Du coup dire que je me reçois de Dieu, peut vouloir dire autre chose que ce que j'avais imaginé. Ce que je recois c'est "je" donc du sujet. Simplement accepter cela, c'est aussi accepter le facteur temps, car le sujet en tant que tel se façonne dans le temps et la durée. A dire vrai, je peux presque dire que je me désire sujet, parce que le sujet est justement désirant, mais quel sujet suis-je, je ne le sais pas vraiment puisqu'on est (au moins) deux sans cette création; ) savoir moi et celui qui pour moi a une existence et un désir pour moi.
Quand j'en suis arrivée là de ce raisonnement, j'ai eu l'image d'un amaryllis. C'est une fleur qui lorsqu'on l'achète se présente sous la forme d'un oignon avec une tige qui émerge. Mais combien de temps faudra t il pour que la fleur éclose, quelle sera sa couleur, quelle sera la hauteur de la tige, personne ne le sait.
Il faut juste lui trouver une place, lui donner un peu d'eau et attendre.
Alors ce jour là, il m'a semblé que "se recevoir" c'était accepter de pousser de changer, de grandir en acceptant que quelqu'un y soit pour quelque chose et que d'une certaine manière je pourrais être surprise du résultat. Il y a en moi ce qu'il faut, mais il faut un petit plus pour que cela vienne a maturité et ce petit plus, je ne le maitrise pas et c'est peut être cela l'important; c'est accepter l'irruption du non prévu, l'irruption de l'autre, je dirait du "tout Autre".
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à l'arrivée |
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au bout d'une semaine |
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la fleur se devine |
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la voilà |
et voilà le final, même si les fleurs ne sont pas encore épanouies.
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N'est pas étonnant? |
1 commentaire:
J'ai souri en te lisant. J'ai fait la même découverte que toi à propos de l'amaryllis il y a quelques années, Allant d'étonnement en étonnement sur sa croissance, et je le photographiais presque chaque jour.
Très intéressant ce que tu complètes sur « se recevoir ».
il me venait aussi la même expression que l'on emploie parfois pour parler de nos amis, et plus généralement de personnes qu'on aime. on dit parfois des phrases comme : « on aime bien se recevoir » (sous-entendu l'un l'autre).
La rencontre, les échanges, enrichissent les deux.
Je me demandais : Dieu se reçoit-il aussi de l'homme ?
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