme les pharisiens l'enseignent eux. Et ça, c'est le risque éternel.

Et si Jésus était le nouveau David, qui prend les épis (le pain) pour nous le donner? 

23 Un jour de sabbat, Jésus marchait à travers les champs de blé ; et ses disciples, chemin faisant, se mirent à arracher des épis. 

Je crois que j'aime bien me représenter la scène. On dit je crois qu'il y avait des petits chemins dans les champs. Mais du coup, Jésus est comme enveloppé par ces tiges et ces épis. Il y a aussi, ce que nous ne savons pas, la saison, car j'ai lu aussi, qu'il y a une saison où on prend les épis qui sont trop tendres pour être moulus, et qu'on les fait griller. Mais là, on peut penser que même tels quels, ils sont bons.  Mais c'est un peu aussi Jésus est dans ses pensées. Il marche vers un but que lui connaît, et ses disciples grappillent et cela pousse les pharisiens à interrompre Jésus dans sa méditation. 

24 Les pharisiens lui disaient : « Regarde ce qu’ils font le jour du sabbat ! Cela n’est pas permis. » 

Et leur phrase tombe: regarde ce qu'ils font le jour du sabbat.. Réveille toi, ouvre les yeux, éduques les. Ce n'est pas permis.. C'est de ta faute, c'est toi qui est pécheur.

25 Et Jésus leur dit : « N’avez-vous jamais lu ce que fit David, lorsqu’il fut dans le besoin et qu’il eut faim, lui-même et ceux qui l’accompagnaient ? 
26 Au temps du grand prêtre Abiatar, il entra dans la maison de Dieu et mangea les pains de l’offrande que nul n’a le droit de manger, sinon les prêtres, et il en donna aussi à ceux qui l’accompagnaient. »

Un peu comme avec le mauvais, dans l'épisode de la Tentation, (il aurait pu engueuler ses disciples, donc leur faire du mal), il répond en citant l'écriture. Prendre si nécessaire ce dont on a besoin pour rester en vie (le cas de David pourchassé par Saül). Mais là, il dit aussi, à sa manière, qu'il est aussi grand que David, comme si c'était lui qui avait donné les épis aux disciples, et c'est ce qu'il fera avec le pain, que ce soit pour la multiplication, que ce soit le jour de la Cène.

27 Il leur disait encore : « Le sabbat a été fait pour l’homme, et non pas l’homme pour le sabbat. 
28 Voilà pourquoi le Fils de l’homme est maître, même du sabbat. »

Là, il y a un des ces sentences, ces phrases de Jésus. La première, c'est faire comprendre que si le Sabbat devient prison, il devient mauvais. La seconde le concerne lui, le nouveau David, le nouveau Messie, il est lui, le Fils de l'homme maitre de tout, y compris du Sabbat, donc là, il se fait l'égal de Dieu.

Seigneur ouvre mes yeux pour voir.. Je ne ne me laisse pas aveugler par les règlements qui coupe de la relation.

MERCREDI 22 JANVIER. Mc 3, 1-6 Toujours le jour du Sabbat.

En ce temps-là, Jésus entra de nouveau dans la synagogue ; il y avait là un homme dont la main était atrophiée.
 On observait Jésus pour voir s’il le guérirait le jour du sabbat. C’était afin de pouvoir l’accuser.

Là, on est vraiment maintenant dans la suspicion, pouvoir l'accuser. A se demander si l'homme n'est pas invité juste pour ça. 

 Il dit à l’homme qui avait la main atrophiée : « Lève-toi, viens au milieu. » 

Jésus, voit, regarde, même si on ne lui dit rien. Il appelle l'homme, et il y a déjà le "lève-toi, viens au milieu", qui pour moi est "ne te cache pas au milieu des autres, ne te fais pas tout petit, sois toi-même". 

Et s’adressant aux autres : « Est-il permis, le jour du sabbat, de faire le bien ou de faire le mal ? de sauver une vie ou de tuer ? » Mais eux se taisaient. 

Ensuite, les autres, du moins ceux qui sont en position d'accusateurs potentiels. Sauver une vie, est explicite mais pour eux, une guérison, ça peut attendre, et pour Jésus cela n'attend pas. Le légalisme, il est là. Guérir oui, mais selon les règles. Si on ne les respecte pas, on est mauvais, mécréant, impie. Sauf que là, ils ne peuvent pas répondre.

Alors, promenant sur eux un regard de colère, navré de l’endurcissement de leurs cœurs, il dit à l’homme : « Étends la main. » Il l’étendit, et sa main redevint normale.

Est ce que la phrase: étends ta main, est contraire aux règles? Je ne pense pas. Jésus se contente de parler, il ne touche pas. Il y a un ordre auquel l'homme obéit. Et la main redevient normale. Un avant, pas normale, un après. Et une vie autre, parce qu'il revient aussi dans le monde des normaux. 

Une fois sortis, les pharisiens se réunirent en conseil avec les partisans d’Hérode contre Jésus, pour voir comment le faire périr.

Là, il y a les partisans d'Hérode, dont pb de pouvoir et de royauté qui se profile. 



JEUDI 23 JANVIER: Mc 3, 7-11

Un verset qui m'est venu: Dieu a dressé sa tente en Salem. Et je me disais que du point de vue de Dieu, notre terre, ça peut faire penser à un immense camp de réfugiés, et quand je dis cela, je pense à la pauvreté, à l'insécurité, aux problèmes d'hygiène, à la faim, à l'eau, et se dire que Dieu a dressé sa tente (et ça c'est aussi le prologue de Jean), c'est assez incroyable. Que faire pour ce soit un peu plus à la mesure d'un Dieu, comment rendre aussi cela plus habitable, plus digne de lui? Je n'en sais trop rien. Je sais que cet évangile, il me fait penser à ça, ce Jésus qui est assailli par toute cette misère qui sort des tentes, qui se laisse assaillir, qui y répond et que ne veut pas en même temps, paraître plus que ce qu'il n'est. Il est celui qui a dressé sa tente, qui l'ouvre grand, pour que nous puissions être guéris.

En ce temps-là, Jésus se retira avec ses disciples près de la mer, et une grande multitude de gens, venus de la Galilée, le suivirent. 
De Judée, de Jérusalem, d’Idumée, de Transjordanie, et de la région de Tyr et de Sidon vinrent aussi à lui une multitude de gens qui avaient entendu parler de ce qu’il faisait. 

Etonnant le bouche à oreille. La Galilée, ça se comprend, mais là manifestement ça déborde. Mais cela fait un peu, on veut voir le mec qui fait des guérisons. Est ce que l'enseignement les intéresse? 

Jésus se retira, comme la mer se retire au moment de la marée, mais est ce qu'on le laisse se retirer? Faut-il lire le texte pour faire comprendre que Jésus a fait tout ce qui est décrit que là, il veut se retirer et qu'on doit donc lui préparer une barque pour qu'il puisse enfin trouver un lieu de repos? Peut-être, peut-être pas.

Il dit à ses disciples de tenir une barque à sa disposition pour que la foule ne l’écrase pas.
 10 Car il avait fait beaucoup de guérisons, si bien que tous ceux qui souffraient de quelque mal se précipitaient sur lui pour le toucher.

Si on se représente la scène, mais c'est bien difficile, si on s'imagine qu'il suffit de toucher Jésus, alors on essaye de le toucher, et je peux presque imaginer qu'il y ait de la bousculade. Se précipiter sur lui pour le toucher; et il se laisse faire, du moins un certain temps. Mais pour parler du royaume, il faut être à distance.  Mais là, il n'est pas encore dans la barque, parce qu'on a ce coup de projecteur sur les esprits mauvais..

11 Et lorsque les esprits impurs le voyaient, ils se jetaient à ses pieds et criaient : « Toi, tu es le Fils de Dieu ! » 
12 Mais il leur défendait vivement de le faire connaître

Là, on le ne touche pas, on reste à distance, mais on reconnaît sa puissance. Se jeter à ses pieds et crier. Il y  a une révélation, mais ce n'est pas le moment, trop tôt, mais curieusement, on est dans le théologique. 

Important tous ces verbes. Se précipiter, le toucher, se jeter à ses pieds, crier, et lui défend vivement. 





VENDREDI 24 JANVIER: Mc 3, 13-19



13 En ce temps-là,  Jésus gravit la montagne, et il appela ceux qu’il voulait. Ils vinrent auprès de lui, 
14 et il en institua douze pour qu’ils soient avec lui et pour les envoyer proclamer la Bonne Nouvelle 
15 avec le pouvoir d’expulser les démons. 

C'est encore une scène que j'ai du mal à visualiser. Il est censé être au bord du lac, admettons qu'il y ait une colline. En même temps, la montagne, cela renvoie quand même à ces lieux où Dieu parle (le Sinaï). Moïse aussi a gravi la montagne pour aller rencontrer YHWH. Donc peut-être que si Jésus gravit la montagne, c'est d'abord pour être avec son Père, comprendre que le moment est venu pour lui de ne plus être seul et qu'il doit se constituer une équipe, douze, comme les douze tribus. Est-il le nouveau Jacob, le nouvel Israël? Peut-être que cela se trouve dans ce texte. Mais comment se fait l'appel? On dirait qu'il y a aussi un déplacement pour ces hommes qui sont des disciples; Il appelle, ils viennent.. Puis il en institua 12 (mais c'est bizarre cette phrase, c'est comme s'il avait appelé plus et que dans ce groupe, il en choisit que douze). Je crois que le "instituer" on le retrouvera. Je vous ai institué pour que vous alliez et que vous portiez du fruit.

Il institue pour être avec lui.
Il institue pour envoyer proclamer la bonne nouvelle.
Il institue avec le pouvoir d'expulser les démons.


Je pense que le pouvoir d'expulser les démons (ici pas les guérisons qu'on retrouvera quand même plus loin), c'est participer au combat contre le mal, aller vers la libération et l
la délivrance. 


16 Donc, il établit les Douze : Pierre – c’est le nom qu’il donna à Simon –, 
17 Jacques, fils de Zébédée, et Jean, le frère de Jacques – il leur donna le nom de « Boanerguès », c’est-à-dire : « Fils du tonnerre » –, 
18 André, Philippe, Barthélemy, Matthieu, Thomas, Jacques, fils d’Alphée, Thaddée, Simon le Zélote, 
19 et Judas Iscariote, celui-là même qui le livra.

Ce qui est peut-être intéressant ce sont les noms: Simon/ Pierre. Jacques et Jean, les fils du Tonnerre.. Jacques fils d'alphée.. Simon le Zélote. Judas l'iscariote. On a des références surement géographiques ou familiales. Pauvre Judas.

SAMEDI 25 JANVIER: Mt 16,15-18

15 En ce temps-là, Jésus ressuscité se manifesta aux onze Apôtres et leur dit : « Allez dans le monde entier. Proclamez l’Évangile à toute la création. 
16 Celui qui croira et sera baptisé sera sauvé ; celui qui refusera de croire sera condamné.


Un ordre: aller dans le monde entier et proclamer la bonne nouvelle à toute la création.

Et quelque chose de pas si simple: le salut ou la condamnation. Condamné à quoi, où; comment. Sauvé de quoi, comment, où. 

Et je n'avais pas tout lu, croira et sera baptisé. Donc tel que c'est dit, c'est la foi qui se concrétise par le baptême qui donne le salut.

17 Voici les signes qui accompagneront ceux qui deviendront croyants : en mon nom, ils expulseront les démons ; ils parleront en langues nouvelles ; 
18 ils prendront des serpents dans leurs mains et, s’ils boivent un poison mortel, il ne leur fera pas de mal ; ils imposeront les mains aux malades, et les malades s’en trouveront bien. »

 Et là, on trouve finalement quelque chose d'universel, pas réservé aux apôtres ou à une élite. Au nom de Jésus, et c'est cela l'important.. 
Ils parleront en langues nouvelles.
Ils prendront des serpents (Paul). 
Ils imposeront les mains aux malades: Voir les actes, et ce que font Pierre et Paul.

DIMANCHE 26 JANVIER: Mt 4, 12-23

12 Quand Jésus apprit l’arrestation de Jean le Baptiste, il se retira en Galilée. 
13 Il quitta Nazareth et vint habiter à Capharnaüm, ville située au bord de la mer de Galilée, dans les territoires de Zabulon et de Nephtali. 

Au début du chapitre 4, ce sont les tentations. Désert de Judée? Peut-être ce qui expliquerait le fait que Jésus aille en Galilée, mais en même temps la Galilée c'est chez lui. Mais là, il ne reste pas. Il va dans cette petite ville, au bord du lac, ville dont le nom signifie consolation. Et si c'est le cas, je dois dire que cela me parle, car Jésus est bien la consolation d'Israël, même si Israël ne le sait pas.

14 C’était pour que soit accomplie la parole prononcée par le prophète Isaïe : 
15 ‘Pays de Zabulon et pays de Nephtali, route de la mer et pays au-delà du Jourdain, Galilée des nations ! 
16 Le peuple qui habitait dans les ténèbres a vu une grande lumière. Sur ceux qui habitaient dans le pays et l’ombre de la mort, une lumière s’est levée.’ 

Quand on lit le chapitre d'où est tiré ce texte, il y a d'abord une destruction presque totale de cette région, puis une restauration, et la lumière qui se lève, c'est quand même: un enfant nous est né, un fils nous est donné, avec les dons qui sont sur lui, et cela me aprle beaucoup plus que la justification géographique.



17 À partir de ce moment, Jésus commença à proclamer : « Convertissez-vous, car le royaume des Cieux est tout proche. » 

Il y a proclamation, et reprise partielle du ce que dit Jean: convertissez vous car, et le car doit être important, le royaume des cieux est tout proche. Proche en sa personne, proche parce qu'en Jésus, Dieu se rapproche de la terre, il ne reste pour loin  des hommes. Cela me plaît bien.

18 Comme il marchait le long de la mer de Galilée, il vit deux frères, Simon, appelé Pierre, et son frère André, qui jetaient leurs filets dans la mer ; car c’étaient des pêcheurs. 
19 Jésus leur dit : « Venez à ma suite, et je vous ferai pêcheurs d’hommes. » 
20 Aussitôt, laissant leurs filets, ils le suivirent. 
21 De là, il avança et il vit deux autres frères, Jacques, fils de Zébédée, et son frère Jean, qui étaient dans la barque avec leur père, en train de réparer leurs filets. Il les appela. 
22 Aussitôt, laissant la barque et leur père, ils le suivirent. 

C'est toujours aussi difficile de se représenter les scènes. Si les deux premiers jettent leurs filets, c'est qu'ils sont dans l'eau, la barque n'est pas sur la rive. Jésus doit peut-être crier, et laisser les filets? Est ce qu'ils sautent dans l'eau, en laissant tout en plan, ou est ce qu'ils ramenèrent la barque? Comment ont-ils raconté la scène à Matthieu?
Pour les deux autres, c'est un peu pareil. Où sont-ils? Réparer les filets cela peut se faire au sol, je veux dire sur le sol ferme, en fait on est à côté de la barque. 

Maintenant, on peut raconter autrement. Les deux premiers, vont peut-être dire: on était tout près du bord, on lavait les filets, il nous a appelé, et on a sauté dans l'eau et on l'a suivi. On n'a pas pu dire non. Et les deux autres de dire, on l'a entendu appeler Simon et André, on avait envie de faire comme eux, et quand il nous a appelé on a laissé le père, et on l'a suivi. On était entrain de réparer les filets, on se souvient de ça. C'est ce qu'on faisait, et il nous a surpris. Comprendre le "pécheur d'hommes", surement pas, mais la chanson de la phrase, oui.

Je veux dire, qu'ils ont souvenir d'un lieu, d'un moment, d'une action (l'appel) et de leur réponse. Et ça, pour nous ce peut être pareil.

23 Jésus parcourait toute la Galilée ; il enseignait dans leurs synagogues, proclamait l’Évangile du Royaume, guérissait toute maladie et toute infirmité dans le peuple.

Les quatre font quoi eux? En tous les cas, ils deviennent des marcheurs comme Jésus, et ils sont enseignés pas lui, qui guérit toutes maladies et toutes infirmité dans le peuple. 

samedi 18 janvier 2020

SEMAINE DU 13 AU 18 JANVIER. ÉVANGILES.

 
LUNDI 13 JANVIER: Mc 1, 14-20

On démarre la lecture "continue" de cet évangile,  après une description plus que rapide de l'appel de Jean, du baptême de Jésus et des tentations. 14 versets plus que concentrés.. 

14 Après l’arrestation de Jean, Jésus partit pour la Galilée proclamer l’Évangile de Dieu ; 
15 il disait : « Les temps sont accomplis : le règne de Dieu est tout proche. Convertissez-vous et croyez à l’Évangile. »

Deux fois le mot évangile. La bonne nouvelle de Dieu.. Qu'est ce qu'il disait lui? Et il demande de croire. Croire que Dieu est bon, croire que Dieu est fidèle, qu'il est présent. Se convertir.. Jean le disait aussi. Il y a les temps accomplis, c'est là, c'est maintenant, et ça c'est peut-être l'important. Le "aujourd'hui" de Dieu, le "aujourd'hui" du Fils, le "aujourd'hui" de l'Esprit.  Là, on a un peu l'impression que jésus, comme tout prédicateur itinérant, lance son filet de parole. Qui va entendre ce qu'il annonce, ce qu'il crie. 

 16 Passant le long de la mer de Galilée, Jésus vit Simon et André, le frère de Simon, en train de jeter les filets dans la mer, car c’étaient des pêcheurs. 
17 Il leur dit : « Venez à ma suite. Je vous ferai devenir pêcheurs d’hommes. » 

18 Aussitôt, laissant leurs filets, ils le suivirent.

Et le filet de l'annonce, tombe sur les pêcheurs. Avec une promesse, je vous ferai devenir pêcheurs d'hommes. Et, c'est lui qui les fera devenir, car ça prend du temps. Il y a juste à laisser les habitudes, la manière de fonctionner et de suivre. Se laisser déplacer, toujours la même démarche, qui est à renouveler.

19 Jésus avança un peu et il vit Jacques, fils de Zébédée, et son frère Jean, qui étaient dans la barque et réparaient les filets. 
20 Aussitôt, Jésus les appela. Alors, laissant dans la barque leur père Zébédée avec ses ouvriers, ils partirent à sa suite.

"Le Il avança un peu", comme si quelque chose lui disait, là tu en as deux, ce n'est pas assez, il t'en faut plus. Du coup, ils sont cinq comme les doigts de la main. Avec une main on peut faire beaucoup de choses. Ce qui est étonnant aussi c'est laissant dans la barque, parce que ça laisse à supposer qu'ils étaient dedans, et qu'ils doivent faire le pas pour sortir de la barque.  D'ailleurs pour Pierre et André, c'est pareil. Ils sont en train de faire quelque chose, et l'appel leur tombe dessus, ils y répondent.

Mais il s'agit bien de passer du dedans au dehors, et c'est comme une naissance. Laisser l'utérus (bon ça on n'a pas le choix, mais l'image peut servir quand même-. On est dans la barque, dans le connu, on fait ce qu'on sait faire, on travaille et on laisse en plan.

Peut-être que sur le plan symbolique, il y a une différence entre jeter les filets, qui est l'activité, et le réparer les filets qui est plus passif. Deux fonctions dans l'église. Cela me plairait assez. Sauf que ces fonctions là, il faut les laisser (peut-être pour les reprendre autrement ensuite) pour apprendre à devenir pêcheur d'homme.

Il appelle, et il dit quelque chose: je ferai de vous des pêcheurs d'hommes; à Matthieu il dira juste, suis-moi. 

MARDI 14 JANVIER. Mc 1, 21-28 

21 Jésus et ses disciples entrèrent à Capharnaüm. Aussitôt, le jour du sabbat, Jésus se rendit à la synagogue, et là, il enseignait.  
22 On était frappé par son enseignement, car il enseignait en homme qui a autorité, et non pas comme les scribes.

Si on suit le texte, Jésus appelle, ils sortent de leur barque, ils le suivent et comme le disait un prêtre, Jésus va leur montrer ce que c'est qu'être pêcheur d'hommes. Là il y a peut-être deux temps. Une entrée à Capharnaüm (discrète, rien à voir avec celle de Jérusalem quelques mois ou quelques années plus tard). Puis le "aussitôt" de Marc, qui montre que Jésus est pressé. Dès que le sabbat est là, Jésus se met au travail. Il enseigne et certainement commente les écritures, mais on ne sait pas lesquelles; on aura un exemple de cela chez Luc, dans la synagogue de Nazareth. Donc autorité qui va se déployer autrement.

 23 Or, il y avait dans leur synagogue un homme tourmenté par un esprit impur, qui se mit à crier : 
24 « Que nous veux-tu, Jésus de Nazareth ? Es-tu venu pour nous perdre ? Je sais qui tu es : tu es le Saint de Dieu. » 

 Et là, en quelque sorte, il y a une attaque du mauvais, au travers de cet homme. Pousser Jésus dans ses retranchements, le pousser à se manifester. Mais ce qui va se manifester c'est l'autorité. Qui est le Saint de Dieu dans la Bible? Et la question: doute. Es tu venu pour nous perdre? Nous faire du mal? Qui a peur? C'est presque quoi entre toi Jésus de N. et nous les représentants du mal ou nous les hommes qui souffrons à cause du mal? 

25 Jésus l’interpella vivement : « Tais-toi ! Sors de cet homme. » 
26 L’esprit impur le fit entrer en convulsions, puis, poussant un grand cri, sortit de lui. 

Réaction de puissance et d'autorité. Et peut-être que ces convulsions montrent la résistance du mal à obéir, de même que le cri, mais le souffle du mal sort de l'homme, qui reprend le souffle qui vient de Dieu. 

27 Ils furent tous frappés de stupeur et se demandaient entre eux : « Qu’est-ce que cela veut dire ? Voilà un enseignement nouveau, donné avec autorité ! Il commande même aux esprits impurs, et ils lui obéissent. »
 28 Sa renommée se répandit aussitôt partout, dans toute la région de la Galilée.

Résumé de l'épisode: il enseigne autrement, il parle autrement, et ça fonctionne. Et à nouveau la renommée qui se répand et grandit.




MERCREDI 15 JANVIER. Mc 1, 29-39

C'est un texte que j'aime bien, parce que j'ai toujours pensé que la belle-mère de Pierre (peut-être la mère de sa femme) avait de quoi se faire en sang d'encre en voyant son gendre se mettre à suivre, ce bonhomme sorti d'on ne savait où. Qu'allait-elle devenir, qu'allait devenir sa fille. Alors tomber malade, c'est plus que normal et ça évite de voir celui qui est la cause de vos tourments, et même de se mettre en colère, (de bouillir contre lui). Et la fièvre, ça peut être aussi l'expression de la colère. Sauf qu'on en parle et que Jésus, certainement par le contact de son corps à lui (il la saisit par la main, ce qui est un geste fort), fait autre chose que la guérir. Peut-être qu'il lui transmet un peu de la force qui est en lui, et qu'elle n'est plus craintive face à l'avenir. Alors elle peut le servir.

29 En ce temps-là, aussitôt sortis de la synagogue de Capharnaüm, Jésus et ses disciples allèrent, avec Jacques et Jean, dans la maison de Simon et d’André. 
30 Or, la belle-mère de Simon était au lit, elle avait de la fièvre. Aussitôt, on parla à Jésus de la malade. 
31 Jésus s’approcha, la saisit par la main et la fit lever. La fièvre la quitta, et elle les servait. 

On est toujours dans le temps du Sabbat. C'est le deuxième miracle fait dans cette ville, la guérison du possédé, et la guérison de la belle-mère . Et la phrase que j'aime (comme pour la lèpre) et la fièvre la quitta, elle tombe comme une vieille peau dont on n'a plus rien à faire, un habit usé. Et dessous, c'est une peau neuve, un être renouvelé.

32 Le soir venu, après le coucher du soleil, on lui amenait tous ceux qui étaient atteints d’un mal ou possédés par des démons.
33 La ville entière se pressait à la porte. 
34 Il guérit beaucoup de gens atteints de toutes sortes de maladies, et il expulsa beaucoup de démons ; il empêchait les démons de parler, parce qu’ils savaient, eux, qui il était. 


Acte 2: le sabbat est terminé, donc les guérisons peuvent commencer. Est ce qu'on donne aussi à boire et à manger à toutes ces personnes qui arrivent en file, qui font la queue? Il y a toujours l'autorité sur les démons, les chasser mais aussi les réduire au silence. Peut-être que ce qui permet au mal de rentrer c'est quand il se met à raconter n'importe quoi, et qu'il laisse croitre les désirs de convoitise, de jalousie. Maintenant les possédés, de fait ce sont des malades, mais on ne sait pas expliquer ce qui se passe. Compliqué.

35 Le lendemain, Jésus se leva, bien avant l’aube. Il sortit et se rendit dans un endroit désert, et là il priait. 
36 Simon et ceux qui étaient avec lui partirent à sa recherche. 
37 Ils le trouvent et lui disent : « Tout le monde te cherche. » 
38 Jésus leur dit : « Allons ailleurs, dans les villages voisins, afin que là aussi je proclame l’Évangile ; car c’est pour cela que je suis sorti. » 

 Acte 3. La nuit. Ouf, enfin seul, enfin du temps. Et pour avoir la paix, il faut qu'il se déplace, qu'il parte. S'apaiser lui, retrouver la relation de plénitude, se ressourcer peut-être. Mais jésus absent, ça ça pose question. Il y a le petite phrase: tout le monde te cherche (ce qui fait penser à ce qui se passe dans l'évangile de Jean après la multiplication des pains). Pourquoi cherche-t-on Jésus? Pour se faire remplir la panse, pour être guéri, pour recevoir. Mais le message qu'il donne, est-ce qu'on en veut.

39 Et il parcourut toute la Galilée, proclamant l’Évangile dans leurs synagogues, et expulsant les démons.

Acte 4: ne pas rester statique, dans un lieu, dans une maison, parcourir, proclamer la bonne nouvelle, et combattre le mal. Mais là, il est tout seul, il n'y a que lui et les 4, enfin en principe.

JEUDI 16 JANVIER: Mc 1, 40-45

40 En ce temps-là, un lépreux vint auprès de Jésus ; il le supplia et, tombant à ses genoux, lui dit : « Si tu le veux, tu peux me purifier. » 
41 Saisi de compassion, Jésus étendit la main, le toucha et lui dit : « Je le veux, sois purifié. » 
42 À l’instant même, la lèpre le quitta et il fut purifié. 

Un prêtre disait, et j'ai aimé  que la question ce n'est pas: es-tu capable de me purifier, mais es-tu d'accord pour le faire, ce qui est différent. Et la réponse de Jésus, qui est une parole actuée, puisqu'il prend toute sa personne: il est saisi de compassion, il touche et il parle, montre qu'il est répond à la demande de l'autre. J'aime cette manière de voir. 

Et comme hier, cette image du manteau qui donne une fausse identité, qui tombe. On n'est pas un lépreux, on est quelqu'un atteint de la lèpre. On n'est pas un malade, on est quelqu'un qui a une maladie. La lèpre n'est pas une maladie, mais une impureté du temps de Jésus. Jésus en guérissant, rend pur, redonne l'appartenance. 

43 Avec fermeté, Jésus le renvoya aussitôt 
44 en lui disant : « Attention, ne dis rien à personne, mais va te montrer au prêtre, et donne pour ta purification ce que Moïse a prescrit dans la Loi : cela sera pour les gens un témoignage. »

Les 'attention,  et fermeté'ont surement du sens. C'est quand même impératif. Et Jésus ne veut pas de lui comme disciple. Il ne se met pas à son service comme la belle-mère de Pierre, il s'en va. Ensuite il pourra être témoin, un peu comme le possédé de Gérazda. Pas question de s'exhiber, mais accepter que la réintégration soit donné par un autre. Ensuite il pourra raconter qui l'a guéri.

 45 Une fois parti, cet homme se mit à proclamer et à répandre la nouvelle, de sorte que Jésus ne pouvait plus entrer ouvertement dans une ville, mais restait à l’écart, dans des endroits déserts. De partout cependant on venait à lui.

Là, je ne sais pas qui est parti. S'agit-il de Jésus qui parcourt toute la Galilée ou l'homme? Il obéit, c'est à dire qu'il va vers quelque part, mais sur le chemin il proclame et répand la nouvelle. Ce n'est plus la lèpre qui se répand mais la nouvelle, sauf que ce n'est pas le moment. Jésus ne peut-il rentrer dans une ville, parce qu'il a touché, ou parce qu'il ne veut pas pour le moment être reconnu comme un guérisseur, et ne pas annoncer la bonne nouvelle. Les lieux déserts, des lieux sans habitations, pas faciles à repérer, mais là, on vient à lui quand même.

VENDREDI 17 JANVIER. Mc 2, 1-12

Quelques jours après la guérison d’un lépreux, Jésus revint à Capharnaüm, et l’on apprit qu’il était à la maison.
 Tant de monde s’y rassembla qu’il n’y avait plus de place, pas même devant la porte, et il leur annonçait la Parole. 

La Parole.

Arrivent des gens qui lui amènent un paralysé, porté par quatre hommes. 
Comme ils ne peuvent l’approcher à cause de la foule, ils découvrent le toit au-dessus de lui, ils font une ouverture, et descendent le brancard sur lequel était couché le paralysé.

Ils ne veulent pas une parole, mais une guérison.
Voyant leur foi, Jésus dit au paralysé : « Mon enfant, tes péchés sont pardonnés. » 

Or ils reçoivent une parole, qui déstabilise tout le monde.

Or, il y avait quelques scribes, assis là, qui raisonnaient en eux-mêmes : 
« Pourquoi celui-là parle-t-il ainsi ? Il blasphème. Qui donc peut pardonner les péchés, sinon Dieu seul ? » 
Percevant aussitôt dans son esprit les raisonnements qu’ils se faisaient, Jésus leur dit : « Pourquoi tenez-vous de tels raisonnements ? 

Une Parole qui interroge et qui met à nu, cette paralysie du cœur.

Qu’est-ce qui est le plus facile ? Dire à ce paralysé : “Tes péchés sont pardonnés”, ou bien lui dire : “Lève-toi, prends ton brancard et marche” ? 
10 Eh bien ! Pour que vous sachiez que le Fils de l’homme a autorité pour pardonner les péchés sur la terre… – Jésus s’adressa au paralysé – 
11 je te le dis, lève-toi, prends ton brancard, et rentre dans ta maison. » 

Parole qui relève, qui guérit.

12 Il se leva, prit aussitôt son brancard, et sortit devant tout le monde. Tous étaient frappés de stupeur et rendaient gloire à Dieu, en disant : « Nous n’avons jamais rien vu de pareil. »

Interrogation et stupeur.




SAMEDI 18 JANVIER.  Mc 2, 13- 17

13 En ce temps-là, Jésus sortit de nouveau le long de la mer ; toute la foule venait à lui, et il les enseignait. 

Au bord de la mer, non le long de la mer. Ça ne sonne pas pareil. On longe une côte. Il sort, il prend un chemin et il a dû trouver un lieu quelconque pour enseigner; c'est un verbe qui revient beaucoup. Enseigner.  (Pas comme les scribes), mais ça ne se passe pas dans la synagogue. 

14 En passant, il aperçut Lévi, fils d’Alphée, assis au bureau des impôts. Il lui dit : « Suis-moi. » L’homme se leva et le suivit. 

J'ai toujours apprécié la sobriété de cet appel. Et le 'l'homme' se leva et le suivit; Il y a le  se lever, toujours cette image de se mettre debout, comme de revenir à la vie. Mais il y a aussi cet appel impératif. Résister ou ne pas y résister.

15 Comme Jésus était à table dans la maison de Lévi, beaucoup de publicains (c’est-à-dire des collecteurs d’impôts) et beaucoup de pécheurs vinrent prendre place avec Jésus et ses disciples, car ils étaient nombreux à le suivre. 

C'est un peu: s'il l'a appelé lui, pourquoi pas nous. Qui sont ces "pécheurs"? pécheurs pour les pharisiens, mais pour de vrai, sont-ils pécheurs? En tous les cas, ils sont là. Ils prennent place avec Jésus, c'est peut-être cela l'important. Quel que soit le lieu, on peut prendre place avec Lui..  Et en même temps, c'est autre chose que le baptême de Jean. Ils sont là, avec.

16 Les scribes du groupe des pharisiens, voyant qu’il mangeait avec les pécheurs et les publicains, disaient à ses disciples : « Comment ! Il mange avec les publicains et les pécheurs ! » 

On voit bien les hommes avec cette phrase: comment… mais c'est qui ce mec là? Regardez ce qu'il fait, il n'est pas bien. Il ne les fuit pas. (il y a un psaume qui dit bien que l'auteur ne partage pas le repas des méchants,). 

17 Jésus, qui avait entendu, leur déclara : « Ce ne sont pas les gens bien portants qui ont besoin du médecin, mais les malades. Je ne suis pas venu appeler des justes, mais des pécheurs. »

Et la bonne audition de Jésus.. Les disciples n'ont pas à répondre. Maintenant peut-être qu'il y a des justes chez les pharisiens. Ma parole, n'est pas pour vous, parce que vous savez que vous êtes justes, parce que vous jugez. Elle glisse sur vous, comme sur les plumes d'un canard. Ouvrez les oreilles, appeler.. Ecoute Israël..

Si on reprend ce qu'a fait Jésus dans l'évangile de Marc,  il appelle les disciples, qui le suivent.il guérit un possédé,  on ne sait pas ce que fait le possédé, il guérit un lépreux de son impureté; l'homme proclame ce qui est pour lui. Puis il guérit un paralytique, et l'homme rentre chez lui, et là, il appelle Matthieu, qui non seulement le suit, mais lui offre un repas? Un repas ouvert, où il ya de la place pour tout le monde. 

Je ne sais pas pourquoi, j'ai imaginé festin, du coup j'ai cherché un peu dans l'ancien testament où il y avait festin. 

Abraham fit un grand festin le jour où l'Isaac fut sevré, et ce sera le renvoi d'Ismaël. Remercier et faire la fête.
En Gn 26, 3à; il leur prépara un festin et ils mangèrent et burent. C'est Isaac pour sceller une aliance.
Juges 14: Samson festin de noces. Offre à qui résout l'énigme au cours des 7 jours de festin.
1Sam 25 36  Abigayil rencontre Nabal, qui festoie.(là cela renvoie aussi à ces festins oùl'on perd toute retenue).
2 Sam 3; Absalon offrit à Abner un festin de roi (récompense).
2 Ch 30 festin offert aux lévites, festin de la solennité). Festin célébration.
Is 25, 6 Festin pour tous les peuples.
Dn 5, festin du toi Balthasar.

Lévi peut célébrer sa rupture avec les romains, sa nouvelle appartenance, et sa joie.

DIMANCHE 18 JANVIER. Jn 1, 29-34

29 En ce temps-là, voyant Jésus venir vers lui, Jean le Baptiste déclara : « Voici l’Agneau de Dieu, qui enlève le péché du monde ; 
30 c’est de lui que j’ai dit : L’homme qui vient derrière moi est passé devant moi, car avant moi il était. 
31 Et moi, je ne le connaissais pas ; mais, si je suis venu baptiser dans l’eau, c’est pour qu’il soit manifesté à Israël. » 

Ce qui m'étonne ce matin c'est d'abord l'agneau, et ensuite l'homme. Logiquement se cet homme qui voit derrière lui est passé, devant, c'est qu'il n'est plus disciple. 

Et ce qui m'avait déjà étonnée ce dessin de Dieu :je t'envoie pour que tu prépares le chemin, pour que des hommes se convertissent, mais un jour parmi tous les hommes que tu auras baptisés, arrivera celui que j'ai choisi, celui par qui la délivrance va advenir. En lui sera toute l'humanité.

32 Alors Jean rendit ce témoignage : « J’ai vu l’Esprit descendre du ciel comme une colombe et il demeura sur lui. 
33 Et moi, je ne le connaissais pas, mais celui qui m’a envoyé baptiser dans l’eau m’a dit : “Celui sur qui tu verras l’Esprit descendre et demeurer, celui-là baptise dans l’Esprit Saint.” 

Témoignage: l'esprit descendre et demeurer. Ce n'est pas du transitoire, c'est du permanent, et c'est le signe que celui-là baptisera dans l'Esprit Saint (ce que seul le Père peut faire, si on se base sur les livres de la Bible). Et il est rare que l'Esprit demeure. 

34 Moi, j’ai vu, et je rends témoignage : c’est lui le Fils de Dieu. »
Donc le témoignage, cet homme là, il est le Fils de Dieu, il est l'Agneau qui enlève le péché du monde, il est celui qui est rempli d'Esprit Saint et qui va donner cet Esprit au monde, plonger les hommes dans cet esprit, mais pour que cela soit possible, dans la logique et le dessin de Dieu, il doit être immolé. 


dimanche 12 janvier 2020

SEMAINE DU 6 AU 12 JANVIER: ÉVANGILES.



LUNDI 6 JANVIER. Mt 4, 12-17, 23-25 Jésus est celui qui est la lumière. Celui qui annonce et qui guérit. Théophanie. Derrière lui, Dieu agit.

Office de lectures: St Pierre Chrysologue.
Aujourd'hui, le Christ, qui va laver le péchédu monde, est entré dans le Jourdain. Jean lui-même atteste qu'il est venu pour cela : Voici l'Agneau de Dieu, voici celui qui enlève le péché du monde. Aujourd'hui, le serviteur s'empare du Seigneur ; l'homme, de Dieu ; Jean, du Christ ; il s'en empare pour recevoir le pardon, non pour le donner. Aujourd'hui, comme dit le Prophète : La voix du Seigneur retentit sur les eaux. Que dit cette voix ? Celui-ci est mon Fils bien-aimé ; en lui j'ai mis tout mon amour. ~


Dans cet évangile, il y a eu le baptême au chapitre 3. Puis les tentations au début du 4. Et là, on arrive vraiment au début de la vie dite publique de Jésus.

12 Quand Jésus apprit l’arrestation de Jean le Baptiste, il se retira en Galilée. 
13 Il quitta Nazareth et vint habiter à Capharnaüm, ville située au bord de la mer de Galilée, dans les territoires de Zabulon et de Nephtali. 
14 C’était pour que soit accomplie la parole prononcée par le prophète Isaïe : 
15 ‘Pays de Zabulon et pays de Nephtali, route de la mer et pays au-delà du Jourdain, Galilée des nations ! 
16 Le peuple qui habitait dans les ténèbres a vu une grande lumière. Sur ceux qui habitaient dans le pays et l’ombre de la mort, une lumière s’est levée.’ 


On peut parler de prudence. Il vaut mieux quitter la Judée et aller plus loin d'Hérode. Il ne va pas chez lui, à Nazareth, il s'établit ailleurs, à Capharnaüm. Et là le truc sur une prophétie. Galilée des nations (ça j'aime bien), mais le mélange, jamais simple à vivre. 

Le verset 16, renvoie à isaie 9, 2.1 Mais les ténèbres ne régneront pas toujours Sur la terre où il y a maintenant des angoisses: Si les temps passés ont couvert d'opprobre Le pays de Zabulon et le pays de Nephthali, Les temps à venir couvriront de gloire La contrée voisine de la mer, au delà du Jourdain, Le territoire des Gentils. 2 Le peuple qui marchait dans les ténèbres Voit une grande lumière; Sur ceux qui habitaient le pays de l'ombre de la mort Une lumière resplendit. 3 Tu rends le peuple nombreux, Tu lui accordes de grandes joies; Il se réjouit devant toi, comme on se réjouit à la moisson, Comme on pousse des cris d'allégresse au partage du butin.…

17 À partir de ce moment, Jésus commença à proclamer : « Convertissez-vous, car le royaume des Cieux est tout proche. » 

Appel très proche de celui de Jean. Que voulait dire pour les auditeurs, le royaume de Dieu est tout proche? Annonce de la fin des temps, de l'arrivée du dieu des combats et des armées, qui va détruire et restaurer? A dire vrai, je n'en sais rien..

Suit alors l'appel des 4 pêcheurs qui travaillent sur le port de Capharnaüm. 

23 Jésus parcourait toute la Galilée ; il enseignait dans leurs synagogues, proclamait l’Évangile du Royaume, guérissait toute maladie et toute infirmité dans le peuple. 

Il parcourt toute la Galilée: le Marcheur.
Il enseigne dans leurs synagogues: le Rabbi, l'enseigneur., 
Il proclame la Bonne Nouvelle de la Présence du Royaume (Dieu sauve, Dieu est là). Le Crieur. 
Il guérit toutes maladies et toute infirmité. Le Guérisseur.

24 Sa renommée se répandit dans toute la Syrie. On lui amena tous ceux qui souffraient, atteints de maladies et de tourments de toutes sortes : possédés, épileptiques, paralysés. Et il les guérit. 

Il est plus que guérisseur, il délivre les possédés. Exorciste.

25 De grandes foules le suivirent, venues de la Galilée, de la Décapole, de Jérusalem, de la Judée, et de l’autre côté du Jourdain.

D'un côté il y a la Syrie (Naaman de syrien) et de l'autre ce qui se passe en terre d'Israël, où ça commence à bouger. C'est l'extérieur et l'intérieur. Universalité, pas de préférence. Tu viens pour être guéri, je ne te demande pas ta religion ou ton origine, je te guéris.. 


MARDI 7 JANVIER: Mc 6, 34-44 Jésus celui qui nourrit. Ce qui est le rôle de Dieu. Donc c'est une théophanie, même si elle ne se dit pas comme telle. Il est le Berger.

34 En ce temps-là, Jésus vit une grande foule. Il fut saisi de compassion envers eux, parce qu’ils étaient comme des brebis sans berger. Alors, il se mit à les enseigner longuement. 
35 Déjà l’heure était avancée ; s’étant approchés de lui, ses disciples disaient : « L’endroit est désert et déjà l’heure est tardive. 
36 Renvoie-les : qu’ils aillent dans les campagnes et les villages des environs s’acheter de quoi manger. » 

Normalement Jésus a dû modifier ses plans. Donner la nourriture spirituelle. Puis le bon sens des disciples, il est tard, faut pas qu'ils meurent de faim. Sauf qu'à mon avis, les disciples en ont marre, ils veulent un peu de calme, avoir un peu de repos et leur Jésus pour eux. D'où la réaction de Jésus, puisque c'est ce que vous voulez, donnez leur à manger, soyez humains et ensuite vous les renverrez..

37 Il leur répondit : « Donnez-leur vous-mêmes à manger. » Ils répliquent : « Irons-nous dépenser le salaire de deux cents journées pour acheter des pains et leur donner à manger ? »
38 Jésus leur demande : « Combien de pains avez-vous ? Allez voir. » S’étant informés, ils lui disent : « Cinq, et deux poissons. » 
39 Il leur ordonna de les faire tous asseoir par groupes sur l’herbe verte. 
40 Ils se disposèrent par carrés de cent et de cinquante.
Dans une autre traduction, on les fait asseoir en rond. J'aime bien.. L'herbe verte, espérons.. 

 41 Jésus prit les cinq pains et les deux poissons, et, levant les yeux au ciel, il prononça la bénédiction et rompit les pains ; il les donnait aux disciples pour qu’ils les distribuent à la foule. Il partagea aussi les deux poissons entre eux tous. 
42 Ils mangèrent tous et ils furent rassasiés. 
43 Et l’on ramassa les morceaux de pain qui restaient, de quoi remplir douze paniers, ainsi que les restes des poissons. 
44 Ceux qui avaient mangé les pains étaient au nombre de cinq mille hommes.

Le lever les yeux au ciel (que l'on retrouve dans la résurrection de Lazare), bénir avant toute  chose. Si Dieu est le dieu qui donne la nourriture, le fils fait pareil et c'est bien une théophanie. Derrière Jésus, la présence du Père est là. 

Ils mangeront et seront rassasiés. Ps 22, 27. Ce sont les pauvres..


MERCREDI 8 JANVIER: Mc 6, 45-52/ autre théophanie… la mer rouge.. 

45 Aussitôt après avoir nourri les cinq mille hommes, Jésus obligea ses disciples à monter dans la barque et à le précéder sur l’autre rive, vers Bethsaïde, pendant que lui-même renvoyait la foule. 

 Est ce que Bethsaîde veut dire maison de la pêche, je croyais que ce n'était pas au bord du lac.. Là, il y a eu le pain qui reste, les 12 corbeilles. Peut-être que les disciples aimeraient bien enfin se reposer. Mais non, il faut repartir. En fait, certes ils ont distribué les pains, mais c'est lui l'auteur. Les disciples avaient demandé de renvoyer la foule, et là, il répond à leur demande, mais c'est très décalé, sauf que c'est peut-être important pour moi de le savoir. Il répond, mais après avoir agi à sa manière.

46 Quand il les eut congédiés, il s’en alla sur la montagne pour prier. 

J'aime cette représentation. Enfin du silence. Enfin du calme, et lui il monte un peu, il est sur la montagne (Moïse) et il prie.

47 Le soir venu, la barque était au milieu de la mer et lui, tout seul, à terre. 
48 Voyant qu’ils peinaient à ramer, car le vent leur était contraire, il vient à eux vers la fin de la nuit en marchant sur la mer, et il voulait les dépasser.

Là c'est différent des autres synoptiques et c'est tellement plus beau. Il a beau être à terre, sur la terre ferme, il ne lâche pas ceux qu'il aime. Il les voit en difficulté et il vient à leur secours. Mais le "il voulait les dépasser) m'étonne et je ne le comprends pas. EN tous les cas, il ne veut pas monter dans la barque. Est ce qu'il veut arriver sur le rivage avant eux? 

 49 En le voyant marcher sur la mer, les disciples pensèrent que c’était un fantôme et ils se mirent à pousser des cris. 

Si on pense à la résurrection, on trouve la peur. Et s'ils crient, quand même, ce sont des hommes faits, ils ont peur. Peur, peur.

50 Tous, en effet, l’avaient vu et ils étaient bouleversés. Mais aussitôt Jésus parla avec eux et leur dit : « Confiance ! c’est moi ; n’ayez pas peur ! » 

Intéressant le "tous". Ce n'est pas une hallucination, tous voient la même chose, tous sont sens dessus dessous. Et jésus qui parle et le fait de parler rassure. La voix de Dieu qui planait sur les eaux. J'aime (parce que c'est ce qui résonnait ce matin en moi) Le C'est moi. Il ne dit pas comme une de mes amies; ce n'est que moi. Non il dit c'est moi. Il dit soyez rassuré, je suis le vivant, je suis la force tranquille.

51 Il monta ensuite avec eux dans la barque et le vent tomba ; et en eux-mêmes ils étaient au comble de la stupeur, 
52 car ils n’avaient rien compris au sujet des pains : leur cœur était endurci.

Là, on peut presque dire, qu'il s'adapte à eux. Il ne les dépasse plus, il s'arrête, il monte dans la barque. Le vent tombe, mais ça ne les rassure pas pour autant. C'est un peu comme si le mal qui est symbolisé par le vent, l'agitation de la mer, les avait contaminés. Ils sont incapables de penser (endurcissement). Ils n'ont pas compris. Ils sont sauvés, mais pas d'eux-mêmes.

Très étonnant. 

Nous on était fatigués, on voulait souffler et voilà qu'en arrivant là où nous avions projeter d'aller, il y avait plein plein de monde, et comme d'habitude, des éclopés de la vie des mendiants, des femmes, des enfants sales, et quand même des hommes. Comme d'habitude, on a regardé, et il a guéri et guéri et parlé et parlé, et les heures ont filé, et nous était là à attendre. On sentait bien que lui, il était rempli de compassion, mais nous, pas vraiment. On s'est concerté et on lui a dit, qu'il devrait les renvoyer parce que la nuit n'était pas loin et qu'il fallait qu'ils mangent. Nous aussi, on fait preuve de compassion. Mais là, il nous a dit de nous en occuper. Pardon, mais ça c'est n'importe quoi. Où trouver autant d'argent pour nourrir cette foule. Alors il nous a regardé un peu comme si on était des demeurés. Il nous a demandé ce qu'on avait pour nous, et ce n'était pas grand chose: cinq pains et deux poissons. Il nous a dit de faire asseoir tout le monde, un peu comme des brebis que l'on met dans des enclos, et on a attendu. Et là, il a fait comme pour les repas du Sabbat, il a levé les yeux vers le ciel pour se tourner vers le Très Haut, sauf que lui quand il fait cela, il est tellement dans ce qu'il fait, que nous avons l'impression de ne plus exister. Il a bénit les pains il les a rompu et il y avait bien plus de morceaux qui ce que nous pouvions compter. Lui, il rompait, rompait, et nous nous donnions. Très vite, des femmes ont tressé des corbeilles et dès qu'une corbeille était vide, on revenait vers lui et on reprenant du pain et des poissons; C'était un peu comme une fontaine. 

Tous le monde a eu de quoi manger, et nous, il fallait distribuer et distribuer. Enfin au passage on a pu grappiller un peu, mais ça n'a pas été du repos. Il nous a dit ensuite que lui renverrait les foules et que nous devions aller à Betsaïde avec la barque. Ça nous a fait râler, on aurait bien voulu se reposer. Et voilà que le lac se met en colère; ça souffle, ça tangue, et avec le vent on ne voit rien. On se disait qu'il avait bien fait de rester à terre lui… Et tout d'un coup, on a vu une forme qui marchait sur la mer. On sait que quand la mer est en colère, les esprits de ceux qui habitent en dessous, reviennent pour entraîner les vivants avec eux. Et on avait peur, et on sentait ces formes maléfices. Sauf que la forme s'est arrêtée, qu'elle a parlé et que là, malgré la force du vent on entendu la voix de notre maitre. Il nous disait que c'était lui, il nous disait de ne pas avoir peur. Mais ce n'était pas si facile. Il est monté dans la barque et le vent est tombé d'un coup. Alors au lieu de nous réjouir, on a eu encore plus peur. On se demandait si on le connaissait vraiment notre Rabbi. On a accosté, mais je crois qu'on était plus dans les ténèbres que dans la lumière.  Au fond de nous, on avait assisté à une manifestation de la présence du Très Haut, et nous étions dans la crainte.

JEUDI 9 JANVIER. Lc 4, 14-22a

Je ne vois pas trop l'intérêt de ce texte, mais bon.. L'esprit de Dieu ne doit pas être sur moi. 

14 En ce temps-là, lorsque Jésus, dans la puissance de l’Esprit, revint en Galilée, sa renommée se répandit dans toute la région. 
15 Il enseignait dans les synagogues, et tout le monde faisait son éloge. 

Importance des mots. Quand il revint en Galilée dans la puissance de l'Esprit, sa renommée se répandit. Il devient tout de suite un homme "célèbre". Tout le monde fait son éloge. Il doit donc se démarquer des autres "messies" de son époque. 

16 Il vint à Nazareth, où il avait été élevé. Selon son habitude, il entra dans la synagogue le jour du sabbat, et il se leva pour faire la lecture. 

Tel que c'est écrit, il y a là, un procédé pour se faire connaître (Paul fera de même dans les actes). Il entra dans la synagogue, et comme il est devenu presque un étranger, ou un hote de marque, il se lève. Non, ce que veut dire Luc peut-être, c'est que c'est sous la motion de l'Esprit qu'il se lève. Se lever est signe de vie, de résurrection. 

17 On lui remit le livre du prophète Isaïe. Il ouvrit le livre et trouva le passage où il est écrit : 
18 ‘L’Esprit du Seigneur est sur moi parce que le Seigneur m’a consacré par l’onction. Il m’a envoyé porter la Bonne Nouvelle aux pauvres, annoncer aux captifs leur libération, et aux aveugles qu’ils retrouveront la vue, remettre en liberté les opprimés, 
19 annoncer une année favorable accordée par le Seigneur.’ 

En principe, il y a d'abord lecture du Pentateuque, les livres prophétiques n'intervenant qu'après. Donc la partie "religieuse" reste pour le chef de la synagogue. Lui, c'est autre chose, mais l'intérêt, c'est qu'il choisit le passage ou que le passage le trouve… 

C'est le troisième Isaïe, un peu pour moi, la partie dans le futur, mais on ne sait pas quand cela va advenir. Et là, il dit que l'attente est terminée, qu'il est celui que l'on attend. 

20 Jésus referma le livre, le rendit au servant et s’assit. Tous, dans la synagogue, avaient les yeux fixés sur lui. 
21 Alors il se mit à leur dire : « Aujourd’hui s’accomplit ce passage de l’Écriture que vous venez d’entendre. » 
22a Tous lui rendaient témoignage et s’étonnaient des paroles de grâce qui sortaient de sa bouche.


Et on arrive effectivement à l'aujourd'hui de Dieu, et dans un premier temps, une réaction favorable des auditeurs. 


VENDREDI 10 JANVIER: Lc 5, 12-16  "et la lèpre le quitta."  Et la fièvre la quitta.

12 Jésus était dans une ville quand survint un homme couvert de lèpre ; voyant Jésus, il tomba face contre terre et le supplia : « Seigneur, si tu le veux, tu peux me purifier. » 
13 Jésus étendit la main et le toucha en disant : « Je le veux, sois purifié. » À l’instant même, la lèpre le quitta. 

Que fait le lépreux dans une ville? Couvert de lèpre, ce n'est pas rien. Il y a un échange de parole et ce geste qui semble-t-il va porter préjudice à Jésus. On passe de la ville aux lieux déserts, mas j'anticipe. Et ce petit bout de phrase que j'aime: et la lèpre le quitta.

Cela renvoie à la puissance de Jésus, à une sorte de personnification de la lèpre, mais la force. Elle s'en va,, elle laisse, c'est comme la fièvre pour la belle-mère de Pierre. On se retrouve tout neuf quand ce vêtement mauvais s'en va. Avec une peau neuve, un esprit neuf. Puissance de la parole, puissance su souffle, puissance de ce que j'imagine de l'Esprit Saint qui est en Jésus et qui en quelque sorte lui obéit, et va nettoyer cet homme. 

14 Alors Jésus lui ordonna de ne le dire à personne : « Va plutôt te montrer au prêtre et donne pour ta purification ce que Moïse a prescrit ; ce sera pour tous un témoignage. » 

On est au début de l'évangile. On ne sait pas ce que va faire ce lépreux qui est différent de celui de Marc. Là, c'est d'abord la soumission à la loi, puis ce geste qui est témoignage pour le ou les prêtres, mais aussi pour ceux qui le connaissent. Réintégration dans la vie communautaire.

15 De plus en plus, on parlait de Jésus. De grandes foules accouraient pour l’entendre et se faire guérir de leurs maladies. 

Là, logiquement, il ne devient pas impur. Cela reprend ce qui se passe au début du chapitre 4 sur la renommée de Jésus. La double attente: l'entendre et se faire guérir.

16 Mais lui se retirait dans les endroits déserts, et il priait.

Que se passe-t-il pour qu'il fasse cela? Comme s'il se rendait compte que ce n'est ça, sa mission. Bien sûr, il enseigne, il guérit, mais il ne veut pas que ça devienne de l'activisme et il se retire (comme la mer se retire du rivage) et il trouve un lieu où il n'y a pas de pression et là, il peut prier, à moins que le diable ne soit là aussi dans ces endroits déserts. 
Je crois que j'aime le mouvement qu'il y a dans ce petit texte. La marée amène un lépreux. La marée emmène  un homme guérir. La marée pousse Jésus dans les villes, la marée le conduit dans des lieux déserts. Presque un battement de cœur: systole, dysatole. 

Mais le lieu désert, c'est là où vivait le lépreux avant, et en quelque sorte Jésus va dans ces lieux, et les purifie. 

SAMEDI 11 JANVIER. Jn  3, 22-30

22 En ce temps-là, Jésus se rendit en Judée, ainsi que ses disciples ; il y séjourna avec eux, et il baptisait. 

On apprendra plus tard que ce n'est pas J2sus qui baptise, mais question de rivalité. Et quel baptême?

23 Jean, quant à lui, baptisait à Aïnone, près de Salim, où l’eau était abondante. On venait là pour se faire baptiser. 
24 En effet, Jean n’avait pas encore été mis en prison. 

Bon ils sont deux, mais Jean a le meilleur endroit..

25 Or, il y eut une discussion entre les disciples de Jean et un Juif au sujet des bains de purification. 

 Quelle question? Par qui faut-il se faire baptiser, quel est le "meilleur"? Le tien ou le sien. Mais c'est bains de purification, qui fait très essenien.

26 Ils allèrent trouver Jean et lui dirent : « Rabbi, celui qui était avec toi de l’autre côté du Jourdain, celui à qui tu as rendu témoignage, le voilà qui baptise, et tous vont à lui ! » 

 TOUS VONT A LUI…

27 Jean répondit : « Un homme ne peut rien s’attribuer, sinon ce qui lui est donné du Ciel.
 28 Vous-mêmes pouvez témoigner que j’ai dit : Moi, je ne suis pas le Christ, mais j’ai été envoyé devant lui. 
29 Celui à qui l’épouse appartient, c’est l’époux ; quant à l’ami de l’époux, il se tient là, il entend la voix de l’époux, et il en est tout joyeux. Telle est ma joie : elle est parfaite. 
30 Lui, il faut qu’il grandisse ; et moi, que je diminue.

 Toujours aussi  beau. Il entend la voix de l'époux et il en est tout joyeux.

DIMANCHE 12 JANVIER. Mt 3, 13-17

Alors paraît Jean le Baptiste// Alors paraît Jésus.(on n'a pas dans le texte du jour).

13 Alors paraît Jésus. Il était venu de Galilée jusqu’au Jourdain auprès de Jean, pour être baptisé par lui. 
14 Jean voulait l’en empêcher et disait : « C’est moi qui ai besoin d’être baptisé par toi, et c’est toi qui viens à moi ! » 

Peut-être intéressant le baptisé par lui (pas par un disciple) qui sera repris par Jean qui dit qu'il aurait dû être baptisé aussi par lui, ce qui laisse à supposer que la personnalité de celui qui permet cette plongée, cet ensevelissement, n'est pas neutre. Mais dans tous les cas, c'est du passif, si j'ose dire. 

15 Mais Jésus lui répondit : « Laisse faire pour le moment, car il convient que nous accomplissions ainsi toute justice. » Alors Jean le laisse faire. 

 Le laisse faire, c'est tu ne comprends peut-être pas, mais c'est ainsi, fais moi confiance et c'est ainsi que nous nous ajustons à la volonté du Père. Je dois être baptisé par toi, dans les eux de ce fleuve, qui a été franchi par Josué, qui a guéri Naaman de Syrien. Et c'est pas toi, qui est celui qui annonce ma venue.

16 Dès que Jésus fut baptisé, il remonta de l’eau, et voici que les cieux s’ouvrirent : il vit l’Esprit de Dieu descendre comme une colombe et venir sur lui. 
17 Et des cieux, une voix disait : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui je trouve ma joie. »

Il y  a le voir et il y a l'entendre. Les cieux (censés être fermés depuis la sortie de l'Eden) s'ouvrent, mais ils se sont déjà ouverts pas mal de fois (songe de Jacob), mais là c'est autre chose. Ce n'est pas une échelle, c'est Jésus qui ne dort pas, qui est éveillé, et qui voit cette colombe, descendre et venir sur lui. Elle ne remonte pas, elle demeure. Cela c'est l'image qui peut renvoyer à la colombe de Noé, qui a trouvé sa terre promise, et qui y demeure, la colombe qui planait sur les eaux de la destruction et qui montre que le renouveau est là. 

Et il y a la parole de consécration. Celui-ci n'est pas le fils de Joseph, il est mon fils. Autrefois on disait je crois en qui j'ai mis ma complaisance. Trouver sa joie est différent. O ma joie quand on m'a dit, allons vers la maison du Seigneur. Ps 121. Le Père a aussi trouvé sa maison et il y trouve son bonheur.