samedi 29 août 2020

SEMAINE DU 24 AU 30 AOÛT. ÉVANGILES.


 

LUNDI 24 AOUT. Jn 1, 45-51

 

            Premier dialogue: Philippe et Nathanaël.

45 En ce temps-là, Philippe trouve Nathanaël et lui dit : « Celui dont il est écrit dans la loi de Moïse et chez les Prophètes, nous l’avons trouvé : c’est Jésus fils de Joseph, de Nazareth. » 

46 Nathanaël répliqua : « De Nazareth peut-il sortir quelque chose de bon ? » Philippe répond : « Viens, et vois. » 

 

 Rigolo comme dialogue. IL y en a un qui semble tout joyeux de transmettre une bonne nouvelle, on sait qui est le messie que nous attendons, c'est Jésus, celui de Nazareth, et un autre qui répond plus ou moins, va te faire voir, c'est n'importe quoi ce que tu racontes. Mais certainement pour faire plaisir à son ami, Nathanaël se bouge.. Le "viens et vois" centre sur la vision, ce qui est le propre de Jean. Celui que nous avons vu.. Viens voir de tes propres yeux, tu verras que je ne raconte pas d'histoires;

 

 

            Deuxième dialogue. 

 

47 Lorsque Jésus voit Nathanaël venir à lui, il déclare à son sujet : « Voici vraiment un Israélite : il n’y a pas de ruse en lui. » 

 

 Jésus s'adresse à André, à Simon et au disciple .. Il affirme qu'il s'agit d'un israélite (pas un non juif), un vrai. C'est quoi un vrai israélite? Et la notion : il n'y a pas de ruse en lui, peut-être, il est franc comme de l'or. 

 

Una autre manière de le dire: Psaume 9,

 

 3 L'impie se glorifie du désir de son âme,
l'arrogant blasphème, il brave le Seigneur ;
4 plein de suffisance, l'impie ne cherche plus :
« Dieu n'est rien », voilà toute sa ruse.

 

Jésus sait que Nathanaël lui "cherche " Dieu, que Dieu existe pour lui et qu'il n'est donc pas un impie. C'est une reconnaissance du juste.

 

            Troisième dialogue/Nathanaël/ Jésus.. Jésus Nathanaël. Le renversement. 

 

48 Nathanaël lui demande : « D’où me connais-tu ? » Jésus lui répond : « Avant que Philippe t’appelle, quand tu étais sous le figuier, je t’ai vu. » 

49 Nathanaël lui dit : « Rabbi, c’est toi le Fils de Dieu ! C’est toi le roi d’Israël ! » 

 

On pourrait presque dire qu'il se passe quelque chose de fulgurant. On est à nouveau dans le voir, dans le voir du "j'ai vu, j'ai vu la misère de mon peuple". Jésus s'affirme là comme Dieu et pour Nathanaël, mais peut-être y a t il un certain timbre de voix qui le chavire, qui provoque ce passage. Tu as beau être de Nazareth, tu es le Fils de Dieu, le Roi d'Israël. 

 

            Quatrième dialogue: Jésus/ Nathanaël et Jésus les disciples. 

 

50 Jésus reprend : « Je te dis que je t’ai vusous le figuier, et c’est pour cela que tu crois ! Tu verras des choses plus grandes encore. » 

 

C'est comme si Jésus, disait: "toi il ne t'a pas fallu grand chose pour croire. Mais ça, ce n'est que le début". Et l'évangile de Jean est rempli de choses plus grandes à voir.

51 Et il ajoute : « Amen, amen, je vous le dis : vous verrez le ciel ouvert, et les anges de Dieu monter et descendre au-dessus du Fils de l’homme. »

 

Il me semble que ce que Jésus dit là, car on est au début de l'évangile de Jean, et c'est toujours le voir, il y l'affirmation que les cieux fermés vont s'ouvrir, et que Jésus est un peu comme l'échelle de Jacob avec les anges qui montent et descendent, mais il y a la question de la stature. Comme si ce Jésus là, devenait une sorte de géant, entre terre et ciel,.. Le tout autre, l'inconnu.

 

Ce qui me frappe aujourd'hui, c'est l'insistance sur le voir.

 

 

MARDI 25 AOÛT: Mt, 23,23-26

 

Et ça redémarre, les empoignades avec les scibes et es pharisiens. Mais peut-être que plus que la colère, cela exprime la déception. Vous savez ce qui est bon et vous vous attachez aux petites choses, qui sont des préceptes, pour qu'on puisse vous admirer, mais il ne s'agit pas de faire des choses, mais de regarder les autres, autrement, les regarder comme Dieu les regarde. Ne pas se laisser prendre par le rite.

 

23 En ce temps-là, Jésus disait : Malheureux êtes-vous, scribes et pharisiens hypocrites, parce que vous payez la dîme sur la menthe, le fenouil et le cumin, mais vous avez négligé ce qui est le plus important dans la Loi : la justice, la miséricorde et la fidélité. Voilà ce qu’il fallait pratiquer sans négliger le reste.

 

Payer oui, si nécessaire, mais ne pas négliger et là, Jésus ajoute la fidélité, ce qui est intéressant, car Dieu est fidèle.. Et Si quelqu'un doit se penser fidèle, c'est bien certains pharisiens. Là aussi peut-être ne pas généraliser, mais vu les attaques que Jésus a subies, cela se comprend. Et lui, il n'est pas regardé avec miséricorde.. Il n'est pas considéré comme juste, ni comme fidèle.

 

 24 Guides aveugles ! Vous filtrez le moucheron, et vous avalez le chameau ! 

 

Là, c'est violent, mais cela rappelle tellement l'évangile de Jean:" vous dites nous voyons"…  Filtrer le moucheron, avalez le chameau. Reprise de la paille et de la poutre..

 

25 Malheureux êtes-vous, scribes et pharisiens hypocrites, parce que vous purifiez l’extérieur de la coupe et de l’assiette, mais l’intérieur est rempli de cupidité et d’intempérance ! 

 

Reprise des chapitres antérieurs.. Pas ce qui rentre dans la bouche, mais ce qui sort du cœur. Et là, il enfonce le clou. Voilà ce que vous êtes.. Vous faites semblant. 

 

26 Pharisien aveugle, purifie d’abord l’intérieur de la coupe, afin que l’extérieur aussi devienne pur.

 

Finalement on a une reprise des discours polémiques sur le pur et l'impur. Mais avec occupe toi du dedans, et tout sera propre. Le dehors ne sert à rien. Pas de faire semblant..

 

MERCREDI 26 AOÛT. Mt 23, 27-32

 

27 En ce temps-là, Jésus disait : « Malheureux êtes-vous, scribes et pharisiens hypocrites, parce que vous ressemblez à des sépulcres blanchis à la chaux : à l’extérieur ils ont une belle apparence, mais l’intérieur est rempli d’ossements et de toutes sortes de choses impures. 

 

Et bien, je n'aimerai pas du tout que l'on me dise une chose pareille. Il y aurait le dehors, (comme l'extérieur de la coupe ou du plat dont il a parlé avant) et l'intérieur. Et l'intérieur, c'est berk.. Mais les ossements desséchés peuvent revenir à la vie, et l'impur peut  être purifié et là c'est comme si Jésus voyait, et peut-être se désole parce qu'ils ne s'en rendent pas compte. Et moi? 

 

28 C’est ainsi que vous, à l’extérieur, pour les gens, vous avez l’apparence d’hommes justes, mais à l’intérieur vous êtes pleins d’hypocrisie et de mal. 

 

Et là, il enfonce le clou. Il affirme que lui Jésus, il ne se laisse pas prendre.

 

29 Malheureux êtes-vous, scribes et pharisiens hypocrites, parce que vous bâtissez les sépulcres des prophètes, vous décorez les tombeaux des justes, 

30 et vous dites : “Si nous avions vécu à l’époque de nos pères, nous n’aurions pas été leurs complices pour verser le sang des prophètes.”

 

Je n'ai jamais compris cette phrase. Je sais que ce sera développé un peu dans les versets suivants. C'est vrai que parfois on peut se dire qu'on aurait été différent de ceux qui nous ont précédé, qu'on n'aurait pas fait comme eux. Qu'on aurait su voir.. 

 

Or là, il y a Jésus qui est à quelques jours de la fin de sa vie et qui sera bien condamné par le grand conseil avant de l'être par Pilate. Donc … 

 

31 Ainsi, vous témoignez contre vous-mêmes : vous êtes bien les fils de ceux qui ont assassiné les prophètes. 

32 Vous donc, mettez le comble à la mesure de vos pères ! »

 

Est-ce que cette dernière phrase, renvoie à ce qui va arriver. Condamner c'est le comble? 

 

Manque la fin du chapitre, avec Jésus qui pleure sur Jérusalem..

 

 

JEUDI 27 AOÛT: Mt 24, 42 51

 

Quel saut, on arrive à la fin du 24 et l'insistance sur le veiller, ne pas relâcher. Et ne pas croire qu'on est sauvé de manière automatique. Il ne suffit pas d'être baptisé pour...

 


42 En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Veillez, car vous ne savez pas quel jour votre Seigneur vient.

 

Cela c'est l'affirmation et l'ordre finalement. Veillez, et dans ce texte, c'est au présent, pas le jour où il viendra, mais le jour où il vient. 

 

43 Comprenez-le bien : si le maître de maison avait su à quelle heure de la nuit le voleur viendrait, il aurait veillé et n’aurait pas laissé percer le mur de sa maison. 

 

Tel que c'est rédigé, on a l'impression que la maître ne le sait pas, du coup, ceux qui habitent dans la maison, ((je suppose l'église pour Matthieu, ou pour celui qui écrit), doivent rester attentifs.  

 

44 Tenez-vous donc prêts, vous aussi : c’est à l’heure où vous n’y penserez pas que le Fils de l’homme viendra. 

 

Et reprise un peu différente de la première phrase.

 

Puis, manifestement pour les "chefs/ serviteurs"… Attention.

45 Que dire du serviteur fidèle et sensé à qui le maître a confié la charge des gens de sa maison, pour leur donner la nourriture en temps voulu ? 

46 Heureux ce serviteur que son maître, en arrivant, trouvera en train d’agir ainsi ! 

47 Amen, je vous le déclare : il l’établira sur tous ses biens. 

 

48 Mais si ce mauvais serviteur se dit en lui-même : “Mon maître tarde”, 

49 et s’il se met à frapper ses compagnons, s’il mange et boit avec les ivrognes,

 50 alors quand le maître viendra, le jour où son serviteur ne s’y attend pas et à l’heure qu’il ne connaît pas, 

51 il l’écartera et lui fera partager le sort des hypocrites ; là, il y aura des pleurs et des grincements de dents. »

 

 

Il aura le même sort que ceux dont on parle dans les paraboles: pleurs et grincements de dents. 

 

VENDREDI 28 AOÛT. Mt 25, 1-13

 

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples cette parabole : « Le royaume des Cieux sera comparable à dix jeunes filles invitées à des noces, qui prirent leur lampe pour sortir à la rencontre de l’époux. 

 

Fin de temps, une noce. Sauf que ce matin, je me demandais si c'est bien de cela qu'il s'agira. Est ce que le nombre de croyants, sera suffisant pour que l'on puisse parler de noce, d'union entre la terre et le ciel? Je ne sais pas. Individuellement, je crois à cela, collectivement, je ne sais pas.

 

Cinq d’entre elles étaient insouciantes, et cinq étaient prévoyantes : 

les insouciantes avaient pris leur lampe sans emporter d’huile, 

tandis que les prévoyantes avaient pris, avec leurs lampes, des flacons d’huile.

 

J'ai pensé aussi à Marthe et Marie dans Luc. Parce que Marthe qui agit qui a des provisions, qui peut recevoir c'est la prévoyante, Marie, elle fait confiance à sa sœur, mais est-ce suffisant. C'est peut-être pour cela que j'ai pensé que c'était dans ce moment là que Marie avait choisi la meilleure place. Et dans Jn 11, d'une certaine manière, celle qui veille, qui attend l'époux, c'est Marthe. Alors ne pas se fier toujours aux apparences. C'est un peu comme lorsque Jésus s'adresse aux scribes: il fallait faire ceci et ne pas oublier cela..  Mais c'est un conte.. Il y a les fourmis et il y a les cigales.  Et ça va mal se terminer pour les cigales..

 

 Comme l’époux tardait, elles s’assoupirent toutes et s’endormirent.

 

Pas sympa l'époux, mais c'est vrai que déjà du temps de Paul, on attendait son retour, alors est ce qu'on l'attend encore vraiment. Le retour, peut-on seulement l'imaginer?  

 

 Au milieu de la nuit, il y eut un cri : “Voici l’époux ! Sortez à sa rencontre.” 

 

Un cri comme si l'attente se terminait, comme si le bébé se mettait à crier, comme si une autre vie était là. Un cri..

 

Alors toutes ces jeunes filles se réveillèrent et se mirent à préparer leur lampe. 

 

Ce qui veut dire qu'on est dans le noir, il faut allumer sa lampe pour voir le chemin, mais peut-être pas seulement. Pour aussi pouvoir montrer son visage, être reconnu. Je pense que la lampe c'est autre chose. 

 

Les insouciantes demandèrent aux prévoyantes : “Donnez-nous de votre huile, car nos lampes s’éteignent.” 

Les prévoyantes leur répondirent : “Jamais cela ne suffira pour nous et pour vous, allez plutôt chez les marchands vous en acheter.” 

 

Le dialogue, qui est un dialogue hélas de sourds; Mais il y a peut-être des choses qui ne peuvent être données, être partagées. Qu'est ce qui alimente une lampe, c'est l'huile. L'huile avec une mèche bien sur. Mais peut-être quelque chose de pas dit au niveau de l'amour. Et l'amour ne s'achète pas.. 

 

10 Pendant qu’elles allaient en acheter, l’époux arriva. Celles qui étaient prêtes entrèrent avec lui dans la salle des noces, et la porte fut fermée. 

 

La porte est fermée.. 

 

11 Plus tard, les autres jeunes filles arrivèrent à leur tour et dirent : “Seigneur, Seigneur, ouvre-nous !” 

12 Il leur répondit : “Amen, je vous le dis : je ne vous connais pas.” 

 

Je dirai presque: je ne vous reconnais pas.. Vous ne faites pas partie de.. Je trouve cela bien dur. 

 

13 Veillez donc, car vous ne savez ni le jour ni l’heure. »

 

Et reprise de ce qui sera tout le ce chapitre: fin des temps, retour, ne pas bailler aux corneilles, être prêt, puisqu'on ne sait ni le jour ni l'heure. Mais prévoir, ne pas relâcher, même si le corps dort, le cœur veille.

 

Si on se réfère au psaume 119-118, verset 105 on a "Une lampe sur mes pas, ta parole, une lumière sur ma route". Alors on peut penser que (et ce serait cohérent avec Matthieu) qu'elles ont toutes la parole de la bible, mais que seules qui ont reçu l'esprit saint en reconnaissant que Jésus est le messie,le sauveur, de Fils,  ont l'huile qui permet  à leur lampe de ne pas s'éteindre dans le noir. Parce que là, il y a encore à marcher dans le noir.

 

 

 

SAMEDI 29 AOÛT: Mc 6, 17-29 

Ou Mt 25, 14-30: Talents. On verra bien ce qui aura été choisi pour la messe de ce midi..Il n'y a pas eu de messe…

 

Pourquoi ce martyr de Jean le Baptiste? Mystère. Il serait le seul dont on célèbre à la fois la naissance et la mort. Je veux bien, mais j'aurais préféré de terminer l'évangile de Matthieu.

 

17 En ce temps-là, Hérode avait donné l’ordre d’arrêter Jean le Baptiste et de l’enchaîner dans la prison, à cause d’Hérodiade, la femme de son frère Philippe, que lui-même avait prise pour épouse. 

18 En effet, Jean lui disait : « Tu n’as pas le droit de prendre la femme de ton frère. » 

19 Hérodiade en voulait donc à Jean, et elle cherchait à le faire mourir. Mais elle n’y arrivait pas 

 

Là Jean est réellement un prophète: il dit au roi ce qui est mal. Il rappelle la Loi. Et du coup, prison,  avec ici des détails: enchaîné. On comprend qu'Hérodiade, comme Jézabel ne doit pas le porter dans son cœur. 

 

20 parce que Hérode avait peur de Jean : il savait que c’était un homme juste et saint, et il le protégeait ; quand il l’avait entendu, il était très embarrassé ; cependant il l’écoutait avec plaisir. 

 

Je trouve la phrase très ambiguë. D'un côté il a peur de Jean (à cause de son audience dans le peuple), mais en même temps, il l'écoute avec plaisir… 

 

21 Or, une occasion favorable se présenta quand, le jour de son anniversaire, Hérode fit un dîner pour ses dignitaires, pour les chefs de l’armée et pour les notables de la Galilée. 

 

Je me suis demandée si les historiens avaient pu trouver la date de naissance d'Hérode, ce qui permettrait de "dater" correctement le jour (ou la nuit) de la mort de Jean. Mais j'en doute. Mais tel que c'est raconté, il y a vraiment manigance. Il faut choisir le moment où la jeune fille va entrer, pour que les invités soient suffisamment "imbibés", mais pas au point de rouler sous la table.. 

 

22 La fille d’Hérodiade fit son entrée et dansa. Elle plut à Hérode et à ses convives. Le roi dit à la jeune fille : « Demande-moi ce que tu veux, et je te le donnerai. » 

23 Et il lui fit ce serment : « Tout ce que tu me demanderas, je te le donnerai, même si c’est la moitié de mon royaume. » 

24 Elle sortit alors pour dire à sa mère : « Qu’est-ce que je vais demander ? » Hérodiade répondit : « La tête de Jean, celui qui baptise. » 

 

Bon, la danse, et la promesse devant tous les invités. 

 

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25 Aussitôt la jeune fille s’empressa de retourner auprès du roi, et lui fit cette demande : « Je veux que, tout de suite, tu me donnes sur un plat la tête de Jean le Baptiste. » 

26 Le roi fut vivement contrarié ; mais à cause du serment et des convives, il ne voulut pas lui opposer un refus. 

 

Et boum… Mais je pense que cette demande a dû  le dégriser. 

 

27 Aussitôtil envoya un garde avec l’ordre d’apporter la tête de Jean. Le garde s’en alla décapiter Jean dans la prison. 

28 Il apporta la tête sur un plat, la donna à la jeune fille, et la jeune fille la donna à sa mère. 

29 Ayant appris cela, les disciples de Jean vinrent prendre son corps et le déposèrent dans un tombeau.


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Qu'est devenue la tête de Jean? 

Il y a les "aussitôt". Effectivement pas de retour en arrière. Tout se passe très vite. Le roi décide, pas de justice si l'on peut dire. Est ce que ça aurait pu se passer comme cela pour Jésus? C'est plus ou moins ce qui se passera pour Jacques dans les Actes. Ce qui prouve que certains "puissants" ont le droit de mettre à mort sans autre forme de procès.. 

 

 

DIMANCHE 30 AOÛT: Mt 16, 21-27 

 

"Tes pensées sont celles des hommes"// Ce n'est pas un homme qui t'a révélé cela, mais mon Père qui est dans les cieux..

 

Parfois on croit bien faite, mais nos pensées sont des pensées de bon sens, même de compassion, mais elles peuvent finalement ne pas être bonnes, alors qu'il y en a d'autres (voir la semaine dernière) où c'est l'Esprit qui parle en nous, et c'est ce que Paul nous demande. 

 

Ce qui me frappe, puisque ce texte est la suite de la profession de Pierre, c'est que jésus affirme à Pierre, que ce n'est pas la chair et le sang qui lui ont révélé en profondeur qui Il était, mais son Père. Et pour moi, il y a ces moments où on est mû par une force (je pense aux groupes de prière) où l'on dit des choses aux quelles on ne s'attend pas, qui vous dépassent et qui pour moi sont action de l'Esprit. Et d'ailleurs, si jésus donne à Pierre la primauté (tu es le roc), peut-être que lui-même Jésus, sait à ce moment là, à qui il doit confier les clés de son église. Et il y a ces autres moments où, on pourrait parler quand même de bon sens, d'amitié, de désir d'aider, où l'on donne finalement des conseils qui sont complétement humains. Et c'est ce qui se passe pour Pierre, qui est plein d'amour pour son Jésus, qui l'aime, qui ne veut pas qu'il finisse ainsi, même s'il est question de résurrection. Et cela peut obliger à penser ce que l'on fait (ou pas) quand on essaye de donner des conseils. A mettre en relation avec l'épitre aux Romains de ce jour Rm 12, 2: 

 

"  Ne prenez pas pour modèle le monde présent,
mais transformez-vous en renouvelantvotre façon de penser
pour discerner quelle est la volonté de Dieu :
ce qui est bon, ce qui est capable de lui plaire,
ce qui est parfait".

 

21 En ce temps-là, Jésus commença à montrer à ses disciples qu’il lui fallait partir pour Jérusalem, souffrir beaucoup de la part des anciens, des grands prêtres et des scribes, être tué, et le troisième jour ressusciter

 

Intéressant le "il fallait". Voilà la nouvelle feuille de route qui le concerne Lui. Mais les disciples vont quitter leur Galilée, monter avec lui, le voir en butte avec les anciens, les grands-prêtres, être tué (Jésus ne dit pas comment) et revenir à la vie le troisième jour, ce troisième jour qui est là dans l'Exode et qui est manifestation de la toute puissance de Dieu. Pas facile à entendre. Quand Pierre a dit: tu es le Christ le fils du Dieu vivant, c'est dire tu es le Roi d'Israël, celui qui vient nous délivrer de la main des envahisseurs. Je pense que Pierre, est dans le côté terrestre. 

Et puis Pierre, il aime..Alors il fonctionne comme un ami..

 

22 Pierre, le prenant à part, se mit à lui faire de vifs reproches : « Dieu t’en garde, Seigneur ! cela ne t’arrivera pas. » 

23 Mais lui, se retournant, dit à Pierre : « Passe derrière moi, Satan ! Tu es pour moi une occasion de chute : tes pensées ne sont pas celles de Dieu, mais celles des hommes. »

 

Si on se représente la scène (mouvements), on a Pierre, qui prend Jésus à part, et qui lui dit qu'il se trompe, que ce n'est pas possible. 

Comment peut-il (Jésus de retourner vers Pierre)? Je ne comprends pas trop, mais ce qui est sur, c'est jésus lui dit de fait "fous le camp, ferme là,". Or il y a quelques jours, il lui avait dit que ses pensées étaient celles du Père et là, il lui dit que ses pensées sont celles des hommes. Finalement la transfiguration qui dans cet évangile suit ces épisodes, devrait permettre à Pierre de voir qui est Jésus..

 

 

 24 Alors Jésus dit à ses disciples : « Si quelqu’un veut marcher à ma suite, qu’il renonce à lui-même, qu’il prenne sa croix et qu’il me suive. 

 

Donc Pierre, en prend plein la gueule, et Jésus s'adresse à ceux qui sont proches, et donne une sorte de maxime qu'il va développer (la vie perdue ou gagnée).

 

Il y a trois "ordres". Pour être disciples, marcher à sa suite, mais l'image est belle, un peu un premier de cordée qui marche vers le Père et qui entraîne les autres.. Et pour cela:

- Renoncer à soi-même (ne pas regarder son nombril, mais aussi à ce qui pourrait être son bon sens, être fou comme dira Paul.

-Prendre sa croix. Je pense que si la croix est la mort infâmante réservée aux esclaves, c'est reconnaître qu'on est pécheur. Ce n'est pas prendre les ennuis de la vie, c'est bien autre chose.

- Suivre. 

 

En fait si on regarde la structure de la phrase; il y a marcher à la suite et suivre qui enserre les conseils. 

 

 

25 Car celui qui veut sauver sa vie la perdra, mais qui perd sa vie à cause de moi la gardera. 

26 Quel avantage, en effet, un homme aura-t-il à gagner le monde entier, si c’est au prix de sa vie ? Et que pourra-t-il donner en échange de sa vie ? 

27 Car le Fils de l’homme va venir avec ses anges dans la gloire de son Père ; alors il rendra à chacun selon sa conduite. »

 

Dans la parabole de l'homme qui fait une super moisson et qui imagine qu'il va vivre à l'abri du besoin il y a la phrase "on va te demander ta vie". La vie ne nous appartient pas. Mais ce que dit Jésus, c'est que si on la perd à cause de Lui (et c'est ce qui se passe dans la communauté matthéenne, alors c'est la vie éternelle qui sera donnée. Et c'est aussi ce qui se passe pour Jésus qui lui perd sa vie à cause de son Père et qui reçoit la résurrection éternelle.  Gagner le monde entier, en quelque sorte c'est ce que fait l'empereur romain, mais dans l'autre monde, il n'aura pas cela comme monnaie d'échange si son cœur est mauvais; c'est l'affirmation de la dernière phrase: rendre à chacun selon sa conduite.

samedi 22 août 2020

SEMAINE DU 17 AU 23 AOÛT. ÉVANGILES


 

LUNDI 17 AOÛT. Mt 19, 16-22

 

16 En ce temps-là, voici que quelqu’un s’approcha de Jésus et lui dit : « Maître, que dois-je faire de bon pour avoirla vie éternelle ? »

 

17 Jésus lui dit : « Pourquoi m’interroges-tu sur ce qui est bon ? Celui qui est bon, c’est Dieu, et lui seul ! Situ veux entrer dans la vie, observe les commandements. » 

 

Je ne sais pas pourquoi, mais j'avais en mémoire une autre phrase: bon maître que dois-je faire pour avoir la vie éternelle. Cela se trouve dans Marc et dans Luc: Bon maître..Et la réaction de Jésus portait sur l'adjectif accolé à ce qu'il est. Là, c'est un peu différent Mais si c'est le bon de la Genèse, là, je remarque que Jésus renvoie d'abord aux écritures. Et il se centre sur la relation avec Dieu. Comme s'il disait, il ny a que cela qui compte. Aime-le, et pour cela observe les commandements. 

 

18 Il lui dit : « Lesquels ? » Jésus reprit : « ‘Tu ne commettras pas de meurtre. Tu ne commettras pas d’adultère. Tu ne commettras pas de vol. Tu ne porteras pas de faux témoignage.

19 Honore ton père et ta mère.’ Et aussi : ‘Tu aimeras ton prochain comme toi-même.’ » 

20 Le jeune homme lui dit : « Tout cela, je l’ai observé : que me manque-t-ilencore ? » 

 

Là, on a un peu ce qu'on trouve quand le maître de la Loi interroge Jésus sur le plus grand des commandements, mais pour le mettre à l'épreuve, ce besoin d'ergoter. Il est vrai que des commandements et prescriptions il y en a beaucoup.  Jésus se cantonne lors à ce qui concerne la relation à l'autre. Ne pas tuer, ne pas voler, ne pas mentir, et ne pas voler la femme du voisin (ou ne pas se détourner du dieu unique, pour en adorer un autre). Et il résume cela avec lv 19.

 

Et arrive cette drôle de question du manque. De fait la question renvoie à l'avoir, à la possession, et presque au dû. Si je fais cela, est ce que cela me donne le droit d''avoir la vie éternelle. Mais que met-il derrière cette demande? La réponse de Jésus c'est quand même "vis comme cela, et tu entreras dans la vie" pas la vie éternelle, la vie qui est celle des vivants, qui ne s'occupent pas seulement de leur nombril. 

 

21 Jésus lui répondit : « Si tu veux être parfait, va, vends ce que tu possèdes, donne-le aux pauvres, et tu auras un trésor dans les cieux. Puis viens, suis-moi. » 

 

Là, arrive autre chose, qui va déplacer.

 Va, 

vends, 

donne au pauvres, et cela sera comme le sésame (le trésor dans le ciel, cela t'ouvrira la ciel), et l'appel 

viens et suis-moi. 

 

22 À ces mots, le jeune homme s’en alla tout triste, car il avait de grands biens.

 

Il pensait avoir tout bon, être félicité pour être un jeune homme qui est un peu comme le psalmiste du psaume 119, et on lui propose autre chose qui le destabilise. 

Cet événement va permettre à Pierre de poser des questions et d'obtenir des réponses de Jésus pour la communauté. Mais là, on peut imaginer cet homme jeune, qui sent un appel et qui est freiné. Ce qui ne veut pas dire, parce que Jésus ne dit pas tout de suite, et que tout le monde n'est pas Elisée qui brule la charrue et tue les bœufs, qu'il ne le fera un peu plus tard.

 

 

MARDI 18 AOÛT. Mt 19, 23-30

 

23 En ce temps-là, Jésus dit à ses disciples : « Amen, je vous le dis : un riche entrera difficilement dans le royaume des Cieux. 

24 Je vous le répète : il est plus facile à un chameau de passer par un trou d’aiguille qu’à un riche d’entrer dans le royaume des Cieux. » 

 

Drôle de comparaison. On dit aussi sobre comme un chameau. Il y a peut-être des "nantis", qui sont capables d'être sobres. 

Mais dans la bible, la richesse est souvent signe de bénédiction, et là Jésus dit: pas si sur. Comment la richesse a t elle été acquise? Et qu'en faites vous? Et cela renvoie aux prophètes. 

 

25 Entendant ces paroles, les disciples furent profondément déconcertés, et ils disaient : « Qui donc peut être sauvé ? » 

26 Jésus posa sur eux son regard et dit : « Pour les hommes, c’est impossible, mais pour Dieu tout est possible. » 

 

Si les riches qui sont censés être bénis ne rentrent pas dans le royaume, alors c'est la question du salut qui peut se poser. Et la réponse de Jésus est là, l'homme ne peut se sauver tout seul. Seul Dieu en agissant dans l'homme, le change et permet le passage dans le royaume. 

 

27 Alors Pierre prit la parole et dit à Jésus : « Voici que nous avons tout quitté pour te suivre : quelle sera donc notre part ? » 

 

Etonnant la question de la part. Pierre se place sous l'angle de la rémunération. Dans l'évangile de Jean, Jésus oui dira, "si je ne te lave pas les pieds, tu n'auras pas de part avec moi". La réponse est là, c'est bien la relation avec Jésus dans le Père et par l'Esprit. C'est ça, le royaume des aujourd'hui, pas après.

 

28 Jésus leur déclara : « Amen, je vous le dis : lors du renouvellement du monde, lorsque le Fils de l’homme siégera sur son trône de gloire, vous qui m’avez suivi, vous siégerez vous aussi sur douze trônes pour juger les douze tribus d’Israël. 

29 Et celui qui aura quitté, à cause de mon nom, des maisons, des frères, des sœurs, un père, une mère, des enfants, ou une terre, recevra le centuple, et il aura en héritage la vie éternelle. 

 

Si on reprend la question du jeune homme, on a la réponse. Pour avoir la vie éternelle, il s'agit que quitter à cause ou pour le nom de jésus. Le centuple, je ne sais pas si c'est ça l'important, mais cette vie autre, oui, surtout si elle est déjà donnée dans le présent.

 

30 Beaucoup de premiers seront derniers, beaucoup de derniers seront premiers. »

 

Je sais que j'ai travaillé sur cette phrase que l'on va retrouver plus loin. Il y a la question des richesses, (voir la lettre de Jacques, ceux qui sont bien habillés et qui sont les premiers), qui sont les premiers sur la terre, mais qui avec une autre justice perdront leur place;

 

MERCREDI 19 AOÛT. MT 20, 1-16

 

Je me disais que ce maître là, il est un peu comme le semeur qui sort pour semer et qui sème dans tous les terrains. Là il fait sa ronde, et quand c'est le soir, je trouve que cela fait un peu penser à Adam. Ce n'est pas "où es-tu", mais "qu'est ce que vous faites là, à cette heure là". 

 

Et me revenait aussi la phrase pour les couples Cana: comparaison= poison. Ceux qui sont en attente, bien sûr, on peut penser qu'ils ont glandé toute la journée, mais on peut aussi penser qu'ils ont été de patrons en patrons sans rient trouver; et là quelqu'un leur fait confiance.

 

 1En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples cette parabole : « En effet, le royaume des Cieux est comparable au maître d’un domaine qui sortit dès le matin afin d’embaucher des ouvriers pour sa vigne. 

Il se mit d’accord avec eux sur le salaire de la journée : un denier, c’est-à-dire une pièce d’argent, et il les envoya à sa vigne. 

 

Il ne délègue pas ce maître, il est actif; Il sort de bon matin, et on ne sait pas où il va. Il embauche et se met d'accord pour un salaire, donc il y a un contrat. Ce n'est qu'ensuite que le travail demandé concerne la vigne (mon bien-aimé possédait une vigne.. la vigne c'est israêl).

 

Sorti vers neuf heures, il en vit d’autres qui étaient là, sur la place, sans rien faire.

 Et à ceux-là, il dit : “Allez à ma vigne, vous aussi, et je vous donnerai ce qui est juste.” 

 

Là, il va sur la place du village et il dit simplement, je vous donnerai ce qui est juste. 

 

Ils y allèrent. Il sortit de nouveau vers midi, puis vers trois heures, et fit de même.

 

Verset mal coupé. Il sort en plein midi, et à 3 heures. Et il embauche, sans que l'on connaisse la somme: ce qui est juste. Ce qui est certain, c'est que les nouveaux arrivés, doivent bien parler à ceux qui sont arrivés avant eux.

 

 Vers cinq heures, il sortit encore, en trouva d’autres qui étaient là et leur dit : “Pourquoi êtes-vous restés là, toute la journée, sans rien faire ?

Ils lui répondirent : “Parce que personne ne nous a embauchés.” Il leur dit : “Allez à ma vigne, vous aussi.”

 

On a donc 5 sorties. Il aurait pu en rester là, mais non, il est à la recherche. C'est beau cela. Il cherche encore et encore. Ce n'est peut-être pas tant le travail à la vigne que de donner un dignité (un honneur) à ces hommes qui doivent nourrir leur famille et qui vont une fois de plus rentrer sans rien

 

 

 Le soir venu, le maître de la vigne dit à son intendant : “Appelle les ouvriers et distribue le salaire, en commençant par les derniers pour finir par les premiers.”

 

 Ceux qui avaient commencé à cinq heures s’avancèrent et reçurent chacun une pièce d’un denier.

10 Quand vint le tour des premiers, ils pensaient recevoir davantage, mais ils reçurent, eux aussi, chacun une pièce d’un denier. 

 

Ce qui est conforme au contrat. Seulement il y a leur approche de ce qui est juste. Ce qui est aussi intéressant c'est que là ce n'est pas le maître qui verse le salaire, mais l'intendant, qui lui ne fait qu'obéir. 

 

11 En la recevant, ils récriminaient contre le maître du domaine : 

12 “Ceux-là, les derniers venus, n’ont fait qu’une heure, et tu les traites à l’égal de nous, qui avons enduré le poids du jour et la chaleur !” 

 

Le maître doit être tout proche de l'intendant, puisque c'est à lui que ceux de la première heure s'adressent. En soi, ils ne sont pas lésés. On sait que ceux embauchés après ont entendu: je vous donnerai ce qui est "juste".

Et c'est là que se joue le questionnement..

 

13 Mais le maître répondit à l’un d’entre eux : “Mon ami, je ne suis pas injuste envers toi. N’as-tu pas été d’accord avec moi pour un denier ? 

14 Prends ce qui te revient, et va-t’en. Je veux donner au dernier venu autant qu’à toi : 

15 n’ai-je pas le droit de faire ce que je veux de mes biens ? Ou alors ton regard est-il mauvais parce que moi, je suis bon ?” 

 

 la question du regard.. regard qui peut devenir mauvais, quand on s'estime lésé..

 

19,16 C’est ainsi que les derniers seront premiers, et les premiers seront derniers. »

a rapprocher deMt 18, 30: 

18, 30 Beaucoup de premiers seront derniers, beaucoup de derniers seront premiers

 

C'est la même phrase mais inversée. C'est ce qui est censé de passer un jour..  Sortir du " ce n'est pas juste". Et ça  Jésus a dit quelque chose: "ce qui est impossible aux hommes est possible à Dieu". Apprendre à ne pas juger et se réjouir de ce que Dieu vienne chez les hommes quelle que soit l'heure;

 

JEUDI 20 AOÛT: Mt 22, 1-12

 

On est dans le temps (très court chez Matthieu) dans la ville de Jérusalem. Jésus y est entré triomphalement, expulsion de vendeurs, figuier desséché polémique sur J-Baptiste, parabole des vignerons homicides, donc début du chapitre 22. 

 

En ce temps-là, Jésus se mit de nouveauà parler aux grands prêtres et aux anciens du peuple, et il leur dit en paraboles : 

 

Première parabole ou première histoire.

 

« Le royaume des Cieux est comparable à un roi qui célébra les noces de son fils. 

Il envoya ses serviteurs appeler à la noce les invités, mais ceux-ci ne voulaient pas venir. 

 

On a finalement beaucoup de comparaisons. Là c'est un roi, un roi qui célèbre des noces, celles de son fils. On peut imaginer que ce n'est pas rien de telles noces.

Dans la parabole précédente, c'était un propriétaire d'un domaine, qui a planté une vigne et qui l'a mise en location et qui vient chercher (ou faire chercher) ce qui lui est dû.

 

Les noces du Fils. Noces entre le fils et l'humanité (ou le peuple élu)? Les invités ne veulent pas venir…

 

Il envoya encore d’autres serviteurs dire aux invités : “Voilà : j’ai préparé mon banquet, mes bœufs et mes bêtes grasses sont égorgés ; tout est prêt : venez à la noce.” 

Mais ils n’en tinrent aucun compte et s’en allèrent, l’un à son champ, l’autre à son commerce ;

 

 Evoque isaïe; festin de viandes grasses et savoureuses. Mais aussi venez sans payer.. A nouveau pas d'écoute. 

Ce qui est étonnant s'il s'agit d'un roi. 

 

 les autres empoignèrent les serviteurs, les maltraitèrent et les tuèrent. 

 

 Ce qui peut faire penser aux prophètes, et donc à ceux qui ont comme Jérémie été maltraités ou mis à mort (Zacharie ou Isaïe).

 

Le roi se mit en colère, il envoya ses troupes, fit périr les meurtriers et incendia leur ville.

 

 Ce qui renvoie à la finale de la parabole de Luc, du roi qui part en voyage pour se faire introniser et qui donne des mines à trois de ses serviteurs. Si on reprend l'histoire d'Israël, quand le peuple ou le roi, n'écoute pas, il y a colère du roi et destruction. Et en théorie le peuple se repend, se tourne vers le Seigneur et rebelotte. Mais là, autre chose se met en place, ce qui veut dire que désormais, ça ne fonctionnera plus de la même manière. Le refus d'écouter et d'obéir, va vers du nouveau: aller chercher d'autres invités.

 

 

 

 

Deuxième histoire ou deuxième parabole: le nouveau critère..

 

Alors il dit à ses serviteurs : “Le repas de noce est prêt, mais les invités n’en étaient pas dignes. 

Allez donc aux croisées des chemins : tous ceux que vous trouverez, invitez-les à la noce.” 

 

 Ouverture du festin, donc de l'alliance (les noces du fils) aux autres (les non juifs, les païens)..

 

10 Les serviteurs allèrent sur les chemins, rassemblèrent tous ceux qu’ils trouvèrent, les mauvais comme les bons, et la salle de noce fut remplie de convives. 

 

Et les serviteurs invitent, on les voit bien: venez, entrez, le roi vous invite, il y a à boire et à manger; et la salle se remplit, peu importe qui est là. Cela s'adresse à tous, les mauvais comme les bons. Ce n'est plus le critère. Il y a un nouveau critère  que l'on va découvrir.

 

11 Le roi entra pour examiner lesconvives, et là il vit un homme qui ne portait pas le vêtement de noce. 

 

Le vêtement de noce. Si le vêtement traduit ce qu'est la personne, il est je pense question de salut. Le vêtement c'est le signe que l'on accepte d'être sauvé, que l'on peut partager le repas de celui qui a donné sa vie. Or là il y a un homme qui à mon avis n'a pas voulu porter le vêtement offert à l'entrée. 

 

12 Il lui dit : “Mon ami, comment es-tu entré ici, sans avoir le vêtement de noce ?” L’autre garda le silence. 

 

Comme dans des paraboles antérieures, quand le roi s'adresse à un autre, il lui dit mon ami, ce qui est étonnant. Il lui pose une question, et l'autre ne répond pas. Importance d'un Dieu qui donne la parole. Garder le silence; il est rempli d'un silence pas bon, ce silence il l'étouffe, il n'est pas mis en mots. Il est mortifère. Car avec le "mon ami", tout est possible. Et c'est le possible qui est refusé.

 

13 Alors le roi dit aux serviteurs : “Jetez-le, pieds et poings liés, dans les ténèbres du dehors ; là, il y aura des pleurs et des grincements de dents.” 

14 Car beaucoup sont appelés, mais peu sont élus. »

 

Et là, tombe ce qui est peut-être compris comme un châtiment: être mis à la porte. Pieds et mains liés, c'est ne rien pouvoir faire et espérer que ceux du dehors vont vous libérer, ceux qui pleurent et qui crient (les premiers certainement. M. Balmary  insiste je crois sur ce lieu où la colère pourrait s'exprimer et peut-être avec elle des mots et du changement.

 

Si je résume pour moi, un refus, qui conduit d'abord à une destruction, mais qui ouvre un champ d'appel beaucoup plus vaste, puisque le le critère n'est pas bon ou mauvais, purs ou impurs, mais le vêtement des noces, qui traduit la conversion. Et la sollicitude du roi, qui semble s'inquiéter, qui attend une réponse et qui vu l'absence de mot, met dehors celui qui est rempli par ce silence de rogne qui est peut-être celui des prêtres et des anciens.



VENDREDI 21 AOÛT: Mt 22, 24-30

 

Il manque les démêles avec les pharisiens: l'impôt , avec les sadducéens: la loi du lévirat.

 

34 En ce temps-là, les pharisiens, apprenant qu’il avait fermé la bouche aux sadducéens, se réunirent, 

35 et l’un d’entre eux, un docteur de la Loi, posa une question à Jésus pour le mettre à l’épreuve : 

 

On a de fait deux temps: un temps où les pharisiens (qui pourraient être contents de la réponse de Jésus aux sadducéens) se réunissent et mettent entre eux "un plan" pour faire tomber Jésus, (se réunirent). Puis l'un d'eux se dévoue et par à l'attaque: mettre à l'épreuve.

 

36 « Maître, dans la Loi, quel est le grand commandement ? » 

 

Et la question, piège si on tient compte de 613. Mais dans l'exode ou de deutéronome, c'est plus simple. Et Jésus reprends le deutéronome. 

 

37 Jésus lui répondit : « ‘Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme et de tout ton esprit.’ 

38 Voilà le grand, le premier commandement. 

 

Réponse à la question. Mais ensuite comme tout rabbin, il n"en reste pas à la question posée, il élargit le débat.

 

39 Et le second lui est semblable : ‘Tu aimeras ton prochain comme toi-même.’ 

 

Réponse du Lévitique, mais qui peut concerner le docteur, qui n'aime pas Jésus. Dans Luc, cela va vers la parabole du bon samaritain.

 

40 De ces deux commandements dépend toute la Loi, ainsi que les Prophètes. »

 

 Et la conclusion de Jésus, de ces deux commandements, toute la loi (et donc les 613) en découle mais aussi tout ce que les prophètes ont pu dire, annoncer, montrer du doigt.

 

 

SAMEDI 22 AOÛT: Mt 23, 1-12

 

Si on lit ces versets, on ne peut pas dire que Jésus va se faire beaucoup d'amis parmi les scribes et les pharisiens. Mais ce qu'il dit là, qui s'adresse à la foule et aux disciples, est loin d'être neutres. Il y a toujours des personnes qui ont une autorité. Maintenant qu'en font-elles?

 

Mais en pensant ce texte ce matin; vous n'avez qu'un seul Maître le Christ, je me demandais ce que les disciples avaient entendu. Et moi, je pensais à Oint. Et celui qui a reçu totalement l'onction à savoir l'Esprit Saint, qu'il ne gardera pas pour Lui, c'est ainsi qu'il est Maître. Je me disais aussi que le jour de la pentecôte si ce sont des langues (des petits morceaux de ce feu ) qui sont données, c'est qu'il est impossible à un humain de recevoir la totalité de de feu/ Gloire/ Sainteté… Et que chacun peut avoir un morceau différent.

 

En ce temps-là, Jésus s’adressa aux foules et à ses disciples, 

et il déclara : « Les scribes et les pharisiens enseignent dans la chaire de Moïse. 

Donc, tout ce qu’ils peuvent vous dire, faites-le et observez-le. Mais n’agissez pas d’après leurs actes, car ils disent et ne font pas.

Il y  a eu au chapitre 22, la parabole des deux fils. Celui qui di oui et que ne fait pas. Cela reprend un peu la même chose.

 

Le doncest important. Leur autorité, ils ne l'ont ni volée, nu usurpée. Ils sont là pour enseigner, faire respecter et peut-être même aimer la Loi, mais cela va au-delà de la Loi. Il s'agit de la Parole.  Et là, arrive l'attaque frontale: faites ce qu'ils disent, car ils transmettent bien, mais ne les prenez pas pour exemples, parce qu'ils se sentent de fait au-dessus de la Loi. 

 

Et Jésus explique. 

 

 Ils attachent de pesants fardeaux, difficiles à porter, et ils en chargent les épaules des gens ; mais eux-mêmes ne veulent pas les remuer du doigt. 

 

Il y  les fardeaux, je suppose le faire, comme la dime et tout le bazar, mais ça les pharisiens le font eux-mêmes. Donc ce soit être autre chose. Cela fait penser à la phrase: prenez mon joug. Jésus aide, les savants se contentent de poser le fardeau sur les épaules et ne s'en souvient guère.

 

 

Toutes leurs actions, ils les font pour être remarqués des gens : ils élargissent leurs phylactères et rallongent leurs franges ; 

ils aiment les places d’honneur dans les dîners, les sièges d’honneur dans les synagogues 

et les salutations sur les places publiques ; ils aiment recevoir des gens le titre de Rabbi. 

 

Là, ce qui est amusant, c'est que ce qui se passe avec les vêtements, traduit ce qui se passe en eux. Se gonfler pour ne pas passer inaperçu. Cela avait déjà été noté dans le discours sur la montagne: ne pas faire sonner la trompette quand on fait l'aumône, ne pas de mettre à la croisée de chemins quand on prie, etc. Et le titre de Rabbi qui est celui qui est souvent donné à Jésus. Ce qui veut dire, qui lui, il n'y tient pas trop. 

 

Pour vous, ne vous faites pas donner le titre de Rabbi, car vous n’avez qu’un seul maître pour vous enseigner, et vous êtes tous frères. 

Ne donnez à personne sur terre le nom de père, car vous n’avez qu’un seul Père, celui qui est aux cieux. 

10 Ne vous faites pas non plus donner le titre de maîtres, car vous n’avez qu’un seul maître, le Christ. 

 

-Pas le titre de Rabbi, car vous êtes enseignés en permanence, ce qui fait de vous des frères, et il n'y en a pas, un qui est plus fort qu'un autre et qui pourrait revendiquer ce titre. 

 

-Pas le titre de Père, (il me semble que dans le second livre des rois, quand on s'adresse au général lépreux, on lui donne le nom de Père), que l'on donne souvent au souverain qui comme un père doit protéger et nourrir ses enfants (sa nation). Jésus semble dire qu'aucun homme ne peut subvenir aux besoins humains, sauf le très Haut. Celui qui donne à manger aux oiseaux, qui revêt le lys de sa parure.. Mais là aussi, c'est ce même père qui fait des frères des disciples. 

-Pas le titre de Maitre; et là c'est maître au sens de celui qui possède. Le Maître de la vigne, le Maître de la moisson, il faudrait reprendre les " le royaume des cieux est semblable à.. Un homme, un maître, un roi etc." 

 

Et là, on reprend le leitmotive de ces chapitres: le premier qui sera le dernier, le dernier qui sera le premier. C'est un peu différent. 

 

11 Le plus grand parmi vous sera votre serviteur. 

12Qui s’élèvera sera abaissé, qui s’abaissera sera élevé. »

 

On pourra faire cela parce que Jésus l'a fait le premier. Lui qui était le plus grand, s'est fait serviteur (jn 13) . Lui qui s'est abaissé, (Kénose) a été élevé. Le serviteur n'est pas plus grand que le maître. 

 

DIMANCHE 23 AOÛT. MT 16, 13-20

 

La semaine dernière, c'était la syro-phénicienne, suivi de la seconde multiplication des pains. Le chapitre 15, démarre par la question: donne un signe.. Le signe de Jonas. Puis Jésus va sur l'autre rive, et fait comprendre à ses disciples qu'ils doivent se méfier des pharisiens. Puis arrivée en terre ferme. Et c'est le texte d'aujourd'hui qui sera suivi des annonces de la passion et de la réaction de Pierre. Au chapitre 17, ce sera la transfiguration. 

 

 

Beaucoup de questions, beaucoup de mots autour de la parole qui s'échange et qui parfois échappe (la réponse de Pierre);

 

13 En ce temps-là, Jésus, arrivé dans la région de Césarée-de-Philippe, demandait à ses disciples : « Au diredes gens, qui est le Fils de l’homme ? » 

14 Ils répondirent : « Pour les uns, Jean le Baptiste ; pour d’autres, Élie ; pour d’autres encore, Jérémie ou l’un des prophètes. »

 

Il ne demande pas, qui suis-je pour les gens, mais bien qui est le Fils de l'homme, ce qui est quand même curieux. Qu'est ce que les gens mettaient derrière ce "fils de l'homme"? Certainement quelqu'un qui aurait des caractéristiques d'un prophète, récent ou ancien, mais de quelqu'un qui s'oppose au pouvoir en place et qui rappelle la place de Dieu et qui "tonne" contre les injustices. Or Jésus, même s'il se nomme ainsi, n'est pas comme cela Pas avec cette manière là. En fait, celui –là, celui qui serait reconnu comme le fils de l'homme, serait bien celui aussi qui fait des "signes" extraordinaires demandé par les pharisiens. 

 

15 Jésus leur demanda : « Et vous, que dites-vous ? Pour vous, qui suis-je ? » 

 

Et là, malgré tout c'est une autre question. Pour vous, (pour toi) qui suis-je. Est ce que vous pensez vous aussi que je sois comme un prophète?

 

16 Alors Simon-Pierre prit la paroleet dit : « Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant ! » 

 

Et là, effectivement Pierre va beaucoup plus loin. Tu es à la fois le Messie (celui qui est oint pour une mission spécifique, et qui est rempli de l'onction –esprit saint- du Père), mais aussi le Fils, du Dieu qui est le Dieu et qui vit et qui donne la vie. C'est certainement une de ces réponses, qui dépassent, qui arrivent parfois. On dit quelque chose à quoi on ne s'attendait pas et peut-être que Jésus ne s'y attendait pas lui-même, ce qui explique da réaction.

 

17 Prenant la parole à son tour, Jésus lui dit : « Heureux es-tu, Simon fils de Yonas : ce n’est pas la chair et le sang qui t’ont révélé cela, mais mon Père qui est aux cieux.

 

L'un après l'autre prennent la parole et chez Jésus, c'est je crois une sorte d'extase, avec la béatitude: heureux es-tu, cet ce n'est pas un humain de chair et de sang qui a soufflé cette réponse, non c'est mon Père et cela vient d'en haut.

 

18 Et moi, je te le déclare : Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Église ; et la puissance de la Mort ne l’emportera pas sur elle. 

19 Je te donnerai les clés du royaume des Cieux : tout ce que tu auras lié sur la terre sera lié dans les cieux, et tout ce que tu auras délié sur la terre sera délié dans les cieux. » 

 

 Et là arrive quelque chose, important pour cet évangile, mais qui a dû dépasser Pierre complètement, car de fait il fait de Pierre son héritier: 

-Je bâtirai sur toi, mon église. Comme si cela confortait Jésus dans une intuition. 

-La puissance de la mort (le péché et le mal vaincus par ma mort), ne pourront pas la faire basculer dans la finitude; C'est une promesse d'éternité. Un peu comme celle donnée par Dieu à Abraham, Moïse..

-Je te donnerai les clés du royaume des cieux. Il y a transmission.

-Tout ce que tu tu auras lié… Lien entre terre et ciel, ce qui est aussi ce que fait Jésus. 

 

20 Alors, il ordonna aux disciples de ne dire à personne que c’était lui le Christ.

 

Et là, retour à la réalité.. Que les gens croient ce qu'ils veulent, vous vous savez qui je suis, mais ce n'est pas le moment. Ensuite la transfiguration prend bien sa place.