SEMAINE DU 7 AU 13 JUILLET. ÉVANGILES.
LUNDI 7 JUILLET. Mt 9, 18-26
La femme hémorroïsse et la fille du notable, résumé 8 versets. Qui fait mieux?
18 En ce temps-là, tandis que Jésus parlait aux disciples de Jean le Baptiste, voilà qu’un notable s’approcha. Il se prosternait devant lui en disant : « Ma fille est morte à l’instant ; mais viens lui imposer la main, et elle vivra. »
19 Jésus se leva et le suivit, ainsi que ses disciples.
Là, pas de suspense, la fille dont on ne sait rien est morte et pourtant le notable est sûr de la puissance de Jésus. Il le compare certainement à Elie ou à Élisé, et Jésus, ne dit rien, ne rétorque rien, c'est peut-être cela le plus beau. Il se lève, alors qu'il était en train de parler avec les disciples de Jean qui étaient un peu des accusateurs, et peut-être qu'il essayait de les faire progresser dans leur manière de voir les choses. De faire, si ceux-ci le suivent, ils comprendront bien que Jésus est l'Époux.
20 Et voici qu’une femme souffrant d’hémorragies depuis douze ans s’approcha par-derrière et toucha la frange de son vêtement.
21 Car elle se disait en elle-même : « Si je parviens seulement à toucher son vêtement, je serai sauvée. »
22 Jésus se retourna et, la voyant, lui dit : « Confiance, ma fille ! Ta foi t’a sauvée. » Et, à l’heure même, la femme fut sauvée.
Là, on ne sait juste qu'elle est parvenue à son but, toucher la frange du vêtement. On ne sait pas si à ce moment il s'est passé la guérison, ou si celle-ci est advenue quand la parole a été dite sur elle. Mais là, on est presque dans l'instantané, la femme est comme prise la main dans le sac;
23 Jésus, arrivé à la maison du notable, vit les joueurs de flûte et la foule qui s’agitait bruyamment. Il dit alors :
24 « Retirez-vous. La jeune fille n’est pas morte : elle dort. » Mais on se moquait de lui.
25 Quand la foule fut mise dehors, il entra, lui saisit la main, et la jeune fille se leva.
26Et la nouvelle se répandit dans toute la région.
On peut bien imaginer la réaction des pleureuses et des joueurs de flûte, voire même de la maman. Jésus les chasse, comme il chassera les vendeurs du temple. Il accepte que l'on se moque de lui, comme on se moquera de lui, quand il sera sur la croix, quand les grands-prêtres diront "qu'il descende de sa croix et qu'il se sauve".
Il fait fi des ricanements, la foule est sortie, mais elle doit être massée dehors à la porte. Dans la maison règne enfin le silence et peut-être les pleurs de la maman. Il entre dans la pièce, lui saisit la main (comme avec la belle-mère de Pierre), et elle se lève (mais elle ne le sert pas). Et c'est un autre silence qui emplit la maison, quoique je peux imaginer la joie débordante de la mère et du père, ou leur stupeur et le silence qui continue. Je crois que j'aime écouter ce silence rempli de louange, de remerciements, d'admiration pour cet homme qui est bien plus qu'un prophète, car cette résurrection pour l'appeler comme cela, c'est bien autre chose que se coucher sur le corps de l'enfant, souffler sur lui, par trois fois.
Merci mon Seigneur, à toi qui réponds à ceux qui ont foi (même si c'est le dernier espoir comme pour la femme qui perd du sang, si on se sert des autres évangiles), et qui leur donne je pense bien au-delà de leur espoir.
MARDI 8 JUILLET Mt 9, 32-38
32 Ils sortirent donc, et voici qu’on présenta à Jésus un possédé qui était sourd-muet.
33 Lorsque le démon eut été expulsé, le sourd-muet se mit à parler. Les foules furent dans l’admiration, et elles disaient : « Jamais rien de pareil ne s’est vu en Israël ! »
34 Mais les pharisiens disaient : « C’est par le chef des démons qu’il expulse les démons. »
Important la différence entre les petits qui sont dans l'admiration et qui reconnaissent ne pas comprendre, et ceux qui "savent" et qui d'emblée disqualifient en parlant d'une alliance avec l'esprit du mal, ce que Jésus ne pourra pas admettre et il se défendra. Voir Matthieu 12, 27-28, après la guérison d'un aveugle-muet (et avant main atrophiée un jour de Sabbat).
35 Jésus parcourait toutes les villes et tous les villages, enseignant dans leurs synagogues, proclamant l’Évangile du Royaume et guérissant toute maladie et toute infirmité.
Il enseigne et guérit, il "sauve", il est le bon berger. Et il demander (voir la suite) à ceux qu'il envoie de faire comme lui, et pour cela il donne de ce qui est à lui, l'empathie, le désir de sauver, de faire du bien, pour que l'homme soit apte à entendre la bonne nouvelle. Quand on est trop malade, peut-on entendre la nouvelle de l'annonce?
36 Voyant les foules, Jésus fut saisi de compassion envers elles parce qu’elles étaient désemparées et abattues comme des brebis sans berger.
37 Il dit alors à ses disciples : « La moisson est abondante, mais les ouvriers sont peu nombreux.
38 Priez donc le maître de la moisson d’envoyer des ouvriers pour sa moisson. »
Là, connaissant la suite du texte, j'ai plutôt l'impression qu'il a trouvé une solution pour trouver des ouvriers, mais dans l'évangile de Matthieu, on ne les voit pas à l'action, contrairement à l'évangile de Marc.
Là, c'est avant le choix, contrairement à Luc où cette demande est celle des soixante- douze.
MERCREDI 9 JUILLET. Mt 10, 1-7
Pour RCF, cet appel est une transformation. Ils passent de disciples à apôtres. Là il est question du pouvoir de guérir le corps et l'âme. Donc tout l'être. Devenir comme Lui, des Sauveurs.
01 Alors Jésus appela ses douze disciples et leur donna le pouvoir d’expulser les esprits impurs et de guérir toute maladie et toute infirmité.
Ils ont les mêmes pouvoirs que Jésus, expulser les démons et guérir le somatique. Peut-on dire le psychique et le somatique? Possible, mais cela renvoie à la globalité.
02 Voici les noms des douze Apôtres : le premier, Simon, nommé Pierre ; André son frère ; Jacques, fils de Zébédée, et Jean son frère ;
03 Philippe et Barthélemy ; Thomas et Matthieu le publicain ; Jacques, fils d’Alphée, et Thaddée
04 Simon le Zélote et Judas l’Iscariote, celui-là même qui le livra.
Chez Matthieu, la liste se fait par paires.
05 Ces douze, Jésus les envoya en mission avec les instructions suivantes : « Ne prenez pas le chemin qui mène vers les nations païennes et n’entrez dans aucune ville des Samaritains.
06 Allez plutôt vers les brebis perdues de la maison d’Israël.
07 Sur votre route, proclamez que le royaume des Cieux est tout proche.
Quand on reprend chez Matthieu ce que se passe quand Jésus a quitté la Galilée pour le territoire païen, ça peut se comprendre. Idem pour les samaritains, ce qui changera après la résurrection.
La coupure des messes de semaine, fait qu'on ne sait pas ce que les disciples doivent faire.
JEUDI 10 JUILLET. Mt 10, 7-15
07 Sur votre route, proclamez que le royaume des Cieux est tout proche.
08 Guérissez les malades, ressuscitez les morts, purifiez les lépreux, expulsez les démons. Vous avez reçu gratuitement : donnez gratuitement.
09 Ne vous procurez ni or ni argent, ni monnaie de cuivre à mettre dans vos ceintures,
10 ni sac pour la route, ni tunique de rechange, ni sandales, ni bâton. L’ouvrier, en effet, mérite sa nourriture.
Les mains vides et la confiance en celui qui envoie.
11 Dans chaque ville ou village où vous entrerez, informez-vous pour savoir qui est digne de vous accueillir, et restez là jusqu’à votre départ.
12 En entrant dans la maison, saluez ceux qui l’habitent.
13 Si cette maison en est digne, que votre paix vienne sur elle. Si elle n’en est pas digne, que votre paix retourne vers vous.
Colombe qui quitte une épaule et qui revient si elle ne trouve pas à se poser comme la colombe du Déluge qui revient se poser sur Noé quand elle ne trouve pas d'arbre.
14 Si l’on ne vous accueille pas et si l’on n’écoute pas vos paroles, sortez de cette maison ou de cette ville, et secouez la poussière de vos pieds.
15 Amen, je vous le dis : au jour du Jugement, le pays de Sodome et de Gomorrhe sera traité moins sévèrement que cette ville.
VENDREDI 11 JUILLET St Benoît. Mt 17, 27-29
Baptême en urgence de Marie, cancer estomac stade 4.
Il me semble bien, que la question de Pierre n'arrive pas n'importe quand. Jésus vient de dire à un homme qui lui demande ce qu'il doit faire pour "avoir" la vie éternelle qu'au final, il doit vendre tout ce qu'il a, le donner aux pauvres et devenir son disciple. Ce dernier, à ce moment-là ne peut ou ne veut pas le faire, car il a des biens à gérer. Et jésus de dire qu'il est difficile pour quelqu'un qui a des biens et de les faire passer avant tout le reste, ce qui n'est quand même pas le cas de cet homme qui se préoccupe de son salut, et qui respecte les commandements, d'entrer dans le royaume. Interrogations des douze, d'où la question. Eux ils ont tout laissé en plan, quelle sera leur récompense.
27 En ce temps-là, Pierre prit la parole et dit à Jésus : « Voici que nous avons tout quitté pour te suivre : quelle sera donc notre part ? »
28 Jésus leur déclara : « Amen, je vous le dis : lors du renouvellement du monde, lorsque le Fils de l’homme siégera sur son trône de gloire, vous qui m’avez suivi, vous siégerez vous aussi sur douze trônes pour juger les douze tribus d’Israël.
Pas de récompense en ce monde, mais plus tard, lors du "renouvellement" quand tout sera re crée, alors les douze, qui pour la plupart ne sont pas si riches que ça, mais qui ont tout quitté pour le suivre, l'aimer, le faire connaître, auront des places de choix, des places de juges de ces tribus qui n'ont pas reconnu Jésus. Cela c'est pour les apôtres;
29 Et celui qui aura quitté, à cause de mon nom, des maisons, des frères, des sœurs, un père, une mère, des enfants, ou une terre, recevra le centuple, et il aura en héritage la vie éternelle.
Et ça c'est pour nous. C'est un beau rapport, cela évoque un peu la bonne terre qui donne du 100%. Et celui-là aura bien cette vie éternelle, objet du désir, la mort vaincue.
Mais dans Marc 10, 30 on a : sans recevoir au centuple, dans le temps présent, des maisons, des frères, des sœurs, des mères, des enfants et des terres, avec des persécutions et, dans le monde à venir, la vie éternelle.
SAMEDI 12 JUILLET. Mt 10, 24-33
24 En ce temps-là, Jésus disait à ses Apôtres : « Le disciple n’est pas au-dessus de son maître, ni le serviteur au-dessus de son seigneur.
25Il suffit que le disciple soit comme son maître, et le serviteur, comme son seigneur. Si les gens ont traité de Béelzéboul le maître de maison, ce sera bien pire pour ceux de sa maison.
J'ai toujours eu le sentiment que lorsque les pharisiens disent que Jésus expulse les démons parce qu'il serait leur allié, cela le blesse profondément et que ça ne passe pas. On parle parfois de disciples qui surpassent leur maître, un peu comme si c'était un but en soi. Pour Jésus, si le disciple arrive à devenir dans sa croissance, comme lui, être finalement des autres lui, c'est ce qu'il souhaite, et s'ils deviennent des autres lui, ils vont être en butte à des persécutions, mais ce qui est dit, c'est : c'est normal, n'ayez pas peur quand cela vous tombera dessus.
26 Ne craignez donc pas ces gens-là ; rien n’est voilé qui ne sera dévoilé, rien n’est caché qui ne sera connu.
27Ce que je vous dis dans les ténèbres, dites-le en pleine lumière ; ce que vous entendez au creux de l’oreille, proclamez-le sur les toits.
Est-ce que Jésus là, se différencie de certains "maîtres" ésotériques? En tous les cas il me semble que ce qu'il dit, c'est que chez lui, pas de secrets, mais tout est lumière et à ses disciples de donner cette lumière.
28 Ne craignez pas ceux qui tuent le corps sans pouvoir tuer l’âme ; craignez plutôt celui qui peut faire périr dans la géhenne l’âme aussi bien que le corps.
Là, ça bascule encore ailleurs. Il y a les hommes qui peuvent aller jusqu'à tuer le corps, mais pas l'âme. Or cela pour moi, ça reste une grande question, parce que les régimes dit totalitaires détruisent aussi l'âme, la liberté de choisir, la liberté de faire son propre chemin. Sans parler de ces abus, qui détruisent eux aussi. Dans quel monde est ce que je vis, quel monde je lègue. Pour moi, c'est vraiment une interrogation et une souffrance.
29Deux moineaux ne sont-ils pas vendus pour un sou ? Or, pas un seul ne tombe à terre sans que votre Père le veuille.
Quand un moineau cesse de voler et qu'il devient trop faible et qu'il sera alors une proie, le Père créateur le sait et il est derrière la vie et la mort, ce qui pose la question de ces bombes qui tombent chaque jour et qui tue. Nous, on a des chiffres, mais ces moineaux qui tombent ils ont une famille, des parents… Est-ce voulu par le Père? Quelque part, j'espère que non.
30 Quant à vous, même les cheveux de votre tête sont tous comptés.
31Soyez donc sans crainte : vous valez bien plus qu’une multitude de moineaux.
32Quiconque se déclarera pour moi devant les hommes, moi aussi je me déclarerai pour lui devant mon Père qui est aux cieux.
33Mais celui qui me reniera devant les hommes, moi aussi je le renierai devant mon Père qui est aux cieux. »
On revient à la fin des temps, qui ici, pouvait paraître bien proche.
DIMANCHE 13 JUILLET. Luc 10, 27-37
De qui suis-je le prochain?
Bon, je me demande ce qu'on aura comme homélie là-dessus. En tous les cas, Jésus et c'est peut)-être ça l'important reste ouvert, il n'envoie pas l'homme bouler et il y aurait de quoi, parce qu'il (le docteur de la loi) essaye d'avoir le dernier mot et de coincer Jésus.
Je pense aussi chez Matthieu, cette question "avoir en héritage la vie éternelle" est une question qui revient souvent. Jésus la promet bien cette vie, mais pas en étant accroché à une pratique trop rigide. Il ne s'agit plus de faire, mais bien d'être à l'écoute, écoute de Dieu (et faire attention à la manière dont on lit ces textes qui nous "disent" ce qu'il veut, à l'écoute de soi, parce qu'on est aussi son propre prochain, et à l'écoute de l'autre;
25 En ce temps-là, voici qu’un docteur de la Loi se leva et mit Jésus à l’épreuve en disant : « Maître, que dois-je faire pour avoir en héritage la vie éternelle ? »
C'est bien la question du faire. Agir. Comme s'il ne le savait pas, le docteur. Mais Jésus reprochera de faire porter des fardeaux trop lourds et de ne pas lever le petit doigt.
26 Jésus lui demanda : « Dans la Loi, qu’y a-t-il d’écrit ? Et comment lis-tu ? »
J'ai presque envie de lire: "dans ta loi". C'est une approche normale, regarder ce que dit la Tora, mais comment faut-il lire ce qu'on a lu.
27 L’autre répondit : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, de toute ta force et de toute ton intelligence, et ton prochain comme toi-même. »
28 Jésus lui dit : « Tu as répondu correctement. Fais ainsi et tu vivras. »
On retrouve cela chez Luc, quand on demande à jésus (toujours pour le coincer, à Jérusalem, je crois), quel est le plus grand commandement. Là le docteur, donne les deux.
29 Mais lui, voulant se justifier, dit à Jésus : « Et qui est mon prochain ? »
Bon il en a eu pour son argent, mais il ne va pas en rester là. Après tout, il est "mandaté" pour mettre Jésus à l'épreuve, dans l'embarras, et ce, devant plein de monde, en particulier les disciples;
30 Jésus reprit la parole : « Un homme descendait de Jérusalem à Jéricho, et il tomba sur des bandits ; ceux-ci, après l’avoir dépouillé et roué de coups, s’en allèrent, le laissant à moitié mort. 31 Par hasard, un prêtre descendait par ce chemin ; il le vit et passa de l’autre côté.
32 De même un lévite arriva à cet endroit ; il le vit et passa de l’autre côté.
33 Mais un Samaritain, qui était en route, arriva près de lui ; il le vit et fut saisi de compassion. 34 Il s’approcha, et pansa ses blessures en y versant de l’huile et du vin ; puis il le chargea sur sa propre monture, le conduisit dans une auberge et prit soin de lui.
3 5Le lendemain, il sortit deux pièces d’argent, et les donna à l’aubergiste, en lui disant : “Prends soin de lui ; tout ce que tu auras dépensé en plus, je te le rendrai quand je repasserai.”
36 Lequel des trois, à ton avis, a été le prochain de l’homme tombé aux mains des bandits ? »
Et jésus, calmement, répond par une jolie histoire, dans laquelle, le prêtre et le lévite qui ont peur de se souiller et de ne pas pouvoir accomplir leur office, passent et se détournent. Ils auraient quand même pu faire autre chose que se détourner, changer de trottoir. Je dois dire que parfois, à St Germain, j'aimerai bien ne pas rencontrer le Rom qui mendie à la porte.
37Le docteur de la Loi répondit : « Celui qui a fait preuve de pitié envers lui. » Jésus lui dit : « Va, et toi aussi, fais de même. »
Etre le prochain, c'est regarder celui qui est là, dans la peine, et avoir "pitié" de lui, et agir en conséquence. Tout homme qui souffre est un appel. Comment être le prochain? Est-ce que prier (c'est mieux que rien) suffit. Cela pose quand même beaucoup de questions;