LUNDI 14 AVRIL. Jn 12, 1-11
Et la maison fut remplie de parfum.
Il y en a des noms. Jésus, Lazare, Marthe (fidèle à elle-même), Marie et son parfum, Judas, une foule, et même ailleurs des grands-prêtres, qui veulent faire la peau de Lazare. Si on le tue, il ne reviendra plus à la vie et on sera tranquille. Éliminer la preuve.
RCF dit que c'était la coutume de laver des invités. Le geste de Marie se comprendrait mieux. Jésus est l'hôte auquel on rend honneur. Il est honoré par ce geste et lui donne une autre signification. Il est prophète à ce moment -là. J'aime la phrase: et maison fut emplie de parfum. Mais le commentaire de Jésus a dû jeter un froid: ensevelissement.
Dans cet évangile, c'est judas qui porte le chapeau, dans les synoptiques, ce sont les disciples qui tous récrient; on aurait pu donner cet argent aux pauvres.
Est-ce que ce repas a été le coup de grâce pour Jésus? Pas impossible. Il faut tout faire pour que plus personne ne croie en lui. Le faire taire, éliminer cette preuve vivante de son pouvoir, reprendre notre pouvoir. Jalousie, qui se transforme en haine?
Finalement trois volets dans le texte.
-L'odeur qui se répand. Jésus, Marie, Marthe, Lazare, les hôtes. Un moment divin.
-Le trouble-fête: Judas. L'annonce de la mort, des soins du corps, et finalement la phrase de Jésus à Judas, qui est une phrase gentille. Ne dis pas ça, elle fait bien, et tu sais des pauvres il y en aura toujours, des moi il n'y en aura plus.
- le mal extérieur: ceux qui vont rapporter aux autorités ce qui se passe, mais peut-être pas pour lui faire du mal. Mais cela exacerbe la haine. Si Lazare est une preuve, alors il faut l'éliminer.
1 Six jours avant la Pâque, Jésus vint à Béthanie où habitait Lazare, qu’il avait réveillé d’entre les morts.
2 On donna un repas en l’honneur de Jésus. Marthe faisait le service, Lazare était parmi les convives avec Jésus.
3 Or, Marie avait pris une livre d’un parfum très pur et de très grande valeur ; elle versa le parfum sur les pieds de Jésus, qu’elle essuya avec ses cheveux ; la maison fut remplie de l’odeur du parfum.
Finalement ce qui est beau, c'est que Marie, Jésus et toute la maison, donc tous ceux qui sont là, sont emplis de l'odeur du parfum. Pour Jésus et pour les mains de Marie, c'est une véritable onction, mais tous sont dans cet enveloppement. C'est presque pour moi, ce matin, une préfiguration de l'onction de l'esprit le jour de la pentecôte.
Et curieusement l'onction est donnée par une femme.
4 Judas Iscariote, l’un de ses disciples, celui qui allait le livrer, dit alors :
5« Pourquoi n’a-t-on pas vendu ce parfum pour trois cents pièces d’argent, que l’on aurait données à des pauvres ? »
Qui est "on" ?
6Il parla ainsi, non par souci des pauvres, mais parce que c’était un voleur : comme il tenait la bourse commune, il prenait ce que l’on y mettait.
Coup de patte griffu du rédacteur.
7Jésus lui dit : « Laisse-la observer cet usage en vue du jour de mon ensevelissement !
8 Des pauvres, vous en aurez toujours avec vous, mais moi, vous ne m’aurez pas toujours. »
La réaction de Jésus est de protéger Marie, affirmer qu'elle fait bien . Elle a peut-être un geste démesuré, mais à la hauteur de sa reconnaissance, ce qui se comprend parfaitement. Et ce geste-là est un geste unique. Suis-je capable moi, aujourd'hui de montrer ma reconnaissance pour celui a tout donné sans mesure? Il y a quelque chose de très beau dans ces gestes complètement démesurés, geste que Judas ne peut comprendre. L'embaument de la maison exprime aussi cela, c'est quelque chose qui échappe complètement, on ne peut mettre la main dessus, c'est quelque chose qui pourtant vous enveloppe.
9 Or, une grande foule de Juifs apprit que Jésus était là, et ils arrivèrent, non seulement à cause de Jésus, mais aussi pour voir ce Lazare qu’il avait réveillé d’entre les morts.
C'est intéressant, c'est un peu comme si pour beaucoup, c'était une histoire qu'ils devaient vérifier de leurs propres yeux. Voir pour croire. Et ayant vu, alors ceux-là croient que Jésus est l'Envoyé, l'Elu; Sauf que bien entendu, ça pose des questions aux autorités.
10 Les grands prêtres décidèrent alors de tuer aussi Lazare,
11 parce que beaucoup de Juifs, à cause de lui, s’en allaient, et croyaient en Jésus.
Dans cette partie, on voit comment la curiosité peut aussi se transformer en foi (venez et vous verrez, viens et vois) et comment cette foi peut alors provoquer la colère et la haine, l'envie de meurtre.
MARDI 15 AVRIL. Jn 13, 21-32,36-38
Finalement c'est intéressant de lire le texte avec les commentaires du rédacteur.
19 Je vous dis ces choses dès maintenant, avant qu’elles n’arrivent ; ainsi, lorsqu’elles arriveront, vous croirez que moi, JE SUIS.
20 Amen, amen, je vous le dis : si quelqu’un reçoit celui que j’envoie, il me reçoit moi-même ; et celui qui me reçoit, reçoit Celui qui m’a envoyé. »
21 En ce temps-là, au cours du repas que Jésus prenait avec ses disciples, il fut bouleversé en son esprit, et il rendit ce témoignage : « Amen, amen, je vous le dis : l’un de vous me livrera. » 22 Les disciples se regardaient les uns les autres avec embarras, ne sachant pas de qui Jésus parlait.
C'est étonnant, mais cela fait penser à une classe, le maître qui a déjà fait un geste peu commun pour ses élèves, ce qui les eux, profondément bouleversés et lui-même ému et leur dit que l'un d'eux va le dénoncer. Il y a en principe quelque chose de solennel, s'il y a le double amen.
L'embarras des disciples m'a toujours étonnée. C'est un peu la réaction des élèves devant une phrase prononcée par le maître. Mais en toute logique, je ne comprends pas d'où vient leur étonnement. Peut-être pensent-ils que la trahison viendra de l'extérieur, puisque la tête de Jésus est mise à prix. Du coup, cette affirmation les met plus que mal à l'aise. C'est qu'est-ce qu'il raconte? Qu'est-ce qu'il nous dit là? Ce n'est pas possible. Qui est capable d'un tel acte?
Mais manifestement, ils n'osent pas poser la question à Jésus. Ce sera le disciple que Jésus aimait qui le fera, mais en douce. Comment celui-ci était-il accepté par les autres ?
23 Il y avait à table, appuyé contre Jésus, l’un de ses disciples, celui que Jésus aimait.
24 Simon-Pierre lui fait signe de demander à Jésus de qui il veut parler.
25 Le disciple se penche donc sur la poitrine de Jésus et lui dit : « Seigneur, qui est-ce ? »
26 Jésus lui répond : « C’est celui à qui je donnerai la bouchée que je vais tremper dans le plat. » Il trempe la bouchée, et la donne à Judas, fils de Simon l’Iscariote.
Là, se passe la scène très connue. Mais aussi c'est comme si le lien entre Simon-Pierre et le disciple se crée à ce moment-là. En fait ce dernier sait, mais le dit-il à Simon? On ne sait pas. On peut juste imaginer que quand Judas prend la bouchée, il y a un petit signe en direction de Simon pour lui, c'est lui. Je peux imaginer la réaction intérieure de Simon, mais pourquoi ne fait-il rien?
Toute la séquence est au présent, du moins le dialogue Simon Pierre avec le disciple, le disciple avec Jésus.
27 Et, quand Judas eut pris la bouchée, Satan entra en lui. Jésus lui dit alors : « Ce que tu fais, fais-le vite. »
28 Mais aucun des convives ne comprit pourquoi il lui avait dit cela.
29 Comme Judas tenait la bourse commune, certains pensèrent que Jésus voulait lui dire d’acheter ce qu’il fallait pour la fête, ou de donner quelque chose aux pauvres.
Commentaire pour les lecteurs.
30 Judas prit donc la bouchée, et sortit aussitôt. Or il faisait nuit.
31 Quand il fut sorti, Jésus déclara : « Maintenant le Fils de l’homme est glorifié, et Dieu est glorifié en lui.
32 Si Dieu est glorifié en lui, Dieu aussi le glorifiera ; et il le glorifiera bientôt.
33 Petits enfants, c’est pour peu de temps encore que je suis avec vous. Vous me chercherez, et, comme je l’ai dit aux Juifs : “Là où je vais, vous ne pouvez pas aller”, je vous le dis maintenant à vous aussi. »
Maintenant, Jésus sait lui que le compte à rebours est lancé. Et il l'annonce de manière un peu déguisée à ses disciples. Cela sera repris au chapitre 14.
34 Je vous donne un commandement nouveau : c’est de vous aimer les uns les autres. Comme je vous ai aimés, vous aussi aimez-vous les uns les autres.
35 À ceci, tous reconnaîtront que vous êtes mes disciples : si vous avez de l’amour les uns pour les autres. »
36 Simon-Pierre lui dit : « Seigneur, où vas-tu ? » Jésus lui répondit : « Là où je vais, tu ne peux pas me suivre maintenant ; tu me suivras plus tard. »
Prophétie.
37 Pierre lui dit : « Seigneur, pourquoi ne puis-je pas te suivre à présent ? Je donnerai ma vie pour toi ! »
Il la donnera.
38 Jésus réplique : « Tu donneras ta vie pour moi ? Amen, amen, je te le dis : le coq ne chantera pas avant que tu m’aies renié trois fois. »
Une fois de plus, le rédacteur fait quand même passer Simon-Pierre pour un parfait imbécile. Il est le seul qui comprenne, qui retienne, qui a la foi.
C'est un texte très dramatique. Qui conclue donc ce repas qui n'est pas le repas de la Paque.
MERCREDI 16 AVRIL. Mt 26, 14-25
Chez Matthieu le repas Pascal est juste avant la passion, ce qui ne va pas avec Jean. Éternelle question. Cela suit les trois paraboles sur la fin des temps, les prêtres qui veulent en finir une bonne fois avec Jésus , et ce repas chez Simon le lépreux, avec peut-être la réaction de jésus vis-à-vis de cette femme sans nom qui verse ce parfum sur la tête de Jésus, qui est peut-être la goutte d'eau qui fait déborder le vase pour Judas. Ce mec qui n'a aucun sens des réalités, comment peut-il être celui qui se dit le messie et en plus qui met en avant le geste d'une femme (peut-être de mauvaise vie).
14 En ce temps-là, l’un des Douze, nommé Judas Iscariote, se rendit chez les grands prêtres 15 et leur dit : « Que voulez-vous me donner, si je vous le livre ? » Ils lui remirent trente pièces d’argent.
16 Et depuis, Judas cherchait une occasion favorable pour le livrer.
Donc judas part en douce chez les grands prêtres. Ce ne sera donc pas un quidam quelconque qui va livrer Jésus, (c'est bien le terme livrer, pas trahir), mais un des douze, un qui est avec lui depuis le début. La somme est je crois celle du rachat d'un esclave, mais je n'en suis pas sûre. Si on croit la chronologie de Matthieu (on était deux jours avant) puis le repas chez Simon, donc on peut penser que c'est le jour de la Paque qui sera consommée et partagée le soir même.
17 Le premier jour de la fête des pains sans levain, les disciples s’approchèrent et dirent à Jésus : « Où veux-tu que nous te fassions les préparatifs pour manger la Pâque ? »
18 Il leur dit : « Allez à la ville, chez un tel, et dites-lui : “Le Maître te fait dire : Mon temps est proche ; c’est chez toi que je veux célébrer la Pâque avec mes disciples.” »
19 Les disciples firent ce que Jésus leur avait prescrit et ils préparèrent la Pâque.
Donc tout cela se passe dans la journée;
20 Le soir venu, Jésus se trouvait à table avec les Douze.
21 Pendant le repas, il déclara : « Amen, je vous le dis : l’un de vous va me livrer. »
C'est un repas de fête, et voilà quelque chose qui plombe toute l'atmosphère. Un de vous va me livrer. Dit-il cela pour les préparer à un évènement improbable?
22Profondément attristés, ils se mirent à lui demander, chacun son tour : « Serait-ce moi, Seigneur ? »
Cela reste très étrange. Jésus affirme quelque chose. Du coup, ils lui dont confiance et posent cette drôle de question. Est-ce moi qui est choisi pour faire cette chose horrible?
23 Prenant la parole, il dit : « Celui qui s’est servi au plat en même temps que moi, celui-là va me livrer.
24 Le Fils de l’homme s’en va, comme il est écrit à son sujet ; mais malheureux celui par qui le Fils de l’homme est livré ! Il vaudrait mieux pour lui qu’il ne soit pas né, cet homme-là ! »
On peut penser que beaucoup s'étaient servis en même temps que Jésus, mais il y en a qui se sait vraiment concerné. Pourquoi pose-t-il la question? C'est un mystère. Et la réponse de Jésus qui sera comme avec Pilate, c'est toi que l'as dit (et pas moi), me semble année après année aussi étrange;
25 Judas, celui qui le livrait, prit la parole : « Rabbi, serait-ce moi ? » Jésus lui répond : « C’est toi-même qui l’as dit ! »
Si jésus avait dit autre chose, qu'est ce qui aurait pu se passer dans le cœur de Judas? Là c'est comme si Jésus lui laisse la pleine responsabilité. En tous les cas, pas de reproches, mais quel malheur pour toi. Il aurait mieux valu que tu ne sois pas venu au monde.
Que fait alors Judas? A-t-il participé à la suite du repas et s'est il éclipsé au moment où tout le monde part pour le mont des oliviers?
JEUDI 17 AVRIL. JN 13, 1-15
1 Avant la fête de la Pâque, sachant que l’heure était venue pour lui de passer de ce monde à son Père, Jésus, ayant aimé les siens qui étaient dans le monde, les aima jusqu’au bout.
Pas si simple. Si les siens sont dans le monde, donc la proie du mauvais, il faut les en libérer. C'est ce qui va se passer au cours des chapitres suivants. C'est un peu le titre de ce livre que nous appelons le livre des heures. L'auteur va montrer comment Jésus aime les siens jusqu'au bout, jusqu'à donner sa vie pour eux.
2 Au cours du repas, alors que le diable a déjà mis dans le cœur de Judas, fils de Simon l’Iscariote, l’intention de le livrer,
Et le récit commence. Et il commence en faisant mention du combat qui va se jouer en Jésus et le démon, qui a déjà réussi à infiltrer le cœur de l'un des disciples. Dans un groupe, qui veut faire la "révolution" quand le chef est livré, c'est souvent soit pas jalousie, (prendre sa place, parce qu'il ne fait pas ce qu'il faut, donc quelqu'un se sent trahi), ou pour une histoire de femme, et cela reste quelque chose de possible. Si Judas est amoureux de Marie de Magdala, alors oui, cela vaut la peine sous couvert de penser que ce chef n'est pas à la hauteur, qu'il ne chassera jamais les romains, de le livrer. Je ne suis pas sûre, contrairement à ce qu'affirme Jean que ce soit l'appart du gain.
3 Jésus, sachant que le Père a tout remis entre ses mains, qu’il est sorti de Dieu et qu’il s’en va vers Dieu,
Je pense que ceci est un commentaire de Jean. Jésus sait que son temps est accompli et que les minutes comptent. Il faut donc faire un geste fort, que les disciples n'oublieront jamais, pour qu'ils comprennent qui est leur Maître, qui est cet homme qui va prendre la place d'un serviteur, alors qu'il est rempli de la Présence du Père. Dans la genèse, les visiteurs se lavent les pieds eux-mêmes, là c'est le visiteur, l'envoyé qui prend la place qui n'avait pas été prise par Abraham autrefois.
4se lève de table, dépose son vêtement, et prend un linge qu’il se noue à la ceinture ;
5 puis il verse de l’eau dans un bassin. Alors il se mit à laver les pieds des disciples et à les essuyer avec le linge qu’il avait à la ceinture.
Description du geste.
6 Il arrive donc à Simon-Pierre, qui lui dit : « C’est toi, Seigneur, qui me laves les pieds ? »
Je crois que le but du rédacteur est de faire dire à Pierre, ce que nous pouvons tous penser. Comment est-il possible que toi, qui est le Seigneur, tu t'abaisses à faire cela?
7 Jésus lui répondit : « Ce que je veux faire, tu ne le sais pas maintenant ; plus tard tu comprendras. »
8 Pierre lui dit : « Tu ne me laveras pas les pieds ; non, jamais ! » Jésus lui répondit : « Si je ne te lave pas, tu n’auras pas de part avec moi. »
Jésus nous répond, que ce geste, peut-être que nous ne pouvons pas le comprendre, mais qu'un jour il prendra sens. Mais Simon ne comprend pas, et il reste sur son idée, ce n'est pas à toi de faire ça. Et là, a réponse de Jésus fait basculer. C'est laisse toi faire, tu fais partie de ma famille. C'est comme un signal que je donne.
9 Simon-Pierre lui dit : « Alors, Seigneur, pas seulement les pieds, mais aussi les mains et la tête
1 0Jésus lui dit : « Quand on vient de prendre un bain, on n’a pas besoin de se laver, sinon les pieds : on est pur tout entier.
Brave Pierre, qui du coup, ne comprend pas plus, mais qui se soumet et qui en veut plus, ce qui n'est pas nécessaire. La présence de Jésus au fil des jours les a déjà purifiés. Mais
Vous-mêmes, vous êtes purs, mais non pas tous. »
11 Il savait bien qui allait le livrer ; et c’est pourquoi il disait : « Vous n’êtes pas tous purs. »
Mais Jésus qui est clairvoyant et qui veut aussi avertir les disciples de ce qui va advenir, précise que l'un d'entre eux, a refusé cette purification, qu'il a été mélange, qui a laissé le mal.
12 Quand il leur eut lavé les pieds, il reprit son vêtement, se remit à table et leur dit : « Comprenez-vous ce que je viens de faire pour vous ?
A mon avis, surement pas. Est-ce que nous le comprenons vraiment?
13 Vous m’appelez “Maître” et “Seigneur”, et vous avez raison, car vraiment je le suis.
14 Si donc moi, le Seigneur et le Maître, je vous ai lavé les pieds, vous aussi, vous devez vous laver les pieds les uns aux autres.
15 C’est un exemple que je vous ai donné afin que vous fassiez, vous aussi, comme j’ai fait pour vous. »
Une explication à prendre telle quelle. Vous qui êtes ma famille, mais qui serez mes témoins, vous devez faire aux autres, à ceux qui sont moins que vous, ce que moi, j'ai fait pour vous, que vous les regardiez comme des hôtes de marque.
Le commandement ne viendra que plus tard, quand Judas sera sorti. Lui, ce geste -à, geste qui est loin d'être facile, il ne pourra pas le faire.
VENDREDI 17 AVRIL. Jean 18-19.
SAMEDI 18 AVRIL. Lc 24, 1-12
1 Le premier jour de la semaine, à la pointe de l’aurore, les femmes se rendirent au tombeau, portant les aromates qu’elles avaient préparés.
2 Elles trouvèrent la pierre roulée sur le côté du tombeau.
3 Elles entrèrent, mais ne trouvèrent pas le corps du Seigneur Jésus.
4 Alors qu’elles étaient désemparées, voici que deux hommes se tinrent devant elles en habit éblouissant.
5 Saisies de crainte, elles gardaient leur visage incliné vers le sol. Ils leur dirent : « Pourquoi cherchez-vous le Vivant parmi les morts ?
6 Il n’est pas ici, il est ressuscité. Rappelez-vous ce qu’il vous a dit quand il était encore en Galilée :
7“Il faut que le Fils de l’homme soit livré aux mains des pécheurs, qu’il soit crucifié et que, le troisième jour, il ressuscite.” »
8 Alors elles se rappelèrent les paroles qu’il avait dites.
9 Revenues du tombeau, elles rapportèrent tout cela aux Onze et à tous les autres.
10 C’étaient Marie Madeleine, Jeanne, et Marie mère de Jacques ; les autres femmes qui les accompagnaient disaient la même chose aux Apôtres.
11 Mais ces propos leur semblèrent délirants, et ils ne les croyaient pas.
12 Alors Pierre se leva et courut au tombeau ; mais en se penchant, il vit les linges, et eux seuls. Il s’en retourna chez lui, tout étonné de ce qui était arrivé.
l
DIMANCHE 19 AVRIL. Jn 20, 1-9
Que de mouvements dans ces versets. Même les linges ont bougé. Certes ils sont à plat, pliés, (donc ce n'est pas un voleur), mais quand même. Pas très catholique.
On a une pierre enlevée ou roulée; enlevée c'est assez fort, transportés à ailleurs;
On a une femme qui court dans la ville.
On a un corps enlevé. Un corps qui devrait être déposé ailleurs, mais où?
On a Pierre qui court (pour une fois le rédacteur, ne le nomme pas Simon Pierre) c'est donc qu'il a vraiment sa place de Képhas. Une pierre qui va voir qu'une autre pierre a été enlevée .
On a un disciple qui court plus vite, mais qui attend poliment devant la porte et qui voit
Que des linges ont été pliés, mais ne sont pas là où ils devraient être.
On a un Pierre qui arrive (essouflé). Non là, c'est un Simon Pierre, et qui lui entre.
On a le disciple qui entre, qui voit la même chose, mais il y a quelque chose qui se passe avec le suaire. Lui il est resté jusqu'au bout, il a vu le visage de Jésus mort. Que voit-il sur ce linge, qui est roulé à part, à sa place. C'est assez étonnant cette insistance. La place sur suaire c'est sur le visage, pas roulé quelque part. Le suaire, cela évoque aussi le voile que portait Moïse, qu'il ne portait pas dans la Tente de la Rencontre. En tous les cas, pour Jean, cela fait sens.
Il y a donc un disciple transformé. Il est le seul à comprendre que le Maître est vivant autrement.
1 Le premier jour de la semaine, Marie Madeleine se rend au tombeau de grand matin ; c’était encore les ténèbres. Elle s’aperçoit que la pierre a été enlevée du tombeau.
2 Elle court donc trouver Simon-Pierre et l’autre disciple, celui que Jésus aimait, et elle leur dit : « On a enlevé le Seigneur de son tombeau, et nous ne savons pas où on l’a déposé. »
3 Pierre partit donc avec l’autre disciple pour se rendre au tombeau.
4 Ils couraient tous les deux ensembles, mais l’autre disciple courut plus vite que Pierre et arriva le premier au tombeau.
5 En se penchant, il s’aperçoit que les linges sont posés à plat ; cependant il n’entre pas.
6 Simon-Pierre, qui le suivait, arrive à son tour. Il entre dans le tombeau ; il aperçoit les linges, posés à plat,
7 ainsi que le suaire qui avait entouré la tête de Jésus, non pas posé avec les linges, mais roulé à part à sa place.
8 C’est alors qu’entra l’autre disciple, lui qui était arrivé le premier au tombeau. Il vit, et il crut. 9 Jusque-là, en effet, les disciples n’avaient pas compris que, selon l’Écriture, il fallait que Jésus ressuscite d’entre les morts.