samedi 25 février 2023

SEMAINE DU 19 AU 25 FÉVRIER. EVANGILES


 

DIMANCHE 19 FÉVRIER. Mt 5, 38-48

 

38 En ce temps- là, Jésus disait à ses disciples : « Vous avez appris qu’il a été dit : ‘Œil pour œil, et dent pour dent’.

39 Eh bien ! moi, je vous dis de ne pas riposter au méchant ; mais si quelqu’un te gifle sur la joue droite, tends-lui encore l’autre. 

 

Pas si simple, malgré tout ce qu'on a pu écrire. Les gestes pour gifler la joue droite, et tendre l'autre joue, ou montrer un autre profil. Mais Jésus ne l'a pas fait lors de son procès mais il a parlé et c'est peut-être cela l'important, à condition que celui qui bat, ne soit pas pris par une telle colère ou une telle méchanceté, qu'il vous laisse le temps. Il y a des gifles tellement violentes, qu'on ne peut rien faire.

 

40 Et si quelqu’un veut te poursuivre en justice et prendre ta tunique, laisse-lui encore ton manteau.

 

Là encore je vois mal comment cela peut se pratiquer; C'est peut-être un moyen pour empêcher l'action juridique de l'autre de se mettre en route. Faire la paix avant, mais bien plus. Tu veux ça, alors je te le donne et je te donne ça en plus.

 

41 Et si quelqu’un te réquisitionne pour faire mille pas, fais-en deux mille avec lui. 

 

Je crois que ça c'est important, car on est souvent réquisitionné par les autres. Et on  essaye d'en faire plus. 

 

42 À qui te demande, donne ; à qui veut t’emprunter, ne tourne pas le dos ! 

 

Et là, ca résume pas mal, ce qui a été dit. Et le ne pas tourner le dos est important.

 

Il y a des lois dans le lévitique sur l'emprunt. Sur la vengeance, le œil pour œil. 

 

43 Vous avez appris qu’il a été dit : ‘Tu aimeras ton prochain et tu haïras ton ennemi.’ 

44 Eh bien ! moi, je vous dis : Aimez vos ennemis, et priez pour ceux qui vous persécutent, 

45 afin d’être vraiment les fils de votre Père qui est aux cieux ; car il fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons, il fait tomber la pluie sur les justes et sur les injustes. 

 

C'est peut-être là le vrai changement, aimer comme Dieu aime, largement, avec largesse, vous recevez l'abondance de son amour, et cet amour il le déverse en continu, alors faites de même.

 

46 En effet, si vous aimez ceux qui vous aiment, quelle récompense méritez-vous ? Les publicains eux-mêmes n’en font-ils pas autant ? 

47 Et si vous ne saluez que vos frères, que faites-vous d’extraordinaire ? Les païens eux-mêmes n’en font-ils pas autant ? 

 

48 Vous donc, vous serez parfaits comme votre Père céleste est parfait. »

En lisant ce matin un post du pasteur Cavalda," Dieu ne regarde pas si nous méritons sa grâce, il nous aime tels que nous sommes. Il n’attend qu’une seule chose, c’est que nous lui fassions confiance, et que nous recevions son amour".  

 

J'ai senti en moi cette abondance d'amour que Dieu répand en permanence sur la terre, mais que nous ne sommes pas toujours capables de recevoir, de percevoir, et que coup ça glisse sur nous, ça ne pénètre pas, et même quand ça pénètre, ça ne pénètre pas toujours pleinement, parce qu'en nous -il y a de la boue, il y a du péché. Mais si cet amour reçu, nous essayons de le donner aux autres, alors là, ce matin il y a à nouveau pour moi, la dimension de l'abondance. Je doute fort que la perfection me soit possible, mais ce don de ce matin et c'est l'anniversaire de mon papa, c'est un vrai cadeau. Cette perception de ce torrent qui est là en permanence.

 

 

LUNDI 20 FÉVRIER. Mc 9, 14-29. Enfanr épileptique.

 

https://www.blogger.com/blog/post/edit/9807826/8719784309238848591

 

14 En ce temps-là, Jésus, ainsi que Pierre, Jacques et Jean, descendirent de la montagne ; en rejoignant les autres disciples, ils virent une grande foule qui les entourait, et des scribes qui discutaient avec eux. 

 

15 Aussitôt qu’elle vit Jésus, toute la foule fut stupéfaite, et les gens accouraient pour le saluer. 

 

16 Il leur demanda : « De quoi discutez-vous avec eux ? » 

 

17: quelqu'un dans la foule lui répond…

 

Ils descendent, ils voient une foule "autour des disciples" comme pour les prendre en otages et les scribes. 

Et la foule, voit Jésus et la foule est stupéfaite. Et cela c'est étonnant. Est-ce que pour la foule, Jésus a disparu avec les trois, ce qui voudrait dire que l'absence a duré longtemps, et que cela fait alors penser à Moïse sur la montagne pendant 40 jours? En tous les cas c'est étonnant, et il semble que la foule, qui était inquiète, inquiète de sa disparition et inquiète parce que les disciples ne sont pas capables de lui succéder ou de le remplacer, est alors rassurée, mais lui ne l'est pas. Et il interroge les disciples qu'il peut imaginer être en butte avec les scribes, mais c'est alors un homme dans la foule qui répond. Pas les disciples.

 

 

17 Quelqu’un dans la foule lui répondit : « Maître, je t’ai amené mon fils, il est possédé par un esprit qui le rend muet ; 

18 cet esprit s’empare de lui n’importe où, il le jette par terre, l’enfant écume, grince des dents et devient tout raide. J’ai demandé à tes disciples d’expulser cet esprit, mais ils n’en ont pas été capables. » 

 

Donc là, c'est le problème qui est exposé: un enfant possédé  et l'échec des disciples.

19 Prenant la parole, Jésus leur dit : « Génération incroyante, combien de temps resterai-je auprès de vous ? Combien de temps devrai-je vous supporter ? Amenez-le-moi. » 

 

Et Jésus reprend les choses en main, mais demande qu'on lui amène l'enfant, mais la réponse de Jésus n'est pas très amène. Quand il dit génération incroyante, à qui s'adresse-t-il? A la foule, aux disciples qui ont douté de la force qui est en eux, à la foule quoi pense que cette guérison est impossible? Et déception ou colère de Jésus? Et quand même la compassion. Lui va faire quelque chose.

 

20 On le lui amena. Dès qu’il vit Jésus, l’esprit fit entrer l’enfant en convulsions ; l’enfant tomba et se roulait par terre en écumant. 

 

Etonnant la réaction du mauvais esprit qui fait un peu penser à ce qui se passe avec le possédé de Gérasa. On a vraiment l'impression là, d'un vrai combat entre le Mal et le Celui qui est Amour. Comme si le Mal veut faire peur, montrer qu'il est puissant, faire peur à Jésus, l'obliger a partir.

 

21 Jésus interrogea le père : « Depuis combien de temps cela lui arrive-t-il ? » Il répondit : « Depuis sa petite enfance. 

22 Et souvent il l’a même jeté dans le feu ou dans l’eau pour le faire périr. Mais si tu peux quelque chose, viens à notre secours, par compassion envers nous ! » 

 

 

Et c'est là, qu'il se passe quelque chose, le père n'est plus dans la revendication mais dans la demande, et avec un doute. Et la demande de compassion.

 

23 Jésus lui déclara : « Pourquoi dire : “Si tu peux”… ? Tout est possible pour celui qui croit. » 

24 Aussitôt le père de l’enfant s’écria : « Je crois ! Viens au secours de mon manque de foi ! » 

 

Et là, c'est la vraie demande, non plus pour l'enfant, mais pour lui. 

 

25 Jésus vit que la foule s’attroupait ; il menaça l’esprit impur, en lui disant : « Esprit qui rends muet et sourd, je te l’ordonne, sors de cet enfant et n’y rentre plus jamais ! » 

26 Ayant poussé des cris et provoqué des convulsions, l’esprit sortit. L’enfant devint comme un cadavre, de sorte que tout le monde disait : « Il est mort. » 

27 Mais Jésus, lui saisissant la main, le releva, et il se mit debout. 

 

Et c'est la finale. La foule qui s'attroupe, Jésus qui menace l'esprit impur, qui "rend sourd et muet" mais s'agit il de l'enfant ou du père, sui sort finalement en criant, qui semble avoir tué l'enfant, mais jésus lui rend la vie. Peut-être que l'exorcisme  est suivi d'une guérison. Mais j'aime le Jésus le saisit par la main, le relève, et l'enfant n'est plus passif, mais actif; il se met debout; il est vivant.

 

28 Quand Jésus fut rentré à la maison, ses disciples l’interrogèrent en particulier : « Pourquoi est-ce que nous, nous n’avons pas réussi à l’expulser ? »

29 Jésus leur répondit : « Cette espèce-là, rien ne peut la faire sortir, sauf la prière. »

 

Quand Jésus a-t-il eu le temps de prier… 

 

Je suis frappée par la violence de cette expulsion. Il me semble que quand une crise d'épilepsie se termine, les personnes sont en fait comme des poupées de chiffon. Est-ce que c'est cela qui fait penser à un cadavre pour les personnes qui y assistent pour la première fois. Mais là, c'est vraiment une crise très très violente. D'où ma recherche chez Marc.

 

Les possessions par les esprits impurs,  dans l'évangile de Marc. Il me semble que la violence est de mise. 

 

 

Je trouve que la manière dont le démon sort de de l'enfant est impressionnante et peut-être que de fait l'enfant est mort, mais Jésus lui rend la vie, mais c'est juste une hypothèse. D'où ma recherche sur la manière dont les esprits sortent des pauvres humauns?

 

 

            Mc 1: le possédé de la synagogue de Capharnaüm.

23 Or, il y avait dans leur synagogue un homme tourmenté par un esprit impur, qui se mit à crier :

24 « Que nous veux-tu, Jésus de Nazareth ? Es-tu venu pour nous perdre ? Je sais qui tu es : tu es le Saint de Dieu. »

25 Jésus l’interpella vivement : « Tais-toi ! Sors de cet homme. »

 

26 L’esprit impur le fit entrer en convulsions, puis, poussant un grand cri, sortit de lui.

            

27 Ils furent tous frappés de stupeur et se demandaient entre eux : « Qu’est-ce que cela veut dire ? Voilà un enseignement nouveau, donné avec autorité ! Il commande même aux esprits impurs, et ils lui obéissent. »

 

Mc 3 11 Et lorsque les esprits impurs le voyaient, ils se jetaient à ses pieds et criaient : « Toi, tu es le Fils de Dieu ! »

12 Mais il leur défendait vivement de le faire connaître.

 

Mc 5 01 Ils arrivèrent sur l’autre rive, de l’autre côté de la mer de Galilée, dans le pays des Géraséniens.

02 Comme Jésus sortait de la barque, aussitôt un homme possédé d’un esprit impur s’avança depuis les tombes à sa rencontre ;

 

03 il habitait dans les tombeaux et personne ne pouvait plus l’attacher, même avec une chaîne ;

04 en effet on l’avait souvent attaché avec des fers aux pieds et des chaînes, mais il avait rompu les chaînes, brisé les fers, et personne ne pouvait le maîtriser.

05 Sans arrêt, nuit et jour, il était parmi les tombeaux et sur les collines, à crier, et à se blesser avec des pierres.

 

Description de la pathologie.

 

06 Voyant Jésus de loin, il accourut, se prosterna devant lui

07 et cria d’une voix forte : « Que me veux-tu, Jésus, fils du Dieu Très-Haut ? Je t’adjure par Dieu, ne me tourmente pas ! »

 

08 Jésus lui disait en effet : « Esprit impur, sors de cet homme ! »

09 Et il lui demandait : « Quel est ton nom ? » L’homme lui dit : « Mon nom est Légion, car nous sommes beaucoup. »

 

10 Et ils suppliaient Jésus avec insistance de ne pas les chasser en dehors du pays.

11 Or, il y avait là, du côté de la colline, un grand troupeau de porcs qui cherchait sa nourriture.

12 Alors, les esprits impurs supplièrent Jésus : « Envoie-nous vers ces porcs, et nous entrerons en eux. »

13 Il le leur permit. Ils sortirent alors de l’homme et entrèrent dans les porcs. Du haut de la falaise, le troupeau se précipita dans la mer : il y avait environ deux mille porcs, et ils se noyaient dans la mer.

14 Ceux qui les gardaient prirent la fuite, ils annoncèrent la nouvelle dans la ville et dans la campagne, et les gens vinrent voir ce qui s’était passé. 

15 Ils arrivent auprès de Jésus, ils voient le possédé assis, habillé, et revenu à la raison, lui qui avait eu la légion de démons, et ils furent saisis de crainte.

16 Ceux qui avaient vu tout cela leur racontèrent l’histoire du possédé et ce qui était arrivé aux porcs.

17 Alors ils se mirent à supplier Jésus de quitter leur territoire.

18 Comme Jésus remontait dans la barque, le possédé le suppliait de pouvoir être avec lui.

19 Il n’y consentit pas, mais il lui dit : « Rentre à la maison, auprès des tiens, annonce-leur tout ce que le Seigneur a fait pour toi dans sa miséricorde. »

20 Alors l’homme s’en alla, il se mit à proclamer dans la région de la Décapole ce que Jésus avait fait pour lui, et tout le monde était dans l’admiration.

21 Jésus regagna en barque l’autre rive, et une grande foule s’assembla autour de lui. Il était au bord de la mer.

 

Mc 7    26 Cette femme était païenne, syro-phénicienne de naissance, et elle lui demandait d’expulser le démon hors de sa fille.

27 Il lui disait : « Laisse d’abord les enfants se rassasier, car il n’est pas bien de prendre le pain des enfants et de le jeter aux petits chiens. »

28 Mais elle lui répliqua : « Seigneur, les petits chiens, sous la table, mangent bien les miettes des petits enfants ! » Alors il lui dit :

29 « À cause de cette parole, va : le démon est sorti de ta fille. »

30 Elle rentra à la maison, et elle trouva l’enfant étendue sur le lit : le démon était sorti d’elle.

 

Mc9 17 Quelqu’un dans la foule lui répondit : « Maître, je t’ai amené mon fils, il est possédé par un esprit qui le rend muet ;

18 cet esprit s’empare de lui n’importe où, il le jette par terre, l’enfant écume, grince des dents et devient tout raide. J’ai demandé à tes disciples d’expulser cet esprit, mais ils n’en ont pas été capables. »

19 Prenant la parole, Jésus leur dit : « Génération incroyante, combien de temps resterai-je auprès de vous ? Combien de temps devrai-je vous supporter ? Amenez-le-moi. »

20 On le lui amena. Dès qu’il vit Jésus, l’esprit fit entrer l’enfant en convulsions ; l’enfant tomba et se roulait par terre en écumant.

21 Jésus interrogea le père : « Depuis combien de temps cela lui arrive-t-il ? » Il répondit : « Depuis sa petite enfance.

22 Et souvent il l’a même jeté dans le feu ou dans l’eau pour le faire périr. Mais si tu peux quelque chose, viens à notre secours, par compassion envers nous ! »

23 Jésus lui déclara : « Pourquoi dire : “Si tu peux”… ? Tout est possible pour celui qui croit. »

24 Aussitôt le père de l’enfant s’écria : « Je crois ! Viens au secours de mon manque de foi ! »

25 Jésus vit que la foule s’attroupait ; il menaça l’esprit impur, en lui disant : « Esprit qui rends muet et sourd, je te l’ordonne, sors de cet enfant et n’y rentre plus jamais ! »

26 Ayant poussé des cris et provoqué des convulsions, l’esprit sortit. L’enfant devint comme un cadavre, de sorte que tout le monde disait : « Il est mort. »

27 Mais Jésus, lui saisissant la main, le releva, et il se mit debout.

 

 

 

MARDI 21 FEVRIER. Mc 9, 30-37

 

30 En ce temps-là, Jésus traversait la Galilée avec ses disciples, et il ne voulait pas qu’on le sache, 

 

31 car il enseignait ses disciples en leur disant : « Le Fils de l’homme est livré aux mains des hommes ; ils le tueront et, trois jours après sa mort, il ressuscitera. » 

32 Mais les disciples ne comprenaient pas ces paroles et ils avaient peur de l’interroger. 

 

 Ce qui laisse à suppose que Jésus, n'a pas un grand nombre de disciples avec lui, on peut penser aux douze. Il y a l'idée d'une traversée, mais par des chemins autres, pour enseigner des choses plus difficiles, et ne pas être dérangé. Peut-être une sorte de temps de retraite, car la montée à Jérusalem et la mort sont très proches dans la chronologie de Marc. On sait ce qu'il a annoncé, et comment c'est mal reçu. En fait pour les trois, c'est la troisième annonce de la passion, mais les autres ne savent pas ce qui a été vécu sur la haute montagne.

 

33 Ils arrivèrent à Capharnaüm, et, une fois à la maison, Jésus leur demanda : « De quoi discutiez-vous en chemin ? »

 34 Ils se taisaient, car, en chemin, ils avaient discuté entre eux pour savoir qui était le plus grand. 

 

Là encore, on peut imaginer Jésus, en tête, et le petit groupe qui a bien compris que le maître va partir, et qui se demandent qui pourra lui succéder, qui est de taille à être comme lui, le meilleur. Mais pas facile de dire cela. Donc en principe, il n'y a pas de réponses, sauf si un, accepte de vendre la mèche. Ou comme souvent, Jésus sait.. 

 

35 S’étant assis, Jésus appela les Douze et leur dit : « Si quelqu’un veut être le premier, qu’il soit le dernier de tous et le serviteur de tous. »

 

Là jésus prend la posture de l'enseignant, et il délivre une sentence: celui qui veut être le premier (celui qui pense être le plus grand) voilà ce qu'il doit être: le dernier de tous (le plus petit, le plus nul) et surtout servir les autres, comme un serviteur, être à leur service, et c'est que Jésus essaye de faire. Peut-être que c'est à ce moment-là, que le doute commence à envahir Judas.

 

36 Prenant alors un enfant, il le plaça au milieu d’eux, l’embrassa, et leur dit : 

37 « Quiconque accueille en mon nom un enfant comme celui-ci, c’est moi qu’il accueille. 

Et celui qui m’accueille, ce n’est pas moi qu’il accueille, 

mais Celui qui m’a envoyé. »

 

Si je ne me trompe pas, les enfants du temps de Jésus, n'avaient aucune importance, pas de place, pas de reconnaissance. Et Jésus leur fait comprendre que celui qui veut être le premier, doit de fait accepter d'être considéré (mais pas qui), comme le tout petit, celui qui ne sait rien. Celui-là parce ce que celui qui est se sait humble et dépendant est aimé de Dieu. 

 

Par contre ce qui vient après, reste sybillin pour moi. Je veux bien comprendre que s'occuper des petits, de celui qui vient demander d'être accueilli, qu'il connaisse ou non le nom de Jésus, que si moi je l'accueille, c'est comme si je faisais de la place à Jésus, parce que lui, il est celui qui a pris cette place de dernier, et au final, à celui qui a accepté de nous l'envoyer.

 

Mais le lien ne rester pas évident. Ou alors il dit deux choses à ses disciples. La première, c'est celui qui veut être le chef, qui serve les autres et qu'il se considère comme indigne de ce rôle et ensuite,  vous devez vous occuper de ceux qui vous paraissent sans intérêt, s'ils vous le demandent. Accueillez les en mon nom, je suis en eux, et chaque fois que vous le ferez, c'est moi que vous recevez et non seulement moi, mais aussi mon père. 

 

 

MERCREDI 22 FÉVRIER. Mt 6, 1-6, 16-17

 

 

1 En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Ce que vous faites pour devenir des justesévitez de l’accomplir devant les hommes pour vous faire remarquer. Sinon, il n’y a pas de récompense pour vous auprès de votre Père qui est aux cieux. 

 

 La directive est très claire, fais ce que tu dois faire pour devenir celui qui fait la volonté de Dieu, mais fais-le pour lui, pas pour toi. Pas pour te faire remarquer et pour que les autres te considèrent comme des justes. Et; les versets qui suivent, montrent comment faire, que ce soit pour l'aumône, la prière et le jeûne.

 

 

Ainsi, quand tu fais l’aumône, ne fais pas sonner la trompette devant toi, comme les hypocrites qui se donnent en spectacle dans les synagogues et dans les rues, pour obtenir la gloire qui vient des hommes. Amen, je vous le déclare : ceux-là ont reçu leur récompense. 

3 Mais toi, quand tu fais l’aumône, que ta main gauche ignore ce que fait ta main droite, 

4 afin que ton aumône reste dans le secret ; ton Père qui voit dans le secret te le rendra. 

 

5 Et quand vous priez, ne soyez pas comme les hypocrites : ils aiment à se tenir debout dans les synagogues et aux carrefours pour bien se montrer aux hommes quand ils prient. Amen, je vous le déclare : ceux-là ont reçu leur récompense. 

6 Mais toi, quand tu pries, retire-toi dans ta pièce la plus retirée, ferme la porte, et prie ton Père qui est présent dans le secret ; ton Père qui voit dans le secret te le rendra. 

 

16 Et quand vous jeûnez, ne prenez pas un air abattu, comme les hypocrites : ils prennent une mine défaite pour bien montrer aux hommes qu’ils jeûnent. Amen, je vous le déclare : ceux-là ont reçu leur récompense. 

17 Mais toi, quand tu jeûnes, parfume-toi la tête et lave-toi le visage ; 

 

18 ainsi, ton jeûne ne sera pas connu des hommes, mais seulement de ton Père qui est présent au plus secret ; ton Père qui voit au plus secret te le rendra. »

 

 

JEUDI 23 FÉVRIER. Lc 9, 22-25

 

 

Dans Luc, c'est juste après la multiplication des pains que cela est donné.

On a eu le // la semaine dernière, dans Mc . 8, 34-36, 9,1, (après la profession de foi de Pierre).

 

 

 

 

22 En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Il faut que le Fils de l’homme souffre beaucoup, qu’il soit rejeté par les anciens, les grands prêtres et les scribes, qu’il soit tué, et que, le troisième jour, il ressuscite. » 

 

Intéressant le "il faut". Mais ça c'est seulement aux disciples. Et c'est quand ces il faut se seront réalisés, lorsque l'obéissance aura été totale, et c'est intéressant le présent de: il ressuscite. Ce n'est pas un futur, c'est une affirmation ça dit: je sais que je vais mourir et que au bout de trois jours la vie sera en moi, l'autre vie, celle que tous vous désirez.  

 

23 Il leur disait à tous : « Celui qui veut marcher à ma suite, qu’il renonce à lui-même, qu’il prenne sa croix chaque jour et qu’il me suive.

 

Certaines traductions disent, qu'il se charge de sa croix. C'est un peu différent. Mais c'est sa croix à lui, pas celle des autres. Déjà prendre la sienne. Et ce matin je pensais que quand on commence à se dessaisir de soi, quand on ne prend que ce dont on a besoin pas ce dont on a en envie, il peut y avoir une petite souffrance d'arrachement et donc un peu mourir à soir. Et que de fait, se renoncer et porter sa croix, ça va ensemble. 

 

Le commentaire de RCF que je n'ai pas aimé, parle de la mère qui nourrit son enfant comme d'une croix, du bienfaiteur qui donne du temps et de l'argent à ceux qui sont dans le besoin. Faudrait peut-être ne pas tout mélanger. Il y a des bénéfices secondaires à faire cela, et une maman qui rend son bébé heureux, c'est quand même énorme, même si elle y passe beaucoup de temps. Cela ce n'est pas une croix. 

 

La croix, c'est surtout reconnaître son incapacité à faire vraiment le bien, a se sentir avec cette mortitude qui est en soi, c'est accepter cela, c'est demander et demander encore que les yeux s'ouvrent, que les oreilles entendent, et peut-être que la bouche supplie. Supplier pour que comme le dit Paul, Christ vive en moi. Mourir pour le monde je crois. Et ne pas y arriver, cela peut-être une vraie souffrance.

 

24 Car celui qui veut sauver sa vie la perdra ; mais celui qui perdra sa vie à cause de moi la sauvera. » 

25 Quel avantage un homme aura-t-il à gagner le monde entier, s’il se perd ou se ruine lui-même ? »

 

Je pensais à Poutine en entendant ce verset ce matin.. Il veut gagner le monde, mais de mon point devue, il se perd et se ruine et est ce que souvent il n'y a pas en vous plein de petits Poutine? 

 

VENDREDI 24 FÉVRIER. Mt 9, 14-15

 

Texte proposé par http://www.seraphim-marc-elie.fr/2023/02/le-repentir.html?utm_source=_ob_email&utm_medium=_ob_notification&utm_campaign=_ob_pushmail

 

Je copie ce que j'aime dans ce texte qui parle de St Columba

 

Dieu veut notre salut. Par le péché, nous nous coupons de Dieu, qui est le Très-Saint. 

Lui seul peut pardonner les péchés, et Il le fait par le Christ dans l’Église, mais cela présuppose que nous voulions vraiment changer.

La peur de ses châtiments est une chose, mais ce que nous devons vraiment craindre, c’est la séparation d’avec Dieu. 

S’il n’y a pas de peur, il n’y aura pas d’amendement. 

 

Si nous sommes coupés de Dieu par le péché, nous pouvons retourner à la communion avec Lui en nous repentant de nos péchés et en changeant nos habitudes (conversion). 

Nous devons cesser d’être dépendants du péché. 

Dieu nous pardonne si nous sommes vraiment repentants. 

Rappelez-vous ce que le prophète Isaïe a dit, « Si vos péchés sont comme le cramoisi, ils deviendront blancs comme la neige; s’ils sont rouges comme la pourpre, ils deviendront comme la laine » (Isaïe 1, 18).

 

La vraie repentance prend parfois des formes difficiles. Un exemple qui vient à l’esprit celtique est celui de saint Columba. 

Il se querella avec Finnian de Moville pour avoir fait une copie du psautier sans son autorisation, mais qu’il avait bien l’intention de garder pour lui. 

Finnian a insisté pour qu’il lui remette la copie. 

Mais Columba, qui aurait pu être l’héritier de l’un des trônes importants d’Irlande, refusa de le faire. Pendant la première partie de sa vie, il eut le caractère ardent, agité, voire querelleur de sa race. 

Ce qui s’ensuivit fut une bataille sanglante au cours de laquelle de nombreux hommes furent tués.

Bien que vainqueur de la bataille, Columba subit bientôt des remords personnels et de nombreuses condamnations. 

Un synode l’a excommunié, et bien que l’excommunication fût levée plus tard, son confesseur l’a condamné à l’exil perpétuel de sa bien-aimée Irlande. Columba s’inclina devant cette sentence avec une triste résignation. 

Il s’exila dans la petite île déserte d’Iona d’où, grâce à son humble pénitence, va s’épanouir le mouvement spirituel le plus puissant de cette partie du monde. Sa pénitence a apporté tant de saints fruits.

 

Saint Jean Climaque dit : « Un signe de vrai repentir est la reconnaissance que nous méritons toutes les afflictions qui nous arrivent. » 

Saint Silouane ajoute : « L’homme vraiment repentant supporte volontiers toutes les afflictions – la faim et la nudité, le froid et la chaleur, la maladie et la pauvreté, l’humiliation et l’exil, l’injustice et la calomnie ; car son âme est tournée avec désir vers Dieu, et il ne se soucie pas des choses terrestres, mais prie Dieu avec un esprit pur. »

 

Ces saints hommes comprenaient la gravité du péché et le profond besoin de repentance. Mais comme le père du fils prodigue, Dieu courra à notre rencontre et nous embrassera avec pardon.

 

Nous vivons dans une société postchrétienne où beaucoup sont retournés au paganisme, alors que tant de croyants sont tombés dans la médiocrité spirituelle. 

Au baptême, nous avons été lavés de nos péchés, mais nous portons toujours avec nous la disposition au péché. 

La véritable purification de nos péchés nous lave comme dans un nouveau baptême par la mort expiatoire du Christ.

 

St Tugdual nous donne l’image suivante. En bons jardiniers, pensons à tout le travail de notre sanctification. 

 

Nos péchés deviennent comme du compost par notre repentir et sont placés dans le sol de l’humilité. 

Les graines sont semées, la germination commence, et nous arrachons les mauvaises herbes et tous les autres travaux nécessaires jusqu’à la récolte. 

Nous cultivons le jardin mais devons le surveiller. Toutes sortes d’animaux, d’oiseaux et d’insectes peuvent l’endommager, l’ennemi vient avec son ivraie et les parasites continuent les dégâts. Il en est ainsi de nos âmes. 

Mais si nous faisons diligemment l’œuvre de la repentance, la grande moisson d’automne arrive, et « il y a de la joie devant les anges de Dieu pour un seul pécheur qui se repent » (Lc 15, 10). 

Donnons donc aux anges leur joie ! Amen.

Monseigneur Paul Dupuis

 

 

14 En ce temps-là, les disciples de Jean le Baptiste s’approchent de Jésus en disant : « Pourquoi, alors que nous et les pharisiens, nous jeûnons, tes disciples ne jeûnent-ils pas ? » 

 

Il en suscitait des questions Jésus, et là cela fait un peu querelle d'écoles. Pourquoi ne fais tu pas comme Jean, pourquoi eux ont-ils la belle vie et pas nous? Es-tu plus grand que notre maître? Cela fait un peu penser aux querelles concernant le Sabbat. Et la réponse va être un peu du même type.

15 Jésus leur répondit : « Les invités de la noce pourraient-ils donc être en deuil pendant le temps où l’Époux est avec eux ? Mais des jours viendront où l’Époux leur sera enlevé ; alors ils jeûneront.

 

Si comme on le rapporte, ces jeûnes ajoutés aux jeûnes normaux, avaient pour but de demander à Dieu la venue du Messie, de celui qui délivrerait su joug des romains et non pas celui qui délivrerait du péché, on comprend que le Messie étant là, l'époux, le jeûne n'est pas nécessaire. Mais se pose ensuite la question du retour. Certes comme le dit la fin de Matthieu, Jésus est avec nous jusqu'à la fin du monde, mais c'est une présence cachée. Et même s'il y a des apparitions, elles sont privées. Là s'il s'agit des noces à venir, l'époux est caché, et si le jeune qui veut dire surtout conversion, permet ce retour, alors oui, essayons de jeûner.

 

SAMEDI 25 FÉVRIER. Luc 5,27-32

 

https://giboulee.blogspot.com/2022/03/luc-5-21-27-lappel-de-levi.html

 

Jésus vient pour que les pécheurs se convertissent changent de vie et soient sauvés, mais le salut on ne peut pas se le faire tout seul, on a besoin de lui et du changement qui s'est produit grâce à la mort sur la croix et à la résurrection. C'est comme si cet évènement avait complétement changé la donne, et on peut bien parler d'une nouvelle alliance. 

 

27En ce temps-là, Jésus sortit et remarqua un publicain (c’est-à-dire un collecteur d’impôts) du nom de Lévi assis au bureau des impôts. Il lui dit : « Suis-moi. »

 

 28 Abandonnant tout, l’homme se leva ; et il le suivait

 

Curieux l'alternance des verbes: passé simple et imparfait. Car l'imparfait donne une notion de durée et donc pour Lévi, il est comme Pierre Andre, Jaques et Jean, il abandonne tout, ce qui est en soi énorme, et il se met à le suivre, mais pas pour un instant, mais pour toujours. Il s'est levé une fois, si je puis dire, il a été touché, cela l'a changé, il est devenu vivant, et il peut faire ce choix dans la durée.

 

C'est peut-être pour entériner ce choix aux yeux de tous, qu'il donne cette réception, qui est aussi un appel pour ceux qui sont mal vus dans la cité. Si Jésus l'a appelé lui, pourquoi pas lkes autres.

 

29 Lévi donna pour Jésus une grande réception dans sa maison ; il y avait là une foule nombreuse de publicains et d’autres gens attablés avec eux. 

30 Les pharisiens et les scribes de leur parti récriminaient en disant à ses disciples : « Pourquoi mangez-vous et buvez-vous avec les publicains et les pécheurs ? »

 

Si on reste avec l'emploi des temps des conjugaisons, on aurait une fois Matthieu donne ce repas, et à l'imparfait, la foule qui est venue ce jour- là et les pharisiens qui selon leur habitude récriminent. Et cela c'est dans la durée, comme le peuple dans le désert autrefois. Et ils attaquent Jésus, comme le peuple s'en prenait à Moïse.

 

31 Jésus leur répondit : « Ce ne sont pas les gens en bonne santé qui ont besoin du médecin, mais les malades. 

32 Je ne suis pas venu appeler des justes mais des pécheurs, pour qu’ils se convertissent. »

 

Et là, c'est une réponse unique, avec pas de discussion. Jésus est venu pour appeler, appeler malgré tout, les justes qui ne sont peut-être pas si justes que cela, ce qui veut dire aussi conversion, mais cela concerner les pharisiens, ces "séparés" qui s'évertuent à avoir une pratique de la loi irréprochable, et qui s'en vantent, et les pécheurs, qui eux, se savent en défaut, mais qui à l'image de Lévi, vont changer de mode de vie. Et le texte du livre d'Isaïe choisi comme première lecture est éclairant. C'est respecter le Sabbat, mais en faire un temps de rencontre avec Dieu, et c'est ce que fait Jésus quand il guérit ce jour-là. 

samedi 18 février 2023

SEMAINE DU 12 AU 18 FÉVRIER. ÉVANGILES

 

DIMANCHE 12 FÉVRIER. Mt 5,17-37. En général en semaine on coupe en plusieurs morceaux. Là, c'est un peu indigeste. 

 

17En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Ne pensez pas que je sois venu abolir la Loi ou les Prophètes : je ne suis pas venu abolir, mais accomplir. 

18Amen, je vous le dis : Avant que le ciel et la terre disparaissent, pas un seul iota, pas un seul trait ne disparaîtra de la Loi jusqu’à ce que tout se réalise. 

19Donc, celui qui rejettera un seul de ces plus petits commandements, et qui enseignera aux hommes à faire ainsi, sera déclaré le plus petit dans le royaume des Cieux. Mais celui qui les observera et les enseignera, celui-là sera déclaré grand dans le royaume des Cieux. » 

 

Introduction, si je puis dire: nécessité de connaître la loi, mais celle de la Tora, pas forcément celle des anciens, et cette loi, cette loi que Dieu dit inscrire au fond de nos cœur, elle ne peut être abolie, puisqu'elle est don de Dieu.

 

20Je vous le dis en effet : Si votre justice ne surpasse pas celle des scribes et des pharisiens, vous n’entrerez pas dans le royaume des Cieux. 

 

Il y a donc justice et justice; La manière dont les scribes rendent justice, n'est pas la bonne, ils n'utilisent pas la parole de Dieu, comme il le faudrait.

 

Et là, Jésus commence à entrer dans le vif du sujet. Il prend les grands commandements, mais il montre que ce n'est que la partie visible de l'iceberg. Si on en arrive là, c'est parce qu'on laisse en soi, vivre la colère, qui conduit au meurtre, l'envie qui conduit à l'adultère, le mensonge qui nécessite les faux serments, et là Dieu ne peut pas cautionner. Importance du pardon, de la réconciliation, de de l'examen de conscience. Se regarder tel que l'on est?

 

21Vous avez appris qu’il a été dit aux anciens : ‘Tu ne commettras pas de meurtre’, et si quelqu'un commet un meurtre, il devra passer en jugement. 

22Eh bien ! moi, je vous dis : Tout homme qui se met en colère contre son frère devra passer en jugement. Si quelqu’un insulte son frère, il devra passer devant le tribunal. Si quelqu’un le traite de fou, il sera passible de la géhenne de feu. 

 

23 Donc, lorsque tu vas présenter ton offrande à l’autel, si, là, tu te souviens que ton frère a quelque chose contre toi, 

24 laisse ton offrande, là, devant l’autel, va d’abord te réconcilier avec ton frère, et ensuite viens présenter ton offrande. 

25 Mets-toi vite d’accord avec ton adversaire pendant que tu es en chemin avec lui, pour éviter que ton adversaire ne te livre au juge, le juge au garde, et qu’on ne te jette en prison.

26 Amen, je te le dis : tu n’en sortiras pas avant d’avoir payé jusqu’au dernier sou. » 

 

On pourrait dire, si tu es en colère contre ton frère, si tu l'as insulté, si tu l'as traité de fou, lui a quelque chose contre toi, et cela est passible de punition, alors va toi te réconcilier avec lui.

 

27 Vous avez appris qu’il a été dit : ‘Tu ne commettras pas d’adultère.’ 

28 Eh bien ! moi, je vous dis : Tout homme qui regarde une femme avec convoitise a déjà commis l’adultère avec elle dans son cœur. 

 

29 Si ton œil droit entraîne ta chute, arrache-le et jette-le loin de toi, car mieux vaut pour toi perdre un de tes membres que d’avoir ton corps tout entier jeté dans la géhenne. 

30 Et si ta main droite entraîne ta chute, coupe-la et jette-la loin de toi, car mieux vaut pour toi perdre un de tes membres que d’avoir ton corps tout entier qui s’en aille dans la géhenne. 

 

31 Il a été dit également : ‘Si quelqu’un renvoie sa femme, qu’il lui donne un acte de répudiation’. 

32 Eh bien ! moi, je vous dis : Tout homme qui renvoie sa femme, sauf en cas d’union illégitime, la pousse à l’adultère ; et si quelqu’un épouse une femme renvoyée, il est adultère. » 

 

Voir le chapitre 18, où cela est repris; 

 

Mensonge ou fausses promesses;

 

33 Vous avez encore appris qu’il a été dit aux anciens : ‘Tu ne manqueras pas à tes serments, mais tu t’acquitteras de tes serments envers le Seigneur.’ 

34 Eh bien ! moi, je vous dis de ne pas jurer du tout, ni par le ciel, car c’est le trône de Dieu, 

35 ni par la terre, car elle est son marchepied, ni par Jérusalem, car elle est la Ville du grand Roi. 

36 Et ne jure pas non plus sur ta tête, parce que tu ne peux pas rendre un seul de tes cheveux blanc ou noir. 

37 Que votre parole soit “oui”, si c’est “oui”, “non”, si c’est “non”. Ce qui est en plus vient du Mauvais. »

 

 

LUNDI 13 FÉVRIER. Mc 8, 11-13

 

Cela vient juste après la deuxième multiplication des pains. Cela parait assez invraisemblable, et pourtant. Ce signe là, ne leur suffit pas. Et nous?

 

En théorie on est encore sur le territoire de la décapole, mais là Jésus est revenu au bord du lac et il devrait revenir en Galilée. 

 

11 En ce temps-là, les pharisiens survinrent et se mirent à discuter avec Jésus ; pour le mettre à l’épreuve, ils cherchaient à obtenir de lui un signe venant du ciel. 

 

2tonnant le "se mettre à discuter avec lui". Et comme ils n'arrivent pas à le déstabiliser, ils demandent un signe qui viendrait du ciel, donc de Dieu. Pas quelque chose sur la terre, et là ils mettent en doute ce qui vient de se passer, mais autre chose. 

 

12 Jésus soupira au plus profond de lui-même et dit : « Pourquoi cette génération cherche-t-elle un signe ? Amen, je vous le déclare : aucun signe ne sera donné à cette génération. »

 

Si je me souviens bien, c'est là où la bible Bayard a une traduction plus vigoureuse! Mais il y a ce soupirer au plus profond de lui-même, comme si quelque chose en lui disait: ils sont trop obtus, je n'y arriverai jamais, et il y a du desespoir là. Et une réponse, non un signe venant du ciel il n'y en aura pas. Le signe ce sera la croix et la résurrection. Pourtant lui, va donner un sacré signe à certains de ses disciples: la transfiguration.

 

13 Puis il les quitta, remonta en barque, et il partit vers l’autre rive.

 

Et moi, je dirai: il les planta là, et parti ailleurs. 

 

S'il te plait Seigneur, dans mon aujourd'hui, aide moi à discerner ta présence dans les petits signes de la terre, à ne pas te demander l'impossible, même si tu es le maitre des possibles, et surtout à te regarder toi. 

 

MARDI 14 FÉVRIER.  St Cyrille et St Méthode.

 

 Lc 10, 1-9 https://fr.aleteia.org/2018/02/14/cyrille-et-methode-deux-freres-exceptionnels-pour-leurope/?utm_campaign=EM-FR-Newsletter-Daily-&utm_content=Newsletter&utm_medium=email&utm_source=sendgrid&utm_term=20230214

 

1 En ce temps-là, parmi les disciples, le Seigneur en désigna encore soixante-douze, et il les envoya deux par deux, en avant de lui, en toute ville et localité où lui-même allait se rendre. 

 

Ce qui laisse à penser qu'il y avait pas mal de disciples, ce qui pouvait exaspérer un peu les pharisiens et peut-être les disciples de Jean.  Et c'est l'envoi deux par deux, pour préparer le chemin, pour annoncer, pour être témoins.

 

2 Il leur dit : « La moisson est abondante, mais les ouvriers sont peu nombreux. Priez donc le maître de la moisson d’envoyer des ouvriers pour sa moisson. 

 

La première chose, prier pour que vous ne restiez pas seuls, car moisson il y a. 

 

Allez ! Voici que je vous envoie comme des agneaux au milieu des loups. 

 

Ensuite, je vois toujours cela comme la mère qui donne une petite tape sur les fesses de son bébé, qui est prêt à marcher, pour qu'il se mette en mouvent, surtout que savoir qu'on est comme des brebis au milieu des loups, n'est pas très stimulant, mais il y a cette parole ou ce petit geste; allez y, ayez confiance.

 

4 Ne portez ni bourse, ni sac, ni sandales, et ne saluez personne en chemin. 

 

Et c'est ce qu'il ne faut pas faire: ne pas avoir de sous, pour dépendre des autres, pas de sandales (ailleurs il dira de rechange), et ne pas s'attarder en salutation, car il y urgence. 

 

5 Mais dans toute maison où vous entrerez, dites d’abord : ‘Paix à cette maison.’ 

6 S’il y a là un ami de la paix, votre paix ira reposer sur lui ; sinon, elle reviendra sur vous. 

 

Restez dans cette maison, mangeant et buvant ce que l’on vous sert ; car l’ouvrier mérite son salaire. Ne passez pas de maison en maison. 

 

Et là, c'est ce qui se passe dans la maison (voir Marthe et Marie en Lc 10)Envoyez le don de la paix sur cette maison, et acceptez ce que l'on fait pour vous. Et même si ça ne vous plait pas trop, restez y. Peut-être que Jésus, ou le narrateur, montre qu'il n'y a pas à chercher le meilluer endroit. Accepter ce que la providence à décidé.

 

8 Dans toute ville où vous entrerez et où vous serez accueillis, mangez ce qui vous est présenté. 

9 Guérissez les malades qui s’y trouvent et dites-leur : “Le règne de Dieu s’est approché de vous.” »

 

Et là, ce serait la consigne pour les villes, en fait c'est ce que fait Jésus, guérir et parler. 

 

 

MERCREDI 15 FÉVRIER. Mc 8, 22-26

 

https://giboulee.blogspot.com/search?q=aveugle+de+Bethsaïde

 

Question, est ce que Bethsaïde est au bord du lac? 

 

Il y a eu l'épisode dans la barque où les disciples s'engueulent plus ou moins, car ils n'ont qu'un seul pain. Et Jésus s'arrache un peu les cheveux devant leur lenteur à comprendre. S'il a multiplié pour 4000, ne le fera t il pas pour ses proches.

 

Chez Marc, dès que Jésus arrive quelque part, il y a des "gens" qui amènent quelqu'un qui a besoin de guérison. Avant c'était le sourd muet, mais en décapole, là, c'est à Bethsaïde, la ville des premiers appelés, avec une finale curieuse: aller directement chez lui, ne pas passer par le village, ne rien dire. 

 

22 En ce temps-là, Jésus et ses disciples arrivèrent à Bethsaïde. Des gens lui amènent un aveugle et le supplient de le toucher. 

 

Donc Jésus a accosté quelque part, et peut-être qu'il a été sollicité par beaucoup. Là, il arrive dans ce village qui est le village de Pierre, André, Philippe. Et on lui conduit un aveugle, avec une demande, ce supplier qui revient tellement de fois dans cet évangile. Supplier de le toucher, de poser la main sur lui, de le guérir. C'est dit discrètement, mais c'est cela. Et  on peut penser que "ces gens" espèrent assister au miracle, et pouvoir en quelque sorte s'en vanter: c'est grâce à nous qu'il a retrouvé la vue, et de raconter ce que Jésus a fait, ce qu'il a dit..

 

Sauf que ça ne se passe pas comme ça. Jésus prend le relai en prenant l'homme par la main et en le conduisant hors du village, et certainement sans la foule. 

 

23 Jésus prit l’aveugle par la main et le conduisit hors du village. Il lui mit de la salive sur les yeux et lui imposa les mains. Il lui demandait : « Aperçois-tu quelque chose ? » 

 

Et là, nous nous savons ce que Jésus a fait (ce qui évoque mais de très loin ce qui est rapporté par Jean dans la guérison de l'aveugle-né à Jérusalem). Il met de la salive sur les yeux (de l'eau comme pour laver, comme pour enlever ce qui empêche de voir) et il impose les mains, (mais que dit-il, cela nous ne le savons pas). Ce que nous savons c'est que l'homme n'a rien demandé, du moins on ne sait pas. Et une question de Jésus, un peu étonnante. Aperçois- tu quelque chose. 

 

24 Levant les yeux, l’homme disait : « J’aperçois les gens : ils ressemblent à des arbres que je vois marcher. » 

 

Quelque chose s'est passé, il voit un peu, mais pas clair. Je peux penser qu'il n'est pas aveugle de naissance, parce qu'il sait ce qu'il distingue. 

 

25 Puis Jésus, de nouveau, imposa les mains sur les yeux de l’homme ; celui-ci se mit à voir normalement, il se trouva guéri, et il distinguait tout avec netteté. 

 

Et un deuxième temps, comme si quelque chose n'était pas suffisant. Est-ce que la foi de l'homme s'est alors éveillée? 

 

26 Jésus le renvoya dans sa maison en disant : « Ne rentre même pas dans le village. »

 

Et là, c'est un ordre, retourne chez toi, tout seul, ne va pas dans le village, pas la peine que tu passes ton temps à leur raconter, tu as mieux à faire. Mais cela reste étonnant, mais cela peut servir aussi pour nous. Si Jésus agit dans notre vie, ne pas le crier tout de suite sur tous les toits, laisser maturer en nous, avant de le raconter. Mais ceux de chez nous, verront bien que quelque chose a changé.

 

 

JEUDI 16 FÉVRIER. Mc 8, 27-33

 

Jésus questionne par deux fois.

Il dit de ne parler de lui à personne. 

Il parle ouvertement de ce qui doit lui arriver. 

Pierre qui prend Jésus à part (secret).

Et Jésus l'engueule ouvertement…

 

27 En ce temps-là, Jésus s’en alla, ainsi que ses disciples, vers les villages situés aux environs de Césarée-de-Philippe. Chemin faisant, il interrogeait ses disciples : « Au dire des gens, qui suis-je ? » 

28 Ils lui répondirent : « Jean le Baptiste ; pour d’autres, Élie ; pour d’autres, un des prophètes. » 

29 Et lui les interrogeait : « Et vous, que dites-vous ? Pour vous, qui suis-je ? » Pierre, prenant la parole, lui dit : « Tu es le Christ. » 

 

On doit avoir ce texte pour la fête de St Pierre/ St Paul. Avec la réponse de Pierre. La reconnaissance. Et là, il n'y a pas la béatitude de Matthieu (Heureux es-tu Simon, fils de Jonas, car ce n'est pas le sang ni la chair qui te l'ont révélé mais mon Père qui est dans les cieux)?

 

30 Alors, il leur défendit vivement de parler de lui à personne.

 

Et là, la réponse de Jésus est déconcertante; ne parler de lui à personne. Certes il est le Christ, (mais la réponse dans les autres récits ,est plus  détaillée: le christ, l fils du Dieu vivant. Est-ce que pour Pierre, le titre de Christ oint, montre qu'il a vraiment compris. Par sûr du tout.

 

 31 Il commença à leur enseigner qu’il fallait que le Fils de l’homme souffre beaucoup, qu’il soit rejeté par les anciens, les grands prêtres et les scribes, qu’il soit tué, et que, trois jours après, il ressuscite. 

32 Jésus disait cette parole ouvertement.

 

Et là, ça se complique sérieusement. Certes il est le Christ, mais ça va mal finir, il ne faut pas se faire d'illusions. Et cela est dit haut et fort, Jésus sait ce qu'il va advenir de lui.

 

 Pierre, le prenant à part, se mit à lui faire de vifs reproches. 

 

Est-ce que prendre Jésus à part, c'est se mettre dans un certain secret, une certaine relation dont Jésus ne veut pas. 

 

33 Mais Jésus se retourna et, voyant ses disciples, il interpella vivement Pierre : « Passe derrière moi, Satan ! Tes pensées ne sont pas celles de Dieu, mais celles des hommes. »

 

Et là, Pierre fait les frais de quelque chose. Jésus n'est pas content de la tournure des évènements, pas content que Pierre, se croit permis de lui faire des remontrances, de vifs reproches et c'est lui qui vole dans les plumes de Pierre, en le traitant de possédé, comme si le diable se servait de Pierre, entrait en Pierre, pour détourner Jésus de sa mission. 

 


 VENDREDI 17 FÉVRIER. Mc 8, 34-36, 9,1

 

C'est absolument sans transition.  Est-ce pour donner une sorte de leçon aux disciples? Après ce qui s'est passé entre lui et Pierre? 

 

34 En ce temps-là, appelant la foule avec ses disciples, Jésus leur dit : 

« Si quelqu’un

 veut marcher à ma suite

qu’il renonce à lui-même, 

qu’il prenne sa croix

 et qu’il me suive.

 

Voilà ce que Jésus attend des disciples. Curieux le "appelant la foule avec ses disciples", c'est tout le monde. 

 

Et ça commence par un si.. Pour marcher à sa suite, pour être disciple il faut renoncer à soi-même, moi je dirai à faire sa propre volonté, pour le laisser Lui, prendre les commandes, se reconnaitre incapable d'y arriver tout seul, (plus que d'accepter ce qui semble être source de mort), et c'est prendre, ce n'est pas subir, et ensuite se mettre en route; En quelque sorte il faut aussi réfléchir, avant de se lancer.

 

Prendre sa croix, se reconnaître condamné à mort je suppose. Ne pas faire de soi le centre du monde, se décentrer, se reconnaître incapable de se sauver et se mettre en marche derrière lui. Cela fait un peut penser à l'homme qui veut construire une tour.

 

35 Car celui qui veut sauver sa vie la perdra ; 

mais celui qui perdra sa vie à cause de moi et de l’Évangile la sauvera. 

 

Se sauver tout seul, pas possible? Mais celui qui perd sa bie biologique à cause de Jésus, sera sauvé. Peut-être parler comme Paul de la chair

?

36 Quel avantage, en effet, un homme a-t-il à gagner le monde entier si c’est au prix de sa vie ? 

37 Que pourrait-il donner en échange de sa vie ? 

 

Un peu redondant, mais faut bien que ça rentre. Mais je suppose que beaucoup ont du prendre la fuite.

 

38 Celui qui a honte de moi et de mes paroles dans cette génération adultère et pécheresse, le Fils de l’homme aussi aura honte de lui, quand il viendra dans la gloire de son Père avec les saints anges. » 

 

Venir dans la gloire. C'est là, une révélation de Jésus sur lui-même. 

 

9,1 il leur disait : « Amen, je vous le dis : parmi ceux qui sont ici, certains ne connaîtront pas la mort avant d’avoir vu le règne de Dieu venu avec puissance. »

 

Voir le règne de Dieu venu avec Puissance; le don de l'Esprit? 

Peut-être que cela annonce la vision des disciples: jésus au Tabor avec Elie et Moïse; 

 

 

SAMEDI 18 FÉVRIER. Mc 9, 2-13

 

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Travail sur le texte.

 

2 En ce temps-là, Jésus prend avec lui Pierre, Jacques et Jean, et les emmène, eux seuls, à l’écart sur une haute montagne.

 

 Et il fut transfiguré devant eux

 

Curieusement cela sonne en moi comme lorsque Jésus dans l'évangile de Marc, fait des guérisons, celle du sourd muet et celle de l'aveugle. Il les prend et il les conduit à l'écart et il les guérit; et là, il se donne à voir, on peut dire qu'il guérit leur cécité. Ils vont entendre ce que personne n'avait entendu, il guérit leur surdité. Le miracle c'est cette transfiguration, la présence de la Gloire en un homme.

 

3 Ses vêtements devinrent resplendissants, d’une blancheur telle que personne sur terre ne peut obtenir une blancheur pareille. 

 

Et voilà ce qu'ils voient, d'abord Jésus.

 

4 Élie leur apparut avec Moïse, et tous deux s’entretenaient avec Jésus. 

 

Ce qui m'étonne, c'est que Marc dit que les deux "Grands" leur apparaissent à eux, ils se montrent, et ils parlent avec Jésus, donc leur Jésus est en lien avec le ciel, et dans le ciel, il y a ceux qui sont vivants. 

 

5 Pierre alors prend la parole et dit à Jésus : « Rabbi, il est bon que nous soyons ici ! Dressons donc trois tentes : une pour toi, une pour Moïse, et une pour Élie. » 

6 De fait, Pierre ne savait que dire, tant leur frayeur était grande.

 

Intéressant, parce qu'on peut penser que Pierre, qui rapporte cela dans une des lettres, a eu très peur, peur du surnaturel, peur de ne pas survivre à cette vision, peur, frayeur.

 

7 Survint une nuée qui les couvrit de son ombre, et de la nuée une voix se fit entendre : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé : écoutez-le ! » 

 

Couvrit de son ombre: cela renvoie aux psaumes, et là c'est leur surdité qui est comme guérie. Ils entendent la voix du Père, voix qui dans cet évangile ne s'est pas fait entendre.

 

8 Soudain, regardant tout autour, ils ne virent plus que Jésus seul avec eux. 

 

La vision est redevenue normale, la peur s'en est allée, mais leur yeux se sont ouverts ou ont été ouverts sur une autre dimension. 

 

9 Ils descendirent de la montagne, et Jésus leur ordonna de ne raconter à personne ce qu’ils avaient vu, avant que le Fils de l’homme soit ressuscité d’entre les morts. 

10 Et ils restèrent fermement attachés à cette parole, tout en se demandant entre eux ce que voulait dire : « ressusciter d’entre les morts ». 

 

Et là, comme avec les autres guérisons, il y a l'interdiction de parler, de raconter, du moins, tant que Jésus n'a pas accompli sa mission (dont il n'est pas parlé ici).

 

11 Ils l’interrogeaient : « Pourquoi les scribes disent-ils que le prophète Élie doit venir d’abord ? » 

12 Jésus leur dit : « Certes, Élie vient d’abord pour remettre toute chose à sa place. Mais alors, pourquoi l’Écriture dit-elle, au sujet du Fils de l’homme, qu’il souffrira beaucoup et sera méprisé ? 

13 Eh bien ! je vous le déclare : Élie est déjà venu, et ils lui ont fait tout ce qu’ils ont voulu, comme l’Écriture le dit à son sujet. »

 

Réflexions.

 

Ce matin, en pensant à cet épisode, je me suis rendue compte que je suis incapable de me représenter ce que les disciples ont vu de Jésus ce jour-là. Que veut dire un visage éblouissant, est-ce un visage lumineux, mais même lumineux, je n'ai pas vraiment d'images. Bien sûr il y a des tableaux, mais c'est bien autre chose. Alors quelle lumière? Et les vêtements? Comme si d'un coup, les vêtements on ne les voit plus. Souvent il est question d'être revêtu de la Gloire de Dieu. Peut-être que c'est cette lumière ou luminosité dont parlent les personnes qui ont vécu une NDE. Quelque chose qui fait que la réalité habituelle n'existe plus, mais tant qu'on ne l'a pas vécu, il faut juste faire confiance à ceux qui ont vécu cela. Les icônes ne peuvent en rendre compte. Lumière du dedans, lumière du dehors.

 

Puis, j'ai pensé que Pierre avait parlé de cet épisode dans une de ses épitres et qu'il a été plus sensible à ce qu'il a entendu qu'à ce qu'il a vu, comme si la vision était de l'ordre de l'ineffable? 

 

2P16 En effet, ce n’est pas en ayant recours à des récits imaginaires sophistiqués que nous vous avons fait connaître la puissance et la venue de notre Seigneur Jésus Christ, mais c’est pour avoir été les témoins oculaires de sa grandeur.

 

17 Car il a reçu de Dieu le Père l’honneur et la gloire quand, depuis la Gloire magnifique, lui parvint une voix qui disait : Celui-ci est mon Fils, mon bien-aimé ; en lui j’ai toute ma joie.

 

18 Cette voix venant du ciel, nous l’avons nous-mêmes entendue quand nous étions avec lui sur la montagne sainte.

 

Puis m'est venue l'impression que ce qui s'est passé ce jour-là, est très semblable aux guérisons rapportées dans les chapitres 7 et 8. Je m'explique.

 

Quand "des gens" conduisent à Jésus, soit un sourd-muet, soit un aveugle, Jésus prend la personne avec lui, la conduit à l'écart de la foule et même des personnes qui font la demande pour cet homme, il fait ensuite des gestes, il prononce des paroles et une fois l'homme guérit, il y a interdiction de dire ce qui est passe. Et c'est aussi ce qui se passe pour les trois disciples qui jouent un rôle particulier dans le récit de Marc: ils sont les seuls à assister à la résurrection de la fille du Jaïre, ils seront les seuls à suivre Jésus sur cette montagne et au soir de la Passion. Mais la guérison des sens, l'ouverture du regard et de l'oreille, ne se fera bien après, au matin de la résurrection et permettra de rendre témoignage de ce qui a été vu et entendu ce jour là?

 

 

 

Si on met en parallèle, en allégeant un peu le récit de la transfiguration , cela permet de bien voir ce qui se passe dans ces trois récits.

 

Marc 7

Mc 8, 22-26

Mc 9, 02-12

32 Des gens lui amènent un sourd qui avait aussi de la difficulté à parler et supplient Jésus de poser la main sur lui.

22 Jésus et ses disciples arrivent à Bethsaïde. Des gens lui amènent un aveugle et le supplient de le toucher.

02 Six jours après, Jésus prend avec lui Pierre, Jacques et Jean, et les emmène, eux seuls, à l’écart sur une haute montagne. Et il fut transfiguré devant eux.

 

33 Jésus l’emmena à l’écart, loin de la foule, lui mit les doigts dans les oreilles, et, avec sa salive, lui toucha la langue.

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4 Puis, les yeux levés au ciel, il soupira et lui dit : « Effata ! », c’est-à-dire : « Ouvre-toi ! »

 

 

 

35 Ses oreilles s’ouvrirent ; sa langue se délia, et il parlait correctement.

 

23 Jésus prit l’aveugle par la main et le conduisit hors du village. Il lui mi de la salive sur les yeux et lui imposa les mains. Il lui demandait : « Aperçois-tu quelque chose ? »

 

 

 

 

 

 

24 Levant les yeux, l’homme disait : « J’aperçois les gens : ils ressemblent à des arbres que je vois marcher. »

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5 Puis Jésus, de nouveau, imposa les mains sur les yeux de l’homme ; celui-ci se mit à voir normalement, il se trouva guéri, et il distinguait tout avec netteté.

 

02 Six jours après, Jésus prend avec lui Pierre, Jacques et Jean, et les emmène, eux seuls, à l’écart sur une haute montagne. Et il fut transfiguré devant eux.

03 Ses vêtements devinrent resplendissants, d’une blancheur telle que personne sur terre ne peut obtenir une blancheur pareille.

 

 

04 Élie leur apparut avec Moïse, et tous deux s’entretenaient avec Jésus.

 

 

 

 

 

 

 

 

07 Survint une nuée qui les couvrit de son ombre, et de la nuée une voix se fit entendre : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé : écoutez-le ! »

 

 

36 Alors Jésus leur ordonna de n’en rien dire à personne ; mais plus il leur donnait cet ordre, plus ceux-ci le proclamaient.

 

 

26 Jésus le renvoya dans sa maison en disant : « Ne rentre même pas dans le village. »

09 Ils descendirent de la montagne, et Jésus leur ordonna de ne raconter à personne ce qu’ils avaient vu, avant que le Fils de l’homme soit ressuscité d’entre les morts.

 

 

 

 

Il me semble que cela permet de donner une autre saveur à un récit très ultérieur de Pierre, après la mort de Jésus.

 

 

 

Pierre raconte. 

 

A cette époque-là, c'était quand nous étions en Galilée avec Lui, peu de temps avant qu'il ne prenne la route de Jérusalem , le maître un matin, nous a pris avec Lui, nous, c’est-à-dire Jacques et Jean, les fils de Zébédée, ceux qu'il appelle les fils du Tonnerre. Nous ne savions pas trop ce qui nous attendait. Mais que nous trois, comme pour la résurrection de la fille de Jaïre, comme plus tard il nous demandera de veiller et prier avec lui, nous trois. 

 

Et pendant que nous montions avec lui, et croyez- moi, ça grimpait fort et en plus nous n'avions pas mangé grand-chose parce que nous n'avions pas imaginé qu'une pareille montée nous attendait, nous n'étions pas très très contents, pour dire ce qui est. 

 

Il m'était venue une idée curieuse. Les dernières guérisons que le maître avait accomplies, il les avait toujours faites à l'écart, comme s'il ne voulait pas être vu, comme s'il voulait que ce soit juste entre lui et le malade, d'autant que le malade, qu'il soit sourd ou aveugle, il ne savait pas qui était cet homme qui le prenait pas la main. Est-ce que Jésus allait comme à eux se montrer, se laisser découvrir autre?  Et bien qui c'est ce qui est arrivé. 

 

Une fois arrivés tout en haut, Jésus s'est mis à prier, et là il était devant nous. Il n'était pas à l'écart comme trop souvent, il était à l'écart avec nous. Et là, il s'est montré à nous, mais comment vous le dire? On parle de la Gloire de Dieu, on parle du visage de Moïse qui était comme trop brillant après avoir passé quarante jours sur la montagne sainte, mais ce sont des mots. Nous nous avons vu Jésus autre, Jésus resplendissant, mais les mots sont impuissants. Il était là devant nous, il était là avec Moïse, il était là avec Elie, et nous avons vu tout cela de nos yeux. Et moi, j'aurai voulu que ça dure, dure. Je ne sais pas ce qui m'a pris, mais j'ai dit à Jésus, et pourtant il y avait une partie de moi qui était dans une immense frayeur que j'allais leur bâtir des tentes; comme si je pouvais mettre cet instant en cage. Et après la lumière, il y a eu une nuée, la nuée qui envahissait la Tente de la Rencontre, et de cette obscurité qui n'était pas ténèbre mais lumière une voix s'est adressée à nous trois. Elle disait que Jésus, était son Fils bien-aimé et que nous devions l'écouter (et je crois lui obéir). 

 

Et là tout est redevenu normal. Jésus nous a interdit de parler de cela à qui que ce soit, comme il l'a fait avec le sourd et avec l'aveugle, mais de toutes les manières, nous en étions bien incapables; Il y a des choses qu'on ne peut pas décrire quand on a les vécues du dedans. Il a ajouté qu'il faudrait attendre qu'il soit ressuscité d'entre les morts. Et c'est bien parce qu'il est revenu à la vie, que je peux aujourd'hui témoigner de ce que j'ai vu et entendu ce jour-là. Jésus est bien l'image du Dieu invisible, le premier-né de toute la création et nous sommes grâce à lui enfants de Dieu.