SEMAINE DU 31 MARS AU 6 AVRIL. ÉVANGILES
LUNDI 31 MARS. Jn 4, 43-54
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Si je reviens aux chapitres précédents, il y a eu Cana, il y a eu effectivement la Pâque à Jérusalem avec les vendeurs chassés du temple, puis Nicodème au chapitre 3, des disputes plus ou moins avec les pharisiens (baptême) et Jésus quitte le Judée pour retourner en Galilée. Au chap 4, c'est la Samaritaine, qui se termine par la reconnaissance des samaritains, jésus est bien celui qui doit sauver le monde. Peut-être que c'est pour cela que l'auteur fait remarquer que dans un pays autre que son pays d'origine Jésus est bien accueilli, alors que de fait il a plus ou moins fui la Judée. Jn 4, 42: et ils disaient à la femme : « Ce n’est plus à cause de ce que tu nous as dit que nous croyons : nous-mêmes, nous l’avons entendu, et nous savons que c’est vraiment lui le Sauveur du monde. »
43 En ce temps-là, après avoir passé deux jours chez les Samaritains, Jésus partit de là pour la Galilée.
44– Lui-même avait témoigné qu’un prophète n’est pas considéré dans son propre pays.
Donc là, ça se passe très bien, et il n'a pas besoin de se justifier, de faire des signes.
45 Il arriva donc en Galilée ; les Galiléens lui firent bon accueil, car ils avaient vu tout ce qu’il avait fait à Jérusalem pendant la fête de la Pâque, puisqu’ils étaient allés eux aussi à cette fête.
A priori ça se passe bien aussi en Galiléens ont apprécié les vendeurs chassés et les signes, mais on ne sait pas lesquels. Toujours est-il que Jésus a une bonne réputation. Il est donc accueilli si on peut dire, à bras ouverts. Le pb sera après la multiplication des pains, dans la synagogue de Capharnaüm.
46 Ainsi donc Jésus revint à Cana de Galilée, où il avait changé l’eau en vin. Or, il y avait un fonctionnaire royal, dont le fils était malade à Capharnaüm.
47 Ayant appris que Jésus arrivait de Judée en Galilée, il alla le trouver ; il lui demandait de descendre à Capharnaüm pour guérir son fils qui était mourant.
48 Jésus lui dit : « Si vous ne voyez pas de signes et de prodiges, vous ne croirez donc pas ! »
C'est un peu différent d'avoir un fils malade ou un fils mourant. On comprend mieux sa démarche qui est certainement une supplication. Mais il faut même se dépêcher, aller de Cana (qui est près de Nazareth) à Capharnaüm. C'est peut-être cette hâte, cette pression que Jésus ressent. Et qui pourrait expliquer la réaction de Jésus, qui est quand même assez brutale. Elle me fait presque penser à ce qu'il avait dit à sa mère au même endroit: Quoi entre toi et moi. Mon heure n'est pas venue. Là l'heure est venue.
Jésus, et c'est peut-être là, aujourd'hui le nœud, oppose le voir au croire. Effectivement Il n'a pas besoin de descendre pour opérer cette guérison, et c'est dans ce sens qu'il va pousser le père de l'enfant. Mais c'est très différent de ce qui est rapporté dans les synoptiques.
Cela fait presque penser aussi à Thomas, le voir pour croire, le voir que nous n'avons plus aujourd'hui.
49 Le fonctionnaire royal lui dit : « Seigneur, descends, avant que mon enfant ne meure ! »
C'est peut-être le fait que l'homme insiste et cette fois-ci donne le motif profond, la mort .
50 Jésus lui répond : « Va, ton fils est vivant. »
L’homme crut à la parole que Jésus lui avait dite et il partit.
Et là, c'est quand même extraordinaire. Est-ce que moi j'aurai accepté juste cette parole? Je n'en suis pas sûre du tout. Jésus affirme qu'il n'est pas nécessaire de suivre cet homme, que le fils est vivant. C'est magnifique.
51 Pendant qu’il descendait, ses serviteurs arrivèrent à sa rencontre et lui dirent que son enfant était vivant.
52 Il voulut savoir à quelle heure il s’était trouvé mieux. Ils lui dirent : « C’est hier, à la septième heure, (au début de l’après-midi), que la fièvre l’a quitté. »
53 Le père se rendit compte que c’était justement l’heure où Jésus lui avait dit : « Ton fils est vivant. » Alors il crut, lui, ainsi que tous les gens de sa maison.
Qu'est ce que ça a dû tourner dans sa tête tout le long du chemin. Quelle a dû être quand même son inquiétude. Il m'a dit que mon fils était vivant, mais est-ce possible? Il est vrai aussi qu'Elisée ne s'est pas déplacé et a donné un ordre. Est-ce que Jésus a donné un ordre avec le "va", possible. Mais c'est beau.
54 Tel fut le second signe que Jésus accomplit lorsqu’il revint de Judée en Galilée.
MARDI 1 AVRIL. Jn 5, 1-16
1 À l’occasion d’une fête juive, Jésus monta à Jérusalem.
2 Or, à Jérusalem, près de la porte des Brebis, il existe une piscine qu’on appelle en hébreu Bethzatha. Elle a cinq colonnades,
3 sous lesquelles étaient couchés une foule de malades, aveugles, boiteux et impotents.
4[...]
Description du lieu et de ce qui s'y passe. Sauf que là, on ne sait pas pourquoi ces gens sont couchés. Peut-être que c'est cela l'important. Ils sont couchés. Pourquoi les aveugles seraient-ils couchés ou les boiteux? Ils sont près de la porte des brebis, là où les brebis entrent pour être immolées, mais ils n'ont pas le droit d'entrer dans le Temple. Jésus serait-il le berger de ces brebis-là?
5 Il y avait là un homme qui était malade depuis trente-huit ans.
6 Jésus, le voyant couché là, et apprenant qu’il était dans cet état depuis longtemps, lui dit : « Veux-tu être guéri ? »
7 Le malade lui répondit : « Seigneur, je n’ai personne pour me plonger dans la piscine au moment où l’eau bouillonne ; et pendant que j’y vais, un autre descend avant moi. »
Et voilà une brebis malade, couchée, qui attend l'impossible, puisqu'elle est comme seule, abandonnée. Il y a certainement quelqu'un qui le conduit là, qui l'installe et qui s'en va, en espérant l'impossible. Mais pas d'aide. Et c'est cela qu'il raconte. Il explique pourquoi il n'est pas guéri, alors que Jésus lui pose une question simple. Et ce comportement, on peut le reconnaître. Veux-tu être sauvé de telle ou telle habitude? On ne répond pas oui, on se justifie. C'est presque je voudrais bien, mais ce n'est pas possible pour moi? Peut-être pour les autres;
8 Jésus lui dit : « Lève-toi, prends ton brancard, et marche. »
Même phrase que pour paralytique de Capharnaüm.
9 Et aussitôt l’homme fut guéri. Il prit son brancard : il marchait ! Or, ce jour-là était un jour de sabbat.
C'est étonnant. Il y a un ordre, mais pour que l'homme puisse obéir, il faut d'abord qu'il soit guéri. On a là une parole transformante, agissante. Il n'y a pas de je le veux, sois guéri ou sois purifié. C'est autre chose que je perçois et ne peut définir. Je peux imaginer qu'il y a le regard, peut-être un geste, mais quelque chose. Il du pu se lever et obéir. Est-ce que lui aurait pu rétorquer qu'il n'avait pas le droit de faire ça, parce que c'est le jour du Sabbat? Maladie chronique…
10 Les Juifs dirent donc à cet homme que Jésus avait remis sur pieds : « C’est le sabbat ! Il ne t’est pas permis de porter ton brancard. »
11 Il leur répliqua : « Celui qui m’a guéri, c’est lui qui m’a dit : “Prends ton brancard, et marche !” »
12 Ils l’interrogèrent : « Quel est l’homme qui t’a dit : “Prends ton brancard, et marche” ? »
13 Mais celui qui avait été rétabli ne savait pas qui c’était ; en effet, Jésus s’était éloigné, car il y avait foule à cet endroit.
Incroyable ce comportement, mais pas tellement. Ce n'est plus le miracle qui est advenu, ce n'est plus la joie parce qu'il y a un homme guéri et un guérisseur, c'est le vin aigre; tu n'as pas le droit de porter ton brancard.
14 Plus tard, Jésus le retrouve dans le Temple et lui dit : « Te voilà guéri. Ne pèche plus, il pourrait t’arriver quelque chose de pire. »
Étonnant que là, Jésus fasse un lien entre maladie et péché.
15 L’homme partit annoncer aux Juifs que c’était Jésus qui l’avait guéri.
16 Et ceux-ci persécutaient Jésus parce qu’il avait fait cela le jour du sabbat.
Persécutaient Jésus.
MERCREDI 2 AVRIL. Jn 5, 17-30
Différence entre œuvre et signe.
Œuvre, ensemble d'actions accomplies par quelqu'un en vue d'un certain résultat. Agir.
17En ce temps-là, après avoir guéri le paralysé un jour de sabbat, Jésus déclara aux Juifs : « Mon Père est toujours à l’œuvre, et moi aussi, je suis à l’œuvre. »
18 C’est pourquoi, de plus en plus, les Juifs cherchaient à le tuer, car non seulement il ne respectait pas le sabbat, mais encore il disait que Dieu était son propre Père, et il se faisait ainsi l’égal de Dieu.
Ce serait une justification, mais comment peut-elle être entendue? Effectivement un homme peut-il se fait l'égal de Dieu? C'est impensable.
19 Jésus reprit donc la parole. Il leur déclarait : « Amen, amen, je vous le dis : le Fils ne peut rien faire de lui-même, il fait seulement ce qu’il voit faire par le Père ; ce que fait celui-ci, le Fils le fait pareillement.
20 Car le Père aime le Fils et lui montre tout ce qu’il fait. Il lui montrera des œuvres plus grandes encore, si bien que vous serez dans l’étonnement.
21 Comme le Père, en effet, relève les morts et les fait vivre, ainsi le Fils, lui aussi, fait vivre qui il veut.
Je sais que je n'aime pas trop ce verset, parce que je vois presque Jésus comme une marionnette qui serait mue par le Père (ou peut-être par l'Esprit, ce qui serait mieux). Jésus annonce là, qu'il va faire des œuvres sidérantes; qui vont provoquer l'étonnement. Est-ce qu'on peut penser à l'annonce de la résurrection de Lazare? Mais là, il ne s'agit pas de lui, enfin il me semble.
22 Car le Père ne juge personne : il a donné au Fils tout pouvoir pour juger,
23 afin que tous honorent le Fils comme ils honorent le Père. Celui qui ne rend pas honneur au Fils ne rend pas non plus honneur au Père, qui l’a envoyé.
Pour moi, pas de lien logique avec ce qui précède. Sauf une affirmation, le Fils reçoit le pouvoir de juger, on peut dire par délégation. C'est peut-être en tant que juge que Jésus devrait être honoré. Mais je ne sais pas. Il me semble qu'ailleurs, il dira qu'il ne juge personne. Et encore dans le discours après la Cène, ce sera l'Esprit qui condamnera le monde.
24 Amen, amen, je vous le dis : qui écoute ma parole et croit en Celui qui m’a envoyé, obtient la vie éternelle et il échappe au jugement, car déjà il passe de la mort à la vie.
On revient à écouter et croire en Dieu, mais un Dieu autre, permet d'avoir ce que les pharisiens demandent tous, la vie éternelle.
25 Amen, amen, je vous le dis : l’heure vient – et c’est maintenant – où les morts entendront la voix du Fils de Dieu, et ceux qui l’auront entendue vivront.
26 Comme le Père, en effet, a la vie en lui-même, ainsi a-t-il donné au Fils d’avoir, lui aussi, la vie en lui-même ;
27 et il lui a donné pouvoir d’exercer le jugement, parce qu’il est le Fils de l’homme.
Que faut-il entendre par mort? Sauf que le fils est vie.
28 Ne soyez pas étonnés ; l’heure vient où tous ceux qui sont dans les tombeaux entendront sa voix ;
29 alors, ceux qui ont fait le bien sortiront pour ressusciter et vivre, ceux qui ont fait le mal, pour ressusciter et être jugés.
Annonce d'un futur. Mais tout le monde revient à la vie, (peut-être que cela c'est nouveau), dans un cas pour vivre, dans l'autre pour être vivant mais exclu;
30 Moi, je ne peux rien faire de moi-même ; je rends mon jugement d’après ce que j’entends, et mon jugement est juste, parce que je ne cherche pas à faire ma volonté, mais la volonté de Celui qui m’a envoyé. »
JEUDI 4 AVRIL. Jn 5,31-47. Témoignage : Jean Baptiste/ les œuvres/ Quel réquisitoire;
31En ce temps-là, Jésus disait aux Juifs : « Si c’est moi qui me rends témoignage, mon témoignage n’est pas vrai ;
32 c’est un autre qui me rend témoignage, et je sais que le témoignage qu’il me rend est vrai.
33Vous avez envoyé une délégation auprès de Jean le Baptiste, et il a rendu témoignage à la vérité.
34 Moi, ce n’est pas d’un homme que je reçois le témoignage, mais je parle ainsi pour que vous soyez sauvés.
35 Jean était la lampe qui brûle et qui brille, et vous avez voulu vous réjouir un moment à sa lumière.
36 Mais j’ai pour moi un témoignage plus grand que celui de Jean : ce sont les œuvres que le Père m’a donné d’accomplir ; les œuvres mêmes que je fais témoignent que le Père m’a envoyé. »
37 Et le Père qui m’a envoyé, lui, m’a rendu témoignage. Vous n’avez jamais entendu sa voix, vous n’avez jamais vu sa face,
38 et vous ne laissez pas sa parole demeurer en vous, puisque vous ne croyez pas en celui que le Père a envoyé.
39 Vous scrutez les Écritures parce que vous pensez y trouver la vie éternelle ; or, ce sont les Écritures qui me rendent témoignage,
40 et vous ne voulez pas venir à moi pour avoir la vie !
41 La gloire, je ne la reçois pas des hommes ;
42 d’ailleurs je vous connais : vous n’avez pas en vous l’amour de Dieu.
43 Moi, je suis venu au nom de mon Père, et vous ne me recevez pas ; qu’un autre vienne en son propre nom, celui-là, vous le recevrez !
44 Comment pourriez-vous croire, vous qui recevez votre gloire les uns des autres, et qui ne cherchez pas la gloire qui vient du Dieu unique ?
45 Ne pensez pas que c’est moi qui vous accuserai devant le Père. Votre accusateur, c’est Moïse, en qui vous avez mis votre espérance.
46 Si vous croyiez Moïse, vous me croiriez aussi, car c’est à mon sujet qu’il a écrit.
47 Mais si vous ne croyez pas ses écrits, comment croirez-vous mes paroles ? »
VENDREDI 4 AVRIL. Jn 7, 1-2.10. 14. 25-30
1En ce temps-là, Jésus parcourait la Galilée : il ne voulait pas parcourir la Judée car les Juifs cherchaient à le tuer. 2La fête juive des Tentes était proche.
3 Alors les frères de Jésus lui dirent : « Ne reste pas ici, va en Judée pour que tes disciples aussi voient les œuvres que tu fais.
04 On n’agit pas en secret quand on veut être un personnage public. Puisque tu fais de telles choses, il faut te manifester au monde. »05 En effet, les frères de Jésus eux-mêmes ne croyaient pas en lui.06 Jésus leur dit alors : « Pour moi, le moment n’est pas encore venu, mais pour vous, c’est toujours le bon moment.07 Le monde ne peut pas vous haïr, mais il a de la haine contre moi parce que je témoigne que ses œuvres sont mauvaises.
08 Vous autres, montez à la fête ; moi, je ne monte pas à cette fête parce que mon temps n’est pas encore accompli. »
09 Cela dit, il demeura en Galilée.
10Lorsque ses frères furent montés à Jérusalem pour la fête, il y monta lui aussi, non pas ostensiblement, mais en secret.
11 Les Juifs le cherchaient pendant la fête, en disant : « Où donc est-il ? »
12 On discutait beaucoup à son sujet dans la foule. Tandis que les uns disaient : « C’est un homme de bien », d’autres répliquaient : « Mais non, il égare la foule. »
13 Toutefois, personne ne parlait ouvertement de lui, par crainte des Juifs.
14On était déjà au milieu de la semaine de la fête quand Jésus monta au Temple ; et là il enseignait.
15 Les Juifs s’étonnaient et disaient : « Comment est-il instruit sans avoir étudié ? »
16 Jésus leur répondit : « Mon enseignement n’est pas de moi, mais de Celui qui m’a envoyé.
17 Quelqu’un veut-il faire la volonté de Dieu, il saura si cet enseignement vient de Dieu, ou si je parle de ma propre initiative.
18 Si quelqu’un parle de sa propre initiative, il cherche sa gloire personnelle ; mais si quelqu’un cherche la gloire de celui qui l’a envoyé, celui-là est vrai et il n’y a pas d’imposture en lui.
19 Moïse ne vous a-t-il pas donné la Loi ? Et aucun de vous ne met la Loi en pratique. Pourquoi cherchez-vous à me tuer ? »
20 La foule répondit : « Tu as un démon. Qui donc cherche à te tuer ? »
21 Jésus leur répondit : « Pour une seule œuvre que j’ai faite, vous voilà tous dans l’étonnement.
22 Moïse vous a donné la circoncision – en fait elle ne vient pas de Moïse, mais des patriarches –, et vous la pratiquez même le jour du sabbat.
23 Eh bien ! Si, le jour du sabbat, un homme peut recevoir la circoncision afin que la loi de Moïse soit respectée, pourquoi vous emporter contre moi parce que j’ai guéri un homme tout entier le jour du sabbat ?
24 Ne jugez pas d’après l’apparence, mais jugez selon la justice. »
25 Quelques habitants de Jérusalem disaient alors : « N’est-ce pas celui qu’on cherche à tuer ?
26 Le voilà qui parle ouvertement, et personne ne lui dit rien ! Nos chefs auraient-ils vraiment reconnu que c’est lui le Christ ?
27 Mais lui, nous savons d’où il est. Or, le Christ, quand il viendra, personne ne saura d’où il est. »
28 Jésus, qui enseignait dans le Temple, s’écria : « Vous me connaissez ? Et vous savez d’où je suis ? Je ne suis pas venu de moi-même : mais il est véridique, Celui qui m’a envoyé, lui que vous ne connaissez pas.
29 Moi, je le connais parce que je viens d’auprès de lui, et c’est lui qui m’a envoyé. »
30 On cherchait à l’arrêter, mais personne ne mit la main sur lui parce que son heure n’était pas encore venue.
SAMEDI 5 AVRIL. Jn 7, 40-53
Un peu dommage la coupure, parce qu'on ne comprend pas bien l'histoire des gardes, et aussi les paroles de Jésus.
31 Dans la foule beaucoup crurent en lui, et ils disaient : « Le Christ, quand il viendra, accomplira-t-il plus de signes que celui-ci n’en a fait ? »
C'est effectivement une bonne remarque, parce que manifestement Jésus en peu de temps, fait beaucoup de signes et enseigne.
32 Les pharisiens entendirent la foule discuter ainsi à son propos. Alors les grands prêtres et les pharisiens envoyèrent des gardes pour l’arrêter.
Réaction immédiate, si la foule reconnait en lui le messie, le Christ, alors il faut qu'l se taise, qu'on le mette hors d'état de nous nuire.
33 Jésus déclara : « Pour un peu de temps encore, je suis avec vous ; puis je m’en vais auprès de Celui qui m’a envoyé.
34 Vous me chercherez, et vous ne me trouverez pas ; et là où je suis, vous ne pouvez pas venir. »
Annonce de la mort, pas forcément de la résurrection.
35 Les Juifs se dirent alors entre eux : « Où va-t-il bien partir pour que nous ne le trouvions pas ? Va-t-il partir chez les nôtres dispersés dans le monde grec, afin d’instruire les Grecs ?
36 Que signifie cette parole qu’il a dite : “Vous me chercherez, et vous ne me trouverez pas, et là où je suis, vous ne pouvez pas venir” ? »
Comme souvent, on a la réaction littérale qui va permettre à Jésus d'aller bien au-delà.
Suicide ou partir?
37 Au jour solennel où se terminait la fête, Jésus, debout, s’écria : « Si quelqu’un a soif, qu’il vienne à moi, et qu’il boive,
38 celui qui croit en moi ! Comme dit l’Écriture : De son cœur couleront des fleuves d’eau vive. »
39 En disant cela, il parlait de l’Esprit Saint qu’allaient recevoir ceux qui croiraient en lui. En effet, il ne pouvait y avoir l’Esprit, puisque Jésus n’avait pas encore été glorifié.
Annonce discrète de la mort et de la résurrection qui ouvrent le don de l'Esprit;
Si la fête des tentes, c'est la commémoration de la Présence et de la protection de Dieu, l'annonce de l'Esprit est annonce d'une autre présence, pour chacun, c'est individuel et non plus seulement collectif, et c'est à méditer.
40 En ce temps-là, Jésus enseignait au temple de Jérusalem. Dans la foule, on avait entendu ses paroles, et les uns disaient : « C’est vraiment lui, le Prophète annoncé ! »
41 D’autres disaient : « C’est lui le Christ ! » Mais d’autres encore demandaient : « Le Christ peut-il venir de Galilée ?
42 L’Écriture ne dit-elle pas que c’est de la descendance de David et de Bethléem, le village de David, que vient le Christ ? »
43 C’est ainsi que la foule se divisa à cause de lui.
On repart dans le concret, on ne sait pas d'où il est. Il est Galilée, donc à cause des écritures il ne peut pas être le messie. Mais pourtant il fait des signes, alors que croire, donc division.
44 Quelques-uns d’entre eux voulaient l’arrêter, mais personne ne mit la main sur lui.
Un peu étonnant, qui sont ces quelques uns. Se faire bien voir des autorités qui ont pourtant envoyé des gardes?
45 Les gardes revinrent auprès des grands prêtres et des pharisiens, qui leur demandèrent : « Pourquoi ne l’avez-vous pas amené ? »
46 Les gardes répondirent : « Jamais un homme n’a parlé de la sorte ! »
47 Les pharisiens leur répliquèrent : « Alors, vous aussi, vous vous êtes laissé égarer ?
48 Parmi les chefs du peuple et les pharisiens, y en a-t-il un seul qui ait cru en lui ?
49 Quant à cette foule qui ne sait rien de la Loi, ce sont des maudits ! »
Pauvres gardes. Eux pourtant ils ont entendu et compris. Pas les autorités, ce que Jésus leur reprochera plus tard.
50 Nicodème, l’un d’entre eux, celui qui était allé précédemment trouver Jésus, leur dit :
51 « Notre Loi permet-elle de juger un homme sans l’entendre d’abord pour savoir ce qu’il a fait ? »
52 Ils lui répondirent : « Serais-tu, toi aussi, de Galilée ? Cherche bien, et tu verras que jamais aucun prophète ne surgit de Galilée ! » 53Puis ils s’en allèrent chacun chez soi.
Manifestement il y en a au moins un qui croit en lui ou du moins qui accepte de se poser la question qui est-il, et qui est venu à la source? Et l'écriture aucun prophète (pas messie) ne vient de Galilée, donc c'est un imposteur.
Fin.
DIMANCHE 6 AVRIL. Jn 8, 1-11.
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Va et désormais ne pèche plus.
C'est ce qu'il a dit à l'homme paralysé depuis 38 ans. jn 5: Te voilà guéri. Ne pèche plus, il pourrait t’arriver quelque chose de pire. »
Je me suis toujours demandé si la femme avait vraiment fait cela, ou si c'était un montage, parce que vu ce qui se passe avec cet homme, que ce soit en Galilée (chapitre 6) ou à Jérusalem (ça tourne toujours autour de la guérison le jour du sabbat), et tout ce qu'il peut dire de lui, ça commence vraiment à bien faire.
En fait, on ne sait pas ce que Jésus pense. Il doit se sortir de ce piège, puisqu'il risque de se faire lapider lui aussi. Il essaye de montrer que la loi peut avoir ses limites, que l'appliquer telle quelle ça ne va pas. Que la femme aurait dû avoir un défenseur, que l'homme coupable lui n'est pas là. Il leur dit, si vous pensez que vous êtes moins pécheur qu'elle, alors jetez lui la pierre, vous avez raison. Mais ça reste ouvert. Vous pouvez le faire, mais moi je ne le ferai pas. En fait il ne restera que lui, c'est presque cocasse.
Je me demande (ce dimanche), ce que Jésus montre. Il était assis, on le met dans une posture plus qu'inconfortable et quelque part, j'ai l'impression que lui rentre en lui-même, qu'il se met dans une espèce de bulle, parce que c'est un peu ce qu'évoque cette attitude d'écrire sur le sol. Il ne regarde plus personne. Il est comme ailleurs. Il est dans son monde à Lui; il revient un peu dans le monde, lâche sa phrase, qui certains entendent comme une question, et repart dans son monde. Ce n'est qu'après, quand le silence est vraiment revenu, un vrai silence, pas un silence hostile, que Jésus peut regarder la femme, et lui parler. C'est comme si, jusque-là, il avait évité son regard, évité le contact. Il pose une question, où sont-ils donc? Peut-être est-il étonné du résultat de la simple phrase qu'il a dite. Il en déduit que personne n'a condamné cette femme; (une femme sans nom), il lui dit alors que lui non plus ne la condamne pas, donc ne la lapide pas, mais que désormais, elle doit sortir de son péché. Ne plus en choisir un autre, rester dans la fidélité.
1 En ce temps-là, Jésus s’en alla au mont des Oliviers.
On peut penser qu'il y passe la nuit. Montagne qui peut rapprocher de son Père.
2 Dès l’aurore, il retourna au Temple.
Il me semble avoir entendu le Rabbin Serfatti dire que si Jésus vient dès l'aurore, c'est pour le chant des psaumes. Donc c'est un homme religieux, qui respecte les rituels.
Comme tout le peuple venait à lui, il s’assit et se mit à enseigner.
Il me semble que c'est une posture habituelle. Certains prêtres parfois l'adoptent aussi;
3 Les scribes et les pharisiens lui amènent une femme qu’on avait surprise en situation d’adultère. Ils la mettent au milieu,
Interruption brutale. Que font ceux qui écoutent? Ils ont du râler. On ne sait pas qui a surpris la femme, on l'aurait attrapée, (l'homme se serait sauvé), le mari est-il là, parmi les scribes et les pharisiens, mais ce n'est pas lui qui parle. C'est un groupe qui parle. Et qui pose une question à Jésus.
4 et disent à Jésus : « Maître, cette femme a été surprise en flagrant délit d’adultère.
5 Or, dans la Loi, Moïse nous a ordonné de lapider ces femmes-là. Et toi, que dis-tu ? »
Interrogation brutale, alors qu'il est en train d'enseigner. Il est assis.
Ce qui est étonnant c'est le "que dis-tu" et non pas le "que fais-tu".
6 Ils parlaient ainsi pour le mettre à l’épreuve, afin de pouvoir l’accuser. Mais Jésus s’était baissé et, du doigt, il écrivait sur la terre.
L'accuser de quoi? S'il dit OK, c'est le peuple qui se détourne de lui, s'il dit non, c'est qu'il rejette la loi de Moïse, donc qu'il est lui passible de lapidation?
Il ne répond pas. Il ne dit pas, il fait quelque chose. Il écrit sur la terre, (il prendra de la boue pour faire une nouvelle création au chapitre 8, là, il écrit sur la terre qui a permis la création). Pour moi, cela a toujours évoqué Ezéchiel, j'écrirai sur vos cœur de pierre.
7 Comme on persistait à l’interroger, il se redressa et leur dit : « Celui d’entre vous qui est sans péché, qu’il soit le premier à lui jeter une pierre. »
8 Il se baissa de nouveau et il écrivait sur la terre.
C'est presque drôle. Il se redresse, lâche une phrase et reprend la même posture, qui fait qu'il ne regarde personne.
9 Eux, après avoir entendu cela, s’en allaient un par un, en commençant par les plus âgés. Jésus resta seul avec la femme toujours là au milieu.
10 Il se redressa et lui demanda : « Femme, où sont-ils donc ? Personne ne t’a condamnée ? » 11 Elle répondit : « Personne, Seigneur. » Et Jésus lui dit : « Moi non plus, je ne te condamne pas. Va, et désormais ne pèche plus. »