samedi 27 mai 2023

SEMAINE DU 21 AU 27 MAI. ÉVANGILES

 SEMAINE DU 21 AU 27 MAI. ÉVANGILES

 

DIMANCHE 21 MAI. Jn 17, 1b-11a

 

Heureusement le texte revient mardi, donc je verrai mardi.

 

1b  Ainsi parla Jésus En ce temps-là, Jésus leva les yeux au ciel et dit : « Père, l’heure est venue. Glorifie ton Fils afin que le Fils te glorifie.

 

Toujours ce mot ou ce verbe glorifier. Donner tout son poids, toutes sa valeur,

 

Ainsi, comme tu lui as donné pouvoir sur tout être de chair, il donnera la vie éternelle à tous ceux que tu lui as donnés.

 

 

Or, la vie éternelle, c’est qu’ils te connaissent, toi le seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus Christ.

 

 Moi, je t’ai glorifié sur la terre en accomplissant l’œuvre que tu m’avais donnée à faire. 

 

Et maintenant, glorifie-moi auprès de toi, Père, de la gloire que j’avais auprès de toi avant que le monde existe. 

 

J’ai manifesté ton nom aux hommes que tu as pris dans le monde pour me les donner. Ils étaient à toi, tu me les as donnés, et ils ont gardé ta parole. 

Maintenant, ils ont reconnu que tout ce que tu m’as donné vient de toi, 

car je leur ai donné les paroles que tu m’avais données : ils les ont reçues, ils ont vraiment reconnu que je suis sorti de toi, et ils ont cru que tu m’as envoyé. 

 

Moi, je prie pour eux ; ce n’est pas pour le monde que je prie, mais pour ceux que tu m’as donnés, car ils sont à toi. 

10 Tout ce qui est à moi est à toi, et ce qui est à toi est à moi ; et je suis glorifié en eux. 

 

11a Désormais, je ne suis plus dans le monde ; eux, ils sont dans le monde, et moi, je viens vers toi.» garde-les unis dans ton nom, le nom que tu m’as donné, pour qu’ils soient un, comme nous-mêmes.

 

 

LUNDI 22 MAI. Jn 16, 29-33

 

Retour en arrière, pas facile. 

 

   29 En  ce temps-là, les disciples de Jésus lui dirent : « Voici que tu parles ouvertement et non plus en images.

 

30 Maintenant nous savons que tu sais toutes choses, et tu n’as pas besoin qu’on t’interroge : voilà pourquoi nous croyons que tu es sorti de Dieu. » 

 

Si je reviens en arrière, il y a un questionnement des disciples, que veut dire encore un peu de temps, et je m'en vais vers le Père. Nous ne savons pas ce qu'il veut dire. La réponse de Jésus est de parler de ce que vont vivre les disciples, (leur peine, la comparaison avec l'enfantement) et de leur joie quand tout sera "derrière". Et une promesse: demandez et vous recevrez et une affirmation: il annoncera ouvertement ce qui concerne le Père.

 

Il semble que ces affirmations aient suffi. Mais de quelle communauté s'agit-il? La première ou la johannique? 

 

Puis il se passe quelque chose: 30 Maintenant nous savons que tu sais toutes choses, et tu n’as pas besoin qu’on t’interroge : voilà pourquoi nous croyons que tu es sorti de Dieu. »

 

Cela reste surprenant. Sauf que Jésus semble ne pas trop s'y fier. 

Cela m'évoque:  Jn 2, 24Jésus, lui, ne se fiait pas à eux, parce qu’il les connaissait tous.25 et n’avait besoin d’aucun témoignage sur l’homme ; lui-même, en effet, connaissait ce qu’il y a dans l’homme.

 

31 Jésus leur répondit : « Maintenant vous croyez ! 

 

Donc là, ce qui est la pointe, c'est que quelque chose fait que d'un coup ils croient. Mais n'est-ce pas de l'ironie? 

 

32 Voici que l’heure vient – déjà elle est venue – où vous serez dispersés chacun de son côté, et vous me laisserez seul ; mais je ne suis pas seul, puisque le Père est avec moi. 

33 Je vous ai parlé ainsi, afin qu’en moi vous ayez la paix. Dans le monde, vous avez à souffrir, mais courage ! Moi, je suis vainqueur du monde. »

 

Et c'est la finale: une prophétie: vous serez dispersés et vous me laisserez seul, mais l'affirmation qu'il n'est pas seul. 

 

Et ensuite, il est question de paix en Christ, de souffrance, et du coup les choses s'inversent, ce n'est pas Jésus qui a besoin de soutien, car son Père est en Lui, mais c'est lui qui encourage des disciples et ce sera la prière sacerdotale. 

 

 

MARDI 23 MAI. Jn 17, 1-11a

 

Le chant du départ. Mais cela montre le dialogue possible en Jésus et son Père. Peut-on appeler cela un colloque? 

 

Intérêt peut-être de compter les "je", car ils sont absents du premier verset.

 

En ce temps-là, Jésus leva les yeux au ciel et dit : « Père, l’heure est venue. Glorifie ton Fils afin que le Fils te glorifie

Ainsi, comme tu lui as donné pouvoir sur tout être de chair, il donnera la vie éternelle à tous ceux que tu lui as donnés.

Or, la vie éternelle, c’est qu’ils te connaissent, toi le seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus Christ. 

 

Enfin une bonne définition de la vie éternelle, parce que cela veut dire qu'elle est déjà là, et qu'elle va se développer.

 

Moi, je t’ai glorifié sur la terre en accomplissant l’œuvre que tu m’avais donnée à faire. 

5Et maintenant, glorifie-moi auprès de toi, Père, de la gloire que j’avais auprès de toi avant que le monde existe. 

 

 

J'ai montré  ta puissance, ta force en faisant ce que tu voulais. Maintenant puisque c'est fait, alors à ton tour, permet au monde de voir ma puissance, qui est là dès avant, notre divinité. 

 

6 J’ai manifesté ton nom aux hommes que tu as pris dans le monde pour me les donner. Ils étaient à toi, tu me les as donnés, et ils ont gardé ta parole. 

 

Manifester, permettre de voir, de reconnaître, de connaître. Et ceux-là, ont vu, ont cru et ont gardé ta parole. Mais là, pour moi ce n'est pas évident, de quelle parole s'agit-il? 

 

Maintenant, ils ont reconnu que tout ce que tu m’as donné vient de toi, 

car je leur ai donné les paroles que tu m’avais données : ils les ont reçues, ils ont vraiment reconnu que je suis sorti de toi, et ils ont cru que tu m’as envoyé.

 

Tordu pour moi comme raisonnement, mais cela reprend le chap 16, ils ont enfin cru en moi, et ils savent que je suis sorti de toi. Je dois dire que l'image est étonnante, c'est comme si de Dieu, sortait le fils, comme un engendrement, et en même temps l'éloignement, la mise à distance, sans que le lien ne se rompe. 

 

Cela ce serait la mission de Jésus, manifester le Nom, et reconnaître que Lui est sorti du Père, qu'Il est son envoyé.

 

Moi, je prie pour eux ; ce n’est pas pour le monde que je prie, mais pour ceux que tu m’as donnés, car ils sont à toi. 

10 Tout ce qui est à moi est à toi, et ce qui est à toi est à moi ; et je suis glorifié en eux. 

 

Cela pourrait être une fonction de celui qui croit en Jésus, que son nom soit glorifié par nous. Que nous lui fassions honneur (si je puis dire), que nous montrions par notre vie, ce que cela change de vivre avec Lui en nous. Voir Paul.

 

11a Désormais, je ne suis plus dans le monde ; eux, ils sont dans le monde, et moi, je viens vers toi.» 

 

Ici on a une affirmation, pour Jésus à ce moment là, il n'est déjà plus là, mais eux, (nous) nous sommes toujours là. Il n'est plus là, mais c'est là où intervient de Paraclet qui est peut-être le grand absent de ce chapitre, mais qui le rend possible.

 

Recensement des je. 

 

 

Moi, je t'ai glorifié sur la terre

J'ai manifesté ton nom

Je leur ai donné tes paroles

Je suis sorti de toi

Je prie pour eux

Je ne suis plus dans le monde

Je viens vers toi.

 

Je les gardais

J'ai veillé sur eux

Je viens vers toi

Je leur au donné ta parole

Je n'appartiens pas au monde

Je les ai envoyés dans le monde

Je me sanctifie

 

Je ne prie pas seulement pour eux, mais

Je leur ai donné la gloire

Je veux que là où je suis,

Moi, je t'ai connu

Je leur ai fait connaître ton nom

Il y a les je qui vont avec ce qui concerne la relation de Jésus avec son Père, puis les je qui concernent ce que Jésus a fait pour ses premiers disciples, et enfin un mixte avec élargissement à "ceux que tu m'as donné". 

 

 

MERCREDI 25 MAI. Jn 17, 11b-19

 

11b En ce temps-là, les yeux levés au ciel, Jésus priait ainsi : « Père saint, garde mes disciples unis dans ton nom, le nom que tu m’as donné, pour qu’ils soient un, comme nous-mêmes. 

 

Je suppose que le nom c'est père. Et c'est très différent du nom qu'on ne doit pas prononcer.

 

12 Quand j’étais avec eux, je les gardais unis dans ton nom, le nom que tu m’as donné. J’ai veillé sur eux, et aucun ne s’est perdu, sauf celui qui s’en va à sa perte de sorte que l’Écriture soit accomplie. 

 

Fonction du bon berger, avec le coup de patte de Jean pour Judas. Mais avec le commentaire sur l'écriture, accomplir ce qui a été annoncé.

 

13 Et maintenant que je viens à toi, je parle ainsi, dans le monde, pour qu’ils aient en eux ma joie, et qu’ils en soient comblés. 

Don de la joie, et le "être comblé", me plait, car cela c'est l'abondance.

14 Moi, je leur ai donné ta parole, et le monde les a pris en haine parce qu’ils n’appartiennent pas au monde, de même que moi je n’appartiens pas au monde. 

 

Dans la monde et pas dans le monde.

 

15 Je ne prie pas pour que tu les retires du monde, mais pour que tu les gardes du Mauvais

16 Ils n’appartiennent pas au monde, de même que moi, je n’appartiens pas au monde. 

 

Une autre forme du notre Père, peut-être dans ce texte. Garder du mauvais. 

 

17 Sanctifie-les dans la vérité : ta parole est vérité. 

18 De même que tu m’as envoyé dans le monde, moi aussi, je les ai envoyés dans le monde. 

19 Et pour eux je me sanctifie moi-même, afin qu’ils soient, eux aussi, sanctifiés dans la vérité. »

 

Commentaire intéressant de RCF, se sanctifier, être séparé, mais  de faire en sorte qu’ils soient disponibles dans une perspective qui, d’emblée n’apparaît pas dans le texte. En d’autres termes, on n’est pas saint pour soi ou pour ce qui existe déjà mais en vue de ce qui vient. L’Église qui va être la réponse à cette prière de Jésus à son Père n’a pas pour raison d’être de simplement durer. Elle regroupe des disciples mis à part en vue d’un service, d’un témoignage, d’une ouverture au monde qui vient comme à Dieu.  Mets-les à part, demande le Christ à son Père, mets-les à part pour le temps et le monde qui vient, pour le Royaume déjà présent au milieu d’eux et qui s’étendra bientôt jusqu’aux confins de la terre, jusqu’aux confins où aujourd’hui nous, chrétiens du XXIème siècle nous habitons.

Seigneur, sanctifie-nous encore et à nouveau au service des prochains habitants de ce monde pour qui il faudra bien que ce monde soit, encore et à nouveau,  habitable. Amen

 

 

JEUDI 25 MAI. Jn 17, 20-25

 

Hymne à la gloire. La gloire de celui qui aura semblé tout perdre, mais qui attire tout à Lui.

 

J'ai toujours autant de mal avec ce texte. Est-ce que jésus a pu dire un truc pareil? Est-ce qu'il existe une version araméenne de l'évangile de Jean? Et ce rédacteur, tout inspiré qu'il le fut, est quand même bien différent du rédacteur des épitres, du moins de la première. 

 

Là ce serait la dernière partie et on peut dire, sympa Jésus de penser à ceux qui viennent ensuite, mais c'est aussi un moyen de dire à ceux qui étaient là ce jour-là, qu'il y aura un avenir,  que les choses ne vont pas s'arrêter, même si les disciples sont dispersés (fin du chap 16). 

 

20 En ce temps-là, les yeux levés au ciel, Jésus priait ainsi : « Père saint, je ne prie pas seulement pour ceux qui sont là, mais encore pour ceux qui, grâce à leur parole, croiront en moi. 

 

Donc merci Jésus.

 

21 Que tous soient un, comme toi, Père, tu es en moi, et moi en toi. Qu’ils soient un en nous, eux aussi, pour que le monde croie que tu m’as envoyé.

 

Pas évident du tout cette unité. Unité du groupe, unité intérieure (peut-être la plus fondamentale) mais unité qui doit être signe. Signe de la présence agissante de celui qui est parti, revenu à la vie et donateur de l'Esprit. 

 

22 Et moi, je leur ai donné la gloire que tu m’as donnée, pour qu’ils soient un comme nous sommes UN : 

23 moi en eux, et toi en moi. Qu’ils deviennent ainsi parfaitement un, afin que le monde sache que tu m’as envoyé, et que tu les as aimés comme tu m’as aimé. 

24 Père, ceux que tu m’as donnés, je veux que là où je suis, ils soient eux aussi avec moi, et qu’ils contemplent ma gloire, celle que tu m’as donnée parce que tu m’as aimé avant la fondation du monde

 

Compliqué le mot Gloire. Que met-on derrière. 

Si on suit le texte, dans ce verset 23, il s'agirait de quelque chose de puissant, qui permet de vaincre la désunion. Est-ce l'Esprit Saint? On sait que l'ES est le défenseur comme Jésus. 

Au verset 24, il s'agit pour eux, pour nous, d'être dans ce lieu que l'on ne peut imaginer, un lieu de contemplation de la Gloire du Fils, gloire qui existe depuis avant la fondation du monde, qui renvoie à l'éternité, mais ce serait quelque chose qui remplirait d'un bonheur inneffable

 

25 Père juste, le monde ne t’a pas connu, mais moi je t’ai connu, et ceux-ci ont reconnu que tu m’as envoyé. 

26 Je leur ai fait connaître ton nom, et je le ferai connaître, pour que l’amour dont tu m’as aimé soit en eux, et que moi aussi, je sois en eux. »

 

parce que le monde ne connaît (ne reconnait pas Jésus) et donc ne peut entendre le nom du Père, qui est (je suppose) amour. On passe de la gloire, à l'amour et le Père comme le Fils habitent en nous.

 

 

VENDREDI 26 MAI, Jn 21, 15-19

 

15 Jésus se manifesta encore aux disciples sur le bord de la mer de Tibériade. Quand ils eurent mangé, Jésus dit à Simon-Pierre : « Simon, fils de Jean, m’aimes-tu vraiment, plus que ceux-ci ? » Il lui répond : « Oui, Seigneur ! Toi, tu le sais : je t’aime. » Jésus lui dit : « Sois le berger de mes agneaux. » 

 

Interrogatoire, pourquoi est-ce que cela pour la première fois, me fait un peu penser à celui de Jésus par Pilate? Es-tu le roi des juifs? Je ne sais pas, mais la même question qui revient trois fois? Certes dans les synoptiques Jésus pose des questions (pour vous qui suis-je, ou crois-tu que je puisse faire cela, etc, mais trois fois c'est beaucoup). 

Et là, il y a l'insistance sur le vraiment? Mais apparemment il n'est pas dans le texte grec? Je suppose que c'est pour mettre en valeur agapé. Mais pas facile de répondre à cette question qui est ambiguë? Je ne sais pas comment les autres aiment le Seigneur, je sais juste que j'essaye de le préférer lui, de faire qu'il soit le premier dans ma vie, mais ce n'est pas si simple, sauf quand parfois je me dis que ceux dont j'essaye d'être avec, c'est un peu lui. La réponse de Pierre, est d'abord un oui, oui je t'aime plus que je n'aime ceux-ci, même si je suis avec eux en Galilée, et si j'ai repris mon métier, et si je ne suis pas pêcheur d'hommes comme tu me l'avais dit. Je suis le berger de ce petit groupe, mais pas du grand… Si les agneaux, ce sont les petits, alors Pierre reçoit une mission. 

 

 

16 Il lui dit une deuxième fois : « Simon, fils de Jean, m’aimes-tu vraiment ? » Il lui répond : « Oui, Seigneur ! Toi, tu le sais : je t’aime. » Jésus lui dit : « Sois le pasteur de mes brebis. » 

 

Là, encore le vraiment n'est pas dans le texte. Et c'est la même réponse, et qui peut s'entendre, comme je fais ce que je peux. Est-ce que c'est cela que tu souhaites? Et la mission= berger des brebis du Seigneur, donc de celles que lui a choisi. Puisque c'est Lui qui choisit dans Jn 10. 

 

17 Il lui dit, pour la troisième fois : « Simon, fils de Jean, m’aimes-tu ? » Pierre fut peiné parce que, la troisième fois, Jésus lui demandait : « M’aimes-tu ? » Il lui répond : « Seigneur, toi, tu sais tout : tu sais bien que je t’aime. » Jésus lui dit : « Sois le berger de mes brebis. 

 

Le deuxième "pour la troisième fois, est plus ou moins rajouté par la trad liturgique. En général on pose deux fois la question ou on double le mot, mais là il y a une troisième fois, ce qui est étrange. Bien entendu, il y a peut-être en arrière-plan ,le triple reniement, mais bon. Ce qui est sûr, c'est cet adjectif: peiné, comme si Jésus doutait de lui. Et la réponse de Pierre, n'est plus "tu le sais", mais "tu sais tout" et cela est un attribut de Dieu. Là Pierre reconnaît la divinité de Jésus, et on ne lui demande plus d'être le pasteur, mais le berger, et même si pour nous, c'est pareil, peut-être qu'il y a une différence. 

 

Pourtant dans l'AT, celui qui est le berger, il me semble que c'est Dieu. Et dans Ezéchiel,  ceux qui sont chargés de l'entretien du troupeau, ce sont les pasteurs. Le berger possède le troupeau e, le pasteur se contente de le gérer (plus ou moins mal). Donc là, Jésus, peut-être parce que Pierre se sent tout petit devant lui, humble, peut lui donner la gestion pleine et entière du troupeau. Ceci dit le texte est rédigé en grec, alors en araméen, y a-t-il des mots différents?

 

18Amen, amen, je te le dis : quand tu étais jeune, tu mettais ta ceinture toi-même pour aller là où tu voulais ; quand tu seras vieux, tu étendras les mains, et c’est un autre qui te mettra ta ceinture, pour t’emmener là où tu ne voudrais pas aller. » 

19 Jésus disait cela pour signifier par quel genre de mort Pierre rendrait gloire à Dieu. Sur ces mots, il lui dit : « Suis-moi. »

 

Comme je pense l'avoir écrit, je me demande si ce qui est dit là, au niveau de l'interprétation du la mort de Pierre, n'est pas l'interprétation du rédacteur, bien des années après. Mais c'est possible. Mettre sa ceinture, je suppose que cela veut dire, sortir, se mettre en route, aller où on veut. Ensuite il est question d'étendre les mains, comme si la force était partie, et qu'étendre la main, ce serait désigner quelqu'un à qui on demande de l'aide. Et que ce quelqu'un, vous entraine là, où on ne veut pas aller. Mais étendre les mains, ce n'est pas rien.

 Et l'appel, qui me semble être autant pour le présent (voir la réaction de l'évangéliste) ou dans le futur (immédiat). 

 

Étendre La main signifie châtier, exercer sa sévérité, sa justice (Psaumes 54.24). Dieu a tiré son peuple de l’Égypte avec sa main étendue et son bras élevé ; il l’en a tiré à force de prodiges et de châtiments, dont il a frappé les Égyptiens. La main de Dieu est encore étendue (Isaïe 5.25 ; 9.12-17), il est encore tout prêt à frapper.

Étendre sa main est quelquefois un geste de miséricorde. J’ai étendu ma main pendant tout le jour (Isaïe 65.2) vers un peuple ingrat et rebelle. J’ai appelé, dit le Sage (Proverbes 1.24), et vous avez refusé de m’entendre ; j’ai étendu ma main, et nul n’a regardé.

Je n’ai pas voulu étendre ma main sur l’oint du Seigneur (1 Samuel 24.11) ; je ne l’ai pas voulu tuer. Etendez un peu votre main sur Job, et vous verrez s’il ne vous bénit en face (Job 1.11) ; frappez-le, traitez-le avec rigueur, et vous verrez s’il ne vous blasphème.

Étendre La main sur une chose, la prendre, la dérober. Il fera serment (Exode 22.8-11) qu’il n’a pas étendu sa main sur ce qui appartient à son prochain.

Étendre le doigt est un geste railleur (Isaïe 58.9).

Si vous ôtez du milieu de vous la chaîne ou le joug dont vous accablez vos créanciers [j’imagine qu’il veut dire débiteurs], et que vous vous absteniez de les montrer au doigt, par un geste insultant et moqueur. Quelques-uns prennent cela pour un geste de menace, comme Nicanor étendit sa main contre le temple (1 Machabées 7.35-47), menaçant de le brûler.

Étendre le niveau sur une ville, la ruiner, la raser, la mettre rez de terre. Perpendiculum extenditur super Jerusalem, dit Zacharie (Zacharie 1.16) ; et, Cogitavit Dominus dissipare murum filice Sion. Tetendit funiculum suum, dit Jérémie (Lamentations 2.8).

 

Actes 26:1 Agrippa dit à Paul: Il t’est permis de parler pour ta défense. Et Paul, ayant étendu la main, se justifia en ces termes

C'est pourquoi, nous aussi, quand nous prions, nous étendons les mains vers les personnes pour que nos mains servent de canal de bénédiction pointant dans la direction de la personne. 

 

D’autres exégètes (Meyer MM. Weiss, Luthardt, Godet) pensent que ces mots : tu étendras tes mains ne peuvent désigner l’attitude de l’homme qui se laisse clouer sur la croix, car ils précèdent ceux qui dépeignent l’apôtre saisi et conduit au supplice, qu’ils appartiennent donc simplement à l’image par laquelle Jésus représente la passivité qui n’oppose aucune résistance.

 

Tu te laisseras faire comme moi.. Cela m'intéresse nettement plus.

 

SAMEDI 27 MAI, Jn 21, 20-25

 

Cette finale, c'est un peu comme une justification du rédacteur. Celui qui rapporte c'est celui qui a vu, qui a été le disciple aimé, qui a tout partagé avec son Seigneur, et qui rapporte aujourd'hui, pour que ceux qui le lisent aient la vie éternelle. Mais la relation entre lui et Pierre, est dans même bien ambigü; ce qui semble certain, c'est que chacun a un rôle différent, lui il demeure, Pierre suit. 

 

20 En ce temps-là, Jésus venait de dire à Pierre : « Suis-moi. » S’étant retourné, Pierre aperçoit, marchant à leur suite, le disciple que Jésus aimait. C’est lui qui, pendant le repas, s’était penché sur la poitrine de Jésus pour lui dire : « Seigneur, quel est celui qui va te livrer ? » 

21 Pierre, voyant donc ce disciple, dit à Jésus : « Et lui, Seigneur, que lui arrivera-t-il ? »

 

Il est quand même étonnant ce disciple.. Qu'est-ce qu'il veut savoir, qu'est-ce qu'il attend? Peut-on dire qu'il est curieux? Mais du coup cela pousse Pierre à poser une question?. Moi tu n'as dit de te suivre, lui il nous suit, qu'est ce que lui va devenir? 

 

22 Jésus lui répond : « Si je veux qu’il demeure jusqu’à ce que je vienne, que t’importe ? Toi, suis-moi. » 

 

En bon français: ça ne te regarde pas. Et Jésus de fait ne répond pas. Parce que c'est c'est une réponse qui commence par un si.. 

 

23 Le bruit courut donc parmi les frères que ce disciple ne mourrait pas. Or, Jésus n’avait pas dit à Pierre qu’il ne mourrait pas, mais : « Si je veux qu’il demeure jusqu’à ce que je vienne, que t’importe ? » 

24 C’est ce disciple qui témoigne de ces choses et qui les a écrites, et nous savons que son témoignage est vrai. 

25Il y a encore beaucoup d’autres choses que Jésus a faites ; et s’il fallait écrire chacune d’elles, je pense que le monde entier ne suffirait pas pour contenir les livres que l’on écrirait.

 

Et la finale, à la gloire de ce disciple. Ouf…

vendredi 19 mai 2023

SEMAINE DU 14 AU 20 MAI. EVANGILES


DIMANCHE 14 MAI. Jn 14, 15-21

 

Excellent commentaire sur regards protestants: https://regardsprotestants.com/video/bible-theologie/promesse-de-lenvoi-du-saint-esprit-2/?utm_source=Newsletter+Regardsprotestants&utm_campaign=e3751b56d2-La+sélection+du+week-end+-+12+05+2023&utm_medium=email&utm_term=0_42931e4494-e3751b56d2-72779197

 

15 En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Si vous m’aimez, vous garderez mes commandements

 

Quelque part, cela parait évident. Si on aime quelqu'un on tient compte de ce qu'il est, de ce qu'il dit, et on s'ajuste à lui, en étant fidèle à ce qu'il a proposé ou demandé.

Nouis fait un rapprochement avec Ecoute Israël. L'éternel notre dieu est le seul éternel, tu aimeras l'éternel de tout ton cœur… et ces commandements tu les garderas dans ton cœur. 

 

16 Moi, je prierai le Père, et il vous donnera un autre Défenseur qui sera pour toujours avec vous. 

 

On est dans un futur. Il y a des traductions qui disent un autre défenseur comme moi. Mais le mot grec c'est paraclet, avocat, celui qui prend la défense. Et il y a la promesse du toujours avec vous. Défendre contre qui? Le pasteur Nouîs, dit, contre nous: dieu plus grand que votre cœur. Mais il y a aussi les persécuteurs. 

 

17 l’Esprit de vérité, lui que le monde ne peut recevoir, car il ne le voit pas et ne le connaît pas ;

, vous le connaissez, car il demeure auprès de vous, et il sera en vous

 

Ce qui m'étonne c'est le verset 17; le défenseur qui sera pour toujours avec vous, il est l'esprit de vérité, il demeure (à ce moment-là, peut-être perce que Jésus est encore vivant) auprès, mais ensuite il sera en nous. Mais est ce que les disciples en sont conscients? 

J'ai cherché ce qu'on peut mettre sous esprit de vérité. Pour moi, c'est d'abord celui qui permet de comprendre que Jésus n'est pas un imposteur, pas un blasphémateur, mais qu'il est dans le Père, que le Père est en lui, et que ce qu'il fait, il ne le dit que parce que c'est le désir du Père. Il y a le connaître qui est là-dedans.

Pour Nouis, la vérité chez les grecs c'est ce qui doit être dévoilé. La vérité scientifique, ce qui est démontré, la vérité chez les juifs, il reprend le mot, qui serait la totalité.

 

18 Je ne vous laisserai pas orphelins, je reviens vers vous. 

 

Je ne vous laisse pas sans rien. Il y a le revenir et non pas venir.

Peut-être un nouvel ordre des choses: la veuve et l'orphelin? Mais c'est être sans parents, sans protection, sans famille. 

 

19 D’ici peu de temps, le monde ne me verra plus, mais vous, vous me verrez vivant, et vous vivrez aussi. 

 

Effectivement dans l'évangile de Jn, Jésus ne se montre qu'aux disciples après la résurrection. Mais il se montre vivant autrement, mais là, ils ne peuvent surement pas le comprendre. 

 

20 En ce jour-là, vous reconnaîtrez que je suis en mon Père, que vous êtes en moi, et moi en vous. 

C'est peut-être le verset central, qui montre qu'à ce moment là, les disciples ne pouvaient pas saisir la portée, et pour nous, il faut bien toute un vie pour y arriver et encore..

 

21 Celui qui reçoit mes commandements et les garde, c’est celui-là qui m’aime ; et celui qui m’aime sera aimé de mon Père ; moi aussi, je l’aimerai, et je me manifesterai à lui. »

 

C'est quand même une très belle promesse. Il y a un // avec l'Exode: nous ferons et nous comprendrons (mais je n'avais jamais entendu cette trad, je connaissais juste, nous ferons et nous obéirons) et là, l'idée c'est d'abord de faire, ce qui permet d'entrer dans la compréhension, de s'immerger petit à petit dans le désir de l'autre, et le comprendre.

 

 

La vérité est dans l’Évangile selon Jean un terme englobant. Elle se définit et se déploie à différents niveaux. Elle est, comme la sainteté, une expression de l’être même de Dieu. Dieu est vérité comme Dieu est saint, et lui seul peut être dit le saint, le vrai, le juste. Cette vérité de Dieu se trouve manifestée dans la personne du Christ. Celui-ci peut se présenter comme étant la vérité, de par sa relation au Père. Mais il est aussi celui qui appelle les disciples à entrer dans la communion du Père et du Fils, que Jean appelle la gloire, ou bien encore à demeurer dans l’amour. 

 

https://flte.fr/wp-content/uploads/2016/08/ThEv2013-2-Verite_ds_Jean.pdf

Il faut souligner que cette conception pratique de la vérité ne se limite nullement à l’évangile et aux épîtres johanniques. Elle est au contraire profondément biblique. L’idée de « faire la vérité » est bien représentée dans l’Ancien Testament13 et, de fait, le mot hébreu pour « vérité » (<émeã) se traduit souvent de manière plus précise par « fidélité ». 

C’est le terme employé, par exemple, dans l’expression courante « agir avec bienveillance et fidélité (>asah ̇ŸsŸd wŸ <émeã) »14

De quoi s’agit-il? Concrètement, agir avec bienveillance et fidélité revient à « pratiquer ce qui est droit et intègre »; c’est adopter envers autrui « un comportement digne de confiance », « une conduite sur lequel on peut compter ». Un exemple assez clair de cela se trouve dans la prière du serviteur d’Abraham : « Béni soit l’Éternel, le Dieu de mon seigneur Abraham, qui n’a cessé d’exercer sa bienveillance et sa fidélité ( ̇asdø wa<åmithø) envers mon seigneur! L’Éternel a guidé mes pas jusque dans la maison des frères de mon seigneur » (Gn 24.27)15. Incontestablement, il ne s’agit pas ici d’un concept intellectuel mais d’un comportement fidèle, l’expression d’un engagement ferme envers le Patriarche dans le cadre de l’alliance. Ce sens de <émeã a très certainement influencé l’alètheia johannique. 

Comme nous le verrons par la suite, il serait erroné de limiter la vérité chez Jean à une praxis qui resterait ensuite valable quelle que soit la croyance de celui qui la « fait »16. Il n’en demeure pas moins que cette vérité est radicalement différente d’une simple adéquation entre la pen- sée et l’état des choses. Nous pourrions dire que la vérité est plutôt l’adé- quation entre le comportement et ce qui est juste ou droit.

 

Un verset qui m'a toujours posé question: Ps 38, 12: V. 11 Éloigne de moi tes coups : je succombe sous ta main qui me frappe. Ou autre trad:12 Tu redresses l'homme en corrigeant sa faute, + tu ronges comme un ver son désir ; * l'homme n'est qu'un souffle, ou encore:Comme un ver dans le fruit, tu ronges ce qu'il aime. 

 

 

LUNDI 15 MAI Jn 15, 26-27, 16, 1-3

 

26 En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Quand viendra le Défenseur, que je vous enverrai d’auprès du Père, lui, l’Esprit de vérité qui procède du Père, il rendra témoignage en ma faveur. 

27 Et vous aussi, vous allez rendre témoignage, car vous êtes avec moi depuis le commencement. 

 

On a deux choses: l'Esprit qui procède du Père, qui est comme, et qui rendra (ou rend) témoignage en faveur. Jésus a parlé d'un autre défenseur (comme lui) et celui-là il le défend lui, vis-à-vis du monde. Et c'est grâce à cette présence que les disciples pourront rendre témoignage, de qui est Jésus.

 

 1 Je vous parle ainsi, pour que vous ne soyez pas scandalisés. 

On vous exclura des assemblées. Bien plus, l’heure vient où tous ceux qui vous tueront s’imagineront qu’ils rendent un culte à Dieu. 

Ils feront cela, parce qu’ils n’ont connu ni le Père ni moi. 

4aEh bien, voici pourquoi je vous dis cela : quand l’heure sera venue, vous vous souviendrez que je vous l’avais dit. »

 

Et là, on est bien dans le testament. Je vous préviens maintenant car cela arrivera, mais c'est prévu et vous n'avez pas à être étonnés. Et il y aussi (en filigrane) les persécutions des églises, y compris de la communauté johannique (voir les épitres) et peut-être même le début de l'apocalypse. 

 

Quant à se souvenir, heureusement que l'esprit a été donné. 

 

 

MARDI 16 MAI. ( anniversaire de la mort de mon papa). Jn 16, 5-11

 

Manque la fin du verset 4, je ne vous l'ai pas dit dès le commencement, parce que j'étais avec vous.

 

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Je m’en vais maintenant auprès de Celui qui m’a envoyé, et aucun de vous ne me demande : “Où vas-tu ?”

 Mais, parce que je vous dis cela, la tristesse remplit votre cœur.

 

Ceci dit, la demande a déjà été faite, mais autrement. C'était nous ne connaissons pas le chemin, nous ne comprenons pas que tu retournes vers le Père, et quand quelqu'un est sur le point de mourir, en général ce n'est pas une question que l'on pose; De fait, parfois c'est la personne qui raconte où elle va, et on a des témoignages (pas toujours drôles) de saint. Mais à ce moment-là, on est triste soit même, parce que la séparation est proche.

 

 7Pourtant, je vous dis la vérité : il vaut mieux pour vous que je m’en aille, car, si je ne m’en vais pas, le Défenseur ne viendra pas à vous ; mais si je pars, je vous l’enverrai.

 

Là, c'est important car cela donne un autre sens au départ, à la mort, même de ceux qui nous sont plus chers que nous-mêmes. Quand quelqu'un meurt, peut-être que l'on reçoit alors autre chose. Avec Jésus, il donne la plénitude, comme toujours, il ne peut pas donner mieux que cette Présence. Mais là, il s'agit de celui qu'il nomme le Paraclet (et pour moi, le réduire à un accompagnateur, ça ne me va pas du tout). C'est bien autre que cela qui est trop réducteur. Car pour Jésus l'association c'est Paraclet, Esprit de Vérité, qui est la Vérité et qui fait la vérité, car il est Lumière par définition. 

 

 Quand il viendra, il établira la culpabilité du monde en matière de péché, de justice et de jugement. 

 

Etonnant, ce mot culpabilité. Est-ce qu'il était fréquent du temps de Jésus? 

 

Le monde est coupable, car il se trompe de cible, il refuse de voir en Jésus celui qui est sans péché et qui de ce fait, étant à l'image du Père est celui en qui on doit mettre sa foi.

 

Le monde ne voit pas en Jésus le Juste, celui qui est parfaitement ajusté et c'est pour cela, parce que le Père est en Lui et que lui est dans le Père, qu'il reprend sa place (voir Philippiens) et qu'il ne se sera plus vu avec nous yeux de chair.

 

Le monde est coupable, car il a inversé les choses. Il fait de Jésus le mauvais alors que par sa mort, c'est le mauvais qui est vaincu et donc condamné. 

 

Il me semble que l'épitre de Jn (lecture de ce matin) va dans le même sens, ce qui n'est pas étonnant.

 

9En matière de péché, puisqu’on ne croit pas en moi. 

10 En matière de justice, puisque je m’en vais auprès du Père, et que vous ne me verrez plus. 

11En matière de jugement, puisque déjà le prince de ce monde est jugé. »

 

 

 

 

 

MERCREDI 17 MAI. Jn 16, 12-15

 

12 En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « J’ai encore beaucoup de choses à vous dire, mais pour l’instant vous ne pouvez pas les porter. 

13 Quand il viendra, lui, l’Esprit de vérité, il vous conduira dans la vérité tout entière. En effet, ce qu’il dira ne viendra pas de lui-même : mais ce qu’il aura entendu, il le dira ; et ce qui va venir, il vous le fera connaître.

 

En fait cette "vérité toute entière" me ramène à mon enfance, ou certaines personnes disaient je vais vous dire la vraie vérité, comme si on pouvait en fait la monnayer, ne pas tout dire. Et là c'est un peu comme si Jésus disait, tant que vous n'avez pas reçu ce don de l'Esprit vous ne pouvez pas comprendre (ou connaître, ce qui n'est pas pareil). Mais quand vous l'aurez reçu, il permettra de connaître et ce qui s'est passé et ce qui se passera. 

 

La vérité toute entière, mais pouvons-nous la recevoir, enfin cela doit s'opposer à partiel, mais ce qui est dit de cet Esprit est curieux. Jésus disait ce que son père lui disait de dire, et faisait comme lui, là, cet autre transmettra ce qu'il aura entendu et il parlera aussi de l'avenir a venir. 

 

14 Lui me glorifiera, car il recevra ce qui vient de moi pour vous le faire connaître. 

 

Son rôle est-il de glorifier Jésus, c’est-à-dire de nous permettre de comprendre un peu de ce qu'il en est de l'Amour qui est en lui? Il permet de connaître qui est le Fils. 

 

15 Tout ce que possède le Père est à moi ; voilà pourquoi je vous ai dit : L’Esprit reçoit ce qui vient de moi pour vous le faire connaître. »

 

Logiquement 'mais s'agit-il de logique', si Jésus possède tout ce qu'a le Père et si l'esprit procède du père, alors il procède aussi du fils. (enfin c'est tout sauf évident dans ce verset). Apparemment là, l'Esprit alors qu'on nous a dit qu'il procède du père, là procèderait du Fils, il recoit de Jésus ce qu'il faut pour que les disciples soient à même de le connaître. C'est bien bien compliqué. Mais ce qui demeure c'est le lien entre le Fils qui donne à l'Esprit ce qui vient de lui, pour que cela devienne don pour ses amis.


 

JEUDI 18 AVRIL. MT 28, 16-20

 

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16 En ce temps-là, les onze disciples s’en allèrent en Galilée, à la montagne où Jésus leur avait ordonné de se rendre.

17 Quand ils le virent, ils se prosternèrent, mais certains eurent des doutes. 

 

Est-ce que Jésus est là quand ils arrivent ou est-ce qu'il apparait d'un coup? En tous les cas, tous le voient, se prosternent (pas sur ce que ce soir déjà arrivé pour les disciples dans cet évangiles), mais des doutes.

 

18 Jésus s’approcha d’eux et leur adressa ces paroles : « Tout pouvoir m’a été donné au ciel et sur la terre. 

 

Intéressant la notion de la distance, qui montre aussi que ce Jésus n'est plus le même. C'est lui qui s'approche et qui confirme sa divinité: tout pouvoir. 

 

19 Allez ! De toutes les nations faites des disciples : baptisez-les au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit,

 20 apprenez-leur à observer tout ce que je vous ai commandé. Et moi, je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde. »

 

Puis, un ordre, des ordres. Allez (ne pas rester statique) faire des disciples (témoigner, transmettre), baptiser, et apprendre. 

 

Et une certitude: il est avec nous.

 

 

VENDREDI 19 MAI. Jn 16, 20-23a

 

Je pense qu'on comprend mieux si on remet les versets manquants: 

 

17 Alors, certains de ses disciples se dirent entre eux : « Que veut-il nous dire par là : “Encore un peu de temps, et vous ne me verrez plus ; encore un peu de temps, et vous me reverrez”. Et puis : “Je m’en vais auprès du Père” ? »

 

18 Ils disaient donc : « Que veut dire : un peu de temps ? Nous ne savons pas de quoi il parle. »

 

19 Jésus comprit qu’ils voulaient l’interroger, et il leur dit : « Vous discutez entre vous parce que j’ai dit : “Encore un peu de temps, et vous ne me verrez plus ; encore un peu de temps, et vous me reverrez.”

 

 

 

20 En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Amen, amen, je vous le dis : vous allez pleurer et vous lamenter, tandis que le monde se réjouira ; vous serez dans la peine, mais votre peine se changera en joie. 

 

On est toujours dans ce cadre où Jésus prévoit et prévient. Et il y aura des pleurs et des lamentations (ces deux termes sont fréquents dans la bible), et associés à un deuil lié à une perte militaire, où l'ennemi est là et a tout détruit, au temple profané, mais le monde lui, ne comprendra pas les choses comme cela et ce sera cause de joie. Et la peine se changera en joie. Là encore cela évoque des psaumes. Ps 29, 12-13

 

Jr 16, 5 Car ainsi parle l'Éternel: N'entre pas dans une maison de deuil, N'y va pas pleurer, te lamenter avec eux ; Car j'ai retiré à ce peuple ma paix, dit l'Éternel, Ma bonté et ma miséricorde.

 

 

 

21 La femme qui enfante est dans la peine parce que son heure est arrivée. Mais, quand l’enfant est né, elle ne se souvient plus de sa souffrance, tout heureuse qu’un être humain soit venu au monde. 

 

Bizarre cette comparaison. Qu'est ce qui va être enfanté? S'agit-il de l'église, mais surtout qui enfante? Si quelqu'un doit enfanter, c'est bien lui, qui va enfanter l'église. 

 

22 Vous aussi, maintenant, vous êtes dans la peine, mais je vous reverrai, et votre cœur se réjouira ; et votre joie, personne ne vous l’enlèvera. 

23a En ce jour-là, vous ne me poserez plus de questions. »

 

Un présent, le maintenant et un futur, le revoir la joie des retrouvailles (est ce qu'on trouve ce terme de joie dans Jn 20?) et le vous ne poserez plus de questions, ne se comprend que par le don de l'Esprit.

 

La finale ne se comprend que si on prend les versets précédents.

 

 

SAMEDI 20 MAI. Jn  16, 23b-28

 

23b En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Amen, amen, je vous le dis : ce que vous demanderez au Père en mon nom, il vous le donnera. 

24 Jusqu’à présent vous n’avez rien demandé en mon nom ; demandez, et vous recevrez : ainsi votre joie sera parfaite. 

 

Demander non pas moi qui demande pour moi, mais dans le nom de Jésus, ce' qui est différent, parce que du coup, je dois réfléchir comment je demande et comment lui demanderait. Et on retrouve la phrase de Luc, demandez et vous recevrez. Et la finale est différente (le père m'aime et il me donne ce que je lui demande- pas sure du tout de la citation-,) donc c'est conforme au désir du fils, donc je suis dans le fils et là, effectivement d'exaucement est le signe de l'unité.

 

25 En disant cela, je vous ai parlé en images. L’heure vient où je vous parlerai sans images, et vous annoncerai ouvertement ce qui concerne le Père. 

 

Alors là… Faudrait savoir ce qu'il y a derrière ce mot images dans la tête du rédacteur. Les images sont nécessaires bien souvent. Mais là c'est l'annonce du mystère du Père, qui serait dit autrement. On peut penser que c'est le cas du rédacteur, et que cela se dit dans le prologue. Mais pas évident pour nous.

 

26 Ce jour-là, vous demanderez en mon nom ; or, je ne vous dis pas que moi, je prierai le Père pour vous, 

27 car le Père lui-même vous aime, parce que vous m’avez aimé et vous avez cru que c’est de Dieu que je suis sorti. 

 

Oui, et alors. Le jour où vous n'aurez plus besoin d'images, vous me serez tellement uni que ça ne sera peut-être pas nécessaire que je prie le père pour vous, car il vous aime, puisque vous croyez que je viens du Père. 

 

28 Je suis sorti du Père, et je suis venu dans le monde ; maintenant, je quitte le monde, et je pars vers le Père. »

 

Pour moi, mauvaise coupure de ce verset. Je mettrai le début avec le verset précédent. 

Et le verset serait seulement le résumé: je quitte le monde et je pars cers le Père, puisque le "partir vers le Père" c'est plus ou moins la thématique de ce chapitre.