samedi 19 avril 2025

SEMAINE DU 14 AU 21 AVRIL. ÉVANGILES


 

 

LUNDI 14 AVRIL. Jn 12, 1-11

 

Et la maison fut remplie de parfum.

 

Il y en a des noms. Jésus, Lazare, Marthe (fidèle à elle-même), Marie et son parfum, Judas, une foule, et même ailleurs des grands-prêtres, qui veulent faire la peau de Lazare. Si on le tue, il ne reviendra plus à la vie et on sera tranquille. Éliminer la preuve.

 

RCF dit que c'était la coutume de laver des invités. Le geste de Marie se comprendrait mieux. Jésus est l'hôte auquel on rend honneur. Il est honoré par ce geste et lui donne une autre signification. Il est prophète à ce moment -là. J'aime la phrase: et maison fut emplie de parfum. Mais le commentaire de Jésus a dû jeter un froid: ensevelissement. 

 

Dans cet évangile, c'est judas qui porte le chapeau, dans les synoptiques, ce sont les disciples qui tous récrient; on aurait pu donner cet argent aux pauvres.

 

Est-ce que ce repas a été le coup de grâce pour Jésus? Pas impossible. Il faut tout faire pour que plus personne ne croie en lui. Le faire taire, éliminer cette preuve vivante de son pouvoir, reprendre notre pouvoir. Jalousie, qui se transforme en haine? 

 

Finalement trois volets dans le texte.

-L'odeur qui se répand. Jésus, Marie, Marthe, Lazare, les hôtes. Un moment divin.

-Le trouble-fête: Judas. L'annonce de la mort, des soins du corps, et finalement la phrase de Jésus à Judas, qui est une phrase gentille. Ne dis pas ça, elle fait bien, et tu sais des pauvres il y en aura toujours, des moi il n'y en aura plus.

- le mal extérieur: ceux qui vont rapporter aux autorités ce qui se passe, mais peut-être pas pour lui faire du mal. Mais cela exacerbe la haine. Si Lazare est une preuve, alors il faut l'éliminer. 

 

1 Six jours avant la Pâque, Jésus vint à Béthanie où habitait Lazare, qu’il avait réveillé d’entre les morts. 

2 On donna un repas en l’honneur de Jésus. Marthe faisait le service, Lazare était parmi les convives avec Jésus. 

3 Or, Marie avait pris une livre d’un parfum très pur et de très grande valeur ; elle versa le parfum sur les pieds de Jésus, qu’elle essuya avec ses cheveux ; la maison fut remplie de l’odeur du parfum.

 

Finalement ce qui est beau, c'est que Marie, Jésus et toute la maison, donc tous ceux qui sont là, sont emplis de l'odeur du parfum. Pour Jésus et pour les mains de Marie, c'est une véritable onction, mais tous sont dans cet enveloppement. C'est presque pour moi, ce matin, une préfiguration de l'onction de l'esprit le jour de la pentecôte. 

 

Et curieusement l'onction est donnée par une femme.

 

 4 Judas Iscariote, l’un de ses disciples, celui qui allait le livrer, dit alors : 

5« Pourquoi n’a-t-on pas vendu ce parfum pour trois cents pièces d’argent, que l’on aurait données à des pauvres ? »

 

Qui est "on" ? 

 

 6Il parla ainsi, non par souci des pauvres, mais parce que c’était un voleur : comme il tenait la bourse commune, il prenait ce que l’on y mettait. 

 

Coup de patte griffu du rédacteur.

 

7Jésus lui dit : « Laisse-la observer cet usage en vue du jour de mon ensevelissement ! 

8 Des pauvres, vous en aurez toujours avec vous, mais moi, vous ne m’aurez pas toujours. » 

 

La réaction de Jésus est de protéger Marie, affirmer qu'elle fait bien . Elle a peut-être un geste démesuré, mais à la hauteur de sa reconnaissance, ce qui se comprend parfaitement. Et ce geste-là est un geste unique. Suis-je capable moi, aujourd'hui de montrer ma reconnaissance pour celui a tout donné sans mesure? Il y a quelque chose de très beau dans ces gestes complètement démesurés, geste que Judas ne peut comprendre. L'embaument de la maison exprime aussi cela, c'est quelque chose qui échappe complètement, on ne peut mettre la main dessus, c'est quelque chose qui pourtant vous enveloppe. 

 

9 Or, une grande foule de Juifs apprit que Jésus était là, et ils arrivèrent, non seulement à cause de Jésus, mais aussi pour voir ce Lazare qu’il avait réveillé d’entre les morts. 

 

C'est intéressant, c'est un peu comme si pour beaucoup, c'était une histoire qu'ils devaient vérifier de leurs propres yeux. Voir pour croire. Et ayant vu, alors ceux-là croient que Jésus est l'Envoyé, l'Elu; Sauf que bien entendu, ça pose des questions aux autorités. 

 

10 Les grands prêtres décidèrent alors de tuer aussi Lazare

11 parce que beaucoup de Juifs, à cause de lui, s’en allaient, et croyaient en Jésus.

 

Dans cette partie, on voit comment la curiosité peut aussi se transformer en foi (venez et vous verrez, viens et vois) et comment cette foi peut alors provoquer la colère et la haine, l'envie de meurtre.

 

 

MARDI 15 AVRIL. Jn 13, 21-32,36-38

 

Finalement c'est intéressant de lire le texte avec les commentaires du rédacteur.

 

19 Je vous dis ces choses dès maintenant, avant qu’elles n’arrivent ; ainsi, lorsqu’elles arriveront, vous croirez que moi, JE SUIS.

20 Amen, amen, je vous le dis : si quelqu’un reçoit celui que j’envoie, il me reçoit moi-même ; et celui qui me reçoit, reçoit Celui qui m’a envoyé. »

 

 

21 En ce temps-là, au cours du repas que Jésus prenait avec ses disciples, il fut bouleversé en son esprit, et il rendit ce témoignage : « Amen, amen, je vous le dis : l’un de vous me livrera. » 22 Les disciples se regardaient les uns les autres avec embarras, ne sachant pas de qui Jésus parlait. 

 

C'est étonnant, mais cela fait penser à une classe, le maître qui a déjà fait un geste peu commun pour ses élèves, ce qui les eux, profondément bouleversés et lui-même ému et leur dit que l'un d'eux va le dénoncer.  Il y a en principe quelque chose de solennel, s'il y a le double amen. 

 

L'embarras des disciples m'a toujours étonnée. C'est un peu la réaction des élèves devant une phrase prononcée par le maître. Mais en toute logique, je ne comprends pas d'où vient leur étonnement. Peut-être pensent-ils que la trahison viendra de l'extérieur, puisque la tête de Jésus est mise à prix. Du coup, cette affirmation les met plus que mal à l'aise. C'est qu'est-ce qu'il raconte? Qu'est-ce qu'il nous dit là? Ce n'est pas possible. Qui est capable d'un tel acte?

Mais manifestement, ils n'osent pas poser la question à Jésus. Ce sera le disciple que Jésus aimait qui le fera, mais en douce. Comment celui-ci était-il accepté par les autres ?

 

23 Il y avait à table, appuyé contre Jésus, l’un de ses disciples, celui que Jésus aimait.

 24 Simon-Pierre lui fait signe de demander à Jésus de qui il veut parler.

 25 Le disciple se penche donc sur la poitrine de Jésus et lui dit : « Seigneur, qui est-ce ? » 

26 Jésus lui répond : « C’est celui à qui je donnerai la bouchée que je vais tremper dans le plat. » Il trempe la bouchée, et la donne à Judas, fils de Simon l’Iscariote. 

 

Là, se passe la scène très connue. Mais aussi c'est comme si le lien entre Simon-Pierre et le disciple se crée à ce moment-là. En fait ce dernier sait, mais le dit-il à Simon? On ne sait pas. On peut juste imaginer que quand Judas prend la bouchée, il y a un petit signe en direction de Simon pour lui, c'est lui. Je peux imaginer la réaction intérieure de Simon, mais pourquoi ne fait-il rien? 

 

Toute la séquence est au présent, du moins le dialogue Simon Pierre avec le disciple, le disciple avec Jésus. 

 

 

27 Et, quand Judas eut pris la bouchée, Satan entra en lui. Jésus lui dit alors : « Ce que tu fais, fais-le vite. » 

 

28 Mais aucun des convives ne comprit pourquoi il lui avait dit cela. 

29 Comme Judas tenait la bourse communecertains pensèrent que Jésus voulait lui dire d’acheter ce qu’il fallait pour la fête, ou de donner quelque chose aux pauvres

 

Commentaire pour les lecteurs. 

 

30 Judas prit donc la bouchée, et sortit aussitôt. Or il faisait nuit.

 

 31 Quand il fut sorti, Jésus déclara : « Maintenant le Fils de l’homme est glorifié, et Dieu est glorifié en lui. 

32 Si Dieu est glorifié en lui, Dieu aussi le glorifiera ; et il le glorifiera bientôt.

33 Petits enfants, c’est pour peu de temps encore que je suis avec vous. Vous me chercherez, et, comme je l’ai dit aux Juifs : “Là où je vais, vous ne pouvez pas aller”, je vous le dis maintenant à vous aussi. » 

 

Maintenant, Jésus sait lui que le compte à rebours est lancé. Et il l'annonce de manière un peu déguisée à ses disciples. Cela sera repris au chapitre 14.

 

34 Je vous donne un commandement nouveau : c’est de vous aimer les uns les autres. Comme je vous ai aimés, vous aussi aimez-vous les uns les autres.

35 À ceci, tous reconnaîtront que vous êtes mes disciples : si vous avez de l’amour les uns pour les autres. »

 

 

36 Simon-Pierre lui dit : « Seigneur, où vas-tu ? » Jésus lui répondit : « Là où je vais, tu ne peux pas me suivre maintenant ; tu me suivras plus tard. »

 

Prophétie.

 

 37 Pierre lui dit : « Seigneur, pourquoi ne puis-je pas te suivre à présent ? Je donnerai ma vie pour toi ! »

 

Il la donnera.

 

 38 Jésus réplique : « Tu donneras ta vie pour moi ? Amen, amen, je te le dis : le coq ne chantera pas avant que tu m’aies renié trois fois. »

 

Une fois de plus, le rédacteur fait quand même passer Simon-Pierre pour un parfait imbécile. Il est le seul qui comprenne, qui retienne, qui a la foi. 

 

C'est un texte très dramatique. Qui conclue donc ce repas qui n'est pas le repas de la Paque. 

 

 

MERCREDI 16 AVRIL. Mt 26, 14-25

 

Chez Matthieu le repas Pascal est juste avant la passion, ce qui ne va pas avec Jean. Éternelle question. Cela suit les trois paraboles sur la fin des temps, les prêtres qui veulent en finir une bonne fois avec Jésus , et ce repas chez Simon le lépreux, avec peut-être la réaction de jésus vis-à-vis de cette femme sans nom qui verse ce parfum sur la tête de Jésus, qui est peut-être la goutte d'eau qui fait déborder le vase pour Judas. Ce mec qui n'a aucun sens des réalités, comment peut-il être celui qui se dit le messie et en plus qui met en avant le geste d'une femme (peut-être de mauvaise vie).

 

 

 

14 En ce temps-là, l’un des Douze, nommé Judas Iscariote, se rendit chez les grands prêtres 15 et leur dit : « Que voulez-vous me donner, si je vous le livre ? » Ils lui remirent trente pièces d’argent. 

16 Et depuis, Judas cherchait une occasion favorable pour le livrer

 Donc judas part en douce chez les grands prêtres. Ce ne sera donc pas un quidam quelconque qui va livrer Jésus, (c'est bien le terme livrer, pas trahir), mais un des douze, un qui est avec lui depuis le début. La somme est je crois celle du rachat d'un esclave, mais je n'en suis pas sûre. Si on croit la chronologie de Matthieu (on était deux jours avant) puis le repas chez Simon, donc on peut penser que c'est le jour de la Paque qui sera consommée et partagée le soir même. 

 

 

17 Le premier jour de la fête des pains sans levain, les disciples s’approchèrent et dirent à Jésus : « Où veux-tu que nous te fassions les préparatifs pour manger la Pâque ? » 

18 Il leur dit : « Allez à la ville, chez un tel, et dites-lui : “Le Maître te fait dire : Mon temps est proche ; c’est chez toi que je veux célébrer la Pâque avec mes disciples.” » 

19 Les disciples firent ce que Jésus leur avait prescrit et ils préparèrent la Pâque

 

Donc tout cela se passe dans la journée; 

 

20 Le soir venu, Jésus se trouvait à table avec les Douze. 

21 Pendant le repas, il déclara : « Amen, je vous le dis : l’un de vous va me livrer. »

 

C'est un repas de fête, et voilà quelque chose qui plombe toute l'atmosphère. Un de vous va me livrer. Dit-il cela pour les préparer à un évènement improbable? 

 

 22Profondément attristés, ils se mirent à lui demander, chacun son tour : « Serait-ce moi, Seigneur ? » 

 

Cela reste très étrange. Jésus affirme quelque chose. Du coup, ils lui dont confiance et posent cette drôle de question. Est-ce moi qui est choisi pour faire cette chose horrible? 

 

23 Prenant la parole, il dit : « Celui qui s’est servi au plat en même temps que moi, celui-là va me livrer.

24 Le Fils de l’homme s’en va, comme il est écrit à son sujet ; mais malheureux celui par qui le Fils de l’homme est livré ! Il vaudrait mieux pour lui qu’il ne soit pas né, cet homme-là ! » 

 

On peut penser que beaucoup s'étaient servis en même temps que Jésus, mais il y en a qui se sait vraiment concerné. Pourquoi pose-t-il la question? C'est un mystère. Et la réponse de Jésus qui sera comme avec Pilate, c'est toi que l'as dit (et pas moi), me semble année après année aussi étrange;

 

25 Judas, celui qui le livrait, prit la parole : « Rabbi, serait-ce moi ? » Jésus lui répond : « C’est toi-même qui l’as dit ! » 

 

Si jésus avait dit autre chose, qu'est ce qui aurait pu se passer dans le cœur de Judas? Là c'est comme si Jésus lui laisse la pleine responsabilité. En tous les cas, pas de reproches, mais quel malheur pour toi. Il aurait mieux valu que tu ne sois pas venu au monde. 

 

Que fait alors Judas? A-t-il participé à la suite du repas et s'est il éclipsé au moment où tout le monde part pour le mont des oliviers? 

 

 

JEUDI 17 AVRIL. JN 13, 1-15

 

 

1 Avant la fête de la Pâque, sachant que l’heure était venue pour lui de passer de ce monde à son Père, Jésus, ayant aimé les siens qui étaient dans le monde, les aima jusqu’au bout. 

 

Pas si simple. Si les siens sont dans le monde, donc la proie du mauvais, il faut les en libérer. C'est ce qui va se passer au cours des chapitres suivants. C'est un peu le titre de ce livre que nous appelons le livre des heures. L'auteur va montrer comment Jésus aime les siens jusqu'au bout, jusqu'à donner sa vie pour eux. 

 

 

2 Au cours du repas, alors que le diable a déjà mis dans le cœur de Judas, fils de Simon l’Iscariote, l’intention de le livrer, 

 

Et le récit commence. Et il commence en faisant mention du combat qui va se jouer en Jésus et le démon, qui a déjà réussi à infiltrer le cœur de l'un des disciples. Dans un groupe, qui veut faire la "révolution" quand le chef est livré, c'est souvent soit pas jalousie, (prendre sa place, parce qu'il ne fait pas ce qu'il faut, donc quelqu'un se sent trahi), ou pour une histoire de femme, et cela reste quelque chose de possible. Si Judas est amoureux de Marie de Magdala, alors oui, cela vaut la peine sous couvert de penser que ce chef n'est pas à la hauteur, qu'il ne chassera jamais les romains, de le livrer. Je ne suis pas sûre, contrairement à ce qu'affirme Jean que ce soit l'appart du gain.  

 

 

3 Jésus, sachant que le Père a tout remis entre ses mains, qu’il est sorti de Dieu et qu’il s’en va vers Dieu,

 

Je pense que ceci est un commentaire de Jean. Jésus sait que son temps est accompli et que les minutes comptent. Il faut donc faire un geste fort, que les disciples n'oublieront jamais, pour qu'ils comprennent qui est leur Maître, qui est cet homme qui va prendre la place d'un serviteur, alors qu'il est rempli de la Présence du Père. Dans la genèse, les visiteurs se lavent les pieds eux-mêmes, là c'est le visiteur, l'envoyé qui prend la place qui n'avait pas été prise par Abraham autrefois. 

 

4se lève de table, dépose son vêtement, et prend un linge qu’il se noue à la ceinture ; 

5 puis il verse de l’eau dans un bassin. Alors il se mit à laver les pieds des disciples et à les essuyer avec le linge qu’il avait à la ceinture. 

 

Description du geste.

 

6 Il arrive donc à Simon-Pierre, qui lui dit : « C’est toi, Seigneur, qui me laves les pieds ? » 

 

Je crois que le but du rédacteur est de faire dire à Pierre, ce que nous pouvons tous penser. Comment est-il possible que toi, qui est le Seigneur, tu t'abaisses à faire cela? 

 

7 Jésus lui répondit : « Ce que je veux faire, tu ne le sais pas maintenant ; plus tard tu comprendras. » 

8 Pierre lui dit : « Tu ne me laveras pas les pieds ; non, jamais ! » Jésus lui répondit : « Si je ne te lave pas, tu n’auras pas de part avec moi. » 

 

Jésus nous répond, que ce geste, peut-être que nous ne pouvons pas le comprendre, mais qu'un jour il prendra sens. Mais Simon ne comprend pas, et il reste sur son idée, ce n'est pas à toi de faire ça. Et là, a réponse de Jésus fait basculer. C'est laisse toi faire, tu fais partie de ma famille. C'est comme un signal que je donne.

 

9 Simon-Pierre lui dit : « Alors, Seigneur, pas seulement les pieds, mais aussi les mains et la tête 

1 0Jésus lui dit : « Quand on vient de prendre un bain, on n’a pas besoin de se laver, sinon les pieds : on est pur tout entier. 

 

 Brave Pierre, qui du coup, ne comprend pas plus, mais qui se soumet et qui en veut plus, ce qui n'est pas nécessaire. La présence de Jésus au fil des jours les a déjà purifiés. Mais 

 

Vous-mêmes, vous êtes purs, mais non pas tous. » 

11 Il savait bien qui allait le livrer ; et c’est pourquoi il disait : « Vous n’êtes pas tous purs. » 

 

Mais Jésus qui est clairvoyant et qui veut aussi avertir les disciples de ce qui va advenir, précise que l'un d'entre eux, a refusé cette purification, qu'il a été mélange, qui a laissé le mal.

 

12 Quand il leur eut lavé les pieds, il reprit son vêtement, se remit à table et leur dit : « Comprenez-vous ce que je viens de faire pour vous ? 

 

A mon avis, surement pas. Est-ce que nous le comprenons vraiment?

 

 

 

13 Vous m’appelez “Maître” et “Seigneur”, et vous avez raison, car vraiment je le suis. 

14 Si donc moi, le Seigneur et le Maître, je vous ai lavé les pieds, vous aussi, vous devez vous laver les pieds les uns aux autres. 

15 C’est un exemple que je vous ai donné afin que vous fassiez, vous aussi, comme j’ai fait pour vous. »

 

Une explication à prendre telle quelle. Vous qui êtes ma famille, mais qui serez mes témoins, vous devez faire aux autres, à ceux qui sont moins que vous, ce que moi, j'ai fait pour vous, que vous les regardiez comme des hôtes de marque.

 

Le commandement ne viendra que plus tard, quand Judas sera sorti. Lui, ce geste -à, geste qui est loin d'être facile, il ne pourra pas le faire.

 

 

VENDREDI 17 AVRIL. Jean 18-19.

 

SAMEDI 18 AVRIL. Lc 24, 1-12

 

1 Le premier jour de la semaine, à la pointe de l’aurore, les femmes se rendirent au tombeau, portant les aromates qu’elles avaient préparés.

 2 Elles trouvèrent la pierre roulée sur le côté du tombeau. 

3 Elles entrèrent, mais ne trouvèrent pas le corps du Seigneur Jésus.

 

 4 Alors qu’elles étaient désemparées, voici que deux hommes se tinrent devant elles en habit éblouissant.

 5 Saisies de crainte, elles gardaient leur visage incliné vers le sol. Ils leur dirent : « Pourquoi cherchez-vous le Vivant parmi les morts ? 

 

6 Il n’est pas ici, il est ressuscité. Rappelez-vous ce qu’il vous a dit quand il était encore en Galilée :

 7“Il faut que le Fils de l’homme soit livré aux mains des pécheurs, qu’il soit crucifié et que, le troisième jour, il ressuscite.” »

 8 Alors elles se rappelèrent les paroles qu’il avait dites. 

Revenues du tombeau, elles rapportèrent tout cela aux Onze et à tous les autres. 

 

10 C’étaient Marie Madeleine, Jeanne, et Marie mère de Jacques ; les autres femmes qui les accompagnaient disaient la même chose aux Apôtres. 

11 Mais ces propos leur semblèrent délirants, et ils ne les croyaient pas. 

 

12 Alors Pierre se leva et courut au tombeau ; mais en se penchant, il vit les linges, et eux seuls. Il s’en retourna chez lui, tout étonné de ce qui était arrivé.

 

l

 

DIMANCHE 19 AVRIL. Jn 20, 1-9

 

Que de mouvements dans ces versets. Même les linges ont bougé. Certes ils sont à plat, pliés, (donc ce n'est pas un voleur), mais quand même. Pas très catholique. 

 

On a une pierre enlevée ou roulée; enlevée c'est assez fort, transportés à ailleurs; 

On a une femme qui court dans la ville.

On a un corps enlevé. Un corps qui devrait être déposé ailleurs, mais où? 

On a Pierre qui court (pour une fois le rédacteur, ne le nomme pas Simon Pierre) c'est donc qu'il a vraiment sa place de Képhas. Une pierre qui va voir qu'une autre pierre a été enlevée .

On a un disciple qui court plus vite, mais qui attend poliment devant la porte et qui voit 

Que des linges ont été pliés, mais ne sont pas là où ils devraient être.

On a un Pierre qui arrive (essouflé). Non là, c'est un Simon Pierre, et qui lui entre.

On a le disciple qui entre, qui voit la même chose, mais il y a quelque chose qui se passe avec le suaire. Lui il est resté jusqu'au bout, il a vu le visage de Jésus mort. Que voit-il sur ce linge, qui est roulé à part, à sa place. C'est assez étonnant cette insistance. La place sur suaire c'est sur le visage, pas roulé quelque part. Le suaire, cela évoque aussi le voile que portait Moïse, qu'il ne portait pas dans la Tente de la Rencontre. En tous les cas, pour Jean, cela fait sens. 

Il y a donc un disciple transformé. Il est le seul à comprendre que le Maître est vivant autrement. 

 

 

 1 Le premier jour de la semaine, Marie Madeleine se rend au tombeau de grand matin ; c’était encore les ténèbres. Elle s’aperçoit que la pierre a été enlevée du tombeau. 

2 Elle court donc trouver Simon-Pierre et l’autre disciple, celui que Jésus aimait, et elle leur dit : « On a enlevé le Seigneur de son tombeau, et nous ne savons pas où on l’a déposé. » 

3 Pierre partit donc avec l’autre disciple pour se rendre au tombeau.

 4 Ils couraient tous les deux ensembles, mais l’autre disciple courut plus vite que Pierre et arriva le premier au tombeau. 

5 En se penchant, il s’aperçoit que les linges sont posés à plat ; cependant il n’entre pas.

 6 Simon-Pierre, qui le suivait, arrive à son tour. Il entre dans le tombeau ; il aperçoit les linges, posés à plat,

 7 ainsi que le suaire qui avait entouré la tête de Jésus, non pas posé avec les linges, mais roulé à part à sa place. 

8 C’est alors qu’entra l’autre disciple, lui qui était arrivé le premier au tombeau. Il vit, et il crut. 9 Jusque-là, en effet, les disciples n’avaient pas compris que, selon l’Écriture, il fallait que Jésus ressuscite d’entre les morts.

dimanche 13 avril 2025

SEMAINE DU 7 AU 14 AVRIL. EVANGILES

 SEMAINE DU 7 AU 14 AVRIL. EVANGILES

 

 

LUNDI 7 AVRIL. Jn 8, 12-20

 

Jn 7: qu'il vienne à moi celui qui a soif et de son sein couleront des fleuves d'eau vive. Il parlait là de l'esprit saint.

Jn 8: Moi je suis la lumière du Monde. Celui qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres, mais il aurai la lumière de la vie.

 

La question du témoignage (d'où le texte dur le jugement de Suzanne). Ceci dit, des faux témoignages il y en aura au procès bidon de Jésus. 

 

12 En ce temps-là, Jésus disait aux pharisiens : « Moi, je suis la lumière du monde. Celui qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres, il aura la lumière de la vie. » 

13 Les pharisiens lui dirent alors : « Tu te rends témoignage à toi-même, ce n’est donc pas un vrai témoignage. » 

 

Étonnant comme dialogue, pas convivial du tout. Jésus affirme qu'il est la lumière du monde, et ce qu'on lui rétorque, ce n'est pas, comment peux-tu dire cela de toi, qui es-tu, mais tu racontes n'importe quoi, parce que tu te rends témoignage à toi-même. Or la question du témoignage court depuis le début (vous avez envoyé des personnes poser des questions à Jean et il m'a rendu témoignage). Est le premier Egô emi?

 

 

14 Jésus leur répondit : « Oui, moi, je me rends témoignage à moi-même, et pourtant mon témoignage est vrai, car je sais d’où je suis venu, et où je vais ; mais vous, vous ne savez ni d’où je viens, ni où je vais.

15 Vous, vous jugez de façon purement humaine. Moi, je ne juge personne. 

16Et, s’il m’arrive de juger, mon jugement est vrai parce que je ne suis pas seul : j’ai avec moi le Père, qui m’a envoyé.

 

Donc là, il répond du tac au tac: oui je me rends témoignage. Et vous qui ne savez rien, vous êtes des nuls. Moi, je ne suis pas comme vous, je ne juge personne, mais si je juge, je tiens toujours compte de la voix de mon Père, de la présence de mon Père qui est en moi.  

17 Or, il est écrit dans votre Loi que, s’il y a deux témoins, c’est un vrai témoignage. 1

18 Moi, je suis à moi-même mon propre témoin, et le Père, qui m’a envoyé, témoigne aussi pour moi. » 

 

Deux témoins, c'est bon. Mais voilà cet Autre, il ne faut pas être dans l'aveuglement ou avoir la nuque raide, le cœur endurci pour le connaître, pour le percevoir, pour ouvrir son cœur et ses yeux. 

 

19 Les pharisiens lui disaient : « Où est-il, ton père ? » Jésus répondit : « Vous ne connaissez ni moi ni mon Père ; si vous me connaissiez, vous connaîtriez aussi mon Père. » 

 

On doit avoir un jeu de mot sur père et Père. Jésus annonce ici ce qu'il dira à Philippe, qui me voit, voit le Père. 

 

20 Il prononça ces paroles alors qu’il enseignait dans le Temple, à la salle du Trésor.

             Et personne ne l’arrêta, parce que son heure n’était pas encore venue.

 

 

MARDI 8 AVRIL. Jn 8, 21-30

 

            30 Sur ces paroles de Jésus, beaucoup crurent en lui.

 

Très étonnant cette finale. Mais ce n'est pas la première fois. Ont-ils compris quelque chose sur l'identité de celui qui leur parle? Croire en lui, c'est croire que le Père l'a envoyé ou est ce simplement le fait qu'il n'y ait pas de tentative de lapidation? Parce que quand même dire: Je suis la lumière du monde, ou dire JE SUIS, à l'oreille c'est quand même très différent.

Apprendre à faire la volonté du Père, pour être semblable à lui. 

 

Étonnant quand même qu'il parle de jugement, mais jugement il y aura. Ne dit-il "pas moi je ne juge personne. Je ne suis pas venu pour juger le monde, mais pour sauver le monde..

 

 

21 En ce temps-là, Jésus disait aux pharisiens : « Je m’en vais ; vous me chercherez, et vous mourrez dans votre péché. Là où moi je vais, vous ne pouvez pas aller. » 

22 Les Juifs disaient : « Veut-il donc se donner la mort, puisqu’il dit : “Là où moi je vais, vous ne pouvez pas aller” ? » 

 

Annonce de la mort , ce qui est bien entendu et compris.

 

23 Il leur répondit : « Vous, vous êtes d’en bas ; moi, je suis d’en haut. Vous, vous êtes de ce monde ; moi, je ne suis pas de ce monde. 

            24 C’est pourquoi je vous ai dit que vous mourrez dans vos péchés. En effet, si vous ne croyez pas que moi, JE SUIS, vous mourrez dans vos péchés. » 

 

Là ça bascule complètement. Si vous êtes du monde, alors vous êtes dans le mal, dans le péché. Le seul moyen de vous en sortir, c'est de croire en moi, de reconnaître qu'en moi, est aussi Je SUIS.  Mais comment le reconnaître? 

 

25 Alors, ils lui demandaient : « Toi, qui es-tu ? » Jésus leur répondit : « Je n’ai pas cessé de vous le dire. 

 

Il semble que là, (si on est dans le positif), ils soient complètement interloqués. Qui est cet homme qui affirme qu'il est celui dont on ne prononce pas le nom? 

 

26 À votre sujet, j’ai beaucoup à dire et à juger. D’ailleurs Celui qui m’a envoyé dit la vérité, et ce que j’ai entendu de lui, je le dis pour le monde. » 

            27 Ils ne comprirent pas qu’il leur parlait du Père. 

 

A la question du qui es-tu, jésus ne répond pas, ou autrement. Je suis l'envoyé, ma parole est celle de celui qui est. Il semble que la réponse soit que le Père est en lui et qu'il est le fils;

 

28 Jésus leur déclara : « Quand vous aurez élevé le Fils de l’homme, alors vous comprendrez que moi, JE SUIS, et que je ne fais rien de moi-même ; ce que je dis là, je le dis comme le Père me l’a enseigné. 

29 Celui qui m’a envoyé est avec moi ; il ne m’a pas laissé seul, parce que je fais toujours ce qui lui est agréable. » 

 

Belle affirmation que l'on peut entendre et comprendre une fois la résurrection, mais je ne crois pas que ceux que Jean appelle les juifs aient pu entendre et comprendre. Mais apparemment ils croient en lui, pour un certain temps.

 

            30 Sur ces paroles de Jésus, beaucoup crurent en lui.

 

 

MERCREDI 9 AVRIL. Jn 8n 31-42

 

Liberté et esclavage. Le salut donné par le fils (la vraie liberté). 

 

3 1En ce temps-là, Jésus disait à ceux des Juifs qui croyaient en lui : « Si vous demeurez fidèles à ma parole, vous êtes vraiment mes disciples ; 

32 alors vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous rendra libres. » 

 

Si je suis le raisonnement de Jésus, pour être son disciple, il faut d'abord écouter sa parole et lui rester fidèle. Et il y a un cadeau, c'est la connaître la vérité, et cette vérité (qui a en elle quelque chose de fort, de puissant) qui donne la vraie liberté. 

 

Il y a donc dans la parole, une force qui agit en celui qui écoute et qui fait selon cette parole, et qui donne la liberté (je pense par rapport au mal, par rapport au péché, vu lui aussi comme cette force qui tire vers le bas, qui maintient dans le monde. 

 

 

33 Ils lui répliquèrent : « Nous sommes la descendance d’Abraham, et nous n’avons jamais été les esclaves de personne. Comment peux-tu dire : “Vous deviendrez libres” ? » 

34 Jésus leur répondit : « Amen, amen, je vous le dis : qui commet le péché est esclave du péché. 35L’esclave ne demeure pas pour toujours dans la maison ; le fils, lui, y demeure pour toujours. 36Si donc le Fils vous rend libres, réellement vous serez libres. 

 

La parole de Jésus, libère de la force du mal, elle sort de cet esclavage-là, et comme le fils attire à lui, tout homme (par ce qu'il a vécu, ce qu'il va vivre), parce que lui est totalement dans la Vérité (la vérité c'est qu'ils te connaissent, toi et moi ton envoyé), la véritable liberté est donc promise.

 

 

37Je sais bien que vous êtes la descendance d’Abraham, et pourtant vous cherchez à me tuer, parce que ma parole ne trouve pas sa place en vous

            Comment faire pour que la parole prenne sa place en moi? 

 

 

38 Je dis ce que moi, j’ai vu auprès de mon Père, et vous aussi, vous faites ce que vous avez entendu chez votre père. » 

 

Bon, là c'est presque comme deux gosses: mon père à moi, il est mieux que le tien, il est plus fort. Je sais que j'exagère. D'un côté on a le Père tout puissant et de l'autre, non pas Abraham dont ils se réclament, mais du diable même si ce n'est pas dit là. 

 

39 Ils lui répliquèrent : « Notre père, c’est Abraham. » Jésus leur dit : « Si vous étiez les enfants d’Abraham, vous feriez les œuvres d’Abraham. 

40 Mais maintenant, vous cherchez à me tuer, moi, un homme qui vous ai dit la vérité que j’ai entendue de Dieu. Cela, Abraham ne l’a pas fait. 

41 Vous, vous faites les œuvres de votre père. » Ils lui dirent : « Nous ne sommes pas nés de la prostitution ! Nous n’avons qu’un seul Père : c’est Dieu. » 

42 Jésus leur dit : « Si Dieu était votre Père, vous m’aimeriez, car moi, c’est de Dieu que je suis sorti et que je viens. Je ne suis pas venu de moi-même ; c’est lui qui m’a envoyé. »

 

            Si je peux aimer Jésus aujourd'hui, c'est parce que Dieu est aussi mon Père. Waouh.

 

Affirmation que Jésus est l'envoyé, qu'il fait totalement la volonté de celui qui l'a envoyé. 

 

 

JEUDI 10 AVRIL. Jn 8, 51-59

 

                                   Polémique sur garder la parole.

 

Et voilà, comment Jésus finit de s'aliéner les pharisiens qui croyaient en lui. J'ai un peu l'impression dans ce chapitre, qu'il pousse à bout, parce que dire simplement JE SUIS, c'est autre chose que dire je suis ceci ou je suis cela. Là il proclame sa divinité. Abraham était un homme, certes le père des croyants car il a mis sa foi en Dieu (et non pas seulement dans une loi qui n'était pas donnée) mais un homme. Lui Jésus, annonce que si mort il y a résurrection sera aussi.

 

51En ce temps-là, Jésus disait aux Juifs : « Amen, amen, je vous le dis : si quelqu'un garde ma parole, jamais il ne verra la mort. »

 

Garder sa parole, comme les pharisiens gardent les paroles de Dieu données pas Moïse, en faire le centre de sa vie. C'est un sacré changement de cadre. Mais là Jésus ne parle pas directement d'Amour. Il y a bien bien Jn 3, mais ensuite, ce sont beaucoup de réponses sur son identité, sur ce qu'il fait (pas condamner, juger, diviser, sans péché etc). 

 

 52 Les Juifs lui dirent : « Maintenant nous savons bien que tu as un démon. Abraham est mort, les prophètes aussi, et toi, tu dis : “Si quelqu’un garde ma parole, il ne connaîtra jamais la mort.” 

53 Es-tu donc plus grand que notre père Abraham ? Il est mort, et les prophètes aussi sont morts. Pour qui te prends-tu ? »

 

Que lui disent-ils? Pour dire un truc pareil, tu es complètement cinglé, donc tu es possédé par un esprit de folie, donc tu as un démon;

 

 54 Jésus répondit : « Si je me glorifie moi-même, ma gloire n’est rien ; c’est mon Père qui me glorifie, lui dont vous dites : “Il est notre Dieu”, 55 alors que vous ne le connaissez pas. 

 

La glorification on l'aura au chapitre 10. Critique acerbe; vous imaginez le connaître parce que vous "faites" sa loi, mais vous ne le connaissez pas. 

 

55 Moi, je le connais et, si je dis que je ne le connais pas, je serai comme vous, un menteur. Mais je le connais, et sa parole, je la garde. 

 

Je suppose que cela veut dire: contrairement à vous, sa parole je la garde.

 

56 Abraham votre père a exulté, sachant qu’il verrait mon Jour. Il l’a vu, et il s’est réjoui. » 

57 Les Juifs lui dirent alors : « Toi qui n’as pas encore cinquante ans, tu as vu Abraham ! » 

58 Jésus leur répondit : « Amen, amen, je vous le dis : avant qu’Abraham fût, moi, JE SUIS. » 

 

Retour Abraham. Donc là, le Jésus affirme qu'il est de toute éternité, donc qu'il est "Je suis" et là c'est vraiment pousser le bouchon au-dela de tout.

 

59Alors ils ramassèrent des pierres pour les lui jeter. Mais Jésus, en se cachant, sortit du Temple.

 

 

 

VENDREDI 11 AVRIL. Jn 10, 31-42. Fête de la dédicace, en hiver. 

 

Jn 10; 1-18: bon pasteur

19-21 division: possédé ou pas.

22-30. Fête de la dédicace. Vas-tu nous dire? Le Père et moi nous sommes Un.

 

Donc cela se passe dans le temple, sous la colonnade de Salomon, des juifs font cercle autour  de Jésus et lui posent une question. 24 Les Juifs firent cercle autour de lui ; ils lui disaient : « Combien de temps vas-tu nous tenir en haleine ? Si c’est toi le Christ, dis-le nous ouvertement ! »

On a une longue réponse de Jésus qui leur déclare qu'eux ne sont pas de sa bergerie, que ses brebis à lui, c'est le Père qui les lui a données et que le père et lui, sont UN. 

 

 

31 En ce temps-là, de nouveaudes Juifs prirent des pierres pour lapider Jésus

 

La manière de faire de Jésus, est une belle manière. Il pose une question, ce qui est un moyen de faire réfléchir. Cela m'évoque Matthieu, tendre l'autre joue. Donc il les fait réagir, mais aussi réfléchir. Pourquoi voulez -vous me tuer comme un chien?

32 Celui-ci reprit la parole : « J’ai multiplié sous vos yeux les œuvres bonnes qui viennent du Père. Pour laquelle de ces œuvres voulez-vous me lapider ? » 

 

33 Ils lui répondirent : « Ce n’est pas pour une œuvre bonne que nous voulons te lapider, mais c’est pour un blasphème : tu n’es qu’un homme, et tu te fais Dieu. » 

 

34 Jésus leur répliqua : « N’est-il pas écrit dans votre Loi : ‘J’ai dit : Vous êtes des dieux ?

35 Elle les appelle donc des dieux, ceux à qui la parole de Dieu s’adressait, et l’Écriture ne peut pas être abolie. 

 

36 Or, celui que le Père a consacré et envoyé dans le monde, vous lui dites : “Tu blasphèmes”, parce que j’ai dit : “Je suis le Fils de Dieu”. 

 

37 Si je ne fais pas les œuvres de mon Père, continuez à ne pas me croire. 

38 Mais si je les fais, même si vous ne me croyez pas, croyez les œuvres. Ainsi vous reconnaîtrez, et de plus en plus, que le Père est en moi, et moi dans le Père. » 

 

            39 Eux cherchaient de nouveau à l’arrêter, mais il échappa à leurs mains. 

 

40 Il repartit de l’autre côté du Jourdain, à l’endroit où, au début, Jean baptisait ; et il y demeura. 

41 Beaucoup vinrent à lui en déclarant : « Jean n’a pas accompli de signe ; mais tout ce que Jean a dit de celui-ci était vrai. » 

42 Et là, beaucoup crurent en lui.

 

 

SAMEDI 12 AVRIL. Jn 11, 45-57

 

Rassembler dans l'unité les enfants de Dieu dispersés c'est pour moi très différent de donner sa vie en rançon pour les multitudes.

 

45 En ce temps-là, quand Lazare fut sorti du tombeau, beaucoup de Juifs, qui étaient venus auprès de Marie et avaient donc vu ce que Jésus avait fait, crurent en lui

46 Mais quelques-uns allèrent trouver les pharisiens pour leur raconter ce qu’il avait fait. 

 

Ceux-là, ils ont vu. Est-ce qu'ils croient? Qu'est ce qui les pousse à trouver d'autres pharisiens (un peu comme si à Jérusalem il y avait un collège de pharisiens, qui lui refuse tout ce qui vient de Jésus). Alors peut-être que ça part d'un bon sentiment. Regardez, ouvrez les yeux, ce Jésus, qui est capable de donner la vie à quelqu'un qui est mort depuis quatre jours, comment ne pouvez-vous pas croire en lui? Il est plus grand qu'Elie ou Elisée. 

 

47 Les grands prêtres et les pharisiens réunirent donc le Conseil suprême ; ils disaient : « Qu’allons-nous faire ? Cet homme accomplit un grand nombre de signes.

 48 Si nous le laissons faire, tout le monde va croire en lui, et les Romains viendront détruire notre Lieu saint et notre nation. »

 

Du coup, on a plutôt l'impression que cette nouvelle est une vraie catastrophe. Si le peuple croit en lui, alors cela va faire une émeute et les romains vont venir tout détruire; Il faut trouver un moyen de se débarrasser de lui, de l'empêcher d'agir. Mais là, il s'agit de l'empêcher. Sauf que le seul moyen de ne pas le laisser faire, c'est bien de le tuer.

 

 49 Alors, l’un d’entre eux, Caïphe, qui était grand prêtre cette année-là, leur dit : « Vous n’y comprenez rien ; 

50 vous ne voyez pas quel est votre intérêt : il vaut mieux qu’un seul homme meure pour le peuple, et que l’ensemble de la nation ne périsse pas. » 

 

51 Ce qu’il disait là ne venait pas de lui-même ; mais, étant grand prêtre cette année-là, il prophétisa que Jésus allait mourir pour la nation ; 

52 et ce n’était pas seulement pour la nation, c’était afin de rassembler dans l’unité les enfants de Dieu dispersés. 

 

53 À partir de ce jour-là, ils décidèrent de le tuer. 

 

C'est un commentaire de l'écrivain, pour montrer que tout est vraiment selon le plan de Dieu. Il faut que Jésus meure pour et là c'est différent de ce qu'on entend peut-être par le terme rédemption, qui renvoie au rachat, à la rançon. Non c'est tout à fait autre chose, c'est rassembler dans l'unité les enfants de Dieu, dispersés.

 

54 C’est pourquoi Jésus ne se déplaçait plus ouvertement parmi les Juifs ; il partit pour la région proche du désert, dans la ville d’Éphraïm où il séjourna avec ses disciples. 

 

Manifestement Jésus est averti, et prend des dispositions pour ne pas se faire tuer avant le temps fixé. Sauf que malgré tout au chapitre 12, on a l'onction à Béthanie, mais qui se passe 6 jours avant la Pâque, donc le planning sera respecté. Béthanie, l'arrivée à Jérusalem, la demande des grecs (et là cela peut donner sens aux enfants dispersés), manifestation du Père et si on veut dernier discours de Jésus à la foule.

 

55 Or, la Pâque juive était proche, et beaucoup montèrent de la campagne à Jérusalem pour se purifier avant la Pâque.

 56 Ils cherchaient Jésus et, dans le Temple, ils se disaient entre eux : « Qu’en pensez-vous ? Il ne viendra sûrement pas à la fête ! » 

57 Les grands prêtres et les pharisiens avaient donné des ordres : quiconque saurait où il était devait le dénoncer, pour qu’on puisse l’arrêter.

 

 

DIMANCHE DES RAMEAUX.  

 

Car le soleil s'était caché et le rideau tu temple se déchira en deux. .

 

3 reniements de P, 3 tentatives de Pilate pour sauver Jésus. 2 coupes + le pain; 

L'oreille recollée, le larron au paradis. 

samedi 5 avril 2025

SEMAINE DU 31 MARS AU 6 AVRIL. ÉVANGILES

  

SEMAINE DU 31 MARS AU 6 AVRIL. ÉVANGILES

 

 

LUNDI 31 MARS. Jn 4, 43-54

 

https://giboulee.blogspot.com/search?q=Jn+4%2C+43-54

 

 Si je reviens aux chapitres précédents, il y a eu Cana, il y a eu effectivement la Pâque à Jérusalem avec les vendeurs chassés du temple, puis Nicodème au chapitre 3, des disputes plus ou moins avec les pharisiens (baptême) et Jésus quitte le Judée pour retourner en Galilée. Au chap 4, c'est la Samaritaine, qui se termine par la reconnaissance des samaritains, jésus est bien celui qui doit sauver le monde. Peut-être que c'est pour cela que l'auteur fait remarquer que dans un pays autre que son pays d'origine Jésus est bien accueilli, alors que de fait il a plus ou moins fui la Judée. Jn 4, 42: et ils disaient à la femme : « Ce n’est plus à cause de ce que tu nous as dit que nous croyons : nous-mêmes, nous l’avons entendu, et nous savons que c’est vraiment lui le Sauveur du monde. »

 

 

43 En ce temps-là, après avoir passé deux jours chez les Samaritains, Jésus partit de là pour la Galilée. 

44– Lui-même avait témoigné qu’un prophète n’est pas considéré dans son propre pays. 

 

Donc là, ça se passe très bien, et il n'a pas besoin de se justifier, de faire des signes. 

 

45 Il arriva donc en Galilée ; les Galiléens lui firent bon accueil, car ils avaient vu tout ce qu’il avait fait à Jérusalem pendant la fête de la Pâque, puisqu’ils étaient allés eux aussi à cette fête. 

 

A priori ça se passe bien aussi en Galiléens ont apprécié les vendeurs chassés et les signes, mais on ne sait pas lesquels. Toujours est-il que Jésus a une bonne réputation. Il est donc accueilli si on peut dire, à bras ouverts. Le pb sera après la multiplication des pains, dans la synagogue de Capharnaüm. 

 

46 Ainsi donc Jésus revint à Cana de Galilée, où il avait changé l’eau en vin. Or, il y avait un fonctionnaire royal, dont le fils était malade à Capharnaüm

47 Ayant appris que Jésus arrivait de Judée en Galilée, il alla le trouver ; il lui demandait de descendre à Capharnaüm pour guérir son fils qui était mourant. 

48 Jésus lui dit : « Si vous ne voyez pas de signes et de prodiges, vous ne croirez donc pas ! » 

 

C'est un peu différent d'avoir un fils malade ou un fils mourant. On comprend mieux sa démarche qui est certainement une supplication. Mais il faut même se dépêcher, aller de Cana (qui est près de Nazareth) à Capharnaüm. C'est peut-être cette hâte, cette pression que Jésus ressent. Et qui pourrait expliquer la réaction de Jésus, qui est quand même assez brutale. Elle me fait presque penser à ce qu'il avait dit à sa mère au même endroit: Quoi entre toi et moi. Mon heure n'est pas venue. Là l'heure est venue. 

 

Jésus, et c'est peut-être là, aujourd'hui le nœud, oppose le voir au croire. Effectivement Il n'a pas besoin de descendre pour opérer cette guérison, et c'est dans ce sens qu'il va pousser le père de l'enfant. Mais c'est très différent de ce qui est rapporté dans les synoptiques. 

 

Cela fait presque penser aussi à Thomas, le voir pour croire, le voir que nous n'avons plus aujourd'hui.

 

49 Le fonctionnaire royal lui dit : « Seigneur, descends, avant que mon enfant ne meure ! » 

 

C'est peut-être le fait que l'homme insiste et cette fois-ci donne le motif profond, la mort . 

 

50 Jésus lui répond : « Va, ton fils est vivant. » 

L’homme crut à la parole que Jésus lui avait dite et il partit. 

 

 Et là, c'est quand même extraordinaire. Est-ce que moi j'aurai accepté juste cette parole? Je n'en suis pas sûre du tout. Jésus affirme qu'il n'est pas nécessaire de suivre cet homme, que le fils est vivant. C'est magnifique. 

 

51 Pendant qu’il descendait, ses serviteurs arrivèrent à sa rencontre et lui dirent que son enfant était vivant. 

52 Il voulut savoir à quelle heure il s’était trouvé mieux. Ils lui dirent : « C’est hier, à la septième heure, (au début de l’après-midi), que la fièvre l’a quitté. » 

53 Le père se rendit compte que c’était justement l’heure où Jésus lui avait dit : « Ton fils est vivant. » Alors il crut, lui, ainsi que tous les gens de sa maison

 

Qu'est ce que ça a dû tourner dans sa tête tout le long du chemin. Quelle a dû être quand même son inquiétude. Il m'a dit que mon fils était vivant, mais est-ce possible? Il est vrai aussi qu'Elisée ne s'est pas déplacé et a donné un ordre. Est-ce que Jésus a donné un ordre avec le "va", possible. Mais c'est beau.

 

54 Tel fut le second signe que Jésus accomplit lorsqu’il revint de Judée en Galilée.

 

 

MARDI 1 AVRIL. Jn 5, 1-16

 

 

1 À l’occasion d’une fête juive, Jésus monta à Jérusalem. 

2 Or, à Jérusalem, près de la porte des Brebis, il existe une piscine qu’on appelle en hébreu Bethzatha. Elle a cinq colonnades, 

3 sous lesquelles étaient couchés une foule de malades, aveugles, boiteux et impotents. 

4[...] 

 

Description du lieu et de ce qui s'y passe. Sauf que là, on ne sait pas pourquoi ces gens sont couchés. Peut-être que c'est cela l'important. Ils sont couchés. Pourquoi les aveugles seraient-ils couchés ou les boiteux? Ils sont près de la porte des brebis, là où les brebis entrent pour être immolées, mais ils n'ont pas le droit d'entrer dans le Temple. Jésus serait-il le berger de ces brebis-là? 

 

5 Il y avait là un homme qui était malade depuis trente-huit ans.

 6 Jésus, le voyant couché là, et apprenant qu’il était dans cet état depuis longtemps, lui dit : « Veux-tu être guéri ? » 

7 Le malade lui répondit : « Seigneur, je n’ai personne pour me plonger dans la piscine au moment où l’eau bouillonne ; et pendant que j’y vais, un autre descend avant moi. » 

 

Et voilà une brebis malade, couchée, qui attend l'impossible, puisqu'elle est comme seule, abandonnée. Il y a certainement quelqu'un qui le conduit là, qui l'installe et qui s'en va, en espérant l'impossible. Mais pas d'aide. Et c'est cela qu'il raconte. Il explique pourquoi il n'est pas guéri, alors que Jésus lui pose une question simple. Et ce comportement, on peut le reconnaître. Veux-tu être sauvé de telle ou telle habitude? On ne répond pas oui, on se justifie. C'est presque je voudrais bien, mais ce n'est pas possible pour moi? Peut-être pour les autres;

 

8 Jésus lui dit : « Lève-toi, prends ton brancard, et marche. » 

 

Même phrase que pour paralytique de Capharnaüm.

 

9 Et aussitôt l’homme fut guéri. Il prit son brancard : il marchait ! Or, ce jour-là était un jour de sabbat

 

C'est étonnant. Il y a un ordre, mais pour que l'homme puisse obéir, il faut d'abord qu'il soit guéri. On a là une parole transformante, agissante. Il n'y a pas de je le veux, sois guéri ou sois purifié. C'est autre chose que je perçois et ne peut définir. Je peux imaginer qu'il y a le regard, peut-être un geste, mais quelque chose. Il du pu se lever et obéir. Est-ce que lui aurait pu rétorquer qu'il n'avait pas le droit de faire ça, parce que c'est le jour du Sabbat? Maladie chronique… 

 

10 Les Juifs dirent donc à cet homme que Jésus avait remis sur pieds : « C’est le sabbat ! Il ne t’est pas permis de porter ton brancard. » 

11 Il leur répliqua : « Celui qui m’a guéri, c’est lui qui m’a dit : “Prends ton brancard, et marche !” » 

12 Ils l’interrogèrent : « Quel est l’homme qui t’a dit : “Prends ton brancard, et marche” ? » 

13 Mais celui qui avait été rétabli ne savait pas qui c’était ; en effet, Jésus s’était éloigné, car il y avait foule à cet endroit. 

 

Incroyable ce comportement, mais pas tellement. Ce n'est plus le miracle qui est advenu, ce n'est plus la joie parce qu'il y a un homme guéri et un guérisseur, c'est le vin aigre; tu n'as pas le droit de porter ton brancard. 

 

14 Plus tard, Jésus le retrouve dans le Temple et lui dit : « Te voilà guéri. Ne pèche plus, il pourrait t’arriver quelque chose de pire. » 

 

Étonnant que là, Jésus fasse un lien entre maladie et péché. 

 

15 L’homme partit annoncer aux Juifs que c’était Jésus qui l’avait guéri. 

16 Et ceux-ci persécutaient Jésus parce qu’il avait fait cela le jour du sabbat.

Persécutaient Jésus. 

 

 

MERCREDI 2 AVRIL. Jn 5, 17-30

 

Différence entre œuvre et signe. 

 

Œuvre, ensemble d'actions accomplies par quelqu'un en vue d'un certain résultat. Agir. 

 

17En ce temps-là, après avoir guéri le paralysé un jour de sabbat, Jésus déclara aux Juifs : « Mon Père est toujours à l’œuvre, et moi aussi, je suis à l’œuvre. » 

18 C’est pourquoi, de plus en plus, les Juifs cherchaient à le tuer, car non seulement il ne respectait pas le sabbat, mais encore il disait que Dieu était son propre Père, et il se faisait ainsi l’égal de Dieu. 

 

Ce serait une justification, mais comment peut-elle être entendue? Effectivement un homme peut-il se fait l'égal de Dieu? C'est impensable. 

 

19 Jésus reprit donc la parole. Il leur déclarait : « Amen, amen, je vous le dis : le Fils ne peut rien faire de lui-même, il fait seulement ce qu’il voit faire par le Père ; ce que fait celui-ci, le Fils le fait pareillement. 

20 Car le Père aime le Fils et lui montre tout ce qu’il fait. Il lui montrera des œuvres plus grandes encore, si bien que vous serez dans l’étonnement. 

21 Comme le Père, en effet, relève les morts et les fait vivre, ainsi le Fils, lui aussi, fait vivre qui il veut. 

 

Je sais que je n'aime pas trop ce verset, parce que je vois presque Jésus comme une marionnette qui serait mue par le Père (ou peut-être par l'Esprit, ce qui serait mieux). Jésus annonce là, qu'il va faire des œuvres sidérantes; qui vont provoquer l'étonnement. Est-ce qu'on peut penser à l'annonce de la résurrection de Lazare? Mais là, il ne s'agit pas de lui, enfin il me semble.

 

22 Car le Père ne juge personne : il a donné au Fils tout pouvoir pour juger,

 23 afin que tous honorent le Fils comme ils honorent le Père. Celui qui ne rend pas honneur au Fils ne rend pas non plus honneur au Père, qui l’a envoyé. 

 

Pour moi, pas de lien logique avec ce qui précède. Sauf une affirmation, le Fils reçoit le pouvoir de juger, on peut dire par délégation. C'est peut-être en tant que juge que Jésus devrait être honoré. Mais je ne sais pas. Il me semble qu'ailleurs, il dira qu'il ne juge personne.  Et encore dans le discours après la Cène, ce sera l'Esprit qui condamnera le monde. 

 

24 Amen, amen, je vous le dis : qui écoute ma parole et croit en Celui qui m’a envoyé, obtient la vie éternelle et il échappe au jugement, car déjà il passe de la mort à la vie. 

 

On revient à écouter et croire en Dieu, mais un Dieu autre, permet d'avoir ce que les pharisiens demandent tous, la vie éternelle. 

 

25 Amen, amen, je vous le dis : l’heure vient – et c’est maintenant – où les morts entendront la voix du Fils de Dieu, et ceux qui l’auront entendue vivront. 

26 Comme le Père, en effet, a la vie en lui-même, ainsi a-t-il donné au Fils d’avoir, lui aussi, la vie en lui-même ; 

27 et il lui a donné pouvoir d’exercer le jugement, parce qu’il est le Fils de l’homme. 

 

Que faut-il entendre par mort? Sauf que le fils est vie.

 

28 Ne soyez pas étonnés ; l’heure vient où tous ceux qui sont dans les tombeaux entendront sa voix ; 

29 alors, ceux qui ont fait le bien sortiront pour ressusciter et vivre, ceux qui ont fait le mal, pour ressusciter et être jugés. 

 

Annonce d'un futur. Mais tout le monde revient à la vie, (peut-être que cela c'est nouveau), dans un cas pour vivre, dans l'autre pour être vivant mais exclu;

 

30 Moi, je ne peux rien faire de moi-même ; je rends mon jugement d’après ce que j’entends, et mon jugement est juste, parce que je ne cherche pas à faire ma volonté, mais la volonté de Celui qui m’a envoyé. »

 

 

JEUDI 4 AVRIL. Jn 5,31-47. Témoignage : Jean Baptiste/ les œuvres/ Quel réquisitoire;

 

31En ce temps-là, Jésus disait aux Juifs : « Si c’est moi qui me rends témoignage, mon témoignage n’est pas vrai ; 

32 c’est un autre qui me rend témoignage, et je sais que le témoignage qu’il me rend est vrai. 

 

33Vous avez envoyé une délégation auprès de Jean le Baptiste, et il a rendu témoignage à la vérité. 

34 Moi, ce n’est pas d’un homme que je reçois le témoignage, mais je parle ainsi pour que vous soyez sauvés

35 Jean était la lampe qui brûle et qui brille, et vous avez voulu vous réjouir un moment à sa lumière. 

 

            36 Mais j’ai pour moi un témoignage plus grand que celui de Jean : ce sont les œuvres   que le Père m’a donné d’accomplir ; les œuvres mêmes que je fais témoignent que le            Père m’a envoyé. » 

37 Et le Père qui m’a envoyé, lui, m’a rendu témoignage. Vous n’avez jamais entendu sa voix, vous n’avez jamais vu sa face, 

38 et vous ne laissez pas sa parole demeurer en vous, puisque vous ne croyez pas en celui que le Père a envoyé. 

39 Vous scrutez les Écritures parce que vous pensez y trouver la vie éternelle ; or, ce sont les Écritures qui me rendent témoignage, 

40 et vous ne voulez pas venir à moi pour avoir la vie ! 

 

            41 La gloire, je ne la reçois pas des hommes ;

 

 42 d’ailleurs je vous connais : vous n’avez pas en vous l’amour de Dieu. 

43 Moi, je suis venu au nom de mon Père, et vous ne me recevez pas ; qu’un autre vienne en son propre nom, celui-là, vous le recevrez ! 

44 Comment pourriez-vous croire, vous qui recevez votre gloire les uns des autres, et qui ne cherchez pas la gloire qui vient du Dieu unique ? 

45 Ne pensez pas que c’est moi qui vous accuserai devant le Père. Votre accusateur, c’est Moïse, en qui vous avez mis votre espérance. 

46 Si vous croyiez Moïse, vous me croiriez aussi, car c’est à mon sujet qu’il a écrit. 

47 Mais si vous ne croyez pas ses écrits, comment croirez-vous mes paroles ? »

 

 

VENDREDI 4 AVRIL. Jn 7, 1-2.10. 14. 25-30

 

1En ce temps-là, Jésus parcourait la Galilée : il ne voulait pas parcourir la Judée car les Juifs cherchaient à le tuer. 2La fête juive des Tentes était proche. 

 

3 Alors les frères de Jésus lui dirent : « Ne reste pas ici, va en Judée pour que tes disciples aussi voient les œuvres que tu fais.

 

04 On n’agit pas en secret quand on veut être un personnage public. Puisque tu fais de telles choses, il faut te manifester au monde. »05 En effet, les frères de Jésus eux-mêmes ne croyaient pas en lui.06 Jésus leur dit alors : « Pour moi, le moment n’est pas encore venu, mais pour vous, c’est toujours le bon moment.07 Le monde ne peut pas vous haïr, mais il a de la haine contre moi parce que je témoigne que ses œuvres sont mauvaises.

08 Vous autres, montez à la fête ; moi, je ne monte pas à cette fête parce que mon temps n’est pas encore accompli. »

09 Cela dit, il demeura en Galilée.

 

10Lorsque ses frères furent montés à Jérusalem pour la fête, il y monta lui aussi, non pas ostensiblement, mais en secret. 

 

11 Les Juifs le cherchaient pendant la fête, en disant : « Où donc est-il ? »

12 On discutait beaucoup à son sujet dans la foule. Tandis que les uns disaient : « C’est un homme de bien », d’autres répliquaient : « Mais non, il égare la foule. »

13 Toutefois, personne ne parlait ouvertement de lui, par crainte des Juifs.

 

 

 

14On était déjà au milieu de la semaine de la fête quand Jésus monta au Temple ; et là il enseignait. 

 

15 Les Juifs s’étonnaient et disaient : « Comment est-il instruit sans avoir étudié ? »

16 Jésus leur répondit : « Mon enseignement n’est pas de moi, mais de Celui qui m’a envoyé.

17 Quelqu’un veut-il faire la volonté de Dieu, il saura si cet enseignement vient de Dieu, ou si je parle de ma propre initiative.

18 Si quelqu’un parle de sa propre initiative, il cherche sa gloire personnelle ; mais si quelqu’un cherche la gloire de celui qui l’a envoyé, celui-là est vrai et il n’y a pas d’imposture en lui.

19 Moïse ne vous a-t-il pas donné la Loi ? Et aucun de vous ne met la Loi en pratique. Pourquoi cherchez-vous à me tuer ? »

20 La foule répondit : « Tu as un démon. Qui donc cherche à te tuer ? »

21 Jésus leur répondit : « Pour une seule œuvre que j’ai faite, vous voilà tous dans l’étonnement.

22 Moïse vous a donné la circoncision – en fait elle ne vient pas de Moïse, mais des patriarches –, et vous la pratiquez même le jour du sabbat.

23 Eh bien ! Si, le jour du sabbat, un homme peut recevoir la circoncision afin que la loi de Moïse soit respectée, pourquoi vous emporter contre moi parce que j’ai guéri un homme tout entier le jour du sabbat ?

24 Ne jugez pas d’après l’apparence, mais jugez selon la justice. »

 

 

 

25 Quelques habitants de Jérusalem disaient alors : « N’est-ce pas celui qu’on cherche à tuer ? 

26 Le voilà qui parle ouvertement, et personne ne lui dit rien ! Nos chefs auraient-ils vraiment reconnu que c’est lui le Christ ? 

 

27 Mais lui, nous savons d’où il est. Or, le Christ, quand il viendra, personne ne saura d’où il est. »

 

28 Jésus, qui enseignait dans le Temple, s’écria : « Vous me connaissez ? Et vous savez d’où je suis ? Je ne suis pas venu de moi-même : mais il est véridique, Celui qui m’a envoyé, lui que vous ne connaissez pas. 

29 Moi, je le connais parce que je viens d’auprès de lui, et c’est lui qui m’a envoyé. » 

 

30 On cherchait à l’arrêter, mais personne ne mit la main sur lui parce que son heure n’était pas encore venue.

 

 

SAMEDI 5 AVRIL. Jn 7, 40-53

 

Un peu dommage la coupure, parce qu'on ne comprend pas bien l'histoire des gardes, et aussi  les paroles de Jésus. 

 

31 Dans la foule beaucoup crurent en lui, et ils disaient : « Le Christ, quand il viendra, accomplira-t-il plus de signes que celui-ci n’en a fait ? »

 

C'est effectivement une bonne remarque, parce que manifestement Jésus en peu de temps, fait beaucoup de signes et enseigne.

 

32 Les pharisiens entendirent la foule discuter ainsi à son propos. Alors les grands prêtres et les pharisiens envoyèrent des gardes pour l’arrêter.

 

Réaction immédiate, si la foule reconnait en lui le messie, le Christ, alors il faut qu'l se taise, qu'on le mette hors d'état de nous nuire.

 

33 Jésus déclara : « Pour un peu de temps encore, je suis avec vous ; puis je m’en vais auprès de Celui qui m’a envoyé.

34 Vous me chercherez, et vous ne me trouverez pas ; et là où je suis, vous ne pouvez pas venir. »

 

Annonce de la mort, pas forcément de la résurrection.

 

35 Les Juifs se dirent alors entre eux : « Où va-t-il bien partir pour que nous ne le trouvions pas ? Va-t-il partir chez les nôtres dispersés dans le monde grec, afin d’instruire les Grecs ?

36 Que signifie cette parole qu’il a dite : “Vous me chercherez, et vous ne me trouverez pas, et là où je suis, vous ne pouvez pas venir” ? »

 

Comme souvent, on a la réaction littérale qui va permettre à Jésus d'aller bien au-delà. 

Suicide ou partir? 

 

37 Au jour solennel où se terminait la fête, Jésus, debout, s’écria : « Si quelqu’un a soif, qu’il vienne à moi, et qu’il boive,

38 celui qui croit en moi ! Comme dit l’Écriture : De son cœur couleront des fleuves d’eau vive. »

39 En disant cela, il parlait de l’Esprit Saint qu’allaient recevoir ceux qui croiraient en lui. En effet, il ne pouvait y avoir l’Esprit, puisque Jésus n’avait pas encore été glorifié.

 

Annonce discrète de la mort et de la résurrection qui ouvrent le don de l'Esprit;

Si la fête des tentes, c'est la commémoration de la Présence et de la protection de Dieu, l'annonce de l'Esprit est annonce d'une autre présence, pour chacun, c'est individuel et non plus seulement collectif, et c'est à méditer.

 

 

 

40 En ce temps-là, Jésus enseignait au temple de Jérusalem. Dans la foule, on avait entendu ses paroles, et les uns disaient : « C’est vraiment lui, le Prophète annoncé ! » 

 

41 D’autres disaient : « C’est lui le Christ ! » Mais d’autres encore demandaient : « Le Christ peut-il venir de Galilée ? 

42 L’Écriture ne dit-elle pas que c’est de la descendance de David et de Bethléem, le village de David, que vient le Christ ? » 

43 C’est ainsi que la foule se divisa à cause de lui.

 

On repart dans le concret, on ne sait pas d'où il est. Il est Galilée, donc à cause des écritures il ne peut pas être le messie. Mais pourtant il fait des signes, alors que croire, donc division.

 

 44 Quelques-uns d’entre eux voulaient l’arrêter, mais personne ne mit la main sur lui. 

Un peu étonnant, qui sont ces quelques uns. Se faire bien voir des autorités qui ont pourtant envoyé des gardes? 

 

45 Les gardes revinrent auprès des grands prêtres et des pharisiens, qui leur demandèrent : « Pourquoi ne l’avez-vous pas amené ? » 

46 Les gardes répondirent : « Jamais un homme n’a parlé de la sorte ! » 

47 Les pharisiens leur répliquèrent : « Alors, vous aussi, vous vous êtes laissé égarer ? 

48 Parmi les chefs du peuple et les pharisiens, y en a-t-il un seul qui ait cru en lui ? 

49 Quant à cette foule qui ne sait rien de la Loi, ce sont des maudits ! » 

 

Pauvres gardes. Eux pourtant ils ont entendu et compris. Pas les autorités, ce que Jésus leur reprochera plus tard. 

 

50 Nicodème, l’un d’entre eux, celui qui était allé précédemment trouver Jésus, leur dit :

 51 « Notre Loi permet-elle de juger un homme sans l’entendre d’abord pour savoir ce qu’il a fait ? » 

52 Ils lui répondirent : « Serais-tu, toi aussi, de Galilée ? Cherche bien, et tu verras que jamais aucun prophète ne surgit de Galilée ! » 53Puis ils s’en allèrent chacun chez soi.

 

Manifestement il y en a au moins un qui croit en lui ou du moins qui accepte de se poser la question qui est-il, et qui est venu à la source? Et l'écriture aucun prophète (pas messie) ne vient de Galilée, donc c'est un imposteur.  

 

Fin.

 

 

DIMANCHE 6 AVRIL. Jn 8, 1-11.

 

 

https://giboulee.blogspot.com/2022/04/jn-8-1-11-va-et-ne-peche-plus.html

 

 

            Va et désormais ne pèche plus. 

 

C'est ce qu'il a dit à l'homme paralysé depuis 38 ans. jn 5:  Te voilà guéri. Ne pèche plus, il pourrait t’arriver quelque chose de pire. »

Je me suis toujours demandé si la femme avait vraiment fait cela, ou si c'était un montage, parce que vu ce qui se passe avec cet homme, que ce soit en Galilée (chapitre 6) ou à Jérusalem (ça tourne toujours autour de la guérison le jour du sabbat), et tout ce qu'il peut dire de lui, ça commence vraiment à bien faire. 

 

En fait, on ne sait pas ce que Jésus pense. Il doit se sortir de ce piège, puisqu'il risque de se faire lapider lui aussi. Il essaye de montrer que la loi peut avoir ses limites, que l'appliquer telle quelle ça ne va pas. Que la femme aurait dû avoir un défenseur, que l'homme coupable lui n'est pas là. Il leur dit, si vous pensez que vous êtes moins pécheur qu'elle, alors jetez lui la pierre, vous avez raison. Mais ça reste ouvert. Vous pouvez le faire, mais moi je ne le ferai pas. En fait il ne restera que lui, c'est presque cocasse. 

 

Je me demande (ce dimanche), ce que Jésus montre. Il était assis, on le met dans une posture plus qu'inconfortable et quelque part, j'ai l'impression que lui rentre en lui-même, qu'il se met dans une espèce de bulle, parce que c'est un peu ce qu'évoque cette attitude d'écrire sur le sol. Il ne regarde plus personne. Il est comme ailleurs. Il est dans son monde à Lui; il revient un peu dans le monde, lâche sa phrase, qui certains entendent comme une question, et repart dans son monde. Ce n'est qu'après, quand le silence est vraiment revenu, un vrai silence, pas un silence hostile, que Jésus peut regarder la femme, et lui parler. C'est comme si, jusque-là, il avait évité son regard, évité le contact. Il pose une question, où sont-ils donc? Peut-être est-il étonné du résultat de la simple phrase qu'il a dite. Il en déduit que personne n'a condamné cette femme; (une femme sans nom), il lui dit alors que lui non plus ne la condamne pas, donc ne la lapide pas, mais que désormais, elle doit sortir de son péché. Ne plus en choisir un autre, rester dans la fidélité. 

 

1 En ce temps-là, Jésus s’en alla au mont des Oliviers

On peut penser qu'il y passe la nuit. Montagne qui peut rapprocher de son Père. 

 

2 Dès l’aurore, il retourna au Temple

 

Il me semble avoir entendu le Rabbin Serfatti dire que si Jésus vient dès l'aurore, c'est pour le chant des psaumes. Donc c'est un homme religieux, qui respecte les rituels. 

 

Comme tout le peuple venait à lui, il s’assit et se mit à enseigner

 

Il me semble que c'est une posture habituelle. Certains prêtres parfois l'adoptent aussi;

 

3 Les scribes et les pharisiens lui amènent une femme qu’on avait surprise en situation d’adultère. Ils la mettent au milieu

 

Interruption brutale. Que font ceux qui écoutent? Ils ont du râler. On ne sait pas qui a surpris la femme, on l'aurait attrapée, (l'homme se serait sauvé), le mari est-il là, parmi les scribes et les pharisiens, mais ce n'est pas lui qui parle. C'est un groupe qui parle. Et qui pose une question à Jésus. 

4 et disent à Jésus : « Maître, cette femme a été surprise en flagrant délit d’adultère. 

5 Or, dans la Loi, Moïse nous a ordonné de lapider ces femmes-là. Et toi, que dis-tu ? »

 

Interrogation brutale, alors qu'il est en train d'enseigner. Il est assis.

Ce qui est étonnant c'est le "que dis-tu" et non pas le "que fais-tu". 

 

 6 Ils parlaient ainsi pour le mettre à l’épreuve, afin de pouvoir l’accuser. Mais Jésus s’était baissé et, du doigt, il écrivait sur la terre. 

 

L'accuser de quoi? S'il dit OK, c'est le peuple qui se détourne de lui, s'il dit non, c'est qu'il rejette la loi de Moïse, donc qu'il est lui passible de lapidation? 

Il ne répond pas. Il ne dit pas, il fait quelque chose. Il écrit sur la terre, (il prendra de la boue pour faire une nouvelle création au chapitre 8, là, il écrit sur la terre qui a permis la création). Pour moi, cela a toujours évoqué Ezéchiel, j'écrirai sur vos cœur de pierre. 

 

7 Comme on persistait à l’interroger, il se redressa et leur dit : « Celui d’entre vous qui est sans péché, qu’il soit le premier à lui jeter une pierre. » 

8 Il se baissa de nouveau et il écrivait sur la terre. 

 

C'est presque drôle. Il se redresse, lâche une phrase et reprend la même posture, qui fait qu'il ne regarde personne.

 

9 Eux, après avoir entendu cela, s’en allaient un par un, en commençant par les plus âgés. Jésus resta seul avec la femme toujours là au milieu

 

10 Il se redressa et lui demanda : « Femme, où sont-ils donc ? Personne ne t’a condamnée ? » 11 Elle répondit : « Personne, Seigneur. » Et Jésus lui dit : « Moi non plus, je ne te condamne pas. Va, et désormais ne pèche plus. »