Comme je l'ai écrit dans l'autre blog (journal de ma vie avec un petit nodule), je suis considérée comme guérie.
Pour moi, le cancer est une maladie multi factorielle, et le psychologique a pour moi une incidence considérable.
Quand on est psy, quand on a fait deux psychanalyses, une partie de soi, imagine que les traumatismes parce qu'on a l'habitude de mettre des mots dessus, de ne pas trop fonctionner dans le déni, ne se traduiront pas par une dégringolade telle que le corps va se manifester. On se dit que anticiper un vécu dépressif possible (vive l'homéopathie) permettra en quelque sorte de protéger le corps.
Car si, comme moi, on a été formé par l'enseignement de Pierre Marty, on sait que en cas de trauma il y a toute une série de défenses possibles et c'est quand les défenses psychiques ne peuvent résister que le corps prend le relais. Du coup quand le corps est atteint pas le cancer, cela signe une sorte de défaite de la mentalisation et pose question. Pourquoi mon corps me fait cela? Qu'est ce qui a fait effraction au point de détruire les défenses mentales? Et quelque part, une certaine la toute puissance de la pensée en prend un coup, ce qui est peut être une très bonne chose.
Après tout Freud est bien mort d'un cancer de la gorge, ce qui pour un analyste n'est pas rien sur le plan symbolique.
Il faut donc reconnaître qu'un traumatisme est un traumatisme, c'est à dire qu'il a fait effraction, qu'il a été brutal et que par définition il n'a pas pu être métabolisé.
On dit qu'il faut 7 ans pour qu'une tumeur cancéreuse doit visible. Ensuite, elle peut grossir très vite puisque le mécanisme est enclenché.
J'avais toujours pensé que le gros incident de santé qu'avait vécu mon mari l'année qui a précédée le diagnostic de mon cancer avait eu un rôle non négligeable sur l'apparition de cette tumeur. Mais...
Mais, si on revient 7 ans en arrière, je dois reconnaître qu'il s'était passé beaucoup de choses à ce moment de ma vie.
J'ai pris ma retraite à cette époque là. Comme nous avions aussi choisi de déménagerje pensais que le changement de vie (changement souhaité) ne ferait pas de vagues. N'empêche que le mois d'Août (j'ai pris ma retraite en octobre, histoire de grapiller un trimestre puisque je n'ai pas une retraite à taux plein) je l'ai consacré à écrire. L'écriture pour moi a toujours été thérapeutique. J'ai écrit pour ma petite fille et pour mes enfants, pour que plus tard ils puissent se représenter ce qu'avait été ma vie, et surtout mon enfance. Donc même si j'ai continué à travailler un peu (bénévolement si on peut dire puisque ma remplacante n'était pas arrivée), l'arrêt n'a peut être pas été aussi facile que cela à accepter. Je me souviens d'ailleurs avoir au fond de moi très mal réagi en cochant la case "retraitée" dans les feuilles de sécurité sociale. Cocher cette case c'était en quelque sorte perdre mon identité. Je sais très bien qu'on ne se définit pas uniquement par sa profession, mais là "retraitée" c'était une sorte de fourre tout que je n'ai pas aimé du tout.
C'est aussi le moment où j'ai décidé (parce que faire des choses ensemble me semble nécessaire) de reprendre une certaine pratique religieuse. Et je dois dire que cela a été très difficile. J'ai buté sur les gestes, sur les mots, rien ne me parlait. Je me sentais totalement en marge et pourtant incontestablement parce que je ne retrouvais rien de ce qui avait fait mon bonheur durant toute une partie de ma vie, et forte de ma formation psy, quelque chose se mettait en route au niveau d'une réélaboration. Mais tout enfantement est douloureux et je ne pensais pas que cela le serait autant.
Il y a eu d'autres évènements, mais je n'en parlerai pas ici.
Je continue à penser que les causes de l'apparition d'un cancer sont multifactorielles, que certes l'hérédité et l'âge ont un rôle, mais que le psychisme pèse pour beaucoup et peut parfois expliquer le lieu (symbolique) de l'atteinte.
samedi 29 septembre 2012
jeudi 6 septembre 2012
Réflexions sur les chapitres 4 et 5 et peut-être suivants de luc.
Lecture continue (ou presque )de l'évangile de Luc en semaine.
Brèves petites notes..
1- L'homme possédé par un démon dans la synagogue de Capharnaüm. (Lc 4, 38-44).
On nous a expliqué que les grecs croyaient à la présence de démons, pas de hommes, pas des dieux, avec des bons et des mauvais démons (autrefois on parlait me semble t il du démon de Maxwell en Physique), mais des êtres entre deux mondes qui n'auraient pas dû être là et que Jésus en quelque sorte remet à leur place avec autorité. J'ai trouvé cela intéressant.
Maintenant comment peut-on jeter un homme à terre et sortir de lui sans lui faire de mal? Cela me semble un peu incompatible sauf si l'homme possédé est un épileptique qui fait dans un premier temps une crise et qui dans un deuxième est guéri. Mais ceci est hypothétique.
Je me suis aussi posé des questions sur les différences entre cette confession de la divinité de Jésus (Tu es le Saint de Dieu) et celle de Pierre (tu es le Christ, le Fils du Dieu Vivant).
Dans le premier cas on ne sait pas qui parle.. Quelle est cette parole prononcée par quelqu'un qui n'est pas maître de ce qu'il dit, alors que Pierre, parle en son nom( et en celui des autres disciples d'ailleurs). Il est dans ce qu'il affirme. La parole de Pierre l'engage lui, la parole de l'homme ne l'engage pas car elle n'est pas sienne. Et puis surtout on sent la peur dans le premier cas (es tu venu pour nous perdre) alors que Pierre lui voit en Jésus le sauveur, celui qui a les paroles de la vie éternelle.
En rentrant chez moi hier, j'ai pu constater qu'un "méchant démon" était entré dans mon ordinateur... Ecran noir. Je hais ces démons là.
2- La pêche miraculeuse.
Naturellement je me demande toujours comment on peut se prosterner devant quelqu'un sur un bateau, sans le faire chavirer (je pense qu'il faut bien réfléchir avant d'agir). Mais bon cela c'est Pierre.
Je me suis demandé si le filet qui se rompt ce n'est pas une figure du filet Israël qui va être en quelque sorte mis au rancart pour que toutes les nations puissent être pêchées. Le "allez au large" est peut être bien au-delà des frontières du connu.
Le célébrant parlé de l'effroi qui saisit Pierre comme une bonne chose. Et effectivement on peut faire un rapprochement avec ce que vit Isaïe dans la vision inaugurale: "Ecarte de toi moi Seigneur car je suis un homme aux lèvres impures". Peut être est il bon de se rappeler que en Christ il y a aussi cette majesté.
Peut -être à suivre.
Brèves petites notes..
1- L'homme possédé par un démon dans la synagogue de Capharnaüm. (Lc 4, 38-44).
On nous a expliqué que les grecs croyaient à la présence de démons, pas de hommes, pas des dieux, avec des bons et des mauvais démons (autrefois on parlait me semble t il du démon de Maxwell en Physique), mais des êtres entre deux mondes qui n'auraient pas dû être là et que Jésus en quelque sorte remet à leur place avec autorité. J'ai trouvé cela intéressant.
Maintenant comment peut-on jeter un homme à terre et sortir de lui sans lui faire de mal? Cela me semble un peu incompatible sauf si l'homme possédé est un épileptique qui fait dans un premier temps une crise et qui dans un deuxième est guéri. Mais ceci est hypothétique.
Je me suis aussi posé des questions sur les différences entre cette confession de la divinité de Jésus (Tu es le Saint de Dieu) et celle de Pierre (tu es le Christ, le Fils du Dieu Vivant).
Dans le premier cas on ne sait pas qui parle.. Quelle est cette parole prononcée par quelqu'un qui n'est pas maître de ce qu'il dit, alors que Pierre, parle en son nom( et en celui des autres disciples d'ailleurs). Il est dans ce qu'il affirme. La parole de Pierre l'engage lui, la parole de l'homme ne l'engage pas car elle n'est pas sienne. Et puis surtout on sent la peur dans le premier cas (es tu venu pour nous perdre) alors que Pierre lui voit en Jésus le sauveur, celui qui a les paroles de la vie éternelle.
En rentrant chez moi hier, j'ai pu constater qu'un "méchant démon" était entré dans mon ordinateur... Ecran noir. Je hais ces démons là.
2- La pêche miraculeuse.
Naturellement je me demande toujours comment on peut se prosterner devant quelqu'un sur un bateau, sans le faire chavirer (je pense qu'il faut bien réfléchir avant d'agir). Mais bon cela c'est Pierre.
Je me suis demandé si le filet qui se rompt ce n'est pas une figure du filet Israël qui va être en quelque sorte mis au rancart pour que toutes les nations puissent être pêchées. Le "allez au large" est peut être bien au-delà des frontières du connu.
Le célébrant parlé de l'effroi qui saisit Pierre comme une bonne chose. Et effectivement on peut faire un rapprochement avec ce que vit Isaïe dans la vision inaugurale: "Ecarte de toi moi Seigneur car je suis un homme aux lèvres impures". Peut être est il bon de se rappeler que en Christ il y a aussi cette majesté.
Peut -être à suivre.
samedi 18 août 2012
Le temps
Je viens de lire dans un blog que le "présent" est d'une certaine manière impossible à l'humain. Soit il fait des projets (j'aime bien écrire en deux mots: pro jets) soit il repense à son passé, voir il le revit en permanence. Or beaucoup de thérapies insistent sur l'idée de vivre le présent, dans le présent. Du coup la question qui se pose est bien de savoir comme vivre le présent.
Curieusement la pensée de la mort a été très présente durant ces vacances. Parfois en marchant, je me disais que ma respiration peut s'arrête d'un coup et ma vie avec. Il est plus facile de se représenter une respiration qui ne repart pas qu'un coeur qui s'arrête parce que les battements du coeur, je suis incapable de les ralentir, même si certains en sont capables. Se dire que la respiration c'est finalement un petit miracle (même si c'est automatique) permet de dire merci pour chaque instant qui est ainsi donné.
Mais il est vrai que chaque "présent" devient du passé.
Alors il m'est venu l'idée, que d'une certaine manière quand on prend du temps, disons pour méditer ou pour prier, on peut comme être immobile dans le temps, et que celui ci vous enveloppe, vous entoure, et comme des vagues qui viennent mourir sur le rivage s'en vont. Il ne s'agit pas d'être le maitre du temps, mais de ne pas le laisser vous engloutir. Il coule sur vous, comme de l'eau. Mais pour rester immobile il est nécessaire de lâcher quelque chose, ne pas se cramponner à une sensation même si elle est positive.
Il m'arrive souvent quand je pratique la prière du coeur de ressentir à l'inspiration une sorte de sensation de plaisir en percevant dans l'air un petit autre chose. Le frère Benoît dirait "le subtil" de l'air. Et il me semble que si je peux laisser cette sensation dériver, ne pas m'y attacher, alors là, il se crée en moi cette espèce d'immobilité par rapport au temps, le temps m'enserre, mais je ne suis pas enserrée. Je pense que cela peut être vrai pour beaucoup de sensations: chaleur, froid, faim etc. Ne pas trop s'y attacher, même si certaines sont satisfaisantes, car elles finissent pas masquer quelque chose. Elles risquent de de devenir un but, alors que le but ce n'est pas cela. Le but c'est une sorte de fusion (qui n'est pas confusion) aussi bien verticale (avec Dieu) que horizontale (tous les autres) qui permet l'unicité de soi.
Voilà, assez de philo pour une journée de canicule.
Est ce que Dieu nous teste?
Je lis régulièrement la "pensée du jour" de Joyce Meyer qui est une prédicatrice évangélique. En général j'apprécie ce qu'elle dit, mais le billet du 16 Août que je reproduis ici, m'a fait sauter au plafond.
Voici le texte:
"La vie est pleine de défis qui testent notre détermination et notre foi en Dieu. Que nous soyons confrontés à la menace imminente du mal ou aux soucis du quotidien, la qualité de notre caractère est testée de façon certaine et régulière.
Ce serait une grande erreur que de négliger le fait que Dieu met notre cœur, nos émotions et notre esprit à l'épreuve. Comment une chose est-elle testée ? Elle est mise sous pression pour que l’on puisse observer si elle va accomplir ce pour quoi elle a été conçue, dans différentes conditions. Va-t-elle tenir ? Va-t-elle accomplir les performances vantées par ses concepteurs ? Fait-elle le poids face à un vrai standard de qualité déjà éprouvé ?
Dieu fait la même chose avec nous.
Êtes-vous testé aujourd'hui ? La clef est de continuer à faire confiance à Dieu, même lorsque vous ne comprenez pas tout. Il n'y a rien de tel que de faire confiance à Dieu sans avoir de réponses à vos questions, et si vous persévérez, malgré vos doutes, il vous édifiera et vous rendra plus fort."
Cette vision de Dieu est pour moi celle d'un dieu pervers, et ce d'autant plus que moi les tests ça me connait puisque c'est mon métier. Que l'on teste des objets pour voir comment ils se comportent et s'ils sont conformes au cahier des charges oui, mais l'être humain n'est pas un chose. Quand on tire trop sur lui, il est blessé et il peut parfois en mourir. Et imaginer que Dieu prenne du plaisir à éprouver l'humain cela me dérange.
Une partie de mon métier a consisté à faire passer des tests psychologiques, essentiellement à des enfants. Pour moi il s'agit à un moment donné, dans une relation donnée, de voir ce qu'un enfant est capable de donner comme réponse à un certain nombre de problèmes (ce qui permet de calculer un niveau intellectuel en le comparant à celui des enfants de sa tranche d'âge). Mais il ne s'agit pas de le piéger, de vouloir lui faire faire des choses impossibles. Pour moi, l'important est de permettre à l'enfant de donner le meilleur de lui-même, même si ce n'est pas forcément ce qui se passe en classe où il n'est pas en relation duelle. L'important est de voir ce qu'il peut faire d'une information, combien de temps il peut la garder en lui et l'utiliser. Ce que je veux dire c'est que je respecte l'enfant qui est en face de moi,et que j'essaye de le mettre en confiance pour qu'il puisse peut être effectivement se dépasser par rapport à ce qu'il fait en général. Mais jamais tester se conjuge avec piéger. Un jour un enfant a dit à sa maman après la séance de tests: "maintenant je sais que je suis capable de raconter des histoires" et ce jour là j'ai eu la certitude de ne pas avoir perdu mon temps.
Une de mes amies m'avait déjà interpelée avec cette manière d'envisager les choses, en me disant que si elle vivait telle chose dans sa vie, c'est que Dieu voulait la tester. Et j'avais l'impression qu'elle se créait un Dieu sadique, pervers à souhait. Comme si Dieu passait son temps à voir si elle utilisait bien les cadeaux qu'elle avait reçu depuis qu'elle lui avait donné son coeur. Cela fait penser à un père qui donnerait non pas pour manifester son amour, mais uniquement pour voir si l'enfant est finalement à la hauteur de ses espérances. Que se passe-t- il si l'enfant ne l'est pas, et si l'enfant le déçoit? Alors il lui reste à l'enfant (qui est un adulte) de se reconnaître pécheur, de demander pardon, de s'humilier. Et là on rentre dans un circuit sans fin d'un homme couché alors que la gloire de Dieu c'est l'homme debout.
Certes la prière enseignée par Jésus de termine par "ne nous soumets pas à la tentation" ou "ne nous expose pas à la tentation", mais de là en imaginer que Dieu nous teste, c'est à dire crée ou utilise ce que nous avons à vivre pour voir si nous sommes ou non capables de continuer à lui faire confiance cela me dépasse.
Pour moi, ce Dieu là, est un Dieu "pervers" et je n'en veux pas.
Il est possible que cette idée vienne du livre des Proverbes que je ne connais pas assez bien, ou d'une certaine interprétation du livre de Job. Mais l'idée de mettre Job dans une situation difficile, non pas pour voir comment il s'en sortira, mais juste pour voir s'il continuera à bénir le nom du très haut, vient du Satan...
Qui serait ce Dieu qui enverrait des épreuves juste pour voir si on est capable de s'en sortir? N'a t il pas promis par son Fils d'être tous les jours avec nous?
Les épreuves elles sont là sans qu'on ait besoin de les chercher. L'important est de pouvoir compter sur la présence de l'Esprit Saint pour que ces épreuves nous permettent de devenir qui nous devons devenir. C'est parce que Jésus a accepté l'épreuve de la mort qu'Il est devenu le premier des vivants.
Maintenant peut être que ce texte est pour moi un test... Pourquoi est ce que je réagis comme cela? Mais ce qui est certain c'est que ce dieu là (et je mets exprès une minuscule) je n'en veux pas ce qui ne m'empêche pas d'admirer l'auteur de ce texte qui a une foi à déplacer les montagnes.
Voici le texte:
"La vie est pleine de défis qui testent notre détermination et notre foi en Dieu. Que nous soyons confrontés à la menace imminente du mal ou aux soucis du quotidien, la qualité de notre caractère est testée de façon certaine et régulière.
Ce serait une grande erreur que de négliger le fait que Dieu met notre cœur, nos émotions et notre esprit à l'épreuve. Comment une chose est-elle testée ? Elle est mise sous pression pour que l’on puisse observer si elle va accomplir ce pour quoi elle a été conçue, dans différentes conditions. Va-t-elle tenir ? Va-t-elle accomplir les performances vantées par ses concepteurs ? Fait-elle le poids face à un vrai standard de qualité déjà éprouvé ?
Dieu fait la même chose avec nous.
Êtes-vous testé aujourd'hui ? La clef est de continuer à faire confiance à Dieu, même lorsque vous ne comprenez pas tout. Il n'y a rien de tel que de faire confiance à Dieu sans avoir de réponses à vos questions, et si vous persévérez, malgré vos doutes, il vous édifiera et vous rendra plus fort."
Cette vision de Dieu est pour moi celle d'un dieu pervers, et ce d'autant plus que moi les tests ça me connait puisque c'est mon métier. Que l'on teste des objets pour voir comment ils se comportent et s'ils sont conformes au cahier des charges oui, mais l'être humain n'est pas un chose. Quand on tire trop sur lui, il est blessé et il peut parfois en mourir. Et imaginer que Dieu prenne du plaisir à éprouver l'humain cela me dérange.
Une partie de mon métier a consisté à faire passer des tests psychologiques, essentiellement à des enfants. Pour moi il s'agit à un moment donné, dans une relation donnée, de voir ce qu'un enfant est capable de donner comme réponse à un certain nombre de problèmes (ce qui permet de calculer un niveau intellectuel en le comparant à celui des enfants de sa tranche d'âge). Mais il ne s'agit pas de le piéger, de vouloir lui faire faire des choses impossibles. Pour moi, l'important est de permettre à l'enfant de donner le meilleur de lui-même, même si ce n'est pas forcément ce qui se passe en classe où il n'est pas en relation duelle. L'important est de voir ce qu'il peut faire d'une information, combien de temps il peut la garder en lui et l'utiliser. Ce que je veux dire c'est que je respecte l'enfant qui est en face de moi,et que j'essaye de le mettre en confiance pour qu'il puisse peut être effectivement se dépasser par rapport à ce qu'il fait en général. Mais jamais tester se conjuge avec piéger. Un jour un enfant a dit à sa maman après la séance de tests: "maintenant je sais que je suis capable de raconter des histoires" et ce jour là j'ai eu la certitude de ne pas avoir perdu mon temps.
Une de mes amies m'avait déjà interpelée avec cette manière d'envisager les choses, en me disant que si elle vivait telle chose dans sa vie, c'est que Dieu voulait la tester. Et j'avais l'impression qu'elle se créait un Dieu sadique, pervers à souhait. Comme si Dieu passait son temps à voir si elle utilisait bien les cadeaux qu'elle avait reçu depuis qu'elle lui avait donné son coeur. Cela fait penser à un père qui donnerait non pas pour manifester son amour, mais uniquement pour voir si l'enfant est finalement à la hauteur de ses espérances. Que se passe-t- il si l'enfant ne l'est pas, et si l'enfant le déçoit? Alors il lui reste à l'enfant (qui est un adulte) de se reconnaître pécheur, de demander pardon, de s'humilier. Et là on rentre dans un circuit sans fin d'un homme couché alors que la gloire de Dieu c'est l'homme debout.
Certes la prière enseignée par Jésus de termine par "ne nous soumets pas à la tentation" ou "ne nous expose pas à la tentation", mais de là en imaginer que Dieu nous teste, c'est à dire crée ou utilise ce que nous avons à vivre pour voir si nous sommes ou non capables de continuer à lui faire confiance cela me dépasse.
Pour moi, ce Dieu là, est un Dieu "pervers" et je n'en veux pas.
Il est possible que cette idée vienne du livre des Proverbes que je ne connais pas assez bien, ou d'une certaine interprétation du livre de Job. Mais l'idée de mettre Job dans une situation difficile, non pas pour voir comment il s'en sortira, mais juste pour voir s'il continuera à bénir le nom du très haut, vient du Satan...
Qui serait ce Dieu qui enverrait des épreuves juste pour voir si on est capable de s'en sortir? N'a t il pas promis par son Fils d'être tous les jours avec nous?
Les épreuves elles sont là sans qu'on ait besoin de les chercher. L'important est de pouvoir compter sur la présence de l'Esprit Saint pour que ces épreuves nous permettent de devenir qui nous devons devenir. C'est parce que Jésus a accepté l'épreuve de la mort qu'Il est devenu le premier des vivants.
Maintenant peut être que ce texte est pour moi un test... Pourquoi est ce que je réagis comme cela? Mais ce qui est certain c'est que ce dieu là (et je mets exprès une minuscule) je n'en veux pas ce qui ne m'empêche pas d'admirer l'auteur de ce texte qui a une foi à déplacer les montagnes.
vendredi 3 août 2012
"Petites fleurs des montagne"
Je passe mes vacances aux Arcs, station de sport d'hiver qui est située à 1800m. C'est dire que dès que l'on monte un peu, les fleurs sont là. La neige est tombée tard cette année (jusqu'en Juin) alors la floraison est très différente de celle de l'an passé.
Je suis comme chaque année frappée par la multiplicité des couleurs, le jaune se décline en je ne sais combien de couleurs, pour aller du jaune pale presque blanc au jaune orangé.
Ce jaune orangé, je l'aime tant que j'aimerai avoir des fleurs de cette couleur là quand je quitterai cette terre pour aller dans l'Ailleurs. Peut-être que cette couleur me rappelle un peu celle du soleil couchant sur le désert de Judée entre Jérricho et Jérusalem, couleur qui reste imprimée dans ma mémoire comme une des plus belles choses vues.
Je m'extasie devant ces fleurs qui jaillissent du creux du rocher, qui parfois sont en pleine caillasse et je dois dire que regarder cette richesse (même si tout cela sera recouvert par la neige) m'émeut profondément. Il y a ces minuscules petites étoiles blanches qui parsèment souvent des espaces presque désertiques.

Il y a ces gentianes que j'aime tant parce que ma mère aimait cette couleur. Il y a des fleurs que l'on peut associer à des personnes que l'on a beaucoup aimé. Une sorte de devoir de mémoire, mais de mémoire apaisée.
Cette année outre ces petites gentianes bleues souvent frileuses, qui ont du mal à s'ouvrir quand le soleil n'est pas généreux, il y a ces grosses gentianes de Koch que je n'avais pas vu en aussi grande quantité. Le bleu est très différent, il tire un peu sur le violet. La encore des gentianes aux myosotis des alpes, on trouve toutes les nuances possibles, mais aussi des fleurs qui rampent et couvrent le sol et d'autres qui pointent vers le ciel. Il y a quelques années j'avais été séduite par les gentianes jaunes et rouges, mais cette année, elles semblent en retard par rapport à "mon' calendrier.
Au cours d'une promenade au dessus du lac de Tignes, mon mari en regardant des gentianes me dit" tiens voilà une edelweiss "et moi de rire et de lui faire un petit cours sur les gentianes et leur bleu incomparable. Mais en me levant peu après pour prendre en photo les fleurs qui nous entouraient, j'ai d'abord vu une edelweiss, puis beaucoup d'autres, juste sur un rocher qui devait être le bon terrain pour ces fleurs si rares. Je n'en n'avais plus vu depuis des années. Inutile de vous dire ma joie quand j'ai pu prendre en photo ces petites étoiles duveteuses, avec leur petit coeur tout jaune.
Au fond de moi, quand je vois cette diversité, je ne peux m'empêcher de penser à l'intelligence qui a permis cette merveille. Que ce soit dans le silence d'un télésiège au dessus de la neige qui scintille au soleil ou devant ce tapis de fleur, il m'est difficile de ne pas penser à "Dieu". Car d'une certaine manière la question du "qui" se pose, en tous les cas elle se pose pour moi. N'étant pas biologiste, je me demande comment tant d'espèces ont pu naître, s'adapter à ce type de milieu et se reproduire d'années en années sans que personne ne les ait plantées. Qui est ce "qui" quelle est cette intelligence, d'où vient cette abondance.
Mais si j'écris ce billet c'est pour parler d'une autre fleur, une fleur toute banale, toute bête, je veux parler du trèfle. Il ne s'agit même pas du trèfle alpin, mais du trèfle tout bête, celui qui des feuilles qui parfois peuvent porter bonheur.
Ce qui m'a surpris outre la diversité des couleurs, que ce soit du blanc au rose pale au rose vif, les différentes hauteur de tige car parfois on a l'impression que la fleur "se donne" en choisissant d'être soit au ras du sol (surtout pour le trèfle blanc et le trèfle doré) soit de pousser comme pour dire là je suis là, juste à ta hauteur, mais surtout par la forme de cette fleur. Je sais bien qu'elle n'est pas la seule à avoir cette forme un peu en soleil, mais du fait qu'il n'y a pas de vraies pétales, c'est comme si cette fleur rayonnait dans toutes les directions, pour donner l'énergie qui est en elle.
Cette fleur ne se "tend" pas vers le soleil pour prendre l'énergie solaire. Non, avec sa tête ronde, elle donne largement ce qui est en elle, et cela part dans toutes les directions. J'ai eu l'impression que au dessus de ces champs de trèfles volaient de minuscules bulles pleines de bonnes choses, et qu'il suffisait de le visualiser pour les prendre en soi et se sentir régénéré.
Je sais que c'est un fantasme, mais c'est le mien et je perçois cela un peu comme un cadeau, car cette année voir ces fleurs me donne beaucoup de joie, c'est un peu comme si j'avais trouvé "ma" fleur.
Ce sont des crépides. |
Ce jaune orangé, je l'aime tant que j'aimerai avoir des fleurs de cette couleur là quand je quitterai cette terre pour aller dans l'Ailleurs. Peut-être que cette couleur me rappelle un peu celle du soleil couchant sur le désert de Judée entre Jérricho et Jérusalem, couleur qui reste imprimée dans ma mémoire comme une des plus belles choses vues.
Je m'extasie devant ces fleurs qui jaillissent du creux du rocher, qui parfois sont en pleine caillasse et je dois dire que regarder cette richesse (même si tout cela sera recouvert par la neige) m'émeut profondément. Il y a ces minuscules petites étoiles blanches qui parsèment souvent des espaces presque désertiques.
Il y a ces gentianes que j'aime tant parce que ma mère aimait cette couleur. Il y a des fleurs que l'on peut associer à des personnes que l'on a beaucoup aimé. Une sorte de devoir de mémoire, mais de mémoire apaisée.
Cette année outre ces petites gentianes bleues souvent frileuses, qui ont du mal à s'ouvrir quand le soleil n'est pas généreux, il y a ces grosses gentianes de Koch que je n'avais pas vu en aussi grande quantité. Le bleu est très différent, il tire un peu sur le violet. La encore des gentianes aux myosotis des alpes, on trouve toutes les nuances possibles, mais aussi des fleurs qui rampent et couvrent le sol et d'autres qui pointent vers le ciel. Il y a quelques années j'avais été séduite par les gentianes jaunes et rouges, mais cette année, elles semblent en retard par rapport à "mon' calendrier.
Au cours d'une promenade au dessus du lac de Tignes, mon mari en regardant des gentianes me dit" tiens voilà une edelweiss "et moi de rire et de lui faire un petit cours sur les gentianes et leur bleu incomparable. Mais en me levant peu après pour prendre en photo les fleurs qui nous entouraient, j'ai d'abord vu une edelweiss, puis beaucoup d'autres, juste sur un rocher qui devait être le bon terrain pour ces fleurs si rares. Je n'en n'avais plus vu depuis des années. Inutile de vous dire ma joie quand j'ai pu prendre en photo ces petites étoiles duveteuses, avec leur petit coeur tout jaune.
Au fond de moi, quand je vois cette diversité, je ne peux m'empêcher de penser à l'intelligence qui a permis cette merveille. Que ce soit dans le silence d'un télésiège au dessus de la neige qui scintille au soleil ou devant ce tapis de fleur, il m'est difficile de ne pas penser à "Dieu". Car d'une certaine manière la question du "qui" se pose, en tous les cas elle se pose pour moi. N'étant pas biologiste, je me demande comment tant d'espèces ont pu naître, s'adapter à ce type de milieu et se reproduire d'années en années sans que personne ne les ait plantées. Qui est ce "qui" quelle est cette intelligence, d'où vient cette abondance.
Mais si j'écris ce billet c'est pour parler d'une autre fleur, une fleur toute banale, toute bête, je veux parler du trèfle. Il ne s'agit même pas du trèfle alpin, mais du trèfle tout bête, celui qui des feuilles qui parfois peuvent porter bonheur.
Ce qui m'a surpris outre la diversité des couleurs, que ce soit du blanc au rose pale au rose vif, les différentes hauteur de tige car parfois on a l'impression que la fleur "se donne" en choisissant d'être soit au ras du sol (surtout pour le trèfle blanc et le trèfle doré) soit de pousser comme pour dire là je suis là, juste à ta hauteur, mais surtout par la forme de cette fleur. Je sais bien qu'elle n'est pas la seule à avoir cette forme un peu en soleil, mais du fait qu'il n'y a pas de vraies pétales, c'est comme si cette fleur rayonnait dans toutes les directions, pour donner l'énergie qui est en elle.
Cette fleur ne se "tend" pas vers le soleil pour prendre l'énergie solaire. Non, avec sa tête ronde, elle donne largement ce qui est en elle, et cela part dans toutes les directions. J'ai eu l'impression que au dessus de ces champs de trèfles volaient de minuscules bulles pleines de bonnes choses, et qu'il suffisait de le visualiser pour les prendre en soi et se sentir régénéré.
Je sais que c'est un fantasme, mais c'est le mien et je perçois cela un peu comme un cadeau, car cette année voir ces fleurs me donne beaucoup de joie, c'est un peu comme si j'avais trouvé "ma" fleur.
mardi 17 juillet 2012
"La Messe comme un repas festif".
Ce dimanche, avec une hostie dans la bouche, je trouvais cette "nourriture" sans sel et sans goût bien désagréable, pas festive pour deux sous. Même si avec le célébrant capable d'utiliser l'épitre du jour pour en faire un "credo", j'ai vécu un beau moment, je trouve que globalement les assemblées du dimanche sont loin d'être festives.
Je me disais que normalement ce qui se célèbre avec l'assemblée présente c'est une alliance. Normalement une alliance (le prototype étant le mariage) cela se célèbre dans la joie. Peut-être que simplement dire Père à Dieu pourrait donner de la joie, mais on est tellement habitués aux mots...
Il me semble que le rituel de la messe est tout sauf joyeux. Heureusement qu'il y a des chants qui permettent de mettre un peu de joie, un peu de festif. Et du coup je me demandais si cela ne vient pas du fait que ce que nous célébrons c'est une sorte de repas de deuil (ces repas que l'on prend quand quelqu'un a été mis en terre, et qui permettent de se sentir vivant) et non pas un repas de fête.
D'une certaine manière, à trop insister sur le deuil, sur le péché, on finit par oublier la joie de la résurrection et surtout la présence du don de l'esprit qui est bien le fruit des épousailles (alliance) entre Dieu et l'homme.
Finalement la joie d'être invité au repas est aussitôt gommée par "je ne suis pas digne de te recevoir"... A t on le droit d'être dans la joie? Je me le demande parfois.
Peut être que nos frères protestants qui sont moins coincés dans le rituel peuvent ils nous apprendre à célébrer avec plus de joie, à faire de ce repas, un repas de frères qui se réjouissent d'être ensemble et de participer à quelque chose qui est bon pour eux.
Je me disais que normalement ce qui se célèbre avec l'assemblée présente c'est une alliance. Normalement une alliance (le prototype étant le mariage) cela se célèbre dans la joie. Peut-être que simplement dire Père à Dieu pourrait donner de la joie, mais on est tellement habitués aux mots...
Il me semble que le rituel de la messe est tout sauf joyeux. Heureusement qu'il y a des chants qui permettent de mettre un peu de joie, un peu de festif. Et du coup je me demandais si cela ne vient pas du fait que ce que nous célébrons c'est une sorte de repas de deuil (ces repas que l'on prend quand quelqu'un a été mis en terre, et qui permettent de se sentir vivant) et non pas un repas de fête.
D'une certaine manière, à trop insister sur le deuil, sur le péché, on finit par oublier la joie de la résurrection et surtout la présence du don de l'esprit qui est bien le fruit des épousailles (alliance) entre Dieu et l'homme.
Finalement la joie d'être invité au repas est aussitôt gommée par "je ne suis pas digne de te recevoir"... A t on le droit d'être dans la joie? Je me le demande parfois.
Peut être que nos frères protestants qui sont moins coincés dans le rituel peuvent ils nous apprendre à célébrer avec plus de joie, à faire de ce repas, un repas de frères qui se réjouissent d'être ensemble et de participer à quelque chose qui est bon pour eux.
dimanche 15 juillet 2012
J'ai aimé!
Trouvé sur le blog de Garrigues et Sentiers: http://www.garriguesetsentiers.org/article-devoir-de-vacances-3-mon-oecumenisme-a-moi-108152563.html
"Par le « faites ceci en mémoire de moi » le pain et le vin sont destinés à devenir symboles d’une mémoire vivante. Ce ne sont pas ces éléments « pain/vin » qui sont vivants mais la mémoire de Jésus qu’ils signifient et projettent en nous.
Ce n’est pas cette nourriture matérielle qui va demeurer en nous mais c’est cette présence d’une mémoire vivante. Ces éléments pain/vin sont justement choisis pour pouvoir être dépassés. Ils deviennent ainsi mémoire et partage.
Nous retrouvons ce « dépassement » du pain nourriture matérielle en « pain de vie » nourriture spirituelle dans l’Évangile de Jean, le seul Évangile qui ne rapporte pas le déroulement de la Cène."
Enfin une interprétation qui permet d'éliminer toute trace de cannibalisme.
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