dimanche 30 septembre 2018

Textes Evangiles du 24 au 30 septembre 2018

SEMAINE DU 24 SEPTEMBRE AU 30 SEPTEMBRE 2018



J'ai remplacé le surlignage par du gras. Et je garde le texte en italique. 

Lundi 24 septembre.
Luc 8,16-18.
Comme cela suit directement la parabole du semeur, je pense qu'il faut prendre dans la continuité. Vous avez entendu ma parole, qu'est ce que vous en faites? La transmettre ou pas, faire comme si vous ne l'aviez pas entendue (mais cela ce n'est plus possible, elle est là pour se répandre jusqu'aux extrémités de la terre-les actes-) et elle doit porter du fruit. 
16 En ce temps-là, Jésus disait aux foules : « Personne, après avoir allumé une lampe, ne la couvre d’un vase ou ne la met sous le lit ; on la met sur le lampadaire pour que ceux qui entrentvoientla lumière. 

Là, Jésus s'adresse à tout le monde. Mais j'ai toujours eu du mal avec cette première phrase. Pourquoi allumer une lampe, si c'est pour la cacher et qui plus est, soit qu'elle s'éteigne (le vase ou autrefois le boisseau), ou qu'elle là encore ne s'éteigne en mettant éventuellement le feu au lit. J'imagine mal un lit comme nous en avons aujourd'hui, mais plutôt une natte sur le sol que l'on roule dans la journée. Alors peut-être que ce que Jésus dit, c'est "si vous venez allumer votre lampe à ma parole, vous savez ce que vous faites, et c'est bien pour transmettre ensuite aux autres cette lumière, cette flamme, cette brûlure. Ne la laissez pas s'éteindre. Il y a la petite phrase de Matthieu: vous avez reçu gratuitement, donnez gratuitement. Pour moi, mettre sur le lampadaire pour que ceux qui entrent voient la lumière, c'est quelque chose comme cela.

17 Car rien n’est caché qui ne doive paraître au grand jour
rien n’est secret qui ne doive être connu et venir au grand jour

Je trouve qu'on voit mieux la structure de la phrase comme cela. Caché/ secret et grand jour. Nuit et lumière.

Rien ne peut arrêter la lumière, et la lumière luit dans les ténèbres et les ténèbres ne l'ont pas retenue (prisonnière). On est dans la thématique caché, secret (dissimulé) et révèle, montré à tous, eu grand jour. Mais est ce le grand jour du retour de Jésus? En tous les cas, Lui, on ne peut pas faire comme s'il n'était pas venu. 

18 Faites attention à la manière dont vous écoutez.
Car à celui qui a, on donnera ; et à celui qui n’a pas, même ce qu’il croit avoir sera enlevé. »


Je suppose qu'il s'agit de la manière dont on écoute la parole de Jésus (ce qui peut renvoyer à la parabole du semeur). Pas à la manière dont moi, j'essaye d'écouter les autres, encore que.. 
Quand à la seconde phrase, elle reprend ce qui sera dit pour la parabole des talents. Ce qu'il croit avoir (s'il n'a pas fait fructifier), sera repris et donné à un autre. 



Mardi 15 Septembre.

19 La mère et les frèresde Jésus vinrent le trouver, mais ils ne pouvaient pas arriver jusqu’à lui à cause de la foule.

Importance de la foule. Elle peut en faire des choses cette foule. Elle peut écouter, suivre, être enseignée, mais elle peut aussi faire obstacle, mais peut-être aussi protéger. Dans l'évangile de Marc, ils viennent le chercher pour le ramener. Ce qui n'est pas dit ici, c'est pourquoi ils viennent le trouver. Mais ils ne peuvent pas l'atteindre, alors qu'ils sont sa famille.

20 On le lui fit savoir : « Ta mère et tes frères sont là dehors, qui veulent te voir. »

Importance des autres qui transmettent. Ils sont dehors.. Quand on dit "voir quelqu'un" c'est le voir pour de vrai, passer du temps avec lui. Peut-être qu'ils veulent le voir, lui donner des nouvelles, lui demander comment il va, je veux dire, peut-être pas le ramener à la maison, parce qu'ils ont peur. Peut-être que Marie ne voulait pas venir, mais on l'a un peu forcée: un fils doit obéir à sa mère.. Ils veulent te voir…

21 Il leur répondit : « Ma mère et mes frères sont ceux qui écoutent la parole de Dieu et la mettent en pratique. »

On retrouve là ce qui était demandé par moïse: écouter et mettre en pratique la parole de Dieu. Bien sûr Jésus est la parole, donc il s'agit de Lui mais pas que. Et Marie c'est quelqu'un qui a écouté la parole de Dieu (qui lui fut adressée) et la mise en pratique. 



Mercredi 26 Septembre.
 Luc 9,1-6.

En ce temps-là, Jésus rassembla es Douze ; il leur donna pouvoir et autorité sur tous les démons, et de même pour faire des guérisons;

Si dans les synoptiques, les premiers miracles sont des expulsions de démons, puis des guérisons, c'est que la question du problème du mal est le plus important. Il y a bien un combat, et Jésus donne autorité sur les représentants du mal. Puis il donne le pouvoir de faire des guérisons. Ce qui me frappe aussi, c'est que ce pouvoir, les douze, donc Judas, l'ont reçu. Qu'est ce qui s'est passé pour lui, pour qu'il devienne insatisfait? Est ce qu'il fait partie de ceux qui disent Seigneur Seigneur nous avons chassé en ton nom des démons et qui n'entrent pas dans la maison, parce que peut-être ils se sont attribué le pouvoir, ils ont fait du nom une sorte de gri gri et ils n'ont pas mis la parole en pratique? Mt 7

 il les envoya proclamerle règne de Dieu et guérir les malades
Il les arme, si je puis dire, puis il les envoie. A eux de jouer, à eux de proclamer et proclamer ce n'est pas rien. Avec le signe de la guérison. 

Il leur dit : « Ne prenez rien pour la route, ni bâton, ni sac, ni pain, ni argent ; n’ayez pas chacun une tunique de rechange.

Cela n'est pas facile. Bien sûr c'est voyager léger, ne pas s'encombrer, mais c'est faire confiance totalement.

 Quand vous serezreçus dans une maison, restez-y; c’est de là que vous repartirez.

Il s'agit bien d'être accueillis, mais c'est un futur. Une fois que le port d'attache est trouvé, on y reste le temps qu'il faut, puis le travail fait on part; cela c'est ce que fait Jésus, qui va de villes en villes. Mais on ne sait pas où il dort, sauf à Bethanie chez Lazare.

Et si les gens ne vous accueillent passortez de la ville et secouez la poussière de vos pieds : ce sera un témoignage contre eux. »

Intéressant la poussière qui se met à parler. Mais ça montre que Dieu voit tout, entend tout sait tout.

 Ils partirent et ils allaientde village en village, annonçant la Bonne Nouvelle et faisant partout des guérisons.

Là, on est dans le cadre d'une obéissance totale donc d'une confiante totale aussi.


Jeudi 27 Septembre

Luc 9,7-9.
En ce temps-là, Hérode, qui était au pouvoir en Galilée, entendit parler de tout ce qui se passait et il ne savait que penser. En effet, certains disaient que Jean le Baptiste était ressuscité d’entre les morts.

D’autres disaient : « C’est le prophète Élie qui est apparu. » D’autres encore : « C’est un prophète d’autrefois qui est ressuscité. »

Quant à Hérode, il disait: « Jean, je l’ai fait décapiter. Mais qui est cet homme dont j’entends direde telles choses ? » Et il cherchait à le voir.


Bon, ça ne me parle pas du tout ce petit extrait, si ce n'est qu'il va introduire aussi le questionnement de Jésus à ses apôtres, sur le qui dites vous que je suis. La réponse d'Hérode, montre que lui, il ne croit absolument à une espèce de réincarnation.. On peut d'ailleurs se poser des questions sur cette notion de prophètes ressuscités… Comme si son esprit, qui serait resté dans le shéol, était réinjecté par Dieu dans un autre corps. 

Sinon importance de dire.. Ceux qui disent que Jésus est ceci ou cela (rapporté certainement par des espions d'Hérode), et Hérode qui disait lui: pas possible, Jean je l'ai fait décapité. Mais une interrogation et une envie de voir ce drôle de type qui fait tant de choses que Jean n'avait pas faites. 


Vendredi 28 Septembre.

Un grand saut dans la lecture, enfin seulement 9 versets. Mais avec la multiplication des pains.  Et un blanc dans le déroulement.
Luc 9,18-22.
18 En ce jour-là, Jésus était en prièreà l’écart. Comme ses disciples étaient là, il les interrogea : « Au dire des foules, qui suis-je ? » 

Aujourd'hui, on dirait: qu'est ce qu'on raconte sur moi?

19 Ils répondirent : « Jean le Baptiste ; mais pour d’autres, Élie ; et pour d’autres, un prophète d’autrefois qui serait ressuscité. » 

Qu'est ce qu'on met derrière cela? Quelle représentation de l'homme? Si je reviens à ce texte que j'aime bien de 1 Samuel 25,29 quand Abigaël parle à David, elle lui dit que le Seigneur a ensachée son âme dans un sachet de vie, alors que l'âme de ses ennemis sera jetée au loin, "au creux de la fronde". Alors on a  cette image d'un immense réservoir avec toutes les âmes des bons, des justes et effectivement si Dieu le veut, il peut très bien (puisqu'à cette époque il y a ces possessions par les démons) injecter l'âme dans un autre corps. Mais est une résurrection comme celle dont il est parlé dans Ez 37? Je ne le pense pas.

20 Jésus leur demanda : « Et vous, que dites-vous? Pour vous, qui suis-je ? » Alors Pierre prit la parole et dit: « Le Christ, le Messie de Dieu. »

Là, ça donnerait: et vous vous pensez quoi? Et Pierre dirait: ça c'est:  tu es le vrai chef. Sauf que pour lui, très certainement c'est le nouveau David et pas le Serviteur.

 21 Mais Jésus, avec autorité, leur défendit vivementde ne le dire à personne, 

Et là, si je suis mal élevée, le " autorité et l'interdiction" ça pourrait être "vos gueules, fermez là pour le moment". Et ça c'est un ordre qu'ils n'ont certainement pas compris, mais auquel ils ont obéi..

22 et déclara: « Il faut que le Fils de l’homme souffre beaucoup, qu’il soit rejetépar les anciens, les grands prêtres et les scribes, qu’il soit tué, et que, le troisième jour, il ressuscite. »

Et là on bascule sur une prophétie, difficile à entendre, surtout que même si Jésus a des pbs avec les pharisiens, ça va quand même bien pour lui.

Il y a encore beaucoup de "dire"dans ce texte. Mais comme on a eu à peu près le même un dimanche, un peu fastidieux. Heureusement qu'il y a Quohélet.. Ce qui m'interpelle peut-être pour le verset 22, c'est l'ordre. Il souffre avant d'être rejeté par les anciens , les grands prêtres et les scribes. Cela peut à mots couverts parler de la souffrance au quotidien de ne pas être compris, de ne pas être entendu, de la solitude, malgré la présence des disciples. Je n'imagine pas une souffrance physique, mais une souffrance morale. 


Samedi 28 Septembre. Jn 1, 37-41: ST MICHEL ET AUTRES ARCHANGES.


47 Lorsque Jésus voit Nathanaël venirà lui, il déclare à son sujet : « Voici vraiment un Israélite : il n’y a pas de ruse en lui. »

Si on prend les versets qui précèdent, Philippe est allé cherché Nathanaël qui n'est pas très chaud, surtout que Jésus ne correspond pas aux critères de messie, descendant de David. Mais que veut dire Jésus, quand il dit qu'il n'y a pas de ruse en lui? La ruse en principe c'est le démon, c'est le mal Est ce que cela revient à dire que Nathanaël a déjà fait en lui un grand travail? Et qu'est ce qu'un israélite? Logiquement c'est celui qui écoute la parole et la met en pratique.

48 Nathanaël lui demande : « D’oùme connais-tu ? » Jésus lui répond : « Avant que Philippe t’appelle, quand tu étais sous le figuier, je t’ai vu. »

C'est Nathanaël qui prend l'initiative du dialogue. Et il a de quoi être surpris par cet accueil, qui le décrit, mais ne demande rien. Je peux supposer que Nathanaël est surpris pas la justesse de la phrase de Jésus qui semble savoir qu'il ne reconnaît pas en lui le messie. Mais il y a l'autre phrase qui montre ce regard qui va ailleurs, qui comme celui de Dieu sait tout. Bien sûr le figuier, ce peut être juste la Tora. Mais il y a le regard, et cette phrase qui finalement est un peu comme avec la samaritaine: tu as raison de dire que tu n'as pas de mari, car tu en as eu cinq.

49 Nathanaël lui dit : « Rabbi,c’est toi le Fils de Dieu ! C’est toi le roi d’Israël ! »

50 Jésus reprend : « Je te dis que je t’ai vu sous le figuier, et c’est pour cela que tu crois ! Tu verras des chosesplus grandes encore. »
51 Et il ajoute : « Amen, amen, je vous le dis : vous verrez le ciel ouvert, et les anges de Dieu monter et descendre au-dessus du Fils de l’homme. »

Peut-être faut-il prendre les versets 49 à 51 comme un tout. Car à l'affirmation de Nathanaël, Rabbi/ fils de Dieu/roi d'Israël répond celle de Jésus, Fils de l'homme. Ceci renvoie au livre de Daniel, mais aussi à Jacob (sauf que l'ordre est inversé pour le monter et descendre) peut-être que cela montre que Jésus est le nouvel Israël, et que de lui, va sortir un autre peuple. 

Je sais que ce texte est choisi pour réfléchir sur les anges, mais ça, ça ne me parle pas.

Dimanche 30 Septembre.

Ce texte se situe après la guérison de l'enfant épileptique, la question sur le plus grand, et la réponse de Jésus avec l'enfant. 

(Mc 9, 38-43.45.47-48). On a perdu le verset 44. J'aime bien les blancs..
38 Jean, l’un des Douze, disait à Jésus : « Maître, nous avonsvu quelqu’un expulser les démons en ton nom nous l’en avons empêché, car il n’est pas de ceux qui nous suivent. »

Pas content Jean. Impression qu'il aurait bien aimé faire tomber sur cette personne la foudre du ciel, mais il n'a pas osé. Comme si on lui volait quelque chose, comme si on lui prenait quelque chose. Intéressant le "nous". Il y a ceux qui sont dedans, ceux qui sont dehors et même si c'est le même NOM, parfois c'est vrai que cela peut nous déplaire, comme si on avait le monopole.

39 Jésus répondit : « Ne l’en empêchez pas, car celui qui fait un miracle en mon nomne peut pas, aussitôt après, mal parler de moi ;
40 celui qui n’est pas contre nous est pour nous.
41 Et celui qui vous donnera un verre d’eau au nom de votre appartenance au Christ, amen, je vous le dis, il ne restera pas sans récompense.

Je continue à bien aimer le nous. Et on passe au vous après. Accepter de recevoir d'un autre, pas si simple, et être sur qu'il aura une récompense. Mais il y a cet autre passage de jugement du monde: nous avons chassé des démons en ton nom.. Je ne vous connais pas. Celui qui chasse au nom de Jésus doit savoir que ce n'est pas lui qui délivre ou qui guérit, mais celui qui  a l'honneur, la puissance et la gloire. Que lui, il n'est que le vecteur. Et que souvent, il est trop ombreux pour que la puissance se manifeste. Et c'est peut-être ça la fin du texte. Tout ce qui ne laisse pas passer la présence de jésus. 

42 « Celui qui est un scandale, une occasion de chute, pour un seul de ces petits qui croient en moi, mieux vaudrait pour lui qu’on lui attache au cou une de ces meules que tournent les ânes, et qu’on le jette à la mer

Là, j'ai quand même l'impression qu'on a mis ensemble des paroles de Jésus. On arrive au scandale et on  met tout ensemble. 

43 Et si ta mainest pour toi une occasion de chute, coupe-la. Mieux vaut pour toi entrer manchotdans la vie éternelle que de t’en aller dans la géhenne avec tes deux mains, là où le feu ne s’éteint pas.

Où est passé le verset 44? D'après la Bible Segond c'est le commentaire sur le géhenne qui manque. Là où le ver ne meurt pas et où le feu ne s'éteint pas. Il y a la notion de quelque chose d'aussi éternel que la vie. D'un côté une béatitude, de l'autre une malédiction.

45 Si ton pied est pour toi une occasion de chute, coupe-le. Mieux vaut pour toi entrer estropié dans la vie éternelleque de t’en aller dans la géhenneavec tes deux pieds.
47 Si ton œil est pour toi une occasion de chute, arrache-le. Mieux vaut pour toi entrer borgne dans le royaume de Dieuque de t’en aller dans la géhenne avec tes deux yeux,
48 là où le ver ne meurt pas et où le feu ne s’éteint pas.

C'est un enseignement ou une mise en garde. Est ce que cela veut dire que si avec ma main, mon pied, mon œil, je suis cause de scandale pour l'autre, je dois faire quelque chose? La réponse est oui, mais je crois que pour cela, il faut d'abord que mon œil s'éclaire, et que le seigneur fasse pour moi. Je peux renoncer à certaines actions, même si c'est difficile, ne pas laisser certaines pensées m'envahir, mais mon cerveau est ce qu'il est et seul l'Esprit peut modifier, changer, remodeler. Maintenant cela veut dire aussi, qu'il vaut peut-être mieux ne pas être très complet sur cette terre, pour en récompense avoir un corps glorieux comme celui de Jésus dans l'autre vie? Il y a bien du renoncer à, mais à renoncer à quelque chose qui est mauvais pour l'autre, pour devenir entier autrement. 

samedi 22 septembre 2018

Textes Evangiles du 17 au 23 Septembre.

Semaine du 17 au 23 Septembre. 


Lundi 17 Septembre: guérison du serviteur du centurion.

Dans ce petit morceau d'évangile il y a un blanc. On ne sait pas ce que Jésus dit ou ne dit pas comme parole de guérison. Peut-être qu'il en dit une, mais elle n'est pas rapportée, qui pourrait être une réponse aux amis du centurion; qu'il soit fait selon ta parole, ton serviteur est guéri. Ou simplement, dites le lui que je le remercie de sa sollicitude. Soyez bénis.  Tout reste ouvert, et j'aime.

01 Lorsque Jésus eut achevé de faire entendre au peuple toutes ses paroles, il entradans Capharnaüm.

C'est donc la fin du discours qui suit les béatitudes et qui est très centré sur la relation à l'autre qui vous fait du mal, qui vous veut du mal. Curieusement cela évoque aussi Moïse qui fait entendre "toutes ces paroles".

02 Il y avait un centurion dont un esclave était malade et sur le point de mourir ; or le centurion tenait beaucoup à lui.
03 Ayant entendu parler de Jésus, il lui envoya des notables juifs pour lui demander de venir sauver son esclave.
04 Arrivés près de Jésus, ceux-ci le suppliaient instamment : « Il mérite que tu lui accordes cela.
05 Il aime notre nation : c’est lui qui nous a construit la synagogue. »


Acte 1: les personnages: deux qu'on ne voit pas: le centurion et l'esclave. L'un qui aime l'autre, et l'autre qui est malade et en train de mourir.
Acte 2 Le centurion qui a entendu parlé de Jésus, envoie des "juifs" pour lui demander se sauver son esclave, donc une délégation de notables juifs. 
Acte 3, les notables rencontrent Jésus, parlent pour le centurion et disent qu'il aime la nation juive: il mérite que tu lui accordes cela. Accorder, met Jésus en position de puissance. C'est Toi Jésus, qui va répondre à sa demande.

06 Jésus était en route avec eux, et déjà il n’était plus loin de la maison, quand le centurion envoya des amis lui dire : « Seigneur, ne prends pas cette peine, car je ne suis pas digne que tu entres sous mon toit.
07 C’est pourquoi je ne me suis pas autorisé, moi-même, à venir te trouver. Mais dis une parole, et que mon serviteur soit guéri !
08 Moi, je suis quelqu’un de subordonné à une autorité, mais j’ai des soldats sous mes ordres ; à l’un, je dis : “Va”, et il va ; à un autre : “Viens”, et il vient ; et à mon esclave : “Fais ceci”, et il le fait. »


Là, il se passe quelque chose. Ce ne sont plus des notables, mais des amis qui sont envoyés. Il s'est passé quelque chose chez cet homme: ne pas déranger un juif en le faisant entrer dans sa maison. Peut-être que ce sont ses amis qui le lui ont fait remarquer. Il n'y avait pas pensé avant. Et là, à al fois il respecte les préceptes des juifs, mais il se base aussi sur son expérience: s'il dit quelque chose, à son niveau à lui, il est obéi. Et il reconnaît de loin, en Jésus, celui qui a une parole agissante (mes paroles ne reviennent pas à moi, sans avoir accompli que qu'elles doivent faire).Donc ol y a "si moi je peux faire cela, toi, encore plus, fais-le ".

09 Entendant cela, Jésus fut en admiration devant lui. Il se retourna et dit à la foule qui le suivait : « Je vous le déclare, même en Israël, je n’ai pas trouvé une telle foi ! »

Jésus admire. On ne sait pas ce que fait jésus, mais il ne prononce pas de parole de guérison, du moins Luc n'en rapporte pas. C'est la Foi que le centurion met en Jésus, (je crois que tu peux tout, j'ai confiance en ta force), qui est le moteur me semble t il. Comme le fait remarquer un commentateur, qui guérit l'esclave? Est ce que ce n'est pas le centurion qui a une confiance totale en Jésus? Et cela reprend bien: si vous aviez la foi, gros comme un grain de sénevé vous diriez à cette montagne, jette- toi dans la mer.. Parce que ce qui se passe là, c'est de reconnaître qu'avec Jésus, l'impossible devient possible, que la mer peut se calmer, que la mort peut être vaincue, et que là dedans ce que je suis moi, compte aussi. Je veux dire que je ne suis pas dans la passivité à attendre. C'est ma foi qui non pas provoque Jésus et le pousse à agir, c'est autre chose, comme si cela libérait aussi en moi cette force qui était en sommeil et que Jésus libère. 

10 Revenus à la maison, les envoyés trouvèrent l’esclave en bonne santé.
Ils ont fait eux aussi confiance. Ils ont délivré le message, et ils s'en retournent. Et certainement, cette guérison a du les étonner et peut-être les aider en reconnaître en Jésus, la présence de Dieu.

En d'autres termes, quand nous disons: mais dis seulement une parole et je serai guéri, ce n'est pas tant la parole qui est importante que la certitude que j'ai que ce que je vais recevoir sera agissant en moi, et sera vie pour mon corps, mon âme et mon esprit. 

Mardi 18 Septembre. La résurrection du fils de la veuve de Naïm.

C'est un texte que j'aime, car j'y vois comme un message envoyé à Marie, qui est veuve et perdra son fils unique. Sauf que la mise au tombeau de Jésus est dans la nuit, presque en cachette, qu'il n'y a personne; que Marie n'est pas là. Et que la question qui peut se poser est "qui ressuscitera Jésus, quelle force va se manifester? "

11 Par la suite, Jésus se rendit dans une ville appelée Naïm. Ses disciples faisaient route avec lui, ainsi qu’une grande foule.

Si comme cela est dit par un pasteur (RCF) celle ville est celle su prophète Elisée, (résurrection de l'enfant donné au couple qui l'a accueilli chez eux eux) , il y a un projet de Jésus. En même temps, il y a les disciples et la foule, donc du monde. Il va se passer du "public". Mais Naïn m'a toujours fait penser à Na zareth. Et donc à Marie, qui dans l'évangile de Luc ne suit pas son fils, qui est à Nazareth, qui apprend certainement ce qu'Il fait, mais qui n'est pas avec lui.

12 Il arriva près de la porte de la ville au moment où l’on emportait un mort pour l’enterrer ; c’était un fils unique, et sa mère était veuve. Une foule importante de la ville accompagnait cette femme.

Porte de la ville: "voici que je me tiens à la porte et que je frappe".. On emporte un mort, même phrase que l'on aura pour le riche et le pauvre Lazare. Emporter, prendre. Il va être pris à se mère qui n'avait que lui, pour être mis en terre. Il y a du monde avec elle, une autre foule, dans l'affliction.

13 Voyant celle-ci, le Seigneur fut saisi de compassion pour elle et lui dit : « Ne pleure pas. »

Un peu comme si Jésus, qui lui veut rentrer a le regard pris pas la foule qui va dans l'autre sens, qui se mélange un peu à la sienne, et qu'il découvre cette femme (qui peut-être lui fait penser à sa mère). Il est saisi de compassion, comme il est saisi de compassion devant les foules qui le suivent (multiplication des pains). Il sait qu'il peut lui donner ce qu'elle attend, mais qu'on ne demande pas: ramène-moi mon Unique. Dans la Bible, il y a deux Uniques, Isaac et Jésus et d'autres petits uniques, dont les deux qui ont été rappelés à la vie par Elie et Elisée. Le "ne pleure pas", comment l'a-t-elle entendu? Est ce que Marie quand on lui a rapporté les faits et gestes de son fils, Marie qui parfois doit avoir envie de pleurer, est ce qu'elle pourra y repenser dans quelques mois?

14 Il s’approcha et toucha le cercueil ; les porteurs s’arrêtèrent, et Jésus dit : « Jeune homme, je te l’ordonne, lève-toi. »

On voit bien la scène. Jésus quitte sa propre foule, va vers ceux qui se déplacent avec la civière, la touche, ce qui doit ne pas être trop permis. Du coup, on a une sorte d'arrêt sur image, comme si tout se fige. C'est un peu une représentation de la mort. Tout s'arrête. Et Il y a la parole qui est forte, qui est un ordre: lève-toi.

15 Alors le mort se redressa et se mit à parler. Et Jésus le rendit à sa mère.

A la parole de Jésus, succède les paroles du jeune homme. La vie reprend, on sort de la scène où tout était figé, pour revenir à du mouvement: il se redresse, il parle et Jésus (sil le rend à sa mère) doit certainement le prendre par la main. Mais il aurait pu en faire un disciple, ce qu'il ne fait pas. Il le rend à la femme qui est là, à la femme qui n'en croit pas pas ses yeux  ni ses oreilles, qui est un peu comme seront les femmes le matin de la résurrection quand elles verront Jésus.

16 La crainte s’empara de tous, et ils rendaient gloire à Dieu en disant : « Un grand prophète s’est levé parmi nous, et Dieu a visité son peuple. »

Le mot: crainte est important. Les deux foules comprennent que ce qui se passe là est hoirs du commun, que ce que leurs yeux ont vu, elles ne le reverront plus et elles se tournent vers Dieu, pour le remercier. Dieu a visité son peuple, c'est une phrase du cantique de Zacharie.

17 Et cette parole sur Jésus se répandit dans la Judée entière et dans toute la région.
Luc semble un peu fâché avec la Géographie, parce que là, tout se passe en Galilée. Mais dans cet évangile, Jésus prend une stature de prophète. Est ce que cela sera un signe pour sa mère? 



Mercredi 19 Septembre.


Un saut dans la lecture de Luc. Jean et Jésus.
Questionnement de Jean le Baptiste qui envoie des messagers., réponse en "actes " de Jésus, puis panégyrique de jean qui se termine par cette phrase que je ne comprends toujours pas:
28 Je vous le dis : Parmi ceux qui sont nés d’une femme, personne n’est plus grand que Jean ; et cependant le plus petit dans le royaume de Dieu est plus grand que lui. Puis reproches fait aux pharisiens qui ne reçoivent pas le baptême de Jean, qui ne reconnaissent pas que Dieu est juste et qui rejettent le dessin que Dieu avait sur eux (je parodie le texte).


31 À qui donc vais-je comparer les gens de cette génération ? À qui ressemblent-ils ?

Vu ce qui précède, il ne s'agit pas de ceux qui suivent Jésus, mais de ceux qui "savent", les savants qui seront plus tard opposés aux petits, aux savant qui au nom de leur savoir, refusent de se laisser entraîner ou bousculer.

32 Ils ressemblent à des gamins assis sur la place, qui s’interpellent en disant : “Nous vous avons joué de la flûte, et vous n’avez pas dansé. Nous avons chanté des lamentations, et vous n’avez pas pleuré.”

Des gamins.. Qu'ils n'ont pas dû être contents de se faire traiter de gamins. Et qui interpelle qui? Quelqu'un est venu et a joué de la flûte et ils sont restés dans leur coin. Quelqu'un est venu et a chanté des lamentations, et ils sont restés impassibles. Ils sont au dessus de ces jeux là, ce n'est pas pour eux. Cela fait penser à la réaction dans l'évangile de Jean; nous savons que cet homme est un pécheur. 


33 Jean leBaptiste est venu, en effet ; il ne mange pas de pain, il ne boit pas de vin, et vous dites : “C’est un possédé !”

On ne lit ça nulle part, ce jugement des pharisiens sur Jean. Mais ils ne sont pas venus de faire baptiser (versets précédents). Et ils traiteront aussi Jésus de possédé (c'est par Beelzéboul qu'il chasse les démons). Se débarrasser de ce qui gêne en disant que ça vient du mauvais.

34 Le Fils de l’homme est venu ; il mangeet il boit, et vous dites : “Voilà un glouton et un ivrogne, un ami des publicains et des pécheurs.”

Je n'avais pas vu la réelle symétrie des deux phrases. A jean s'oppose le Fils de l'homme. Tous deux sont venus mais ont des conduites différentes vis à vis du manger et du boire. L'un est un possédé, l'autre (si on se réfère aux proverbes, un homme mauvais, un impie, ce qui est renforcé par  "être ami des pécheurs" parce que dans les psaumes, le juste, refuse tout contact avec les impies qui ne sont pas reçus chez lui (enfin là, c'est Jésus qui va chez eux). Mais il montre bien que les écritures il les connaît.


35 Mais, par tous ses enfants, la sagesse de Dieu a été reconnue juste. »

La sagesse a dressé une table, elle invite tous les hommes au festin et c'est que font Jean et Jésus mais d'une manière différente. Mais les enfants eux, viennent et reconnaissent en ces deux là, la présence de Dieu.

Je te bénis Père d'avoir caché cela aux sages et aux savants et de l'avoir révélé aux tous petits. 



Jeudi 20 Septembre.  La femme dite pécheresse. 

36 Un pharisien avait invité Jésus à manger avec lui. Jésus entra chez lui et prit place à table.

Le décor est planté. Un pharisien (un de ceux qui critiquent Jésus), un repas. Et il semble que le projecteur soit sur ces deux hommes. 

37 Survint une femme de la ville, une pécheresse. Ayant appris que Jésus était attablé dans la maison du pharisien, elle avait apporté un flacon d’albâtre contenant un parfum.


Arrive une troisième personne. Une femme de la ville, une pécheresse. On n'est donc plus dans le duel du repas. Quelqu'un trouble cela. Elle sait où est Jésus et elle y va avec quelque chose, pas les mains vides. Peut-être était ce pour le pharisien, mais ce n'est pas ce qui va se passer.

38 Tout en pleurs, elle se tenait derrière lui, près de ses pieds, et elle se mit à mouiller de ses larmes les pieds de Jésus. Elle les essuyait avec ses cheveux, les couvrait de baisers et répandait sur eux le parfum.

Le projecteur se centre sur elle, elle pleure, elle est derrière lui (posture du disciple: être derrière jésus), et elle s'occupe des pieds de Jésus.. Les lave avec ses larmes, les essuye (pas facile) avec ses cheveux, les couvre de baisers, et répand le parfum. On dirait qu'elle s'occupe du corps d'un bébé (enfin de nos jours).

39 En voyant cela, le pharisien qui avait invité Jésus se dit en lui-même : « Si cet homme était prophète, il saurait qui est cette femme qui le touche, et ce qu’elle est : une pécheresse. »

Comme si le pharisien était déçu. Jésus ne devrait pas se laisser toucher.. Mais il y a le toucher (physique) et le toucher spirituel: se laisser toucher par quelqu'un qui est dans l'affliction. 

40 Jésus, prenant la parole, lui dit : « Simon, j’ai quelque chose à te dire. – Parle, Maître. »

Il y a là une reconnaissance: "Rabbi" lui dit Simon.

41 Jésus reprit : « Un créancier avait deux débiteurs ; le premier lui devait cinq cents pièces d’argent, l’autre cinquante.
42 Comme ni l’un ni l’autre ne pouvait les lui rembourser, il en fit grâce à tous deux. Lequel des deux l’aimera davantage ? »
43 Simon répondit : « Je suppose que c’est celui à qui on a fait grâce de la plus grande dette. – Tu as raison », lui dit Jésus.

Intéressant, parce que Jésus, qui sait que Simon (là on a son nom) est heurté, parle en parabole, prend un langage facile à comprendre. Il (Jésus) ne se justifie pas. Il veut faire passer Simon à un autre niveau de raisonnement, sauf que ça résiste: je suppose que… Et il n'est pas sûr que Simon pense avoir une dette envers Dieu. Lui il est pur, elle elle est impure.

44 Il se tourna vers la femme et dit à Simon : « Tu vois cette femme ? Je suis entré dans ta maison, et tu ne m’as pas versé de l’eau sur les pieds ; elle, elle les a mouillés de ses larmes et essuyés avec ses cheveux.
 45 Tu ne m’as pas embrassé ; elle, depuis qu’elle est entrée, n’a pas cessé d’embrasser mes pieds.
 46 Tu n’as pas fait d’onction sur ma tête ; elle, elle a répandu du parfum sur mes pieds.

Importance des actions: l'accueil: l'eau sur les pieds, l'affection (embrasse) la reconnaissance (l'onction). Je trouve ce tryptique très beau. Accueillir, aimer, reconnaître Dieu en l'autre. 

47 Voilà pourquoi je te le dis : ses péchés, ses nombreux péchés, sont pardonnés, puisqu’elle a montré beaucoup d’amour. Mais celui à qui on pardonne peu montre peu d’amour. »

On retrouve un peu ce qui sera la parabole du pharisien et du publicain. Et l'association, pardon et amour, mais c'est l'amour qui est premier et ça j'aime.

48 Il dit alors à la femme : « Tes péchés sont pardonnés. »

Comme au paralytique. Le passif.. C'est aussi une affirmation et c'est important. 

49 Les convives se mirent à dire en eux-mêmes : « Qui est cet homme, qui va jusqu’à pardonner les péchés ? »

Même questionnement que pour le paralytique, et c'est en eux-mêmes qu'ils se posent la question. Là ce n'est pas entre eux qu'ils récriminent. C'est donc autre chose, un questionnement qui pourrait ouvrir, déboucher et non pas fermer.  

50 Jésus dit alors à la femme : « Ta foi t’a sauvée. Va en paix ! 

Ta foi a permis que ce miracle soit fait. "Merveille que fit pour nous le Seigneur". Je pense que ce qui se passe, c'est qu'elle se sent exister, et aimée, qu'un certain passé ne lui colle plus à la peau, qu'elle est devenue autre, qu'il y a eu métamorphose, on pourrait dire qu'une femme neuve s'est levée sur le corps de l'ancienne femme. 

La finale: ta foi t'a sauvée se retrouve chez Mt (la femme qui perdait su sang) et chez Marc (aveugle de Jericho). Chez Luc, on a ces mêmes récits, mais il y a en plus, la femme pécheresse et le samaritain porteur de la lèpre. Et je ne pense pas que cette phrase ait le même sens pour chacun. 

Mc 10, 52. L'aveugle de Jéricho.
 Oui, il voit, mais il a vu aussi en Jésus le tout autre. Et il le suit. Il y a vue et vue

 Lc 8, 48  la femme aux pertes de sang. Elle, elle le touche, mais elle est touchée. 
Lc 17, 19  les 10 lépreux, le samaritain qui revient. Il revient parce qu'il est guéri, mais il y aussi dans Jn, adorer en esprit et en vérité. 
Lc 18, 42 l'aveugle de Jéricho. 

Je me disais aussi que le nom de Jésus, signifie Dieu Sauve, et que ce que ces personnes découvrent aussi, c'est qu'en cet homme, il y a la présence de Dieu, de Dieu tout puissance qui vient donner la vie et faire sortir des ténèbres et qui donc sauve. 


Vendredi 21 Septembre.Fête de St Matthieu, donc appel de Matthieu.

09 Jésus partit de là et vit, en passant, un homme, du nom de Matthieu, assis à son bureau de collecteur d’impôts. Il lui dit : « Suis-moi. » L’homme se leva et le suivit.

Etonnant comme scène; Jésus passe quelque part, voit cet homme dont il connaît certes la profession, mais pas le nom, cet homme que les bons juifs méprisent. Et lui, il lui parle et l'appelle à son service à lui. Un peu comme pour Pierre; ce ne sont plus des poissons que tu prendras. Là ce serait ce ne sont plus des sous que tu percevras, mais mes paroles que tu garderas et transmettras. C'est un autre trésor.

10 Comme Jésus était à table à la maison, voici que beaucoup de publicains (c’est-à-dire des collecteurs d’impôts) et beaucoup de pécheurs vinrent prendre place avec lui et ses disciples.

Je ne sais pas si la maison c'est celle de Matthieu (ce qu'on suppose vu les synoptiques), ou la maison de Pierre, mais ce qui vient de se passer là, redonner vie à ceux qui n'avaient pas de place. Ils partagent un repas. C'est beau le "prendre place avec Lui".

11 Voyant cela, les pharisiens disaient à ses disciples : « Pourquoi votre maître mange-t-il avec les publicains et les pécheurs ? »

Une fois de plus les pharisiens qui se sont bien gardés de partager ce repas, mais qui viennent pour critiquer, ne s'adressent pas à jésus, mais à ses disciples. Comme pour leur faire comprendre que le maître est vraiment nul, qu'il ne respecte rien et qu'il ne faut pas le suivre.

12 Jésus, qui avait entendu, déclara : « Ce ne sont pas les gens bien portants qui ont besoin du médecin, mais les malades.
13 Allez apprendre ce que signifie : Je veux la miséricorde, non le sacrifice. En effet, je ne suis pas venu appeler des justes, mais des pécheurs. »

J'aime le "je veux" . 


Samedi 22 Septembre. Parabole du semeur. Début du chapitre 8.

Pas optimiste du tout Jésus. En gros moins de la moitié entendra la parole et la fera fructifier. Il est réaliste. Et les disciples doivent le savoir. On sème largement, partout, mais ça ne prend pas si facilement que ça, surtout si le diable s'en mêle.

04 Comme une grande foule se rassemblait, et que de chaque ville on venait vers Jésus, il dit dans une parabole :

je crois que cette première phrase, je ne l'avais jamais vraiment lue.. Il y a plein de monde qui vient, cela sort de partout. Du coup l'image qui me vient, ce sont des grains qui s'envolent et viennent dans la terre qui s'appelle Jésus. Mais le fait de venir, de sortir, d'aller vers, n'est pas suffisant et c'est cela que Jésus explique dans sa parabole.

05 « Le semeur sortit pour semer la semence, et comme il semait, il en tomba au bord du chemin. Les passants la piétinèrent, et les oiseaux du ciel mangèrent tout.

Un prêtre faisait remarquer que ce n'est pas perdu pour tout le monde. Mais là encore il y a piétiner, qui montre une volonté de ne pas reconnaître, de fouler aux pieds, de marcher dessus. Bien sur peut-être que le semeur n'aurait pas du semer là, mais son boulot c'est de jeter la semence partout, et peut-être que…

06 Il en tomba aussi dans les pierres, elle poussa et elle sécha parce qu’elle n’avait pas d’humidité.
07 Il en tomba aussi au milieu des ronces, et les ronces, en poussant avec elle, l’étouffèrent.
08 Il en tomba enfin dans la bonne terre, elle poussa et elle donna du fruit au centuple. » 

Là on a les trois terrains, mais pour moi, les pierres on peut fait parfois quelque chose et les ronces on peut essayer de les couper. On a le chemin, les pierres, les ronces, la terre. Finalement ce n'est pas si facile d'accéder au champ labouré, travaillé, qui va accueillir la semence.

Disant cela, il éleva la voix : « Celui qui a des oreilles pour entendre, qu’il entende ! »

Je pense que si on rapproche cela de la phrase d'introduction, Jésus questionne tous ceux qui sont là, mais si la parabole, n'est pas expliquée, vont-ils comprendre? 

09 Ses disciples lui demandaient ce que signifiait cette parabole.

10 Il leur déclara : « À vous il est donné de connaître les mystères du royaume de Dieu, mais les autres n’ont que les paraboles. Ainsi, comme il est écrit : Ils regardent sans regarder, ils entendent sans comprendre.

11 Voici ce que signifie la parabole. La semence, c’est la parole de Dieu.
12 Il y a ceux qui sont au bord du chemin : ceux-là ont entendu ; puis le diable survient et il enlève de leur cœur la Parole, pour les empêcher de croire et d’être sauvés.
13 Il y a ceux qui sont dans les pierres :lorsqu’ils entendent, ils accueillent la Parole avec joie ; mais ils n’ont pas de racines, ils croient pour un momentet, au moment de l’épreuve, ils abandonnent.
14 Ce qui est tombé dans les ronces,ce sont les gens qui ont entendu, mais qui sont étouffé, chemin faisant, par les soucis, la richesse et les plaisirs de la vie, et ne parviennent pas à maturité.
15 Et ce qui est tombé dans la bonne terre, ce sont les gens qui ont entendu la Parole dans un cœur bon et généreux, qui la retiennent et portent du fruit par leur persévérance.


Dimanche 23: Marc 9,30-37.

30 En ce temps-là, Jésus traversait la Galilée avec ses disciples, et il ne voulait pas qu’on le sache, 
31 car il enseignait ses disciples en leur disant : « Le Fils de l’homme est livré aux mains des hommes ; ils le tueront et, trois jours après sa mort, il ressuscitera. » 
32 Mais les disciples ne comprenaient pas ces paroles et ils avaient peur de l’interroger

Quand on ne veut pas comprendre, on ne comprend pas, on ferme ses oreilles. Mais parfois ce n'est pas de la mauvaise volonté, c'est qu'on n'est pas prêt, que l'intelligence n'est pas encore éveillée. Et c'est ce qui se passe là. Il y  aussi dans cette traduction, du présent : c'est maintenant que le fils de l'homme est livré, et du futur. Pas facile à comprendre. Et vu sa réaction avec Pierre, c'est certain qu'ils n'ont pas envie de se faire rabrouer.

33 Ils arrivèrent à Capharnaüm, et, une fois à la maison, Jésus leur demanda: « De quoi discutiez-vous en chemin? » 

 De quoi discutiez vous en chemin?J'ai l'impression que c'est la même phrase que celle que l'on trouve dans Lc 24: les disciples d'Emmaüs. Et ce dont les disciples parlent c'est exactement de ça. Sauf que croire en la résurrection, est impossible. 

34 Ils se taisaient, car, en chemin, ils avaient discuté entre eux pour savoir qui était le plus grand.

Être le plus grand, qu'est ce que ça veut dire? Celui qui prendra la place de Jésus? Le plus malin, le plus fort, le plus apte… 

35 S’étant assis, Jésus appela les Douze et leur dit : « Si quelqu’un veut être le premier, qu’il soit le dernier de tous et le serviteur de tous.» 

La thématique du premier/ dernier revient ici. Elle est majorée par le "être le serviteur de tous", qui est différent des textes sur le serviteur chez Isaïe, ce n'est pas être le Serviteur de Dieu, c'est d'abord être au service des frères (et des pas frères), et c'est autre chose. 

36 Prenant alors un enfant, il le plaça au milieud’eux, l’embrassa, et leur dit :

Si on reprend toute la scène, on arrive à Capharnaüm, à la maison. On se pose, et Jésus qui devait marcher seul, s'intéresse à eux: de quoi avez vous discuté en chemin. Vu la réponse, on peut imaginer un grand silence. Un peu de temps doit se passer. Puis Jésus s'assied (position de l'enseignant je suppose), les appelle, et donne la sentence. Puis il explicite (bon enseignant). On ne sait pas trop ce que vient faire un enfant dans cette maison, mais il y en a un. Peut-être un de la famille de Pierre, que Jésus connaît. Il appelle ce petit, le montre aux autres, l'embrasse et explique.  

37 « Quiconque accueille en mon nom un enfant comme celui-ci, c’est moi qu’il accueille. Et celui qui m’accueille, ce n’est pas moi qu’il accueille, mais Celui qui m’a envoyé. »

Cette phrase me fait penser au chemin de Damas: c'est moi que tu persécutes. Voir en tout être la présence de Jésus et donc la présence du Père, ce n'est pas si facile, et pourtant…