dimanche 29 juin 2025

SEMAINE DU 23 AU 29 JUIN. ÉVANGILES

 SEMAINE DU 23 AU 29 JUIN. ÉVANGILES

 

 

LUNDI 23 JUIN. M7, 1-5

 

 

1 En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Ne jugez pas, pour ne pas être jugés ; 

2 de la manière dont vous jugez, vous serez jugés ; de la mesure dont vous mesurez, on vous mesurera. 

 

3 Quoi ! tu regardes la paille dans l’œil de ton frère ; et la poutre qui est dans ton œil, tu ne la remarques pas ? 

4 Ou encore : Comment vas-tu dire à ton frère : “Laisse-moi enlever la paille de ton œil”, alors qu’il y a une poutre dans ton œil à toi ? 

5 Hypocrite ! Enlève d’abord la poutre de ton œil ; alors tu verras clair pour enlever la paille qui est dans l’œil de ton frère. »

 

 

Mardi 24 Juin. Lc 1, 57-66, 80

 

Importance de la réjouissance.

Importance du nom donné à l'enfant. 

Importance de faire ce qui est demandé.

 

57Quand fut accompli le temps où Élisabeth devait enfanter, elle mit au monde un fils. 

 

Dieu soit loué, c'est bien un garçon. Mais comme personne ne parlait dans cette famille, personne ne pouvait savoir qu'une promesse avait été faite, celle d'un fils qui porterait le nom de Jean.

58 Ses voisins et sa famille apprirent que le Seigneur lui avait montré la grandeur de sa miséricorde, et ils se réjouissaient avec elle. 

 

59 Le huitième jour, ils vinrent pour la circoncision de l’enfant. Ils voulaient l’appeler Zacharie, du nom de son père. 

60 Mais sa mère prit la parole et déclara : « Non, il s’appellera Jean. » 

 

61 On lui dit : « Personne dans ta famille ne porte ce nom-là ! » 

62 On demandait par signes au père comment il voulait l’appeler. 

63 Il se fit donner une tablette sur laquelle il écrivit : « Jean est son nom. » Et tout le monde en fut étonné. 

64 À l’instant même, sa bouche s’ouvrit, sa langue se délia : il parlait et il bénissait Dieu.

 

 65 La crainte saisit alors tous les gens du voisinage et, dans toute la région montagneuse de Judée, on racontait tous ces événements. 

 

66 Tous ceux qui les apprenaient les conservaient dans leur cœur et disaient : « Que sera donc cet enfant ? » En effet, la main du Seigneur était avec lui. 

80 L’enfant grandissait et son esprit se fortifiait. Il alla vivre au désert jusqu’au jour où il se fit connaître à Israël.

 

 

MERCREDI 25 JUIN. Mt 7, 15-20

 

Question du discernement pour reconnaître les fruits, le bon,  donne du beau. Le pourri,  donne du mauvais. On parle souvent de flics pourris. Mais ceux là, acceptent des pots de vin, et ils font cela pour avoir plus d'argent, plus de pouvoir. La question du pouvoir demeure. Autrefois dans le forum de Claire Poujol, il était question de certains pasteurs qui avaient littéralement dépouillés de tous leurs biens (sans parler de temps donné) certains de leurs paroissiens, mais les fruits ce n'est pas simple. Jean Vanier ou l'abbé Pierre, il y a de beaux fruits. Ne pas confondre le message et le messager. 

 

15 En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Méfiez-vous des faux prophètes qui viennent à vous déguisés en brebis, alors qu’au-dedans ce sont des loups voraces. 

16 C’est à leurs fruits que vous les reconnaîtrez. Va-t-on cueillir du raisin sur des épines, ou des figues sur des chardons ? 

 

17 C’est ainsi que tout arbre bon donne de beaux fruits, et que l’arbre qui pourrit donne des fruits mauvais.

18 Un arbre bon ne peut pas donner des fruits mauvais, ni un arbre qui pourrit donner de beaux fruits. 

 

19 Tout arbre qui ne donne pas de beaux fruits est coupé et jeté au feu. 

20 Donc, c’est à leurs fruits que vous les reconnaîtrez. »

 

 

JEUDI 26 JUIN. Mt 7, 21-29

 

 

Pour porter de beaux fruits, faire la volonté de Celui que Jésus nomme son Père et qui a un autre lieu de vie, mais qui se laisse connaître. 

 

21 En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Ce n’est pas en me disant : “Seigneur, Seigneur !” qu’on entrera dans le royaume des Cieux, mais c’est en faisant la volonté de mon Père qui est aux cieux. 

 

Entendre et faire. Nous entendrons (nous obéirons). 

 

22 Ce jour-là, beaucoup me diront : “Seigneur, Seigneur, n’est-ce pas en ton nom que nous avons prophétisé, en ton nom que nous avons expulsé les démons, en ton nom que nous avons fait beaucoup de miracles ?” 

 

Étonnant cette référence ici, à la fin des temps. Cette finale, finalement on peut la rapprocher sur chapitre 25 et il s'agit bien du faire, mais pas n'importe comment et pas pour obtenir de la reconnaissance. Est-ce aussi un moyen de renfoncer le clou par rapport aux faux prophètes (et ça va jusqu'à l'apocalypse, puisque les gens croient en ces hommes qui font des miracles, mais qui ne sont pas envoyés par dieu mais par le mal.

 

Plus tard, il y aura Jean fils de Z qui veut chasser quelqu'un qui expulse un démon au nom de Jésus. Que n'est pas contre nous est pour nous dira Jésus; 

 

23 Alors je leur déclarerai : “Je ne vous ai jamais connus. Écartez-vous de moi, vous qui commettez le mal !”

 

On a là, une autre définition du mal, mais qui touche au pouvoir, à la séduction. 

 

24 Ainsi, celui qui entend les paroles que je dis là et les met en pratique est comparable à un homme prévoyant qui a construit sa maison sur le roc. 

25 La pluie est tombée, les torrents ont dévalé, les vents ont soufflé et se sont abattus sur cette maison ; la maison ne s’est pas écroulée, car elle était fondée sur le roc. 

26 Et celui qui entend de moi ces paroles sans les mettre en pratique est comparable à un homme insensé qui a construit sa maison sur le sable. 

27 La pluie est tombée, les torrents ont dévalé, les vents ont soufflé, ils sont venus battre cette maison ; la maison s’est écroulée, et son écroulement a été complet. » 

 

Fable des trois petits cochons… 

 

28 Lorsque Jésus eut terminé ce discours, les foules restèrent frappées de son enseignement, 29 car il les enseignait en homme qui a autorité, et non pas comme leurs scribes.

 

Cette autorité on la trouve aussi comme un marqueur chez Luc. Marque des prophètes, marque de la présence de Dieu, marque de l'Esprit Saint.

 

 

VENDREDI 27 JUIN. Lc 15, 3-7

 

J'aime beaucoup le texte d'Ézéchiel, qui fait contre point aux reproches faits aux responsables.

 

 

3 En ce temps-là, s'adressant aux pharisiens et aux scribes, Jésus disait cette parabole : 

 

4 « Si l’un de vous a cent brebis et qu’il en perd une, n’abandonne-t-il pas les quatre-vingt-dix-neuf autres dans le désert pour aller chercher celle qui est perdue, jusqu’à ce qu’il la retrouve ? 

 

Assez fort ce terme "abandonne". Il les laisse livrées à elles-mêmes, il leur fait confiance. Il doit bien y avoir un chien quelque part quand même, un chien qui d'ailleurs n'a peut-être pas fait son boulot de chien en laissant la brebis qui s'est perdue. Cela peut aussi poser la question des brebis quand une brebis est en train de se perdre. C'est peut-être ce qui m'avait le plus sidérée à Epinay. Quand j'ai dit que je laissais tout en plan, personne n'est venu en parler avec moi. J'ai juste entendu du prêtre de l'époque que ça ne l'étonnait pas. C'est bien la liberté, mais quand même. 

Du côté du berger, il y a quelque chose de l'ordre de l'obstination et de faire vite, car la brebis peut facilement tomber dans un ravin, être volée par quelqu'un qui passe par là, pour en faire un bon repas. Bref il y a urgence. 

 

5 Quand il l’a retrouvée, il la prend sur ses épaules, tout joyeux, 

 

Dans cette parabole, tout est bien qui finit bien. Si je me souviens des brebis vues en Israël, c'étaient de sacrées bêtes, point de vue poids. En prendre une sur les épaules, ce qui laisse à supposer que la brebis est affaiblie, c'est beau. 

 

6 et, de retour chez lui, il rassemble ses amis et ses voisins pour leur dire : “Réjouissez-vous avec moi, car j’ai retrouvé ma brebis, celle qui était perdue !” 

 

Et la joie que l'on entendra dans la parabole du fils perdu et retrouvé. 

 

7Je vous le dis : C’est ainsi qu’il y aura de la joie dans le ciel pour un seul pécheur qui se convertit, plus que pour quatre-vingt-dix-neuf justes qui n’ont pas besoin de conversion. »

 

Il faut dire que le début du texte que l'on n'a pas, c'est que les scribes et les pharisiens récriminent contre Jésus, parce qu'il mange avec des pêcheurs.

 

 

SAMEDI 28 JUIN. Lc 2, 41-50. Le jeune Jésus perdu et retrouvé, comme la brebis d'hier.

 

A relire le livre de la Genèse,  je trouve que Abraham et Sara, quelque part, remplacent le couple Adam, eve. Quand Dieu change le nom d'Abram, il le nomme, et c'est lui qui doit nommer ou renommer sa femme (il a donc un pouvoir sur elle) comme Adam l'a fait (Isha d'abord, puis Eve). Là, on ne peut pas dire que Sara ait le beau rôle. Elle écoute aux portes, elle ne croit pas ce qui lui est annoncé. 

 

41 Chaque année, les parents de Jésus se rendaient à Jérusalem pour la fête de la Pâque.

 42 Quand il eut douze ans, ils montèrent en pèlerinage suivant la coutume. 

 

43 À la fin de la fête, comme ils s’en retournaient, le jeune Jésus resta à Jérusalem à l’insu de ses parents. 

44 Pensant qu’il était dans le convoi des pèlerins, ils firent une journée de chemin avant de le chercher parmi leurs parents et connaissances. 

 

45 Ne le trouvant pas, ils retournèrent à Jérusalem, en continuant à le chercher. 

 

On peut imaginer leur inquiétude;

 

46 C’est au bout de trois jours qu’ils le trouvèrent dans le Temple, assis au milieu des docteurs de la Loi : il les écoutait et leur posait des questions, 

47 et tous ceux qui l’entendaient s’extasiaient sur son intelligence et sur ses réponses

 

Ces versets m'ont toujours étonnée. D'un côté on nous dit qu'il écoute et pose des questions et de l'autre que tout le monde s'extasie sur ses réponses. Ou alors c'est la discussion, une question en entraine une autre. Mais c'est aussi faire de Jésus le nouveau Salomon qui est dans le Temple. Où dort-il, ou mange-t-il pendant ce temps-là? Personne ne sait. (peut-être chez son cousin qui n'est peut-être pas encore parti au désert). Mais là, je peux rêver et imaginer plein de choses. 

48 En le voyant, ses parents furent frappés d’étonnement, et sa mère lui dit : « Mon enfant, pourquoi nous as-tu fait cela ? Vois comme ton père et moi, nous avons souffert en te cherchant ! » 

 

L'étonnement c'est souvent ce que suscite le comportement de Jésus. 

 

49 Il leur dit : « Comment se fait-il que vous m’ayez cherché ? Ne saviez-vous pas qu’il me faut être chez mon Père ? » 

 

Désolé, mais manque total d'empathie. Ou alors il attaque direct pour désarçonner l'adversaire; mais il est un peu gonflé. Dans ce verset j'entends: je me dois être aux affaires de mon Père, c'est qui est assez différent; et qui est d'ailleurs très violent. Chez vous, je ne suis pas là, où je devrais être. Crise d'adolescence? En tous les cas il est quand même très gonflé.  

 

50 Mais ils ne comprirent pas ce qu’il leur disait. 

 

Plus que normal.

 

51 Il descendit avec eux pour se rendre à Nazareth, et il leur était soumis. Sa mère gardait dans son cœur tous ces événements.

 

Fin de l'histoire. Sauf pour Marie, qui certes garde ces évènements dans son cœur (son cœur a déjà dû être transpercé), peut-être une certaine fierté, parce qu'ils ont dû avoir des compliments, mais l'inconnaissable chez son fils.

 

 

DIMANCHE 29 JUIN. St PIERRE, St PAUL. MT 16, 13-19

 

C'est vrai que c'est un texte assez solennel, avec les prises de paroles successives, quii montrent bien l'importance de ce qui se joue. Simon devient Pierre, Simon devient l'intendant (celui qui a les clés de la cité), Simon devient le juge. Quelle charge quand on y pense, sur lui va reposer l'œuvre de Jésus, (qui annonce bien aussi son départ, puisqu'il désigne son successeur). 

 

 

13 En ce temps-là, Jésus, arrivé dans la région de Césarée-de-Philippe, demandait à ses disciples : « Au dire des gens, qui est le Fils de l’homme ? » 

14 Ils répondirent : « Pour les uns, Jean le Baptiste ; pour d’autres, Élie ; pour d’autres encore, Jérémie ou l’un des prophètes. » 

 

Donc pas un guérisseur, mais un prophète, encore que le prophète a cette capacité. Donc quelqu'un qui écoute Dieu, qui a l'oreille de Dieu et qui transmet. Mais pas le Messie.

 

15 Jésus leur demanda : « Et vous, que dites-vous ? Pour vous, qui suis-je ? »

16 Alors Simon-Pierre prit la parole et dit : « Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant ! » 

 

Affirmation très brève, mais qui fait de Jésus, le messie, le roi, et une filiation divine. 

 

17 Prenant la parole à son tour, Jésus lui dit : « Heureux es-tu, Simon fils de Yonas : ce n’est pas la chair et le sang qui t’ont révélé cela, mais mon Père qui est aux cieux. 

18 Et moi, je te le déclare : Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Église ; et la puissance de la Mort ne l’emportera pas sur elle. 

 

19 Je te donnerai les clés du royaume des Cieux : tout ce que tu auras lié sur la terre sera lié dans les cieux, et tout ce que tu auras délié sur la terre sera délié dans les cieux. »

 

La question du lier/délier. S'agit-il du pardon, ou comme cela se dit aussi, de garder ou d'exclure de la communauté? Peut-être les deux. C'est quand même ce qu'on voit dans les actes avec l'épisode d'Ananie et de sa femme, et de Simon. 

 

Une réflexion pour moi: on parle toujours de la trahison de Pierre. Mais il n'a pas livré son maître, il a pleuré. Pour moi, il a eu peur, il a voulu sauver sa peau, d'autant qu'il avait coupé l'oreille su serviteur du grand-prêtre, Pierre a été lâche, mais il n'a pas été un traître, et ce n'est pas la même chose. 

samedi 21 juin 2025

SEMAINE DU 16 AU 23 JUIN. ÉVANGILES

SEMAINE DU 16 AU 23 JUIN. ÉVANGILES

 

 

LUNDI 16 JUIN. Mt 5, 38-42

 

Les "non seulement mais encore"

 

Il me semble qu'il y a en sous-jacence toute la thématique du pardon et ça malgré lv 19, je ne suis pas sûre que le pardon était valorisé. Dieu pardonne, mais pour cela, il faut en faire des choses. Bien entendu il y a Kippour. 

 

 

38 En ce temps- là, Jésus disait à ses disciples : « Vous avez appris qu’il a été dit : ‘Œil pour œil, et dent pour dent’. 

39 Eh bien ! moi, je vous dis de ne pas riposter au méchant ; mais si quelqu’un te gifle sur la joue droite, tends-lui encore l’autre. 

 

Non seulement ne pas riposter mais encore, s'il t'agresse (gifler quelle signification? faire taire, par la force), alors que tu n'as pas riposté, ni réagi avec violence, alors agis toi, en présentant ta face autre. Normalement si on n'a pas riposté, il ne devrait pas y avoir de violence (je sais que je fais un lien qui n'est pas dans le texte, puisqu'il y a un mais. 

 

40 Et si quelqu’un veut te poursuivre en justice et prendre ta tunique, laisse-lui encore ton manteau. 

 

41 Et si quelqu’un te réquisitionne pour faire mille pas, fais-en deux mille avec lui. 

42 À qui te demande, donne ; à qui veut t’emprunter, ne tourne pas le dos ! »

 

Pour les deux cas présentés là, et que je peux transposer (quelqu'un qui me demande de passer du temps avec lui, ou quelqu'un qui me demande de l'argent), je reconnais que ce n'est pas si facile de réponde positivement.

 

 

MARDI 17 JUIN. Mt 5, 43-48

 

43 En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Vous avez appris qu’il a été dit : ‘Tu aimeras ton prochain et tu haïras ton ennemi’. 

 

Pas sure de trouver la phrase telle quelle. Le Père Paul parlait du Talmud. Si tu vois un goy, qui est tombé dans un puits, tu ne t'en occupes pas, ce n'est pas de ta responsabilité, mais tu ne dois pas toi, le pousser dans le puits pour qu'il tombe. 

 

La haine de l'ennemi, mais parfois aussi, la haine de ces parties de soi qu'on n'aime pas. Peut-être les regarder autrement (elles peuvent avoir leur raison d'être), et voir comment leur permettre de décroître. Et pourtant il y a des foutues racines, mais ça, c'est le travail du Tout Autre.

 

44 Eh bien ! moi, je vous dis : Aimez vos ennemis, et priez pour ceux qui vous persécutent,

 45 afin d’être vraiment les fils de votre Père qui est aux cieux ; car il fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons, il fait tomber la pluie sur les justes et sur les injustes.

 

Je ne sais plus qui commentait cette phrase: il donne la pluie aux justes et aux injustes, il fait se lever son soleil sur les méchants et sur les bons, comme une phrase fondamentale. Dieu donne et se donne, non pas en fonction des mérites, mais simplement parce qu'il est.

 

 46 En effet, si vous aimez ceux qui vous aiment, quelle récompense méritez-vous ? Les publicains eux-mêmes n’en font-ils pas autant ? 

47 Et si vous ne saluez que vos frères, que faites-vous d’extraordinaire ? Les païens eux-mêmes n’en font-ils pas autant ? 

 

Je crois que parfois même dans une communauté, il y a des gens qu'on n'a pas du tout envie de saluer.

 

48 Vous donc, vous serez parfaits comme votre Père céleste est parfait. »

 

Ce serait la conclusion de ce premier chapitre du discours sur la montagne, avec donc cet idéal (parce que là c'est un idéal) de la perfection à l'image et à la ressemblance du Créateur, comme si Jésus annonçait que par sa mort sur la croix, quelque chose sera restauré dans l'homme (qui le veut) et que cette perfection aimer Dieu aimer l'autre, pourra se réaliser réellement. 

 

 

MERCREDI 18 JUIN 6, 1-6, 16-18 (mercredi des cendres).

 

Le chapitre précédent c'était aussi si votre justice est à l'image de celle des scribes et des pharisiens, vous n'entrerez pas dans le royaume.

 

Là, on rentre dans la pratique. Voilà ce qu'il faut faire pour être des justes, vraiment justes, pas des hypocrites. L'aumône, la prière, le jeûne.

 

 

1 En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Ce que vous faites pour devenir des justes, évitez de l’accomplir devant les hommes pour vous faire remarquer. Sinon, il n’y a pas de récompense pour vous auprès de votre Père qui est aux cieux. 

2 Ainsi, quand tu fais l’aumône, ne fais pas sonner la trompette devant toi, comme les hypocrites qui se donnent en spectacle dans les synagogues et dans les rues, pour obtenir la gloire qui vient des hommes. Amen, je vous le déclare : ceux-là ont reçu leur récompense. 3Mais toi, quand tu fais l’aumône, que ta main gauche ignore ce que fait ta main droite, 4afin que ton aumône reste dans le secret ; ton Père qui voit dans le secret te le rendra. 

 

5 Et quand vous priez, ne soyez pas comme les hypocrites : ils aiment à se tenir debout dans les synagogues et aux carrefours pour bien se montrer aux hommes quand ils prient. Amen, je vous le déclare : ceux-là ont reçu leur récompense. 

6 Mais toi, quand tu pries, retire-toi dans ta pièce la plus retirée, ferme la porte, et prie ton Père qui est présent dans le secret ; ton Père qui voit dans le secret te le rendra. 

 

Ici le texte du Notre-Père.

 

16 Et quand vous jeûnez, ne prenez pas un air abattu, comme les hypocrites : ils prennent une mine défaite pour bien montrer aux hommes qu’ils jeûnent. Amen, je vous le déclare : ceux-là ont reçu leur récompense. 

17 Mais toi, quand tu jeûnes, parfume-toi la tête et lave-toi le visage ; 

18 ainsi, ton jeûne ne sera pas connu des hommes, mais seulement de ton Père qui est présent au plus secret ; ton Père qui voit au plus secret te le rendra. »

 

 

JEUDI 19 JUIN. Mt 6, 7-15 le morceau manquant hier.

 

 

7 En ce temps-là,  Jésus disait à ses disciples : « Lorsque vous priez, ne rabâchez pas comme les païens : ils s’imaginent qu’à force de paroles ils seront exaucés. 

8 Ne les imitez donc pas, car votre Père sait de quoi vous avez besoin, avant même que vous l’ayez demandé. 

 

Que veut dire rabâcher? Après tout, il vaut peut-être mieux de dire les mêmes mots et phrases, parfois en oubliant le sens, et resté centré sur le Divin? Bien entendu, il y a une différence entre rabâcher et dire. Dans un cas, il y a le côté magique, je dis et je redis certaines phrases et ça va finir par agir, ce qui compte c'est le faire. De l'autre côté, Jésus parle de la confiance. Mais parfois, surtout quand on regarde ce qui se passe dans le monde et qui est déchirant, ce serait bien que la réponse soit donnée. C'est avoir foi en ce Père qui n'est pas que le Tout Puissant, le créateur, mais en ce Père qui connait mes besoins, sauf que parfois lui en voit d'autres que ceux que je vous moi. Et là, il serait important que je m'ajuste.

 

9 Vous donc, priez ainsi : Notre Père, qui es aux cieux, que ton nom soit sanctifié, 

10que ton règne vienne, que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel. 

 

Décentrement.

 

11 Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour. 

 

Demande vitale;

 

12 Remets-nous nos dettes, comme nous-mêmes nous remettons leurs dettes à nos débiteurs. 13Et ne nous laisse pas entrer en tentation, mais délivre-nous du Mal. 

 

Sois clément envers nous, car nous essayons de l'être envers ceux qui en dette envers nous (ou que nous imaginons être en dette). 

 

14 Car, si vous pardonnez aux hommes leurs fautes, votre Père céleste vous pardonnera aussi. 15Mais si vous ne pardonnez pas aux hommes, votre Père non plus ne pardonnera pas vos fautes. »

 

Cela, on ne le dit pas, mais cela reste difficile. Il faut dire que dans tout ce qui précède, Jésus a donné des pistes pour être "parfait" à la manière de son père, (là il explicite ce parfait, pas à la manière des scribes, pas à la manière de cette tradition ancienne), et peut-être que c'est plus, apprenez à faire comme lui, pour le refléter, redevenir semblable. Mais Dieu refuse t il vraiment de pardonner, si nous ne pardonnons pas? Il y aura ce qui se passera à la croix, il y aura la mort d'Etienne. Pas simple. Mais ce qui compte, c'est peut-être l'importance que Jésus donne au pardon, finalement aussi important que l'aumône, la prière et le jeûne.

 

 

VENDREDI 20 JUIN. Mt 6, 19-23

 

Qu'est ce qu'un trésor? 

Sui donnera de l'onguent (apocalypse) pour que l'œil redevienne clair, sans cataracte? 

 

19En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Ne vous faites pas de trésors sur la terre, là où les mites et les vers les dévorent, où les voleurs percent les murs pour voler.

20 Mais faites-vous des trésors dans le ciel, là où il n’y a pas de mites ni de vers qui dévorent, pas de voleurs qui percent les murs pour voler. 

 

21 Car là où est ton trésor, là aussi sera ton cœur. 

 

22 La lampe du corps, c’est l’œil. Donc, si ton œil est limpide, ton corps tout entier sera dans la lumière ; 

23 mais si ton œil est mauvais, ton corps tout entier sera dans les ténèbres. Si donc la lumière qui est en toi est ténèbres, comme elles seront grandes, les ténèbres ! »

 

Pour moi, cela renvoie un peu à "si ton œil est pour toi, cause de scandale", mais c'est la question à la fois du mal qui est nous et qui fait qu'on déforme ou qu'on ne voit pas l'autre (et le monde) tel qu'il est, et que ce mal là, seul l'esprit saint peut faire passer des ténèbres à la lumière. Le risque étant de dire que l'on voit alors qu'on est aveuglé. Le savoir ne donne pas la vision claire. Il peut parfois obscurcir. 

 

 

SAMEDI 21 JUIN. Mt 6, 24-34 une autre manière de décliner le mot trésor. L'argent.

 

 

24 En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Nul ne peut servir deux maîtres : ou bien il haïra l’un et aimera l’autre, ou bien il s’attachera à l’un et méprisera l’autre. Vous ne pouvez pas servir à la fois Dieu et l’Argent. 

25 C’est pourquoi je vous dis : Ne vous souciez pas, pour votre vie, de ce que vous mangerez, ni, pour votre corps, de quoi vous le vêtirez. La vie ne vaut-elle pas plus que la nourriture, et le corps plus que les vêtements ? 

 

En soi Jésus a raison, mais quand on est une femme, c'est impossible de ne pas se soucier de ce qu'on va faire à manger. Mais peut-être s'adresse t il à des missionnaires. Tout ouvrier mérite salaire, dira t il plus tard. 

 

Peut-être pointe-t-il le paraître. Quand le vêtement, quand l'assiette, prend toute la place. 

 

26 Regardez les oiseaux du ciel : ils ne font ni semailles ni moisson, ils n’amassent pas dans des greniers, et votre Père céleste les nourrit. Vous-mêmes, ne valez vous pas beaucoup plus qu’eux ? 

 

27 Qui d’entre vous, en se faisant du souci, peut ajouter une coudée à la longueur de sa vie ? 

 

Actuellement, du moins dans notre pays, oui, il est possible d'une certaine manière de vivre plus longtemps que ce qui aurait été envisageable, mais c'est grâce aux autres, pas grâce à soi. 

 

28 Et au sujet des vêtements, pourquoi se faire tant de souci ? Observez comment poussent les lis des champs : ils ne travaillent pas, ils ne filent pas. 

29 Or je vous dis que Salomon lui-même, dans toute sa gloire, n’était pas habillé comme l’un d’entre eux. 

30 Si Dieu donne un tel vêtement à l’herbe des champs, qui est là aujourd’hui, et qui demain sera jetée au feu, ne fera-t-il pas bien davantage pour vous, hommes de peu de foi ? 

 

31 Ne vous faites donc pas tant de souci ; ne dites pas : “Qu’allons-nous manger ?” ou bien : “Qu’allons-nous boire ?” ou encore : “Avec quoi nous habiller ?” 

32 Tout cela, les païens le recherchent. Mais votre Père céleste sait que vous en avez besoin. 

 

Et en théorie, comme il sait ce dont nous avons besoin avant que nous le demandions, mais peut-être faut-il le demander, il prend soin de ceux qui vont répandre le message de son Fils.

 

33Cherchez d’abord le royaume de Dieu et sa justice, et tout cela vous sera donné par surcroît.

 

 34 Ne vous faites pas de souci pour demain : demain aura souci de lui-même ; à chaque jour suffit sa peine. »

 

Mais c'est tellement difficile de ne pas penser à ce que demain sera. S'appuyer du Dieu, faire confiance. Savoir surtout dire merci.

 

 

DIMANCHE 22 JUIN. Lc 9, 11B-17

 

Intéressant de noter que ce passage se trouve entre deux questions sur l'identité de Jésus. D'un côté Hérode qui se demande qui est ce drôle de type qui soulève les foules et qui n'est pas un avatar de Jean puisque Jean est mort et bien mort, et la question posée par Jésus à ses disciples, que disent les foules, et vous que dites-vous. 

 

Intéressant aussi, le fait que Jésus fasse asseoir pour manger. Le propre de l'humain, c'est de parler quand on mange, c'est du relationnel. Cela fait de cette foule un peuple. 

 

Intéressant aussi le fait que ce sont les apôtres qui donnent de ce qui est à eux, et qu'ils fassent une proposition aller acheter ce qu'il faut. Jésus, prend le peu, et c'est de ce peu que naît le beaucoup. Est-ce comme à Cana, ou l'eau est mise dans les jarres, puisée et apportée et on ne sait pas quand l'eau est devenue vin; est-ce quand jésus prie ou quand les disciples donnent à la foule? J'aime bien ne pas savoir. Mais pour moi, ce n'est pas du symbolique c'est du vrai miracle. Et c'est aussi la réalisation du psaume 21, que Jésus criera sur la croix. 

 

 

11b En ce temps-là, Jésus parlait aux foules du règne de Dieu et guérissait ceux qui en avaient besoin. 

 

Les apôtres reviennent de leur première mission, (mais ils ont reçu de sacrés pouvoirs) Jésus leur propose de prendre un peu de repos, mais les foules se massent; et elles reçoivent guérison et enseignement. Jésus prend soin et il va prendre encore plus soin.

 

12 Le jour commençait à baisser.

 

Il me semble que c'est aussi ce qui se passera à Emmaüs. Présence de Jésus qui se révèle à la fraction du pain, de Jésus ressuscité.

 

 Alors les Douze s’approchèrent de lui et lui dirent : « Renvoie cette foule : qu’ils aillent dans les villages et les campagnes des environs afin d’y loger et de trouver des vivres ; ici nous sommes dans un endroit désert. » 

 

Et le bon sens des douze (avec peut-être) ça fait un bon bout de temps qu'on se repose, que tu t'occupes des autres. Si tu t'occupais un peu de nous, ce serait quand même sympa de ta part. En même temps donner des ordres à Jésus, pas simple (cf plus tard avec Marthe dis à ma sœur…) les apôtres présentent cela comme une nécessité. Puisque tu te préoccupes de leur bien-être,  renvoie maintenant pour qu'ils puissent trouver le vivre et le couvert. 

 

13 Mais il leur dit : « Donnez-leur vous-mêmes à manger. » Ils répondirent : « Nous n’avons pas plus de cinq pains et deux poissons. À moins peut-être d’aller nous-mêmes acheter de la nourriture pour tout ce peuple. » 

14 Il y avait environ cinq mille hommes. Jésus dit à ses disciples : « Faites-les asseoir par groupes de cinquante environ. » 

15 Ils exécutèrent cette demande et firent asseoir tout le monde. 

 

Là, ils savent ce qu'ils ont, et ils font même une proposition. Mais Jésus ne répond pas; il leur demande quelque chose qui montre qu'il ne va pas les renvoyer: les faire asseoir. Et eux exécutent.

 

16 Jésus prit les cinq pains et les deux poissons, et, levant les yeux au ciel, il prononça la bénédiction sur eux, les rompit et les donna à ses disciples pour qu’ils les distribuent à la foule. 

 

Il prend ce qui est là, il se décentre de lui et de sa crainte, (peut-être, peut-être pas), il se tourne vers Dieu, il prononce la bénédiction sur les pains et sur les poissons, et il donne. Peut-être que c'est après quand ils commencent à distribuer que le pain ne s'épuise pas, que les poissons ne s'épuisent pas. 

 

17 Ils mangèrent et ils furent tous rassasiés ; puis on ramassa les morceaux qui leur restaient : cela faisait douze paniers.

 

Importance du reste. Est-ce que cela peut aussi évoquer les douze tribus, et quelque part le petit reste? Les pauvres de cœur? 

 

 

Intéressant aussi. 

 

Malki-Tsédeq bénit Abraham au nom du Dieu dont il est le prêtre, car il reconnaît en lui un juste. Après avoir béni Abraham, Malki-Tsédeq bénit Dieu pour avoir permis à son serviteur d’être vainqueur dans ses combats.

 

Dans le Nouveau Testament, la lignée de Melkisédek évoque l’humanité païenne qui reconnaît le Dieu qu’elle ignore, nous la retrouvons dans la figure des mages qui apportent des cadeaux à la crèche. Ils. Dans l’épître aux Hébreux, il est dit de Jésus qu’il est grand-prêtre selon l’ordre de Melkisédek pour dire que l’humanité tout entière est récapitulée dans son ministère. 

 

Malki-Tsédeq a apporté le pain et le vin qui représentent les fruits de la terre, en réponse à cette bénédiction, Abram donna la dîme de tout. Le sens de la dîme est la reconnaissance par Abraham que ce qu’il a acquis l’a été grâce au Seigneur. La dîme est un geste de gratitude avant d’être un impôt. 

samedi 14 juin 2025

SEMAINE DU 9 AU 15 JUIN. EVANGILES

 SEMAINE DU 9 AU 15 JUIN. EVANGILES

 

 

LUNDI 9 JUIN NOUVELLE FÊTE DE MARIE.  Jn 20, 20-25

 

Moi qui espérais que jn était fini, et bien non. Et je déteste cet évangile avec les jambes cassées pour les deux qui sont encore en vie; 

 

25 Près de la croix de Jésus se tenaient sa mère et la sœur de sa mère, Marie, femme de Cléophas, et Marie Madeleine. 

 

Ça fait quand même pas mal de femmes. On peut supposer que cette sœur de sa mère, est la mère de Jacques qui deviendra évêque de Jérusalem. Nepotisme? 

 

26 Jésus, voyant sa mère, et près d’elle le disciple qu’il aimait, dit à sa mère : « Femme, voici ton fils. » 

27 Puis il dit au disciple : « Voici ta mère. » Et à partir de cette heure-là, le disciple la prit chez lui. 

 

J'ai toujours pensé qu'il valait mieux soustraire Marie à la famille et la mettre dans cette nouvelle famille crée par et autour de son fils. Brave disciple; mais pourquoi Marie le matin de la résurrection ne va-t-elle pas avec eux au tombeau? 

 

28 Après cela, sachant que tout, désormais, était achevé pour que l’Écriture s’accomplisse jusqu’au bout, Jésus dit : « J’ai soif. » 

 

Jésus maître du temps et de l'espace. Quand j'aurais été élevé de terre, j'attirerai tout à moi.

 

29 Il y avait là un récipient plein d’une boisson vinaigrée. On fixa donc une éponge remplie de ce vinaigre à une branche d’hysope, et on l’approcha de sa bouche. 

 

Psaume 21.

 

30 Quand il eut pris le vinaigre, Jésus dit : « Tout est accompli. » Puis, inclinant la tête, il remit l’esprit. 

 

Il y a écriture qui doit s'accomplir, avec tout ce qu'on peut mettre aussi sous la demande (légitime d'ailleurs de Jésus) sur sa soif.  Et avec Jean, tout est permis. Et là, tout s'accomplit, avec aussi ils regarderont celui qu'ils ont transpercé;

 

Ensuite c'est que Jésus anticipe sa mort; Il incline la tête ce qui normalement se fait après le décès, il choisit cette posture de remise totale et là, il remet alors ce souffle. Soit le souffle va vers le Père, soit il est déjà sur nous, il serait l'ultime don, et je dois dire que ce serait mon hypothèse préférée. 

 

Ce serait vraiment le aimer en donnant tout, en se donnant, en ne gardant rien pour soi.

 

31 Comme c’était le jour de la Préparation (c’est-à-dire le vendredi), il ne fallait pas laisser les corps en croix durant le sabbat, d’autant plus que ce sabbat était le grand jour de la Pâque. Aussi les Juifs demandèrent à Pilate qu’on enlève les corps après leur avoir brisé les jambes. 32Les soldats allèrent donc briser les jambes du premier, puis de l’autre homme crucifié avec Jésus. 

 

Que je déteste cela. Ils ne peuvent pas les faire mourir sans les condamner à cette mort par asphyxie?  Et curieusement ce sont les "juifs" qui demandent cela, cette mort-là. Par ailleurs, j'ai lu que briser les jambes, c’est-à-dire que la personne n'est plus intacte, c'est faire qu'il ne puisse pas prendre vie dans l'au-delà. C'est de l'anthropologie, je crois Jankélévitch.  Normalement les autorités juives ne savent peut-être pas que Jésus est mort rapidement. C'est bien pour qu'il ne revienne pas à la vie que cette demande est faite.

 

33 Quand ils arrivèrent à Jésus, voyant qu’il était déjà mort, ils ne lui brisèrent pas les jambes, 34 mais un des soldats avec sa lance lui perça le côté ; et aussitôt, il en sortit du sang et de l’eau.

 

On peut dire que les soldats désobéissent, et que cela c'est l'œuvre de l'Esprit Saint. Le cœur est ouvert, le côté est ouvert, grand ouvert. Ce qui en sort, montre bien que c'est un vrai corps, un corps mort par asphyxie, mais aussi avec un corps qui ne peut pas reprendre vie, compte tenu des dégâts faits pas la lance.

 

Plus tard, dans sa première lettre, il sera dit que le sang, l'eau et l'esprit rendent témoignage. 

 

Finalement je suis plus centrée sur Jésus que sur Marie, mère de l'Eglise.

 

 

MARDI 10 JUIN. Mt 5, 13-16

 

Temps ordinaire, donc on reprend l'évangile de Matthieu. Et on n'en n'est pas sorti. 

Je suis toujours étonnée par cette péricope qui vient juste après les béatitudes. En fait Jésus s'adresse à ses nouveaux ou pas nouveaux disciples, auxquels il vient de donner leur table de la loi. On dit parfois que les béatitudes le décrivent lui. Et du coup ce serait le modèle vers lequel tendre. 

 

Curieusement pour moi, le sel, c'est un bloc de sel, qu'on donne par exemple aux animaux à lécher. Cela leur permet de garder leur eau quand il fait trop chaud; que dire sur le sel? Trop de choses, donc pas envie. Mais il y a une charge pour le disciple, la parole, ou ce qu'il a vécu et vit avec le contact, il doit essayer que ça rayonne. Et c'est loin d'être facile quand les vissicitudes de la vie sont là. 

 

Simplement peut-être, en suivant l'épitre lue aujourd'hui, être dans le oui, et avoir un vrai oui.

 

13 En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Vous êtes le sel de la terre. Mais si le sel devient fade, comment lui rendre de la saveur ? Il ne vaut plus rien : on le jette dehors et il est piétiné par les gens. 

14 Vous êtes la lumière du monde. Une ville située sur une montagne ne peut être cachée. 

15 Et l’on n’allume pas une lampe pour la mettre sous le boisseau ; on la met sur le lampadaire, et elle brille pour tous ceux qui sont dans la maison. 

16 De même, que votre lumière brille devant les hommes : alors, voyant ce que vous faites de bien, ils rendront gloire à votre Père qui est aux cieux. »

 

Finalement c'est demander aux disciples de remplir la charge confiée au peuple juif: témoin de ce Dieu qui est le Tout Autre. Car il est bien dit que c'est ce comportement qui devient révélateur, de la présence de Dieu au milieu du monde.

 

 

MERCREDI 11 JUIN. St Barnabé. Mt 10, 7-13

 

7 En ce temps-là, Jésus disait à ses Apôtres : « Sur votre route, proclamez que le royaume des Cieux est tout proche. 

 

8 Guérissez les malades, ressuscitez les morts, purifiez les lépreux, expulsez les démons. 

 

C'est quand même un sacré programme. Guérir, redonner vie (et peut-être a des parties en soi qui sont mortes), purifier, expulser. C'est à cela que nous sommes appelés. Waouh..

 

9 Ne vous procurez ni or ni argent, ni monnaie de cuivre à mettre dans vos ceintures, 

10 ni sac pour la route, ni tunique de rechange, ni sandales, ni bâton. L’ouvrier, en effet, mérite sa nourriture. 

 

Il s'agit donc de ne pas compter sur soi, de ne pas faire de provisions, mais de compter sur ceux qui reçoivent, qui acceptent, qui offrent leur hospitalité.

 

11 Dans chaque ville ou village où vous entrerez, informez-vous pour savoir qui est digne de vous accueillir, et restez là jusqu’à votre départ. 

12 En entrant dans la maison, saluez ceux qui l’habitent.

13 Si cette maison en est digne, que votre paix vienne sur elle. Si elle n’en est pas digne, que votre paix retourne vers vous. »

 

Toujours étonnant, une maison (ou du moins ceux qui y vivent) qui seraient ou ne seraient pas dignes de recevoir cette paix, qui est peut-être autre, mais qui nécessite une disposition. Peut-être qu'il s'agit simplement d'une disponibilité, d'une non fermeture, d'un esprit curieux, ouvert à cette annonce: le royaume de dieu est tout proche.

 

 

JEUDI 12 JUIN. Mt 5, 20-26

 

 

20 En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Je vous le dis : Si votre justice ne surpasse pas celle des scribes et des pharisiens, vous n’entrerez pas dans le royaume des Cieux.

 

C'est vraiment sans appel et une sacrée critique de ceux qui se disent les tenants de la Loi. A savoir, s'il ne faut pas l'entendre aussi pour nous, pour moi. Être juste envers l'autre, qu'est ce que ça veut dire?  Et là, Jésus va décliner à sa manière. 

 

 21 Vous avez appris qu’il a été dit aux anciens : ‘Tu ne commettras pas de meurtre’, et si quelqu'un commet un meurtre, il devra passer en jugement. 

 

Normalement c'est ce qu'on doit trouver dans le Pentateuque. Mais qui dit jugement, dit justice, dit procès, dit aussi défense et témoins. On ne peut pas dire que Jésus ait eu cela. 

 

22 Eh bien ! moi, je vous dis : Tout homme qui se met en colère contre son frère devra passer en jugement. Si quelqu’un insulte son frère, il devra passer devant le tribunal. Si quelqu’un le traite de fou, il sera passible de la géhenne de feu.

 

Importance des blessures provoquées par la langue, voir épitre de Jacques). 

 

23 Donc, lorsque tu vas présenter ton offrande à l’autel, si, là, tu te souviens que ton frère a quelque chose contre toi, 

24 laisse ton offrande, là, devant l’autel, va d’abord te réconcilier avec ton frère, et ensuite viens présenter ton offrande. 

 

Si tu te souviens que tu as fait du mal à ton frère, alors … Sinon ton sacrifice ne sert à rien. Autrement plus exigeant.

 

25 Mets-toi vite d’accord avec ton adversaire pendant que tu es en chemin avec lui, pour éviter que ton adversaire ne te livre au juge, le juge au garde, et qu’on ne te jette en prison. 

26Amen, je te le dis : tu n’en sortiras pas avant d’avoir payé jusqu’au dernier sou. »

 

 

VENDREDI 13 JUIN. Mt 5, 27-32

 

27 En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Vous avez appris qu’il a été dit : ‘Tu ne commettras pas d’adultère’. 

28 Eh bien ! moi, je vous dis : Tout homme qui regarde une femme avec convoitise a déjà commis l’adultère avec elle dans son cœur. 

 

29 Si ton œil droit entraîne ta chute, arrache-le et jette-le loin de toi, car mieux vaut pour toi perdre un de tes membres que d’avoir ton corps tout entier jeté dans la géhenne. 

30 Et si ta main droite entraîne ta chute, coupe-la et jette-la loin de toi, car mieux vaut pour toi perdre un de tes membres que d’avoir ton corps tout entier qui s’en aille dans la géhenne. 

 

31Il a été dit également : ‘Si quelqu’un renvoie sa femme, qu’il lui donne un acte de répudiation’. 

32 Eh bien ! moi, je vous dis : Tout homme qui renvoie sa femme, sauf en cas d’union illégitime, la pousse à l’adultère ; et si quelqu’un épouse une femme renvoyée, il est adultère. »

 

 

SAMEDI 14 JUIN. Mt 5, 33-37

 

Épitre qui me semble bien difficile à entendre et à comprendre;

 

J'ai une amie, qui quand elle me disait "je te jure que", voulait me faire comprendre que là, elle ne racontait pas d'histoires, ce qui m'interrogeait parfois sur les autres fois. Il y avait aussi, il faut vraiment que tu me crois. 

 

Le 'je te jure sur la tête de ma mère, je te jure sur ma tête' ça s'entend encore, mais il y a la notion de porter malheur aussi. Ou jurer sur ce qu'on a de plus cher. C'est quand même si je mens que j'aille en enfer.

 

Jésus demande de ne pas prendre Dieu à partie, de le laisser en dehors des petits calculs, de ne pas se servir de son Nom pour donner du poids à ce qu'on dit. 

 

Maintenant il y a derrière la question de la parole donnée et du poids de la parole et parfois il peut être bon d'y réfléchir.

 

33 En ce temps- là, Jésus disait à ses disciples : Vous avez encore appris qu’il a été dit aux anciens : ‘Tu ne manqueras pas à tes serments, mais tu t’acquitteras de tes serments envers le Seigneur.’ 

 

34 Eh bien ! moi, je vous dis de ne pas jurer du tout, ni par le ciel, car c’est le trône de Dieu, 

35 ni par la terre, car elle est son marchepied, ni par Jérusalem, car elle est la Ville du grand Roi. 

 

36 Et ne jure pas non plus sur ta tête, parce que tu ne peux pas rendre un seul de tes cheveux blanc ou noir. 

37 Que votre parole soit “oui”, si c’est “oui”, “non”, si c’est “non”. Ce qui est en plus vient du Mauvais. »

 

 

DIMANCHE DE LA TRINITÉ. Jn 16, 12-14

 

Dans certains passages, on peut remplacer Gloire par Esprit. Mais il me semble aujourd'hui que remplacer (ou penser) par Essence, ça me convient assez bien. Pour Nouis, la Gloire du Fils, c'est la Kénose, la croix, l'abaissement voulu, c'est cela qui est l'essence du Fils, mais qui donne aussi son poids, sa consistance son épaisseur au Fils. Laisser cela dormir en moi.

 

12 En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « J’ai encore beaucoup de choses à vous dire, mais pour l’instant vous ne pouvez pas les porter. 

 

13 Quand il viendra, lui, l’Esprit de vérité, il vous conduira dans la vérité tout entière. En effet, ce qu’il dira ne viendra pas de lui-même : mais ce qu’il aura entendu, il le dira ; et ce qui va venir, il vous le fera connaître. 

 

14 Lui me glorifiera, car il recevra ce qui vient de moi pour vous le faire connaître. 

15 Tout ce que possède le Père est à moi ; voilà pourquoi je vous ai dit : L’Esprit reçoit ce qui vient de moi pour vous le faire connaître. »

 

 

Commentaire regards protestants.

 

 

Une théologie de l’Esprit

 

Introduction

 

Dans les calendriers liturgiques, le dimanche qui suit la Pentecôte est celui de la Trinité dans les Églises occidentales. Il commence le temps de l’Église appelé dans l’Église anglicane après la Trinité.

 

À la Pentecôte, les disciples ont reçu l’esprit, mais qui est cet esprit, comment le comprendre ? C’est le thème abordé par l’évangile de ce jour.

 

Points d’exégèse

 

Attention sur deux points.

 

            Croyable disponible

 

J’ai encore beaucoup à vous dire, mais vous ne pouvez le porter maintenant. Il y a des choses que Jésus ne peut pas dire parce que les disciples ne peuvent l’entendre. Nous avons déjà souligné l’incapacité de disciples à entendre les annonces de la croix (Lc 9.45, 18.34).

 

Le philosophe Paul Ricœur disait que chaque époque avait son croyable disponible, ce qui peut être cru et ce qui ne peut pas l’être. Pour les disciples, que le Christ de Dieu soit crucifié n’appartenait de leur croyable disponible, c’était pour eux in-croyable. C’est l’Esprit qui va le leur expliquer.

 

            Lui me glorifiera

 

Dans la Bible, la gloire d’une personne, c’est son être le plus profond. Dans le quatrième évangile, c’est à la croix que le Christ est glorifié, quand le grain tombe en terre et qu’il meurt (12.23-24).

 

On a l’habitude d’opposer la théologie de la gloire et la théologie de la croix, mais les deux se superposent. C’est à la croix que Jésus manifeste pleinement ce qu’il est.

 

Pistes d’actualisation

 

            1er thème : Il vous conduira dans toute la vérité

 

La vérité de l’Évangile n’est pas une connaissance ni une théorie, c’est une marche. Quand Jésus dit qu’il est le chemin, la vérité et la vie, il nous rappelle que la vérité de l’Évangile est chemin.(la vérité est comme "encadrée" par la le chemin et la vie)

 

Toute la vérité, c’est la vérité de Dieu, mais c’est aussi notre vérité, la vérité de notre vie. Lorsque Paul raconte sa découverte du Christ dans l’épître aux Galates, il dit : Quand il a plu à Dieu, qui m’a mis à part depuis le ventre de ma mère et qui m’a appelé par sa grâce de révéler en moi son Fils (Ga 1.15). Quand le Christ s’est révélé à lui, il a compris que Dieu l’accompagnait depuis le commencement de son histoire, il a découvert sa vérité profonde, la véritable habitation de sa vie.

 

            2e thème : Il vous annonceras ce qui est à venir

 

La vérité de l’Esprit est qu’il glorifie le Christ, il dit le plus profond de sa vérité. À ses disciples, le Christ a dit deux choses : ils seront détestés et persécutés (15.18,20), et ils ne seront pas abandonnés.

 

Jésus n’a pas triché avec ses disciples, notre monde est tragique, l’actualité nous le dit tous les matins, mais il dit aussi que dans les fractures et les angoisses de notre monde, l’Esprit nous assure de la présence de Dieu.

 

Comme le disait encore Paul, nous sommes persécutés, mais non pas abandonnés ; abattus, mais non pas perdus(2 Co 4.9).

 

            3e thème : La phénoménologie de l’Esprit

 

Dans la Bible, il est difficile, sinon impossible, de parler de l’Esprit en tant que tel. Jésus a dit dans son dialogue avec Nicodème : Le vent souffle où il veut ; tu l’entends, mais tu ne sais pas d’où il vient, ni où il va (Jn 3.8). Tu sais qu’il existe, mais tu ne peux l’attraper : on ne peut enfermer le vent dans une boîte.

 

Si nous pouvons difficilement dire l’être de l’Esprit, nous pouvons dire ce qu’il fait : il conduit dans la vérité et il glorifie le Christ, c’est-à-dire qu’il dit qui il est. Il est fondamentalement christologique, il n’apporte pas une connaissance supplémentaire sur Dieu, mais une meilleure connaissance du Christ.

 

Une illustration : La Trinité

 

Une énigme nous permettra d’entrer dans la compréhension trinitaire : Entre un père et un fils, qui est le plus âgé des deux ?

 

La question paraît stupide : le père est toujours plus âgé que son enfant car il n’a pas pu engendrer avant d’avoir un certain âge.

Mais on peut aussi dire que le père n’est pas plus âgé que son fils car il n’est devenu père qu’avec son enfant. Avant la naissance de ce dernier, il était un homme mais pas encore un père.

Il est même possible de dire que l’enfant est plus âgé que le père car sa conception est antérieure à la conscience que le père a de sa paternité.

 

Si c’est le père qui fait l’enfant, c’est aussi et en même temps l’enfant qui fait le père ! Il en est de même dans la Trinité, chacune des trois personnes ne peut se comprendre en dehors de sa relation avec les deux autres.