vendredi 7 octobre 2011

Etait ce un rêve?

Quand j'ai su que ma belle fille devait subir un traitement lourd pour son cancer du sein, j'ai commencé à réfléchir au futur et je me suis dit que ce cancer là pouvait un jour devenir mortel. J'ai alors pensé à ma petite fille et je me disais que j'aimerai faire n'importe quoi pour lui épargner cela.

En d'autres termes, j'ai pensé que si je le pouvais j'aimerai donner ma vie pour que F. vive, pour que ma petite fille ne vive pas cette horreur. Je sais que c'est voir les choses en noir,  qu'il est plus que possible que le traitement éradique la maladie et que ma crainte soit vaine, mais le désir était en moi.

De toutes les manières, il n'est pas possible de donner sa vie pour qui que ce soit. Certains saints l'ont fait, mais dans la vie de tous les jours, cela reste du désir, du rêve. La magie n'existe pas et la mort est là.

Mais, j'ai demandé à Celui qui a donné sa vie, de faire ce qu'il fallait pour que la vie soit conservée pour F. même si la mienne devait s'achever maintenant. Là aussi, je sais que c'est fou mais peu importe.

D'une certaine manière pour peut être la première fois, je pouvais donner ma vie pour qu'elle serve à quelqu'un d'autre. D'accord ma vie elle a eu son temps donc en soi ce n'est pas si grave. Mais quand au cours de certaines messes de retraite aux quelles j'assiste, j'entend des personnes qui s'offrent, qui se donnent, moi je suis perplexe. Je ne me sens pas capable de faire cela. Pour moi c'est un jour après l'autre, chaque jour étant différent. Que je dise ou demande d'être ouverte à la présence de l'Esprit  Saint en moi, oui, mais un jour après l'autre. Peut être parce que je ne suis pas sure du lendemain.

J'ai assisté une années à un baptême dans l'Esprit à la fin d'une retraite des 30 jours. Il a bien été demandé à la personne qui faisait cette démarche de s'offrir complètement, de ne pas garder de domaines réservés. Cela m'a rendue perplexe, même si moi cette fois là j'ai reçu une phrase... Bref c'est une démarche que je ne comprends pas. Ou alors c'est prends ma vie pour que ma vie serve comme la tienne à être utiles à d'autres. Cela je pense pouvoir le dire, mais le faire ou le laisser faire.. Pas évident.

N'empêche qu'il y a eu ce désir là.

Un ou deux jours après, au petit matin j'ai fait un rêve. J'étais dans un petit groupe de prière que je ne connaissais pas. Il y avait deux ou trois personnes seulement. Elles me demandaient si je voulais être bénie par elles. J'ai répondu par l'affirmative, elles ont posé leurs mains sur moi et là il s'est passé quelque chose que les mots ont du mal à décrire.

Une paix intense, m'a envahie, mais c'était tellement puissant que d'une certaine manière il y avait mon corps qui ressentait cette paix et moi qui n'était plus dans mon corps, qui regardait, qui comprenait ce qui se passait mais qui était dehors. Puis tout s'est remis ensemble car je me suis réveillée, avec cette sensation de plénitude que je n'avais ressenti aussi intensément.

C'est un peu comme si ce que j'avais demandé avait été entendu et accepté. Peut être que moi qui ai toujours dit que j'étais incapable de "me donner", quelque chose avait changé. D'accord je peux (sous réserves) donner ma vie pour quelqu'un que j'aime, alors peut être que j'arriverai à me donner, peut être simplement à me laisser envahir (et aussi dépouiller) dans ce chemin qui est le mien., mais je ne décide rien.

J'en ai parlé aujourd'hui à une amie qui me dit avoir ressenti une sensation de plénitude totale après avoir demandé le baptême dans l'Esprit. Pour elle c'est une effusion de l'Esprit. Alors peut être que c'est ce qui s'est passé cette nuit là. En d'autres termes,je me suis donnée et j'ai reçu en plénitude, mais quelle plénitude, tellement intense qu'une partie de moi est partie dans un ailleurs qui pourrait s'appeler ciel.

Que ceci soit arrivé pendant la nuit me permet aussi de comprendre pourquoi Dieu parle souvent par visions. Cette torpeur permet de vivre des choses qu'il ne serait pas possible d'accepter dans l'éveil.

Je ne peux que m'émerveiller de cette sollicitude dont je suis l'objet.


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