samedi 30 novembre 2019

SEMAINE DU 25 AU 1° DECEMBRE. ÉVANGILES


LUNDI 25 NOVEMBRE. Lc 21, 1-

En ce temps-là, comme Jésus enseignait dans le Temple, levant les yeux, il vit les gens riches qui mettaient leurs offrandes dans le Trésor. 

Comme si d'un coup, Jésus sort de de ce qu'il fait. Il enseigne, il est pris et peut-être qu'il souffle un peu. Et là, en reprenant son souffle, il voit ce qui se passe. Il voit d'abord des gens riches (un peu comme dans la parabole de Lazare). Des riches..

Il vit aussi une veuve misérable y mettre deux petites pièces de monnaie. 

Et il voit une femme habillée en veuve et surement mal habillée. Et lui il voit ce qu'elle a donné. Elle a tout donné.

Alors il déclara : « En vérité, je vous le dis : cette pauvre veuve a mis plus que tous les autres.

 Et Jésus, parce qu'il voit "autrement" qu'il ne se fie pas aux apparences, va pouvoir faire éclore quelque chose de cette histoire. Et réfléchir ceux qui l'écoutent et qui sont peut-être déroutés par ce drôle de Rabbi.

 Car tous ceux-là, pour faire leur offrande, ont pris sur leur superflu mais elle, elle a pris sur son indigence : elle a mis tout ce qu’elle avait pour vivre. »

 Réfléchir à cela…

Finalement tout ce temps que Jésus passe dans Jérusalem, va permettre l'entrée des rameaux. 

MARDI 26 NOVEMBRE: Lc 21, 5-11

En ce temps-là, comme certains parlaient du Temple, des belles pierres et des ex-voto qui le décoraient, Jésus leur déclara : 
« Ce que vous contemplez, des jours viendront où il n’en restera pas pierre sur pierre : tout seradétruit. » 

Ce qui est sur, c'est que c'est déjà arrivé dans le passé, au moins par deux fois. Et là ceux qui font ces réflexions, pensent peut-être que c'est définitif, mais Jésus balaye leur espérance. La beauté n'est pas un gage d'éternité. Mais si on nous dit que St Pierre ou nos cathédrales vont être détruites, je pense qu'on n'aimerait pas du tout, du tout. Il y a quelque chose d'éternel dans la pierre. Maintenant pour moi, se pose la question des fondations, car les fondations du temple, elles ont perduré et sont devenues un nouveau temple en devenir pour le peuple.

Ils lui demandèrent : « Maître, quand cela arrivera-t-il ? Et quel sera le signe que cela est sur le point d’arriver ? » 

Quand on vous dit une chose pareille, c'est vrai que la question du quand se pose. Maintenant il y a une question derrière, celle du signe. Comme si la parole de Jésus était mise en doute. Comme si cela allait se faire maintenant, comme si la volonté de Jésus était la destruction. C'est un peu comme s'ils demandaient: quand est ce que tu vas faire ça, et as tu le droit de la faire. 

Jésus répondit : « Prenez garde de ne pas vous laisser égarer, car beaucoup viendront sous mon nom, et diront : “C’est moi”, ou encore : “Le moment est tout proche.” Ne marchez pas derrière eux ! 

Jésus bien sur ne répond pas, mais il parle des faux bergers, des faux prophètes qui disent n'importe quoi.  Apprendre à discerner.

Quand vous entendrez parler de guerres et de désordres, ne soyez pas terrifiés : il faut que cela arrive d’abord, mais ce ne sera pas aussitôt la fin. » 
10 Alors Jésus ajouta : « On se dressera nation contre nation,royaume contre royaume. 
11Il y aura de grands tremblements de terre et, en divers lieux, des famines et des épidémies ; des phénomènes effrayants surviendront, et de grands signes venus du ciel. »

Et du coup, on est tellement habitué maintenant à cela, qu'on n'y voit plus la main de Dieu.
Le texte est coupé là, mais il continue… Problème de la liturgie: mettre ce chapitre en entier pour que ça colle avec la fin du temps liturgique.


MERCREDI 28 NOVEMBRE: Lc  21, 12-18

12 En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « On portera la main sur vous et l’on vous persécutera ; on vous livrera aux synagogues et aux prisons, on vous fera comparaître devant des rois et des gouverneurs, à cause de mon nom.
13 Cela vous amènera à rendre témoignage.

Ces textes écrits pas Luc, m'ont toujours fait penser à Paul, dans les actes, qui rend témoignage, comme Pierre et Jean, l'ont fait en leur temps devant le sanhédrin. Oui cela oblige à dire pourquoi on est là. 

14 Mettez-vous donc dans l’esprit que vous n’avez pas à vous préoccuper de votre défense. 
15 C’est moi qui vous donnerai un langage et une sagesse à laquelle tous vos adversaires ne pourront ni résister ni s’opposer. 

Cette affirmation est magnifique. Elle renvoie à cet esprit défenseur et consolateur dont parle Jean. Est ce que Jésus a utilisé ce langage là pendant son court procès, mais comme les jeux étaient faits d'avance, peut-on appeler cela un procès? Et dans la réalité de notre temps, quand des chrétiens sont arrêtés, ont ils droit à la parole? C'est peut-être cela le pb de notre époque. Qui a le droit à la parole?

16 Vous serez livrés même par vos parents, vos frères, votre famille et vos amis, et ils feront mettre à mort certains d’entre vous. 
17 Vous serez détestés de tous, à cause de mon nom. 

 Cela me fait penser à ces dénonciations qui ont toujours existé.. Dénonciations qui permettent en général de s'emparer de quelque chose que l'on convoite chez l'autre. Parfois, toujours comme Paul, s'imaginer que l'on fait œuvre utile. Etre detesté. Aujourd'hui qui est detesté? Cela dépend du pays dans lequel on vit.

18 Mais pas un cheveu de votre tête ne sera perdu. 
19 C’est par votre persévérance que vous garderez votre vie. »

Et la sentence (ce que j'appelle sentence, à savoir ces phrases qui sonnent bien, qui ont pu être prononcées par Jésus). 

C'est par votre persévérance que vous garderez votre vie. Qui veut garder (gagner) sa vie la perdra. Qui la perdra à cause de moi, la sauvera.

JEUDI 28 NOVEMBRE. Lc 21, 20-28

20 En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Quand vous verrez Jérusalem encerclée par des armées, alors sachez que sa dévastation approche. 

21 Alors, ceux qui seront en Judée, qu’ils s’enfuient dans les montagnes ; ceux qui seront à l’intérieur de la ville, qu’ils s’en éloignent ; ceux qui seront à la campagne, qu’ils ne rentrent pas en ville, 
22 car ce seront des jours où justice sera faite pour que soit accomplie toute l’Écriture. 

C'est arrivé dans l'histoire. Mais le verset: car ce seront des jours où justice sera faite pour que soit accomplie l'écriture, me semble être une phrase terrible. Vous ne m'avez pas écouté, vous n'avez pas changé, alors la destruction c'est un règlement de compte, parce que c'est comme cela que vous comprenez l'écriture. Peut-être que cela vous permettra de comprendre que l'écriture s'est déjà accomplie, mais autrement. 

23 Quel malheur pour les femmes qui seront enceintes et celles qui allaiteront en ces jours-là, car il y aura un grand désarroi dans le pays, une grande colère contre ce peuple. 
24 Ils tomberont sous le tranchant de l’épée, ils seront emmenés en captivité dans toutes les nations ; Jérusalem sera foulée aux pieds par des païens, jusqu’à ce que leur temps soit accompli. 

Rappel que ce qui est arrive est volonté de Dieu. C'est lui qui permet aux paiens de faire cela. ( mon serviteur Cyrus).

25 Il y aura des signes dans le soleil, la lune et les étoiles. Sur terre, les nations seront affolées et désemparées par le fracas de la mer et des flots. 
26 Les hommes mourront de peur dans l’attente de ce qui doit arriver au monde, car les puissances des cieux seront ébranlées.

Vraiment image de désastre nucléaire. Mais…

27 Alors, on verra le Fils de l’homme venir dans une nuée, avec puissance et grande gloire. 

La nuée du très haut au dessus des nuées des –incendies et des dévastations. Et Lui le fils de l'homme, venir en majesté. Que c'est difficile d'avoir une représentation. Et pourtant ce retour glorieux, il est inscrit. Pourquoi est-ce si difficile finalement d'y croire et de le demander? 

28Quand ces événements commenceront, redressez-vous et relevez la tête, car votre rédemption approche. »

Rédemption, normalement c'est rachat. Comme si ce qui a été accompli sur la croix, allait prendre une autre dimension. "Je sais que mon défenseur est vivant et qu'un jour à l'appel de sa voix, je me lèverai dans la lumière… je me lèverai dans la lumière".



VENDREDI 29 NOVEMBRE. Lc 21,29-33

2 9En ce temps-là, Jésus dit à ses disciples cette parabole : « Voyez le figuier et tous les autres arbres. 
30 Regardez-les : dès qu’ils bourgeonnent, vous savez que l’été est tout proche. 

31 De même, vous aussi, lorsque vous verrez arriver cela, sachez que le royaume de Dieu est proche. 

 Est ce une parabole, moi j'appelle ça une comparaison. Seulement ça fait tant d'années que ces cataclysmes, ces guerres sont là, qu'y voir l'annonce du retour glorieux, c'est difficile à le penser. Ce qui reste, c'est quand même la conversion. Je ne sais pas l'exprimer, mais ce qui se passe sur notre terre, que ce soit nous, les règles de la planète, parce que la dérive des océans, les plaques tectoniques, là on n'y est pour rien, cela dit qu'on est sur un volcan, sur du finissable, pas de l'éternel et que quelque chose peut se passe. Et que ce que dit Jésus est fondamental. Aimer, aimer encore, se laisser habiter par son souffle. 

32 Amen, je vous le dis : cette génération ne passera pas sans que tout cela n’arrive. 

Oui, cette génération a vu le siège de Jérusalem et la destruction du temple. Elle a peut-être vu aussi le démarrage de l'église et curieusement les hérésies tellement précoces. La lettre de Pierre, la seconde, proposée par les lectures, va dans ce sens. Ceux qui interprètent de travers les lettres (difficiles) de Paul et les écritures. 

33 Le ciel et la terre passeront, mes paroles ne passeront pas.
La sentence qui conclue. Et elle, oui, elle demeure dans les âges passés, présents et futurs.


SAMEDI 30 NOVEMBRE: St ANDRÉ.  Mt 4, 18-22

Laissant leurs filets, laissant leur barque et leur père, laissant sa cruche, laissant le drap qui le couvrait.

18 En ce temps-là, comme Jésus marchait le long de la mer de Galilée, il vit deux frères, Simon, appelé Pierre, et son frère André, qui jetaient leurs filets dans la mer ; car c’étaient des pêcheurs. 

Il y a le même "marchait le long de " que l'on trouve dans l'évangile de Jean, où Jésus marche sur les rives du Jourdain. Comme s'il attend quelque chose, comme si quelque chose va advenir. Comme si c'est Jésus qui est dans l'attente d'une naissance. Et voilà les deux hommes, qui doivent être dans une barque, alors que lui est sur le bord. Et Jésus comprend que ces deux là, son père les a  mis là pour Lui. 

19 Jésus leur dit : « Venez à ma suite, et je vous ferai pêcheurs d’hommes. » 
20 Aussitôt, laissant leurs filets, ils le suivirent. 

Alors il appelle, et ça réponde/ Laissant leurs filets (et leur barque) ils le suivirent. Je ne pense pas que l'appel ait pu se faire sur le rivage. Pour jeter les filets il faut être un peu loin quand même.

21 De là, il avança et il vit deux autres frères, Jacques, fils de Zébédée, et son frère Jean, qui étaient dans la barque avec leur père, en train de réparer leurs filets. Il les appela. 

Et jésus continue sa marche. Et du coup, je le vous bien. Il longe la rive, le port peut-être et il voit une autre barque avec cette fois ci 3 hommes, et il appelle. Deux répondent, le troisième reste. Réparer les filets. C'est aussi important. Tel que c'est écrit il s'agit bien des deux frères, mais ils étaient trois dans la barque. 

22 Aussitôt, laissant la barque et leur père, ils le suivirent.

Là encore, je pense qu'ils reviennent sur la rive, et que là, ils partent. 

Alors il reste deux barques, un homme âgé, et des filets à ranger.. Et pour eux, une aventure commence.  Car ils laissent leur barque, mais ils laissent aussi leur famille. Ils laissent leur barque, mais ils laissent aussi leur gagne pain. Qu'est ce qui se passe pour que l'appel soit plus fort que le rationnel? Parce que là, c'est tout de suite. 






DIMANCHE 1°DÉCEMBRE. Mt 24, 37-44

On n'est plus dans Luc mais dans Matthieu, sauf que ça ressemble beaucoup. J'ai du mal non pas avec cet évangile, mais avec le choix. On a lu ces textes là toute cette semaine (dernière du temps liturgique). Et on redémarre pour une nouvelle année, donc d'abord, peut-être pas Noël (natale) mais l'incarnation qui est un mystère, qui  a une histoire, et qui quelque part impose le silence. Bien sur, il faut veiller, bien sur on ne sait pas quand la fin de monde arrivera. Mais si l'église veut nous dire qu'avec l'incarnation, un monde nouveau est déjà là, je pense qu'elle a des textes de Jean pour dire cela. 

37 En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Comme il en fut aux jours de Noé, ainsi en sera-t-il lors de la venue du Fils de l’homme. 
38 En ces jours-là, avant le déluge, on mangeait et on buvait, on prenait femme et on prenait mari, jusqu’au jour où Noé entra dans l’arche ;  
39 les gens ne se sont doutés de rien, jusqu’à ce que survienne le déluge qui les a tous engloutis : telle sera aussi la venue du Fils de l’homme. 

Peut-être pour eux, mais nous? Oui on vit, oui, on mène sa petite vie,  mais dans notre monde, il y a une crainte. L'ennui c'est que cette crainte n'a pas d'impact. Elle ne fait pas penser au retour du fils de l'homme.

40 Alors deux hommes seront aux champs : l’un sera pris, l’autre laissé. 
41 Deux femmes seront au moulin en train de moudre : l’une sera prise, l’autre laissée. 
42 Veillez donc, car vous ne savez pas quel jour votre Seigneur vient. 

C'est toujours aussi mystérieux ces phrases. Il n'y aura que 50% qui ira dans le royaume ce jour? Ou la moitié mourra de peur? Je ne sais pas. Mais veiller.

43 Comprenez-le bien : si le maître de maison avait su à quelle heure de la nuit le voleur viendrait, il aurait veillé et n’aurait pas laissé percer le mur de sa maison. 

 La question sous-jacente, est ce que le maitre de maison le sait? Si le maitre de maison c'est l'Eglise, est ce que l'Eglise le sait? En tous les cas, que le maitre de maison le sache ou pas, et lutte contre le voleur, il nous faut veiller nous.

44 Tenez-vous donc prêts, vous aussi : c’est à l’heure où vous n’y penserez pas que le Fils de l’homme viendra.

Si on n'a pas compris, c'est qu'on est un peu obtus. N'empêche que cette question du retour reste importante. Et est ce que la première venue dans le silence d'une grotte (ou autre) est à mettre en lien? Je ne sais pas.

lundi 25 novembre 2019

SEMAINE DU 18 AU 24 NOVEMBRE. ÉVANGILES.


Ce qui est agréable cette semaine, c'est qu'on a bien un itinéraire. On a Jéricho, on a un endroit avec la parabole des talents, puis Jésus se déplace vers Jérusalem, il pleure sur elle, il franchit les portes, et il va au Temple et là, il fait le ménage. Jéricho, peut-être Mont des Oliviers en haut, puis descente vers la vallée du Cédron ou de la Géhenne, puis entrée dans Jérusalem, mais direction Temple, parce que c'est le plus urgent., et ensuite ce qui se passe dans le temple. 

LUNDI 18 NOVEMBRE. Lc18, 35-43

Il y en a un,
 qui ne voit pas, qui entend, qui apprend ce qui se passe et qui se met à faire du bruit. L'aveugle.

Il y a une foule,
qui le fait taire, mais ça ne marche pas. Il ne voit pas, mais il crie. Toujours lui, l'aveugle sans nom.

Il y en a un,
qui s'arrête, qui demande qu'on conduise celui qui crie, et pose une question. Lui, c'est Jésus, qui ne se laisse mener par la foule.

Il y en a  un, 
qui dit ce qu'il veut. L'aveugle.

Il y en a un,
qui le prend au mot: retrouve la vue. jésus

Il y en a un,  
qui suit et qui rend gloire à Dieu. L'aveugle.

Il y a la foule,
qui maintenant, adresse une louange à Dieu. Le peuple..

35 Alors que Jésus approchait de Jéricho, un aveugle mendiait, assis au bord de la route. 
36 Entendant la foule passer devant lui, il s’informa de ce qu’il y avait. 
37 On lui apprit que c’était Jésus le Nazaréen qui passait. 

Parfois quand on ne comprend pas ce qui se passe, il est nécessaire de s'informer. Si on suppose que Jésus qui dans les synoptiques a passé une année en Galilée à guérir, on peut bien penser que ce nom évoque quelque chose de précis. Ce n'est pas n'importe quel Jésus, c'est Jésus de Nazareth, et Jéricho c'est la ville où Josué a fait tomber des murailles et est entré en terre promise.. Alors peut-être que ce Josué/ Jésus va abattre la muraille de l'aveuglement, au sens fort et au sens figuré.

38 Il s’écria : « Jésus, fils de David, prends pitié de moi ! » 
Se mettre à crier, alors qu'il ne sait pas où Jésus de trouve, c'est déjà une forme de foi, et il y a le titre "fils de David", ce qui peut vouloir dire une reconnaissance du Messie, du Roi.

39 Ceux qui marchaient en tête le rabrouaient pour le faire taire. Mais lui criait de plus belle : « Fils de David, prends pitié de moi ! » 

C'est une scène qu'on voit bien, mais la géographie reste un peu difficile. Marcher en tête, un peu comme si lui s'était aussi déplacé, alors que dans Marc, ce n'est pas ça. Simplement lui, il crie juste, fils de David, 

40 Jésus s’arrêta et il ordonna qu’on le lui amène. Quand il se fut approché, Jésus lui demanda : 
41« Que veux-tu que je fasse pour toi ? » Il répondit : « Seigneur, que je retrouve la vue. » 
42 Et Jésus lui dit : « Retrouve la vue ! Ta foi t’a sauvé. » 
Avec Jésus, les choses semblent et sont simples. Que veux tu que je fasse pour toi? La réponse n'est pas de l'argent, (et cela fait penser à la guérison du boiteux de la belle-porte: je n'ai ni or ni argent, mais au nom de Jésus, lève-toi et marche). Là il y a cette petite phrase quand même très importante: Retrouve la vue, ta foi t'a sauvé. En d'autres termes, tu y es pour quelque chose; je peux te rendre la vue, parce que toi tu as ouvert tes yeux intérieurs. Il faut les deux. 

43 À l’instant même, il retrouva la vue, et il suivait Jésus en rendant gloire à Dieu. Et tout le peuple, voyant cela, adressa une louange à Dieu.

Et là, ce que j'aime, c'est la contagion. Un loue et tout le peuple en "voyant cela", a aussi les yeux qui s'ouvrent et adresse une louange non pas à Jésus qui s'efface, mais à Dieu.

MARDI 19 NOVEMBRE. Lc 19, 1-10

Il y en a un qui a envie de voir, mais qui ne sait pas comment s'y prendre. S'il était un enfant, il irait sur les épaules de son père, mais il n'est plus un enfant et personne (vu sa réputation) ne va l'aider. Alors il se juge dans les hauteurs (il se fait un nid dans le sycomore). 

Il y en a un qui n'a pas les yeux dans sa poche.. Il voit. Il nomme, il appelle. 

Il y en a qui comme toujours font le chœur des murmurants.. 

Il y en a un, qui se met debout bien en vue, qui ne leur répond pas au chœur, mais qui parle à Jésus. Et ça c'est important: il ne discutaille pas. Il parle à celui qui lui a dit qu'il voulait demeurer chez lui. Et il dit ce qu'il va faire, mais sans culpabilité. Il recommence à vivre.

Il y en a un qui s'adresse au chœur et qui leur annonce une bonne nouvelle, dont ils devraient se réjouir.

Et une phrase sentence: le fils de l'homme est venu chercher et sauver ce qui était perdu.

En ce temps-là, entré dans la ville de Jéricho, Jésus la traversait. 

Cet épisode est unique dans les synoptiques. Peut-être qu'il y a l'appel de Levi à Capharnaüm, avec le regard, l'appel, et le repas. Et là, quand Jésus quitte définitivement la Galilée, il y a cette autre rencontre, cette autre demande : je veux demeurer chez toi, qui est différente du Suis moi, mais aussi impérieuse finalement. 

Or, il y avait un homme du nom de Zachée ; il était le chef des collecteurs d’impôts, et c’était quelqu’un de riche. 
Il cherchait à voir qui était Jésus, mais il ne le pouvait pas à cause de la foule, car il était de petite taille. 
Il courut donc en avant et grimpa sur un sycomore pour voir Jésus qui allait passer par là. 

Parfois on ne peut pas tout avoir. Il est riche, mais il est petit. Peut-être qu'il pourrait demander à Jésus de le faire grandir. Et c'est ce qui va se passer, mais pas physiquement. Il va devenir grand à l'intérieur.

Arrivé à cet endroit, Jésus leva les yeux et lui dit : « Zachée, descends vite : aujourd’hui il faut que j’aille demeurer dans ta maison. » 

Quand Jésus lève les yeux, en général c'est vers son père. Peut-être que déjà il voit en cet homme, autre chose que de la curiosité. Et il y a "il faut", comme si c'était cela le plus important du moment. 

Vite, il descendit et reçut Jésus avec joie. 

Et à cette demande, il répond avec joie.

Voyant cela, tous récriminaient : « Il est allé loger chez un homme qui est un pécheur. » 

Et voilà le chœur de ceux qui critiquent et qui râlent.. Eux ils savent que cet homme est un pécheur.. Et du coup Jésus se salit, se pollue, devient un nul, quelqu'un qu'il faut rejeter. Mais ne sont-ils pas allés manger chez Zachée eux, eux qui critiquent.

Zachée, debout, s’adressa au Seigneur : « Voici, Seigneur : je fais don aux pauvres de la moitié de mes biens, et si j’ai fait du tort à quelqu’un, je vais lui rendre quatre fois plus. » 

Zachée semble bien se moquer de ces murmures. D'abord, il doit en avoir l'habitude. Là il est debout, lui le "petit". C'est lui qui sort grandi de tout cela. Et il change. Le don sans repentance de la moitié de ses biens, ce qui doit être assez énorme, et ensuite une promesse.

Alors Jésus dit à son sujet : « Aujourd’hui, le salut est arrivé pour cette maison, car lui aussi est un fils d’Abraham. 
10 En effet, le Fils de l’homme est venu chercher et sauver ce qui était perdu. »

Fils d'Abraham. Rt la sentence qui est fondatrice ou presque, puisqu'on est à l'orée du temps à Jérusalem et de la passion. 
Là, ce n'est pas seulement chercher, mais c'est chercher et sauver.

MERCREDI 20 NOVEMBRE: Lc 19, 11-28

11 En ce temps-là, comme on l’écoutait, Jésus ajouta une parabole : il était près de Jérusalem et ses auditeurs pensaient que le royaume de Dieu allait se manifester à l’instant même. 
Mais il n'est pas à Jérusalem (demain on aura Dominus Flevit, mais bon les lieux pas si simple). Peut-être que moi, je peux imaginer qu'il est dans cet endroit tout en haut du Mont des Oliviers, où il y a la grotte du Pater ( et le couvent des carmélites). 

C'est étonnant de la part des auditeurs. Il n'est pas question d'une foule. Ceux qui écoutent, et cela peut donc nous concerner. Mais il est question du royaume de Dieu, comme si on attendait un signe, quelque chose de fulgurant, alors que le fulgurant, ce sera la  croix.


12 Voici donc ce qu’il dit : « Un homme de la noblesse partit dans un pays lointain pour se faire donner la royauté et revenir ensuite. 
13 Il appela dix de ses serviteurs, et remit à chacun une somme de la valeur d’une mine ; puis il leur dit : “Pendant mon voyage, faites de bonnes affaires.”  
14 Mais ses concitoyens le détestaient, et ils envoyèrent derrière lui une délégation chargée de dire : “Nous ne voulons pas que cet homme règne sur nous.” 

Luc rapporte donc ce que Jésus dit. Il me semble que la formule "voici donc ce qu'il dit" est pour moi nouvelle, mais elle pousse à écouter.

On a donc un noble, qui part pour être investi de la royauté. On ne sait pas à quel titre, sauf qu'il n'est pas aimé et qu'il est riche. Il donne en fait une instruction: faites de bonnes affaires avec cet argent. C'est l'ordre de faire fructifier. Un peu comme dans la Genèse. 
Il y  a aussi cette délégation qui le suit, (un peu le chœur des pharisiens), qui veut s'opposer à ce qu'il reçoive la royauté. On ne veut pas que cet homme règne sur nous, peut vouloir dire que les pharisiens (enfin c'est un peu court), ne le reconnaissent pas comme légitime, vu qu'il transgresse le sabbat, et appelle Dieu son Père..


15 Quand il fut de retour après avoir reçu la royauté, il fit convoquer les serviteurs auxquels il avait remis l’argent, afin de savoir ce que leurs affaires avaient rapporté. 

Et là, on règle ses comptes. D'abord avec les serviteurs, ensuite avec les méchants.

             Les serviteurs.
16 Le premier se présenta et dit : “Seigneur, la somme que tu m’avais remise a été multipliée par dix.” 
17 Le roi lui déclara : “Très bien, bon serviteur ! Puisque tu as été fidèle en si peu de chose, reçois l’autorité sur dix villes.” 

18 Le second vint dire : “La somme que tu m’avais remise, Seigneur, a été multipliée par cinq.” 
19 À celui-là encore, le roi dit : “Toi, de même, sois à la tête de cinq villes.” 

On passe de la gestion d'argent à la gestion de villes; Cela peut s'adresser aux apôtres.. Récompense. Les villes, c'est être responsable de la vie.

Et arrive celui qui n'a pas osé. Et qui perd tout. 

20 Le dernier vint dire : “Seigneur, voici la somme que tu m’avais remise ; je l’ai gardée enveloppée dans un linge. 
21 En effet, j’avais peur de toi, car tu es un homme exigeant, tu retires ce que tu n’as pas mis en dépôt, tu moissonnes ce que tu n’as pas semé.” 
22 Le roi lui déclara : “Je vais te juger sur tes paroles, serviteur mauvais : tu savais que je suis un homme exigeant, que je retire ce que je n’ai pas mis en dépôt, que je moissonne ce que je n’ai pas semé ; 
23 alors pourquoi n’as-tu pas mis mon argent à la banque ? À mon arrivée, je l’aurais repris avec les intérêts.” 

24 Et le roi dit à ceux qui étaient là : “Retirez-lui cette somme et donnez-la à celui qui a dix fois plus.” 
25 On lui dit : “Seigneur, il a dix fois plus ! 
26 – Je vous le déclare : on donnera à celui qui a ; mais celui qui n’a rien se verra enlever même ce qu’il a. 

 Et on arrive à ces phrases "sentence" on donnera à celui qui a, mais celui qui n'a rien se verra enlever même ce qu'il a. 


             Et les autres. 
27 Quant à mes ennemis, ceux qui n’ont pas voulu que je règne sur eux, amenez-les ici et égorgez-les devant moi.” » 
28 Après avoir ainsi parlé, Jésus partit en avant pour monter à Jérusalem.

Qu'est ce que les auditeurs ont entendu? Qu'il va partir, qu'il va revenir, qu'il demandera des comptes. Que faire fructifier, c'est participer eu divin et que ça donne de la vie. Que refuser de faire fructifier, c'est se condamner à la mort. Et que ceux qui sont contre lui, vont perdre la vie.


JEUDI 21 NOVEMBRE. Lc 19, 41-44



41 En ce temps-là, lorsque Jésus fut près de Jérusalem, voyant la ville, il pleura sur elle, en disant : 
42 « Ah ! si toi aussi, tu avais reconnu en ce jour ce qui donne la paix ! Mais maintenant cela est resté caché à tes yeux. 

Là, c'est la question de saisir, de voir le jour favorable et ça, on se rend compte que parfois, on ne le voit pas, ou dans l'après coup. Pour ce texte rédigé après la chute de Jérusalem, cela montre que Jésus est un vrai prophète, lui qui va être tué pour avoir; comme tous les prophètes (voir la parabole précédente) des paroles (et là, il est comme Jérémie), qui ne plaisent pas. 

Peut-être qu'il y a aussi cette douleur qui le prend. Il ne pleure pas sur ce qu'il va advenir à son corps, il pleure sur cette ville, qui est celle de son père, de son peuple et qui va être détruite pour de vrai.
43 Oui, viendront pour toi des jours où tes ennemis construiront des ouvrages de siège contre toi, t’encercleront et te presseront de tous côtés ;
44 ils t’anéantiront, toi et tes enfants qui sont chez toi, et ils ne laisseront pas chez toi pierre sur pierre, parce que tu n’as pas reconnu le moment où Dieu te visitait. »

Le lien de punition, ça j'ai toujours du mal avec ça. Mais heureusement les fondations sont restées et le mur est toujours là, lieu de rassemblement, mais que pour les juifs..

VENDREDI 22 NOVEMBRE. LC 19, 43-48


45 En ce temps-là, entré dans le Temple, Jésus se mit à en expulser les vendeurs. Il leur déclarait :
 46 « Il est écrit : ‘Ma maison sera une maison de prière’. Or vous, vous en avez fait une caverne de bandits. » 

Là, c'est très soft si on peut dire. Il se contente de parler, après avoir prophétisé  devant la ville. Là il est dedans. Et il constate. Caverne de voleurs.. Et cela évoque tout ce qui s'est passé dans l'histoire de ce temple. Les voleurs c'étaient les assaillants. Là le trésor est peut-être intact, mais il y a détournement. C'est le prochain qui est volé. Celui qui vient pour offrir un sacrifice qui est volé. Les mauvais pasteurs.


47 Et il était chaque jour dans le Temple pour enseigner. Les grands prêtres et les scribes, ainsi que les notables, cherchaient à le faire mourir, 
48 mais ils ne trouvaient pas ce qu’ils pourraient faire ; en effet, le peuple tout entier, suspendu à ses lèvres, l’écoutait.

Fonction d'enseignant que rien ne peut arrêter. J'aime "le peuple suspendu à ses lèvres", comme des enfant qui se font nourrir au sein maternel.

SAMEDI 23 NOVEMBRE. Lc 20, 27-40

Les démêlés de Jésus.. Les sadducéens. Parabole des vignerons homicides qui est sautée là.

27 En ce temps-là, quelques sadducéens – ceux qui soutiennent qu’il n’y a pas de résurrection – s’approchèrent de Jésus
28 et l’interrogèrent : « Maître, Moïse nous a prescrit : ‘Si un homme a un frère qui meurt en laissant une épouse mais pas d’enfant, il doit épouser la veuve pour susciter une descendance à son frère.’ 
29 Or, il y avait sept frères : le premier se maria et mourut sans enfant ; 
30 de même le deuxième, 
31 puis le troisième épousèrent la veuve, et ainsi tous les sept : ils moururent sans laisser d’enfants. 
32 Finalement la femme mourut aussi. 
33 Eh bien, à la résurrection, cette femme-là, duquel d’entre eux sera-t-elle l’épouse, puisque les sept l’ont eue pour épouse ? » 

Pourquoi diable n'ont ils pas répudié cette femme stérile. Bon c'est une autre histoire. Et là, on est dans un cas d'école.. Pauvre femme qui passe de mains en mains.. Et elle, quel est son désir, quel est son choix? Moi j'espère qu'à la résurrection, elle aura enfin la Parole, qu'elle ne sera plus un objet bon à procréer, mais un être rempli de vie, un être qui pourra donner la vie. 

34 Jésus leur répondit : « Les enfants de ce monde prennent femme et mari. 
35 Mais ceux qui ont été jugés dignes d’avoir part au monde à venir et à la résurrection d’entre les morts ne prennent ni femme ni mari, 
36 car ils ne peuvent plus mourir : ils sont semblables aux anges, ils sont enfants de Dieu et enfants de la résurrection. 

Il y a ce monde dit Jésus et il y a un autre monde, qui est régi par d'autres lois. Enfants de Dieu, enfants de la résurrection. Plus de besoin de procréer puisque la vie éternelle est donnée.

37 Que les morts ressuscitent, Moïse lui-même le fait comprendre dans le récit du buisson ardent, quand il appelle le Seigneur ‘le Dieu d’Abraham, Dieu d’Isaac, Dieu de Jacob.’
38 Il n’est pas le Dieu des morts, mais des vivants. Tous, en effet, vivent pour lui. » 

Tous vivent pour lui, et non pas, tous vivent par lui. Intéressant.

39 Alors certains scribes prirent la parole pour dire : « Maître, tu as bien parlé. » 
40 Et ils n’osaient plus l’interroger sur quoi que ce soit.

Sauf qu'après c'est Jésus qui retourne les choses et qui interroge les scribes et leur pose aussi un cas d'école, auquel ils ne peuvent pas répondre, et je me dis que cela fait de Lui un descendant de Salomon..

DIMANCHE 24 NOVEMBRE. Lc 23, 35-41 Christ Roi.

Peut-être que la pointe ce n'est pas "sauve toi, toi-même", mais bien ce qui se joue: le salut universel. Pas pour Lui, pour nous.

35 En ce temps-là, on venait de crucifier Jésus, et le peuple restait là à observer. Les chefs tournaient Jésus en dérision et disaient : « Il en a sauvé d’autres : qu’il se sauve lui-même, s’il est le Messie de Dieu, l’Élu ! » 

Je trouve que le style est étonnant. Comme si Luc était à distance. Il décrit un évènement. Il ne dit pas qui a crucifié Jésus. C'est le "on" qui est étonnant. Et ensuite il y a description de petites foules. Il y  a celle des prêtres, mais sont-ils vraiment là. Est ce que ce n'est pas une question que se posent les disciples? Rien ne marche..

36 Les soldats aussi se moquaient de lui ; s’approchant, ils lui présentaient de la boisson vinaigrée, 
37 en disant : « Si tu es le roi des Juifs, sauve-toi toi-même ! » 
38 Il y avait aussi une inscription au-dessus de lui : « Celui-ci est le roi des Juifs. » 

Il y a les soldats, c'est plus vraisemblable. Ils se moquent. Pour la boisson, que veulent-ils faire? Le saouler avec vin de bas étage? Ils répètent ce qu'ils ont entendu: sauve-toi.. Et le lien avec l'inscription. Pourquoi personne ne vient à ton secours.

39 L’un des malfaiteurs suspendus en croix l’injuriait : « N’es-tu pas le Christ ? Sauve-toi toi-même, et nous aussi ! » 
40 Mais l’autre lui fit de vifs reproches : « Tu ne crains donc pas Dieu ! Tu es pourtant un condamné, toi aussi ! 
41 Et puis, pour nous, c’est juste : après ce que nous avons fait, nous avons ce que nous méritons. Mais lui, il n’a rien fait de mal. » 
42 Et il disait : « Jésus, souviens-toi de moi quand tu viendras dans ton Royaume. »


Et là, on a une conversation entre trois mourants. Peut-être que les deux autres sont en moins mauvais état que Jésus. Il y a l'injure et le débat entre les deux, et la demande à Jésus qui jusque là, n'a rien dit. 
Etonnante la demande: souviens toi de moi. C'est peut-être le plus beau. Parce que c'est aussi ne m'abandonne pas quand toi tu seras "bien", heureux, puissant. Je ne vaux rien je le sais, mais fais-moi vivre simplement en ne m'oubliant pas. 

 43 Jésus lui déclara : « Amen, je te le dis : aujourd’hui, avec moi, tu seras dans le Paradis. »

Un commentateur disait que ce mot paradis n'existe qu'une seule fois, et donc ici. Par contre le "aujourd'hui" lui est nettement plus fréquent. J'avais bien aimé. Le paradis en soi c'est un jardin, à quel jardin Jésus pense-t-il? Mais l'important c'est la promesse, toi et moi, nous allons mourir et je ne te laisserai pas, simplement parce qu'à ta manière tu as reconnu qui je suis, ces que les trois autres: les prêtres, les soldats et ton compagnon, n'ont pas su faire. Ils se sont gargarisés de mots et toi, tu as ouvert les yeux et sur toi et sur moi.

lundi 18 novembre 2019

SEMAINE DU 11 AU 17 NOVEMBRE. ÉVANGILES



LUNDI 11 NOVEMBRE. Lc 17, 1-6.

Peut-être une double lecture. Il y a ce qui s'est passé en Galilée et ce qui se passe dans l'église du temps de Luc (Paul). Donc oui; il y a des personnes qui sont occasion de chute, pour les petits. Il y a la chute "doctrinale", mais il y a l'autre aspect, celui du mal. Voir mon billet sur le Mal:http://giboulee.blogspot.com/search?q=le+Mal  et bien sur toutes les réflexions sur les abus, où l'abuseur ne demande pas pardon..

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Il est inévitable que surviennent des scandales, des occasions de chute ; mais malheureux celui par qui cela arrive ! 
Il vaut mieux qu’on lui attache au cou une meule en pierre et qu’on le précipite à la mer, plutôt qu’il ne soit une occasion de chute pour un seul des petits que voilà.

La question du scandale, mais aussi de savoir qui sont les petits. Ceux qui font confiance et qu'on peut mener en bateau. Et comme Jésus vient de s'en prendre aux pharisiens (qui aiment l'argent et qui comme Lazare ne regardent pas les pauvre, donc qui sont cause de scandale pour les petits, ceux qui n'ont pas, qui dépendent d'eux), il a une critique très sévère envers eux. Le "il vaut mieux "qui semble être au présent, montre quand même une urgence. Et aussi une punition possible, mais ce n'est pas si sur.

 Prenez garde à vous-mêmes ! Si ton frère a commis un péché, fais-lui de vifs reproches, et, s’il se repent, pardonne-lui.
 Même si sept fois par jour il commet un péché contre toi, et que sept fois de suite il revienne à toi en disant : “Je me repens”, tu lui pardonneras. » 

 En d'autres termes, si toi tu te dis mon disciple et si tu laisses ton frère commettre un péché contre toi, fais le lui remarquer, et pardonne, pardonne sans te lasser. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que ce n'est pas si facile; peut-être que quand Jésus dit; "je me repends", c'est différent de demander pardon, qui est pour moi une attitude bien puérile. Je dis pardon et l'autre doit me pardonner. Là je pense que Jésus (enfin je l'espère) va plus profond. Se repentir, c'est se rendre vraiment compte de ce qu'on a fait, et donc du désir de ne plus recommencer, de ne plus refaire. Mais sept fois de suite, qu'est ce que ça peut gonfler.. Mais il y a bien la relation: si…

Les Apôtres dirent au Seigneur : « Augmente en nous la foi ! »
Le Seigneur répondit : « Si vous aviez de la foi, gros comme une graine de moutarde, vous auriez dit à l’arbre que voici : “Déracine-toi et va te planter dans la mer”, et il vous aurait obéi. »
,
 Si c'est ça, être disciple, alors peut-être que la question de la foi se pose. Comment est-ce-que je peux arriver à faire ça? Pour l'homme c'est quasiment impossible, dit ailleurs Jésus. 

Mais le scandale, cela renvoie au mal. Et l'arbre du mal est bien implanté. Alors oui, si je pense qu mur de Berlin, au mur de l'Apartheid, à tous ces gros arbres qui prennent toute la place, qui bouchent le passage, qui sont des scandales, alors oui, je pense que la foi peut renverser des montagnes. Et oui, je peux dire; seigneur augmente en moi la foi. Aide-moi à me battre contre ces scandales///


 MARDI 12 NOVEMBRE: Lc 17,  7-10

Est ce que ce soir là, les disciples sont rentrés fourbus et auraient aimé trouvé la table mise? Ou bien s'agit-il pour Jésus de leur dire que le disciple n'est plus grand que son maître? Qu'ils n'ont à se croire au-dessus des autres? Curieusement c'est un texte que j'aime bien. Mais il y a les autres textes sur le serviteur que le maître trouve en train de veiller, et ce qui se passe pour le lavement des pieds: "je ne vous appelle plus serviteurs, mais amis", sauf que dans cet évangile où Jésus dit être comme son Père à l'œuvre, il n'arrête pas...

En ce temps-là, Jésus disait : « Lequel d’entre vous, quand son serviteur aura labouré ou gardé les bêtes, lui dira à son retour des champs : “Viens vite prendre place à table” ? 
Ne lui dira-t-il pas plutôt : “Prépare-moi à dîner, mets-toi en tenue pour me servir, le temps que je mange et boive. Ensuite tu mangeras et boiras à ton tour” ? 

La place du serviteur.

Va-t-il être reconnaissant envers ce serviteur d’avoir exécuté ses ordres ? 
10 De même vous aussi, quand vous aurez exécuté tout ce qui vous a été ordonné, dites : “Nous sommes de simples serviteurs : nous n’avons fait que notre devoir.” »

Cela me semble bien.
Question, que met-on sous le mot serviteur aujourd'hui. SI on regarde ce que montrent certains feuilletons anglais sur les serviteurs des nobles, le serviteur est corvéable à toute heure du jour et de la nuit. Il est quasiment un esclave; est-ce que Jésus ne demande pas un autre regard sur l'autre? Là il semble dire, chacun à sa place, mais ailleurs il dira autre chose. 


MERCREDI 13 NOVEMBRE: Lc 17, 11-19


 Des échanges de parole. 
    Une demande de 10, une réponse de Jésus, allez. 
    Une louange d'un homme, une réponse résurrection de Jésus.. Relève-toi, ta foi t'a sauvé. 
     Un silence des 9, une sorte de plainte de Jésus, et les 9 autres, où sont-ils? Pourquoi?


11 En ce temps-là, Jésus, marchant vers Jérusalem, traversait la région située entre la Samarie et la Galilée. 
12 Comme il entrait dans un village, dix lépreux vinrent à sa rencontre. Ils s’arrêtèrent à distance 
13 et lui crièrent : « Jésus, maître, prends pitié de nous. » 

Le cadre, mais chez Luc, on ne sait jamais trop. Bref une région où il peut y avoir à la fois des samaritains et des galiléens. Un village. 10 personnes (10 pas neutre peut-être), qui viennent à lui, et qui gardent la distance, pas comme dans l'évangile de Marc. Une parole prononcée par, aux, une parole donnée par Jésus à tous. Un peu comme pour le fils du fonctionnaire royal. 

14 À cette vue, Jésus leur dit : « Allez vous montrer aux prêtres. » En cours de route, ils furent purifiés. 
Ils disent; prends pitié de nous, et là, on peut imaginer Jésus, qui a pitié de ces hommes (femmes) exclus. Et il donne une parole, mystérieuse, qui nécessite une confiance. Allez vous montrer aux prêtres (qui seuls peuvent dire s'il y a guérison ou pas, et qui demandent un sacrifice en échange).

Il n'y a plus de paroles, pas d'interrogations. Ils se mettent en route, et là, ils sont non pas guéris (sauvés corps et âme), mais purifiés. Débarrassé de ce qui conduisait à la mort.

15 L’un d’eux, voyant qu’il était guéri, revint sur ses pas, en glorifiant Dieu à pleine voix. 
16 Il se jeta face contre terre aux pieds de Jésus en lui rendant grâce. Or, c’était un Samaritain. 

 Il y a cette double démarche; glorifier Dieu à pleine voix (et là, on oublie que c'est un samaritain, il est comme redevenu un frère). Il glorifie le Dieu d'Abraham, d'Isaac et de Jacob et qui permis à un homme Jésus de faire ce qu'il vient de faire. Se prosterner c'est reconnaître la puissance, mais aussi son indignité. Et cela c'est un "pas bien, socialement parlant) qui le réalise.

17 Alors Jésus prit la parole en disant : « Tous les dix n’ont-ils pas été purifiés ? Les neuf autres, où sont-ils ? 
18 Il ne s’est trouvé parmi eux que cet étranger pour revenir sur ses pas et rendre gloire à Dieu ! » 

Ce que Jésus souligne peut-être c'est que rendre gloire à Dieu est autrement plus important qu'obéir à législation Et j'imagine bien quand même ces exclus, qui se disent ça y est, la vie va pouvoir reprendre, plus vite ça sera fini, et mieux ça vaudra, mais qui comme souvent dans l'évangile font l'impasse sur le donateur. 

19 Jésus lui dit : « Relève-toi et va : ta foi t’a sauvé. »

Résurrection…

JEUDI 14 NOVEMBRE. Lc  17, 20-25

20 En ce temps-là, comme les pharisiens demandaient à Jésus quand viendrait le règne de Dieu, il prit la parole et dit : « La venue du règne de Dieu n’est pas observable. 
21 On ne dira pas : “Voilà, il est ici !” ou bien : “Il est là !” En effet, voici que le règne de Dieu est au milieu de vous. » 

On passe  dans cette section que je n'aime pas trop sur la fin des temps. Là, la question posée par les pharisiens est intéressante.. Quand est-ce que le règne de Dieu remplacera le règne des hommes? Quand est-ce que la place de Dieu sera la première? Enfin c'est ce que j'imagine. Et à cela, Jésus répond que ça ne se voit pas, du moins pas de signe, mais que s'ils savaient ouvrir les yeux, ils comprendraient que le règne (la présence effective, Dieu qui n'est plus lointain, mais présent pour tous, est réalisée par lui. 
En d'autres termes, ils posent une mauvaise question. Aujourd'hui parce qu'il y a l'incarnation, le règne de Dieu se réalise au milieu  d'eux, au milieu de nous. 

22 Puis il dit aux disciples : « Des jours viendront où vous désirerez voir un seul des jours du Fils de l’homme, et vous ne le verrez pas. 

La question pour moi est: à quels disciples l'évangéliste s'adresse-t-il ? On est dans le futur; voir un seul des jours du fils de l'homme… Comme si on avait pu fixer cela sur un support quelconque. Le passé est le passé. Peut-être que oui, parfois on aimerait être dans le passé, et revoir le film, mais je crois aussi que le Jésus des évangiles est et n'est pas le Jésus ressuscité. 

23 On vous dira : “Voilà, il est là-bas !” ou bien : “Voici, il est ici !” N’y allez pas, n’y courez pas. 

Et là, il y a comme une mise en garde. Ne pas croire tout ce qu'on raconte, ou racontera. 

24 En effet, comme l’éclair qui jaillit illumine l’horizon d’un bout à l’autre, ainsi le Fils de l’homme, quand son jour sera là. 
25 Mais auparavant, il faut qu’il souffre beaucoup et qu’il soit rejeté par cette génération. »


Et là, il y a la question du jour. Il y avait avant la question du règne, maintenant la question du jour, et pour que ce jour (le jour de la gloire) ait lieu, il faut  la croix, (verset suivant). Alors quand ce sera accompli, alors son jour pourra advenir. Et comme une promesse, qu'il sera visible, pas caché.

Règne de Dieu qui est déjà là, en lui. Jour qui lui n'est pas encore là. Ce qu'on dit dans l'anamnèse: nous attendons ton retour glorieux. 

VENDREDI 15 NOVEMBRE: Lc 17, 26-37

Suite du texte d'hier, qui continue à s'adresser aux disciples, mais lesquels, ceux du temps de Jésus, ceux du temps de Paul, ceux de notre temps...

26 En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Comme cela s’est passé dans les jours de Noé, ainsi en sera-t-il dans les jours du Fils de l’homme.
 27 On mangeait, on buvait, on prenait femme, on prenait mari, jusqu’au jour où Noé entra dans l’arche et où survint le déluge qui les fit tous périr. 
28 Il en était de même dans les jours de Loth : on mangeait, on buvait, on achetait, on vendait, on plantait, on bâtissait ; 
29 mais le jour où Loth sortit de Sodome, du ciel tomba une pluie de feu et de soufre qui les fit tous périr ; 

30 cela se passera de la même manière le jour où le Fils de l’homme se révélera.

Il me semble qu'on en revient bien à veillez et priez car vous ne savez ni le jour ni l'heure. Se révéler renvoie certainement à un événement du type cataclysme. Le pb, des cataclysmes, c'est qu'il y en a tellement, que même cela a perdu sa valeur de signe. Parce que c'est quand même bien ce que dit Jésus. Savoir lire les signes des temps. Et ce que dit Jésus, c'est quand même que ce jour là, il y aura mort d'hommes (et de femmes).

31 En ce jour-là, celui qui sera sur sa terrasse, et aura ses affaires dans sa maison, qu’il ne descende pas pour les emporter ; et de même celui qui sera dans son champ, qu’il ne retourne pas en arrière. 
32 Rappelez-vous la femme de Loth. 

La femme de Loth: ne pas regarder en arrière quand l'incendie arrive, faire aussi confiance aux anges (parce qu'il peut y en avoir), et partir, mais partir pour aller où? Jésus ne le dit pas. En Israël, il y avait ces grottes (voir livre de Samuel), où on pouvait essayer de se mettre à l'abri. Mais à l'abri de quoi?

33 Qui cherchera à conserver sa vie la perdra. Et qui la perdra la sauvegardera. 

Pour moi, cette une des sentences de Jésus. De quelle vie s'agit-il? La vie pépère, où l'on vit sa vie, sans penser à rien d'autre? Ou est ce qu'il s'agit aussi de persécution à venir dans l'église? Peut-être mélange des deux. 

34 Je vous le dis : Cette nuit-là, deux personnes seront dans le même lit : l’une sera prise, l’autre laissée. 
35 Deux femmes seront ensemble en train de moudre du grain : l’une sera prise, l’autre laissée. » 

On a là des images familières. Un couple(enfin je suppose) et deux femmes en train de moudre du grain. Et là, qu'est ce que ça veut dire? Je n'en sais rien. Une gardera la vie et pas l'autre, mais ce qui compte c'est le "après". 

36[…] 37 Prenant alors la parole, les disciples lui demandèrent : « Où donc, Seigneur ? » Il leur répondit : « Là où sera le corps, là aussi se rassembleront les vautours. »

Si comme moi, les disciples ne comprennent rien, ils posent la question du lieu où se fera soit ce retour, soit ce cataclysme préparateur, qui tue quand même à50% ce qui n'est pas rien. La réponse c'est Isaïe 34, 15, et qui renvoie au chapitre suivant qui est la résurrection d'Israël. Quand il y a un cataclysme, bien souvent il y a des scènes de vol ensuite. On s'approprie pour survivre les biens des morts. Est ce bien, est ce mal? Des vautours ce sont des charognards. Il y a une image de mort qui est liée à ce retour. Et peut-être que ce que dit Jésus, c'est vous pouvez ou vous pourrez perdre la vie sans ce ou ces catastrophes. Mais ne soyez pas du côté des vautours, soyez prêts. Autre interprétation: cette société est tellement pourrie, qu'il y a des vautours partout, et que c'est la mort qui est déjà là. Mais si on se base sur Isaïe, la vie autre reprendra. Mais ces versets sont toujours aussi difficiles. 

SAMEDI 16 NOVEMBRE. Lc 18, 1-8

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples une parabole sur la nécessité pour eux de toujours prier sans se décourager :

Quand on se reporte au texte d'hier, effectivement, on peut penser que prier sans se décourager est une bonne chose, mais pas facile qui demande opiniâtreté et constance. Sympa Jésus de raconter des petites histoires..

 « Il y avait dans une ville un juge qui ne craignait pas Dieu et ne respectait pas les hommes. 
Dans cette même ville, il y avait une veuve qui venait lui demander : “Rends-moi justice contre mon adversaire.” 
Longtemps il refusa ; puis il se dit : “Même si je ne crains pas Dieu et ne respecte personne,
 comme cette veuve commence à m’ennuyer, je vais lui rendre justice pour qu’elle ne vienne plus sans cesse m’assommer.” » 

 Rends moi justice contre mon adversaire. Il y a quelque part une phrase qui dit quelque chose, délivre-moi de mon adversaire, qui vient m'accuser jour et nuit. Ce que je veux dire, c'est que cet Adversaire, ce peut être le Satan, celui qui est cette figure dans un tribunal, et qui accuse injustement. Parce que personne ne sait  ce qui se passe dans ce procès. 

La seule chose, c'est que manifestement la veuve, ne peut pas graisser la patte du juge, même si on ne dit pas que c'est une pauvre veuve. 

Et le juge, qui n'en n'a rien à faire, pour avoir la paix, rend justice, et  c'est cela l'important, à un moment, il y a un jugement. 

C'est comme si Jésus disait, un jour la justice sera rendue, et pour cela priez jour et nuit. Mais peut-il comparer son père à ce juge qui qui n'en fait qu'à sa tête, qui ne respecte rien, parce qu'il a ce titre (peut-être acheté) de juge? Bizarre, comme quoi, parfois on ne peut pas aller trop trop loin. 

Le Seigneur ajouta : « Écoutez bien ce que dit ce juge dépourvu de justice ! 
Et Dieu ne ferait pas justice à ses élus, qui crient vers lui jour et nuit ? Les fait-il attendre ?

D'une certaine manière, je dirais que Dieu les fait attendre, ceux qui crient vers lui, jour et nuit. Mais a t il fait attendre son fils? 

Je vous le déclare : bien vite, il leur fera justice. Cependant, le Fils de l’homme, quand il viendra, trouvera-t-il la foi sur la terre ? »

Deux idées dans ce verset.. Dieu qui écoute et fait justice, faire justice c'est exercer son pouvoir, c'est juger, c'est être dans le faire. Et la deuxième idée, où Jésus semble se demander si quand il viendra, le monde aura encore suffisamment foi en la justice de Dieu pour la demander. Et aujourd'hui, c'est quand même du moins dans le monde occidental, une vraie question. 

A cause du pauvre et malheureux, je me lève dit Dieu.. C'est un psaume, mais le quel? 


DIMANCHE 17 NOVEMBRE. Lc 21, 5-19

En ce temps-là, comme certains parlaient du Temple, des belles pierres et des ex-voto qui le décoraient, Jésus leur déclara : 
« Ce que vous contemplez, des jours viendront où il n’en restera pas pierre sur pierre : tout sera détruit. »

Peut-être que le temple a été détruit, et là Jésus est prophète, mais ce n'est pas la première fois. Mais grâce à Hérode le grand, les fondations sont restées et les pierres sont là, qui témoignent de la grandeur. Mais dire cela, ça a dû jeter un froid..

 Ils lui demandèrent : « Maître, quand cela arrivera-t-il ? Et quel sera le signe que cela est sur le point d’arriver ? »

Deux questions; le temps choisi et le signe annonciateur, (peut-être un signe dans le ciel, une fois de plus).

 Jésus répondit : « Prenez garde de ne pas vous laisser égarer, car beaucoup viendront sous mon nom, et diront : “C’est moi”, ou encore : “Le moment est tout proche.” Ne marchez pas derrière eux ! 
Quand vous entendrez parler de guerres et de désordres, ne soyez pas terrifiés : il faut que cela arrive d’abord, mais ce ne sera pas aussitôt la fin. » 
10 Alors Jésus ajouta : « On se dressera nation contre nation, royaume contre royaume. 
11 Il y aura de grands tremblements de terre et, en divers lieux, des famines et des épidémies ; des phénomènes effrayants surviendront, et de grands signes venus du ciel. » 

Jésus répond à la question des signes, du moins interpréter ce qui se passe. D'abord les faux prophètes, ensuite les guerres, les désordres et les cataclysmes. 

12 Mais avant tout cela, on portera la main sur vous et l’on vous persécutera ; on vous livrera aux synagogues et aux prisons, on vous fera comparaître devant des rois et des gouverneurs, à cause de mon nom. 
13 Cela vous amènera à rendre témoignage
14 Mettez-vous donc dans l’esprit que vous n’avez pas à vous préoccuper de votre défense. 
15 C’est moi qui vous donnerai un langage et une sagesse à laquelle tous vos adversaires ne pourront ni résister ni s’opposer

Mais surtout la nécessité de s'affirmer comme disciple, et cela reste. Et savoir que l'Esprit Saint, un langage et une sagesse, seront à l'œuvre. 
Pour moi, ces versets renvoient à Paul, qui n'a pas vu la chute du Temple, mais qui a été livré aux synagogues, aux prisons, aux gouverneurs et aux rois.. Et qui a témoigné avec la force de l'Esprit.

16 Vous serez livrés même par vos parents, vos frères, votre famille et vos amis, et ils feront mettre à mort certains d’entre vous. 
17 Vous serez détestés de tous, à cause de mon nom. 
18 Mais pas un cheveu de votre tête ne sera perdu.

19 C’est par votre persévérance que vous garderez votre vie. »

 Et la sentence qui clôt cette envolée: c'est par votre persévérance que vous garderez votre vie. Et c'est la question de la vie.. C'est comme si Jésus disait, quoiqu'il arrive, continuez à croire en moi, même si c'est dur, et c'est cela qui fera de vous des vivants.