vendredi 25 février 2022

SEMAINE DU 20 AU 26 FÉVRIER. ÉVANGILES

 

DIMANCHE 20 FÉVRIER. Lc 6, 27-36

 

        Faire du bien.                               Ne pas juger

        Ne pas r                                         Ne pas condamner        

        Aimer.                                           Pardonner

        Prêter.                                           Donner

 

 

27 En ce temps-là, Jésus déclarait à ses disciples : « Je vous le dis, à vous qui m’écoutez : Aimez vos ennemis, faites du bien à ceux qui vous haïssent. 

 

On vient juste d'entendre les béatitudes lucaniennes et la jésus enseigne un mode de vie surprenant. Il ne s'agit plus de detester l'impie, de haïr d'une haine mortelle son ennemi (surtout s'il est un envahisseur), mais de l'aimer envers et contre tout. 

 

Il s'agit ni plus ni moins de changer son cœur. 

 

Dans un Mooc on nous disait que les béatitudes, il faut d'abord les appliquer à Jésus, je pense que ce qui est dit là, on peut le regarder pour lui et voir ce qu'il en fait. 

 

 

 

28 Souhaitez du bien à ceux qui vous maudissent, priez pour ceux qui vous calomnient. 

Cela c'est ce qui va arriver dans les début de l'église.

 

29 À celui qui te frappe sur une joue, présente l’autre joue. À celui qui te prend ton manteau, ne refuse pas ta tunique. 

 à quiconque te demande, et à qui prend ton bien, ne le réclame pas. 

 

S'agit-il de pas riposter? Surement pas par la violence, mais de ne pas se laisser entrainer et peut-être de comprendre ce qui a pu mouvoir l'autre. Mais faut-il se laisser dépouiller? Je n'en suis pas si sure.

 

31 Ce que vous voulez que les autres fassent pour vous, faites-le aussi pour eux. 

 

Mais ça je n'en suis pas si sûre; je ne suis pas l'autre et l'autre n'est pas moi. Mais cela        pousse toujours à réfléchir avant d'agir.

 

32 Si vous aimez ceux qui vous aiment, quelle reconnaissance méritez-vous ? Même les pécheurs aiment ceux qui les aiment. 

33 Si vous faites du bien à ceux qui vous en font, quelle reconnaissance méritez-vous ? Même les pécheurs en font autant. 

34 Si vous prêtez à ceux dont vous espérez recevoir en retour, quelle reconnaissance méritez-vous ? Même les pécheurs prêtent aux pécheurs pour qu’on leur rende l’équivalent. 

35 Au contraire, aimez vos ennemis, faites du bien et prêtez sans rien espérer en retour. Alors votre récompense sera grande, et vous serez les fils du Très-Haut, car lui, il est bon pour les ingrats et les méchants

 

Beau programme. Pas si simple 

.

 

36 Soyez miséricordieux comme votre Père est miséricordieux. 

 

37 Ne jugez pas, et vous ne serez pas jugés ;

 ne condamnez pas, et vous ne serez pas condamnés. 

Pardonnez, et vous serez pardonnés. 

 

38 Donnez, et l’on vous donnera 

c’est une mesure bien pleine, tassée, secouée, débordante, qui sera versée dans le pan de votre vêtement ; car la mesure dont vous vous servez pour les autres servira de mesure aussi pour vous. »



LUNDI 21 FÉVRIER Mc 9, 14-29. L'enfant épileptique;

 

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14 En ce temps-là, Jésus, ainsi que Pierre, Jacques et Jean, descendirent de la montagne ; en rejoignant les autres disciples, ils virent une grande foule qui les entourait, et des scribes qui discutaient avec eux. 

 

15 Aussitôt qu’elle vit Jésus, toute la foule fut stupéfaite, et les gens accouraient pour le saluer. 16Il leur demanda : « De quoi discutez-vous avec eux ? » 

 

17 Quelqu’un dans la foule lui répondit : « Maître, je t’ai amené mon fils, il est possédé par un esprit qui le rend muet ; 1

8 cet esprit s’empare de lui n’importe où, il le jette par terre, l’enfant écume, grince des dents et devient tout raide. J’ai demandé à tes disciples d’expulser cet esprit, mais ils n’en ont pas été capables. » 

 

19 Prenant la parole, Jésus leur dit : « Génération incroyante, combien de temps resterai-je auprès de vous ? Combien de temps devrai-je vous supporter ? Amenez-le-moi. » 

 

20 On le lui amena. Dès qu’il vit Jésus, l’esprit fit entrer l’enfant en convulsions ; l’enfant tomba et se roulait par terre en écumant. 

 

21 Jésus interrogea le père : « Depuis combien de temps cela lui arrive-t-il ? » Il répondit : « Depuis sa petite enfance. 

22 Et souvent il l’a même jeté dans le feu ou dans l’eau pour le faire périr. Mais si tu peux quelque chose, viens à notre secours, par compassion envers nous ! » 

 

23 Jésus lui déclara : « Pourquoi dire : “Si tu peux”… ? Tout est possible pour celui qui croit. » 

24 Aussitôt le père de l’enfant s’écria : « Je crois ! Viens au secours de mon manque de foi ! » 

 

25 Jésus vit que la foule s’attroupait ; il menaça l’esprit impur, en lui disant : « Esprit qui rends muet et sourd, je te l’ordonne, sors de cet enfant et n’y rentre plus jamais ! » 

26 Ayant poussé des cris et provoqué des convulsions, l’esprit sortit. L’enfant devint comme un cadavre, de sorte que tout le monde disait : « Il est mort. » 

 

27 Mais Jésus, lui saisissant la main, le releva, et il se mit debout.

 

 28 Quand Jésus rentré à la maison, ses disciples l’interrogèrent en particulier : « Pourquoi est-ce que nous, nous n’avons pas réussi à l’expulser ? »

29 Jésus leur répondit : « Cette espèce-là, rien ne peut la faire sortir, sauf la prière. » 

 

 

Un disciple raconte. 

 

Jésus était parti avec Pierre, Jacques et Jean. Pourquoi n'a-t-il pas pris le frère de Simon-Pierre, c'est un mystère. Il nous a laissé continuer à annoncer que le royaume était proche. Nous sommes arrivés dans un village et un homme, nous a parlé de son fils, qui est possédé par un esprit impur, mais cet esprit impur, il l'empêche de parler, il l'empêche d'écouter. 

 

Cet enfant il nous l'a amené et André a ordonné à l'Esprit de sortir, mais il ne s'est rien passé. Parfois les esprits refusent de sortir, alors nous nous mettons en groupe, nous imposons les mains et nous interpellons l'esprit et il part. Mais là, même à plusieurs, rien. Nous étions très tristes pour cet homme et pour cet enfant, qui semblait complétement perdu. Il avait d'ailleurs un drôle de regard, ou plutôt il ne nous regardait pas, il était dans son monde. Il marchait, mais il ne semblait pas savoir où il allait. Quel âge avait-il? Peut-être sept ou huit ans. Je dois dire que vraiment je plaignais ses parents et je me demandais ce qu'ils avaient fait pour vivre un pareil cauchemar. 

 

Seulement les scribes s'en sont mêlés, ils ont commencé à dire que nous n'avions aucun pouvoir, que notre maître ne nous avait rien transmis, que nous n'avions pas le droit de faire cela. Et voilà que Jésus arrive avec les trois autres. Je dois dire que cela m'a soulagé, parce que j'étais énervé et perdu. 

 

Il a pris les choses en main, avec autorité comme il sait si bien le faire. Il nous a demandé ce qui se passait, mais avant que nous ayons pu lui expliquer notre échec, le père s'est adressé à lui, en lui disant que son fils était possédé par un esprit impur qui le rendait sourd et muet, et qui le jetait au sol, en le faisant baver; il a dit "écumer", mais je crois que c'est de bave dont il s'agit. 

 

Jésus, lui a demandé depuis combien de temps c'était comme cela. C'est rare qu'il pose des questions, mais je crois qu'il voulait en savoir un peu plus. Le père lui a dit que c'était depuis sa petite enfance,  et surtout que l'enfant était en danger, parce que le démon le faisait tomber là où on faisait des feux, et aussi dans l'eau. Cela il ne nous l'avait pas dit, mais je veux dire qu'avoir un enfant qui risque de se tuer, c'est horrible. Et il a ajouté, que si Jésus pouvait quelque chose, il lui demandait de le faire, pour cet enfant et pour lui. Il lui demandait d'avoir de la compassion pour eux deux, de venir à leur secours.

 

Jésus l'a regardé, il lui a dit. Il n'a pas répondu à la demande de compassion et pourtant de la compassion il en a. Il a eu cette phrase qui m'a étonné, il lui a dit "pourquoi dis-tu si tu peux. Tout est possible à celui qui croit"

 

Et j'ai eu le temps de me demander qui a  la foi, qui croit? Est Jésus qui va guérir ou est-ce cet homme qui va faire confiance totalement à mon Maître? 

 

Et là il y a eu un silence. Je ne sais pas ce qui s'est passé, mais nous avons entendu une phrase qui nous a étonnés: car l'homme a répondu, comme s'il avait été touché au plus profond de lui-même: "je crois, viens en aide à mon manque de foi". Curieusement cette réponse nous aurions, enfin j'aurais pu , la faire moi aussi. 

 

Dans cet homme quelque chose avait changé, il ne revendiquait plus un miracle pour son fils, il demandait quelque chose pour lui, qui le sortait de lui-même.

Il y avait de plus en plus de monde. Jésus a alors menacé l'esprit qui rend sourd et muet de sortir de l'enfant de ne plus jamais y rentrer. Et là, l'enfant est tombé sur le sol, il s'est mis a trembler de tous les membres et à sortir de sons incompréhensibles. Il avait les yeux révulsés; c'était affreux. J'ai cru que le démon était sorti, mais qu' il était tellement furieux qu'il avait tué l'enfant, qui maintenant était comme un chiffon sur le sol. Le père regardait effaré lui-aussi, mais ne disait rien. 

 

Avant qu'il ne puisse réagir, Jésus a pris l'enfant par la main, son regard est devenu normal, il regardait autour de lui comme quelqu'un qui se réveille d'un cauchemar, il l'a aidé à se mettre debout et il l'a rendu à son père, qui l'a pris dans ses bras et qui est rentré chez lui sans rien demander. Mais il avait l'air tellement heureux. Pour moi, mais peut-être que je me trompe, le démon a tué l'enfant et Jésus lui a redonné la vie, comme il l'avait fait avec la fille de Jaïre.

 

Moi, j'étais vraiment décontenancé. J'étais heureux pour cet enfant pour sa famille, mais pourquoi est ce que nous, nous n'avions pas réussi. Car ce démon nous l'avions menacé nous aussi. Une fois rentrés, nous lui avons demandé pourquoi nous n'y étions pas arrivés. Il a juste répondu que cette sorte de démon se chassait par la prière. Et c'est vrai que nous, nous nous sommes contentés de crier sur lui, mais nous n'avons pas demandé à notre père qui est dans le ciel, de venir à notre aide, de nous donner sa force pour que le démon laisse cet enfant. Je ne sais comment le dire, mais il y a eu un combat entre lui et nous, parce que nous pensions être les plus forts, alors que la force ce n'est pas la notre mais celle qui nous a été donné par celui qui se nomme lui-même "le Fils de l'Homme".

 

MARDI 22 FÉVRIER. Mt 16 13-21. Chaire de Saint Pierre à Rome.

 

On avait eu le texte plus complet de Marc il y a peu, mais la différence des deux textes c'est justement le petit morceau qu'on lit aujourd'hui. Ce qui m'a frappée, c'est tout ces verbes autour de la parole. Demander, dire, répondre, prendre la parole, reprendre la parole et dire,. Force de la parole, parce que. Là, Pierre qui est un peu le bon intendant, se voit confier une tâche importante. Et il faudra du discernement. Car pour lier, c’est-à-dire mettre ensemble, savoir que le lien (par exemple le baptême) sera un lien nécessaire, et que ce lien sur terre, ne s'arrêtera pas dans la mort, qu'il est en quelque sorte déjà présent dans le ciel. De même délier, peut-être libérer, aura une répercussion dans le futur. Il y a un présent et il y a un après, mais de ces deux actes, (en fait pour moi, il y a le lier le délier et le relier), ont des incidences dans cet ailleurs que nous ne voyons pas. 

 

Et nous aussi, on a ce pouvoir là, pas le pouvoir sacramentel, mais il y a des paroles ou des actes qui lient et d'autres qui délient et d'autres qui permettent de relier. 

 

 

13 En ce temps-là, Jésus, arrivé dans la région de Césarée-de-Philippe, demandait à ses disciples : « Au dire des gens, qui est le Fils de l’homme ? » 

14 Ils répondirent : « Pour les uns, Jean le Baptiste ; pour d’autres, Élie ; pour d’autres encore, Jérémie ou l’un des prophètes. » 

 

15 Jésus leur demanda : « Et vous, que dites-vous ? Pour vous, qui suis-je ? »

 

16 Alors Simon-Pierre prit la parole et dit : « Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant ! » 

 

17 Prenant la parole à son tour, Jésus lui dit : « Heureux es-tu, Simon fils de Yonas : ce n’est pas la chair et le sang qui t’ont révélé cela, mais mon Père qui est aux cieux. 

 

18 Et moi, je te le déclare : Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Église ; et la puissance de la Mort ne l’emportera pas sur elle. 

19 Je te donnerai les clés du royaume des Cieux : tout ce que tu auras lié sur la terre sera lié dans les cieux, et tout ce que tu auras délié sur la terre sera délié dans les cieux. »

 

 

MERCREDI 24 FÉVRIER. Mc 9, 38-40

 

On aurait pu entend hier, ce qui suit la guérison de l'enfant épileptique. 

 

30 Partis de là, ils traversaient la Galilée, et Jésus ne voulait pas qu’on le sache,

31 car il enseignait ses disciples en leur disant : « Le Fils de l’homme est livré aux mains des hommes ; ils le tueront et, trois jours après sa mort, il ressuscitera. »

32 Mais les disciples ne comprenaient pas ces paroles et ils avaient peur de l’interroger.

 

33 Ils arrivèrent à Capharnaüm, et, une fois à la maison, Jésus leur demanda : « De quoi discutiez-vous en chemin ? »

34 Ils se taisaient, car, en chemin, ils avaient discuté entre eux pour savoir qui était le plus grand.

 

35 S’étant assis, Jésus appela les Douze et leur dit : « Si quelqu’un veut être le premier, qu’il soit le dernier de tous et le serviteur de tous. »

36 Prenant alors un enfant, il le plaça au milieu d’eux, l’embrassa, et leur dit :

37 « Quiconque accueille en mon nom un enfant comme celui-ci, c’est moi qu’il accueille. Et celui qui m’accueille, ce n’est pas moi qu’il accueille, mais Celui qui m’a envoyé. »

 

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38 En ce temps-là, Jean, l’un des Douze, disait à Jésus : « Maître, nous avons vu quelqu’un expulser les démons en ton nom ; nous l’en avons empêché, car il n’est pas de ceux qui nous suivent. » 

 

SI ce Jean est bien un des fils de Zébédée, qui a le sang un peu chaud, on peut penser que l'échange n'a pas été très calme. On imagine bien la scène. Et il attend certainement que Jésus le complimente. Sauf que…

 

39 Jésus répondit : « Ne l’en empêchez pas, car celui qui fait un miracle en mon nom ne peut pas, aussitôt après, mal parler de moi ; 

40 celui qui n’est pas contre nous est pour nous. »

 

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Le dernier verset me fait penser à Actes 8, 5-24 avec ce Simon un magicien qui de fait reçoit le baptême et qui veut le pouvoir de transmettre l'esprit saint pour sa propre gloire;

 

Réflexions

 

Bien souvent quand on lit les miracles qui ont lieu dans des églises pentecôtistes, que des guérisons ont lieu dans d'autres lieux que dans nos églises ou dans "nos lieux " de guérison, on se sent peut-être un peu en colère, surtout que durant des décennies l'entente avec eux ces hommes et ces femmes qui ont vécu leur Pentecôte, était loin d'être bonne. Et d'autant moins bonne qu'ils nous considéraient comme des idolâtres. 

 

Peut-être que ce petit texte est là pour nous dire que le jugement n'est pas pour nous, et que nous avons à remercier l'Esprit Saint de se manifester au travers de ces hommes et ces femmes pour que le nom de Jésus soit révélé.

 

Là il y a quelque chose d'important pour nous aujourd'hui. On ne peut faire un miracle au nom de Jésus (et on retrouvera cela dans les actes, avec ce magicien qui veut payer pour avoir le droit de faire des miracles au nom de Jésus, mais qui les fait pour sa propre gloire Ac8, 5-20), que si le nom de Jésus est bien celui manifestation de la Présence de Dieu, qui aujourd'hui vient sauver et être là avec son peuple. Alors nous laisser toucher par ce qui se passe ailleurs, ne pas être jaloux, de tous ces miracles qui sont faits par d'autres, et apprendre à les regarder comme des frères, même s'ils sont différents de nous. 

 

 

 Jean l'apôtre, le fils de Zébédé raconte.

 

Je suis vraiment en colère, mais c'est vrai que j'ai le sang chaud. Ce n'est pas pour rien que Jésus ne nous a appelé mon frère et moi, fils du tonnerre. 

Il y a un homme, qui n'est pas de "chez nous", que je ne connais pas et qui se met à expulser des démons en utilisant le nom de Jésus. Mais pour qui il se prend? C'est nous qui avons reçu ce pouvoir, pas lui. Nous avons le pouvoir de chasser les démons, de guérir les malades et nous annonçons cette bonne nouvelle que Dieu est là parmi nous, qu'il a planté à nouveau sa tente chez nous, et qu'il nous délivre du mal. 

 

Seulement le Maître, n'a pas du tout réagi comme je le voulais. Il m'a regardé avec son regard qui ne dit rien de bon. Et de fait il s'est adressé à nous tous, il nous a dit qu'il ne fallait pas empêcher quelqu'un qui utilise son nom pour faire un miracle, pour faire du bien. Qu'il ne fallait surtout pas l'en empêcher, car celui qui fait cela, a compris qui il est lui notre Rabbi et la Puissance qui est en lui. Il dit que celui-là ne pourra pas dire du mal de nous, contrairement à beaucoup d'autres, qui ne font rien et qui nous critiquent sans cesse, parce qu'ils ont les yeux comme ceux des aveugles et que personne n'arrive à les leur faire ouvrir. 

 

Et il a ajouté que celui qui n'est pas contre (et là je pensais à ces scribes et à ces pharisiens, mais aussi aux frères de Jésus) et pour nous. 

 

Mais j'ai quand même du mal avec cela. Apprendre à supporter ceux qui ont un autre chemin que le nôtre, puisse aussi faire des miracles, et bien ça ne me plait pas du tout et ça me met en colère. Nous nous avons tout quitté pour le suivre, et ceux-là, ils arrivent avec le bec enfariné et ils font des miracles; Vraiment ce n'est pas normal.

 

 

JEUDI 24 FÉVRIER. Mc 9, 41-49

 

Très étonnant cette finale qui évoque bien sur le discours sur la montagne de Matthieu. La première phrase évoque aussi ce que vous ferez au plus petit d'entre les miens c'est à moi que vous le faites. Là cela évoque aussi le futur, quand les chrétiens seront mis en prison et qu'ils souffriront peut-être de la soif. 

 

Et peut-être que cela peut scandaliser certains, car ensuite on retrouve le scandale de Luc associé aux phrases de Matthieu. 

 

41 En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Celui qui vous donnera un verre d’eau au nom de votre appartenance au Christ, amen, je vous le dis, il ne restera pas sans récompense. 

 

J'aime cette phrase. Si quelqu'un sait que vous êtes avec moi, que vous faites partie de ma famille et s'il se rend compte que vous avez soif et qu'il vous donne à boire, parce que vous êtes de mon côté, il aura une récompense.

 

42 « Celui qui est un scandale, une occasion de chute, pour un seul de ces petits qui croient en moi, mieux vaudrait pour lui qu’on lui attache au cou une de ces meules que tournent les ânes, et qu’on le jette à la mer. 

43 Et si ta main est pour toi une occasion de chute, coupe-la. Mieux vaut pour toi entrer manchot dans la vie éternelle que de t’en aller dans la géhenne avec tes deux mains, là où le feu ne s’éteint pas. 44[…] 

45 Si ton pied est pour toi une occasion de chute, coupe-le. Mieux vaut pour toi entrer estropié dans la vie éternelle que de t’en aller dans la géhenne avec tes deux pieds. 46[…] 

 

47 Si ton œil est pour toi une occasion de chute, arrache-le. Mieux vaut pour toi entrer borgne dans le royaume de Dieu que de t’en aller dans la géhenne avec tes deux yeux, 

48là où le ver ne meurt pas et où le feu ne s’éteint pas. 

 

Peut-être faudrait-il réfléchir sur "occasion de chute". Et comment passer du matériel (couper) au symbolique, trouver quelque chose qui permet de lutter contre cela. 

 

Scandale Mt18,6 Mc9,42 Lc17,1.

 

49 Chacun sera salé au feu. 

50 C’est une bonne chose que le sel ; mais s’il cesse d’être du sel, avec quoi allez-vous lui rendre sa saveur ? Ayez du sel en vous-mêmes, et vivez en paix entre vous. »

 

Salé au feu. Il y a un verset du lévitique qui parle de l'holocauste et du sel. Il y a aussi le feu qui purifie et le sei qui conserve. Il faut peut-être les deux. 

 

C'est drôle, il me semble que l'on parle du sel de la discorde. Là il faut avoir du sel à l'intérieur de soi. 

 

 

VENDREDI 25 FÉVRIER. Mc 10, 1-12                  

 

1 En ce temps-là, Jésus arriva dans le territoire de la Judée, au-delà du Jourdain. De nouveau, des foules s’assemblent près de lui, et de nouveau, comme d’habitude, il les enseignait. 

 

Je crois que j'aime ce mouvement. Là Jésus est donc en Judée, et comme en Galiléee, c'est le même mouvement. Les foules s'assemblent comme on assemble les pièces d'un puzzle elles font un tout autour de lui, et lui, il enseigne. Et comme souvent on a les trouble-fêtes, les pharisiens. C’est-à-dire qu'ils interrompent quelque chose qui est en train de se nouer; Ils font diversion, avec l'intention de nuire. 

 

Des pharisiens l’abordèrent et, pour le mettre à l’épreuve, ils lui demandaient : « Est-il permis à un mari de renvoyer sa femme ? »

 

Et on a une question basique je suppose sur le permis défendu. Donc sur la loi. Donc on essaye de voir si Jésus connait bien la loi. Et c'est le dialogue que l'on connait où Jésus répond à une question par une autre question. 

 

3 Jésus leur répondit : « Que vous a prescrit Moïse ? » 

 

On attend donc la réponse. 

 

4 Ils lui dirent : « Moïse a permis de renvoyer sa femme à condition d’établir un acte de répudiation. »

 

Effectivement c'est ce qu'on trouve dans le lévitique ou dans l'Exode, je ne saurais jamais, mais il s'agit d'une prescription, par d'un commandement donné par Dieu.

5 Jésus répliqua : « C’est en raison de la dureté de vos cœurs qu’il a formulé pour vous cette règle. 6Mais, au commencement de la création, Dieu les fit homme et femme. 

7 À cause de cela, l’homme quittera son père et sa mère,

8 il s’attachera à sa femme, et tous deux deviendront une seule chair. Ainsi, ils ne sont plus deux, mais une seule chair.

9 Donc, ce que Dieu a uni, que l’homme ne le sépare pas ! » 

 

Et là, je ne peux pas dire que Jésus s'emporte, mais pour moi, ça bout en lui. Oui la prescription c'est ça, mais ce n'est pas le projet de Dieu, surtout si Jésus fait référence à la genèse. 

C'est intéressant le "répliqua" comme s'il voulait que ça aille plus loin. 

 

La référence à la genèse, (la deuxième création), ce verset vient comme un cheveu sur la soupe, et ce qui me frappe ce matin, c'est que c'est l'homme qui quitte son père et sa mère et qui s'attache à sa femme. C’est-à-dire qu'il y a une séparation entre le nid, le cocon et quelque chose à construire. Mais qu'en est-il de la femme? Et si la femme ne s'attache pas? Cela reste une vraie question. 

 

On peut aussi faire le parallèle avec Dieu. D'une certaine manière il quitte son ciel, il s'attache à sa créature et fait avec lui une alliance que ne se rompra pas et qui sera renouvelée. 

 

C'est quand même un discours complétement au masculin.

 

10 De retour à la maison, les disciples l’interrogeaient de nouveau sur cette question. 

11 Il leur déclara : « Celui qui renvoie sa femme et en épouse une autre devient adultère envers elle. 

12 Si une femme qui a renvoyé son mari en épouse un autre, elle devient adultère. »

 

Je crois que la finale, ne se trouve que dans Marc, et concernait le pouvoir des femmes romaines. Car j'imagine mal qu'une femme juive puisse faire cela.

 

 

SAMEDI 26 FÉVRIER. Mc 10, 13-16

 

13 En ce temps-là, des gens présentaient à Jésus des enfants pour qu’il pose la main sur eux ; mais les disciples les écartèrent vivement. 

14 Voyant cela, Jésus se fâcha et leur dit : « Laissez les enfants venir à moi, ne les empêchez pas, car le royaume de Dieu est à ceux qui leur ressemblent. 

 

15 Amen, je vous le dis : celui qui n’accueille pas le royaume de Dieu à la manière d’un enfant n’y entrera pas. » 

16 Il les embrassait et les bénissait en leur imposant les mains.

 

Je ne suis pas allée très loin, mais il y a le verbe "empêcher". Or en général c'est la foule qui empêche Jésus de faire quelque chose, ou de mon point de vue, les pharisiens qui interrompent. Là ce soit les disciples. Et il y a deux choses du côté des disciples, ils croient surement bien faire et ils veulent protéger leur maître des intrus, (ce qu'ils ne font pas tout le temps), mais ils le font avec une certaine violence. Il y a donc pour moi la violence et le empêcher, car c'est Jésus qui voit se qui se passe et que cela met en colère.

Et là, je me dis que j'ai, que nous avons un sacré examen de conscience à faire. Est-ce que nous n'écartons pas ceux qui, sont conduits pas des parents, par des amis, et qui veulent que Jésus les touche, les protège. Et c'est si facile avec nos règles. Et cela me pose vraiment question. Bine sur il y a des réponses, la légalité, le il faut, le c'est la règle, mais pourquoi jamais d'exceptions, jamais de souplesse. Et c'est ce que Jésus montre, s'adapter, se faire comprendre, avoir des gestes doux et humains.

samedi 19 février 2022

SEMAINE DU 13 AU 19 FÉVRIER . ÉVANGILES

 

 

DIMANCHE 13 FÉVRIER. Lc 6, 17-20-26

 

 La semaine dernière c'était l'appel des douze. Là c'est la suite. Désormais Jésus a ses hommes à lui, si je puis dire. Jésus a passé la nuit sur la montagne,il a prié son Père et il appelé 12, qu'il nomme apôtres. On a un groupe de super disciples si je puis dire. Là il descend avec les élus, et il commence par guérir. L'important c'est la force qui sort de lui. 

Et pour moi, c'est comme s'il y avait une sorte d'arrêt, et Jésus lève les yeux, non pas vers le Père, mais sur ses disciples et c'est à eux qu'il s'adresse, mais pas qu'à eux. Il y a ceux qui sont soif de lui, et ceux qui sont déjà gavés, remplis. Et d'un côté il y a ceux qui sont remplis de désirs, et ceux qui ont déjà comblés leurs besoins et ceux-là, ce sont les malheureux.

 

Maintenant, je sais qu'il faut faire des parallèles entre les deux séries, mais je n'ai pas envie.. Donc ce sera tout pour aujourd'hui.

 

17 Jésus descendit de la montagne avec eux et s’arrêta sur un terrain plat. Il y avait là un grand nombre de ses disciples et une grande multitude de gens venus de toute la Judée, de Jérusalem, et du littoral de Tyr et de Sidon. 

 

C'est l'inverse de chez Matthieu. Jésus ici a passé du temps sur la montagne. Il me semble qu'il a appelé ceux qu'il va nommer apôtres. On connait leurs noms, et là il redescend. Cela me fait un peu penser à Moïse, mais sans quelque chose de sur. Ensuite il y a cette foule, qui en veut toujours plus, cette foule qui le serre, et il y a "cette force" qui sort de lui.

 

18 Ils étaient venus l’entendre et se faire guérir de leurs maladies ; ceux qui étaient tourmentés par des esprits impurs retrouvaient la santé.

19 Et toute la foule cherchait à le toucher, parce qu’une force sortait de lui et les guérissait tous.

 

 

 

20 Et Jésus, levant les yeux sur ses disciples, déclara :

 

 « Heureux, vous les pauvres, car le royaume de Dieu est à vous.

21 Heureux, vous qui avez faim maintenant, car vous serez rassasiés. 

Heureux, vous qui pleurez maintenant, car vous rirez. 

22 Heureux êtes-vous quand les hommes vous haïssent et vous excluent, quand ils insultent et rejettent votre nom comme méprisable, à cause du Fils de l’homme

 

23 Ce jour-là, réjouissez-vous, tressaillez de joie, car alors votre récompense est grande dans le ciel ; c’est ainsi, en effet, que leurs pères traitaient les prophètes. 

 

24 Mais quel malheur pour vous, les riches, car vous avez votre consolation ! 

25 Quel malheur pour vous qui êtes repus maintenant, car vous aurez faim !

 Quel malheur pour vous qui riez maintenant, car vous serez dans le deuil et vous pleurerez ! 

26 Quel malheur pour vous lorsque tous les hommes disent du bien de vous ! C’est ainsi, en effet, que leurs pères traitaient les faux prophètes. »

 

 

Il faudrait commenter, mais je reconnais que je n'ai pas eu le temps.


 

LUNDI 14 FÉVRIER. ST CYRILLE ET METHODE. LC 10, 1-9

 

1 En ce temps-là, parmi les disciples, le Seigneur en désigna encore soixante-douze, et il les envoya deux par deux, en avant de lui, en toute ville et localité où lui-même allait se rendre. 

2 Il leur dit : « La moisson est abondante, mais les ouvriers sont peu nombreux. Priez donc le maître de la moisson d’envoyer des ouvriers pour sa moisson. 

3 Allez ! Voici que je vous envoie comme des agneaux au milieu des loups

4 Ne portez ni bourse, ni sac, ni sandales, et ne saluez personne en chemin. 

 

C'est très différent de ce qui a été demandé aux apôtres. Eux avaient des sandales. Mais là, on peut penser, ou je peux penser que la richesse des disciples c'est cette annonce, qui bien qu'ils soient des agneaux (comme Jésus) ont un message à délivrer.

 

Mais dans toute maison où vous entrerez, dites d’abord : ‘Paix à cette maison.’

 6 S’il y a là un ami de la paix, votre paix ira reposer sur lui ; sinon, elle reviendra sur vous. 

7 Restez dans cette maison, mangeant et buvant ce que l’on vous sert ; car l’ouvrier mérite son salaire. Ne passez pas de maison en maison. 

 

Qui vous accueille m'accueille, et accueille ce lui que m'a envoyé.

 

8 Dans toute ville où vous entrerez et où vous serez accueillis, mangez ce qui vous est présenté. 

9Guérissez les malades qui s’y trouvent et dites-leur : “Le règne de Dieu s’est approché de vous.” »



MARDI 15 FÉVRIER. Mc 8, 14-21

 

Jésus a débarqué et s'est fait accueillir fraîchement par les pharisiens qui demandent un signe. Dans la traduction Bayard, la réponse de Jésus n'est pas gémissant en lui, mais quelque chose comme "allez vous faire voir", aucun signe ne sera donné à cette génération. Et il repart en barque, mais on ne sait pas trop où il veut aller.  

 

14 En ce temps-là, les disciples avaient oublié d’emporter des pains ; ils n’avaient qu’un seul pain avec eux dans la barque. 

 

Et les revoilà embarqués peut-être sans trop savoir où et pour combien de temps. Peut-être qu'ils sont inquiets. Et ils se rendent compte qu'ils ne sont pas équipés pour une longue absence. Au lieu de dire à Jésus qu'ils lui en veulent un peu d'avoir du reprendre la barque, sans rien prévoir, à mon avis ils s'engueulent pour savoir pourquoi "on" a oublié" de prendre des provisions et un seul pain ce n'est pas assez. Oublié..  Est-ce de leur faute ou de la hâte de Jésus? 

 

15 Or Jésus leur faisait cette recommandation : « Attention ! Prenez garde au levain des pharisiens et au levain d’Hérode ! » 

16 Mais ils discutaient entre eux sur ce manque de pains. 

 

Jésus qui vient de s'affronter aux pharisiens veut que cela serve à ses disciples, seulement eux n'ont pas la tête à ça. Sauf que là ils ne disent rien à jésus, qui devine ce qui se passe et qui là aussi, va essayer de faire quelque chose de ce manque de pain.

 

Je me dis que ce levain, ce sont les belles paroles, et qu'elles sont trompeuses. Il y a les pharisiens qui font de la Loi un tel idéal de vie que cela devient un carcan qui mène à la mort; Il y a Hérode, qui veut être un vrai roi, avoir un vrai pouvoir, sortir de la honte de la domination romaine, et qui doit certainement avoir un discours trompeur. Il s'agit bien de discernement que Jésus leur demande, surtout après l'affrontement avec les pharisiens.

 

17 Jésus s’en rend compte et leur dit : « Pourquoi discutez-vous sur ce manque de pains ? Vous ne saisissez pas ? Vous ne comprenez pas encore ? Vous avez le cœur endurci ? 

18 Vous avez des yeux et vous ne voyez pas, vous avez des oreilles et vous n’entendez pas ! Vous ne vous rappelez pas ? 

 

Je suis le pain descendu du ciel dira-t-il ailleurs. Il est avec eux, il a fait tomber la tempête, ne va-t-il pas prendre soin d'eux, eux qui sont plus proches de lui que les 5000 de Tabga et des 4000 de la décapole. 

 

19 Quand j’ai rompu les cinq pains pour cinq mille personnes, combien avez-vous ramassé de paniers pleins de morceaux ? » Ils lui répondirent : « Douze. 

20 – Et quand j’en ai rompu sept pour quatre mille, combien avez-vous rempli de corbeilles en ramassant les morceaux ? » Ils lui répondirent : « Sept. » 

21 Il leur disait : « Vous ne comprenez pas encore ? »

 

Et là il pose une question, qui nous est posée aujourd'hui et qui dans le texte reste sans réponse; manifestement Jésus reste en Galilée puisqu'on nous parle de Betshaïde, la ville de Pierre et André, donc Jésus ne les laisse pas sans substance. Mais c'est la question du manque, de la responsabilité, de la peur. Et ça, je la connais cette petite peur là, qui taraude.

 

Un disciple raconte.

 

Jésus venait si je puis dire de s'en prendre plein la tête avec les pharisiens. On avait à peine débarqué, mis le pied à terre, qu'ils lui ont sauté dessus en lui demandant un signe venant su ciel. Comme si lui, n'était pas le signe venant du ciel. Mais non, ils sont tellement dans leurs écritures qu'ils sont incapables de voir autour d'eux. Et là jésus, a haussé le ton pour leur dire (enfin il ne l'a pas dit comme ça), mais qu'ils pouvaient aller se faire voir, que de signe il n'y en aurait pas. Et il nous demandé à nous, qui espérions pouvoir nous poser, de reprendre la barque et d'aller ailleurs. 

 

Tout ça c'est bien gentil, seulement une fois embarqués on s'est rendu compte qu'on n'avait qu'un seul pain, et comme avec lui, on ne sait jamais si on pourra trouver un endroit pour manger, on était très inquiet. Et en plus, comme normalement l'un d'entre nous doit s'arranger pour que l'on ait toujours un minimum pour manger, et qu'il ne l'avait pas fait, on était en colère contre lui. 

 

Et voilà que Jésus se met à nous parler de levain. Oui, il faut du levain pour faire du pain, et du pain on n'en n'avait pas. Il nous dit de nous méfier du levain des pharisiens et du levain d'Hérode. Pour les pharisiens, on connait tous leurs belles paroles et on voit bien qu'elles sont souvent vides, pour Hérode ou ses partisans, lequel d'entre nous écouterait ses discours où il promet monts et merveilles à ceux qui veulent l'indépendance du pays, la restauration d'Israël et le départ des Romains. Cela nous passe au-dessus des oreilles, et en plus, là, nous avons faim et du pain nous n'en n'avons guère. 

 

Il a bien vu que nous ne l'écoutions pas, et là, il nous a vraiment enguelés. Il nous a reproché de nous préoccuper du pain qui allait manquer. Il nous a dit qu'on était bouché, qu'on avait des yeux pour ne pas voir et des oreilles pour ne pas entendre, et c'est vrai que là, on n'avait pas envie de l'entendre et de discuter avec lui comme les disciples le font avec leur Maître. Alors comme souvent nous avons regardé nos pieds, et là il nous a rappelés ce qu'il avait fait avec cinq pains et deux poissons, et avec sept pains et quelques poissons et c'est vrai qu'il y avait eu une surabondance. Je crois qu'il voulait nous dire que tant qu'il est avec nous, nous serons toujours dans l'abondance, et qu'il fera ce qui est nécessaire pour cela. Mais bon, c'est vrai que mes yeux sont bouchés et que j'ai du mal à croire, à voir en lui une machine à distribuer. Mais je reconnais aussi que nous ne lui avons pas demandé de faire quelque chose. 

 

Heureusement nous avons accosté et du pain nous en avons trouvé. Mais qu'est ce que je n'aime pas quand il est déçu par nous.

 

 

 

 

MERCREDI 16 FÉVRIER. Mc 8, 22-26

 

Un commentateur fait remarque que Betsaïde sera citée par Jésus, Mt 11,21 "Alors il se mit à faire des reproches aux villes dans lesquelles avaient eu lieu la plupart de ses miracles, parce qu'elles ne s'étaient pas repenties. 21Malheur à toi, Chorazin! malheur à toi, Bethsaïda! car, si les miracles qui ont été faits au milieu de vous avaient été faits dans Tyr et dans Sidon, il y a longtemps qu'elles se seraient repenties, en prenant le sac et la cendre. 22C'est pourquoi je vous le dis: au jour du jugement, Tyr et Sidon seront traitées moins rigoureusement que vous.…

 

Betsaïde: maison de pêche. 

 

22 En ce temps-là, Jésus et ses disciples arrivèrent à Bethsaïde. Des gens lui amènent un aveugle et le supplient de le toucher

 

Sauf que lui ne semble rien demander.

 

23 Jésus prit l’aveugle par la main et le conduisit hors du village. Il lui mit de la salive sur les yeux et lui imposa les mains. Il lui demandait : « Aperçois-tu quelque chose ? » 

 

Il y a ce double geste: prendre par la main pour guider et peut-être pour déjà transmettre quelque chose. Et ce qui est fait pour les yeux. Pour la première fois, j'ai compris qu'il ne met la salive sur les paupières, mais directement sur la cornée, car un aveugle a les yeux ouverts dans la journée. Et le geste de l'imposition des mains. Mais pas de paroles. Et cette question, comme si lui Jésus n'était pas très sûr du résultat. Aperçois tu quelque chose, et la suite est étonnante, car on dirait que l'homme n'y croit pas à cette guérison. Il a les yeux baissés, il est habitué à ne rien voir, et là, il va lever les yeux, il va oser s'en servir. Je crois que c'est cela l'important, les yeux sont morts, il les sait mort, il ne s'en sert pas, et là, il commence à s'en servir.

 

24 Levant les yeux, l’homme disait : « J’aperçois les gens : ils ressemblent à des arbres que je vois marcher. » 

 

S'il sait ce que sont les arbres, c'est peut-être qu'il a perdu la vue et qu'il est complétement passif devant cela; et là, quelque chose d'inattendu pour lui se passe. Il devine qu'il y a des gens, (peut-être les disciples qui ont suivi), mais la forme n'est pas nette, et ça bouge. 

 

25 Puis Jésus, de nouveau, imposa les mains sur les yeux de l’homme ; celui-ci se mit à voir normalement, il se trouva guéri, et il distinguait tout avec netteté

 

Et là, on sort de l'habituel, peut-être parce que quelque chose se passe pour l'homme, qui maintenant souhaite voir complétement. Et Jésus pose la main sur les yeux, et là, pas de paroles, mais l'homme distingue avec netteté. On est passé du flou au net. Il n'est plus myope si je puis dire.

 

26 Jésus le renvoya dans sa maison en disant : « Ne rentre même pas dans le village. »

 

À croire  que l'homme n'est pas de ce village, qui ne croit pas vraiment en lui, et Jésus, le renvoie directement chez lui, sans passer par la case "village". Ils sont des yeux et ne voient pas qui Je suis.

 

L'homme aveugle raconte.

 

J'ai perdu la vue petit à petit, mais maintenant mes yeux sont morts. Ils sont ouverts, mais je ne vois rien. Des guérisseurs j'en ai vu, mais je n'ai pas retrouvé la vue.

 

Des gens de Betsaïde, sont passés chez moi, pour me conduire à un certain Jésus, qui paraît-il a fait beaucoup de miracles. Des pêcheurs de ce lieu, ont même quitté leur barque pour le suivre. Mais bon moi les guérisseurs, je n'y crois guère.

 

Nous avons un peu marché, ma maison n'est pas très loin du village. Je me suis rendu compte qu'il y avait beaucoup de monde. On m'a présenté à Jésus et on lui a demandé qu'il me touche. Il n'a pas répondu, mais il m'a pris par la main et il m'a conduit un peu à l'écart, mais pas très loin. Je ne savais pas du tout où j'étais, j'étais un peu perdu. C'est cela être aveugle, il faut toujours faire confiance quand on n'est pas dans un lieu que l'on connait, et c'est difficile pour moi. 

 

J'ai alors senti qu'il mettait du mouillé sur mes yeux, je pense que comme tous les guérisseurs, il utilise sa salive. Et il a ensuite touché mes yeux. Mais moi, mes yeux ils sont morts, et ils ne servent plus à rien, et même s'ils étaient ouverts, en fait ils étaient baissés si je puis dire. Ce n'est pas facile à expliquer. En fait mes yeux sont endormis, ils ne servent pas.

 

Il n'a pas employé d'incantation, de  formules magiques comme les autres guérisseurs. Il m'a demandé si j'apercevais quelque chose. Alors cela a réveillé mes yeux, et j'ai levé les yeux et j'ai vu, mais j'ai vu flou. Je lui ai dit que je voyais des gens, mais que c'était comme des arbres, parce que c'est juste une forme, et qu'ils marchaient. 

 

Là, il a à nouveau posé ses doigts sur mes yeux, mais là je les voyais les doigts, et dès qu'il les enlevés, ma vue était revenue, je distinguais tout avec netteté. Passer du flou au net, c'est un vrai miracle. 

 

Avant que je puisse le remercier, il m'a dit de rentrer chez moi, et là, je n'avais besoin de personne et de ne pas passer par le village. Bon ça je n'ai pas compris, mais j'ai obéi. 

 

Ce qui est sûr, c'est que ce Jésus, comme guérisseur, il est vraiment extraordinaire et il ne m'a rien demandé. Je suis juste rentré chez moi, et ça a été la fête. 

 

Seulement je ne comprends pas pourquoi il a en quelque sorte disparu de ma vie, après me l'avoir rendue ma vie. 

 

Peut-être que son chemin à lui, est autre. Peut-être que son chemin c'est réaliser les prophéties d'Isaïe, de rendre la vue à ceux qui ne voient pas, et ainsi nous réveiller, nous qui tellement souvent nous habituons à ne pas voir, à vivre dans l'obscurité alors que notre Dieu est le Dieu qui donne la Vie. Un de ces jours, moi aussi je partirai, je le trouverai et je me mettrai à sa suite. 

 

Jésus raconte. 

 

Je les avais ramenés à Bethsaïde, pour qu'ils puissent peut-être retrouver un peu un lieu familier; j'ai fait beaucoup de guérison dans ce petit village de pêcheurs, mais personne n'a changé son cœur, et cela me désole. Mais c'est comme cela.

 

Des gens sont arrivés, ils avaient un aveugle avec eux. Ils m'ont demandé de le toucher, mais lui, il était raide comme un piquet et manifestement , on ne lui avait pas demandé son avis, et il ne croyait pas que le royaume de Dieu s'était approché et que la vie était plus forte que la mort. Ses yeux étaient bien morts eux. 

 

Je l'ai pris par la main, parce que je le sentais perdu avec cette foule qui commençait à s'gglutiner, et nous sommes allés un peu plus loin, en dehors du village, là où on entend le bruit des vagues et où on sent l'air que la peau. Je voulais qu'il se sente bien; 

 

Pour qu'il comprenne ce que je faisais, j'ai pris un peu de salive et j'ai enduit ses yeux, comme le jeune Tobit avait enduit les yeux de son vieux père, Tobie, pour lui rendre la vue. Et j'ai touché ses yeux. Curieusement, il semblait ailleurs, je ne sais pas où, mais absent. Je lui ai demandé s'il apercevait quelque chose, et là, ça l'a comme réveillé. Il a levé les yeux, j'ai vu le mouvement des yeux, et il a dit qu'il voyait bien quelque chose: il a dit, des gens mais qui sont comme des arbres et qui bougent. Il y avait bien des arbres auprès de nous, mais il y avait aussi des gens qui arrivaient pour voir. Voir…

 

Alors j'ai à nouveau touché ses yeux, et là, il est devenu présent, totalement présent, car il attendait quelque chose de moi, et ce quelque chose lui était donné, et il a vu avec netteté, il a retrouvé la vue, mais peut-être plus que cela, il est redevenu vivant. 

 

Je lui ai demandé de rentrer chez lui, car ça maintenant il pouvait le faire sans aide, et de ne pas passer par le village, parce que moi, je ne voulais pas qu'il soit comme montré du doigt, comme un phénomène de foire, parce que dans ce village, les miracles ils refusent d'y croire. 

 

Nous nous allons continuer notre route, cette route qui me conduira à Jérusalem.

 

 

JEUDI 17 FÉVRIER. Mc 8, 27-33. Profession de foi de Simon-Pierre.

 

27 En ce temps-là, Jésus s’en alla, ainsi que ses disciples, vers les villages situés aux environs de Césarée-de-Philippe. Chemin faisant, il interrogeait ses disciples : « Au dire des gens, qui suis-je ? » 

28 Ils lui répondirent : « Jean le Baptiste ; pour d’autres, Élie ; pour d’autres, un des prophètes. » 

 

Si je comprends bien on va tout à fait au nord du pays. Et là il y ces verbes qui font penser à un maître d'école, interroger. Et on a la réponse qui est déjà connue en partie, puisqu'elle concernait Jean. Jésus serait Jean toujours vivant, ou Elie, ou un des prophètes. Jésus remplace quelqu'un, et c'est un prophète. 

 

29 Et lui les interrogeait : « Et vous, que dites-vous ? Pour vous, qui suis-je ? » Pierre, prenant la parole, lui dit : « Tu es le Christ. » 

 

Et là, l'interro continue. Et vous? Pour vous? Et la réponse de Pierre, qui est tu es  l'Oint, tu es le Messie, le nouveau roi d'Israël. 

 

30 Alors, il leur défendit vivement de parler de lui à personne. 

 

Mais si cela est reconnu, il n'est pas encore temps que ce soit connu, et ça va être la douche froide.

 

31 Il commença à leur enseigner qu’il fallait que le Fils de l’homme souffre beaucoup, qu’il soit rejeté par les anciens, les grands prêtres et les scribes, qu’il soit tué, et que, trois jours après, il ressuscite

 

32 Jésus disait cette parole ouvertement. Pierre, le prenant à part, se mit à lui faire de vifs reproches. 

 

On ne sait pas si les disciples sont en train de marcher, ou assis quelque part. s'ils sont en train de marcher, on imagine bien Pierre, qui vient faire causette avec lui, qui comme souvent montre le chemin, donc en tête, mais il y a "le prenant à part", un peu comme si c'était lui, qui prenait les rênes. Et qui lui dit que ce n'est pas ça du tout.

 

33 Mais Jésus se retourna et, voyant ses disciples, il interpella vivement Pierre : « Passe derrière moi, Satan ! Tes pensées ne sont pas celles de Dieu, mais celles des hommes. »

 

Et là, j'ai toujours du mal à me représenter la scène. Jésus et Pierre en avant, les autres derrière et Jésus qui se retourne. Il y a le "interpeller", qui renvoie à des scènes d'exorcisme ou de lutte contre le mal. 

 

 

 

 

Mt 16, 13

Mc 8, 27

Lc 9, 18

Jn 6, 67

13 Jésus, arrivé dans la région de Césarée-de-Philippe, 

 

 

 

 

 

 

 

 

demandait à ses disciples : « Au dire des gens, qui est le Fils de l’homme ? »

 

 

 

 

14 Ils répondirent : « Pour les uns, Jean le Baptiste ; pour d’autres, Élie ; pour d’autres encore, Jérémie ou l’un des prophètes. »

 

 

15 Jésus leur demanda : « Et vous, que dites-vous ? Pour vous, qui suis-je ? »

 

 

 

16 Alors Simon-Pierre prit la parole et dit : « Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant ! »

 

 

 

17 Prenant la parole à son tour, Jésus lui dit : « Heureux es-tu, Simon fils de Yonas : ce n’est pas la chair et le sang qui t’ont révélé cela, mais mon Père qui est aux cieux.

 

18 Et moi, je te le déclare : Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Église ; et la puissance de la Mort ne l’emportera pas sur elle.

19 Je te donnerai les clés du royaume des Cieux : tout ce que tu auras lié sur la terre sera lié dans les cieux, et tout ce que tu auras délié sur la terre sera délié dans les cieux. »

 

 

20 Alors, il ordonna aux disciples de ne dire à personne que c’était lui le Christ.

 

 

21 À partir de ce moment, Jésus commença à montrer à ses disciples qu’il lui fallait partir pour Jérusalem, souffrir beaucoup de la part des anciens, des grands prêtres et des scribes, être tué, et le troisième jour ressusciter.

 

 

22 Pierre, le prenant à part, se mit à lui faire de vifs reproches : « Dieu t’en garde, Seigneur ! cela ne t’arrivera pas. »

 

 

 

23 Mais lui, se retournant, dit à Pierre : « Passe derrière moi, Satan ! Tu es pour moi une occasion de chute : tes pensées ne sont pas celles de Dieu, mais celles des hommes. »

 

27 Jésus s’en alla, ainsi que ses disciples, vers les villages situés aux environs de Césarée-de-Philippe. 

 

 

 

 

 

Chemin faisant, il interrogeait ses disciples : « Au dire des gens, qui suis-je ? »

 

 



28 Ils lui répondirent : « Jean le Baptiste ; pour d’autres, Élie ; pour d’autres, un des prophètes. »

 

 

 

29 Et lui les interrogeait : « Et vous, que dites-vous ? Pour vous, qui suis-je ? » 

 

 

Pierre, prenant la parole, lui dit : « Tu es le Christ. »

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 


30 Alors, il leur défendit vivement de parler de lui à personne.

 

 

 

31 Il commença à leur enseigner qu’il fallait que le Fils de l’homme souffre beaucoup, qu’il soit rejeté par les anciens, les grands prêtres et les scribes, qu’il soit tué, et que, trois jours après, il ressuscite.

 

 

 

 

32 Jésus disait cette parole ouvertement. Pierre, le prenant à part, se mit à lui faire de vifs reproches.

 

 

 

33 Mais Jésus se retourna et, voyant ses disciples, il interpella vivement Pierre : « Passe derrière moi, Satan ! Tes pensées ne sont pas celles de Dieu, mais celles des hommes. »

 

18 En ce jour-là, Jésus était en prière à l’écart. 

 

 

 

 

 

 

 

 

Comme ses disciples étaient là, il l

les interrogea : « Au dire des foules, qui suis-je ? »

 

 



19 Ils répondirent : « Jean le Baptiste ; mais pour d’autres, Élie ; et pour d’autres, un prophète d’autrefois qui serait ressuscité. »

 

 

20 Jésus leur demanda : « Et vous, que dites-vous ? Pour vous, qui suis-je ? » 

 


Alors Pierre prit la parole et dit : « Le Christ, le Messie de Dieu. »

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 



21  Mais Jésus, avec autorité, leur défendit vivement de le dire à personne,

 

 

22 et déclara : « Il faut que le Fils de l’homme souffre beaucoup, qu’il soit rejeté par les anciens, les grands prêtres et les scribes, qu’il soit tué, et que, le troisième jour, il ressuscite. »

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

67 Alors Jésus dit aux Douze : « Voulez-vous partir, vous aussi ? »

 

 

 

 

 

 

 

 

68 Simon-Pierre lui répondit : « Seigneur, à qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle.

69 Quant à nous, nous croyons, et nous savons que tu es le Saint de Dieu. »

 

 

 

 

Pierre raconte. 

 

Nous étions partis vers le nord du pays, en direction de l'Hermon, enfin c'était par là. Jésus allait dans les synagogues enseignait, guérissait les malades et la vie suivait son cours. Un jour, pendant qu'on marchait, il nous a posé une question qui semblait très importante pour lui. Il voulait savoir ce que les gens disaient de lui. 

 

Je pense qu'il devait le savoir, mais il nous a interrogé, un peu comme un Maître, un Rabbi, interroge ses disciples. Nous lui avons répondu que pour beaucoup il était comme Jean le prophète mis à mort par Hérode, ou le nouvel Elie, celui qui doit revenir à la fin des temps, ou encore un prophète. Mais cela revenait à faire de lui comme un double d'un autre. Il n'était pas reconnu pour ce qu'il était. Oui, il est bien de la lignée de prophètes, mais il est tellement plus que cela. On n'a jamais dit que le prophète Jérémie était comme si le prophète Isaïe était présent en lui. Alors dire que Jésus qu'il est comme un prophète du passé, ça ne va pas. Mais c'est ce que disent les gens.

 

On a continué à marcher, et il a repris ses questions. Il voulait savoir ce que nous, nous pensions de lui. Alors là, je n'ai pas eu le temps de réfléchir, la réponse est sortie toute seule et je me sentais le porte-parole des autres. 

 

J'ai dit qu'il était le Christ, et pour moi, il est vraiment celui qui a reçu l'onction du Très Haut, il est le Messie, le Roi que nous attendons et qui sa sauver Israël, le nouveau David qui avait vaincu les forces des philistins, qui voulaient nous chasser de notre pays. Et puis il est aussi celui qui a la sagesse, mais une sagesse bien plus grande que celle du roi Salomon. Il nous a regardé et nous a dit de garder cela pour nous, de ne pas le répéter. Bon quand il commande, on obéit, même si on ne comprend pas trop. 

 

Nous nous sommes arrêtés et là il s'est mis à dire des choses horribles. Il a dit qu'il serait rejeté par les scribes et les grands-prêtres, qu'il serait tué et que le troisième jour il ressusciterait. Et il a repris la marche. Alors là, mon sang n'a fait qu'un tour. Ce n'était possible que ça finisse comme cela. Ressusciter, je ne sais même pas ce que ça veut dire pour parler franc. Alors je l'ai rattrapé, et je lui ai fait des reproches. Et là, au lieu de comprendre que je voulais lui dire que je l'aimais, que je ne voulais pas que cela arrive, que je ne voulais pas que ça termine comme ça, cette aventure que j'avais commencé avec lui, il s'est retourné, m'a regardé avec une sorte de colère et m'a dit une phrase horrible, il m'a dit que j'étais Satan, le tentateur, celui qui met des mauvaises pensées dans la tête des hommes, et que je ne comprenais rien que mes pensées n'étaient pas les pensées de Dieu, mais celles de hommes. 

 

Je me suis senti humilié, et j'aurais voulu rentrer sous terre, mais ce que j'avais dit je l'avais dit  J'ai repris la marche avec les autres, et je crois que je n'ai pas compris sa réaction. Peut-être a-t-il peur que je le détourne de sa mission, mais qui peut l'en détourner? Il faut que je me fasse à l'idée que ça finira mal. Mais qu'est -ce que cela me fait peur.

 

Rom 10; 9 si tes lèvres confessent que Jésus est Seigneur, et si ton cœur croit que Dieu l'a ressuscité, alors tu sera sauvé.

 

 

VENDREDI 18 FÉVRIER. Mc 8, 34-37. 9,1

 

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34 En ce temps-là, appelant la foule avec ses disciples, Jésus leur dit : « Si quelqu’un veut marcher à ma suite, qu’il renonce à lui-même, qu’il prenne sa croix et qu’il me suive. 

35 Car celui qui veut sauver sa vie la perdra ; mais celui qui perdra sa vie à cause de moi et de l’Évangile la sauvera. 

36 Quel avantage, en effet, un homme a-t-il à gagner le monde entier si c’est au prix de sa vie ? 

37 Que pourrait-il donner en échange de sa vie ? 

 

 

Là, il s'agit de tout le monde, mais peut-être aussi de Pierre, donc de chacun d'entre nous. On dit parfois que l'enfer est pavé de bonnes intentions et c'était le cas pour Pierre; alors, apprendre à discerner, mais pas toujours simple, quand on est dans ce qui ressemble à de l'urgence. Mais ce que j'aime, c'est que c'est actif. L'idée c'est que Jésus donne un enseignement, comment avoir la vie éternelle? Et bien c'est ne pas se considérer comme le centre du monde (se décentrer), reconnaître son péché (et pas seulement ses ennuis ou ses faiblesses), et se mettre en route, pour l'écouter Lui. Et apprendre à l'écouter, lui, mais aussi dans ce qui se donne à voir; 

 

Je crois que dans l'évangile de Luc, il y a la parabole qe l'homme qui a fait une super récolte et qui s'imagine qu'il va en jouir , faire construire des greniers, et profiter, sauf que la nuit même on va lui redemander "sa" vie, comme si la vie était un prêt, un don qui de ce fait ne doit pas être notre propriété privée, notre chose. La vie est cadeau, je ne dois pas me l'approprier.  Alors c'est un peu ce que dit Jésus: ne pas faire de sa vie un absolu. Mais si je laisse Jésus être le maître (bon c'est plus facile à écrire qu'à faire), cela me donnera même si je perds ma vie (et là il y a l'annonce des persécutions) je la gagne parce que c'est une vie donnée.

 

 

38 Celui qui a honte de moi et de mes paroles dans cette génération adultère et pécheresse, le Fils de l’homme aussi aura honte de lui, quand il viendra dans la gloire de son Père avec les saints anges. » 

 

Il y a un aujourd'hui.

 

9,1 Et il leur disait : « Amen, je vous le dis : parmi ceux qui sont ici, certains ne connaîtront pas la mort avant d’avoir vu le règne de Dieu venu avec puissance. »

 

Est-ce qu'il s'agit de la venue de l'Esprit Saint? Je le suppose;

 

 

SAMEDI 19 FÉVRIER. TRANSFIGURATION. MC 9, 2-13

 

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2 En ce temps-là, Jésus prend avec lui Pierre, Jacques et Jean, et les emmène, eux seuls, à l’écart sur une haute montagne. Et il fut transfiguré devant eux. 

3 Ses vêtements devinrent resplendissants, d’une blancheur telle que personne sur terre ne peut obtenir une blancheur pareille. 

4 Élie leur apparut avec Moïse, et tous deux s’entretenaient avec Jésus. 

 

Comme il les a pris pour la résurrection de la fille de Jaïre. Pauvre André qui est un peu laissé pour compte. Et on explique ce qu'ils ont vu: vêtements resplendissants '(comme peut-être les neiges de l''Hermon) mais là on ne décrit pas le visage, cela reste dans l'ombre. Et il y a des deux autres, qui leur apparait avec Moïse et qui parlent avec Jésus. Peut-il s'agir d'une vision? 

 

5 Pierre alors prend la parole et dit à Jésus : « Rabbi, il est bon que nous soyons ici ! Dressons donc trois tentes : une pour toi, une pour Moïse, et une pour Élie. » 

6 De fait, Pierre ne savait que dire, tant leur frayeur était grande.

Ce morceau là ne manque pas d'humour surtout si c'est Pierre qui l'a raconté. Parce qu'il reconnait qu'il a dit un peu n'importe quoi, qu'il ne savait pas quoi dire. Que dire à ces personnages? J'aime bien le "il est bon" sous entendu, il faut vous mettre à l'abri, mais vos majestés ne vont pas faire cela, alors nous les serviteurs, on va vous faire un abri. Je veux bien qu'on fasse un lien avec la fête des Tentes, mais sans plus.

 

7 Survint une nuée qui les couvrit de son ombre, et de la nuée une voix se fit entendre : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé : écoutez-le ! » 

 

Là c'est autre chose; cela renvoie à Marie, le Très Haut te couvrira se son ombre, et c'est la phrase du baptême, avec le "écoutez le" que j'entends comme il est la nouvelle loi, il est ma parole, écoutez le;

 

8 Soudain, regardant tout autour, ils ne virent plus que Jésus seul avec eux. 

9 Ils descendirent de la montagne, et Jésus leur ordonna de ne raconter à personne ce qu’ils avaient vu, avant que le Fils de l’homme soit ressuscité d’entre les morts. 

10 Et ils restèrent fermement attachés à cette parole, tout en se demandant entre eux ce que voulait dire : « ressusciter d’entre les morts ». 

 

Finalement le Père a délivré son message: celui est son Fils, à vous de l'écouter, et de transmettre, mais Jésus va mettre un bémol: pas maintenant. Et ils gardent le secret.

 

11 Ils l’interrogeaient : « Pourquoi les scribes disent-ils que le prophète Élie doit venir d’abord ? » 

12 Jésus leur dit : « Certes, Élie vient d’abord pour remettre toute chose à sa place. Mais alors, pourquoi l’Écriture dit-elle, au sujet du Fils de l’homme, qu’il souffrira beaucoup et sera méprisé ? 

13 

Eh bien ! je vous le déclare : Élie est déjà venu, et ils lui ont fait tout ce qu’ils ont voulu, comme l’Écriture le dit à son sujet. »

 

Et là, ils se posent des questions sur ce qu'ils ont vu, en particulier Elie. Parce que s'il est là, tel qu'il l'ont vu, alors il n'est pas vraiment revenu, alors que les prophètes disent que sa venue précèdera celle du Messie. Et Jésus leur donne un cours, Elie vient, mais pourtant le fils de l'homme doit souffrir et être méprisé, donc sa venue n'est pas suffisante pour ouvrir les yeux. Et de fait Elie est venu, mais il n'a pas été non plus reconnu. Et il y a le lien avec le Serviteur souffrant du chapitre 53.

 

 

Pierre raconte.

 

 

Ce jour là, Jésus nous avait emmenés avec lui, sans trop nous dire où nous allions. Nous étions les trois qui avions assisté à la renaissance de la fille de Jaïre. Je dis renaissance parce que je n'ai pas d'autres mots. Je pourrais peut-être dire ressuscitation, parce qu'un jour la mort refera son œuvre. 

 

Il nous a emmené aux sources du Jourdain, nous avons monté, monté, monté, car il nous a fallu du temps pour monter sur l'Hermon, cette montagne que les exilés qui rentraient des terres lointaines, voyaient de loin. Et je dois reconnaître que nous en avions plein les pattes. Nous marchons avec lui depuis des heures. Finalement il a trouvé un endroit presque plat, et je dois dire que nous nous sommes assoupis. 

 

Mais au bout d'un temps, que je ne sais pas évaluer, quelque chose nous a réveillé en sursaut.

 

Jésus, notre Jésus, celui qui pour moi est l'Oint du très Haut, était devenu lumineux. Pas seulement son visage qui irradiait de la lumière, une belle lumière blanche et douce, mais ses vêtements. Et il n'était pas seul. Avec lui, il y avait notre Père Moïse, et le prophète Elie avec son manteau en poils de chameaux. J'ai regardé Jacques et Jean et comme moi, ils avaient les yeux grands ouverts. Mais comme moi, ils étaient couchés sur le sol, comme moi. J'étais incapable de me mettre debout, ce que je voyais, dépassait mon entendement. 

 

J'aurais voulu que ce moment dure éternellement. Alors j'ai proposé de leur construire de quoi se protéger du froid, trois tentes, mais c'était inutile, parce que d'eux rayonnait une certaine chaleur, et puis nous étions montés sans rien, mais c'était plus fort que moi. Et puis Moïse, c'est celui qui nous conduit et fait sortir du désert, et Jésus c'est un peu pareil, il nous fait sortir de nos routines, de nos habitudes. Mais c'était plus fort que moi. 

 

J'avais à peine fini de parler qu'une nuée, celle dont nos pères ont parlé, cette nuée qui les accompagnait dans le désert, qui était entrée dans le Temple de Jérusalem et qui un jour l'avait quitté quand le Temple a été détruit, s'est posée sur nous, et qu'une voix s'est fait entendre.

 

Je ne voyais personne et pourtant cette voix était bien là, dans mes oreilles. Cette voix nous disait d'écouter Jésus car il était le Fils Bien-aimé. C'était juste une phrase, mais elle résonne encore dans mes oreilles. Écoutez-le. 

 

Et puis, d'un seul coup, plus rien. Jésus était là, semblable à lui-même, nous regardant avec bienveillance. Ce que nos yeux avaient vu, nous ne pourrions jamais l'oublier. Quel bonheur d'avoir vu cela. Seulement il nous a demandé de ne parler de cela à personne, avant qu'il ne soit ressuscité d'entre les morts. C'est la deuxième fois qu'il emploie ce "ressusciter d'entre les morts", et je dois dire que je ne sais pas trop de qu'il veut dire. 

 

Puis nous avons entamé la descente. Je dois dire que le voir avec Moïse et Elie, cela nous avait intrigué. Et puis ne dit-on pas que Elie doit revenir, du moins c'est ce que disent les scribes, ceux qui scrutent les écritures. Pour beaucoup Jean était une sorte de nouvel Elie. Et pourtant Elie était là avec lui. 

 

Il nous a dit qu'Elie devait revenir pour tout "remettre à sa place", mais que ça ne serait pas suffisant parce que cela n'empêcherait pas le Fils de l'Homme de souffrir et d'être méprisé. Je crois que là, il pensait à ce qu'a écrit le prophète Isaïe qui parle d'un serviteur qui sera méprisé et qui souffrira pour le peuple. 

 

Arrivés en bas, nous avons trouvé les autres, avec beaucoup de monde et les scribes qui discutaient avec eux. Et la vie a repris son cours.