samedi 26 avril 2025

SEMAINE DU 21 AU 27 AVRIL. ÉVANGILES

 SEMAINE DU 21 AU 27 AVRIL. ÉVANGILES

 

 

LUNDI 21 AVRIL. Mt 28, 8-15

 

Très court ce chapitre 28 qui clôt l'évangile de Mathieu. Il y a toujours l'importance apportée au comportement des autorités juives pour dédouaner les soldats. Sauf que dire qu'ils s'étaient endormis, alors que justement ils étaient là pour veiller, cela parait vraiment énorme. Mais manifestement, si on en croit le rédacteur, c'est la thèse de l'enlèvement du corps par les disciples qui prend le pas sur la résurrection. 

 

Peut-être que la finale sur le doute des disciples en Galilée va un peu dans le même sens.

 

04 Les gardes, dans la crainte qu’ils éprouvèrent, se mirent à trembler et devinrent comme morts.

05 L’ange prit la parole et dit aux femmes : « Vous, soyez sans crainte ! Je sais que vous cherchez Jésus le Crucifié.

06 Il n’est pas ici, car il est ressuscité, comme il l’avait dit. Venez voir l’endroit où il reposait.

07 Puis, vite, allez dire à ses disciples : “Il est ressuscité d’entre les morts, et voici qu’il vous précède en Galilée ; là, vous le verrez.” Voilà ce que j’avais à vous dire. »

 

Mais c'est un peu du grand spectacle.

Je dois dire que j'aime beaucoup cette scène (qui n'est pas rapportée). On a deux femmes qui viennent, alors que le jour se lève (ce n'est pas les ténèbres comme chez Jean), pour "voir" le sépulcre. Elles savent qu'il y a des soldats, et qu'elles ne pourront rien faire, ce qui est différent de Luc.

 

C'est l'arrivée des femmes qui semble être le déclencheur. On a un tremblement de terre, (cela évoque presque ce qui se passe pour Elie à l'Horeb).

 

On a un ange qui descend du ciel, qui fait rouler la Pierre et qui s'assied dessus. Peut-être que là, on peut voir quelque chose de symbolique: la mort est vaincue, (ce n'est pas l'escabeau ou le marchepied), mais désormais, on s'assied dessus. C'est presque ironique.  Mais ce qui semble aussi certain c'est que Jésus n'est pas là, qu'il n'y est plus. Parce que de lui, on ne dit rien. Là on est dans le mystère. Quand est-il revenu à la vie, et surtout quelle vie? 

 

Puis d'un côté on a des hommes qui sont des soldats, qui tremblent comme des femmes, qui tombent par terre, et les deux femmes aux quelles l'ange s'adresse. Je trouve très rassurant la manière dont il leur parle. Vous deux, soyez sans crainte (pas comme les soldats). Je sais pourquoi vous êtes là (ce qui est étonnant c'est l'absence d'aromates, un peu comme dans l'évangile de Jean), je sais que vous cherchez ici celui qui a été crucifié. Pour moi, je me dis que ce n'est plus Jésus de Nazareth, mais "Jésus le crucifié". Et ensuite il y a cette invitation à entrer, à voir que le corps n'est pas là, et l'affirmation qu'il est ressuscité. C'est: " entrez, et constatez pas vous-mêmes. Une fois que vous aurez tout bien regardé, alors "foncez" chez les disciples et dites-leur que Jésus le Crucifié est Jésus le ressuscité et qu'il les attend en Galilée où il leur parlera.  Et Exit l'Ange. Pour les femmes, il est alors évident que Jésus n'est pas à Jérusalem.

 

En ce temps-là, quand les femmes eurent entendu les paroles de l’ange, vite, elles quittèrent le tombeau, remplies à la fois de crainte et d’une grande joie, et elles coururent porter la nouvelle à ses disciples. 

 

Si on prend l'évangile du jour, on sait juste que les femmes viennent de quitter le tombeau, qu'elles sont quand même dans la crainte, malgré leur joie, mais l'apparition de l'Ange peut y être pour quelque chose. Et elles courent. (Enfin manière de parler j'imagine).

 

9 Et voici que Jésus vint à leur rencontre et leur dit : « Je vous salue. » Elles s’approchèrent, lui saisirent les pieds et se prosternèrent devant lui. 

10 Alors Jésus leur dit : « Soyez sans crainte, allez annoncer à mes frères qu’ils doivent se rendre en Galilée : c’est là qu’ils me verront. » 

 

Là encore, si j'en reste quand même aux mots, elles sont en train de courir, et voilà que Jésus se trouve nez à nez avec elles. Enfin non, puisqu'il est question de distance. Donc elles ne courent pas, elles se hâtent (comme Marie vers sa cousine), et Jésus (mais quelle apparence) se montre à une certaine distance. Elles le voient, elles le reconnaissent, elles entendent sa voix. Alors elles s'approchent, lui saisissent les pieds (est-ce pour l'empêcher de se sauver, de toucher un morceau de lui, pour s'assurer que ce n'est pas une hallucination), j'aimerai assez cette interprétation, et se prosternent, ce qui est reconnaître sa puissance. 

 

Je crois que là, un peu comme avec l'ange, (aller dans le tombeau et ensuite délivrer un message), jésus fait de même. Il y a un temps avec lui, un temps de re connaissance, un temps d'émerveillement et ensuite un temps d'action, où Jésus reprend pratiquement la même phrase pour qu'elle soit bien imprimée chez les femmes.

 

11 Tandis qu’elles étaient en chemin, quelques-uns des gardes allèrent en ville annoncer aux grands prêtrestout ce qui s’était passé.

 

On peut penser qu'ils n'étaient pas très fiers d'eux. On les a payés pour ça. Le tremblement de terre, c'est au petit matin, mais le vol du corps? Un mystère. Pourquoi n'ont-ils rien vu, rien entendu pendant cette nuit?

 

12 Ceux-ci, après s’être réunis avec les anciens et avoir tenu conseil, donnèrent aux soldats une forte somme 

 

Peut-être plus qu'à Judas.

 

13 en disant : « Voici ce que vous direz : “Ses disciples sont venus voler le corps, la nuit pendant que nous dormions.” 

14 Et si tout cela vient aux oreilles du gouverneur, nous lui expliquerons la chose, et nous vous éviterons tout ennui. »

 15 Les soldats prirent l’argent et suivirent les instructions. Et cette explication s’est propagée chez les Juifs jusqu’à aujourd’hui.

 

Donc logiquement, pour le peuple, le corps a été volé par les disciples, et il ne s'est rien passé. Refus de voir, refus d'admettre. Surtout pas. 

 

16 Les onze disciples s’en allèrent en Galilée, à la montagne où Jésus leur avait ordonné de se rendre.

17 Quand ils le virent, ils se prosternèrent, mais certains eurent des doutes.

 

MARDI 22 AVRIL. Jn 20, 11-18

 

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Les deux autres sont partis, sans rien dire. L'un semble au septième ciel, l'autre pas. Elle, elle n'est pas rentrée dans le tombeau. Elle, elle pleure. Elle, elle reste seule avec son angoisse. Elle, elle sait que le tombeau est vide, elle, elle est sûre que quelqu'un a pris le corps, et l'a jeté quelque part. Et ça lui fend le cœur. Elle ne peut pas imaginer une seconde que si le corps n'est plus là, c'est qu'il s'est passé ce que Jésus avait dit: Il fallait qu'il souffre, qui soit mis à mort et qu'il ressuscite le troisième jour. Mais le corps a été tellement abimé, que c'est impensable.  

 

Entrer, on dirait que c'est impossible pour elle. Alors elle se penche pour regarder une deuxième fois, peut-être voir ce que les deux autres ont vu. Elle, elle ne voit pas les linges lien pliés à leur place, non. Peut-être que les linges sont là, mais à elle il est donné de voir autre chose, de voir autrement. 

 

Il lui est donné de voir deux hommes vêtus de blanc (plus tard on dira des anges), et elle, dans ces deux hommes, qui sont l'un à tête, l'autre au pied et qui auraient pu évoquer pour elle les deux anges qui sont de part et d'autre du propitiatoire, elle voit presque des intrus. Qu'est- ce qu'ils font là eux? Et voilà qui lui posent une question stupide, ils lui demandent pourquoi elle pleure. Certes elle répond qu'on a enlevé son Seigneur, et qu'elle ne sait pas où on l'a déposé, mais elle, elle n'est pas vraiment là. Elle est en état de choc. Ce tombeau vide, ce corps absent qu'elle ne peut pas contempler, c'est trop. Elle a tout perdu, même ça, le toucher une dernière fois, ça lui est enlevé. Son Amour a été enlevé, et personne ne veut lui dire où on l'a mis. La résurrection elle n'y pense pas, elle l'a vu descendu de la croix, elle l'a vu mort et dans un tel état qu'imaginer qu'il puisse revenir à la vie c'est impensable. 

 

Et elle se détourne d'eux. Ils ne l'intéressent pas. Elle ne peut pas imaginer que leur présence à un sens. Et là, elle ne regarde plus vers le vide du tombeau, mais elle regarde de l'autre côté du côté du jardin. Peut-être qu'elle s'apprête à partir.

 

Et là, elle voit un homme qu'elle ne connaît pas. Alors là, c'est une bonne nouvelle pour elle.  Surtout qu'il s'intéresse à elle. Il voit qu'elle pleure, mais lui, il semble savoir qu'elle cherche quelqu'un qu'elle n'a pas trouvé. Qui cherches -tu lui demande-t-il. Là, elle peut répondre vraiment, elle peut même lui demander, parce qu'elle pense que cet homme est le jardinier et que peut-être,  pas été content de trouver un corps mis dans un tombeau qui n'avait pas servi, mais qui appartient à quelqu'un il l'a mis ailleurs.

 

Alors elle, la femme, elle lui dit de lui dire où il l'a mis et que, elle, elle va le prendre. Elle ne doute de rien, elle ne doute pas de ses forces. Et elle attend peut-être la réponse, peut-être pas. Peut-être qu'il y a un silence et là, elle regarde à nouveau vers le tombeau, là où le corps aurait dû rester. 

 

Et là, elle entend son nom. Son nom à elle, prononcé par cet homme qu'elle a pris pour le jardiner, et que maintenant, elle reconnaît, qu'elle peut appeler comme elle l'appelle dans son cœur son maître à elle. Et peut-être a-t-elle envie de s'approcher de lu, de se jeter dans ses bras, de le serrer, de le regarder, de chercher les traces de ce qu'on lui a fait subir. 

 

Mais cela, lui, il ne veut pas. Lui il a à faire. Comprend-elle ce qu'il lui dit quand il affirmer qu'il doit monter vers son Père? Il lui confie alors une mission. Allez tout de suite vers les autres, et leur dire que Jésus, leur Maître est vivant, qu'il est le Vivant. Qu'il doit monter vers son Père qui est désormais Leur Père, vers son Dieu, qui est désormais Leur Dieu. 

 

Lui, il disparait, elle, est part, elle annonce, son cœur est dans la Joie. Il est Vivant comme il l'avait promis, il a été le crucifié, il est le Ressuscité. 

 

 

Le texte. 

 

11 En ce temps-là, Marie Madeleine se tenait près du tombeau, au-dehors, tout en pleurs. Et en pleurant, elle se pencha vers le tombeau. 

12 Elle aperçoit deux anges vêtus de blanc, assis l’un à la tête et l’autre aux pieds, à l’endroit où avait reposé le corps de Jésus. 

 

13 Ils lui demandent : « Femme, pourquoi pleures-tu ? » Elle leur répond : « On a enlevé mon Seigneur, et je ne sais pas où on l’a déposé. » 

 

Ils posent une question qu'à mon avis elle trouve stupide, mais elle répond. Son Amour a été enlevé, et personne ne veut lui dire où on l'a mis. La résurrection elle n'y pense pas, elle l'a vu descendu de la croix, elle l'a vu mort et dans un tel état qu'imaginer qu'il puisse revenir à la vie c'est impensable. 

 

14 Ayant dit cela, elle se retourna ; elle aperçoit Jésus qui se tenait là, mais elle ne savait pas que c’était Jésus. 

 

Là, si je suis le texte, elle était à l'entrée, elle s'est penchée pour regarder, elle était tournée vers l'intérieur. Maintenant, elle se détourner, reprend une position plus verticale, et peut-être qu'elle s'apprête à partir. Elle est donc du côté de l'extérieur. Et là, elle voit un homme, que nous savons grâce au rédacteur être Jésus, mais pas elle. 

 

 

15 Jésus lui dit : « Femme, pourquoi pleures-tu ? Qui cherches-tu ? » Le prenant pour le jardinier, elle lui répond : « Si c’est toi qui l’as emporté, dis-moi où tu l’as déposé, et moi, j’irai le prendre.» 

 

Même question que celle déjà posée, sur le pourquoi de ses larmes, mais une autre question qui montre que lui, il sait. Il y a ce qui cherches-tu? 

16 Jésus lui dit alors : « Marie ! » S’étant retournée, elle lui dit en hébreu : « Rabbouni ! », c’est-à-dire : Maître.

 

Et là, je peux imaginer qu'elle se détourne de lui, regarde à nouveau vers la tombe et c'est là qu'elle entend son nom, son nom prononcé par le seul qui le prononce comme cela. Et elle le regarde enfin, et lui dit Rabbouni, que j'aime rendre pas 'mon petit maître à moi";

 

17 Jésus reprend : « Ne me retiens pas, car je ne suis pas encore monté vers le Père. Va trouver mes frères pour leur dire que je monte vers mon Père et votre Père, vers mon Dieu et votre Dieu. » 

 

Manifestement Jésus anticipe une réaction (comme celle que nous avons entendu dans l'évangile de Matthieu hier, comme lui saisir les pieds), et lui dit cette phrase assez étonnante, je ne suis pas encore "monté vers mon Père". Suit alors un ordre différent, il faut leur dire qu'il monte vers son Père (il n'est pas question de la Galilée), que désormais son Père est notre Père, que son Dieu est devenu notre Dieu. Là il faudrait se laisser prendre par l'esprit pour intuiter un tout petit peu. 

 

18 Marie Madeleine s’en va donc annoncer aux disciples : « J’ai vu le Seigneur ! », et elle raconta ce qu’il lui avait dit.

 

 

MERCREDI 23 AVRIL. Lc 24, 13-35

 

Mais Lui, ils ne l'ont pas vu.

 

13 Le même jour (c’est-à-dire le premier jour de la semaine), deux disciples faisaient route vers un village appelé Emmaüs, à deux heures de marche de Jérusalem,

 14 et ils parlaient entre eux de tout ce qui s’était passé. 

15 Or, tandis qu’ils s’entretenaient et s’interrogeaient,

 

Ils étaient deux, deux tristes à en crever. Et pourtant, les femmes avaient dit qu'elles avaient vu la tombe vide et qu'elles avaient eu la vision s'un ange. Mais ça, ils n'en tiennent pas compte. Des femmes, on ne peut pas les croire. Et ils rentrent chez eux, décus, tristes; 

 

Jésus lui-même s’approcha, et il marchait avec eux. 16 Mais leurs yeux étaient empêchés de le reconnaître. 

 

En soi, ce n'est pas tellement étonnant. Quelle image de Jésus ont-ils? Etaient-ils là au moment de la mise à mort? L'ont-ils vu défiguré? Si c'est le cas et c'est cette image là qu'ils ont de lui, alors impossible de le reconnaître, dans cet homme qu'ils vont prendre pour un étranger. 

 

17 Jésus leur dit : « De quoi discutez-vous en marchant ? » Alors, ils s’arrêtèrent, tout tristes. 18 L’un des deux, nommé Cléophas, lui répondit : « Tu es bien le seul étranger résidant à Jérusalem qui ignore les événements de ces jours-ci. »

 

Et les voilà qui sont trois. Eux deux et un homme qui les a rattrapés sur leur route. Il taille la bavette et manifestement il a envie de se joindre à eux. Étonnante la question et rudement directe. Comment moi aurai-je réagi? Eux sont de bonne composition. Mais ils sont quand même tellement interloqués qu'ils s'arrêtent dans leur marche et marquent leur étonnement. Comment n'est-il pas au courant?  Comment a-t-il pu ne pas voir, ne pas entendre? 

 

19 Il leur dit : « Quels événements ? » Ils lui répondirent : « Ce qui est arrivé à Jésus de Nazareth, cet homme qui était un prophète puissant par ses actes et ses paroles devant Dieu et devant tout le peuple : 

20 comment les grands prêtres et nos chefs l’ont livré, ils l’ont fait condamner à mort et ils l’ont crucifié. 

21 Nous, nous espérions que c’était lui qui allait délivrer Israël. Mais avec tout cela, voici déjà le troisième jour qui passe depuis que c’est arrivé. 

 

Et là, il entend lui l'annonce de sa mort, et la responsabilité des chefs dans cette mort, mais aussi leur déception et leur attente. Pourtant il y a l'instance sur le troisième jour, ce troisième jour qui passe. 

 

 

22 À vrai dire, des femmes de notre groupe nous ont remplis de stupeur. Quand, dès l’aurore, elles sont allées au tombeau, 

23 elles n’ont pas trouvé son corps ; elles sont venues nous dire qu’elles avaient même eu une vision : des anges, qui disaient qu’il est vivant. 

24 Quelques-uns de nos compagnons sont allés au tombeau, et ils ont trouvé les choses comme les femmes l’avaient dit ; mais lui, ils ne l’ont pas vu. » 

 

Pourtant, il s'est passé quelque chose, mais voir un tombeau vide c'est une chose, voir un ange c'est une chose, mais pour croire il faut le voir lui, et lui, ils ne l'ont pas vu.

 

 

25 Il leur dit alors : « Esprits sans intelligence ! Comme votre cœur est lent à croire tout ce que les prophètes ont dit ! 

26 Ne fallait-il pas que le Christ souffrît cela pour entrer dans sa gloire ? » 

27 Et, partant de Moïse et de tous les Prophètes, il leur interpréta, dans toute l’Écriture, ce qui le concernait. 

 

Jésus devient l'interprète. Il n'est plus l'étranger qui n'est au courant de rien, il est celui qui fait comprendre, qui raconte, qui donne du sens à cette mort indigne, nécessaire. 

 

28 Quand ils approchèrent du village où ils se rendaient, Jésus fit semblant d’aller plus loin. 

29 Mais ils s’efforcèrent de le retenir : « Reste avec nous, car le soir approche et déjà le jour baisse. » Il entra donc pour rester avec eux. 

 

Les voilà chez eux, à la maison. Pourquoi ne passerait-il pas la nuit chez eux? Marcher seul sur les routes, ce n'est jamais bon, et il n'a pas dit où il comptait se rendre. 

 

30 Quand il fut à table avec eux, ayant pris le pain, il prononça la bénédiction et, l’ayant rompu, il le leur donna. 

31 Alors leurs yeux s’ouvrirent, et ils le reconnurent, mais il disparut à leurs regards

 

Miracle de l'hospitalité, leurs yeux s'ouvrent, ces yeux empêchés de voir, ces yeux qui pour croire ont besoin de de voir. Là ils voient, ils voient dans cet étranger, dans cet inconnu qui parle si bien mais dont ils n'ont pas reconnu la voix, le Seigneur. Car certes c'est Jésus qu'ils voient, mais quel Jésus;

 

32 Ils se dirent l’un à l’autre : « Notre cœur n’était-il pas brûlant en nous, tandis qu’il nous parlait sur la route et nous ouvrait les Écritures ? » 

33 À l’instant même, ils se levèrent et retournèrent à Jérusalem.

 

Pour moi se lever est toujours signe de résurrection. Eux sont revenus à la vie, la tristesse est partie et la nouvelle ils ne peuvent la garder pour eux. Leur cœur est trop brûlant, il faut faire partager; 

 

 Ils y trouvèrent réunis les onze Apôtres et leurs compagnons, qui leur dirent :

 34 « Le Seigneur est réellement ressuscité : il est apparu à Simon-Pierre. » 

35 À leur tour, ils racontaient ce qui s’était passé sur la route, et comment le Seigneur s’était fait reconnaître par eux à la fraction du pain.

 

On pourrait presque dire, et tout ça pour rien puisque Jésus est apparu à Simon, mais eux, c'est un autre témoignage. Il a marché, il a parlé, il a partagé le pain, il a été leur compagnon.

 

 

JEUDI 24 AVRIL. Lc 24, 35-48

 

 

35 En ce temps-là, les disciples qui rentraient d’Emmaüs racontaient aux onze Apôtres et à leurs compagnons ce qui s’était passé sur la route, et comment le Seigneur s’était fait reconnaître par eux à la fraction du pain. 

 

36 Comme ils en parlaient encore, lui-même fut présent au milieu d’eux, et leur dit : « La paix soit avec vous ! » 

37 Saisis de frayeur et de crainte, ils croyaient voir un esprit. 

 

Il faut dire qu'il y a de quoi. Quelqu'un qu'on sait certes être vivant (enfin plus ou moins) et qui arrive d'un coup. Cela évoque aussi ce que de passe chez Jean. Avec le même Shalom. Cela fait aussi penser mais pas dans cet évangile, à Jésus qui apparaît après la multiplication des pains. 

 

38 Jésus leur dit : « Pourquoi êtes-vous bouleversés ? Et pourquoi ces pensées qui surgissent dans votre cœur ? 

 

Quelle question. Marie et Zacharie sont bouleversés quand l'ange leur apparait. Mais Jésus pointe quand même le doute qui est là. 

 

39 Voyez mes mains et mes pieds : c’est bien moi ! Touchez-moi, regardez : un esprit n’a pas de chair ni d’os comme vous constatez que j’en ai. » 

 

Et c'est une invitation à le toucher, mais le font-ils? Cela évoque toujours Jean. C'est intéressant qu'il parle des os. Mais il va montrer qu'il est solide. Que les trous sont là, comme signature, mais que lui, il est bien vivant avec un corps de chair et d'os. 

 

40 Après cette parole, il leur montra ses mains et ses pieds.

 

41 Dans leur joie, ils n’osaient pas encore y croire, et restaient saisis d’étonnement. Jésus leur dit : « Avez-vous ici quelque chose à manger ? » 

42 Ils lui présentèrent une part de poisson grillé 

43 qu’il prit et mangea devant eux.

 

Le commentaire RCF évoquerait un repas partagé, mais là ce n'est pas ce qui est dit. Il mange seul, pour leur prouver qu'il est bien un homme. 

 

Maintenant qu'ils sont rassurés (en théorie), jésus arrive à la phase 2: leur permettre de comprendre ce qui est arrivé, ce qui lui est arrivé, le pourquoi. Et c'est là qu'il leur ouvre l'esprit à l'intelligence des écritures. Hier je me disais en entendant les actes que cette ouverture (et le don de l'Esprit) avaient fait de Simon le pêcheur de poissons, Pierre le pêcheur d'hommes. Parce que les écritures, il les maîtrise.

 

 

44Puis il leur déclara : « Voici les paroles que je vous ai dites quand j’étais encore avec vous : Il faut que s’accomplisse tout ce qui a été écrit à mon sujet dans la loi de Moïse, les Prophètes et les Psaumes. » 

45 Alors il ouvrit leur intelligence à la compréhension des Écritures. 

 

 

46 Il leur dit : « Ainsi est-il écrit que le Christ souffrirait, qu’il ressusciterait d’entre les morts le troisième jour, 

47 et que la conversion serait proclamée en son nom, pour le pardon des péchés, à toutes les nations, en commençant par Jérusalem. 

48 À vous d’en être les témoins. »

 

Mais cette intelligence des écritures, elle est là dans un but précis, une mission: annoncer que la conversion qui permet de croire en Jésus mort et ressuscité donne le pardon des péchés. Et cela doit être annoncé à Jérusalem et à toutes les nations.

 

49 Et moi, je vais envoyer sur vous ce que mon Père a promis. 

Quant à vous, demeurez dans la ville jusqu’à ce que vous soyez revêtus d’une puissance venue d’en haut. »

 

50 Puis Jésus les emmena au dehors, jusque vers Béthanie ; et, levant les mains, il les bénit.

51 Or, tandis qu’il les bénissait, il se sépara d’eux et il était emporté au ciel.

 

Toujours très étrange, cet actif: il se sépara d'eux, et le passif: il était emporté vers le ciel. Mais je dois dire que j'aime;

 

52 Ils se prosternèrent devant lui, 

 

S'il est parti, devant qui se prosternent-ils? 

 

puis ils retournèrent à Jérusalem, en grande joie.

53 Et ils étaient sans cesse dans le Temple à bénir Dieu.

 

Et les voilà qui sortent, qui n'ont plus peur, et qui louent dans Dieu dans le Temple.

 

 

VENDREDI 25 AVRIL. Jn 21, 1-14

 

 

Cet épisode est quand même très bizarre. Jésus est effectivement apparu 2 fois à Jérusalem. Dans l'évangile de Matthieu, il est bien question de la Galilée, mais là, c'est vraiment comme si au moins la moitié des apôtres avait baissé les bras. Ils ont pourtant reçu l'esprit saint, ils ont le pouvoir de remettre ou de maintenir les péchés, ce qui me semble quelque chose de très ecclésial, parce que le baptême remet bien les péchés. Et les voilà en Galilée. 

 

J'ai parfois pensé que le disciple que Jésus aimait, cet intuitif, celui qui voit, qui comprend, qui retient, avait comme un compte à régler avec Pierre (ou avec Jésus qui a choisi ce balourd pour en faire le chef de son Église), et du coup, il le présente dans ce chapitre comme quelqu'un qui ne comprend pas grand-chose, alors que lui, le rédacteur, ma foi, c'est autre chose;

 

 

 

"Au lever du jour"

 

Il se jeta à l'eau.

 

Apportez donc de ce poisson

 

Jésus s'approche.

 

 

 

1 En ce temps-là, Jésus se manifesta encore aux disciples sur le bord de la mer de Tibériade, et voici comment. 

2 Il y avait là, ensemble, Simon-Pierre, avec Thomas, appelé Didyme (c’est-à-dire Jumeau), Nathanaël, de Cana de Galilée, les fils de Zébédée, et deux autres de ses disciples. 

 

Ils sont 7, voir 8 si le disciple aimé se compte en plus; 

 

3 Simon-Pierre leur dit : « Je m’en vais à la pêche. » Ils lui répondent : « Nous aussi, nous allons avec toi. » Ils partirent et montèrent dans la barque ; or, cette nuit-là, ils ne prirent rien.

 

Il semble que Simon-Pierre fasse un peu office de chef. C'est lui qui prend l'initiative, les autres suivent. Mais qu'ont-ils à faire, depuis leur retour en Galilée?  Et c'est une mauvaise nuit pour la pêche. Comme il y a de mauvaises nuits pour nous, des nuits où on ne prend rien, où on rentre bredouille. Et on se dit que ce sera mieux la prochaine fois, du moins on l'espère.

 

 4 Au lever du jour, Jésus se tenait sur le rivage, mais les disciples ne savaient pas que c’était lui. 

5 Jésus leur dit : « Les enfants, auriez-vous quelque chose à manger ? » Ils lui répondirent : « Non. » 

6 Il leur dit : « Jetez le filet à droite de la barque, et vous trouverez. » Ils jetèrent donc le filet, et cette fois ils n’arrivaient pas à le tirer, tellement il y avait de poissons. 

 

On n'est plus dans la nuit, mais au lever du jour. Et déjà cela indique que quelque chose de nouveau va venir. 

 

Peut-être que Jésus leur demande de faire quelque chose d'incongru, mais ils font confiance à cet inconnu, qui se trouve quand même bien loin d'eux et dont la voix porte bien; c'est la pêche avec un filet tellement plein que le filet reste dans l'eau. Ils ne peuvent pas le monter dans la barque. Donc ils retournent vers la berge en trainant le filet derrière eux. 

 

 

7 Alors, le disciple que Jésus aimait dit à Pierre : « C’est le Seigneur ! » Quand Simon-Pierre entendit que c’était le Seigneur, il passa un vêtement, car il n’avait rien sur lui, et il se jeta à l’eau. 

 

Commentaire sur Pierre et sa honte. Qui serait comme Adam, mais c'est quand même oublier qu'il y a eu à Jérusalem l'apparition de Jésus, et le don de l'Esprit  Jn 20 : 22 Ayant ainsi parlé, il souffla sur eux et il leur dit : « Recevez l’Esprit Saint.23 À qui vous remettrez ses péchés, ils seront remis ; à qui vous maintiendrez ses péchés, ils seront maintenus. » Et une première finale de l'évangile. Mais c'est humain, quand on rencontre quelqu'un on ne reste pas tout nu. Et s'il fait chaud, le vêtement va sécher très vite. 

 

Quelque part, se jeter à l'eau, c'est aussi prendre son courage à deux mains, c'est aller faire quelque chose de difficile, ou affronter quelqu'un. Et là, cela me fait penser au combat de Jacob avec l'ange;

 

8 Les autres disciples arrivèrent en barque, traînant le filet plein de poissons ; la terre n’était qu’à une centaine de mètres. 

9 Une fois descendus à terre, ils aperçoivent, disposé là, un feu de braise avec du poisson posé dessus, et du pain. 

10 Jésus leur dit : « Apportez donc de ces poissons que vous venez de prendre. »

 

Il y a un feu de braise (ça, ça prépare la suite, avec les trois m'aimes-tu), du pain et du poisson, mais Jésus leur demande d'ajouter leur poisson à eux. Et ça, c'est peut-être important. C'est comme ça disait, j'ai besoin aussi de votre poisson, même si c'est moi qui vous ai permis de le prendre. Le mien, le vôtre, le partage. Je prends du votre, vous prenez du mien;

 

11 Simon-Pierre remonta et tira jusqu’à terre le filet plein de gros poissons : il y en avait cent cinquante-trois. Et, malgré cette quantité, le filet ne s’était pas déchiré. 

 

Je plie mais ne rompt pas. Je sais, ça n'a rien à voir.

 

12 Jésus leur dit alors : « Venez manger. » Aucun des disciples n’osait lui demander : « Qui es-tu ? » Ils  savaient que c’était le Seigneur. 

 

C'est assez étonnant, parce que là j'ai l'impression que cet homme, physiquement, il serait autre. Ils savent que c'est lui, mais le reconnaissent- ils? 

 

13Jésus s’approche ; il prend le pain et le leur donne ; et de même pour le poisson. 

14 C’était la troisième fois que Jésus ressuscité d’entre les morts se manifestait à ses disciples.

 

Intéressant, cette distance. Cela montre aussi, que ce ne sont pas eux, qui s'approchent, que peut-être le feu est à une certaine distance de jésus. Ont-ils fait griller leur poisson? Ont-ils attendu que tout soit prêt?. Quel poisson leur donne t il? 

Cela ressemble à Jn 6. Il y avait bien du pain et du poisson. Le jeune garçon qui avait 5 pains d'orge et 2 poissons.

 

Il y a le tien, le mien et cela fait un tout, quand c'est toi qui donne;

 

 

 

 

SAMEDI 26 AVRIL MC 6, 9-15

 

9 Ressuscité le matin, le premier jour de la semaine, Jésus apparut d’abord à Marie Madeleine, de laquelle il avait expulsé sept démons. 

10 Celle-ci partit annoncer la nouvelle à ceux qui, ayant vécu avec lui, s’affligeaient et pleuraient

 

          11 Quand ils entendirent que Jésus était vivant et qu’elle l’avait vu, ils refusèrent de croire. 

 

C'est sûr qu'une femme qui a été possédée, qui peut la croire. Les démons sont surement revenus. Ils auraient dû alors à cette annonce se réjouir, sortir de leur affliction et de leurs larmes, mais non. On ne sait pas sous quel aspect elle lui apparaît, car dans les synoptiques, elle est avec deux autres femmes, et Jésus leur apparaît. Chez Jean, c'est le jardinier. Mais des sévices que son corps a enduré, il n'y a plus de traces;

 

12 Après cela, il se manifesta sous un autre aspect à deux d’entre eux qui étaient en chemin pour aller à la campagne. 

          13 Ceux-ci revinrent l’annoncer aux autres, qui ne les crurent pas non plus. 

 

C'est très différent de ce raconte Luc. 

 

 

14Enfin, il se manifesta aux Onze eux-mêmes pendant qu’ils étaient à table : 

-il leur reprocha leur manque de foi et la dureté de leurs cœurs parce qu’ils n’avaient pas cru ceux qui l’avaient contemplé ressuscité. 

 

C'est un peu comme le peuple à la nuque raide, qui n'écoute pas les paroles des prophètes. Pourquoi ce refus de croire, alors que lui-même avait bien annoncé ce retour. En tous les cas, c'est quand même une belle engueuiade. Et on peut l'entendre aujourd'hui. Pourquoi fermer les oreilles et le cœur à certains qui font l'expérience de jésus ressuscité? 

 

15 Puis il leur dit : « Allez dans le monde entier. Proclamez l’Évangile à toute la création. »

 

Et malgré tout, c'est l'envoi. C'est ne restez pas statiques, ne restez pas, prostrés, bougez vous, allez partout, raconter ma vie, raconter la bonne nouvelle, à toute la création. Et derrière ce mot création, il y a peut-être plus que simplement les humains. Cela peut-être vous; changez de comportement envers tout le créé. 

 

 

DIMANCHE 27 AVRIL. Jn 20, 19-29

 

"Il était au milieu d'eux".

 

-Acte 1

19   Le soir venu, en ce premier jour de la semaine, alors que les portes du lieu où se trouvaient les disciples étaient verrouillées par crainte des Juifs, Jésus vint, et il était là au milieu d’eux. Il leur dit : « La paix soit avec vous ! »

 

Bien entendu, c'est banal sauf si c'est cette paix dont Jésus parle je pense au chapitre 14. Sa paix à lui, qui permet au cœur, de ne pas se troubler.

Beau commentaire de RCF, centré sur cette paix. Cette paix qui arrive sur des hommes morts de peur, qui sont dans la peur. Portes verrouillées;

 

20 Après cette parole, il leur montra ses mains et son côté. Les disciples furent remplis de joie en voyant le Seigneur.

 

Enfin la joie qui succède à l'affliction. On est dans le voir. Il leur montre, et le voir est suffisant. 

Les citations de la joie : 

 

Jean 15:11 Je vous ai dit ces choses, afin que ma joie soit en vous, et que votre joie soit parfaite.

Jean 16:20 En vérité, en vérité, je vous le dis, vous pleurerez et vous vous lamenterez, et le monde se réjouira: vous serez dans la tristesse, mais votre tristesse se changera en joie.

Jean 16:21 La femme, lorsqu'elle enfante, éprouve de la tristesse, parce que son heure est venue ; mais, lorsqu'elle a donné le jour à l'enfant, elle ne se souvient plus de la souffrance, à cause de la joie qu'elle a de ce qu'un homme est né dans le monde.

Jean 16:22 Vous donc aussi, vous êtes maintenant dans la tristesse ; mais je vous reverrai, et votre cœur se réjouira, et nul ne vous ravira votre joie.

Jean 16:24 Jusqu'à présent vous n'avez rien demandé en mon nom. Demandez, et vous recevrez, afin que votre joie soit parfaite.

Jean 17:13 Et maintenant je vais à toi, et je dis ces choses dans le monde, afin qu'ils aient en eux ma joie parfaite.

 

On pourrait presque dire : acte 1. Jésus donne la Paix, et leur permet d'être dans la Joie, ils le reconnaissent.

 

-Acte 2

21 Jésus leur dit de nouveau : « La paix soit avec vous ! De même que le Père m’a envoyé, moi aussi, je vous envoie. »

22 Ayant ainsi parlé, il souffla sur eux et il leur dit : « Recevez l’Esprit Saint.

23 À qui vous remettrez ses péchés, ils seront remis ; à qui vous maintiendrez ses péchés, ils seront maintenus. »

 

Maintenant, avec cette paix qui est en eux, ils vont pouvoir agir, ils vont pouvoir entrer dans l'œuvre de la libération dans le pardon. Je crois que le Pape françois demandait aux prêtres, de pardonner, pardonner, pardonner. Or souvent l'église juge, sanctionne mais ne pardonne pas. Mais pour cela il faut le don de l'Esprit, qui est aussi amour, paix, joie et discernement.

 

Le rôle de l'Église, dit Antoine Nou, c'est le pardon.. Nous guérir de nos rancœurs, de nos insatisfactions, de nos haines, de nos culpabilités pour nous libérer.

 

-Interlude

24 Or, l’un des Douze, Thomas, appelé Didyme (c’est-à-dire Jumeau), n’était pas avec eux quand Jésus était venu.

25 Les autres disciples lui disaient : « Nous avons vu le Seigneur ! »

 Mais il leur déclara : « Si je ne vois pas dans ses mains la marque des clous, si je ne mets pas mon doigt dans la marque des clous, si je ne mets pas la main dans son côté, non, je ne croirai pas ! »

 

 

-Acte 3

 

26 Huit jours plus tard, les disciples se trouvaient de nouveau dans la maison, et Thomas était avec eux. Jésus vient, alors que les portes étaient verrouillées, et il était là au milieu d’eux. Il dit : « La paix soit avec vous ! »

 

27 Puis il dit à Thomas : « Avance ton doigt ici, et vois mes mains ; avance ta main, et mets-la dans mon côté : cesse d’être incrédule, sois croyant. »

28 Alors Thomas lui dit : « Mon Seigneur et mon Dieu ! »

29 Jésus lui dit : « Parce que tu m’as vu, tu crois. Heureux ceux qui croient sans avoir vu. »

 

-Et là, c'est l'acte 3, avec le commentaire que voir, permet de savoir, de connaître, pas de croire. Quand Thomas dit Mon Seigneur et Mon Dieu, là, il quitte le domaine du visible, pour passer ailleurs, pour passer à la foi. 

Et d'ailleurs le chapitre 21, irait presque dans ce sens. Ils sont vu, ils savent, mais ça ne change rien pour eux. Il faut que Jésus prenne les choses en main pour que l'église puisse prendre corps, puisse naître.

 

 

 

samedi 19 avril 2025

SEMAINE DU 14 AU 21 AVRIL. ÉVANGILES


 

 

LUNDI 14 AVRIL. Jn 12, 1-11

 

Et la maison fut remplie de parfum.

 

Il y en a des noms. Jésus, Lazare, Marthe (fidèle à elle-même), Marie et son parfum, Judas, une foule, et même ailleurs des grands-prêtres, qui veulent faire la peau de Lazare. Si on le tue, il ne reviendra plus à la vie et on sera tranquille. Éliminer la preuve.

 

RCF dit que c'était la coutume de laver des invités. Le geste de Marie se comprendrait mieux. Jésus est l'hôte auquel on rend honneur. Il est honoré par ce geste et lui donne une autre signification. Il est prophète à ce moment -là. J'aime la phrase: et maison fut emplie de parfum. Mais le commentaire de Jésus a dû jeter un froid: ensevelissement. 

 

Dans cet évangile, c'est judas qui porte le chapeau, dans les synoptiques, ce sont les disciples qui tous récrient; on aurait pu donner cet argent aux pauvres.

 

Est-ce que ce repas a été le coup de grâce pour Jésus? Pas impossible. Il faut tout faire pour que plus personne ne croie en lui. Le faire taire, éliminer cette preuve vivante de son pouvoir, reprendre notre pouvoir. Jalousie, qui se transforme en haine? 

 

Finalement trois volets dans le texte.

-L'odeur qui se répand. Jésus, Marie, Marthe, Lazare, les hôtes. Un moment divin.

-Le trouble-fête: Judas. L'annonce de la mort, des soins du corps, et finalement la phrase de Jésus à Judas, qui est une phrase gentille. Ne dis pas ça, elle fait bien, et tu sais des pauvres il y en aura toujours, des moi il n'y en aura plus.

- le mal extérieur: ceux qui vont rapporter aux autorités ce qui se passe, mais peut-être pas pour lui faire du mal. Mais cela exacerbe la haine. Si Lazare est une preuve, alors il faut l'éliminer. 

 

1 Six jours avant la Pâque, Jésus vint à Béthanie où habitait Lazare, qu’il avait réveillé d’entre les morts. 

2 On donna un repas en l’honneur de Jésus. Marthe faisait le service, Lazare était parmi les convives avec Jésus. 

3 Or, Marie avait pris une livre d’un parfum très pur et de très grande valeur ; elle versa le parfum sur les pieds de Jésus, qu’elle essuya avec ses cheveux ; la maison fut remplie de l’odeur du parfum.

 

Finalement ce qui est beau, c'est que Marie, Jésus et toute la maison, donc tous ceux qui sont là, sont emplis de l'odeur du parfum. Pour Jésus et pour les mains de Marie, c'est une véritable onction, mais tous sont dans cet enveloppement. C'est presque pour moi, ce matin, une préfiguration de l'onction de l'esprit le jour de la pentecôte. 

 

Et curieusement l'onction est donnée par une femme.

 

 4 Judas Iscariote, l’un de ses disciples, celui qui allait le livrer, dit alors : 

5« Pourquoi n’a-t-on pas vendu ce parfum pour trois cents pièces d’argent, que l’on aurait données à des pauvres ? »

 

Qui est "on" ? 

 

 6Il parla ainsi, non par souci des pauvres, mais parce que c’était un voleur : comme il tenait la bourse commune, il prenait ce que l’on y mettait. 

 

Coup de patte griffu du rédacteur.

 

7Jésus lui dit : « Laisse-la observer cet usage en vue du jour de mon ensevelissement ! 

8 Des pauvres, vous en aurez toujours avec vous, mais moi, vous ne m’aurez pas toujours. » 

 

La réaction de Jésus est de protéger Marie, affirmer qu'elle fait bien . Elle a peut-être un geste démesuré, mais à la hauteur de sa reconnaissance, ce qui se comprend parfaitement. Et ce geste-là est un geste unique. Suis-je capable moi, aujourd'hui de montrer ma reconnaissance pour celui a tout donné sans mesure? Il y a quelque chose de très beau dans ces gestes complètement démesurés, geste que Judas ne peut comprendre. L'embaument de la maison exprime aussi cela, c'est quelque chose qui échappe complètement, on ne peut mettre la main dessus, c'est quelque chose qui pourtant vous enveloppe. 

 

9 Or, une grande foule de Juifs apprit que Jésus était là, et ils arrivèrent, non seulement à cause de Jésus, mais aussi pour voir ce Lazare qu’il avait réveillé d’entre les morts. 

 

C'est intéressant, c'est un peu comme si pour beaucoup, c'était une histoire qu'ils devaient vérifier de leurs propres yeux. Voir pour croire. Et ayant vu, alors ceux-là croient que Jésus est l'Envoyé, l'Elu; Sauf que bien entendu, ça pose des questions aux autorités. 

 

10 Les grands prêtres décidèrent alors de tuer aussi Lazare

11 parce que beaucoup de Juifs, à cause de lui, s’en allaient, et croyaient en Jésus.

 

Dans cette partie, on voit comment la curiosité peut aussi se transformer en foi (venez et vous verrez, viens et vois) et comment cette foi peut alors provoquer la colère et la haine, l'envie de meurtre.

 

 

MARDI 15 AVRIL. Jn 13, 21-32,36-38

 

Finalement c'est intéressant de lire le texte avec les commentaires du rédacteur.

 

19 Je vous dis ces choses dès maintenant, avant qu’elles n’arrivent ; ainsi, lorsqu’elles arriveront, vous croirez que moi, JE SUIS.

20 Amen, amen, je vous le dis : si quelqu’un reçoit celui que j’envoie, il me reçoit moi-même ; et celui qui me reçoit, reçoit Celui qui m’a envoyé. »

 

 

21 En ce temps-là, au cours du repas que Jésus prenait avec ses disciples, il fut bouleversé en son esprit, et il rendit ce témoignage : « Amen, amen, je vous le dis : l’un de vous me livrera. » 22 Les disciples se regardaient les uns les autres avec embarras, ne sachant pas de qui Jésus parlait. 

 

C'est étonnant, mais cela fait penser à une classe, le maître qui a déjà fait un geste peu commun pour ses élèves, ce qui les eux, profondément bouleversés et lui-même ému et leur dit que l'un d'eux va le dénoncer.  Il y a en principe quelque chose de solennel, s'il y a le double amen. 

 

L'embarras des disciples m'a toujours étonnée. C'est un peu la réaction des élèves devant une phrase prononcée par le maître. Mais en toute logique, je ne comprends pas d'où vient leur étonnement. Peut-être pensent-ils que la trahison viendra de l'extérieur, puisque la tête de Jésus est mise à prix. Du coup, cette affirmation les met plus que mal à l'aise. C'est qu'est-ce qu'il raconte? Qu'est-ce qu'il nous dit là? Ce n'est pas possible. Qui est capable d'un tel acte?

Mais manifestement, ils n'osent pas poser la question à Jésus. Ce sera le disciple que Jésus aimait qui le fera, mais en douce. Comment celui-ci était-il accepté par les autres ?

 

23 Il y avait à table, appuyé contre Jésus, l’un de ses disciples, celui que Jésus aimait.

 24 Simon-Pierre lui fait signe de demander à Jésus de qui il veut parler.

 25 Le disciple se penche donc sur la poitrine de Jésus et lui dit : « Seigneur, qui est-ce ? » 

26 Jésus lui répond : « C’est celui à qui je donnerai la bouchée que je vais tremper dans le plat. » Il trempe la bouchée, et la donne à Judas, fils de Simon l’Iscariote. 

 

Là, se passe la scène très connue. Mais aussi c'est comme si le lien entre Simon-Pierre et le disciple se crée à ce moment-là. En fait ce dernier sait, mais le dit-il à Simon? On ne sait pas. On peut juste imaginer que quand Judas prend la bouchée, il y a un petit signe en direction de Simon pour lui, c'est lui. Je peux imaginer la réaction intérieure de Simon, mais pourquoi ne fait-il rien? 

 

Toute la séquence est au présent, du moins le dialogue Simon Pierre avec le disciple, le disciple avec Jésus. 

 

 

27 Et, quand Judas eut pris la bouchée, Satan entra en lui. Jésus lui dit alors : « Ce que tu fais, fais-le vite. » 

 

28 Mais aucun des convives ne comprit pourquoi il lui avait dit cela. 

29 Comme Judas tenait la bourse communecertains pensèrent que Jésus voulait lui dire d’acheter ce qu’il fallait pour la fête, ou de donner quelque chose aux pauvres

 

Commentaire pour les lecteurs. 

 

30 Judas prit donc la bouchée, et sortit aussitôt. Or il faisait nuit.

 

 31 Quand il fut sorti, Jésus déclara : « Maintenant le Fils de l’homme est glorifié, et Dieu est glorifié en lui. 

32 Si Dieu est glorifié en lui, Dieu aussi le glorifiera ; et il le glorifiera bientôt.

33 Petits enfants, c’est pour peu de temps encore que je suis avec vous. Vous me chercherez, et, comme je l’ai dit aux Juifs : “Là où je vais, vous ne pouvez pas aller”, je vous le dis maintenant à vous aussi. » 

 

Maintenant, Jésus sait lui que le compte à rebours est lancé. Et il l'annonce de manière un peu déguisée à ses disciples. Cela sera repris au chapitre 14.

 

34 Je vous donne un commandement nouveau : c’est de vous aimer les uns les autres. Comme je vous ai aimés, vous aussi aimez-vous les uns les autres.

35 À ceci, tous reconnaîtront que vous êtes mes disciples : si vous avez de l’amour les uns pour les autres. »

 

 

36 Simon-Pierre lui dit : « Seigneur, où vas-tu ? » Jésus lui répondit : « Là où je vais, tu ne peux pas me suivre maintenant ; tu me suivras plus tard. »

 

Prophétie.

 

 37 Pierre lui dit : « Seigneur, pourquoi ne puis-je pas te suivre à présent ? Je donnerai ma vie pour toi ! »

 

Il la donnera.

 

 38 Jésus réplique : « Tu donneras ta vie pour moi ? Amen, amen, je te le dis : le coq ne chantera pas avant que tu m’aies renié trois fois. »

 

Une fois de plus, le rédacteur fait quand même passer Simon-Pierre pour un parfait imbécile. Il est le seul qui comprenne, qui retienne, qui a la foi. 

 

C'est un texte très dramatique. Qui conclue donc ce repas qui n'est pas le repas de la Paque. 

 

 

MERCREDI 16 AVRIL. Mt 26, 14-25

 

Chez Matthieu le repas Pascal est juste avant la passion, ce qui ne va pas avec Jean. Éternelle question. Cela suit les trois paraboles sur la fin des temps, les prêtres qui veulent en finir une bonne fois avec Jésus , et ce repas chez Simon le lépreux, avec peut-être la réaction de jésus vis-à-vis de cette femme sans nom qui verse ce parfum sur la tête de Jésus, qui est peut-être la goutte d'eau qui fait déborder le vase pour Judas. Ce mec qui n'a aucun sens des réalités, comment peut-il être celui qui se dit le messie et en plus qui met en avant le geste d'une femme (peut-être de mauvaise vie).

 

 

 

14 En ce temps-là, l’un des Douze, nommé Judas Iscariote, se rendit chez les grands prêtres 15 et leur dit : « Que voulez-vous me donner, si je vous le livre ? » Ils lui remirent trente pièces d’argent. 

16 Et depuis, Judas cherchait une occasion favorable pour le livrer

 Donc judas part en douce chez les grands prêtres. Ce ne sera donc pas un quidam quelconque qui va livrer Jésus, (c'est bien le terme livrer, pas trahir), mais un des douze, un qui est avec lui depuis le début. La somme est je crois celle du rachat d'un esclave, mais je n'en suis pas sûre. Si on croit la chronologie de Matthieu (on était deux jours avant) puis le repas chez Simon, donc on peut penser que c'est le jour de la Paque qui sera consommée et partagée le soir même. 

 

 

17 Le premier jour de la fête des pains sans levain, les disciples s’approchèrent et dirent à Jésus : « Où veux-tu que nous te fassions les préparatifs pour manger la Pâque ? » 

18 Il leur dit : « Allez à la ville, chez un tel, et dites-lui : “Le Maître te fait dire : Mon temps est proche ; c’est chez toi que je veux célébrer la Pâque avec mes disciples.” » 

19 Les disciples firent ce que Jésus leur avait prescrit et ils préparèrent la Pâque

 

Donc tout cela se passe dans la journée; 

 

20 Le soir venu, Jésus se trouvait à table avec les Douze. 

21 Pendant le repas, il déclara : « Amen, je vous le dis : l’un de vous va me livrer. »

 

C'est un repas de fête, et voilà quelque chose qui plombe toute l'atmosphère. Un de vous va me livrer. Dit-il cela pour les préparer à un évènement improbable? 

 

 22Profondément attristés, ils se mirent à lui demander, chacun son tour : « Serait-ce moi, Seigneur ? » 

 

Cela reste très étrange. Jésus affirme quelque chose. Du coup, ils lui dont confiance et posent cette drôle de question. Est-ce moi qui est choisi pour faire cette chose horrible? 

 

23 Prenant la parole, il dit : « Celui qui s’est servi au plat en même temps que moi, celui-là va me livrer.

24 Le Fils de l’homme s’en va, comme il est écrit à son sujet ; mais malheureux celui par qui le Fils de l’homme est livré ! Il vaudrait mieux pour lui qu’il ne soit pas né, cet homme-là ! » 

 

On peut penser que beaucoup s'étaient servis en même temps que Jésus, mais il y en a qui se sait vraiment concerné. Pourquoi pose-t-il la question? C'est un mystère. Et la réponse de Jésus qui sera comme avec Pilate, c'est toi que l'as dit (et pas moi), me semble année après année aussi étrange;

 

25 Judas, celui qui le livrait, prit la parole : « Rabbi, serait-ce moi ? » Jésus lui répond : « C’est toi-même qui l’as dit ! » 

 

Si jésus avait dit autre chose, qu'est ce qui aurait pu se passer dans le cœur de Judas? Là c'est comme si Jésus lui laisse la pleine responsabilité. En tous les cas, pas de reproches, mais quel malheur pour toi. Il aurait mieux valu que tu ne sois pas venu au monde. 

 

Que fait alors Judas? A-t-il participé à la suite du repas et s'est il éclipsé au moment où tout le monde part pour le mont des oliviers? 

 

 

JEUDI 17 AVRIL. JN 13, 1-15

 

 

1 Avant la fête de la Pâque, sachant que l’heure était venue pour lui de passer de ce monde à son Père, Jésus, ayant aimé les siens qui étaient dans le monde, les aima jusqu’au bout. 

 

Pas si simple. Si les siens sont dans le monde, donc la proie du mauvais, il faut les en libérer. C'est ce qui va se passer au cours des chapitres suivants. C'est un peu le titre de ce livre que nous appelons le livre des heures. L'auteur va montrer comment Jésus aime les siens jusqu'au bout, jusqu'à donner sa vie pour eux. 

 

 

2 Au cours du repas, alors que le diable a déjà mis dans le cœur de Judas, fils de Simon l’Iscariote, l’intention de le livrer, 

 

Et le récit commence. Et il commence en faisant mention du combat qui va se jouer en Jésus et le démon, qui a déjà réussi à infiltrer le cœur de l'un des disciples. Dans un groupe, qui veut faire la "révolution" quand le chef est livré, c'est souvent soit pas jalousie, (prendre sa place, parce qu'il ne fait pas ce qu'il faut, donc quelqu'un se sent trahi), ou pour une histoire de femme, et cela reste quelque chose de possible. Si Judas est amoureux de Marie de Magdala, alors oui, cela vaut la peine sous couvert de penser que ce chef n'est pas à la hauteur, qu'il ne chassera jamais les romains, de le livrer. Je ne suis pas sûre, contrairement à ce qu'affirme Jean que ce soit l'appart du gain.  

 

 

3 Jésus, sachant que le Père a tout remis entre ses mains, qu’il est sorti de Dieu et qu’il s’en va vers Dieu,

 

Je pense que ceci est un commentaire de Jean. Jésus sait que son temps est accompli et que les minutes comptent. Il faut donc faire un geste fort, que les disciples n'oublieront jamais, pour qu'ils comprennent qui est leur Maître, qui est cet homme qui va prendre la place d'un serviteur, alors qu'il est rempli de la Présence du Père. Dans la genèse, les visiteurs se lavent les pieds eux-mêmes, là c'est le visiteur, l'envoyé qui prend la place qui n'avait pas été prise par Abraham autrefois. 

 

4se lève de table, dépose son vêtement, et prend un linge qu’il se noue à la ceinture ; 

5 puis il verse de l’eau dans un bassin. Alors il se mit à laver les pieds des disciples et à les essuyer avec le linge qu’il avait à la ceinture. 

 

Description du geste.

 

6 Il arrive donc à Simon-Pierre, qui lui dit : « C’est toi, Seigneur, qui me laves les pieds ? » 

 

Je crois que le but du rédacteur est de faire dire à Pierre, ce que nous pouvons tous penser. Comment est-il possible que toi, qui est le Seigneur, tu t'abaisses à faire cela? 

 

7 Jésus lui répondit : « Ce que je veux faire, tu ne le sais pas maintenant ; plus tard tu comprendras. » 

8 Pierre lui dit : « Tu ne me laveras pas les pieds ; non, jamais ! » Jésus lui répondit : « Si je ne te lave pas, tu n’auras pas de part avec moi. » 

 

Jésus nous répond, que ce geste, peut-être que nous ne pouvons pas le comprendre, mais qu'un jour il prendra sens. Mais Simon ne comprend pas, et il reste sur son idée, ce n'est pas à toi de faire ça. Et là, a réponse de Jésus fait basculer. C'est laisse toi faire, tu fais partie de ma famille. C'est comme un signal que je donne.

 

9 Simon-Pierre lui dit : « Alors, Seigneur, pas seulement les pieds, mais aussi les mains et la tête 

1 0Jésus lui dit : « Quand on vient de prendre un bain, on n’a pas besoin de se laver, sinon les pieds : on est pur tout entier. 

 

 Brave Pierre, qui du coup, ne comprend pas plus, mais qui se soumet et qui en veut plus, ce qui n'est pas nécessaire. La présence de Jésus au fil des jours les a déjà purifiés. Mais 

 

Vous-mêmes, vous êtes purs, mais non pas tous. » 

11 Il savait bien qui allait le livrer ; et c’est pourquoi il disait : « Vous n’êtes pas tous purs. » 

 

Mais Jésus qui est clairvoyant et qui veut aussi avertir les disciples de ce qui va advenir, précise que l'un d'entre eux, a refusé cette purification, qu'il a été mélange, qui a laissé le mal.

 

12 Quand il leur eut lavé les pieds, il reprit son vêtement, se remit à table et leur dit : « Comprenez-vous ce que je viens de faire pour vous ? 

 

A mon avis, surement pas. Est-ce que nous le comprenons vraiment?

 

 

 

13 Vous m’appelez “Maître” et “Seigneur”, et vous avez raison, car vraiment je le suis. 

14 Si donc moi, le Seigneur et le Maître, je vous ai lavé les pieds, vous aussi, vous devez vous laver les pieds les uns aux autres. 

15 C’est un exemple que je vous ai donné afin que vous fassiez, vous aussi, comme j’ai fait pour vous. »

 

Une explication à prendre telle quelle. Vous qui êtes ma famille, mais qui serez mes témoins, vous devez faire aux autres, à ceux qui sont moins que vous, ce que moi, j'ai fait pour vous, que vous les regardiez comme des hôtes de marque.

 

Le commandement ne viendra que plus tard, quand Judas sera sorti. Lui, ce geste -à, geste qui est loin d'être facile, il ne pourra pas le faire.

 

 

VENDREDI 17 AVRIL. Jean 18-19.

 

SAMEDI 18 AVRIL. Lc 24, 1-12

 

1 Le premier jour de la semaine, à la pointe de l’aurore, les femmes se rendirent au tombeau, portant les aromates qu’elles avaient préparés.

 2 Elles trouvèrent la pierre roulée sur le côté du tombeau. 

3 Elles entrèrent, mais ne trouvèrent pas le corps du Seigneur Jésus.

 

 4 Alors qu’elles étaient désemparées, voici que deux hommes se tinrent devant elles en habit éblouissant.

 5 Saisies de crainte, elles gardaient leur visage incliné vers le sol. Ils leur dirent : « Pourquoi cherchez-vous le Vivant parmi les morts ? 

 

6 Il n’est pas ici, il est ressuscité. Rappelez-vous ce qu’il vous a dit quand il était encore en Galilée :

 7“Il faut que le Fils de l’homme soit livré aux mains des pécheurs, qu’il soit crucifié et que, le troisième jour, il ressuscite.” »

 8 Alors elles se rappelèrent les paroles qu’il avait dites. 

Revenues du tombeau, elles rapportèrent tout cela aux Onze et à tous les autres. 

 

10 C’étaient Marie Madeleine, Jeanne, et Marie mère de Jacques ; les autres femmes qui les accompagnaient disaient la même chose aux Apôtres. 

11 Mais ces propos leur semblèrent délirants, et ils ne les croyaient pas. 

 

12 Alors Pierre se leva et courut au tombeau ; mais en se penchant, il vit les linges, et eux seuls. Il s’en retourna chez lui, tout étonné de ce qui était arrivé.

 

l

 

DIMANCHE 19 AVRIL. Jn 20, 1-9

 

Que de mouvements dans ces versets. Même les linges ont bougé. Certes ils sont à plat, pliés, (donc ce n'est pas un voleur), mais quand même. Pas très catholique. 

 

On a une pierre enlevée ou roulée; enlevée c'est assez fort, transportés à ailleurs; 

On a une femme qui court dans la ville.

On a un corps enlevé. Un corps qui devrait être déposé ailleurs, mais où? 

On a Pierre qui court (pour une fois le rédacteur, ne le nomme pas Simon Pierre) c'est donc qu'il a vraiment sa place de Képhas. Une pierre qui va voir qu'une autre pierre a été enlevée .

On a un disciple qui court plus vite, mais qui attend poliment devant la porte et qui voit 

Que des linges ont été pliés, mais ne sont pas là où ils devraient être.

On a un Pierre qui arrive (essouflé). Non là, c'est un Simon Pierre, et qui lui entre.

On a le disciple qui entre, qui voit la même chose, mais il y a quelque chose qui se passe avec le suaire. Lui il est resté jusqu'au bout, il a vu le visage de Jésus mort. Que voit-il sur ce linge, qui est roulé à part, à sa place. C'est assez étonnant cette insistance. La place sur suaire c'est sur le visage, pas roulé quelque part. Le suaire, cela évoque aussi le voile que portait Moïse, qu'il ne portait pas dans la Tente de la Rencontre. En tous les cas, pour Jean, cela fait sens. 

Il y a donc un disciple transformé. Il est le seul à comprendre que le Maître est vivant autrement. 

 

 

 1 Le premier jour de la semaine, Marie Madeleine se rend au tombeau de grand matin ; c’était encore les ténèbres. Elle s’aperçoit que la pierre a été enlevée du tombeau. 

2 Elle court donc trouver Simon-Pierre et l’autre disciple, celui que Jésus aimait, et elle leur dit : « On a enlevé le Seigneur de son tombeau, et nous ne savons pas où on l’a déposé. » 

3 Pierre partit donc avec l’autre disciple pour se rendre au tombeau.

 4 Ils couraient tous les deux ensembles, mais l’autre disciple courut plus vite que Pierre et arriva le premier au tombeau. 

5 En se penchant, il s’aperçoit que les linges sont posés à plat ; cependant il n’entre pas.

 6 Simon-Pierre, qui le suivait, arrive à son tour. Il entre dans le tombeau ; il aperçoit les linges, posés à plat,

 7 ainsi que le suaire qui avait entouré la tête de Jésus, non pas posé avec les linges, mais roulé à part à sa place. 

8 C’est alors qu’entra l’autre disciple, lui qui était arrivé le premier au tombeau. Il vit, et il crut. 9 Jusque-là, en effet, les disciples n’avaient pas compris que, selon l’Écriture, il fallait que Jésus ressuscite d’entre les morts.