dimanche 16 décembre 2018

ÉVANGILES DE LA SEMAINE DU 10 AU 16 DÉCEMBRE

ÉVANGILES: SEMAINE DU 10 AU 16 DÉCEMBRE.

LUNDI 10 DÉCEMBRE: Lc 5, 17-26 GUÉRISON DU PARALYTIQUE

En reprenant ce texte, je me disais que dans un premier temps, la guérison de péchés c'est peut-être un signe fort pour les porteurs, qui eux connaissent l'histoire de leur ami et qui peuvent imaginer que cette maladie est la punition d'un péché. Alors leur ami est sauvé, réconcilié et pour eux, quelque chose d'autre pourra se mettre en place. Peut-être. Mais pour le malade, qu'en est-il? J'ai l'impression que même si comme le dit le texte, il est "devant" Jésus, "au milieu", il est passif. Il est un objet que l'on porte, manipule. Et ce n'est que quand Jésus pour le deuxième  fois s'adresse à lui, qu'il devient un vivant. Je veux dire que la première phrase "jésus voyant leur foi, lui dit: homme tes péchés te sont pardonnés", ça glisse peut-être sur lui. Peut-être même qu'il est déçu, alors certes il y a peut-être un petit quelque chose qui s'est allumé en lui, mais si peu. Et dans le deuxième temps, Jésus certes s'adresse aux pharisiens, mais là, si j'imagine la scène, il se tourne vraiment vers l'homme couché et il lui parle, il lui donne même un ordre, et je crois que dans le regard quelque chose passe enfin, quelque chose qui souffle sur la petite braise qui s'était allumée lors de la première phrase et le voilà qui se lève, qui prend son lit, ce qui montre à tous qu'il est bien guéri, il peut se servir de ses bras, il n'a plus besoin de personne, et qui rentre chez lui, mais pas juste rentrer chez lui, rentrer chez lui en rendant grâce à Dieu, et c'est peut-être cela l'important, car il a ainsi retrouvé ou trouvé le chemin de la relation avec Dieu, et cela fait de lui un homme nouveau, un homme transformé.


-----------------------

17 Un jour que Jésus enseignait, il y avait dans l’assistance des pharisiens et des docteurs de la Loi, venus de tous les villages de Galilée et de Judée, ainsi que de Jérusalem; et la puissance du Seigneur était à l’œuvre pour lui faire opérer des guérisons

Le moins qu'on puisse dire c'est que Jésus devait commencer à interroger pour que l'assistance soit composée de personnes "instruites" qui viennent même de Jérusalem. Et Ils écoutent cet homme. J'aime beaucoup la petite phrase qui introduit la suite: et la puissance du Seigneur était à l'œuvre pour lui faire opérer des guérisons. On ne sait pas s'il y a des guérisons, mais il y a comme une ouverture. En fait cet épisode vient juste après la guérison du lépreux, qui empêche Jésus d'entrer dans les villages. 

18 Arrivent des gens, portant sur une civière un homme qui était paralysé; ils cherchaient à le faire entrer pour le placer devant Jésus. 19 Mais, ne voyant pas comment faire à cause de la foule, ils montèrent sur le toit et, en écartant les tuiles, ils le firent descendre avec sa civière en plein milieu devant Jésus. 

Dans l'évangile de Luc, il n'y a pas eu tellement de miracles explicites. La belle-mère de Pierre c'est presque privé. On a des démons qui sont expulsés, et donc le lépreux, mais ça doit commencer à se savoir. Ce que je trouve intéressant c'est le désir des ces hommes qui veulent placer leur ami "devant Jésus". Ils veulent que Jésus le voit, qu'il ne soit pas mélangé à la foule, ils veulent ce regard et peut-être plus, ils ont cette confiance qui déplace les montagnes et ici les tuiles. Et ils sont en plein milieu. Cela évoque une peu la femme adultère de Jn, elle était en plein milieu aussi. Et peut-être que je peux imaginer que ces hommes là avaient été guéris eux aussi, alors ce qu'ils ont expérimenté, ils veulent que leur ami le vive à son tour.  Lc 4,40 (ça c'est chez Pierre: démons et guérisons,) et Lc 5, 15 (après la purification du lépreux)..    

20 Voyant leurfoi, il dit : « Homme, tes péchés te sont pardonnés. » 

Là, on a l'homme couché devant Jésus, les amis debout qui attendent leur miracle et ce que voit Jésus, c'est la foi. Or si la maladie est liée au péché, alors le plus urgent est peut-être d'enlever les péchés, comme d'expulser les démons ou le mal. Et de même qu'on a dit au début que la puissance de Seigneur était à l'œuvre, là on la voit différemment, mais c'est la puissance du Père qui est appelée, ce n'est pas le Je de Jésus.

21 Les scribes et les pharisiens se mirent à raisonner : « Qui est-il celui-là
Il dit des blasphèmes !
Qui donc peut pardonner les péchés,
sinon Dieu seul ?» 

Le premier qui est-il celui là, évoque la question que les disciples se poseront quand jésus est plus fort que la tempête. Mais eux sont remplis de crainte. Là d'emblée il y a la critique, voir même le refus de voir, et on se cache derrière une phrase: il blasphème. Et là, ce serait se mettre à la place de Dieu, sauf que ce n'est pas ce que fait Jésus. Il affirme le salut. 
I
22 Mais Jésus, saisissant leurs pensées, leur répondit: « Pourquoi ces pensées dans vos cœurs 
23 Qu’est-ce qui est le plus facile ? Dire : “Tes péchés te sont pardonnés”, ou dire : “Lève-toi et marche” ? 

 Il me semble que dans les autres traductions, les scribes récriminent en eux-mêmes et du coup il y a là un dévoilement de leur intérieur, qui doit les remplir de honte. Et Jésus reprend la première affirmation qui est cette sorte de passif et il passe au mode actif: lève toi et marche. Là, on a l'impression que c'est lui, Jésus qui guérit. Mais il ne touche pas.

24 Eh bien ! Afin que vous sachiez que le Fils de l’homme autorité sur la terre pour pardonner les péchés, – Jésus s’adressa à celui qui était paralysé – je te le dis, lève-toi, prends ta civière et retourne dans ta maison. » 

Jésus ne se proclame pas Fils de Dieu, mais Fils de l'homme qui a autorité sur la terre, cad maintenant, pas dans le futur, et il se détourne des pharisiens pour à nouveau regarder et parler au malade et il ne dit pas: que la paralysie te soit ôtée, mais il donne un ordre qui pour sonne comme une résurrection. Tu étais couché, lève toi, prends ce brancard dont tu n'as plus besoin et rentre chez toi, reprendre ta vie.


25 À l’instant même, celui-ci se releva devant eux, il prit ce qui lui servait de lit et s’en alla dans sa maison en rendant gloire à Dieu

La résurrection est bien là, il se releva devant eux (qui sont donc témoins) il obéit et surtout il rend gloire à Dieu, ce qui montre aussi que Jésus est comme l'instrument, il montre que le Salut est arrivé.

26 Tous furent saisis de stupeur et ils rendaient gloire à Dieu. Remplis de crainte, ils disaient : « Nous avons vu des choses extraordinaires aujourd’hui ! »

Importance de rendre gloire à Dieu, comme le malade: louange. Et la crainte qui fait que Jésus est capable de réaliser de telles choses, semble faire un peu peur. Qui est-il celui-la? .


MARDI 11 DÉCEMBRE : Mt 18, 12-14

Avec ces morceaux de textes proposés par la liturgie, il m'est nécessaire de replacer ces versets dans leur contexte, ce qui précède. On est en Galilée, après la transfiguration  et une annonce de la passion. Et les disciples se demandent quel est le plus grand. C'est là où Jésus prend un petit enfant, demande que l'on soit semblable à un petit enfant, parle du scandale, demande d'ôter en soi ce qui est occasion de chute, et on arrive au verset 11, qui a son pendant au verset 15, puisque dans ces deux versets il est question du Père qui est dans le ciel.

Au verset 11: leurs anges voient sans cesse la face de mon Père, et au verset 16: votre Père, ne veut pas qu'un seul de ces petits soit perdu.

Alors, on peut penser que la brebis perdue, c'est un de ces petits disciples qui a été égaré, mis en difficulté, scandalisé et qui est parti. Et c'est pour celui là, celui que les "bons" méprisent un peu, que Jésus se met en route pour aller le ramener dans le troupeau et ce retour procure une grande joie. Et c'est vrai aujourd'hui qu'il y a des scandales qui font fuir des personnes de bonnes volonté, mais ce que dit Jésus, c'est qu'il va à leur recherche, qu'il ne les laisse pas et que sa joie est grande, mais qu'il laisse tout pour aller chercher ce qui semblait perdu.

Bien sûr on peut faire le lien avec la lecture du début du chapitre 40 d'Isaïe, 11 Comme un berger, il fait paître son troupeau : son bras rassemble les agneaux, il les porte sur son cœur, il mène les brebis qui allaitent,mais ce n'est pas la même image. Certes Jésus est le berger, mais il va au secours de celle qui a perdu la foi, il ne la condamne pas et c'est cela l'important.

----------------

12 En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Quel est votre avis? Si un homme possède cent brebis et que l’une d’entre elles s’égare, ne va-t-il pas laisser les quatre-vingt-dix-neuf autres dans la montagne pour partir à la recherche de la brebis égarée

 Jésus vient donc de parler du scandale, et surtout de ne pas être une occasion de chute pour son frère. Et du coup, on comprend mieux. Il y a un homme qui a ses brebis, et une des brebis ne se sent plus bien dans le troupeau, alors elle s'en va, et comme c'est dans la montagne, elle risque de se faire du mal, de tomber, de ne pas trouver à manger. Alors ou il le propriétaire, laisse (enfin je suppose avec des chiens quand même) le troupeau, parce qu'il sait aussi qu'il peut faire confiance au troupeau.

13 Et, s’il arrive à la retrouver, amen, je vous le dis : il se réjouit pour elle plus que pour les quatre-vingt-dix-neuf qui ne se sont pas égarées.

J'aime bien l'incertitude, ce n'est pas sur, mais s'il y arrive, alors la joie est grande, il a retrouvé sa brebis égarée, il l'a ramenée à bon port, elle rentre dans la joie de son maître qu'elle a retrouvé elle aussi. 

14 Ainsi, votre Père qui est aux cieux ne veut pas qu’un seul de ces petits soit perdu.»

Là, il y a un ordre manifeste: ne pas mettre les petits, les nouveaux, en difficulté, et ce que veut le Père, c'est l'ouverture du ciel.

MERCREDI 12 DÉCEMBRE: Mt 11, 28-30

Maintenant que j'ai enfin compris que les évangiles, du moins jusqu'à la fin de cette semaine, vont avec une sorte de lecture suivie d'Isaïe, les choses me paraissent beaucoup plus simple à comprendre, mais il me faut quand même remettre l'évangile dans son contexte. Dans le chapitre 11, il y a Jean Baptiste qui pose des questions, il y a Jésus qui lui répond, puis qui parle de lui aux personnes qui sont là et il commence à les faire réfléchir (j'ai joué de la flute et vous n'avez pas dansé..), puis invectives aux villes et la finale de ce chapitre: je te bénis père… et les versets d'aujourd'hui qui peuvent très bien s'adresser à ces petits qui n'en peuvent plus des règles, des règlements…

------------------


28 En ce temps-là, Jésus prit la parole et dit : « Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, et moi, je vous procurerai lrepos.

J'aime bien le prendre la parole, un peu comme si d'autres avaient parlé, échangé avec lui et là, il répond, il répond simplement, à son tour. Et il lance un appel.. Vous n'en pouvez plus, c'est trop lourd ce que vous portez, alors venez à moi, écoutez moi, suivez moi, car en moi vous trouverez la paix. Je ne sais pas si c'est le repos en Dieu que Jésus proposé, peut-être, mais c'est sortir de l'inquiétude, c'est effectivement s'appuyer sur lui.

29 Prenez sur vous mon joug, devenez mes disciples, car je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez le repos pour votre âme.
30 Oui, mon joug est facile à porter, et mon fardeau, léger. »

Il y a bien un appel à devenir disciples de Lui, de quitter quelque chose de trop lourd, qui est devenu trop lourd. Et si on prend l'image du joug, c'est savoir qu'on est deux à tirer la charrue et que dons il prend sa part, il ne nous laisse pas tout seul. Mais il reste quand même un fardeau, sauf qu'il est là. Le doux et humble de cœur, pour moi cela renvoie à un psaume 36… Repose toi sur le Seigneur, il agira.. Les doux posséderont la terre (verset 11). Maintenant est ce que le joug est toujours facile à porter? La réponse serait oui, à condition de vraiment s'appuyer sur lui.  



JEUDI 13 DÉCEMBRE: Mt 11, 11-15

Ce texte est cohérent avec ce qui précède et qui concerne Jean le Baptiste, mais je trouve ces versets difficiles à comprendre. L'image qui me venait ce matin, avec le verset sur la violence, c'est comme si le royaume était un bateau et que des pirates voulaient s'en emparer, alors c'est bien l'image "à l'abordage" qui vient, ou un château assiegé qui recoit des boulets de canon et qui tombe. Mais avec Jésus, qui est le chemin, la vérité et la vie, certainement les choses changent, ce n'est pas la force qui permet de rentrer dans le château, mais suivre Jésus, porter sa croix (se reconnaître devoir être sauvé), et renonce rà soi-même cad se décentrer.


---------------------

11 En ce temps-là, Jésus déclarait aux foules : « Amen, je vous le dis : Parmi ceux qui sont nés d’une femme, personne ne s’est levé de plus grand que Jean le Baptiste; et cependant le plus petit dans le royaume des Cieux est plus grand que lui. 

Jean a envoyé des messagers pour questionner Jésus qui manifestement ne fait pas comme Jean s'y attend (celui qui porte la pelle à vanner et qui envoie dans le feu brûler les impies), il a une réponse(Isaïe) et Jésus fait son panégyrique, en disant qu'il est plus qu'un prophète, il est le messager envoyé devant le Fils. Mais que veut dire: né d'une femme? Que veut dire, personne ne s'est levé de plus grand que .. Est ce un moyen de dire que Jean est plus grand que Elie, Elisée, et les grands prophètes? Certainement parce que plus que les autres, sans faire de grandes choses, il a réellement préparé le chemin en disant bien qu'il n'était pas le messie. Donc on peut penser que ce type d'homme va avoir une place de choix dans le royaume. Mais ce que Jésus annonce, c'est que dans le royaume, les choses ne se passent pas comme ça, et que le plus petit (le serviteur), est plus grand que lui, que les mérites ne comptent plus, que ce qui compte c'est d'être sauvé par celui qui est là.

12 Depuis les joursde Jean le Baptiste jusqu’à présent, le royaume des Cieux subit la violence, et des violents cherchent à s’en emparer

Là, il semble que Jésus fasse allusion au temps présent et le terme subit, renvoie à une passivité, à une attaque. On dit que les violents ce sont ceux qui se font violence, ça c'est beau, mais je ne suis pas sure que ce soit cela, et que peut-être cela renvoie à ces querelles de disciples des différentes approches: pharisiens, esseniens et autre. C'est moi le meilleur, c'est en suivant mon enseignement que tu obtiendras le royaume.  Or la suite du texte, dira que le royaume en fait appartiendra à ceux qui comme Jésus sont doux et humbles de cœur.

13 Tous les Prophètes, ainsi que la Loi, ont prophétisé jusqu’à Jean. 
14 Et, si vous voulez bien comprendre, c’est lui, le prophète Élie qui doit venir
15 Celui qui a des oreilles, qu’il entende! »

Là, il semble que Jean soit le dernier des prophètes, qu'il réalise une prophétie, comme Jésus en réalise d'autres en particulier ce que dit Jean sur lui, mais que lui n'est pas un prophète comme l'ont été les autres avant lui, lui il est né d'une femme, mais pas que..  



VENDREDI 14 DÉCEMBRE: Mt 11, 16-19


16 Àquivais-je comparer cette génération ? Elle ressemble à des gamins assis sur les places, qui en interpellent d’autres en disant :
17 “Nousvousavons joué de la flûte, et vous n’avez pas dansé. Nous avons chanté des lamentations, et vous ne vous êtes pas frappé la poitrine.”

Etonnant ce texte, sauf que bien sÛr, il s'agit de JB. Mais j'aime bien le qui.. Et qui  sont ces gamins qui parlent avec d'autres; on ne sait plus très bien qui est qui d'ailleurs. 

18 Jean Baptiste est venu, en effet ; il ne mange pas, il ne boit pas, et l’on dit : “C’est un possédé !”
19 Le Fils de l’homme est venu ; il mange et il boit, et l’on dit : “Voilà un glouton et un ivrogne, un ami des publicains et des pécheurs.” 

Que ce soit l'un ou l'autre, ils ne correspondent pas à certaines normes, alors on n'en veut pas, ils ne sont pas assez bien, et c'est bien ce qui se passe entre Jésus et tous ces bien pensants. Mais ils sont peut-être bien pensants, mais ils ne sont pas des sages.. 

Mais la sagesse de Dieu a été reconnue juste à travers ce qu’elle fait. »

C'est la sagesse dont ils sont porteurs qui est reconnue juste, comme Dieu est juste.
Ce qui m'étonne c'est que Jésus quand il parle de lui, se dit fils de l'homme, pour montrer son humanité transformée, mais grâce à lui, nous nous pouvons nous dire fils de Dieu, à condition que notre animalité peu à peu se transforme en humanité.

SAMEDI 15 DÉCEMBRE : Mt 17, 10-13


J'ai du mal avec ces textes sur Jean. Peut-être qu'il accomplit l'écriture en étant comme Elie, avec un manteau de poils de bêtes et en disant au roi ce qui est mal, mais Elie a été enlevé  et il a, je l'espère découvert (1R19) que le Dieu dont il était le prophète, se laissait plus connaître dans le silence que dans la violence et la devastation. J'ai du mal avec Elie parce qu'il a provoqué une famine, tué les prêtres de Baal, 450 hommes égorgés, cela fait beaucoup comme offrande sur l'autel du Seigneur. Est ce que le Seigneur demandait ça? Bien sur que le discours de Jean peut  être violent, mais il prépare la route, l'oreille, pour que ceux de sa génération en écoutant Jésus, entendent que Dieu visite son peuple et qu"il est l'envoyé. C'est un rôle différent. Elie fait peur.. Jean crie, mais il sait qu'il n'est que celui qui annonce, et en cela il est grand. Quant à sa mort, ce n'est pas en tant que témoin de Jésus, mais en tant que fidèle à la parole de Dieu. Il fait son boulot de prophète.

--------------------


10 Descendant de la montagne, les disciples interrogèrent Jésus : « Pourquoi donc les scribes disent-ils que le prophète  Éliedoit venir d’abord? » 

Les disciples, Pierre, Jacques et Jean ont vu Jésus transfiguré, en train de parler avec Moïse et Elie, et ils posent une question, qui peut-être les rassure sur ce quils ont vu. Est ce qu'ils ont bien vu? Alors ils posent une question qui en fait est une affirmation qui doit être dans la Tora, donc répétée par les scribes; un nouvel Elie doit se lever et il fera de grandes choses, il ouvrira à nouveau le ciel et il annoncera le messie. C'est un peu ce q'on a dans la lecture proposée ce jour, dans le Sirracide.

11 Jésus leur répondit : « Élie va venir pour remettre toute chose à sa place

Là, c'est un peu  comme si Jésus, disait, il y a un sacré bazar dans le peuple, on ne sait plus ce qu'il faut faire, ce qu'il faut croire, et quelqu'un va remettre de l'ordre et ce quelqu'un ce n'est pas moi.

12 Mais, je vous le déclare : Élie est déjà venu ; au lieu de le reconnaître, ils luiont fait tout ce qu’ils ont voulu. Et de même, le Fils de l’homme va souffrir par eux. » 
13 Alors les disciples comprirent qu’il leur parlait de Jean le Baptiste.

Je me demande en lisant ce verset si cela ne reprend pas le questionnement: que dit la foule de moi, Les uns disent que tu es Elie, d'autre le prophète annoncé, d'autres Jean Baptiste. Un peu comme si, malgré ce qu'ils ont vu et entendu, ils doutent quand même. Alors la réponse de Jésus, qui reprend aussi ce qu'il a dit sur sa passion "n'en parlez à personne avant que le Fils de l'Homme ne soit ressuscité d'entre les morts" remet les choses en place. Il n'est pas Elie, il n'est pas Jean Baptiste, il va souffrir parce qu'il ne sera pas écouté et qu'on voudra le faire taire.

Je me disais aussi, que les conversions demandées par les prophètes ou par Jean, remettent en quelque sorte dans la filiation avec Abraham (encore que les soldats qui viennent se faire baptiser font quand même quelque chose d'étonnant, parce que non juifs, ), alors que ce que va donner Jésus, c'est la filiation avec le Père et c'est autre chose.



DIMANCHE 16 DÉCEMBRE. GAUDETE…. Lc 3, 10-18

On est au début de l'évangile de Luc. Or dans les chapitres du début, il y a d'abord la naissance de Jean puis celle de Jésus et là où on arrive à ce qu'on appelle la vie publique, et à nouveau Luc se centre d'abord sur Jean, puis sur Jésus qui va recevoir le baptême donné par Jean. Une autre rencontre, mais toujours sous le signe de l'Esprit.

Une première partie où Jean finalement demande de renoncer à l'égoïsme (s'occuper de celui qui est dans le manque, à la convoitise (prendre plus que ce que l'on doit prendre) et à la violence. Et finalement on peut dire que cela c'est un chemin de conversion.

Dans la seconde partie, Jean semble ne plus s'adresser aux foules (hétéroclites) mais au peuple choisi, à ceux qui attendent un messie, et il affirme que lui ne l'est pas, et il annonce quelqu'un, qui à la fois donnera l'Esprit, mais qui aura aussi le jugement. Et le jugement cela renvoie bien à la royauté. Sauf que Jésus dira, je ne suis pas venu pour condamner mais pour sauver, ce qui correspond bien à ce don de l'Esprit.

--------------------- 

10 Les foules lui demandaient : « Que devons-nous donc faire ? »
11 Jean leur répondait : « Celui qui a deux vêtements, qu’il partage avec celui qui n’en a pas ; et celui qui a de quoi manger, qu’il fasse de même ! »

Là, il s'agit de foules, donc on ne sait pas trop qui est là, c'est un peu indistinct, mais il y a la notion de beaucoup, d'hommes et de femmes de bonne volonté qui entendent quelque chose de neuf, un peu finalement comme à Ninive où tous ceux qui entendent la parole de Jonas, changent de comportement et le manifestent. Alors Jean propose un geste simple: regarder celui est à côté de moi, voir s'il est dans le manque (vêtement ou nourriture) et y pourvoir si c'est possible.

12 Des publicains (c’est-à-dire des collecteurs d’impôts) vinrent aussi pour être baptisés ; ils lui dirent : « Maître, que devons-nous faire ? »
13 Il leur répondit : « N’exigez rien de plus que ce qui vous est fixé. »

Là c'est une autre catégorie et Jean répond encore par du bon sens, mais c'est ne vous laissez pas aller à la cupidité, à la convoitise, donc c'est un autre niveau.

14 Des soldats lui demandèrent à leur tour : « Et nous, que devons-nous faire ? » Il leur répondit : « Ne faites violence à personne, n’accusez personne à tort ; et contentez-vous de votre solde. »

Encore une autre catégorie, les soldats et là il leur est demandé de ne pas profiter de leur pouvoir et de ne pas exercer de violence. 

Dans cette première partie on peut dire qu'il est demandé de ne pas céder à l'égoïsme, à la cupidité et à la violence, et cela de fait, nous concerne tous.

15 Or le peuple était en attente, et tous se demandaient en eux-mêmes si Jean n’était pas le Christ.

Intéressant ce mot en attente, qui bien sûr va bien avec ce temps où l'on attend ce qui va arriver, ce qui va advenir. Il y a la question non posée (en eux-mêmes) et Jean qui comme Jésus, semble savoir ce qui se passe à l'intérieur, répond à cette question.

16 Jean s’adressa alors à tous : « Moi, je vous baptise avec de l’eau ; mais il vient, celui qui est plus fort que moi. Je ne suis pas digne de dénouer la courroie de ses sandales. Lui vous baptisera dans l’Esprit Saint et le feu.

 Une définition de Jésus; il est "plus fort" que Jean, et si Jean n'est pas digne de dénouer la courroie de ses sandales, qui le sera? Et une annonce: un autre baptême, une immersion dans un autre élément; pas l'eau, mais l'Esprit qui vogue sur les eaux, qui les féconde, qui rend fertile, qui donne la vie. 

Là, on a les deux baptêmes, celui qui est reconnaissance du besoin d'être purifié, mais aussi de changer de comportement et cet autre baptême celui dans l'Esprit Saint. Je pense que le feu ici, peut renvoyer au feu qui brûle en soi ce qui doit être brûlé, qui purifie totalement.

17 Il tient à la main la pelle à vanner pour nettoyer son aire à battre le blé, et il amassera le grain dans son grenier ; quant à la paille, il la brûlera au feu qui ne s’éteint pas. »

Je ne sais pas si c'est une définition que Jésus aurait aimé.. Mais au delà de cette vision, je pense qu'il est dit que Jésus aura le pouvoir de condamner au feu qui ne t'éteint pas, donc à un feu éternel et que cela c'est le pouvoir du jugement et Jésus parlera bien de ce feu éternel.

18 Par beaucoup d’autres exhortations encore, il annonçait au peuple la Bonne Nouvelle. Donc Jean exhorte et Jésus lui enseigne, et il annonce la bonne nouvelle de l'arrivée de Jésus. 

  

Aucun commentaire: