vendredi 21 octobre 2011

"Une voiture rouge".



Comment une voiture rouge m'a un peu aidée à comprendre le "Salut" et peut être la notion de "rachat"


Je n'aime pas trop le mot "salut" et j'aime bien remplacer être sauvé par être vivant, puisque si je suis sauvée de quelque chose d'une certaine manière je reste en vie et la vie est un bien précieux.

Mais reste la question du prix à payer pour que moi je sois sauvée. J'ai beaucoup de mal à accepter la notion de réconciliation, à savoir l'idée d'un dieu tellement en colère contre l'humanité qu'il veut la détruire et éventuellement ne plus rien à voir avec elle et donc peut être donner à certains (les justes à la possibilité d'une vie après la mort, mais pas aux autres. Pour éviter cette catastrophe, et surtout pour montrer que cette représentation de dieu n'est peut être pas la plus adéquate, quelqu'un un jour du temps, a payé de  sa vie le mal commis par l'humanité. Je nomme ici Jésus qui révèle l'amour.

Ce matin il m'est revenu un souvenir d'enfance qui me permet peut être de comprendre un tout petit peu ce qu'il en est du salut et du rachat.

Quand j'étais petite (5 ans) j'ai passé une semaine en internat en
Angleterre. Moi petite française j'étais un peu perdue ne comprenant pas la langue. Il y avait des garçons et des filles du même âge que moi et donc des jouets pour les deux sexes.Je me souviens avoir été fascinée par une superbe voiture rouge mais ne pas avoir osé y toucher puisque c'était pour les garçons. Je ne sais par quel mystère, mais je me vois me lever en pleine nuit, aller dans la salle des jouets et prendre cette superbe voiture. Et là catastrophe, elle me reste dans les mains, je veux dire que le bas de la voiture qui devait tenir par des languettes de métal se détache et que moi je suis dans tous mes états: la voiture est cassée. C'est un peu la panique, surtout que je ne comprends pas. j'essaye de la réparer, c'est à dire de reposer les deux parties l'une sur l'autre et je retourne dans mon lit. Le lendemain, la responsable demande qui a cassé la voiture. Je suis incapable de répondre, mais un petit garçon qui a une réputation de tout casser est alors tenu pour responsable et c'est lui qui est puni à ma place.

En repensant à cela, je me disais que c'est peut être une manière de comprendre le salut et le rachat. Dans cette histoire, j'ai commis un geste que je n'aurais pas dû faire (me lever pour jouer toute seule, convoitise si on peut dire). L'objet est cassé, mais je ne peux accepter la conséquence de ceci), à savoir une quelconque punition. Le petit garçon qui est puni à ma place,me sauve de la punition puisqu'il endosse la faute (voiture abîmée) à ma place. D'une certaine manière je lui suis reconnaissante de n'avoir rien dit. Personne ne savait que c'était moi (du moins je l'ai toujours supposé), or souvent les fautes que nous commettons personne ne les voit, n'empêche qu'il y a des conséquences et que ces conséquences dans notre monde (je ne dis pas que c'est pareil dans tous les mondes existants) on doit les payer.

Ce petit garçon inconnu, je ne sais pourquoi il a accepté la sanction sans mot dire (peut être avait il contribué justement au fait que la voiture me soit restée entre les mains en deux parties), mais il m'a sauvé d'une punition et peut être aussi de la perte de la bonne relation que j'avais (moi petite fille qui vivait quand même un abandon)avec l'animatrice.

Alors le salut ce pourrait être un peu cela. Quelqu'un qui accepte d'endosser une faute que j'ai commise et qui entraine pour moi une punition, et d'être puni à ma place. Je ne pense pas que le petit garçon ait fait cela par amour pour moi, alors que l'acte posé par Jésus est un acte fait par amour: "qu'ils vivent en moi et qu'ils aient en moi la vie", mais peut être que l'histoire de la voiture rouge cassée peut permettre de comprendre un tout petit peu ce qu'il en est du salut et de la phrase "c'était nos fautes qu'il portait".

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