dimanche 24 février 2019

SEMAINE DU 18 AU 24 FÉVRIER: ÉVANGILES



LUNDI 18 FEVRIER: Mc 8, 11-13

11 En ce temps-là, les pharisiens survinrent et se mirent à discuter avec Jésus ; pour le mettre à l’épreuve, ils cherchaient à obtenir de lui un signe venant du ciel. 

 Etonnant le "survinrent". Comme s'ils étaient cachés et lui tombaient dessus d'un coup, avec une connotation un peu bizarre. Comme si Jésus qui vient de multiplier les pains, ne s'attend pas à les trouver à cet endroit là. Et ils ne lui veulent pas de bien, à lui qui a pourtant donné un signe très fort, semblable à la manne dans le désert. Non ils n'en veulent pas, et ils sont insatisfaits. 

12 Jésus soupira au plus profond de lui-même et dit : « Pourquoi cette génération cherche-t-elle un signe ? Amen, je vous le déclare : aucun signe ne sera donné à cette génération».

 Quand Jésus guérit le sourd muet, il soupire aussi. Décidemment rien n'arrive à ouvrir ces hommes au cœur dur. Et le pourquoi est étonnant. Et c'est toute la génération qui est impliquée par seulement les hommes qui sont là. Dans d'autres textes, Jésus parle du signe de Jonas. Là, c'est, aucun. Peut-être parce que Jésus sait qu'aucun signe ne pourra changer leur cœur.

13 Puis il les quitta, remonta en barque, et il partit vers l’autre rive.

Pas de polémique finalement. Il part. Quand on ne veut pas de lui, il ne s'impose pas. 


Texte très court. Dans la traduction donnée par la Bible Bayard, la réponse de Jésus, est "plutôt crever" et c'est bien ce qui va se passer, c'est bien dans la mort que le signe, ce signe qui pour les pharisiens doit venir du ciel, sera donné, mais ils ne le reconnaîtront pas.

A propos du texte de la Genèse: Gn 4. J'ai été frappée par le verset suivant: " au temps fixé, Caïn  présenta des produits de la terre, en offrande au Seigneur. De son côté, Abel présenta les premiers-nés de son troupeau, en offrant les morceaux les meilleurs". Ceci indique une écriture sacerdotale, mais c'est étonnant ce "temps fixé" qui pour moi évoque l'épitre aux hébreux. Seulement cette traduction est propre à AELF. Alors je laisse tomber. Sauf que demeure la question: comment sait-on que Dieu se détourne d'une offrande? 

MARDI 19 FÉVRIER. Mc 8, 14-21

14 En ce temps-là, les disciples avaient oublié d’emporter de spains ; ils n’avaient qu’un seul pain avec eux dans la barque

Qui est responsable du ravitaillement? Celui là, il a du passer un sale quart d'heure. Apparemment, un a pris du pain, mais pas pour tout le monde. Donc on s'inquiéte et on se dit qu'on aurait du prendre des restes. Mais pour cela il faudrait qu'il y ait une continuité entre la multiplication, le débarquement, la prise de tête avec les pharisiens qui demandent un signe et un nouveau départ de Jésus qui semble en avoir assez. 

15 OrJésus leur faisait cette recommandation : « Attention! Prenez garde au levain des pharisiens et au levain d’Hérode ! » 
16 Mais ils discutaient entre eux sur ce manque de pains. 

Si on se représente la scène; cela fait tout à fait "causes toujours tu m'intéresses, mais moi ce qui m'importe c'est le manque de pain et de savoir combien de temps on va rester dans la barque, si on trouvera du pain en débarquant et pourquoi on n'a rien pris".

17 Jésus s’en rend compte et leur dit : « Pourquoi discutez-vous sur ce manque de pains ? Vous ne saisissez pas ? Vous ne comprenez pas encore ? Vous avez le cœur endurci ? 
18 Vous avez des yeux et vous ne voyez pas, vous avez des oreilles et vous n’entendez pas ! Vous ne vous rappelez pas

Alors Jésus se rend compte qu'ils ne sont pas avec lui.. Et des reproches tombent. Je suis avec vous, j'ai donné ce qu'il fallait aux foules. Comment pouvez vous imaginer que je vais vous laisser mourir de faim? Se rappeler, faire mémoire. Peut-être que le faire mémoire de la cène, c'est aussi faire mémoire de celui qui a donné comme Dieu la manne dans le désert, qui écoute, qui est présent, qui n'abandonne pas.

19 Quand j’ai rompu les cinq pains pour cinq mille personnes, combien avez-vous ramassé de paniers pleins de morceaux ? » Ils lui répondirent: « Douze. 
20 – Et quand j’en ai rompu sept pour quatre mille, combien avez-vous rempli de corbeilles en ramassant les morceaux ? » Ils lui répondirent: « Sept. » 

21 Il leur disait : « Vous ne comprenez pas encore ? »

Hélas, cela arrive bien souvent d'avoir la mémoire courte et d'avoir peur du manque. Et du coup de ne pas écouter les conseils de Jésus.. On est plein de ses pensées et on n'entend plus. 


MERCREDI 20 FÉVRIER: Mc 8, 22-26 GUÉRISON D'UN AVEUGLE EN DEUX TEMPS.

22 En ce temps-là, Jésus et ses disciples arrivèrent à Bethsaïde. Des gens lui amènent un aveugle et le supplient de le toucher. 

Même formulation que pour la guérison du sourd-muet en décapole. Supplier de toucher. Bethsaïde, c'est la ville de Philippe. J'ai regardé sur une carte, c'est au nord du lac et c'est sur la route de Césaré de Philippe, et du Mont Thabor. 

23 Jésus prit l’aveugle par la main et le conduisit hors du village. Il lui mit de la salive sur les yeux et lui imposa les mains. Il lui demandait : « Aperçois-tu quelque chose ? » 

Dans l'exode quand Dieu de manifeste, Moïse demande au peuple d'aller hors du camp. Il faut quitter la sécurité du camp et faire confiance. Et pour un aveugle c'est peut-être encore plus difficile que pour un sourd qui peut voir où on le conduit. 

Mêmes gestes, la salive, l'imposition des mains mais la question qui n'est pas présente dans l'autre épisode. La question étrange, comme si alors que Jésus est à Betsaïde, dans la ville d'origine de Philippe, et je crois de Pierre, il n'est pas sûr de lui. Pourquoi ce doute? 

24 Levant les yeux, l’homme disait: « J’aperçois les gens : ils ressemblent à des arbres que je vois marcher. » 

Lever les yeux, comme si l'homme n'avait pas essayé de regarder. Est ce cela qui déconcerte Jésus. La réponse: il pense qu'il voit des gens, qui sont comme des arbres qui se déplacent. Cela doit être assez angoissant. Peut-être que c'est un homme qui  a perdu la vue, qui sait donc ce qu'est un arbre. 
Voir avec netteté, parler distinctement.. 

25 Puis Jésus, de nouveau, imposa les mains sur les yeux de l’homme ; celui-ci se mit à voir normalement, il se trouva guéri, et il distinguait tout avec netteté.

Nouvelle imposition des mains. Et là, c'est comme pour le sourd muet. Voir normalement, être guéri et distinguer avec netteté. (L'autre parlait distinctement). Mais comme si la cécité était liée à deux pathologies différentes. Il y a une ouverture du regard, qui permet de s'ouvrir au monde et une guérison qui permet de distinguer, donc discerner. Ouverture et discernement.

26 Jésus le renvoya dans sa maison en disant : « Ne rentre même pas dans le village. »

Là, on peut imaginer la réaction de la famille de cet homme. Pourquoi ne pas rentrer dans le village? Est ce que Jésus ne veut pas s'y arrêter et que cet homme l'aurait freiné? Bizarre.


JEUDI 21 FÉVRIER. Mc 8, 27-33. Confession de foi de Pierre: tu es les Christ.

27 En ce temps-là, Jésus s’en alla, ainsi que ses disciples, vers les villages situés aux environs de Césarée-de-Philippe. Chemin faisant, il interrogeait ses disciples : « Au dire des gens, qu isuis-je ? » 
28 Ils lui répondirent : « Jean le Baptiste ; pour d’autres, Élie ; pour d’autres, un des prophètes. » 

Acte 1, de l'interro orale de Jésus. On dit quoi de moi. Il y a toujours cette représentation de lui, comme quelqu'un d'autre. Un homme habité par la présence ou par l'esprit d'un mort. Comme si un mort revenait à la vie en lui, comme si le mort n'était pas mort. C'est assez étrange. Mais c'est quelqu'un du passé qui se manifeste dans le présent.

29 Et lui les interrogeait: « Et vous, que dites-vous ? Pour vous, qui suis-je ? » Pierre ,prenant la parole, lui dit : « Tu es le Christ. » 
Et c'est là, où la réponse de Pierre est radicalement différente. Il dit; moi aujourd'hui, je sais que tu es celui qui est l'Oint de Dieu, que tu es son envoyé, que tu es sa présence. Et dans les psaumes, le roi messie, David, est celui qui appelle Dieu son père. 

30 Alors, il leur défenditvivement de parler de lui à personne

Etonnant. Ils ont les yeux ouverts, ils ont compris quelque chose, et ils ne doivent pas en parler. Mais cela c'est bien la thématique de Marc, puisqu'après la résurrection, les disciples semblent ne pas croire. Quelque chose se dévoile, mais quoi. Comme s'ils devaient, comme l'aveugle de Betsaïde, comprendre en deux temps. Temps 1: oui il est l'envoyé, temps 2, mais pas l'envoyé triomphant.

Acte 2. changement de décor.. Annonce de la passion.


31 Il commença à leur enseignequ’il fallait que le Fils de l’homme souffre beaucoup, qu’il soit rejeté par les anciens, les grands prêtres et les scribes, qu’il soit tué, et que, trois jours après, il ressuscite


32 Jésus disait cette parole ouvertementPierre, le prenant à part, se mit à lui faire de vifs reproches. 
33 Mais Jésus se retourna et, voyant ses disciples, il interpella vivement Pierre : « Passe derrière moi,SatanTes pensées ne sont pas celles de Dieu, mais celles des hommes. »

On voit assez bien la scène. Pierre prend Jésus à part et lui dit que ce n'est pas possible, qu'il n'a pas le droit de dire des choses pareilles. Ils sont tous les deux un peu à l'écart, mais pas loin. Jésus quitte la relation duelle, s'adresse aux autres et en quelque sorte remet Pierre dans un rôle de disciple: passer derrière lui, et en même temps lui fait comprendre que c'est pour lui une tentation permanente, et que Pierre doit la fermer. Il est évident que ce qui va se passer après, la transfiguration, va permettre (au moins un peu) à Pierre de changer son regard sur son maître.


VENDREDI 22 FÉVRIER. Mt 16, 13-19:Confession de foi de Pierre. Même texte, mais vu par un autre rédacteur. 

13 En ce temps-là, Jésus, arrivé dans la région de Césarée-de-Philippe, demandait à ses disciples : « Au dire des gens, qui est le Fils de l’homme? » 
14 Ils répondirent: « Pour les uns, Jean le Baptiste ; pour d’autres, Élie ; pour d’autres encore, Jérémie ou l’un des prophètes. » 
15 Jésus leur demanda : « Et vous, que dites-vous ? Pour vous, qui suis-je ? » 

A nouveau l'échange entre Jésus et ses amis. Et cette manière curieuse de voir en homme de Dieu un autre qui a vécu avant lui. Comme si l'esprit ne pouvait pas se perdre et qu'il reprenait vie dans le corps d'un autre. Je crois qu'Elisée demande quelque chose comme cela à Elie; "que je reçoive une double part de l'Esprit que tu as reçu" 2 R, 2, 9. Mais cela n'est possible que si Elisée voit ce qui se passe, c'est à dire, yeux déjà ouverts.

16 Alors Simon-Pierre prit la parole et dit : « Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant! » 
17 Prenant la parole à son tour, Jésus lui dit : « Heureux es-tu, Simon fils de Yonas : ce n’est pas la chair et le sang qui t’ont révélé cela, mais mon Père qui est aux cieux. 

Là, c'est un verset que j'aime bien, car il y a une béatitude et la chair et le sang, c'est l'humain, son être, mais là ce dont Jésus parle, c'est l'être déjà divinisé, c'est le tout Autre qui pousse à la parole et qui révèle.

18 Et moi, je te le déclare : Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Église ; et la puissance de la Mort ne l’emportera pas sur elle. 

 Jeu de mot en français sur Pierre, peut-être que Roc serait mieux finalement. Dire la puissance de la mort ne l'emportera pas, cela revient peut-être à dire que le péché (même présent dans l'église) ne sera jamais je plus fort. En ces temps de notre église, c'est peut-être bon de s'en souvenir.

19 Je te donnerai les clés du royaume des Cieux : tout ce que tu auras lié sur la terre sera lié dans les cieux, et tout ce que tu auras délié sur la terre sera délié dans les cieux.»

les clés de la ville, appartenaient à l'intendant. Il y a un passage qui raconte cela dans le livre de Jérémie. C'était aussi une charge héréditaire. Donc Pierre reçoit les clés du royaume des cieux, il est celui qui laisse entrer et sortir; c'est énorme. Et arrive le lié/ délié. Il y a le lien surtout entre ce qui se passe ici et ce qui se passera dans l'ailleurs. Normalement délier renvoie à une guérison. Cela continue à m'interroger.


SAMEDI 23 FÉVRIER. Mc 9, 2-13

02  Six jours après, Jésus prend avec lui Pierre, Jacques et Jean, et les emmène, eux seuls, à l’écart sur une haute montagne. Et il fut transfiguré devant eux.

03  Ses vêtements devinrent resplendissants, d’une blancheur telle que personne sur terre ne peut obtenir une blancheur pareille.

04  Élie leur apparut avec Moïse, et tous deux s’entretenaient avec Jésus.


Est ce qu'il se passe 6 jours, le temps de la "création dans la Genèse" pour que cette théophanie ait lieu. Il y a des 3 qui avaient assisté à la renaissance de la fille de Jaïre, il y a à l'écart (comme pour les guérisons), il y a la montagne (lieu où Dieu se révèle). Et tel que c'est raconté, les trois ne sont pas la proie d'une torpeur. Et là il devient le tout autre, le resplendissant évoque les psaumes: resplendissant de majesté , et la Gloire. Et Deux personnages sont là, des fondateurs/ Moïse et Elie. Elie est cité en premier. 

05  Pierrealors prend la parole et dit à Jésus : « Rabbi, il est bon que nous soyons ici ! Dressons donc trois tentes : une pour toi, une pour Moïse, et une pour Élie. »
06  De fait, Pierre ne savait que dire, tant leur frayeur était grande.

 Intéressant que Pierre dise Rabbi et non pas Seigneur. Le: "il est bon", évoque bien la Genèse: et il vit que cela était bon. Mais bon pour qui? Tel que c'est rapporté, on a l'impression de quelque chose de plus grand qu'une frayeur, mais d'une crainte. Là, il n'y a rien de rapporté d'un échange de paroles entre Jésus, Moïse et Elie. Il y a la proposition de Pierre. Est ce que les tentes renvoient à la Tente de la Rencontre. Une tente pour Jésus, une pour Moïse, une pour Elie. Les mettre sous cloche. J'ai toujours pensé qu'il s'agissait de cabanes, pas de tentes.. Mais quelle vision.

07  Survint une nuée qui les couvrit de son ombre, et de la nuée une voix se fit entendre : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé écoutez-le ! »

On est vraiment dans une reproduction de l'Horeb, avec la nuée et la voix, mais sans le tremblement de terre, le vent, les bourrasques. C'est très différent. Ce n'est plus un Dieu de violence qui s'exprime et qui fait peur , mais un Dieu qui s'adresse aux petits humains qui sont là, qui leur fait une demande: écouter son fils qui est son bien-aimé. Je dois dire que cela m'émeut profondément. Dévoilement de cet amour envers son fils et cette demande: écoutez-le. 

08  Soudain,regardant tout autour, ils ne virent plus que Jésus seul avec eux.

On a la nuée, la peur, et c'est comme s'ils avaient fermé les yeux. Ils ouvrent les yeux, et tout est redevenu normal.

09 Ilsdescendirent  de la montagne, et Jésus leur ordonna de ne raconter à personne ce qu’ils avaient vu, avant que le Fils de l’homme soit ressuscité d’entre les morts.
10 Et ils restèrent fermement attachés à cette parole, tout en se demandant entre eux ce que voulait dire : « ressusciter d’entre les morts ».

Là, ils écoutent ce que Jésus leur demande. Ne pas raconter aux autres. Un peu comme si c'était leur secret. Et cette interrogation sur le "redevenir vivant". 

11 Ils l’interrogeaient : « Pourquoi les scribes disent-ils que le prophète Élie doit venir d’abord ? »
12 Jésus leur dit : « Certes, Élie vient d’abord pour remettre toute chose à sa place. Mais alors, pourquoi l’Écriture dit-elle, au sujet du Fils de l’homme, qu’il souffrira beaucoup et sera méprisé ?
13 Eh bien ! je vous le déclare : Élie est déjà venu, et ils lui ont fait tout ce qu’ils ont voulu, comme l’Écriture le dit à son sujet. »

Pas facile.. Il y a une référence à ce que disent les scribes, qui ne font que reprendre ce que disait le prophète Malachie. Donc ils s'appuient sur une parole, en fait pour dire certainement que Jésus n'est pas le Messie, puisque Elie n'est pas venu. Sauf que comme cela a déjà été dit, Jean, est comme le nouvel Elie, qui n'a certes pas fait tomber une famine sur Israël, encore qu'en réveillant un désir de salut, il crée une famine que seule la présence de Jésus comblera, et en s'attaquant au roi, il refait comme Elie avec le roi Achaz. 


DIMANCHE 24 FÉVRIER. Lc  6, 27-38. Conseils radicaux.

27 En ce temps-là, Jésus déclarait à ses disciples: « Je vous le dis, à vous qui m’écoutez : Aimez vos ennemis, faites du bien à ceux qui vous haïssent
28 Souhaitez du bien à ceux qui vous maudissent, priez pour ceux qui vous calomnient.

On peut dire, que là, on est dans "l'être", pas dans le faire. Avec un changement radical en soi.
Souhaiter du bien, à ceux qui maudissent, c'est le bénir. C'est un peu l'inverse des psaumes, ou souvent on se plaint de ceux qui calomnient et on leur souhaite du mal. Mais c'est intéressant que le premier conseil soit sur l'amour des ennemis, car là, Jésus il en sait quelque chose. 

 29 À celui qui te frappe sur une joue, présente l’autre joue. À celui qui te prend ton manteau, ne refuse pas ta tunique. 
30 Donne à quiconque te demande, et à qui prend ton bien, ne le réclame pas

Il s'agit des disciples. Ne pas se révolter, ne pas chercher justice ailleurs, donner encore et encore comme pour désarmer l'autre.

31 Ce que vous voulez que les autres fassent pour vousfaites-le aussi pour eux. 

Phrase active et non négative. Différente de : ce que vous ne voulez pas que les autres fassent pour vous, ne le leur faite pas. Là, c'est du positif.

Deuxième partie… Se différencier, en faisant autrement, en faisant plus? Question de la reconnaissance, du mérite. Ne pas aller vers le facile.

32 Si vous aimez ceux qui vous aiment, quelle reconnaissance méritez-vous? Même les pécheurs aiment ceux qui les aiment.
 33 Si vous faites du bien à ceux qui vous en font, quelle reconnaissance méritez-vous ? Même les pécheurs en font autant. 

34 Si vous prêtez à ceux dont vous espérez recevoir en retour, quelle reconnaissance méritez-vous ? Même les pécheurs prêtent aux pécheurs pour qu’on leur rende l’équivalent. 

35 Au contraire, aimezvos ennemis, faites du bien et prêtez sans rien espérer en retour. Alors votre récompense sera grande, et vous serez les fils du Très-Haut, car lui, il est bon pour les ingrats et les méchants.

Là, c'est comme une récapitulation  de ce que le disciple doit faire, et qui donner sans regarder si l'autre est méchant ou pas, c'est faire comme le Père, qui donne à tous, en espérant qu'ils se tourneront vers lui.  

36 Soyez miséricordieux comme votre Père est miséricordieux. 

37Ne jugez pas, et vous ne serez pas jugés; ne condamnez pas, et vous ne serez pas condamnésPardonnez, et vous serez pardonnés.

38 Donnez, et l’on vous donnera: c’est une mesure bien pleine, tassée, secouée, débordante, qui sera versée dans le pan de votre vêtement ; car la mesure dont vous vous servez pour les autres, servira de mesure aussi pour vous. »

On t'a fait connaître oh homme, ce qui est bon: c'est que tu pratiques la justice, que tu aimes la miséricorde et que tu marches humblement avec ton Dieu.  Être dans la miséricorde, ne pas juger, donner donner encore, 



lundi 18 février 2019

Relecture de Gn 3.

Je pense qu'il est préférable de mettre ce texte dans un blog qui pour moi, n'a pas beaucoup de lecteurs..

Commentaires très impertinent sur Genèse 3. 

C'était le texte prévu par la liturgie, qui va être lu pendant un certain nombre de jours. Cela permet une sorte de lecture continue. Ma réflexion est partie de "Dieu qui appelle à la brise du matin", ce qui introduit une chronicité dans le déroulement. je veux reprendre trois points: le serpent, le comportement d'Eve qui goute le fruit, et enfin l'ouverture des yeux.

     Premier point : le serpent..

C 'est quand même le Seigneur Dieu qui a crée ce serpent qui est le plus rusé des animaux des champs. Les champs sont au dehors du jardin et le serpent peut très bien se sentir exclu. Alors la jalousie qui est un sentiment très humain fait qu'il va trouver un truc pour que personne ne profite de ce jardin, et c'est ce qu'il fait.

L'autre hypothèse, c'est que le rédacteur pense qu'il s'agit d'une épreuve, donc le héros (normalement l'homme, ou le couple), doit sortir vainqueur pour continuer son périple pour accéder à un statut qui pourrait être "fils du très haut, prince, roi), mais manifestement c'est loupé.



     Deuxième point: Eve.

Je pense avoir déjà fait remarquer que certes Eve se fait "avoir" par le boniment du serpent. Qu'elle regarde ce fruit, mais qu'elle en mange et qu'elle constate que contrairement à ce qui avait été dit à Adam par le Seigneur, elle ne meurt pas; il ne se passe rien. Donc ayant testé le fruit "défendu", elle peut le partager en toute bonne fois avec son homme. Et c'est là que le piège se ferme ou se referme. On peut même dire qu'elle a servi de "goûteur", ce qui est quand même très bien.

Mais si Adam avait lui respecté l'interdit, il ne se serait bien passé, et l'humanité en herbe serait restée pour arriver à maturité comme un bébé dans l'utérus de sa mère, c'est un beau fantasme. Car ce que nous savons de l'histoire de l'humanité montre que la terre sur laquelle l'humain petit à petit s'est dégagé de l'animal, est tout sauf un paradis.

Pour le dire autrement, si (mais il s'agit bien d'un si), Adam avait dit "non", il ne se serait rien arrivé.

     Le troisième point, l'ouverture de yeux dans le temps.  

Là ma réflexion est lié à ce Dieu qui se promène dans la brise du jour, ce qui évoque quand même que du temps a passé entre l'ouverture des yeux et la rencontre avec le Seigneur.

On peut en effet, avec une certaine logique, imaginer que le serpent opère dans la journée. Donc ce jour là, les deux se découvrent nus, et peut-être qu'ils se trouvent beaux, avec leurs pagnes en feuilles de figuier (symbole quand même de la sagesse). je veux dire pas certain du tout qu'il y ait de la honte, car pourquoi Dieu ne les auraient-ils pas crées beaux l'un et l'autre, désirables comme ce fruit qu'ils venaient de manger.

Et la nudité renvoie me semble -t- il a la sexualité. Quand Cham voit la nudité de son père, est parfois interprété comme avoir coucher avec sa mère, puisque son père, ivre était incapable de faire quoique ce soit, et donc prendre la place de son père. Le fait de voir nu et de n pas couvrir la nudité, ce n'est quand même pas une faute qui provoquerait un tel châtiment.  Car sinon, on comprend mal la malédiction de Noé, concernant son plus jeune fils, même si cela concerne le petit fils Canaan..Gn 10.  

Ce que je veux dire, c'est que comme ce n'est qu'au petit matin que Dieu qui se promène à la brise du jour, les deux humains se sont découverts différents, ils ont été attirés l'un vers l'autre, ils se sont connus, ils se sont aimés.

Et ils ont trouvé cela bien et bon. Mais comme au fond d'eux-mêmes ils savent que ce n'est pas vraiment permis, que "papa dieu ne va pas être content),  alors il y a une certaine honte; pas d'être nus, mais de s'être connus. 

Quand Dieu demande à Adam pourquoi il se cache, Adam raconte un un peu n'importe quoi pour expliquer sa peur. Il a eu peur, et il s'est caché. Bon d'accord, et après.. Mais je pense que le changement de nom de la femme (Isha, elle) en Eve, mère des vivants, montre bien que les yeux d'Adam se sont ouverts et que quelque chose a changé en lui dans son regard sur l'autre. Elle n'est plus la chair de sa chair, l'os de ses os, un morceau de lui, non elle est chargée de bien autre chose, elle est la vivante.

Maintenant que dans ce texte, (qui veut expliquer pourquoi la vie de l'homme est si rude, l'auteur sacré privilégie la désobéissance, je pense que c'est "normal". Si le si le peuple a perdu son honneur en état emmené en exil, s'il a perdu sa terre, s'il est "nu" c'est bien parce qu'il n'a pas écouté ce que disait son Seigneur par la voix des prophètes et que les rois n'en n'ont fait qu'à leur tête.

Mais peut-être faudrait-il sortir du lien entre ouverture des yeux et nudité et y voir au contraire la révélation d'une relation (certes difficile entre l'homme et la femme), mais d'une relation qui crée de l'unité et qui est tournée vers la vie. 

Sortir enfin de ce "comme il avait perdu son amitié avec toi, ou comme il s'était détourné de toi", parce qu'on peut quand même se dire que Dieu en laissant l'homme seul, avec une liberté toute neuve, ne lui a pas montré son amitié. 

Que Dieu ne soit pas ça, je le crois profondément, mais c'est une image qui est là, qui fait de l'homme un coupable, et qui peut-être ne permet plus de voir Dieu comme celui qui demeure en l'homme, qui ne lui est étranger et qui désire le meilleur pour lui.

Un ajout... Il est question de Dieu qui arrive soit au moment où souffle la brise du soir, soit au moment où souffle la brise du matin ou du jour, ou encore de Dieu qui parcourt le jardin du côté d'où vient le jour (Bible du rabbinat). La brise cela renvoie quand même à Elie sur l'Horeb, et je n'y avais pas pensé. Dieu qui se manifeste dans le vent léger, dans la douleur, qui est avec l'Esprit et comme il parle, le verbe est présent aussi. Alors ce Dieu qui cherche l'homme, peut-être qu'il est désolé de ce qui s'est passé. C'est une sanction, il faut sanctionner cet acte, mais la relation n'est pas brisée pour autant.

dimanche 17 février 2019

SEMAINE DU 11 AU 17 FÉVRIER: ÉVANGILES


LUNDI 11 FÉVRIER. Mc 6, 53-56

53 En ce temps-là, après la traversée, abordant à Génésareth, ils accostèrent.
54 Ils sortirent de la barque, et aussitôt les genreconnurent Jésus


Là, on est à la fin du chapitre 6. Or il y a eu la première multiplication des pains, le renvoi des disciples dans la barque qui sera battue par le vent, Jésus qui marche sur les eaux. Est ce que la multiplication des pains est connue jusque là? Il y a tous ces verbes: aborder, accoster, sortir. Cela c'est ce que font les missionnaires, mais là, avec eux, ils ont Jésus. Et c'est plus facile, car celui qu'ils doivent annoncer est avec eux.

55 ils parcoururent toute la région, et se mirent à apporter les malades sur des brancards là où l’on apprenait que Jésus se trouvait. 

 Là, il s'agit des gens. Le bouche à oreille et ce qu'on veut ce sont des guérisons. Ces gens sont comme les portes paroles. Important cela. Venez et voyez, ou venez nous l'avons trouvé celui qui donne la santé.

56 Et dans tous les endroits où il se rendait, dans les villages, les villes ou les campagnes, on déposait les infirmes sur les places

Cela fait comme un tapis.. On dépose sur les places. Plus tard pour Pierre, ce sera pareil. Ce sera son ombre qui guérira. 

Ils le suppliaient de leur laisser toucher ne serait-ce que la frange de son manteau. Et tous ceux qui la touchèrent étaient sauvés.

 On dirait que la manière de faire de la femme qui perdait du sang a fait école. Le toucher, (ces personnes qui touchent des statues dans les églises), ici est étonnant. Comme si Jésus ne pouvait pas imposer les mains (geste normal) donc toucher; ce qui est très beau, c'est qu'il se laisse toucher, il ne repousse personne, et ceux qui arrivent à le toucher, mais peut-être pas tous, cela donne la guérison (ou le salut). 

Par contre pour toucher le manteau ou la frange du manteau, il ne faut pas être grabataire.. Or là, il s'agit de grabataires, alors je ne vois pas du tout la scène. Où alors ils sont pris dans les bras de quelqu'un qui fait toucher. Et cela c'est la foi du porteur, et c'est magnifique. Mais ce doit être un raccourci qu'on retrouve chez Luc: toucher Jésus pour que ce qui est en Lui sauve (guérisse) ou prenne en lui le mauvais, ce qui fait mal, pour qu'on en soit libéré (sauvé). 


MARDI 12 FÉVRIER: Mc 7, 1-13

On ne peut pas dire que ce soit un texte qui j'aime beaucoup. On commence ces polémiques où Jésus remet les pendules à l'heure, mais du coup, il se fait haïr par ceux qui savent et qui vivent aussi de leur savoir, puisque j'ai l'impression qu'il fallait payer pour se faire expliquer la loi. 

En ce temps-là, les pharisiens et quelques scribes, venus de Jérusalem, se réunissent auprès de Jésus, 
et voient quelques-uns de ses disciples prendre leur repas avec des mains impures, c’est-à-dire non lavées. 

 On a l'impression qu'il y a un groupe d'hommes qui sont autour de Jésus pour le prendre en défaut, et là, Jésus est avec eux, pas avec les disciples et les disciples mangent parce que la faim est là, sans le rituel du lavage de mains. Et là, Jésus se fait "tancer" par les ceux que l'on appelle parfois les "scrupuleux". 

– Les pharisiens en effet, comme tous les Juifs, se lavent toujours soigneusement les mains avant de manger, par attachement à la tradition des anciens
et au retour du marché, ils ne mangent pas avant de s’être aspergés d’eau, et ils sont attachés encore par tradition à beaucoup d’autres pratiques : lavage de coupes, de carafes et de plats.

Marc explique, que ces rituels sont liés à l'attachement à la tradition des anciens. Pas de référence à Moïse… 

 Alors les pharisiens et les scribes demandèrent à Jésus : « Pourquoi tes disciples ne suivent-ils pas la tradition des anciens ? Ils prennent leurs repas avec des mains impures. »

 C'est bien la question de la tradition des anciens qui est la cause de la dispute. Et de l'autorité de Jésus sur ses disciples. 

 Jésus leur répondit : « Isaïe a bien prophétisé à votre sujet, hypocrites, ainsi qu’il est écrit : ‘Ce peuple m’honore des lèvres, mais son cœur est loin de moi. 
C’est en vain qu’ils me rendent un culte; les doctrines qu’ils enseignent ne sont que des préceptes humains.’ 

SI isaïe a dit ça, tel quel, il a fait fort. Les doctrines ne sont que des préceptes humains, donc Dieu n'est pas présent. La référence que j'ai trouvée serait Isaïe 29, 13: " le Seigneur a dit: parce que ce peuple est près de moi en paroles et me glorifie des lèvres, mais son cœur est loin de moi, et que crainte n'est qu'un commandement humain, une leçon apprise".

Le verset 14 (AELF) est superbe: et moi j'émerveillerai encore ce peuple par des merveilles des merveilles, et la sagesse de leurs sages se perdra et l'intelligence des intelligents disparaître.Alors peut-être que les auditeurs ont dû se demander qui est celui qui leur parle.

Vous aussi, vous laissez de côté le commandement de Dieu, pour vous attacher à la tradition des hommes. »

 Voilà le nœud; tradition des hommes et commandement de Dieu. Et là le Rabbi Jésus, prend l'avantage sur les rabbis de Jérusalem et leur fait une belle leçon à propos du commandement sur les parents. 


 Il leur disait encore : « Vous rejetez bel et bien le commandement de Dieu pour établir votre tradition.

10 En effet, Moïse a dit : ‘Honore ton père et ta mère.’ Et encore : ‘Celui qui maudit son père ou sa mère sera mis à mort.’ 
11 Mais vous, vous dites : Supposons qu’un homme déclare à son père ou à sa mère : “Les ressources qui m’auraient permis de t’aider sont ‘korbane’, c’est-à-dire don réservé à Dieu”, 
12 alors vous ne l’autorisez plus à faire quoi que ce soit pour son père ou sa mère ; 

13 vous annulez ainsi la parole de Dieu par la tradition que vous transmettez. Et vous faites beaucoup de choses du même genre. »

Annuler la parole de Dieu, là il y a de quoi réfléchir sur l'actualité de ce texte. 


MERCREDI 13 FEVRIER: Mc 7, 14-23: le pur et l'impur. 

14 En ce temps-là, appelant de nouveau la foule, Jésus lui disait : « Écoutez-moi tous, et comprenez bien

15 Rien de ce qui est extérieur à l’homme et qui entre en lui ne peut le rendre impur. Mais ce qui sort de l’homme, voilà ce qui rend l’homme impur. » 

16[…] 17 Quand il eut quitté la foulepour rentrer à la maison, ses disciples l’interrogeaient sur cette parabole.

18 Alors il leur dit : « Êtes-vous donc sans intelligence, vous aussi ? Ne comprenez-vous pas que tout ce qui entre dans l’homme, en venant du dehors, ne peut pas le rendre impur,

19 parce que cela n’entre pas dans son cœur, mais dans son ventre, pour être éliminé? » C’est ainsi que Jésus déclarait purs tous les aliments

 Plus fort que Moïse, mais ça ça a dû faire grincer les dents de beaucoup. Car du coup, il ne suffit plus de respecter ces interdits alimentaires pour être des bons élèves.. 

20 Il leur dit encore : « Ce qui sort de l’homme, c’est cela qui le rend impur.
21 Car c’est du dedans, du cœur de l’homme, que sortent les pensées perverses : inconduites, vols, meurtres, 
22 adultères, cupidités, méchancetés, fraude, débauche, envie, diffamation, orgueil et démesure. 
23 Tout ce mal vient du dedans, et rend l’homme impur. »


Un disciple raconte. 

Ce jour là, on était à la maison, à Capharnaüm, mais maintenant comme le Maître nous avait donné le pouvoir de chasser les démons et de guérir, il y avait tout le temps du monde et manger ce n'était pas facile. En plus, il y avait des religieux venus de Jérusalem. Eux ils ne venaient pour se faire guérir, ils venaient à mon avis pour espionner et chercher  des noises à Jésus.

Comme nous avions faim, car nous nous étions levés tôt, nous avons déjeuné (sur le pouce) sans nous laver les mains. Mais cela ne nous a pas empêché de remercier le Tout Puissant qui nous permettait d'avoir de quoi manger, nous qui étions pris par le désir du royaume. Mais les autres, les observateurs, ils ont juste remarqué que nos mains n'avaient pas été lavées (ils disent purifiées) et aussitôt ils ont attaqué Jésus en lui demandant pourquoi il ne nous obligeait pas à nous laver les mains pour respecter la tradition. 

Alors là, j'ai vu son visage changer de couleur. Le mot "tradition " il ne le supporte pas. Il nous montre comment aimer, comment écouter, comment porter du fruit, mais autrement, pas comme avant. Alors il leur a balancé une phrase du prophète Isaïe, pour leur faire comprendre que Dieu n'aimait pas ceux qui font semblant, ceux qui respectent une tradition, mais qui dans leur cœur ne respectent pas les paroles données par Le Seigneur à Moïse sur la montagne. Et là, si je puis me permettre, ils en ont pris plein la g… Parce qu'il leur a parlé de ce Korban qui fait qu'au lieu d'aider les parents dans le besoin alors que c'est le cinquième des commandements donnés par Moïse, on laisse les parents crever de faim sous prétexte que l'argent est pour le Temple. Et là, il a bien raison notre maître. 

Peut-être qu'ils ont pensé à la phrase du prophète qui suit celle que Jésus leur a citée et qui dit que le 'Tout Puissant va émerveiller le peuple par la merveille des merveilles, que la sagesse de leurs sages se perdra et que l'intelligence de leurs intelligents disparaître'. Et là, s'ils ont pensé à cette phrase, eux qui savent la Tora par cœur, ils ont dû vraiment se demander qui était cet homme qui leur répliquait, mais qui est bien le sage, rempli de la présence de son Père. 

Alors, ils sont partis. Mais, je crois aussi que cette accusation d'impureté parce que nous ne nous étions pas lavé les mains, Jésus ne l'a pas digérée. Alors il a appelé tous ceux qui étaient là pour avoir une de ces phrases dont il a le secret,  une sorte de maxime en fait, qui dit que ce qui rend impur ce n'est pas ce qui vient du dehors et que l'on met en soi, mais que c'est ce qui vient du dedans, qui rend impur.  J'ai bien pensé que cela concernait un peu ces envoyés qui sont remplis de mauvaises pensées, mais je ne savais pas trop. 

Et puis, quand on s'est retrouvé seuls avec lui, on lui a dit qu'on n'avait pas trop compris. Comme souvent, il a levé les bras au ciel devant nos têtes qui ne comprenaient pas… Il nous a expliqué que ce qui vient du dehors, ce qui rentre en tous, les aliments, cela ne peut pas nous faire de mal, nous rendre impur, parce que ça ne reste pas en nous, ça transite. Mais que ces pensées qui sont en nous, pensées où nous voulons dominer l'autre, le condamner, oui ces mauvaises pensées, celles là, elles font de nous des impurs. 

Et moi ces pensées oui je les ai, mais je sais qu'avec lui, j'apprendrais à ne pas les laisser me dominer et que petit à petit, lui qui est capable de purifier un lépreux, de guérir une femme qui perd du sang, de toucher un mort et de lui rendre la vie, il saura me purifier. 

JEUDI 14 FEVRIER: Lc 10, 1-9. Envoi en mission.

En ce temps-là, parmiles disciples, le Seigneuren désigna encore soixante-douze, et il les envoya deux par deux, en avant de lui, en toute ville et localité où lui-même allait se rendre.

Là, c'est bien le Seigneur qui choisit et qui envoie. Il les envoie en éclaireurs là où lui a projeté de se rendre, ce qui indique qu'il a un projet; il sait ce qu'il fait. 

 Il leurdit : « La moisson est abondante, mais les ouvriers sont peu nombreux. Priez donc le maître de la moisson d’envoyer des ouvriers pour sa moisson.

Trois fois le mot moisson. Et la première chose qui  est demandée, c'est de se tourner vers la maître de la moisson et de le prier, pour que d'autres se lèvent dans ce champ. Ne pas être seul, porter du fruit.

Allez !Voici que je vous envoie comme des agneaux au milieu des loups. 
Ne portez ni bourse, ni sac, ni sandales, et ne saluez personne en chemin. 
Mais dans toute maison où vous entrerez, dites d’abord : ‘Paix à cette maison.’ 
S’il y a là un ami de la paix, votre paix ira reposer sur lui ; sinon, elle reviendra sur vous. 
Restez dans cette maison, mangeant et buvant ce que l’on vous sert ; car l’ouvrier mérite son salaire. Ne passez pas de maison en maison. 
Dans toute ville où vous entrerez et où vous serez accueillis, mangez ce qui vous est présenté. 
Guérissez les malades qui s’y trouvent et dites-leur : “Le règne de Dieu s’est approché de vous.” »

Cela fait un long passage, mais j'ai voulu me centrer sur les ordres donnés. 

Aller. C'est allez, partez quittez moi, allez de l'avant. 
Porter: ne pas porter des choses qui encombrent (là même pas de sandales alors que les apôtres eux y avaient droit). 
Saluer: ne pas saluer en chemin. Ne pas regarder à droite et à gauche, rester concentré. 
Dire "la paix", un peu comme un sésame. 
Rester: là encore ne pas se disperser.
Manger: là encore ne pas faire les difficiles. 
Guérir les malades (faire du bien). 
Dire: le règne de Dieu s'est approché. 

Il y a des choses à faire et des choses à ne pas faire. Est ce que Luc s'inspire de Paul? 




Un des choisis par Jésus raconte.


Quand il nous a choisi pour être comme ses témoins, pour être un peu comme les douze qu'il avait envoyé pour être comme ses doubles, nous étions dans la joie. Seulement cette joie, il l'a un peu rognée et mettant comme on dit les points sur i. 

D'abord il nous a dit qu'il nous envoyait comme des brebis au milieu des loups. Alors quand on voit comment les pharisiens sont là à nous surveiller, à nous espionner, à vouloir nous lapider, quand on pense à toutes ces villes et ces villages qui sont habités par des non juifs et bien oui, j'ai peur. 

Ensuite comme pour ses amis, ne rien prendre avec nous, si nos sandales s'abiment, pas de sandales de rechange, pas de pain, juste de l'eau, pas d'argent. Et voilà, il nous a envoyé. Il nous a dit "Allez" et ce "Allez" c'est comme s'il nous donnait la force de partir  comme s'il nous poussait en posant sa main sur nos épaules. Une petite poussée et nous voilà sur le chemin pour l'annoncer. Mais même si nous sommes deux à marcher, j'ai un peu peur.

Il a aussi ajouté qu'on ne devait pas perdre de temps à saluer des amis si on en rencontrait, et finalement de chercher une maison qui pourrait nous accueillir. 

Là, il a dit quelque chose qui pour moi est important, car c'est donner ce que nous avons reçu de Lui. Dire "Shalom" à la maison qui veut bien nous accueillir, c'est donner la Paix qui est en nous, la Paix qui vient du Très Haut, mais aussi la Paix qu'il a mise en moi quand j'ai décidé d'essayer de la suivre. Maintenant que la Paix, revienne sur moi s'il n'y a personne pour la recevoir, je n'y crois pas trop. Il y a toujours quelqu'un sur lequel la paix peut se reposer, et demeurer, un peu comme un oiseau qui a trouvé un perchoir, un abri, un refuge et qui s'y trouve bien. Peu importe si mes yeux ne sont pas capables de voir, mais la Paix donnée, elle est donnée et elle trouve bien un lieu de repos.

Jésus nous a dit d'accepter avec simplicité ce qu'on nous offrirait à manger. Cela m'effraie un peu, parce que nous serons peut-être accueillis par des personnes qui ne respectent pas les prescriptions de Moïse, mais Jésus nous a déjà fait comprendre que les prescriptions c'est une chose, l'amour c'est autre chose, alors on verra bien et c'est vrai que si les personnes qui nous offrent l'hospitalité ne mangent pas comme nous, c'est déjà bien beau qu'elles partagent avec nous. 

Il nous a demandé de guérir les malades et de dire que la règne de Dieu s'était approché. C'est sur qu'une guérison cela permet de comprendre que du bon est en train d'arriver, et que ce bon c'est Dieu seul qui le donne. Nous ne sommes que des instruments. Mais je crois que ce qui nous avons à dire, et c'est quand même ce qui nous fait jubiler de joie, c'est que si nous sommes sur les route, c'est parce que nous avons rencontré celui sur lequel repose l'Esprit de Dieu, qui fait des choses magnifiques, qui dit des choses qui nous transportent, même si on ne comprend pas toujours, et que c'est lui, qui va venir dans cette ville et qui va l'ouvrir à la présence du Tout Puissant. Oui c'est cela que je veux dire et même si la peur est un peu là, je sais que nous y arriverons. Et si on se fait jeter dehors, on ira ailleurs et on trouvera bien un lieu où nous pourrons révéler le nom de notre maître; Dieu Sauve, Dieu sauve aujourd'hui.



VENDREDI 15 FÉVRIER Mc 7, 31-37

Ce verset, je l'ai reçu il y a très longtemps. Il y avait une session Jericho à Tigery, les jeunes recevaient un verset, moi j'ai reçu celui-là qui sur le coup ne m'a pas fait plaisir. Il est certain que se reconnaître sourd et muet, c'est difficile et même s'ouvrir, ou se laisser ouvrir, il faut du temps.

31 En ce temps-là, Jésus quitta le territoire de Tyr ; passant par Sidon, il prit la direction de la mer de Galilée et alla en plein territoire de la Décapole

 Il rentre chez lui, après avoir guéri la petite fille cananéenne. Et donc ouvert la présence du Dieu aux "païens". La décapole, dix cités d'origine grecques qui se sont regroupées. 

32 Des gens lui amènent un sourd qui avait aussi de la difficulté à parler et supplient Jésus de poser la main sur lui. 

 Je pense que c'est poser la main, pour guérir. On ne parle pas de démon là. Simplement de poser la main. Maintenant qu'il ait des difficultés à parler, si c'est un sourd profond, un sourd de naissance, oui c'est évident. Et en lui, il n'y a pas de mots, pour décrire, pas de mots pour traduire ce qu'il sent. La surdité est vraiment une infirmité qui enferme, qui coupe et qui joue sur l'intelligence abstraite. Logiquement si on est en territoire grec, Jésus aurait pu parler le grec de cette contrée.

33 Jésus l’emmena à l’écart, loin de la foule, lui mit les doigts dans les oreilles, et, avec sa salive, lui toucha la langue

 Il fait bien plus que ce qu'on lui a demandé. Il touche les organes malades, qui ne fonctionnent pas ou mal, puisqu'il parle quand même un peu.

34 Puis, les yeux levés au ciel, ilsoupira et lui dit: « Effata ! », c’est-à-dire : « Ouvre-toi ! » 

 C'est magnifique.. C'est comme s'il disait à l'homme qui est là, non pas retrouve l'audition et la parole, mais que tout ton être qui était coupé du monde, s'ouvre à nouveau au monde, s'ouvrir au lieu de se fermer. Pourquoi Jésus soupire-t-il, ça je ne sais pas. Certains disent qu'il soupire, parce qu'il voit la misère du monde qui coupe et qui enferme et que ce serait de la tristesse.  

35 Ses oreilles s’ouvrirent ; sa langues e délia, et il parlait correctement.

 S'accomplit ce qui a été demandé, mais je crois que cela va plus loin. Il y a ouverture et ouverture. Ouverture que le monde extérieur, mais aussi sur un autre monde.

36 Alors Jésus leur ordonna de n’en rien dire à personne ; mais plus il leur donnait cet ordre, plus ceux-ci le proclamaient

Proclamer c'est autre chose que raconter; c'est ce que font les hérauts, proclamer une bonne nouvelle. C'est quand même une sorte de conversion. Ils se servent de leur langue pour proclamer qu'il y a un homme qui fait ce qu'aucun autre n'a fait. Et ce sont des païens, des grecs.. Et un jour Paul ira chez eux. 

37 Extrêmement frappés, ils disaient : « Il a bien fait toutes choses: il fait entendre les sourds et parler les muets. »

 Il y a une généralisation qui est certainement important. Nous sommes tous des sourds, nous sommes tous des muets, et il nous ouvre les oreilles et il délie notre langue. 

Celui qui fait bien toutes choses c'est Dieu, donc là, il y a bien reconnaissance de sa divinité, avec une citation d'Isaïe très certainement. En tous les cas, je ne la trouve pas telle quelle. 


SAMEDI 16 FÉVRIER. Mc 8, 10. Deuxième multiplication des pains

En ces jours-là, comme il y avait de nouveau une grande foule, et que les gens n’avaient rien à manger, Jésus appelle à lui ses disciples et leur dit :
 « J’ai de la compassion pour cette foule, car depuis trois jours déjà ils restent auprès de moi, et n’ont rien à manger
Si je les renvoie chez eux à jeun, ils vont défaillir en chemin, et certains d’entre eux sont venus de loin. » 

 Etat des lieux: une grande foule, venue de loin, qui a écouté et qui doit avoir faim. Trois jours (Moïse, se purifier 3 jours avant la rencontre avec le Tout Puissant). Jésus ne veut pas qu'ils défaillent en chemin. C'est beau ce verbe.

Ses disciples lui répondirent : « Où donc pourra-t-on trouver du pain pour les rassasier ici, dans ledésert ? » 5Il leur demanda : « Combien de pains avez-vous ? » Ils lui dirent : « Sept.» 

 D'emblée comment les rassasier? Cela aussi évoque l'exode. Où ça râle en permanence. Là, les disciples par contre ont ce qu'il faut pour eux, mais pas de notion de partage.

Alors il ordonna à la foule de s’asseoir par terre. Puis, prenant les sept pains et rendant grâce, il les rompit, et il les donnait à ses disciples pour que ceux-ci les distribuent; et ils les distribuèrent à la foule. 

Ils avaient aussi quelques petits poissons, que Jésus bénit et fit aussi distribuer

 Beaucoup de verbes. Ordonner, s'asseoir, prendre, rendre grâce, rompre, donner, distribuer, et encore bénir et distribuer. 

Les gens mangèrent et furent rassasiés. On ramassa les morceaux qui restaient : cela faisait sept corbeilles. 

 Ils mangeront et seront rassasiées. Bon reste toujours la question de l'eau, mais cela ne rentre pas en ligne de compte. Ce verset évoque toujours pour moi le psaume 33. 

Or, ils étaient environ quatre mille. Puis Jésus les renvoya. 
10 Aussitôt, montant dans la barque avec ses disciples, il alla dans la région de Dalmanoutha.


Là, il va en barque avec les disciples, ce qui est différent de la première multiplication. J'ai vu que cette ville qui avait disparu a été retrouvé et qu'on y a trouvé aussi une barque de pêcheur.



Marc 6, 34-44
Marc 8, 1-10
34 En débarquant, Jésus vit une grande foule. Il fut saisi de compassion envers eux, parce qu’ils étaient comme des brebis sans berger. Alors, il se mit à les enseigner longuement.











35 Déjà l’heure était avancée ; s’étant approchés de lui, ses disciples disaient : « L’endroit est désert et déjà l’heure est tardive.
36 Renvoie-les : qu’ils aillent dans les campagnes et les villages des environs s’acheter de quoi manger. »
37 Il leur répondit : « Donnez-leur vous-mêmes à manger. » Ils répliquent : « Irons-nous dépenser le salaire de deux cents journées pour acheter des pains et leur donner à manger ? »


38 Jésus leur demande : « Combien de pains avez-vous ? Allez voir. » S’étant informés, ils lui disent : « Cinq, et deux poissons. »
39 Il leur ordonna de les faire tous asseoir par groupes sur l’herbe verte.
40 Ils se disposèrent par carrés de cent et de cinquante.
41 Jésus prit les cinq pains et les deux poissons, et, levant les yeux au ciel, il prononça la bénédiction et rompit les pains ; il les donnait aux disciples pour qu’ils les distribuent à la foule. Il partagea aussi les deux poissons entre eux tous.




42 Ils mangèrent tous et ils furent rassasiés.
43 Et l’on ramassa les morceaux de pain qui restaient, de quoi remplir douze paniers, ainsi que les restes des poissons.

44 Ceux qui avaient mangé les pains étaient au nombre de cinq mille hommes.


45 Aussitôt après, Jésus obligea ses disciples à monter dans la barque et à le précéder sur l’autre rive, vers Bethsaïde, pendant que lui-même renvoyait la foule.

01 En ces jours-là, comme il y avait de nouveau une grande foule, et que les gens n’avaient rien à manger, Jésus appelle à lui ses disciples et leur dit :

02 « J’ai de la compassion pour cette foule, car depuis trois jours déjà ils restent auprès de moi, et n’ont rien à manger.
03 Si je les renvoie chez eux à jeun, ils vont défaillir en chemin, et certains d’entre eux sont venus de loin. 



04 Ses disciples lui répondirent : « Où donc pourra-t-on trouver du pain pour les rassasier ici, dans le désert ? »











05 Il leur demanda : « Combien de pains avez-vous ? » Ils lui dirent : « Sept. »

06 Alors il ordonna à la foule de s’asseoir par terre. 


Puis, prenant les sept pains et rendant grâce, il les rompit, et il les donnait à ses disciples pour que ceux-ci les distribuent ; et ils les distribuèrent à la foule.
07 Ils avaient aussi quelques petits poissons, que Jésus bénit et fit aussi distribuer.




08 Les gens mangèrent et furent rassasiés. On ramassa les morceaux qui restaient : cela faisait sept corbeilles.


09 Or, ils étaient environ quatre mille. Puis Jésus les renvoya.


10 Aussitôt, montant dans la barque avec ses disciples, il alla dans la région de Dalmanoutha.




Autre chose, à propos de la première lecture….

Commentaire très impertinent sur Genèse 3.

C'était le texte prévu par la liturgie hier.

Premier point, c'est quand même le Seigneur Dieu qui a crée ce serpent qui est le plus rusé des animaux des champs. Les champs sont au dehors du jardin et le serpent peut très bien se sentir exclu. Alors la jalousie qui est un sentiment très humain fait qu'il va trouver un truc pour que personne ne profite de ce jardin, et c'est ce qu'il fait. Soit il s'agit d'une tentation, sauf que le couple n'est pas armé pour cela et que le Seigneur Dieu qui a déjà crée un serpent rusé (comme le sera plus tard Jacob), n'a pas prévu l'attaque et n'a pas armé le couple en conséquence. Malgré tout il est un peu, pour ne pas dire beaucoup, responsable de ce qui se passe.

Le second point, c'est comme je l'ai déjà écrit que lorsque Eve mange du fruit, il ne se passe rien pour elle. Et ce n'est que lorsque Adam consomme que leurs yeux à tous les deux s'ouvrent. En d'autres termes si Adam avait dit "non", il ne se serait rien passé. Car Eve qui avait testé et qui n'était pas morte, pouvait en toute confiance présenter le fruit de l'arbre.

Le troisième point, c'est au niveau du temps.

On peut avec une certaine logique, imaginer que le serpent opère dans la journée. Donc ce jour là, les deux se découvrent nu, et peut-être qu'ils se trouvent beaux, avec leurs pagnes en feuilles de figuier (symbole quand même de la sagesse). Et la nudité renvoie me semble t il a la sexualité. Quand Cham voit la nudité de son père, cela peut-être interprété comme avoir coucher avec sa mère, puisque son père, ivre était incapable de faire quoique ce soit, et donc prendre la place de son père.  Car sinon, on comprend mal la malédiction de Noé, concernant son plus jeune fils, même si cela concerne le petit fils Canaan.. 

Ce que je veux dire, c'est que comme ce n'est qu'au petit matin que Dieu qui se promène à la brise du jour, c'est à dire après avoir fait l'expérience que la nudité mène à la sexualité et que cela est une belle chose, mais que comme des adolescents, ils ont fait cela en cachette, alors oui, ils se cachent, et comme tout adolescent, Adam raconte une salade pour expliquer pourquoi il s'est caché. Ce n'est pas tant à cause de la nudité, de la découverte de la différence des sexes que de l'attirance qui jusque là semblait ne pas exister. On ne peut pas dire que Adam soit fou amoureux de sa compagne, qui reçoit un nom qui n'en n'est pas un, alors que si Adam lui donne le nom de Eve, la mère des vivants c'est vraiment que ses yeux, se sont ouverts.

Maintenant que dans ce texte, qui veut expliquer pourquoi la vie de l'homme est si rude, l'auteur sacré privilégie la désobéissance, on est dans le normal, puisque si le peuple a perdu son honneur en état emmené en exil, s'il a perdu sa terre, s'il est "nu" c'est bien parce qu'il n'a pas écouté ce que disait son Seigneur par la voix des prophètes.

Mais peut-être faudrait-il sortir du lien entre ouverture des yeux et nudité et y voir au contraire la révélation d'une relation (certes difficile entre l'homme et la femme), mais d'une relation qui crée de l'unité. Mais ce qui est étonnant ce sont les phrases prononcées par Dieu, concernant justement ce qu'il en est de la relation Homme/femme, comme s'il disait que si le couple avait été plus patient, les choses ne se seraient pas passées comme cela..

DIMANCHE 17 FÉVRIER .Lc 6, 17, 20-26. Les béatitudes.

Dans ce chapitre, il y a eu les épis arrachés et une guérison un jour de Sabbat, et ça se passe mal pour Jésus. Puis il part prier dans la montagne et choisit ses apôtres et là il redescend et il est accueilli par cette foule, qui veut l'entendre, qui veut être guérie des maladies et des possessions, et qui cherche à la toucher..  Parce qu'une force sortait de lui et les guérissait tous. Dommage que ce petit morceau ait été enlevé.

17 Jésus descendit de la montagneavec eux et s’arrêta sur un terrain plat. Il y avait là un grand nombre de ses discipleset une grande multitude de gensvenus de toute la Judée, de Jérusalem, et du littoral de Tyr et de Sidon. 

Il y a les apôtres, les disciples, et les gens (venus d'un peu partout).

20 Et Jésus, levant les yeux sur ses disciples, déclara : « Heureux, vous les pauvres, car le royaume de Dieu est à vous. 
21 Heureux, vous qui avez faim maintenant, car vous serez rassasiés. Heureux, vous qui pleurez maintenant, car vous rirez. 
22 Heureux êtes-vous quand les hommes vous haïssent et vous excluent, quand ils insultent et rejettent votre nom comme méprisable, à cause du Fils de l’homme. 
23 Ce jour-là, réjouissez-vous, tressaillez de joie, car alors votre récompense est grande dans le ciel ; c’est ainsi, en effet, que leurs pères traitaient les prophètes. 

Il s'adresse donc aux disciples. Il ne lève pas les yeux vers le ciel, mais sur ceux qui se sont mis en route, en marche. Et il inverse complétement les choses. Du temps de Jésus, les riches, les nantis, étaient quand même, ceux qui faisant la volonté de Dieu, étaient (psaume 1) comme des arbres plantés au bord de l'eau. Mais il ne faut pas se fier aux apparences et les riches, est ce qu'il ne s'agit pas d'une description de certains pharisiens? 

24 Mais quel malheur pour vous, les riches, car vous avez votre consolation ! 
25 Quel malheur pour vous qui êtes repus maintenant, car vous aurez faim ! Quel malheur pour vous qui riez maintenant, car vous serez dans le deuil et vous pleurerez ! 
26 Quel malheur pour vous lorsque tous les hommes disent du bien de vous ! C’est ainsi, en effet, que leurs pères traitaient les faux prophètes. »


« Heureux, vous les pauvres, car le royaume de Dieu est à vous. 

21 Heureux, vous qui avez faim maintenant, car vous serez rassasiés. 

Heureux, vous qui pleurez maintenant, car vous rirez.


22 Heureux êtes-vous quand les hommes vous haïssent et vous excluent, quand ils insultent et rejettent votre nom comme méprisable, à cause du Fils de l’homme. 

23 Ce jour-là, réjouissez-vous, tressaillez de joie, car alors votre récompense est grande dans le ciel ; c’est ainsi, en effet, que leurs pères traitaient les prophètes
24 Mais quel malheur pour vous, les riches, car vous avez votre consolation ! 

25 Quel malheur pour vous qui êtes repus maintenant, car vous aurez faim ! 

Quel malheur pour vous qui riez maintenant, car vous serez dans le deuil et vous pleurerez ! 

26 Quel malheur pour vous lorsque tous les hommes disent du bien de vous ! 





C’est ainsi, en effet, que leurs pères traitaient les faux prophètes