samedi 30 octobre 2021

SEMAINE DU 24 AU 30 OCTOBRE. ÉVANGILES.

 

DIMANCHE 24 OCTOBRE. Mc 10,46b-51

 

Pourquoi ce texte me fait-il penser à la résurrection du fils de la veuve de Naïm? Peut-être parce qu'il y a ce mouvement de la foule.  Dans Lc 7, il y a les deux foules qui se croisent, celle des disciples et de la foule qui accompagnent Jésus et celle qui accompagne le mort et sa mère. Là, il y a une foule qui sort et un homme assis, un homme seul, un homme un peu comme le fils de la veuve, qui est sur le chemin, qui est dans la nuit, qui est seul mais qui peut écouter, entendre, parler. Et si je reprends les verbes qui sont utilisés par Marc: il jette son manteau (comme on jette un linceul),  il bondit, comme on bondit en dehors de la tombe, et on se lève, ce qui est bien une image de la résurrection.  Et c'est cet homme- là, confiant qui a crié du fond de la fosse dans laquelle il était, qui a crié jusqu'à plus soif et qui est entendu et qui a le choix de demander ce quelque chose dont il a besoin. Ce qui est beau, c'est que Jésus ne dit pas: je le veux, vois, mais ta foi t'a sauvé, et sauvé c'est au-delà de retrouver la vue. C'est trouver ou retrouver la vue, mais aussi ouvrir les yeux du cœur et c'est bien pour cela que l'homme, qui a peut-être compris où va Jésus, et ce qui risque de se passe, se risque lui, le fils de Timée, à suivre Jésus sur la route qui va de la mort à la résurrection.

 

46b En ce temps-là, tandis que Jésus sortait de Jéricho avec ses disciples et une foule nombreuse, le fils de Timée, Bartimée, un aveugle qui mendiait, était assis au bord du chemin. 

 

Ce n'est pas le même évangile, mais chez Luc et c'est la rencontre avec la veuve de Naïm, parce qu'il y a aussi la rencontre de jésus et ses disciples et une foule, et de l'autre le cortège avec le corps. Là c'est les disciples, la foule et un homme seul, assis, presque dans un tombeau. Mais cet homme, qui mendie, du coup change de discours. C'est Fils de David, Jésus, prends pitié de moi.

 

47 Quand il entendit que c’était Jésus de Nazareth, il se mit à crier : « Fils de David, Jésus, prends pitié de moi ! » 

48 Beaucoup de gens le rabrouaient pour le faire taire, mais il criait de plus belle : « Fils de David, prends pitié de moi ! » 

 

49 Jésus s’arrête et dit : « Appelez-le. » On appelle donc l’aveugle, et on lui dit : « Confiance, lève-toi ; il t’appelle. » 

50 L’aveugle jeta son manteau, bondit et courut vers Jésus.

 

Et là, c'est presque une scène de relèvement, de résurrection. Lève-toi, il t'appelle. Comme pour Lazare. Et la réponse, il jette son manteau, il bondit et il court. Ce n'est plus le mendiant assis, c'est déjà un autre homme. 

 

51 Prenant la parole, Jésus lui dit : « Que veux-tu que je fasse pour toi ? » L’aveugle lui dit : « Rabbouni, que je retrouve la vue ! » 

 

52 Et Jésus lui dit : « Va, ta foi t’a sauvé. » Aussitôt l’homme retrouva la vue, et il suivait Jésus sur le chemin.

Un disciple raconte. 

 

Nous sommes à Jéricho, en dessous du niveau de la mer, de cette mer remplie de sel, cette mer morte. Ici il y a une oasis, et j'aurais bien aimé séjourner un peu ici, mais Jésus veut aller à Jérusalem, et nous le suivons. Il y a beaucoup d'autres, des inconnus qui sont là, qui suivent. Pourquoi sont-ils là? Qu'attendent-ils? Je ne sais pas. 

 

A un moment Jésus s'est arrêté. Dans ce cas-là, ça fait un peu de bousculade, et on se demande ce qui se passe. On a vu Jésus qui parlait à un homme, qui lui posait une question, et l'homme qui se mettait à hurler de joie et qui s'est joint à ceux qui suivaient Jésus. Mais moi, je n'ai pas compris, j'étais trop loin, je ne voyais rien.

 

Et l'homme, il est le fils de Timée, m'a raconté lors d'une halte. Il était comme tous les jours à la sortie de la ville pour mendier. Il a entendu un bruit de pas, et il a eu un peu peur, lui qui était là à attendre. Ceux qui passaient lui ont dit que c'était Jésus qui prenait la route de Jérusalem, alors lui qui se sentait écrasé par ce qui se passait s'est mis à crier très fort, parce qu'il voulait être entendu par Jésus quand il passerait à sa hauteur. Et une phrase s'est imposée à lui, et la répétait sans cesse: Fils de David, Jésus Fils de Dieu, aie pitié de moi. Et cette phrase, il la répétait sans cesse, si bien que ceux qui étaient à son niveau voulaient qu'il se taise. Mais il ne pouvait pas se taire, il ne voulait pas se taire, il savait que le Maître, s'il l'entendait ferait quelque chose pour lui. Et le Maître est arrivé à son niveau, il a entendu et il s'est arrêté. C'est là que moi, j'ai commencé à me demander ce qui se passait. 

 

Il a demandé qu'on lui amène la personne qui criait aussi fort; quelques mains secourables ont voulu l'aider, mais lui, il a jeté son manteau sur le sol pour aller plus vite, un peu comme on se débarrasse d'un poids trop lourd,  il a bondi sur ses pieds, il a été comme poussé devant Jésus. Il ne sait pas expliquer ce qui s'est passé, mais il sentait la présence de Jésus et il a entendu sa voix qui lui demandait ce qu'il pouvait pour lui. 

 

La question l'a un peu interloqué. Ce n'était une aumône qu'il voulait, mais bien que Jésus lui rende la vue, le guérisse de son infimité. Et c'est ce qui s'est passé, mais lui, quand il en parle, il dit que c'est bien plus que cela qui s'est passé. Il est devenu certes un voyant comme tout le monde, mais il est sorti de la mendicité, il est devenu libre, et pour lui, il dit même qu'il est devenu vivant. Que la vie est en lui, que la vie est devant lu, mais que cette vie donnée (ou rendue) par Jésus, il ne veut pas la garder pour lui, il veut aller avec lui, avec nous à Jérusalem pour proclamer les merveilles de Dieu en Jésus, son Envoyé.

 

LUNDI 25 OCTOBRE. Lc  13, 10-17

 

Ayant travaillé en orthopédie, quand je lis ce texte, je pense que cette femme a une scoliose carabinée, j'en ai vu. Mais malgré tout, c'est autre chose. C'est comme si ce repli, cette infirmité, était arrivée d'un coup, car il y a ce lien avec une possession, comme si une force s'était emparée d'elle et l'obligeait à regarder le sol, à ne plus voir le ciel, je dirai presque, parce que c'est ce qui me venait ce matin en position fœtale. Et ce qui se passe là, c'est qu'elle vient au monde, elle loue Dieu, elle est vivante. C'est ce souffle qui permet de se redresser, de devenir vivant et d'entrer dans la louange. 

 

10 En ce temps-là, Jésus était en train d’enseigner dans une synagogue, le jour du sabbat. 

 

Jusque -à, tout est normal, c'est un jour de sabbat et selon sa coutume, Jésus est entré dans une synagogue et il enseigne. 

Ce qui est moins normal c'est peut-être la présence de cette femme. 

 

11 Voici qu’il y avait là une femme, possédée par un esprit qui la rendait infirme depuis dix-huit ans ; elle était toute courbée et absolument incapable de se redresser. 

12 Quand Jésus la vit, il l’interpella et lui dit : « Femme, te voici délivrée de ton infirmité. »

13 Et il lui imposa les mains. À l’instant même elle redevint droite et rendait gloire à Dieu. 

 

Je suppose qu'il y a des commentaires sur le 18 ans, 3 fois 6, deux fois 9, non ça je ne pense pas. Le 6, c'est la semaine. En tous les cas, ça fait beaucoup, que cette femme souffre, qu'elle ne peut plus rien faire, qu'elle ne sert plus à rien, qu'elle a du mal à parler, parce que ses poumons sont comprimés, qu'elle est dans le malheur. Il y a cette question de possession. Un peu un mystère, mais peut-être que ce type d'atteinte, incompréhensible, et soudaine ne pouvait être comprise que comme cela. Mais il n'y a pas d'interpellation du mauvais esprit pour le faire sortir. Et c'est jésus qui prend l'initiative, comme il le fait souvent avec des femmes en souffrance. En fait, il ne dit pas, mais il interpelle, et peut-être que là, c'est bien s'attaquer à l'esprit du mal, comme il a interpellé la mer et le vent. Il y aurait un premier temps, avec l'expulsion de ce qui rend malade, et un temps deux, avec l'imposition des mains, et cette autre guérison, rendre gloire à Dieu, retrouver sa voix. 

 

14 Alors le chef de la synagogue, indigné de voir Jésus faire une guérison le jour du sabbat, prit la parole et dit à la foule : « Il y a six jours pour travailler ; venez donc vous faire guérir ces jours-là, et non pas le jour du sabbat. » 

 

Cette attitude de s'en prendre à un autre, m'a toujours fait sourire. Au lieu de dire ouvertement à Jésus, tu n'as pas le droit de faire ça, il s'en prend à la foule et il pense presque à un coup monté contre lui, et c'est lui qui va se faire sermoner par les pharisiens extérieurs à la synagogue.

 

15 Le Seigneur lui répliqua : « Hypocrites ! Chacun de vous, le jour du sabbat, ne détache-t-il pas de la mangeoire son bœuf ou son âne pour le mener boire ? 

16 Alors cette femme, une fille d’Abraham, que Satan avait liée voici dix-huit ans, ne fallait-il pas la délivrer de ce lien le jour du sabbat ? » 

 

Mais une fois de plus, Jésus répond en s'appuyant sur la loi.. 

 

17 À ces paroles de Jésus, tous ses adversaires furent remplis de honte, et toute la foule était dans la joieà cause de toutes les actions éclatantes qu’il faisait.

 

Rester dans la joie pour les actions éclatantes que jésus et l'Esprit Saint font dans le monde..

 

 

 

 

MARDI 26 OCTOBRE. Lc  13, 18-21

 

 

Deux petites paraboles, pas grand-chose à dire, sauf qu'en plus de tout il faut de l'eau. Et comme le disent certains commentateurs, il faut aussi un certain travail, même si cela ne semble pas évident pour la graine prise (donc quand même choisie) et jeté dans le jardin? D'ailleurs jardin est important, ce n'est pas le champ, c'est le jardin comme celui de l'Eden, comme celui où jésus sera jeté un jour. 

 

8 En ce temps-là, Jésus disait : « À quoi le règne de Dieu est-il comparable, à quoi vais-je le comparer ? 

19 Il est comparable à une graine de moutarde qu’un homme a prise et jetée dans son jardin. Elle a poussé, elle est devenue un arbre, et les oiseaux du ciel ont fait leur nid dans ses branches. » 

 

20 Il dit encore : « À quoi pourrai-je comparer le règne de Dieu ? 

21 Il est comparable au levain qu’une femme a pris et enfoui dans trois mesures de farine, jusqu’à ce que toute la pâte ait levé. »

 

 

MERCREDI 27 OCTOBRE. Lc 13, 22-30

 

Épitre aux romains:   Nous le savons, quand les hommes aiment Dieu,
lui-même fait tout contribuer à leur bien,
puisqu'ils sont appelés selon le dessein de son amour.

 

 

22 En ce temps-là, tandis qu’il faisait route vers Jérusalem, Jésus traversait villes et villages en enseignant.

 

23 Quelqu’un lui demanda : « Seigneur, n’y a-t-il que peu de gens qui soient sauvés ? » Jésus leur dit : 

24 « Efforcez-vous d’entrer par la porte étroite, car, je vous le déclare, beaucoup chercheront à entrer et n’y parviendront pas.

 

On peut supposer que Jésus est en train d'enseigner et que ce qu'il dit, fait un peu peur ce qui peut expliquer la question posée. Y a-t-il peu de gens qui soient sauvés. Qu'est ce qu'il y a derrière ce mot sauvé? Est-ce l'éternelle question sur la vie éternelle, ce qui en soi est un peu la même chose. Mais il y a de fait être sauvé maintenant, et être sauvé dans l'après, c'est-à-dire être vivant. Et si je formulais en disant: est ce qu'il y a peu de personnes qui sont vivantes maintenant et après? 

La réponse de Jésus, n'est pas très optimiste. Pour une fois, on n'est pas dans l'abondance, mais cela rejoint quand même ce qu'on peut lire dans l'AT. On t'a fait connaître ce qui bon et ce que l'éternel attend de toi: pratiquer la justice, aimer la miséricorde et marcher humblement avec ton Dieu. 

 

25 Lorsque le maître de maison se sera levé pour fermer la porte, si vous, du dehors, vous vous mettez à frapper à la porte, en disant : “Seigneur, ouvre-nous”, il vous répondra : “Je ne sais pas d’où vous êtes.” 

26 Alors vous vous mettrez à dire : “Nous avons mangé et bu en ta présence, et tu as enseigné sur nos places.” 

27 Il vous répondra : “Je ne sais pas d’où vous êtes. Éloignez-vous de moi, vous tous qui commettez l’injustice.” 

 

Et là, je crois que Jésus dit autrement ce que dira Jacques plus tard. Il ne suffit pas dire, je te connais, je t'ai entendu, mais de changer, de pratiquer la justice.  Avoir vu jésus , savoir ce qu'il a enseigné, c'est une chose, mais ce n'est pas cela qui sauve.

 

28 Là, il y aura des pleurs et des grincements de dents, quand vous verrez Abraham, Isaac et Jacob, et tous les prophètes dans le royaume de Dieu, et que vous-mêmes, vous serez jetés dehors. 

29 Alors on viendra de l’orient et de l’occident, du nord et du midi, prendre place au festin dans le royaume de Dieu. 

30 Oui, il y a des derniers qui seront premiers, et des premiers qui seront derniers. »

 

Là, c'est un autre registre, c'est l'universalité du Salut. C'est comme s'il disait ne croyez pas qu'il suffit de vous dire fils d'Abraham pour être sauvés. Appartenir c'est une chose, mais c'est tout. Et d'autres que vous seront sauvés, parce qu'eux, ils seront des vrais fils d' Abraham, ils auront foi.

 

 

JEUDI 28 OCTOBRE. Lc 6, 12_19. St Jude et Simon. 

 

12En ces jours-là, Jésus s’en alla dans la montagne pour prier, et il passa toute la nuit à prier Dieu. 

13 Le jour venu, il appela ses disciples et en choisit douze auxquels il donna le nom d’Apôtres 

 

Comme, le faisait remarquer le prêtre ce jour, où étaient-ils ces disciples, alors que Jésus en théorie est sur la montagne seul.  Est-ce qu'ils sont montés en douce pendant que Jésus priait. 
On est au chap 6 de Luc. On sait que parmi ceux qui le suivent il y a les appelés de la première heure; Simon, André, Jacques, Jean Matthieu.  Là cela se passe après l'incident de la guérison de l'homme à la main desséchée. On peut penser qu'il y a déjà certains qui sont plus près de Jésus, et ce sont ceux-là qui le suivent de près ou de loin, et c'est parmi eux (pourquoi justement n'y aurait-il pas cet homme guéri, et le paralytique?

 

14 Simon, auquel il donna le nom de Pierre, André son frère, Jacques, Jean, Philippe, Barthélemy, 15 Matthieu, Thomas, Jacques fils d’Alphée, Simon appelé le Zélote, 

16 Jude fils de Jacques, et Judas Iscariote, qui devint un traître. 

 

Et on le nom des douze choisis. Peut-être que les laissés pour compte n'ont pas été très contents, mais Jésus choisit qui il veut, comme il veut, et comme on le fait toujours remarquer des personnalités très différentes. Ce Simon, fait partie normalement de ceux qui veulent combattre les romains avec les armes. Et pourtant il est choisi. Et Judas, dont on ne sait finalement rien, sauf peut-être le nom de son village, qui que son destin sera de trahir, alors que logiquement ça aurait dû être le rôle de ce Simon, le zélote.

 

17 Jésus descendit de la montagne avec eux et s’arrêta sur un terrain plat. Il y avait là un grand nombre de ses disciples et une grande multitude de gens venus de toute la Judée, de Jérusalem, et du littoral de Tyr et de Sidon. 

18 Ils étaient venus l’entendre et se faire guérir de leurs maladies ; ceux qui étaient tourmentés par des esprits impurs retrouvaient la santé

 

Là aussi un commentateur remarque que Jésus descend de la montagne, comme Moïse est descendu de la montagne, avec les tables de la Loi. Il y a un sacré ramassis de personnes. Dès ce chapitre 6, Jésus brasse très large. Et la demande est une demande de guérison et de libération. 

 

19 Et toute la foule cherchait à le toucher, parce qu’une force sortait de lui et les guérissait tous.

 

C'est un verset qui m'a toujours beaucoup touchée (c'est le cas de le dire), cette foule qui veut toucher pour sentir, pour être comme traversée par cette force (qui l'on va retrouver avec la guérison de la femme qui perdait du sang, puisque Jésus dira Lc 8, 46 "quelqu'un m'a touché car j'ai reconnu qu'une force sortait de moi".  Il y a là une représentation de l'amour qui se fait acte, qui est agissant, mais il faut aussi avoir la foi, et toucher. Cela m'atteint aujourd'hui. 

 

 

VENDREDI 29 OCTOBRE. Lc 14, 1-6

 

1 Un jour de sabbat, Jésus était entré dans la maison d’un chef des pharisiens pour y prendre son repas, et ces derniers l’observaient

Or voici qu’il y avait devant lui un homme atteint d’hydropisie

 

Quand on regarde le texte, c'est étonnant. C'est un jour de sabbat, Jésus entre (est-il invité) dans la maison d'un chef des pharisiens, donc pas n'importe qui. Et il y a d'emblée la suspicion. Va-t-il se laver les mains, va-t-il respecter les règles? Et là-dessus, presque miraculeusement il y a devant lui un homme malade, et une maladie qui se voit. On ne sait pas comment il est arrivé là. Bref, on a Jésus, un Chef, des pharisiens et un homme pas beau à voir, qui inspire certainement la pitié, sauf si on pense que sa maladie est conséquence d'un péché. Auquel cas, on a envie qu'il s'en aille, qu'il ne souille pas ce repas. Et donc la question que va-t-il faire? Or on ne doit en principe "rien" faire ce jour-là. 

 

3 Prenant la parole, Jésus s’adressa aux docteurs de la Loi et aux pharisiens pour leur demander : « Est-il permis, oui ou non, de faire une guérison le jour du sabbat ? » 

 

Un commentateur fait remarquer que Jésus, pose des questions: pour vous qui suis-je, que dit-on de moi, etc. C'est une question générale finalement? Après tout Dieu ne s'arrête pas de créer, et guérir c'est participer à la création. Mais eux ne veulent ou ne peuvent pas répondre. 

 

4 Ils gardèrent le silence. Tenant alors le malade, Jésus le guérit et le laissa aller. 

 

Et là, il y a une question sur le "permis ou défendu de faire une guérison ce jour particulier" 

Dans le silence qui suit, Jésus semble ne rien dire à l'homme, mais il le tient, donc on a contact corporel, il le guérit, mais pas de mots sont rapportés, et il ne demande rien, il le laisse partir. Ce qui est presque étonnant c'est le mutisme de cet homme. Il n'y a pas de remerciements, le louange. On a l'impression d'être dans une atmosphère à couper au couteau. 

 

5 Puis il leur dit : « Si l’un de vous a un fils ou un bœuf qui tombe dans un puits, ne va-t-il pas aussitôt l’en retirer, même le jour du sabbat ? » 

6 Et ils furent incapables de trouver une réponse.

 

Et c'est Jésus qui clôt en quelque sorte le débat, en rappelant qu'un jour de sabbat, si son bœuf ou son fils (intéressant un être humain ou même un animal), on le sauve. Peut-être que lui Jésus a sauvé l'humanité de cet homme, gros comme un bœuf. 

 

Qu'est-ce qu'en j'en tire?  Quel que soit le jour, si je vois quelqu'un qui a besoin et qui ne dit pas, c'est à moi d'agir, pas en mon nom, mais en Son nom .

 

SAMEDI 30 OCTOBRE. Lc 14, 1, 7-11

 

1 Un jour de sabbat, Jésus était entré dans la maison d’un chef des pharisiens pour y prendre son repas, et ces derniers l’observaient. 

 

C'est un choix de reprendre le verset 1. Est-ce légitime? Cela s'est déjà mal passé avec ce silence si lourd lors de la guérison de l'homme porteur d'hydropisie Et là, on peut espérer que c'est à un autre moment, pas forcément un jour de sabbat. Je veux dire, est-on dans la même ambiance de suspicion? Bref je ne suis pas trop d'accord.

Par contre, on peut penser que si eux ont observé jésus pour voir ce qu'il allait faire avec ce malade (et curieusement cela me fait penser à Jn 8, que l'on attribue parfois à Luc) là, c'est la réponse du berger à la bergère; Jésus lui aussi observe et pointe quelque chose qui ne lui parait pas bien, mais dont il pourra faire quelque chose. Et cela e dit peut-être long sur la manière d'enseigner: partir du concret pour bien se faire comprendre, pour que cela soit une bonne accroche. 

 

J'ai aussi pensé que les mieux placés étaient les mieux servis, donc que c'est un peu la course pour la meilleure place, effectivement sans se préoccuper des autres. Et peut-être que c'est que Jésus veut faire comprendre, en outrant un peu le trait, ce qui est permis quand on utilise le mode parabole.

 

7 Jésus dit une parabole aux invités lorsqu’il remarqua comment ils choisissaient les premières places, et il leur dit : 

 

8 « Quand quelqu’un t’invite à des noces, ne va pas t’installer à la première place, de peur qu’il ait invité un autre plus considéré que toi. 

9 Alors, celui qui vous a invités, toi et lui, viendra te dire : “Cède-lui ta place” ; et, à ce moment, tu iras, plein de honte, prendre la dernière place

 

On est dans un autre contexte que celui d'un banal repas de semaine.

Un repas de noces, et effectivement, on ne sait pas quelle place est réservée à qui, mais tous les invités n'ont pas la même importance aux yeux de celui qui invite. Se mettre à la première place, c'est aussi dire qu'on a beaucoup d'importance. Et c'est cela que Jésus démonte un peu, dans une circonstance exceptionnelle.

 

10 Au contraire, quand tu es invité, va te mettre à la dernière place. Alors, quand viendra celui qui t’a invité, il te dira : “Mon ami, avance plus haut”, et ce sera pour toi un honneur aux yeux de tous ceux qui seront à la table avec toi. 

 

C'est très beau cela. Ce sera pour toi un honneur aux yeux de tous ceux qui seront à table avec toi. Il y aura une relation personnelle entre toi et celui qui t'a invité, il ira de te chercher, il te mettra à la place qui est la tienne, tu seras honoré et tu seras aussi regardé avec des grands yeux là où tu seras assis. 

 

11 En effet, quiconque s’élève sera abaissé ; et qui s’abaisse sera élevé. »

 

Dans cette phrase, il y a quelque chose d'important, c'est la reconnaissance de ce que l'on est. Et c'est quand même un discernement. Peut-être pas de fausse humilité, parce que ce n'est pas ce qui est voulu, mais savoir que quelque part, on est un serviteur inutile, quelconque et que celui qui élève c'est le Père, et que Jésus lui, il s'est abaissé et c'est pour cela qu'il a été ensuite élevé; enfin Lui, il a retrouvé ce qu'il était, nous c'est autre chose. C'est retrouver la dignité de fils et filles de Dieu. Mais pour moi, si mérite il y a, le mérite ne nous revient pas, ne nous revient en aucune façon, mais il est quand même question de la vraie humilité pas d'une fausse humilité qui est peut-être une forme d'orgueuil.

samedi 23 octobre 2021

SEMAINE DU 17 AU 23 OCTOBRE. ÉVANGILES.


 

DIMANCHE 17 OCTOBRE. Mc 10, 35-44

 

Pas facile de passer de la semaine au dimanche. Si on reprend le chap 10, Jésus est sur la route de Jérusalem. La passion est proche. Il vient d'annoncer ce qui va lui arriver. 

 

Je cite: 32 Les disciples étaient en route pour monter à Jérusalem ; Jésus marchait devant eux ; ils étaient saisis de frayeur, et ceux qui suivaient étaient aussi dans la crainte. Prenant de nouveau les Douze auprès de lui, il se mit à leur dire ce qui allait lui arriver :

33 « Voici que nous montons à Jérusalem. Le Fils de l’homme sera livré aux grands prêtres et aux scribes ; ils le condamneront à mort, ils le livreront aux nations païennes,

34 qui se moqueront de lui, cracheront sur lui, le flagelleront et le tueront, et trois jours après, il ressuscitera. »

 

Ce qui suit parait complétement incongru. Certes ils ont compris que quelque chose allait se terminer, mais eux qui ont tout quitté, ils ne perdent pas espoir d'une récompense. Ils ont juste compris que ce serait pour un après, mais avec peut-être l'idée d'un retour du Maître, tout de suite après la mort. Alors ils prennent comme une avance sur ce futur. 


Un commentaire qui m'a étonnée: jésus vient de ressusciter Lazare, donc effectivement il est en pleine gloire, mais peut-on faire un tel lien entre l'évangile de Marc et l''évangile de Jean. Je reste dubitative. Mais cela pourrait expliquer la demande des fils de Zébédée, sauf que la même demande est faite aussi par leur mère.

 

35 Alors, Jacques et Jean, les fils de Zébédée, s’approchent de Jésus et lui disent : « Maître, ce que nous allons te demander, nous voudrions que tu le fasses pour nous. » 

36 Il leur dit : « Que voulez-vous que je fasse pour vous ? »

37 Ils lui répondirent : « Donne-nous de siéger, l’un à ta droite et l’autre à ta gauche, dans ta gloire. » 

 

Devenir comme toi, des juges. Juger, être proches de toi, tes délégués. Est-ce que ce n'est pas une tentation qui peut exister encore aujourd'hui. Être l'oreille de Jésus, être le plus proche, avoir la meilleure place en quelque sorte. 

 

38 Jésus leur dit : « Vous ne savez pas ce que vous demandez. Pouvez-vous boire la coupe que je vais boire, être baptisé du baptême dans lequel je vais être plongé ? » 

39 Ils lui dirent : « Nous le pouvons. » Jésus leur dit : « La coupe que je vais boire, vous la boirez ; et vous serez baptisés du baptême dans lequel je vais être plongé. 

40 Quant à siéger à ma droite ou à ma gauche, ce n’est pas à moi de l’accorder ; il y a ceux pour qui cela est préparé. » 

 

Ce qui est sympa, c'est que Jésus continue à les éduquer. Tu ne sais pas ce que tu demandes… Tu est trop petit, tu ne te rends pas compte. Mais si tu es capable de vivre le baptême qui va être le mien,( la mort), si tu peux boire la coupe de souffrance et de mépris qui sera la mienne, alors certes tu seras avec moi, (voir l'évangile de Jn, parce que là, oui, voir Jn 15-17).  Mais les places, ça c'est le désir du Père. Si Jésus est à la droite du Père, qui peut prendre cette place. Avant il aura eu deux brigands, un à sa droite, un à sa gauche.

 

41 Les dix autres, qui avaient entendu, se mirent à s’indigner contre Jacques et Jean. 

42 Jésus les appela et leur dit : « Vous le savez : ceux que l’on regarde comme chefs des nations les commandent en maîtres ; les grands leur font sentir leur pouvoir. 

43 Parmi vous, il ne doit pas en être ainsi. Celui qui veut devenir grand parmi vous sera votre serviteur. 

44 Celui qui veut être parmi vous le premier sera l’esclave de tous : 45car le Fils de l’homme n’est pas venu pour être servi, mais pour servir, et donner sa vie en rançon pour la multitude. »

 

Jésus maître et serviteur souffrant. HUMILITÉ. 

 

 

LUNDI 18 OCTOBRE. ST LUC. Lc 10, 1-9

 

Pas facile de commenter ce texte qui a déjà été proclamé il y a bonne semaine. 

 

Comme le faisait remarquer un prêtre il y a longtemps, la première chose qui est demandée c'est de prier avant même que de partir. Prier pour ne pas être seul, mis aussi savoir dans la foi qu'une moisson est possible. Ceci dit, il semble que Jésus balise son itinéraire. Et combien envoie-t-il dans les localités, peut-être plus que 2. Là c'est une manière générale de fonctionner que l'on devrait retrouver dans les actes des apôtres. Être deux, c'est important.

 

1 En ce temps-là, parmi les disciples, le Seigneur en désigna encore soixante-douze, et il les envoya deux par deux, en avant de lui, en toute ville et localité où lui-même allait se rendre. 

2 Il leur dit : « La moisson est abondante, mais les ouvriers sont peu nombreux. Priez donc le maître de la moisson d’envoyer des ouvriers pour sa moisson. 

 

3 Allez ! 

Voici que je vous envoie comme des agneaux au milieu des loups. 

4 Ne portez ni bourse, ni sac, ni sandales, et ne saluez personne en chemin

 

Cela doit ou a dû sembler bien inquiétant. C'est l'annonce du danger. Et il y a la suite, être dans la dépendance, mais être concentré sur la mission. 

 

Mais dans toute maison où vous entrerez, dites d’abord : ‘Paix à cette maison.’ 

6 S’il y a là un ami de la paix, votre paix ira reposer sur lui ; sinon, elle reviendra sur vous. 

7 Restez dans cette maison, mangeant et buvant ce que l’on vous sert ; car l’ouvrier mérite son salaire. Ne passez pas de maison en maison. 

8 Dans toute ville où vous entrerez et où vous serez accueillis, mangez ce qui vous est présenté. 

9 Guérissez les malades qui s’y trouvent et dites-leur : “Le règne de Dieu s’est approché de vous.” »


La mission est belle. Transmettre la paix, rester dans une maison pour devenir plus que des passants, et surtout donner la guérison. 

 

 

MARDI 19 OCTOBRE. Lc 12, 35-38

 

Il y a donc des versets qui manquent, puisqu'on a célébré Luc hier. Il y a plein de recommandations, ne pas s'occuper de vêtement ou de la nourriture, là où est ton trésor, là est ton cœur. Il y a des appels à ne pas se préoccuper, mais là, c'est autre chose, c'est un appel à la vigilance. une manière optimiste de présenter les choses: entendre deux fois le même texte, c'est pour nous dire que c'est important, et que nous devons bien en tenir compte. (Pascal S.). 

 

35 Restez en tenue de service, votre ceinture autour des reins, et vos lampes allumées. 

 

Le commentaire RCF insistait sur la ceinture autour des reins, comme lors de la nuit du passage de Dieu en Egypte. Manger les reins ceints et les sandales aux pieds. C'est presque être sur le pied de guerre. La lampe allumée, pour voir, mais ne pas oublier l'huile. Et il s'agit bien d'un temps d'obscurité, où de fait on est seul. 

Gardez vos lampes allumées: psaume 17, 29 Tu es la lumière de la lampe, Seigneur mon Dieu, tu éclaires ma nuit.

 

36 Soyez comme des gens qui attendent leur maître à son retour des noces, pour lui ouvrir dès qu’il arrivera et frappera à la porte. 

 

Je ne sais pas comment il serait possible de comprendre la notion de "retour des noces". Ce qui est certain c'est que les noces durent un temps certain et que le lieu peut-être éloigné. Donc on sait que le maître est parti et personne ne sait quand il rentrera, donc nécessité de continuer à croire en sa présence. Mais cela peut aussi annoncer ce que va se passer pour Jésus. Il y a ses noces à lui avec l'humanité, sa mort, sa résurrection, son départ et là il faut attendre, croire aussi à son retour. 

 

J'aime cette attente: lui ouvrir dès qu'il arrivera et frappera. Comme si tous les sens sont en éveil.

 

37 Heureux ces serviteurs-là que le maître, à son arrivée, trouvera en train de veiller. Amen, je vous le dis : c’est lui qui, la ceinture autour des reins, les fera prendre place à table et passera pour les servir. 

38 S’il revient vers minuit ou vers trois heures du matin et qu’il les trouve ainsi, heureux sont-ils !

 

Et l'attitude du maître est de prendre la place du serviteur (très différent de la parabole du serviteur quelconque). Mais c'est dans le plus tard. Mais c'est magnifique. 

 

Est-ce que passé un certain temps, une certaine heure, je suis capable de veiller? Parfois je me dis que moi je dors, mais que j'espère que mon cœur veille.

 

 

MERCREDI 20 OCTOBRE. Lc 12, 39-48

 

Une première réflexion ce de matin qui n'a rien à voir avec le texte d'aujourd'hui. Nous disons "car c'est à toi qu'appartienne le règne, la puissance et la gloire, pour les siècles des des siècles". Et je me disais qu'en fait, le règne, je veux dire régner dans un domaine particulier, avoir soin domaine, on aime bien. Avoir de la puissance, ça aussi, c'est important, cela va avec le pouvoir, la reconnaissance, et cela hélas peut aller jusqu'à l'emprise) et la gloire, c'est le petit ou le grand orgueil.  Ce que je veux dire c'est que c'est bien me dessaisir moi de ces envies, pour les remettre à Dieu. C'est retrouver ma place, ne pas prendre la Sienne.

 

39 En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Vous le savez bien : si le maître de maison avait su à quelle heure le voleur viendrait, il n’aurait pas laissé percer le mur de sa maison. 

40 Vous aussi, tenez-vous prêts : c’est à l’heure où vous n’y penserez pas que le Fils de l’homme viendra. »

 

Toujours un peu de mal avec le début. Parce qu'il y a le "si". Est-ce que le maître de maison sait? Là il semble bien que non, ni le maître de maison, ni l'intendant, mais peut-être que l'un n'est pas si loin de l'autre. Il y a bien le maitre de la noce à Cana. Donc le maitre de maison, c'est celui qui gère la maison, mais il ne sait pas ce qui peut advenir. On sait simplement que son rôle est bien de veiller à ce que le voleur ne puisse pas entrer, à garder les murs en bon état. Et la fin du verset reprend l'appel à la vigilance. 

 

 41 Pierre dit alors : « Seigneur, est-ce pour nous que tu dis cette parabole, ou bien pour tous ? »

 42 Le Seigneur répondit : « Que dire de l’intendant fidèle et sensé à qui le maître confiera la charge de son personnel pour distribuer, en temps voulu, la ration de nourriture ? 

43 Heureux ce serviteur que son maître, en arrivant, trouvera en train d’agir ainsi ! 

44 Vraiment, je vous le déclare : il l’établira sur tous ses biens.

 

Le commentateur du RCF fait remarquer que Pierre s'adresse à Jésus en disant Seigneur, et que Luc reprend en donnant à Jésus son titre. Et que Jésus pose une question. Il y répond en déclarant heureux ce serviteur cet intendant fidèle et sensé (ce qui évoque les proverbes, mais aussi d'autres textes; les vierges insensées, etc), qui a en charge les serviteurs, qui leur donne de quoi vivre, en temps voulu. Il doit donc être attentif. Et au jugement dernier, sera étendu, le maître confiera tous les biens. 

 

Cela c'est la cas numéro un, qui correspond peut-être à la parabole des mines (ou des talents). Entrer dans la joie de son maître.

 

45 Mais si le serviteur se dit en lui-même : “Mon maître tarde à venir”, et s’il se met à frapper les serviteurs et les servantes, à manger, à boire et à s’enivrer,

 46 alors quand le maître viendra, le jour où son serviteur ne s’y attend pas et à l’heure qu’il ne connaît pas, il l’écartera et lui fera partager le sort des infidèles.

 

Cas numéro deux, ou le maître va tarder, mais si celui qui est responsable des autres, décide de se désintéresser de ce qui'il doit faire, pour ne s'occuper que de sa petite personne, et somme toute dilapider les biens confiés, (car cela est sous-jacent), il sera écarté et partagera le sort des impies. 

 

 47 Le serviteur qui, connaissant la volonté de son maître, n’a rien préparé et n’a pas accompli cette volonté, recevra un grand nombre de coups. 

48 Mais celui qui ne la connaissait pas, et qui a mérité des coups pour sa conduite, celui-là n’en recevra qu’un petit nombre. À qui l’on a beaucoup donné, on demandera beaucoup ; à qui l’on a beaucoup confié, on réclamera davantage. »

 

Là, c'est plus surprenant, et rarement interprété. Il y a quelque chose sur la connaissance. Peut-être que cela passe à un niveau plus individuel. Je suis chargée des autres, je sais ce que je dois faire, mais je m'en fous alors il y aura sanction. Mais celui-là ne partage pas le sort des impies. Il y a 'n'a rien préparé. Est-ce que ça annonce la parabole des vierges prévoyantes? 

 

Et il y a celui qui ne savait pas, qui ne connaissait pas, et à celui-là, on ne peut pas reprocher grand-chose, sauf qu'il y a une conscience qui pouvait lui faire qu'il devait s'occuper des autres avant de s'occuper de lui. 

 

Et la finale, qui peut s'adresser aux apôtres, et à nous. Vous avez beaucoup reçu '(et c'est vrai) alors Je vous en demanderai beaucoup, je vous demanderai des comptes.

 

 

JEUDI 21 OCTOBRE. Lc  12,49-43

 

49 En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Je suis venu apporter un feu sur la terre, et comme je voudrais qu’il soit déjà allumé ! 

 

Spontanément je pense au feu de l'Esprit, mais est-ce celui-là dont parle Jésus? En tous les cas c'est une affirmation de sa part, c'est je suis venu apporter .

 

50 Je dois recevoir un baptême, et quelle angoisse est la mienne jusqu’à ce qu’il soit accompli !

 

Deuxième affirmation; je dois recevoir un baptême. Et là ce n'est plus la hâte, mais l'angoisse. Et avec ces deux affirmations, l'humanité de Jésus est pleinement exprimée. Nous aussi nous avons certaines hâtes, nous aussi nous avons des angoisses. Mais lui son baptême, va faire de lui le Sauveur. 

 

51 Pensez-vous que je sois venu mettre la paix sur la terre ? Non, je vous le dis, mais bien plutôt la division. 

52 Car désormais cinq personnes de la même famille seront divisées : trois contre deux et deux contre trois ; 

53 ils se diviseront : le père contre le fils et le fils contre le père, la mère contre la fille et la fille contre la mère, la belle-mère contre la belle-fille et la belle-fille contre la belle-mère. »

 

Troisième affirmation: je suis ne suis pas venu pour mettre la paix sur la terre, mais la division. Peut-être pour que certains royaumes puissent s'effondrer, s'effriter. La division ce n'est pas la guerre, c'est autre chose. Si la cellule ne se divise pas, elle meurt. Peut-être que justement Jésus (et je pense à l'œuvre missionnaire de Paul), sera à partir de la cellule judaïsme, en faire naître une autres, qui parce qu'elle est fécondée par l'Esprit va donner un autre essor, une nouvelle vie. Mais Jésus là, parle de division dans la cellule familiale. Et C'est autre chose. Mais il est bien venu pour mettre en lumière ce qui était caché. 

 

Contradictions. Si le Messie est le prince de la Paix, alors dans ce texte, Jésus n'est pas le messie, mais un Autre. Et pourtant dans l'Evangile de Jean, il dit bien, je vous laisse ma Paix, je vous donne ma Paix, mais pas comme le monde vous la donne.  Peut-être que la paix de Jésus qui est une paix qui purifie, d'une certaine manière divise. 

 

Que tirer pour moi de cette division? Il y a le côté positif, de la division qui mène à la vie, même si cela passe par une crise, par une séparation. Mais il y a le côté négatif. S'affirmer du côté de Jésus peut avec des conséquences sur sa propre vie.

 

 

VENDREDI 22 OCTOBRE. Lc 12, 54-59

 

54 En ce temps-là, Jésus disait aux foules : « Quand vous voyez un nuage monter au couchant, vous dites aussitôt qu’il va pleuvoir, et c’est ce qui arrive. 

55 Et quand vous voyez souffler le vent du sud, vous dites qu’il fera une chaleur torride, et cela arrive. 

56 Hypocrites ! Vous savez interpréter l’aspect de la terre et du ciel ; mais ce moment-ci, pourquoi ne savez-vous pas l’interpréter ? 

 

57 Et pourquoi aussi ne jugez-vous pas par vous-mêmes ce qui est juste ? 

 

Jésus s'adresse non plus aux disciples mais à la foule, à la foule toute entière, et comme aurait ma mère, il parait ulcéré par l'incapacité à la foule de voir ce qui lui est donné de voir. Mais certes ce sont des signes, ce sont des guérisons, mais ce n'est pas le merveilleux, ce n'est pas le messie venu du ciel, ce ne sont pas les plaies d'Égypte. Et pourtant les petits signes, on sait les interpréter. Alors Seigneur ouvre mes yeux, ouvre mon cœur, les yeux de mon cœur, pour voir les signes de ta présence, voire de ta venue, parce que c'est bien de venue qu'il est question, pour te lire dans les petits évènements et dans ce qui secoue ton église de France aujourd'hui.

 

58 Ainsi, quand tu vas avec ton adversaire devant le magistrat, pendant que tu es en chemin mets tout en œuvre pour t’arranger avec lui, afin d’éviter qu’il ne te traîne devant le juge, que le juge ne te livre à l’huissier, et que l’huissier ne te jette en prison. 59Je te le dis : tu n’en sortiras pas avant d’avoir payé jusqu’au dernier centime. »


Bien sûr, cela semble une pièce rapportés ce petit morceau. Mais si je me dis, que c'est toi qui es là, toi qui me dis que tu es en procès contre moi, alors, oui, j'ai intérêt à me réconcilier avec toi, parce que tu peux demander des comptes. Il y a un maintenant, et il est important de ne pas le laisser passer. Un maintenant qui si je reconnais que je suis en tort, peut me permettre d'échapper à la condamnation.

 

 

SAMEDI 23 OCTOBRE. Lc 13, 1-9

 

1 Un jour, des gens rapportèrent à Jésus l’affaire des Galiléens que Pilate avait fait massacrer, mêlant leur sang à celui des sacrifices qu’ils offraient. 

2 Jésus leur répondit : « Pensez-vous que ces Galiléens étaient de plus grands pécheurs que tous les autres Galiléens, pour avoir subi un tel sort ? 

3 Eh bien, je vous dis : pas du tout ! Mais si vous ne vous convertissez pas, vous périrez tous de même. 

4 Et ces dix-huit personnes tuées par la chute de la tour de Siloé, pensez-vous qu’elles étaient plus coupables que tous les autres habitants de Jérusalem ? 

5 Eh bien, je vous dis : pas du tout ! Mais si vous ne vous convertissez pas, vous périrez tous de même. » 

 

Deux exemples, (et aussi l'aveugle -né), le malheur n'est pas une punition du péché, par contre il est peut-être conséquence du péché. Je pense toujours au stade de Furiani en Corse dont une tribune s'était effondrée, parce que les constructeurs avaient voulu faire de profits et n'avaient pas respecté les règles. Et c'est bien souvent le cas. Des actes mauvais peuvent avoir des conséquences énormes sur les autres. Et c'est peut-être ce qui est tellement mis en avant actuellement dans le changement climatique et nos habitudes de consommation. 

 

Alors se convertir, c'est bien cela, voir quels sont ces actes faits par habitude, auxquels on ne pense plus, ces actes qui sont sous-tendus par le désir de convoitise ou de profit, mais qui sont des actes mauvais. Le mal qui est en moi, ou le péché dirait Paul. 

 

Donc la recette de Jésus est simple, mais pas toujours facile à mettre en place. Viens Esprit Saint, ouvre les yeux de mon cœur, nettoies les pour que je vois. 

 

6 Jésus disait encore cette parabole : « Quelqu’un avait un figuier planté dans sa vigne. Il vint chercher du fruit sur ce figuier, et n’en trouva pas. 

7 Il dit alors à son vigneron : “Voilà trois ans que je viens chercher du fruit sur ce figuier, et je n’en trouve pas. Coupe-le. À quoi bon le laisser épuiser le sol ?” 

8 Mais le vigneron lui répondit : “Maître, laisse-le encore cette année, le temps que je bêche autour pour y mettre du fumier. 

9 Peut-être donnera-t-il du fruit à l’avenir. Sinon, tu le couperas.” »

 

Un jour, un autre aura faim au petit matin, et ne trouvera pas de fruits sur un figuier et le figuier séchera sur place. Là, c'est quelqu'un qui est déçu par son figuier, et qui pense à juste titre qu'il vole la nourriture des autres, alors il demande à ce qu'on le coupe. Est -ce Dieu qui a encvyé son fils et qui trouve que le figuier n'a pas porté de fruits, et est-ce Jésus qui dit à son Père, laisse lui encore du temps, je vais donner mon sang pour enrichir la terre, peut-être qu'il portera du fruit. Et il en a porté..

vendredi 15 octobre 2021

SEMAINE DU 10 AU 16 OCTOBRE. ÉVANGILES

  


 

DIMANCHE 10 OCTOBRE. Mc 10, 17-30

 

17 En ce temps-là, Jésus se mettait en route quand un homme accourut et, tombant à ses genoux, lui demanda : « Bon Maître, que dois-je faire pour avoir la vie éternelle en héritage ? » 

18 Jésus lui dit : « Pourquoi dire que je suis bon ? Personne n’est bon, sinon Dieu seul. 

 

19 Tu connais les commandements : ‘Ne commets pas de meurtre, ne commets pas d’adultère, ne commets pas de vol, ne porte pas de faux témoignage, ne fais de tort à personne, honore ton père et ta mère.’ » 

20 L’homme répondit : « Maître, tout cela, je l’ai observé depuis ma jeunesse. » 

 

On a une rencontre classique, sauf que Jésus est sur le point de se mettre en route, et qu'il accepte de se laisser déranger. Il y a cet échange commence un peu par ce qui pourrait sembler être une prise de bec sur l'adjectif bon. Pourquoi Jésus à ce moment-là, semble-t-il refuser ce qualificatif? Manifester qu'il est complétement humain. Je ne sais pas. Puis c'est la référence à la parole, ce qui est normal. Et la réponse un peu triste de l'homme, comme s'il disait, cela ne me suffit pas, je sais que c'est bien, mais ce n'est pas bon. Et c'est peut-être qu'il se passe quelque chose à ce moment -là. 

 

21 Jésus posa son regard sur lui, et il l’aima. Il lui dit : « Une seule chose te manque : va, vends ce que tu as et donne-le aux pauvres ; alors tu auras un trésor au ciel. Puis viens, suis-moi. » 

22 Mais lui, à ces mots, devint sombre et s’en alla tout triste, car il avait de grands biens. 

 

 Si on prend la suite, on a l'impression que Jésus est tellement concentré sur cet homme, sur ce que cet homme provoque en lui, qu'il ne s'intéresse plus à son entourage. Il va lui proposer ce qui est le "bon", le "meilleur" et qui se fait en trois temps. Vendre, donner aux pauvres et suivre. Mais à ce moment là, c'est une demande impossible pour l'homme qui s'en va. Il a eu sa ou ses réponses. Que se passera-t-il après? Cela reste ouvert à l'imaginaire de chacun. Mais il a fait une rencontre, il a reçu un regard, une parole et cela c'est quand même son trésor.

 

23 Alors Jésus regarda autour de lui et dit à ses disciples : « Comme il sera difficile à ceux qui possèdent des richesses d’entrer dans le royaume de Dieu ! »

 

Là, on dirait que Jésus revient sur terre, le départ de l'homme a dû le secouer, il ne s'y attendait pas. Et c'est une sentence: ce sera difficile à ceux qui ont des biens, d'entrer dans le royaume.  

 

24 Les disciples étaient stupéfaits de ces paroles.

 Jésus reprenant la parole leur dit : « Mes enfants, comme il est difficile d’entrer dans le royaume de Dieu ! 

25 Il est plus facile à un chameau de passer par le trou d’une aiguille qu’à un riche d’entrer dans le royaume de Dieu. » 

 

Si comme je le suppose, la réussite est un signe que la personne suit la loi à la perfection et que la bénit 'Dt 28, alors oui il y a de quoi être surpris. Mais Jésus enfonce le clou avec sa comparaison que l'on connait tous. Elle peut se comprendre si on pense à des portes trop basses qui ne permettent pas aux chameaux de passer; mais ce n'est pas évident comme comparaison. Un chameau ne pouvant pas passer dans le trou d'une aiguille, comment un riche peut-il entrer? 

 

26 De plus en plus déconcertés, les disciples se demandaient entre eux : « Mais alors, qui peut être sauvé ? » 

27 Jésus les regarde et dit : « Pour les hommes, c'est impossible, mais, mais pas pour Dieu ; car tout est possible à Dieu. » 

 

 Finalement c'est cela l'important. La loi ne sauve pas (cf St Paul), mais Dieu qui veut que les hommes soient sauvés, lui peut sauver. 

 

28 Pierre se mit à dire à Jésus : « Voici que nous avons tout quitté pour te suivre. » 

 

Il a bien entendu la fin de ce que Jésus a demandé à l'homme. Si nous nous avons tout quitté pour te suivre, alors est ce que nous sommes sauvés, est ce que nous avons en héritage la vie éternelle? Il se fait le porte-parole des disciples. 

J'ai l'impression qu'il attend une parole de remerciement, de gratitude de Jésus. Nous, nous l'avons fait, (mais ont-ils tout vendu pour le donner aux pauvres? Pas certain). En même temps ils sont sur la route qui mène à Jérusalem. Et il a une réponse qui est réponse à sa question, mais pas sur que cela le satisfasse.

 

29 Jésus déclara : « Amen, je vous le dis : nul n’aura quitté, à cause de moi et de l’Évangile, une maison, des frères, des sœurs, une mère, un père, des enfants ou une terre 

30 sans qu’il reçoive, en ce temps déjà, le centuple : maisons, frères, sœurs, mères, enfants et terres, avec des persécutions, et, dans le monde à venir, la vie éternelle.

 

Quelle promesse: le centuple, mais avec des persécutions. Et dans le futur, la vie éternelle. 

 

Il y a comme cela est rappelé sur RCF ces trois regards de Jésus, l'homme qu'il fixe de son regard et qu'il aime (d'un amour exigeant, d'un amour qui décape) il y a ensuite le regard sur les disciples et ce regard visionnaire; ce qui est impossible aux hommes est possible à Dieu. Et c'est ce que je retiens ce matin. Des richesses j'en ai, je pense au futur et j'ai tendance à garder, mais cette incapacité qui me prive du royaume, Dieu, lui est capable d'un au delà, il peut lui me sauver. Moi, je ne peux pas, je n'y arrive pas, je n'en suis pas capable et grâce à cette parole du Fils, j'ai foi en ce Dieu/père pour qui tout est possible. 

 

 

LUNDI 11 OCTOBRE. Lc 11, 29-32

 

29 En ce temps-là, comme les foules s’amassaient, Jésus se mit à dire : « Cette génération est une génération mauvaise : elle cherche un signe, mais en fait de signe il ne lui sera donné que le signe de Jonas. 

 

C'est presque étonnant. Certes Jésus s'est fait traité de possédé et on lui a demandé un signe du ciel. Et il n'avait pas répondu de manière colérique. Et là, on a l'impression (j'ai l'impression) que c'est la suite. 

Ce qui m'intéresse, c'est ces foules qui sont un peu comme des feuilles poussées par le vent, qui s'amassent, qui s'agglutinent, qui perdent leur autonomie en quelque sorte, qui deviennent un tout indistinct. On dirait qu'elles sont là, pour attendre un miracle qui ne vient pas et donc qu'elles n'ont rien compris. 

Alors dans ce contexte, d'une foule avide de merveilleux, qui demande un signe du ciel, je comprends la réponse de Jésus. 

Le signe que vous aurez, c'est celui de Jonas, c'est l'annonce en fait voilée (alors qu'elle a été explicite pour les disciples)  de la mort et du retour à la vie. 

 

30 Car Jonas a été un signe pour les habitants de Ninive ; il en sera de même avec le Fils de l’homme pour cette génération. 

 

Il y a là, l'appel à le reconnaître, l'appel à la conversion. Il est venu chez lui, et les siens ne l'ont pas reconnu.

 

31 Lors du Jugement, la reine de Saba se dressera en même temps que les hommes de cette génération, et elle les condamnera. En effet, elle est venue des extrémités de la terre pour écouter la sagesse de Salomon, et il y a ici bien plus que Salomon. 

32 Lors du Jugement, les habitants de Ninive se lèveront en même temps que cette génération, et ils la condamneront ; en effet, ils se sont convertis en réponse à la proclamation faite par Jonas, et il y a ici bien plus que Jonas. »

 

Et c'est la finale, qui envoie bien plus loin. Je ne vous condamnerai pas, votre condamnation elle viendra des païens, qui eux se sont convertis, que ce soit la reine de Saba ou les habitants de Ninive.

 

Et cela, pose question aujourd'hui. Certes il y a Mt 25, mais il y a aussi une condamnation qui peut venir des nations, de ceux qui ont entendu et se sont convertis, de ceux qui étaient dehors et qui sont entrés, alors que nous qui étions dedans, nous n'ouvrons pas les yeux. Seigneur permets moi de voir tout ce travail qui se fait dans les nations, mais que je ne vois pas, que je ne connais pas, et à mon tour de reconnaître ta présence dans vie, et de changer ce qui peut être changé pour devenir image.

 

 

MARDI 12 OCTOBRE. Lc 11, 37-41

 

37 En ce temps-là, pendant que Jésus parlait, un pharisien l’invita pour le repas de midi. Jésus entra chez lui et prit place. 

 

 J'ai toujours du mal avec ces interruptions. Avant c'était l'homme qui se prosterne juste au moment où Jésus va prendre la route, et là, c'est un pharisien qui invite. Je trouve ça un peu cavalier, mais bon ce n'est pas mal culture. Jésus accepte, et là aussi, je ne sais pas s'il y a déjà des gens à table. Jésus s'installe et prend place. Quelle place d'ailleurs? On ne sait pas.

 

38 Le pharisien fut étonné en voyant qu’il n’avait pas fait d’abord les ablutions précédant le repas. 

 

Là, je peux imaginer, parce que manifestement il n'y a pas comme dans un passage précédent qui concernait les disciples qui ne s'étaient pas lavé les mains ou arrachés des épis  (tes disciples font ce qui n'est pas permis, tes disciples ne respectent pas les règles, tu es un mauvais rabbi), que le pharisien a un regard de désapprobation. Il y a d'abord de l'étonnement puis un questionnement intérieur, puis la critique non formulée verbalement mais intérieurement. Et déjà là on a une différence entre l'extérieur qui reste civilisé et l'intérieur qui est certainement plein de colère. 

 

39 Le Seigneur lui dit : « Bien sûr, vous les pharisiens, vous purifiez l’extérieur de la coupe et du plat, mais à l’intérieur de vous-mêmes vous êtes remplis de cupidité et de méchanceté. 

40Insensés ! Celui qui a fait l’extérieur n’a-t-il pas fait aussi l’intérieur ? 

41 Donnez plutôt en aumône ce que vous avez, et alors tout sera pur pour vous. »

 

Et Jésus lui, a vu, lui qui sonde les reins et les cœurs. Lui son cœur est pur, et il n'a pas besoin de purifier des mains, et il va permettre à son hôte d'aller plus loin. Mais il s'adresse à tout ce groupe d'hommes religieux. Il faut savoir ce qui est important, un rituel qui n'engage pas ou un geste qui vient du cœur. 

 

Je sais que mon cœur est loin d'être pur, il est rempli de pensées pas toujours bonnes. Et mon cœur, il n'y a que toi qui puisses le purifier, et si mon cœur est pur, alors tu pourras demeurer en moi. Donne-moi ton Esprit de Sainteté. Viens esprit de Sainteté… et purifie mon cœur.  C'est la demande de ce matin.

 

 

MERCREDI 13 OCTOBRE. Lc 11, 42-46

 

On prend les mêmes et on recommence comme pour bien enfoncer le clou. C'est un peu la suite des Béatitudes, on pourrait dire la maléitudes. Mais est-ce malheur ou malheureux? Et malgré tout, il faut bien se poser des questions. Oui on peut faire maigre le vendredi, donner des sous, est ce que cela fait de nous des disciples? Je ne le crois pas. Est -ce- que les personnes que nous rencontrons deviennent pures parce qu'elles percoivent la Présence en nous, ou bien, est-ce-que nous les contaminons avec nos (notre impureté)? Cela reste une vraie question.  Alors ne pas bouder ces textes, sous prétexte que nous ne sommes ni pharisiens, ni docteur de la loi, mais des chrétiens qui essayent de vivre les béatitudes et c'est loin d'être facile.

 

42 En ce temps-là, Jésus disait : « Quel malheur pour vous, pharisiens, parce que vous payez la dîme sur toutes les plantes du jardin, comme la menthe et la rue et vous passez à côté du jugement et de l’amour de Dieu. Ceci, il fallait l’observer, sans abandonner cela. 

43 Quel malheur pour vous, pharisiens, parce que vous aimez le premier siège dans les synagogues, et les salutations sur les places publiques. 

44 Quel malheur pour vous, parce que vous êtes comme ces tombeaux qu’on ne voit pas et sur lesquels on marche sans le savoir. » 

 

Par trois fois, "malheur à vous", qui font réfléchir. Que cherche-t-on? La question de l'apparence qui demeure toujours. Avoir l'air, ou être. 

 

45 Alors un docteur de la Loi prit la parole et lui dit : « Maître, en parlant ainsi, c’est nous aussi que tu insultes. » 

46 Jésus reprit : « Vous aussi, les docteurs de la Loi, malheureux êtes-vous, parce que vous chargez les gens de fardeaux impossibles à porter, et vous-mêmes, vous ne touchez même pas ces fardeaux d’un seul doigt. »

 

 Et là, lui aussi en prend pour son grade. Jésus ne lui présente pas d'excuses, mais il pointe ce point précis de dire peut-être la Loi, ou les préceptes nombreux, mais de ne rien faire pour aider les autres. Comme s'ils étaient devenus des robots. On appuie, ils donnent la réponse, mais ce que fait la réponse sur celui qui demande, ils ne s'en occupent pas, ils s'en désintéressent, ils sont des machines, pas des humains en relation. 

 

 

JEUDI 14 OCTOBRE. Lc11, 47-54

 

47 Quel malheur pour vous, parce que vous bâtissez les tombeaux des prophètes, alors que vos pères les ont tués.

48 Ainsi vous témoignez que vous approuvez les actes de vos pères, puisque eux-mêmes ont tué les prophètes, et vous, vous bâtissez leurs tombeaux.

 

J'ai toujours du mal avec ce verset. Bâtir le tombeau de quelqu'un , là ce serait participer à ce qu'on fait les autres qui les ont précédé. Mais c'est vrai qu'être prophète, ce n'est pas un osrt enviable, quand on pense à Jérémie, ou à osée. Les prophètes, les vrais on les fait taire.

 

49 C’est pourquoi la Sagesse de Dieu elle-même a dit : Je leur enverrai des prophètes et des apôtres ; parmi eux, ils en tueront et en persécuteront.

50 Ainsi cette génération devra rendre compte du sang de tous les prophètes qui a été versé depuis la fondation du monde,

51 depuis le sang d’Abel jusqu’au sang de Zacharie, qui a péri entre l’autel et le sanctuaire. Oui, je vous le déclare : on en demandera compte à cette génération.

 

Dieu qui sait tout, le sait, et sait aussi que des comptes seront demandée. Et cela peut rester vrai pour nous. Des voix se sont élevées, pas toujours dans l'église, dans la notre, mais les avons nous entendues, écoutées.

 

52 Quel malheur pour vous, docteurs de la Loi, parce que vous avez enlevé la clé de la connaissance ; vous-mêmes n’êtes pas entrés, et ceux qui voulaient entrer, vous les en avez empêchés. »

 

Cela c'est une phrase des plus dure de Jésus. Ne pas permettre aux autres, de "connaître" Dieu, de "connaître sa sagesse, son fils, son amour, qui il est et qui il n'est pas. En tuant Jésus, c'est ce que le pouvoir religieux a voulu faire, mais l'Esprit Saint a permis que cela ne se réalise pas.

 

53 Quand Jésus fut sorti de la maison, les scribes et les pharisiens commencèrent à s’acharner contre lui et à le harceler de questions ;

54 ils lui tendaient des pièges pour traquer la moindre de ses paroles.

 

Pauvre Jésus.. Mais c'est effrayant. Harceler et traquer la moindre de ses paroles. 1-7


 

VENDREDI 15 OCTOBRE. Lc 12, 1-7 

 

1 En ce temps-là, comme la foule s’était rassemblée par milliers au point qu’on s’écrasait, Jésus, s’adressant d’abord à ses disciples, se mit à dire : « Méfiez-vous du levain des pharisiens, c’est-à-dire de leur hypocrisie. 

 

Il y a eu les foules qui s'amassent autour de Jésus, et aujourd'hui, c'est la foule qui est devenue énorme, et on s'écrase. Ce qui est étonnant c'est que Jésus ne fait rien, mais qu'il s'adresse tranquillement à ses disciples. Et c'est en quelque sorte la réponse du berger à la bergère, se méfier ce ceux qui l'attaquent sous couvert de véritable pratique de la loi. Ils ne la pratiquent pas la Loi, contrairement à ce qu'ils disent. Ils font semblant. Les places de choix, la reconnaissance, etc. Ils sont gonflés d'orgueil. 

 

 

2 Tout ce qui est couvert d’un voile sera dévoilé, tout ce qui est caché sera connu. 

3 Aussi tout ce que vous aurez dit dans les ténèbres sera entendu en pleine lumière, ce que vous aurez dit à l’oreille dans le fond de la maison sera proclamé sur les toits.

 

RCF dit que cela concerne l'évangile, le bon levain si l'on peut dire. Tout doit être dévoilé, connu. Mais je ne comprends pas bien si cela s'adresse aux disciples. Est-ce une annonce prophétique? Un jour, tout sera mis en pleine lumière, un jour ma parole sera grâce à vous proclamée sur les toits.  C'est un début petit, mais qui va prendre son envol. Si Jésus d'adresse aux disciples, cela montre la force qui va advenir quand l'Esprit sera donné. 

 

4 Je vous le dis, à vous mes amis : Ne craignez pas ceux qui tuent le corps, et après cela ne peuvent rien faire de plus.

 

Ne craignez pas la persécution. Perdre la vie ce n'est pas si grave, ce qui est grave, c'est de perdre son essence divine, perdre son âme. Mais j'ai toujours du mal avec ce verset, car je pense au Mal avec une majuscule, où le but est bien de perdre non seulement le corps, mais bien l'essence, la transformer, la faire basculer dans le mal. Là c'est un véritable meurtre.La question que cela me pose, c'est quand même ces personnes qui pervertissent l'âme. Parce que cela arrive hélas. 

 

5 Je vais vous montrer qui vous devez craindre : craignez celui qui, après avoir tué, a le pouvoir d’envoyer dans la géhenne. Oui, je vous le dis : c’est celui-là que vous devez craindre. 

 

Qui a ce pouvoir? Cela reste une question pour moi. Dans le jugement final, c'est bien Dieu ou Jésus qui juge. Mais la crainte c'est quoi? Ne pas oublier que Dieu est un Juge? Oui, c'est peut-être important.

 

6 Est-ce que l’on ne vend pas cinq moineaux pour deux sous ? Or pas un seul n’est oublié au regard de Dieu. 

7 À plus forte raison les cheveux de votre tête sont tous comptés. Soyez sans crainte : vous valez plus qu’une multitude de moineaux. »


Et pourtant, là, il est bien dit que Dieu tient aux amis, aux disciples de son fils et qu'il veille sur eux. 

 

Alors de qui aurai-je peur? De celui qui insidieusement peut détruire mon âme. Alors ô Dieu vient à mon aide, Seigneur à notre secours.

 

 

SAMEDI 16 OCTOBRE. Lc 12, 8-12

 

8 En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Je vous le dis : Quiconque se sera déclaré pour moi devant les hommes, le Fils de l’homme aussi se déclarera pour lui devant les anges de Dieu. 

9 Mais celui qui m’aura renié en face des hommes sera renié à son tour en face des anges de Dieu. 

 

Confesser comme cela est dit ailleurs, affirmer, reconnaître qui est Jésus pour moi aujourd'hui. Jugement dernier annoncé ici. Parfois trouver les mots, pas si simple. Je le reconnais . Alors que se passera t il pour moi? Je fais juste confiance.C'est aussi l'affirmation de sa divinité ou de sa double appartenance. 

 

10 Quiconque dira une parole contre le Fils de l’homme, cela lui sera pardonné ; mais si quelqu’un blasphème contre l’Esprit Saint, cela ne lui sera pas pardonné. 

 

Quelle différence entre dire une parole et blasphémer? Il m'a toujours semblé que Jésus accepte la critique, mais quand l'Esprit montre clairement qui Il est, alors le refuser, c'est se boucher les oreilles et les yeux, et cela c'est annuler l'action de l'Esprit et donc se couper de tout et donc cela enlève le pardon, même si Jésus est venu pour le Salut du mode.

 

11 Quand on vous traduira devant les gens des synagogues, les magistrats et les autorités, ne vous inquiétez pas de la façon dont vous vous défendrez ni de ce que vous direz. 

12 Car l’Esprit Saint vous enseignera à cette heure-là ce qu’il faudra dire. »

 

Cela m'a toujours semblé annoncer les actes des apôtres, que ce soit Pierre, Jean, Paul. Mais cela reste vrai pour beaucoup de saints et de martyrs. Savoir que le Défenseur est là, l'avocat, le Paraclet.