samedi 12 juillet 2025

SEMAINE DU 7 au 13 JUILLET. ÉVANGILES

 SEMAINE DU 7 AU 13 JUILLET. ÉVANGILES.

 

LUNDI 7 JUILLET. Mt 9, 18-26

 

La femme hémorroïsse et la fille du notable, résumé 8 versets. Qui fait mieux?

 

18 En ce temps-là, tandis que Jésus parlait aux disciples de Jean le Baptiste, voilà qu’un notable s’approcha. Il se prosternait devant lui en disant : « Ma fille est morte à l’instant ; mais viens lui imposer la main, et elle vivra. » 

19 Jésus se leva et le suivit, ainsi que ses disciples. 

 

Là, pas de suspense, la fille dont on ne sait rien est morte et pourtant le notable est sûr de la puissance de Jésus. Il le compare certainement à Elie ou à Élisé, et Jésus, ne dit rien, ne rétorque rien, c'est peut-être cela le plus beau. Il se lève, alors qu'il était en train de parler avec les disciples de Jean qui étaient un peu des accusateurs, et peut-être qu'il essayait de les faire progresser dans leur manière de voir les choses. De faire, si ceux-ci le suivent, ils comprendront bien que Jésus est l'Époux.

 

20 Et voici qu’une femme souffrant d’hémorragies depuis douze ans s’approcha par-derrière et toucha la frange de son vêtement. 

21 Car elle se disait en elle-même : « Si je parviens seulement à toucher son vêtement, je serai sauvée. » 

22 Jésus se retourna et, la voyant, lui dit : « Confiance, ma fille ! Ta foi t’a sauvée. » Et, à l’heure même, la femme fut sauvée. 

 

Là, on ne sait juste qu'elle est parvenue à son but, toucher la frange du vêtement. On ne sait pas si à ce moment il s'est passé la guérison, ou si celle-ci est advenue quand la parole a été dite sur elle. Mais là, on est presque dans l'instantané, la femme est comme prise la main dans le sac;

 

23 Jésus, arrivé à la maison du notable, vit les joueurs de flûte et la foule qui s’agitait bruyamment. Il dit alors : 

24 « Retirez-vous. La jeune fille n’est pas morte : elle dort. » Mais on se moquait de lui. 

25 Quand la foule fut mise dehors, il entra, lui saisit la main, et la jeune fille se leva. 

26Et la nouvelle se répandit dans toute la région.

 

On peut bien imaginer la réaction des pleureuses et des joueurs de flûte, voire même de la maman. Jésus les chasse, comme il chassera les vendeurs du temple. Il accepte que l'on se moque de lui, comme on se moquera de lui, quand il sera sur la croix, quand les grands-prêtres diront "qu'il descende de sa croix et qu'il se sauve".

 

Il fait fi des ricanements, la foule est sortie, mais elle doit être massée dehors à la porte. Dans la maison règne enfin le silence et peut-être les pleurs de la maman. Il entre dans la pièce, lui saisit la main (comme avec la belle-mère de Pierre), et elle se lève (mais elle ne le sert pas). Et c'est un autre silence qui emplit la maison, quoique je peux imaginer la joie débordante de la mère et du père, ou leur stupeur et le silence qui continue. Je crois que j'aime écouter ce silence rempli de louange, de remerciements, d'admiration pour cet homme qui est bien plus qu'un prophète, car cette résurrection pour l'appeler comme cela, c'est bien autre chose que se coucher sur le corps de l'enfant, souffler sur lui, par trois fois. 

 

Merci mon Seigneur, à toi qui réponds à ceux qui ont foi (même si c'est le dernier espoir comme pour la femme qui perd du sang, si on se sert des autres évangiles), et qui leur donne je pense bien au-delà de leur espoir.

 

 

MARDI 8 JUILLET Mt 9, 32-38

 

32 Ils sortirent donc, et voici qu’on présenta à Jésus un possédé qui était sourd-muet.

33 Lorsque le démon eut été expulsé, le sourd-muet se mit à parler. Les foules furent dans l’admiration, et elles disaient : « Jamais rien de pareil ne s’est vu en Israël ! »

34 Mais les pharisiens disaient : « C’est par le chef des démons qu’il expulse les démons. »

 

Important la différence entre les petits qui sont dans l'admiration et qui reconnaissent ne pas comprendre, et ceux qui "savent" et qui d'emblée disqualifient en parlant d'une alliance avec l'esprit du mal, ce que Jésus ne pourra pas admettre et il se défendra. Voir Matthieu 12, 27-28, après la guérison d'un aveugle-muet (et avant main atrophiée un jour de Sabbat).

 

35 Jésus parcourait toutes les villes et tous les villages, enseignant dans leurs synagogues, proclamant l’Évangile du Royaume et guérissant toute maladie et toute infirmité.

 

Il enseigne et guérit, il "sauve", il est le bon berger. Et il demander (voir la suite) à ceux qu'il envoie de faire comme lui, et pour cela il donne de ce qui est à lui, l'empathie, le désir de sauver, de faire du bien, pour que l'homme soit apte à entendre la bonne nouvelle. Quand on est trop malade, peut-on entendre la nouvelle de l'annonce? 

 

36 Voyant les foules, Jésus fut saisi de compassion envers elles parce qu’elles étaient désemparées et abattues comme des brebis sans berger.

37 Il dit alors à ses disciples : « La moisson est abondante, mais les ouvriers sont peu nombreux.

38 Priez donc le maître de la moisson d’envoyer des ouvriers pour sa moisson. »

 

Là, connaissant la suite du texte, j'ai plutôt l'impression qu'il a trouvé une solution pour trouver des ouvriers, mais dans l'évangile de Matthieu, on ne les voit pas à l'action, contrairement à l'évangile de Marc.

 Là, c'est avant le choix, contrairement à Luc où cette demande est celle des soixante- douze.

 

 

MERCREDI 9 JUILLET. Mt 10, 1-7

 

Pour RCF, cet appel est une transformation. Ils passent de disciples à apôtres. Là il est question du pouvoir de guérir le corps et l'âme. Donc tout l'être. Devenir comme Lui, des Sauveurs. 

 

01 Alors Jésus appela ses douze disciples et leur donna le pouvoir d’expulser les esprits impurs et de guérir toute maladie et toute infirmité.

 

Ils ont les mêmes pouvoirs que Jésus, expulser les démons et guérir le somatique. Peut-on dire le psychique et le somatique? Possible, mais cela renvoie à la globalité.

 

02 Voici les noms des douze Apôtres : le premier, Simon, nommé Pierre ; André son frère ; Jacques, fils de Zébédée, et Jean son frère ;

03 Philippe et Barthélemy ; Thomas et Matthieu le publicain ; Jacques, fils d’Alphée, et Thaddée 

04 Simon le Zélote et Judas l’Iscariote, celui-là même qui le livra.

 

Chez Matthieu, la liste se fait par paires.

 

05 Ces douze, Jésus les envoya en mission avec les instructions suivantes : « Ne prenez pas le chemin qui mène vers les nations païennes et n’entrez dans aucune ville des Samaritains.

06 Allez plutôt vers les brebis perdues de la maison d’Israël.

07 Sur votre route, proclamez que le royaume des Cieux est tout proche.

 

Quand on reprend chez Matthieu ce que se passe quand Jésus a quitté la Galilée pour le territoire païen, ça peut se comprendre. Idem pour les samaritains, ce qui changera après la résurrection. 

 

La coupure des messes de semaine, fait qu'on ne sait pas ce que les disciples doivent faire.

 

 

JEUDI 10 JUILLET. Mt 10, 7-15

 

07 Sur votre route, proclamez que le royaume des Cieux est tout proche.

 

08 Guérissez les malades, ressuscitez les morts, purifiez les lépreux, expulsez les démons. Vous avez reçu gratuitement : donnez gratuitement.

 

09 Ne vous procurez ni or ni argent, ni monnaie de cuivre à mettre dans vos ceintures,

10 ni sac pour la route, ni tunique de rechange, ni sandales, ni bâton. L’ouvrier, en effet, mérite sa nourriture.

 

Les mains vides et la confiance en celui qui envoie.

 

11 Dans chaque ville ou village où vous entrerez, informez-vous pour savoir qui est digne de vous accueillir, et restez là jusqu’à votre départ.

 

12 En entrant dans la maison, saluez ceux qui l’habitent.

13 Si cette maison en est digne, que votre paix vienne sur elle. Si elle n’en est pas digne, que votre paix retourne vers vous.

 

Colombe qui quitte une épaule et qui revient si elle ne trouve pas à se poser comme la colombe du Déluge qui revient se poser sur Noé quand elle ne trouve pas d'arbre.

 

14 Si l’on ne vous accueille pas et si l’on n’écoute pas vos paroles, sortez de cette maison ou de cette ville, et secouez la poussière de vos pieds.

 

15 Amen, je vous le dis : au jour du Jugement, le pays de Sodome et de Gomorrhe sera traité moins sévèrement que cette ville.

 

 

VENDREDI 11 JUILLET St Benoît. Mt 17, 27-29

Baptême en urgence de Marie, cancer estomac stade 4.

 

Il me semble bien, que la question de Pierre n'arrive pas n'importe quand. Jésus vient de dire à un homme qui lui demande ce qu'il doit faire pour "avoir" la vie éternelle qu'au final, il doit vendre tout ce qu'il a, le donner aux pauvres et devenir son disciple. Ce dernier, à ce moment-là ne peut ou ne veut pas le faire, car il a des biens à gérer. Et jésus de dire qu'il est difficile pour quelqu'un qui a des biens et de les faire passer avant tout le reste, ce qui n'est quand même pas le cas de cet homme qui se préoccupe de son salut, et qui respecte les commandements, d'entrer dans le royaume. Interrogations des douze, d'où la question. Eux ils ont tout laissé en plan, quelle sera leur récompense.

 

27 En ce temps-là, Pierre prit la parole et dit à Jésus : « Voici que nous avons tout quitté pour te suivre : quelle sera donc notre part ? » 

 

28 Jésus leur déclara : « Amen, je vous le dis : lors du renouvellement du monde, lorsque le Fils de l’homme siégera sur son trône de gloire, vous qui m’avez suivi, vous siégerez vous aussi sur douze trônes pour juger les douze tribus d’Israël. 

 

Pas de récompense en ce monde, mais plus tard, lors du "renouvellement" quand tout sera re crée, alors les douze, qui pour la plupart ne sont pas si riches que ça, mais qui ont tout quitté pour le suivre, l'aimer, le faire connaître, auront des places de choix, des places de juges de ces tribus qui n'ont pas reconnu Jésus. Cela c'est pour les apôtres;

 

29 Et celui qui aura quitté, à cause de mon nom, des maisons, des frères, des sœurs, un père, une mère, des enfants, ou une terre, recevra le centuple, et il aura en héritage la vie éternelle.

 

Et ça c'est pour nous. C'est un beau rapport, cela évoque un peu la bonne terre qui donne du 100%. Et celui-là aura bien cette vie éternelle, objet du désir, la mort vaincue. 

Mais dans Marc 10, 30 on a : sans recevoir au centuple, dans le temps présent, des maisons, des frères, des sœurs, des mères, des enfants et des terres, avec des persécutions et, dans le monde à venir, la vie éternelle.

 

 

 

 

SAMEDI 12 JUILLET. Mt 10, 24-33

 

 

24 En ce temps-là, Jésus disait à ses Apôtres : « Le disciple n’est pas au-dessus de son maître, ni le serviteur au-dessus de son seigneur. 

25Il suffit que le disciple soit comme son maître, et le serviteur, comme son seigneur. Si les gens ont traité de Béelzéboul le maître de maison, ce sera bien pire pour ceux de sa maison. 

 

J'ai toujours eu le sentiment que lorsque les pharisiens disent que Jésus expulse les démons parce qu'il serait leur allié, cela le blesse profondément et que ça ne passe pas. On parle parfois de disciples qui surpassent leur maître, un peu comme si c'était un but en soi. Pour Jésus, si le disciple arrive à devenir dans sa croissance, comme lui, être finalement des autres lui, c'est ce qu'il souhaite, et s'ils deviennent des autres lui, ils vont être en butte à des persécutions, mais ce qui est dit, c'est  : c'est normal, n'ayez pas peur quand cela vous tombera dessus.

 

26 Ne craignez donc pas ces gens-là ; rien n’est voilé qui ne sera dévoilé, rien n’est caché qui ne sera connu. 

27Ce que je vous dis dans les ténèbres, dites-le en pleine lumière ; ce que vous entendez au creux de l’oreille, proclamez-le sur les toits. 

 

Est-ce que Jésus là, se différencie de certains "maîtres" ésotériques? En tous les cas il me semble que ce qu'il dit, c'est que chez lui, pas de secrets, mais tout est lumière et à ses disciples de donner cette lumière.

 

 

28 Ne craignez pas ceux qui tuent le corps sans pouvoir tuer l’âme ; craignez plutôt celui qui peut faire périr dans la géhenne l’âme aussi bien que le corps. 

 

Là, ça bascule encore ailleurs. Il y a les hommes qui peuvent aller jusqu'à tuer le corps, mais pas l'âme. Or cela pour moi, ça reste une grande question, parce que les régimes dit totalitaires détruisent aussi l'âme, la liberté de choisir, la liberté de faire son propre chemin. Sans parler de ces abus, qui détruisent eux aussi. Dans quel monde est ce que je vis, quel monde je lègue. Pour moi, c'est vraiment une interrogation et une souffrance.

 

29Deux moineaux ne sont-ils pas vendus pour un sou ? Or, pas un seul ne tombe à terre sans que votre Père le veuille. 

 

Quand un moineau cesse de voler et qu'il devient trop faible et qu'il sera alors une proie, le Père créateur le sait et il est derrière la vie et la mort, ce qui pose la question de ces bombes qui tombent chaque jour et qui tue. Nous, on a des chiffres, mais ces moineaux qui tombent ils ont une famille, des parents… Est-ce voulu par le Père?  Quelque part, j'espère que non.

 

30 Quant à vous, même les cheveux de votre tête sont tous comptés. 

31Soyez donc sans crainte : vous valez bien plus qu’une multitude de moineaux. 

 

32Quiconque se déclarera pour moi devant les hommes, moi aussi je me déclarerai pour lui devant mon Père qui est aux cieux. 

33Mais celui qui me reniera devant les hommes, moi aussi je le renierai devant mon Père qui est aux cieux. »

 

On revient à la fin des temps, qui ici, pouvait paraître bien proche.

 

DIMANCHE 13 JUILLET. Luc 10, 27-37

 

De qui suis-je le prochain? 

 

Bon, je me demande ce qu'on aura comme homélie là-dessus. En tous les cas, Jésus et c'est peut)-être ça l'important reste ouvert, il n'envoie pas l'homme bouler et il y aurait de quoi, parce qu'il (le docteur de la loi) essaye d'avoir le dernier mot et de coincer Jésus. 

 

Je pense aussi chez Matthieu, cette question "avoir en héritage la vie éternelle" est une question qui revient souvent. Jésus la promet bien cette vie, mais pas en étant accroché à une pratique trop rigide. Il ne s'agit plus de faire, mais bien d'être à l'écoute, écoute de Dieu (et faire attention à la manière dont on lit ces textes qui nous "disent" ce qu'il veut, à l'écoute de soi, parce qu'on est aussi son propre prochain, et à l'écoute de l'autre;  

 

25 En ce temps-là, voici qu’un docteur de la Loi se leva et mit Jésus à l’épreuve en disant : « Maître, que dois-je faire pour avoir en héritage la vie éternelle ? » 

 

C'est bien la question du faire. Agir. Comme s'il ne le savait pas, le docteur. Mais Jésus reprochera de faire porter des fardeaux trop lourds et de ne pas lever le petit doigt. 

 

26 Jésus lui demanda : « Dans la Loi, qu’y a-t-il d’écrit ? Et comment lis-tu ? » 

 

J'ai presque envie de lire: "dans ta loi". C'est une approche normale, regarder ce que dit la Tora, mais comment faut-il lire ce qu'on a lu.

 

27 L’autre répondit : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, de toute ta force et de toute ton intelligence, et ton prochain comme toi-même. » 

28 Jésus lui dit : « Tu as répondu correctement. Fais ainsi et tu vivras. » 

 

On retrouve cela chez Luc, quand on demande à jésus (toujours pour le coincer, à Jérusalem, je crois), quel est le plus grand commandement. Là le docteur, donne les deux.

 

29 Mais lui, voulant se justifier, dit à Jésus : « Et qui est mon prochain ? » 

 

Bon il en a eu pour son argent, mais il ne va pas en rester là. Après tout, il est "mandaté" pour mettre Jésus à l'épreuve, dans l'embarras, et ce, devant plein de monde, en particulier les disciples;

 

30 Jésus reprit la parole : « Un homme descendait de Jérusalem à Jéricho, et il tomba sur des bandits ; ceux-ci, après l’avoir dépouillé et roué de coups, s’en allèrent, le laissant à moitié mort. 31 Par hasard, un prêtre descendait par ce chemin ; il le vit et passa de l’autre côté. 

32 De même un lévite arriva à cet endroit ; il le vit et passa de l’autre côté. 

 

33 Mais un Samaritain, qui était en route, arriva près de lui ; il le vit et fut saisi de compassion. 34 Il s’approcha, et pansa ses blessures en y versant de l’huile et du vin ; puis il le chargea sur sa propre monture, le conduisit dans une auberge et prit soin de lui. 

3 5Le lendemain, il sortit deux pièces d’argent, et les donna à l’aubergiste, en lui disant : “Prends soin de lui ; tout ce que tu auras dépensé en plus, je te le rendrai quand je repasserai.” 

 

36 Lequel des trois, à ton avis, a été le prochain de l’homme tombé aux mains des bandits ? » 

 

Et jésus, calmement, répond par une jolie histoire, dans laquelle, le prêtre et le lévite qui ont peur de se souiller et de ne pas pouvoir accomplir leur office, passent et se détournent. Ils auraient quand même pu faire autre chose que se détourner, changer de trottoir. Je dois dire que parfois, à St Germain, j'aimerai bien ne pas rencontrer le Rom qui mendie à la porte. 

 

37Le docteur de la Loi répondit : « Celui qui a fait preuve de pitié envers lui. » Jésus lui dit : « Va, et toi aussi, fais de même. »

 

Etre le prochain, c'est regarder celui qui est là, dans la peine, et avoir "pitié" de lui, et agir en conséquence. Tout homme qui souffre est un appel. Comment être le prochain? Est-ce que prier (c'est mieux que rien) suffit. Cela pose quand même beaucoup de questions;

dimanche 6 juillet 2025

SEMAINE DU 30 JUIN AU 6 JUILLET. ÉVANGILES.

 SEMAINE DU 30 JUIN AU 6 JUILLET.


LUNDI 30 JUIN. Mt 8, 18-22

 

 

 

Il manque les trois premiers miracles: lépreux, fils du centurion, belle-mère de Pierre.

 

18 En ce temps-là, Jésus, voyant une foule autour de lui, donna l’ordre de partir vers l’autre rive. 

 

Pourquoi cet ordre? Que se passe t il pour que Jésus veuille partir, ailleurs? Déjà commencer à jeter le grain de la parole dans les pays "impurs"? 

 

19 Un scribe s’approcha et lui dit : « Maître, je te suivrai partout où tu iras. » 

20 Mais Jésus lui déclara : « Les renards ont des terriers, les oiseaux du ciel ont des nids ; mais le Fils de l’homme n’a pas d’endroit où reposer la tête. » 

 

C'est ce que dit Ruth à Naomie. C'est peut-être un moyen de dire, que lui, le scribe, il se sent capable de suivre Jésus chez les païens, ce qui doit être difficile pour lui. Jésus lui répond sur un autre plan, celui de sa solitude. Tu peux me suivre, tu peux avoir l'impression de transgresser, mais dans ma vie, dans mes décisions, je reste seul. Les animaux vivent ensemble, les oiseaux, pareil, lui, malgré tout ce monde, malgré cette foule, il est seul. Il n'a pas de lieu où il est accueilli.

 

21 Un autre de ses disciples lui dit : « Seigneur, permets-moi d’aller d’abord enterrer mon père. » 

22 Jésus lui dit : « Suis-moi, et laisse les morts enterrer leurs morts. »

 

C'est toujours la phrase un peu difficile, qui pour moi évoque un peu l'appel d'Elisée, qui veut prendre congé de ses parents, et Elie qui s'en va. Laisse-les enterrer les parties mortes qui sont en eux. Mais qu'à fait le disciple? Combien seront-ils à passer sur l'autre rive? Ceci dit, sur l'autre rive, Jésus ne sera pas le bienvenu, puisqu'on lui demande de repartir. Là non plus, il n'a pas de lieu ou reposer sa tête. Est-ce que chez moi, le Fils de l'homme a un endroit pour poser sa tête? 

 

 

MARDI 1° JUILLET. Mt 8, 23-27

 

C'est beaucoup moins circonstancié que chez Marc. Je me suis demandée si on ne peut pas déjà voir dans cette péricope, ce qui se passera quand Jésus sera dans son tombeau. 

 

23En ce temps-là, comme Jésus montait dans la barque, ses disciples le suivirent. 

24 Et voici que la mer devint tellement agitée que la barque était recouverte par les vagues. Mais lui dormait. 

 

On a vraiment l'impression que Jésus est pressé de quitter Capharnaüm, quelque chose d'urgent, peut-être annoncer la bonne nouvelle ailleurs qu'en Galilée. Sauf que (enfin cela c'est nous qui interprétons), les vilains esprits qui sont là, vont tout faire pour empêcher Jésus d'accoster. Il vaut mieux qu'il périsse maintenant, plutôt que de perdre le pouvoir.  

 

25 Les disciples s’approchèrent et le réveillèrent en disant : « Seigneur, sauve-nous ! Nous sommes perdus. »

 

Impression qu'ils ont hésité jusqu'au dernier moment. Mais c'est non pas un cri, mais une demande. Comment la formuler? Nous allons mourir si tu ne fais rien. Mais ont-ils une idée de ce que peut faire Jésus? C'est quand même la confiance qui est là. Fais quelque chose, fais quelque chose. Nous allons mourir et toi avec.

 

26 Mais il leur dit : « Pourquoi êtes-vous si craintifs, hommes de peu de foi ? » Alors, Jésus, debout, menaça les vents et la mer, et il se fit un grand calme. 

 

Drôle de question quand même. Il y a de quoi avoir peur. Sauf qu'ils ne sont pas seuls, et que celui qui est avec eux, il ne dort ni ne sommeille le gardien d'Israël, est bien plus qu'un prophète et c'est ce qu'ils vont découvrir. Il est debout, comme Moïse qui menace la mer rouge, il menace les vents et la mer, et les éléments lui obéissent.

 

27 Les gens furent saisis d’étonnement et disaient : « Quel est donc celui-ci, pour que même les vents et la mer lui obéissent ? »

 

La réponse ils la connaissent, elle est dans les psaumes, mais aussi dans le livre de Jonas. Dire étonnement, me paraît un peu léger; j'aurais préféré crainte. 

 

Benoît disait qu'on laissait trop souvent Jésus dormir dans la barque.

 

 

MERCREDI 2 JUILLET. Mt 8, 28-34

 

Il me semble que cet évangile est très centré sur les agir des uns et des autres. Deux hommes agressifs qui manifestement ne veulent pas de Jésus, et le village qui le met à la porte. Mal accueilli en pays païen. Bien sur Jésus plus tard sera très bien accueilli, mais est ce vrai chez Matthieu? C'est quand même chez lui qu'il est dit aux disciples de ne pas aller du moins au début en terre étrangère. En tous les cas, ce premier passage ne se passe pas très bien et pourtant Jésus a fait du bon , au détriment du portefeuille des habitants;

 

Récit très bref, par d'exorcisme au sens fort , je veux dire pas de parole. On sait que les hommes sont possédés, donc Jésus ne s'adresse pas à eux, mais aux démons, qui d'emblée reconnaissent qu'il est le plus fort et qui demandent comme une faveur d'entrer dans les porcs. Ce qui est malin, parce qu'en se jetant dans la mer, jésus prive la communauté de son poyen de subsistance et donc va se faire rejeter, c'est ce qui arrive. 

 

On a un récit somme toute, très pauvre. Peut-être faut-il le mettre en relation avec ce qui se passera avec la femme "cananéenne", qui reconnaît en Jésus un homme puissant et capable de tout;

 

28 En ce temps-là, comme Jésus arrivait sur l’autre rive, dans le pays des Gadaréniens, deux possédés sortirent d’entre les tombes à sa rencontre ; ils étaient si agressifs que personne ne pouvait passer par ce chemin. 

 

D'un côté curieux, de l'autre, agressifs, violents. Non tu ne passeras pas ton chemin, va t en, et peut-être des pierres. Sauf que jésus n'en tient pas compte. On peut penser que les disciples ne sont pas rassurés.

 

29 Et voilà qu’ils se mirent à crier : « Que nous veux-tu, Fils de Dieu ? Es-tu venu pour nous tourmenter avant le moment fixé ? »

 

Et c'est la partie mauvaise qui entre en jeu, il n'y a pas de prosternation ici. D'emblée c'est va t en. Fous-nous la paix, ici, on est chez nous.  

 

30 Or, il y avait au loin un grand troupeau de porcs qui cherchait sa nourriture. 

31 Les démons suppliaient Jésus : « Si tu nous expulses, envoie-nous dans le troupeau de porcs. » 

Il y a un "si" et une demande: les porcs, parce que cela leur permet à la fois de rentrer chez eux, et de foutre la zizanie;

 

32 Il leur répondit : « Allez. » Ils sortirent et ils s’en allèrent dans les porcs ; et voilà que, du haut de la falaise, tout le troupeau se précipita dans la mer, et les porcs moururent dans les flots. 

 

Mort de porcs.

 

33Les gardiens prirent la fuite et s’en allèrent dans la ville annoncer tout cela, et en particulier ce qui était arrivé aux possédés. 

34 Et voilà que toute la ville sortit à la rencontre de Jésus ; et lorsqu’ils le virent, les gens le supplièrent de partir de leur territoire.

 

On se parle plus des deux hommes , mais de la réaction des "gens", qui supplient. 

 

Là aussi, le verbe supplier n'apparaît qu'un fois, il me semble que dans les synoptiques c'est différent; 

 

Finalement le comportement d'Abraham, qui est lâche, est à mettre en // avec le comportement des villageois. Tout faire, pour avoir la paix. Et finalement colère des villageois, des deux possédés, ils se moquent complètement.

 

 

JEUDI 3 JUILLET St Thomas. Jn 20, 24-29

 

St Grégoire le grand : Ce qu’on voit, en effet, ne produit pas la foi mais la constatation. Alors que Thomas a vu, lorsqu’il a touché pourquoi lui est-il dit : Parce que tu m’as vu, tu as cru ? Mais ce qu’il a cru n’était pas ce qu’il a vu.

 

Car la divinité ne peut être vue par l’homme mortel. C’est donc l’homme qu’il a vu, et c’est Dieu qu’il a reconnu en disant : Mon Seigneur et mon Dieu. Il a donc cru tout en voyant, puisqu’en regardant un vrai homme, il a proclamé que celui-ci était Dieu, et cela, il n’avait pas pu le voir.

 

24 L'un des Douze, Thomas, appelé Didyme (c'est-à-dire Jumeau), n'était pas avec eux quand Jésus était venu. 

 

L'était allé faire quoi Thomas? En tous les cas, à la résurrection, au dire des autres, il ne croyait pas. Mais il y a chez lui, une espèce d'absence de peur. Il était prêt à monter à Jérusalem pour mourir avec lui, (au moment de la mort de Lazare), il pose des questions qui sont les nôtres. On dit qu'il est parti en Indes et qu'une église est édifiée sur son tombeau; 

 

 

25Les autres disciples lui disaient : « Nous avons vu le Seigneur ! » Mais il leur déclara : « Si je ne vois pas dans ses mains la marque des clous, si je ne mets pas mon doigt dans la marque des clous, si je ne metspas la main dans son côté, non, je ne croirai pas ! » 

 

Importance à priori des sens. Les femmes ont bien voulu tenir les pieds de Jésus, il a dit à Marie Madeleine de ne pas le retenir (le toucher). Il y a à la fois, je veux voir de mes yeux, je veux toucher (deux fois) les trous des mains et le trou du cœur. 

 

26 Huit jours plus tard, les disciples se trouvaient de nouveau dans la maison, et Thomas était avec eux. Jésus vient, alors que les portes étaient verrouillées, et il était là au milieu d’eux. Il dit : « La paix soit avec vous ! » 

 

Là jésus, s'adresse à tous. C'est la salutation normale, mais venant que quelqu'un qui apparaît d'un coup, pas évident. On peut l'imaginer qui est juste devant la porte, pourtant verrouillée. Debout. Ont-ils peur? Qu'est ce que Thomas ressent, quand il voit de ses yeux, celui qui a cru mort. Ce qu'il a dit aux autres, je ne suis pas sûre qu'il l'aie en mémoire, mais Jésus, lui, qui était absent quand Thomas est revenu, a entendu, et cela c'est déjà énorme. Cela fait un peu penser à Job qui dit je crois que Dieu l'entend, entend tout. 

 

27 Puis il dit à Thomas : « Avance ton doigt ici, et vois mes mains ; avance ta main, et mets-la dans mon côté : cesse d’être incrédule, sois croyant. » 

 

Incrédule qui s'oppose à crédule. Par à incroyant. Car Thomas est un croyant, mais il a besoin d'une épuration. Quelque chose doit changer en lui. Comme le dit Mgr Gobillard, simplement apprendre à faire confiance aux autres. S'appuyer sur les autres, sur leur témoignage. 

 

28 Alors Thomas lui dit : « Mon Seigneur et mon Dieu ! » 

 

Chez Thomas, il y a quelque chose qui bascule, me semble t il. et ce qu'il dit est bien une affirmation de Foi. Jésus est son Seigneur, Jésus est Dieu pour lui. Je crois que lui, voit vraiment ce que les autres n'ont pas vu. Eux ont vu "leur Jésus", lui, a vu L'AUTRE, Je suis. 

 

29 Jésus lui dit : « Parce que tu m’as vu, tu crois. Heureux ceux qui croient sans avoir vu. »

 

 

VENDREDI 4 JUILLET Mt 9, 8-13

 

Juste avant, guérison du paralytique, et récrimination des scribes et des pharisiens. 

 

RCF se centre sur Matthieu, et sur sa réaction, et la réaction des autres. Celle ça a pu être très négative, qui tu choisis, un type comme ça, n'importe quoi. Et du côté de Mathieu un peu pareil, (comparaison avec Pierre, mais bien des années après).  Étonnement d'un prêtre quand il est choisi pour devenir évêque. J'aime bien. 

 

 

9 En ce temps-là, Jésus sortit de Capharnaüm et vit, en passant, un homme, du nom de Matthieu, assis à son bureau de publicain (collecteur d'impôts). Il lui dit : « Suis-moi. » L'homme se leva et le suivit. 

 

Quelle sobriété. 

 

Pour en revenir à la péricope d'aujourd'hui, j'ai l'impression que l'appel de Matthieu, tellement réduit, est presque un fait divers. Ce qui compte c'est la suite, et les réactions des pharisiens. Ils sont choqués par ce repas que Jésus prend. Là il n'est pas question d'un repas de fête donné par Matthieu, comme le repas donné par Zachée. Non c'est autre chose, c'est du banal, mais ce qui ne l'est pas, c'est que c'est table ouverte, et que ça c'est autre chose. 

 

Si jésus a appelé ce publicain à entrer dans son équipe, alors, cela veut dire que lui, ne regarde pas l'étiquette mise par la société, que ses critères sont autres, et que tout le monde peut s'approcher de lui. Il se fait tout à tous comme dira Paul plus tard. 

 

 

10 Comme Jésus était à table à la maison, voici que beaucoup de publicains (c’est-à-dire des collecteurs d’impôts) et beaucoup de pécheurs vinrent prendre place avec lui et ses disciples. 11Voyant cela, les pharisiens disaient à ses disciples : « Pourquoi votre maître mange-t-il avec les publicains et les pécheurs ? » 

 

Et c'est là que les pharisiens (le surmoi) se manifestent, mais pas auprès de Jésus, mais de ses disciples. C'est pour moi est plus pervers, parce que c'est mettre le doute, chez les appelés. Regardez votre maître, regardez ce qu'il fait, il mange avec des pécheurs, il mange avec des réprouvés, il n'est pas digne et vous aussi, vous allez être contaminés par ces hommes de mauvaise vie.  

 

12 Jésus, qui avait entendu, déclara : « Ce ne sont pas les gens bien portants qui ont besoin du médecin, mais les malades. 

 

Vous pensez que vous êtes bien portants, alors tant mieux pour vous. Moi, je suis venu appeler ceux qui se savent malades, et qui ont besoin d'un médecin. Moi je suis celui qui soigne, comme le berger soigne ses brebis malades. 

 

13 Allez apprendre ce que signifie : ‘Je veux la miséricorde, non le sacrifice’. En effet, je ne suis pas venu appeler des justes, mais des pécheurs. »

 

LA réponse de Jésus, serait, arrêtez de vous braquer, ouvrez votre cœur, n'oubliez pas que ce que veut, ce que demande celui que vous appelez votre Dieu, c'est la miséricorde qu'il veut, pas, le jugement, pas les sacrifices qui ne servent alors à rien, parce que le cœur n'est pas là.

 

Vous ne voulez pas que je vous appelle, vous êtes libres.

 

 

SAMEDI 5 JUILLET Mt 9, 14-17.

 

Et maintenant les disciples de Jean le Baptiste. Eux, ils attaquent sur un autre point.

 

14 En ce temps-là, les disciples de Jean le Baptiste s’approchent de Jésus en disant : « Pourquoi, alors que nous et les pharisiens, nous jeûnons, tes disciples ne jeûnent-ils pas ? » 

 

Eux sont plus franc de collier, ils s'adressent directement à Jésus, et peut-être au fond d'eux-mêmes sont-ils un peu choqués par ce qu'ils voient. Eux jeûnent plus que ce qui est demandé pour hâter la venue du Messie, puisque c'est le message de Jean, qui demande une conversion parce que le temps de la venue et du jugement, est proche;

 

15 Jésus leur répondit : « Les invités de la noce pourraient-ils donc être en deuil pendant le temps où l’Époux est avec eux ? Mais des jours viendront où l’Époux leur sera enlevé ; alors ils jeûneront. 

 

Jésus explique, d'autant que cela reprend bien ce que Jean a pu dire de lui, mais il associe deuil et jeûne. Pour le moment, ils n'ont pas jeûner puisque l'époux est là, mais un jour, ils reprendront cette pratique, car l'époux sera parti, leur sera enlevé. Personne n'est propriétaire de l'époux.

 

16 Et personne ne pose une pièce d’étoffe neuve sur un vieux vêtement, car le morceau ajouté tire sur le vêtement, et la déchirure s’agrandit. 

17 Et on ne met pas du vin nouveau dans de vieilles outres ; autrement, les outres éclatent, le vin se répand, et les outres sont perdues. Mais on met le vin nouveau dans des outres neuves, et le tout se conserve. »

 

Et là c'est une certaine critique du conservatisme; c'est aussi un moyen de dire que ce qu'il annonce lui, tire trop sur les habitudes et que ça déchire. Et qu'il faut un cœur renouvelé pour accueillir. 

 

 

DIMANCHE 6 JUILLET. Lc 10, 1-20.

 

Cette péricope arrive juste après qu'un scribe ait été presque dissuadé par Jésus de le suivre, et qu'il ait appelé un homme qui demandait un délai. Tous ne sont pas propres à suivre, surtout si on lit ce qui est dit au chapitre 9, 3 Il leur disait à tous : « Celui qui veut marcher à ma suite, qu’il renonce à lui-même, qu’il prenne sa croix chaque jour et qu’il me suive.

24 Car celui qui veut sauver sa vie la perdra ; mais celui qui perdra sa vie à cause de moi la sauvera.

25 Quel avantage un homme aura-t-il à gagner le monde entier, s’il se perd ou se ruine lui-même ?

26 Celui qui a honte de moi et de mes paroles, le Fils de l’homme aura honte de lui, quand il viendra dans la gloire, la sienne, celle du Père et des saints anges.

 

 

1 En ce temps-là, parmi les disciples, le Seigneur en désigna encore soixante-douze, et il les envoya deux par deux, en avant de lui, en toute ville et localité où lui-même allait se rendre. 

 

On est là dans quelque chose de structuré, il y a comme un plan de campagne. C'est après la transfiguration, Jésus est sur le chemin qui monte ou qui serpente pour aller petit à petit à Jérusalem. 

 

Il y a un nouveau choix, comme il y avait eu l'envoi de 12 en mission. Là il s'agit bien de mission, il s'agit pour les envoyés, de préparer le chemin de leur maître. C'est lui qui sème, qui moissonne, mais il s'agit de préparer la terre, pour qu'elle soit prête à recevoir à la fois celui qui vient, mais aussi sa parole et ses gestes. Et on verra bien à la fin de ce chapitre 10, comme cela doit se passer: Marthe et Marie.

 

Le comportement sur la route.

 

2 Il leur dit : « La moisson est abondante, mais les ouvriers sont peu nombreux. Priez donc le maître de la moisson d’envoyer des ouvriers pour sa moisson. Allez !

3 Allez ! Voici que je vous envoie comme des agneaux au milieu des loups. 

4 Ne portez ni bourse, ni sac, ni sandales, et ne saluez personne en chemin

 

- C'est presque rassurant, c'est ne vous inquiétez pas (malgré ce que je vais dire ensuite) il y a de quoi faire, mais vous n'êtes pas assez nombreux (c'est comme s'il y avait une disproportion entre la taille du champ de la moisson, et le nombre de moissonneurs). Alors demandez au maître d'en envoyer d'autre. Donc si vous vous sentez bien seuls, priez pour demander des compagnons.

 

- Peut-être que le Allez du verset 3, serait mieux pour conclure ce deuxième verset. D"accord vous n'êtes que 2, et vous avez un grand terrain à "travailler" pour moi, mais ne vous allez, partez, ne regardez pas en arrière, comme je l'ai dit à l'un d'entre vous.Ne craigniez pas, même si vous êtes comme des agneaux au milieu de loups, il ne vous arrivera rien.

 

-Des consignes pour la route : il y a urgence. ne vous encombrez pas pour marcher plus vite, et perdez pas votre temps à parler sur la route. Il vous faut trouver la ville où vous êtes envoyés.

 

Maintenant, mode d'emploi de bonne conduite là où vous serez accueillis. La maison, d'abord.

 

 5Mais dans toute maison où vous entrerez, dites d’abord : ‘Paix à cette maison.’ 

6 S’il y a là un ami de la paix, votre paix ira reposer sur lui ; sinon, elle reviendra sur vous.

7 Restez dans cette maison, mangeant et buvant ce que l’on vous sert ; car l’ouvrier mérite son salaire. Ne passez pas de maison en maison. 

 

 

La ville elle-même.

 

8 Dans toute ville où vous entrerez et où vous serez accueillis, mangez ce qui vous est présenté. 9 Guérissez les malades qui s’y trouvent et dites-leur : “Le règne de Dieu s’est approché de vous.” » 

 

Hospitalité à respecter, puis guérir et annoncer, mais peut-être d'abord guérir. Ne pas mâcher ses mots non plus, si on vous refoule, ayez un geste prophétique et une parole. 

 

10 Mais dans toute ville où vous entrerez et où vous ne serez pas accueillis, allez sur les places et dites : 

11 “Même la poussière de votre ville, collée à nos pieds, nous l’enlevons pour vous la laisser. Toutefois, sachez-le : le règne de Dieu s’est approché.” 

12 Je vous le déclare : au dernier jour, Sodome sera mieux traitée que cette ville. » 

 

Le retour

 

17 Les soixante-douze disciples revinrent tout joyeux, en disant : « Seigneur, même les démons nous sont soumis en ton nom. » 

18 Jésus leur dit : « Je regardais Satan tomber du ciel comme l’éclair. 

19 Voici que je vous ai donné le pouvoir d’écraser serpents et scorpions, et sur toute la puissance de l’Ennemi : absolument rien ne pourra vous nuire

 

Cela pour évoque le psaume 90; 13 tu marcheras sur la vipère et le scorpion, tu écraseras le lion et le Dragon.

De quoi les missionnaires doivent ils se réjouir?

 

20 Toutefois, ne vous réjouissez pas parce que les esprits vous sont soumis ; mais réjouissez-vous parce que vos noms se trouvent inscrits dans les cieux. »

 

 

 

 

dimanche 29 juin 2025

SEMAINE DU 23 AU 29 JUIN. ÉVANGILES

 SEMAINE DU 23 AU 29 JUIN. ÉVANGILES

 

 

LUNDI 23 JUIN. M7, 1-5

 

 

1 En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Ne jugez pas, pour ne pas être jugés ; 

2 de la manière dont vous jugez, vous serez jugés ; de la mesure dont vous mesurez, on vous mesurera. 

 

3 Quoi ! tu regardes la paille dans l’œil de ton frère ; et la poutre qui est dans ton œil, tu ne la remarques pas ? 

4 Ou encore : Comment vas-tu dire à ton frère : “Laisse-moi enlever la paille de ton œil”, alors qu’il y a une poutre dans ton œil à toi ? 

5 Hypocrite ! Enlève d’abord la poutre de ton œil ; alors tu verras clair pour enlever la paille qui est dans l’œil de ton frère. »

 

 

Mardi 24 Juin. Lc 1, 57-66, 80

 

Importance de la réjouissance.

Importance du nom donné à l'enfant. 

Importance de faire ce qui est demandé.

 

57Quand fut accompli le temps où Élisabeth devait enfanter, elle mit au monde un fils. 

 

Dieu soit loué, c'est bien un garçon. Mais comme personne ne parlait dans cette famille, personne ne pouvait savoir qu'une promesse avait été faite, celle d'un fils qui porterait le nom de Jean.

58 Ses voisins et sa famille apprirent que le Seigneur lui avait montré la grandeur de sa miséricorde, et ils se réjouissaient avec elle. 

 

59 Le huitième jour, ils vinrent pour la circoncision de l’enfant. Ils voulaient l’appeler Zacharie, du nom de son père. 

60 Mais sa mère prit la parole et déclara : « Non, il s’appellera Jean. » 

 

61 On lui dit : « Personne dans ta famille ne porte ce nom-là ! » 

62 On demandait par signes au père comment il voulait l’appeler. 

63 Il se fit donner une tablette sur laquelle il écrivit : « Jean est son nom. » Et tout le monde en fut étonné. 

64 À l’instant même, sa bouche s’ouvrit, sa langue se délia : il parlait et il bénissait Dieu.

 

 65 La crainte saisit alors tous les gens du voisinage et, dans toute la région montagneuse de Judée, on racontait tous ces événements. 

 

66 Tous ceux qui les apprenaient les conservaient dans leur cœur et disaient : « Que sera donc cet enfant ? » En effet, la main du Seigneur était avec lui. 

80 L’enfant grandissait et son esprit se fortifiait. Il alla vivre au désert jusqu’au jour où il se fit connaître à Israël.

 

 

MERCREDI 25 JUIN. Mt 7, 15-20

 

Question du discernement pour reconnaître les fruits, le bon,  donne du beau. Le pourri,  donne du mauvais. On parle souvent de flics pourris. Mais ceux là, acceptent des pots de vin, et ils font cela pour avoir plus d'argent, plus de pouvoir. La question du pouvoir demeure. Autrefois dans le forum de Claire Poujol, il était question de certains pasteurs qui avaient littéralement dépouillés de tous leurs biens (sans parler de temps donné) certains de leurs paroissiens, mais les fruits ce n'est pas simple. Jean Vanier ou l'abbé Pierre, il y a de beaux fruits. Ne pas confondre le message et le messager. 

 

15 En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Méfiez-vous des faux prophètes qui viennent à vous déguisés en brebis, alors qu’au-dedans ce sont des loups voraces. 

16 C’est à leurs fruits que vous les reconnaîtrez. Va-t-on cueillir du raisin sur des épines, ou des figues sur des chardons ? 

 

17 C’est ainsi que tout arbre bon donne de beaux fruits, et que l’arbre qui pourrit donne des fruits mauvais.

18 Un arbre bon ne peut pas donner des fruits mauvais, ni un arbre qui pourrit donner de beaux fruits. 

 

19 Tout arbre qui ne donne pas de beaux fruits est coupé et jeté au feu. 

20 Donc, c’est à leurs fruits que vous les reconnaîtrez. »

 

 

JEUDI 26 JUIN. Mt 7, 21-29

 

 

Pour porter de beaux fruits, faire la volonté de Celui que Jésus nomme son Père et qui a un autre lieu de vie, mais qui se laisse connaître. 

 

21 En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Ce n’est pas en me disant : “Seigneur, Seigneur !” qu’on entrera dans le royaume des Cieux, mais c’est en faisant la volonté de mon Père qui est aux cieux. 

 

Entendre et faire. Nous entendrons (nous obéirons). 

 

22 Ce jour-là, beaucoup me diront : “Seigneur, Seigneur, n’est-ce pas en ton nom que nous avons prophétisé, en ton nom que nous avons expulsé les démons, en ton nom que nous avons fait beaucoup de miracles ?” 

 

Étonnant cette référence ici, à la fin des temps. Cette finale, finalement on peut la rapprocher sur chapitre 25 et il s'agit bien du faire, mais pas n'importe comment et pas pour obtenir de la reconnaissance. Est-ce aussi un moyen de renfoncer le clou par rapport aux faux prophètes (et ça va jusqu'à l'apocalypse, puisque les gens croient en ces hommes qui font des miracles, mais qui ne sont pas envoyés par dieu mais par le mal.

 

Plus tard, il y aura Jean fils de Z qui veut chasser quelqu'un qui expulse un démon au nom de Jésus. Que n'est pas contre nous est pour nous dira Jésus; 

 

23 Alors je leur déclarerai : “Je ne vous ai jamais connus. Écartez-vous de moi, vous qui commettez le mal !”

 

On a là, une autre définition du mal, mais qui touche au pouvoir, à la séduction. 

 

24 Ainsi, celui qui entend les paroles que je dis là et les met en pratique est comparable à un homme prévoyant qui a construit sa maison sur le roc. 

25 La pluie est tombée, les torrents ont dévalé, les vents ont soufflé et se sont abattus sur cette maison ; la maison ne s’est pas écroulée, car elle était fondée sur le roc. 

26 Et celui qui entend de moi ces paroles sans les mettre en pratique est comparable à un homme insensé qui a construit sa maison sur le sable. 

27 La pluie est tombée, les torrents ont dévalé, les vents ont soufflé, ils sont venus battre cette maison ; la maison s’est écroulée, et son écroulement a été complet. » 

 

Fable des trois petits cochons… 

 

28 Lorsque Jésus eut terminé ce discours, les foules restèrent frappées de son enseignement, 29 car il les enseignait en homme qui a autorité, et non pas comme leurs scribes.

 

Cette autorité on la trouve aussi comme un marqueur chez Luc. Marque des prophètes, marque de la présence de Dieu, marque de l'Esprit Saint.

 

 

VENDREDI 27 JUIN. Lc 15, 3-7

 

J'aime beaucoup le texte d'Ézéchiel, qui fait contre point aux reproches faits aux responsables.

 

 

3 En ce temps-là, s'adressant aux pharisiens et aux scribes, Jésus disait cette parabole : 

 

4 « Si l’un de vous a cent brebis et qu’il en perd une, n’abandonne-t-il pas les quatre-vingt-dix-neuf autres dans le désert pour aller chercher celle qui est perdue, jusqu’à ce qu’il la retrouve ? 

 

Assez fort ce terme "abandonne". Il les laisse livrées à elles-mêmes, il leur fait confiance. Il doit bien y avoir un chien quelque part quand même, un chien qui d'ailleurs n'a peut-être pas fait son boulot de chien en laissant la brebis qui s'est perdue. Cela peut aussi poser la question des brebis quand une brebis est en train de se perdre. C'est peut-être ce qui m'avait le plus sidérée à Epinay. Quand j'ai dit que je laissais tout en plan, personne n'est venu en parler avec moi. J'ai juste entendu du prêtre de l'époque que ça ne l'étonnait pas. C'est bien la liberté, mais quand même. 

Du côté du berger, il y a quelque chose de l'ordre de l'obstination et de faire vite, car la brebis peut facilement tomber dans un ravin, être volée par quelqu'un qui passe par là, pour en faire un bon repas. Bref il y a urgence. 

 

5 Quand il l’a retrouvée, il la prend sur ses épaules, tout joyeux, 

 

Dans cette parabole, tout est bien qui finit bien. Si je me souviens des brebis vues en Israël, c'étaient de sacrées bêtes, point de vue poids. En prendre une sur les épaules, ce qui laisse à supposer que la brebis est affaiblie, c'est beau. 

 

6 et, de retour chez lui, il rassemble ses amis et ses voisins pour leur dire : “Réjouissez-vous avec moi, car j’ai retrouvé ma brebis, celle qui était perdue !” 

 

Et la joie que l'on entendra dans la parabole du fils perdu et retrouvé. 

 

7Je vous le dis : C’est ainsi qu’il y aura de la joie dans le ciel pour un seul pécheur qui se convertit, plus que pour quatre-vingt-dix-neuf justes qui n’ont pas besoin de conversion. »

 

Il faut dire que le début du texte que l'on n'a pas, c'est que les scribes et les pharisiens récriminent contre Jésus, parce qu'il mange avec des pêcheurs.

 

 

SAMEDI 28 JUIN. Lc 2, 41-50. Le jeune Jésus perdu et retrouvé, comme la brebis d'hier.

 

A relire le livre de la Genèse,  je trouve que Abraham et Sara, quelque part, remplacent le couple Adam, eve. Quand Dieu change le nom d'Abram, il le nomme, et c'est lui qui doit nommer ou renommer sa femme (il a donc un pouvoir sur elle) comme Adam l'a fait (Isha d'abord, puis Eve). Là, on ne peut pas dire que Sara ait le beau rôle. Elle écoute aux portes, elle ne croit pas ce qui lui est annoncé. 

 

41 Chaque année, les parents de Jésus se rendaient à Jérusalem pour la fête de la Pâque.

 42 Quand il eut douze ans, ils montèrent en pèlerinage suivant la coutume. 

 

43 À la fin de la fête, comme ils s’en retournaient, le jeune Jésus resta à Jérusalem à l’insu de ses parents. 

44 Pensant qu’il était dans le convoi des pèlerins, ils firent une journée de chemin avant de le chercher parmi leurs parents et connaissances. 

 

45 Ne le trouvant pas, ils retournèrent à Jérusalem, en continuant à le chercher. 

 

On peut imaginer leur inquiétude;

 

46 C’est au bout de trois jours qu’ils le trouvèrent dans le Temple, assis au milieu des docteurs de la Loi : il les écoutait et leur posait des questions, 

47 et tous ceux qui l’entendaient s’extasiaient sur son intelligence et sur ses réponses

 

Ces versets m'ont toujours étonnée. D'un côté on nous dit qu'il écoute et pose des questions et de l'autre que tout le monde s'extasie sur ses réponses. Ou alors c'est la discussion, une question en entraine une autre. Mais c'est aussi faire de Jésus le nouveau Salomon qui est dans le Temple. Où dort-il, ou mange-t-il pendant ce temps-là? Personne ne sait. (peut-être chez son cousin qui n'est peut-être pas encore parti au désert). Mais là, je peux rêver et imaginer plein de choses. 

48 En le voyant, ses parents furent frappés d’étonnement, et sa mère lui dit : « Mon enfant, pourquoi nous as-tu fait cela ? Vois comme ton père et moi, nous avons souffert en te cherchant ! » 

 

L'étonnement c'est souvent ce que suscite le comportement de Jésus. 

 

49 Il leur dit : « Comment se fait-il que vous m’ayez cherché ? Ne saviez-vous pas qu’il me faut être chez mon Père ? » 

 

Désolé, mais manque total d'empathie. Ou alors il attaque direct pour désarçonner l'adversaire; mais il est un peu gonflé. Dans ce verset j'entends: je me dois être aux affaires de mon Père, c'est qui est assez différent; et qui est d'ailleurs très violent. Chez vous, je ne suis pas là, où je devrais être. Crise d'adolescence? En tous les cas il est quand même très gonflé.  

 

50 Mais ils ne comprirent pas ce qu’il leur disait. 

 

Plus que normal.

 

51 Il descendit avec eux pour se rendre à Nazareth, et il leur était soumis. Sa mère gardait dans son cœur tous ces événements.

 

Fin de l'histoire. Sauf pour Marie, qui certes garde ces évènements dans son cœur (son cœur a déjà dû être transpercé), peut-être une certaine fierté, parce qu'ils ont dû avoir des compliments, mais l'inconnaissable chez son fils.

 

 

DIMANCHE 29 JUIN. St PIERRE, St PAUL. MT 16, 13-19

 

C'est vrai que c'est un texte assez solennel, avec les prises de paroles successives, quii montrent bien l'importance de ce qui se joue. Simon devient Pierre, Simon devient l'intendant (celui qui a les clés de la cité), Simon devient le juge. Quelle charge quand on y pense, sur lui va reposer l'œuvre de Jésus, (qui annonce bien aussi son départ, puisqu'il désigne son successeur). 

 

 

13 En ce temps-là, Jésus, arrivé dans la région de Césarée-de-Philippe, demandait à ses disciples : « Au dire des gens, qui est le Fils de l’homme ? » 

14 Ils répondirent : « Pour les uns, Jean le Baptiste ; pour d’autres, Élie ; pour d’autres encore, Jérémie ou l’un des prophètes. » 

 

Donc pas un guérisseur, mais un prophète, encore que le prophète a cette capacité. Donc quelqu'un qui écoute Dieu, qui a l'oreille de Dieu et qui transmet. Mais pas le Messie.

 

15 Jésus leur demanda : « Et vous, que dites-vous ? Pour vous, qui suis-je ? »

16 Alors Simon-Pierre prit la parole et dit : « Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant ! » 

 

Affirmation très brève, mais qui fait de Jésus, le messie, le roi, et une filiation divine. 

 

17 Prenant la parole à son tour, Jésus lui dit : « Heureux es-tu, Simon fils de Yonas : ce n’est pas la chair et le sang qui t’ont révélé cela, mais mon Père qui est aux cieux. 

18 Et moi, je te le déclare : Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Église ; et la puissance de la Mort ne l’emportera pas sur elle. 

 

19 Je te donnerai les clés du royaume des Cieux : tout ce que tu auras lié sur la terre sera lié dans les cieux, et tout ce que tu auras délié sur la terre sera délié dans les cieux. »

 

La question du lier/délier. S'agit-il du pardon, ou comme cela se dit aussi, de garder ou d'exclure de la communauté? Peut-être les deux. C'est quand même ce qu'on voit dans les actes avec l'épisode d'Ananie et de sa femme, et de Simon. 

 

Une réflexion pour moi: on parle toujours de la trahison de Pierre. Mais il n'a pas livré son maître, il a pleuré. Pour moi, il a eu peur, il a voulu sauver sa peau, d'autant qu'il avait coupé l'oreille su serviteur du grand-prêtre, Pierre a été lâche, mais il n'a pas été un traître, et ce n'est pas la même chose.