SEMAINE DU 23 AU 29 JUIN. ÉVANGILES
LUNDI 23 JUIN. M7, 1-5
1 En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Ne jugez pas, pour ne pas être jugés ;
2 de la manière dont vous jugez, vous serez jugés ; de la mesure dont vous mesurez, on vous mesurera.
3 Quoi ! tu regardes la paille dans l’œil de ton frère ; et la poutre qui est dans ton œil, tu ne la remarques pas ?
4 Ou encore : Comment vas-tu dire à ton frère : “Laisse-moi enlever la paille de ton œil”, alors qu’il y a une poutre dans ton œil à toi ?
5 Hypocrite ! Enlève d’abord la poutre de ton œil ; alors tu verras clair pour enlever la paille qui est dans l’œil de ton frère. »
Mardi 24 Juin. Lc 1, 57-66, 80
Importance de la réjouissance.
Importance du nom donné à l'enfant.
Importance de faire ce qui est demandé.
57Quand fut accompli le temps où Élisabeth devait enfanter, elle mit au monde un fils.
Dieu soit loué, c'est bien un garçon. Mais comme personne ne parlait dans cette famille, personne ne pouvait savoir qu'une promesse avait été faite, celle d'un fils qui porterait le nom de Jean.
58 Ses voisins et sa famille apprirent que le Seigneur lui avait montré la grandeur de sa miséricorde, et ils se réjouissaient avec elle.
59 Le huitième jour, ils vinrent pour la circoncision de l’enfant. Ils voulaient l’appeler Zacharie, du nom de son père.
60 Mais sa mère prit la parole et déclara : « Non, il s’appellera Jean. »
61 On lui dit : « Personne dans ta famille ne porte ce nom-là ! »
62 On demandait par signes au père comment il voulait l’appeler.
63 Il se fit donner une tablette sur laquelle il écrivit : « Jean est son nom. » Et tout le monde en fut étonné.
64 À l’instant même, sa bouche s’ouvrit, sa langue se délia : il parlait et il bénissait Dieu.
65 La crainte saisit alors tous les gens du voisinage et, dans toute la région montagneuse de Judée, on racontait tous ces événements.
66 Tous ceux qui les apprenaient les conservaient dans leur cœur et disaient : « Que sera donc cet enfant ? » En effet, la main du Seigneur était avec lui.
80 L’enfant grandissait et son esprit se fortifiait. Il alla vivre au désert jusqu’au jour où il se fit connaître à Israël.
MERCREDI 25 JUIN. Mt 7, 15-20
Question du discernement pour reconnaître les fruits, le bon, donne du beau. Le pourri, donne du mauvais. On parle souvent de flics pourris. Mais ceux là, acceptent des pots de vin, et ils font cela pour avoir plus d'argent, plus de pouvoir. La question du pouvoir demeure. Autrefois dans le forum de Claire Poujol, il était question de certains pasteurs qui avaient littéralement dépouillés de tous leurs biens (sans parler de temps donné) certains de leurs paroissiens, mais les fruits ce n'est pas simple. Jean Vanier ou l'abbé Pierre, il y a de beaux fruits. Ne pas confondre le message et le messager.
15 En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Méfiez-vous des faux prophètes qui viennent à vous déguisés en brebis, alors qu’au-dedans ce sont des loups voraces.
16 C’est à leurs fruits que vous les reconnaîtrez. Va-t-on cueillir du raisin sur des épines, ou des figues sur des chardons ?
17 C’est ainsi que tout arbre bon donne de beaux fruits, et que l’arbre qui pourrit donne des fruits mauvais.
18 Un arbre bon ne peut pas donner des fruits mauvais, ni un arbre qui pourrit donner de beaux fruits.
19 Tout arbre qui ne donne pas de beaux fruits est coupé et jeté au feu.
20 Donc, c’est à leurs fruits que vous les reconnaîtrez. »
JEUDI 26 JUIN. Mt 7, 21-29
Pour porter de beaux fruits, faire la volonté de Celui que Jésus nomme son Père et qui a un autre lieu de vie, mais qui se laisse connaître.
21 En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Ce n’est pas en me disant : “Seigneur, Seigneur !” qu’on entrera dans le royaume des Cieux, mais c’est en faisant la volonté de mon Père qui est aux cieux.
Entendre et faire. Nous entendrons (nous obéirons).
22 Ce jour-là, beaucoup me diront : “Seigneur, Seigneur, n’est-ce pas en ton nom que nous avons prophétisé, en ton nom que nous avons expulsé les démons, en ton nom que nous avons fait beaucoup de miracles ?”
Étonnant cette référence ici, à la fin des temps. Cette finale, finalement on peut la rapprocher sur chapitre 25 et il s'agit bien du faire, mais pas n'importe comment et pas pour obtenir de la reconnaissance. Est-ce aussi un moyen de renfoncer le clou par rapport aux faux prophètes (et ça va jusqu'à l'apocalypse, puisque les gens croient en ces hommes qui font des miracles, mais qui ne sont pas envoyés par dieu mais par le mal.
Plus tard, il y aura Jean fils de Z qui veut chasser quelqu'un qui expulse un démon au nom de Jésus. Que n'est pas contre nous est pour nous dira Jésus;
23 Alors je leur déclarerai : “Je ne vous ai jamais connus. Écartez-vous de moi, vous qui commettez le mal !”
On a là, une autre définition du mal, mais qui touche au pouvoir, à la séduction.
24 Ainsi, celui qui entend les paroles que je dis là et les met en pratique est comparable à un homme prévoyant qui a construit sa maison sur le roc.
25 La pluie est tombée, les torrents ont dévalé, les vents ont soufflé et se sont abattus sur cette maison ; la maison ne s’est pas écroulée, car elle était fondée sur le roc.
26 Et celui qui entend de moi ces paroles sans les mettre en pratique est comparable à un homme insensé qui a construit sa maison sur le sable.
27 La pluie est tombée, les torrents ont dévalé, les vents ont soufflé, ils sont venus battre cette maison ; la maison s’est écroulée, et son écroulement a été complet. »
Fable des trois petits cochons…
28 Lorsque Jésus eut terminé ce discours, les foules restèrent frappées de son enseignement, 29 car il les enseignait en homme qui a autorité, et non pas comme leurs scribes.
Cette autorité on la trouve aussi comme un marqueur chez Luc. Marque des prophètes, marque de la présence de Dieu, marque de l'Esprit Saint.
VENDREDI 27 JUIN. Lc 15, 3-7
J'aime beaucoup le texte d'Ézéchiel, qui fait contre point aux reproches faits aux responsables.
3 En ce temps-là, s'adressant aux pharisiens et aux scribes, Jésus disait cette parabole :
4 « Si l’un de vous a cent brebis et qu’il en perd une, n’abandonne-t-il pas les quatre-vingt-dix-neuf autres dans le désert pour aller chercher celle qui est perdue, jusqu’à ce qu’il la retrouve ?
Assez fort ce terme "abandonne". Il les laisse livrées à elles-mêmes, il leur fait confiance. Il doit bien y avoir un chien quelque part quand même, un chien qui d'ailleurs n'a peut-être pas fait son boulot de chien en laissant la brebis qui s'est perdue. Cela peut aussi poser la question des brebis quand une brebis est en train de se perdre. C'est peut-être ce qui m'avait le plus sidérée à Epinay. Quand j'ai dit que je laissais tout en plan, personne n'est venu en parler avec moi. J'ai juste entendu du prêtre de l'époque que ça ne l'étonnait pas. C'est bien la liberté, mais quand même.
Du côté du berger, il y a quelque chose de l'ordre de l'obstination et de faire vite, car la brebis peut facilement tomber dans un ravin, être volée par quelqu'un qui passe par là, pour en faire un bon repas. Bref il y a urgence.
5 Quand il l’a retrouvée, il la prend sur ses épaules, tout joyeux,
Dans cette parabole, tout est bien qui finit bien. Si je me souviens des brebis vues en Israël, c'étaient de sacrées bêtes, point de vue poids. En prendre une sur les épaules, ce qui laisse à supposer que la brebis est affaiblie, c'est beau.
6 et, de retour chez lui, il rassemble ses amis et ses voisins pour leur dire : “Réjouissez-vous avec moi, car j’ai retrouvé ma brebis, celle qui était perdue !”
Et la joie que l'on entendra dans la parabole du fils perdu et retrouvé.
7Je vous le dis : C’est ainsi qu’il y aura de la joie dans le ciel pour un seul pécheur qui se convertit, plus que pour quatre-vingt-dix-neuf justes qui n’ont pas besoin de conversion. »
Il faut dire que le début du texte que l'on n'a pas, c'est que les scribes et les pharisiens récriminent contre Jésus, parce qu'il mange avec des pêcheurs.
SAMEDI 28 JUIN. Lc 2, 41-50. Le jeune Jésus perdu et retrouvé, comme la brebis d'hier.
A relire le livre de la Genèse, je trouve que Abraham et Sara, quelque part, remplacent le couple Adam, eve. Quand Dieu change le nom d'Abram, il le nomme, et c'est lui qui doit nommer ou renommer sa femme (il a donc un pouvoir sur elle) comme Adam l'a fait (Isha d'abord, puis Eve). Là, on ne peut pas dire que Sara ait le beau rôle. Elle écoute aux portes, elle ne croit pas ce qui lui est annoncé.
41 Chaque année, les parents de Jésus se rendaient à Jérusalem pour la fête de la Pâque.
42 Quand il eut douze ans, ils montèrent en pèlerinage suivant la coutume.
43 À la fin de la fête, comme ils s’en retournaient, le jeune Jésus resta à Jérusalem à l’insu de ses parents.
44 Pensant qu’il était dans le convoi des pèlerins, ils firent une journée de chemin avant de le chercher parmi leurs parents et connaissances.
45 Ne le trouvant pas, ils retournèrent à Jérusalem, en continuant à le chercher.
On peut imaginer leur inquiétude;
46 C’est au bout de trois jours qu’ils le trouvèrent dans le Temple, assis au milieu des docteurs de la Loi : il les écoutait et leur posait des questions,
47 et tous ceux qui l’entendaient s’extasiaient sur son intelligence et sur ses réponses.
Ces versets m'ont toujours étonnée. D'un côté on nous dit qu'il écoute et pose des questions et de l'autre que tout le monde s'extasie sur ses réponses. Ou alors c'est la discussion, une question en entraine une autre. Mais c'est aussi faire de Jésus le nouveau Salomon qui est dans le Temple. Où dort-il, ou mange-t-il pendant ce temps-là? Personne ne sait. (peut-être chez son cousin qui n'est peut-être pas encore parti au désert). Mais là, je peux rêver et imaginer plein de choses.
48 En le voyant, ses parents furent frappés d’étonnement, et sa mère lui dit : « Mon enfant, pourquoi nous as-tu fait cela ? Vois comme ton père et moi, nous avons souffert en te cherchant ! »
L'étonnement c'est souvent ce que suscite le comportement de Jésus.
49 Il leur dit : « Comment se fait-il que vous m’ayez cherché ? Ne saviez-vous pas qu’il me faut être chez mon Père ? »
Désolé, mais manque total d'empathie. Ou alors il attaque direct pour désarçonner l'adversaire; mais il est un peu gonflé. Dans ce verset j'entends: je me dois être aux affaires de mon Père, c'est qui est assez différent; et qui est d'ailleurs très violent. Chez vous, je ne suis pas là, où je devrais être. Crise d'adolescence? En tous les cas il est quand même très gonflé.
50 Mais ils ne comprirent pas ce qu’il leur disait.
Plus que normal.
51 Il descendit avec eux pour se rendre à Nazareth, et il leur était soumis. Sa mère gardait dans son cœur tous ces événements.
Fin de l'histoire. Sauf pour Marie, qui certes garde ces évènements dans son cœur (son cœur a déjà dû être transpercé), peut-être une certaine fierté, parce qu'ils ont dû avoir des compliments, mais l'inconnaissable chez son fils.
DIMANCHE 29 JUIN. St PIERRE, St PAUL. MT 16, 13-19
C'est vrai que c'est un texte assez solennel, avec les prises de paroles successives, quii montrent bien l'importance de ce qui se joue. Simon devient Pierre, Simon devient l'intendant (celui qui a les clés de la cité), Simon devient le juge. Quelle charge quand on y pense, sur lui va reposer l'œuvre de Jésus, (qui annonce bien aussi son départ, puisqu'il désigne son successeur).
13 En ce temps-là, Jésus, arrivé dans la région de Césarée-de-Philippe, demandait à ses disciples : « Au dire des gens, qui est le Fils de l’homme ? »
14 Ils répondirent : « Pour les uns, Jean le Baptiste ; pour d’autres, Élie ; pour d’autres encore, Jérémie ou l’un des prophètes. »
Donc pas un guérisseur, mais un prophète, encore que le prophète a cette capacité. Donc quelqu'un qui écoute Dieu, qui a l'oreille de Dieu et qui transmet. Mais pas le Messie.
15 Jésus leur demanda : « Et vous, que dites-vous ? Pour vous, qui suis-je ? »
16 Alors Simon-Pierre prit la parole et dit : « Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant ! »
Affirmation très brève, mais qui fait de Jésus, le messie, le roi, et une filiation divine.
17 Prenant la parole à son tour, Jésus lui dit : « Heureux es-tu, Simon fils de Yonas : ce n’est pas la chair et le sang qui t’ont révélé cela, mais mon Père qui est aux cieux.
18 Et moi, je te le déclare : Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Église ; et la puissance de la Mort ne l’emportera pas sur elle.
19 Je te donnerai les clés du royaume des Cieux : tout ce que tu auras lié sur la terre sera lié dans les cieux, et tout ce que tu auras délié sur la terre sera délié dans les cieux. »
La question du lier/délier. S'agit-il du pardon, ou comme cela se dit aussi, de garder ou d'exclure de la communauté? Peut-être les deux. C'est quand même ce qu'on voit dans les actes avec l'épisode d'Ananie et de sa femme, et de Simon.
Une réflexion pour moi: on parle toujours de la trahison de Pierre. Mais il n'a pas livré son maître, il a pleuré. Pour moi, il a eu peur, il a voulu sauver sa peau, d'autant qu'il avait coupé l'oreille su serviteur du grand-prêtre, Pierre a été lâche, mais il n'a pas été un traître, et ce n'est pas la même chose.
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