dimanche 9 décembre 2018

ÉVANGILES SEMAINE DU 4 AU 9 DÉCEMBRE 2018

ÉVANGILES: SEMAINE DU 3 AU 9 DÉCEMBRE 2018.

LUNDI 3 DÉCEMBRE Mt, 8, 5-11

Peut-être faut-il rapprocher ce texte de la première lecture, qui est du moins pour le chapitre 1 et ce qui vient après les versets retenus du chapitre 2, une critique énorme du peuple choisi, qui ne fait pas régner la justice et qui va donc être "châtié". Il y a les nations qui sont alors au service Dieu.. Et il y a du chaos, avec au milieu cette prédiction étonnante sur Sion vers laquelle iront toutes les nations. Et c'est ce que fait le Centurion, qui va vers Jésus, qui est le lieu de la présence du très haut.

En ce temps-là, comme Jésus était entré à Capharnaüm, un centurion s’approcha de lui et le supplia
« Seigneur, mon serviteur est couché, à la maison, paralysé, et il souffre terriblement. » 
Jésus lui dit : « Je vais aller moi-même le guérir. » 
Le centurion reprit: « Seigneur, je ne suis pas digne que tu entres sous mon toit, mais dis seulement une parole et mon serviteur sera guéri

Dans ces deux premiers versets, le centurion va voir directement Jésus, il ne se pose pas de questions, comme chez Luc, il a un gros problème, il sait que celui là, peut répondre à son attente, mais il sait aussi que Jésus, ne doit pas entrer chez lui. La notion de pas digne, si c'est d'emblée reconnaître en l'homme Jésus le Tout Autre, c'est magnifique, je veux dire si ce n'est pas simplement une phrase classique quand un païen veut inviter un juif à entrer chez lui. Et en relisant, la réponse de Jésus: je vais aller moi-même montre bien que Lui, il entend la douleur et la souffrance de tout homme, quelle que soit son appartenance. 


Moi-même qui suis soumis à une autorité, j’ai des soldats sous mes ordres; à l’un, je dis : “Va”, et il va ; à un autre : “Viens”, et il vient, et à mon esclave : “Fais ceci”, et il le fait. » 

Phrase qu'on connaît bien, mais qui veut dire quoi? Toi Jésus, je reconnais que ton autorité est supérieure à la mienne, et que tu as des "esprits à à ton service, alors tu peux déléguer ton autorité et ils t'obéiront, de même que moi, je peux faire obéir mes soldats ou mes escalves, car j'ai             autorité sur eux.

10 À ces mots, Jésus fut dans l’admirationet dit à ceux qui le suivaient: « Amen, je vous le déclare, chez personne en Israël, je n’ai trouvé une telle foi.
11 Aussi je vous le dis : Beaucoup viendront de l’orient et de l’occident et prendront place avec Abraham, Isaac et Jacob au festin du royaume des Cieux. »

Je ne sais si cela devance l'épisode du Centurion Corneille dans les Actes, mais déjà là, l'universalisme du message et du salut pour tous est annoncé.

MARDI 4 DÉCEMBRE: Lc 10, 21_22

Ce texte là, c'est "mon évangile", celui qui dans le temps m'a permis d'appeler Dieu Père, d'avoir un père, mon père, notre père et aussi de me comprendre que pour qu'un texte se mette à parler il faut du temps, il faut le lire et le relire et d'un coup quelque chose est donné, quelque chose s'éclaire et c'est un merveilleux cadeau qui montre (et dans cet évangile là, c'est important, puisque c'est une révélation trinitaire), que l'Esprit Saint est là, en moi et qu'il me parle.

21À l’heure même, Jésus exulta de joie sous l’action de l’Esprit Saint, et il dit : « Père, Seigneur du ciel et de la terre, je proclame ta louange : ce que tu as caché aux sages et aux savants, tu l’as révélé aux tout-petits. Oui, Père, tu l’as voulu ainsi dans ta bienveillance

C'est sous l'action de l'ES que Jésus comme jadis sa mère, exulte de joie. C'est si beau. Et il ya la bienveillance du Père, (la providence ) qui se manifeste.

22 Tout m’a été remis par mon Père. Personne ne connaît qui est le Fils, sinon le Père ; et personne ne connaît qui est le Père, sinon le Fils et celui à qui le Fils veut le révéler.» 

Il y a remettre et c'est ce qu'on trouve dans les paraboles, le maître qui remet, mais là, c'est tout qui est remis et c'est le fils qui fait tout fructifier. Maintenant il y cet éveil qui ne se fait semble t il que le Père veut bien donner son esprit pour que les yeux s'ouvrent. Mais il est certain aussi que la connaissance de cette relation, il nous est impossible de la percevoir, même si nous en avons une petite idée. La connaissance elle est pour après, et il y a le don. Le fils révèle (et c'est aussi ce qu'on voit dans les paraboles) un père différent du dieu du premier testament, même s'il reste un dieu juste.

23 Puis il se tourna vers ses disciples et leur dit en particulier: « Heureux les yeux qui voient ce que vous voyez ! 
24 Car, je vous le déclare : beaucoup de prophètes et de rois ont voulu voir ce que vous-mêmes voyez, et ne l’ont pas vu,entendre ce que vous entendez, et ne l’ont pas entendu. »

On a une béatitude qui concerne les sens. Et j'aime. Il y a les yeux qui sont éveillés par l'Esprit et qui voient autrement, qui ne sont pas soumis au point aveugle qui est le lot de la vision. Il y a aussi entendre, mais entendre autrement, au delà des mots, des phrases, peut-être un mot, un verbe..

MERCREDI 5 DÉCEMBRE. Mt 15, 27-35 Multiplication des pains.

Là les deux textes choisis se répondent bien, même si celui d'Isaïe est quand même de l'ordre de l'eschatologie, enfin pour moi. Mais il y a l'abondance dans tous les cas et la joie du repas donné et partagé.

En ce qui concerne l'évangile, c'est le "cela fait trois jours qu'ils sont là avec moi', qui a fait écho avec l'évangile de Jean. Parce que le soir de Pâques, on peut dire que les apôtres qui sont dans le cénacle ont perdu la présence de Jésus, d'autant qu'ils ne croient pas trop à la résurrection. Ils sont vides, ils sont en creux, même s'ils ont de quoi manger, ils sont en manque. Et quand Jésus apparaît, il va les combler en leur donnant l'Esprit qui redonne vie et goût de vivre, et il leur donne ce pouvoir de pardonner comme Lui pardonne et remet en route. Alors il y a toujours des troisièmes jours où jésus vient et nous comble à sa manière.

29 En ce temps-là, Jésus partit de là et arriva près de la mer de Galilée. Il gravit la montagne et là, il s’assit
Si on reprend le contexte, Jésus vient de Tyrr et de Sidon. Et il y a déjà eu au chapitre 14 une multiplication des pains, ici ce sera donc la deuxième. J'aime toujours les mouvements: gravir la montagne, et même si c'est une colline cela peut être fatigant, puis s'asseoir, regarder autour de soi, reprendre souffle.

30 De grandes foules s’approchèrent de lui, avec des boiteux, des aveugles, des estropiés, des muets, et beaucoup d’autres encore ; on lesdéposa à ses pieds et il les guérit. 

Je ne sais pourquoi, mais pour moi, le verset devrait se terminer par "il les guérit tous" et non pas juste par le verbe. J'ai toujours une représentation de Jésus assis, et ce déversement à ses pieds de sous ces infimes, je pense que certains pouvaient venir seuls, mais d'autres pas, et que cela devait faire beaucoup de monde, un peu comme à Lourdes: les malades, les brancardiers, les familles, bref ça grouille et Jésus, guérit, guérit et guérit encore.

31 Alors la foule était dans l’admiration en voyant des muets qui parlaient, des estropiés rétablis, des boiteux qui marchaient, des aveugles qui voyaient ; et ils rendirent gloire au Dieu d’Israël. 

Il s'agit là de l'accomplissement d'une prophétie d'Isaîe, qui montre bien que Jésus est le messie envoyé, le nouveau David, le nouveau roi.

32 Jésus appela ses discipleset leur dit : « Je suis saisi de compassion pour cette foule, car depuis trois jours déjà ls restent auprès de moi, et n’ont rien à manger. Je ne veux pas les renvoyer à jeun, ils pourraient défaillir en chemin. » 

Cela veut dire aussi que cela fait trois jours que Jésus ne mange pas lui aussi, mais il ne se préoccupe pas de lui, mais de la foule et il y a le verbe "ils restent auprès de moi", qui montre que ceux qui sont guéris, ne rentrent pas directement chez eux. Peut-être que Jésus enseigne et que la parole les tient en éveil avec lui. Mais là il y a ce regard de compassion sur la fragilité de l'homme: ils pourraient défaillir en chemin. Et là, de même que j'ai fait un lien avec l'apparition de Jésus en Jn 20,  je fais un lien avec les disciples d'Emmaüs, qui d'une certaine manière sont bien en train de défaillir en chemin.. 

33 Les disciples lui disent : « Où trouverons-nous dans un désert assez de pain pour rassasier une telle foule ? »
 34 Jésus leur demanda : « Combien de pains avez-vous? » Ils dirent : « Sept, et quelques petits poissons. » 

Là, peut-être que les disciples savent ce que Jésus est capable de faire, et là ils ont quelque chose à donner, pain et poisson, sauf qu'ils auraient bien préféré le garder pour eux. Parce que s'ils connaissent un peu leur maître, ils savent que ce pain il va falloir le lui donner, s'en séparer et lui faire confiance. 

35 Alors il ordonna à la foule de s’asseoir par terre. 
36 Il prit les sept pains et les poissons ; rendant grâce, il les rompit, et il les donnait aux disciples, et les disciples aux foules.

Là, j'aime bien le cheminement: Jésus donne aux disciples qui eux donnent à la foule, non aux foules.

37 Tous mangèrent et furent rassasiés. On ramassa les morceaux qui restaient : cela faisait sept corbeilles pleines.

La notion d'abondance, même de surabondance. Maintenant ont ils trouvé à boire?


JEUDI 6 DÉCEMBRE 2018. Mt 7, 21-24-27

On se promène dans l'évangile de Matthieu. Après le discours sur la montagne.
Pour moi, c'est l'évangile qui me fait penser à l'histoire des petits cochons, la maison de paille, la maison de bois et la maison de briques. Travailler ça permet d'être à l'abri quand vient le vent mauvais. Et du vent mauvais, il y en a cette semaine. Qu'avons nous fait pour que la violence de déchaîne ainsi?

21 En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples: « Ce n’est pas en me disant : “Seigneur, Seigneur !” qu’on entrera dans le royaume des Cieux, mais c’est en faisant la volonté de mon Père qui est aux cieux. 

 Dire et faire. Ecouter et mettre en pratique.  Et une petite parabole pour faire comprendre.

24 Ainsi, celui qui entend les paroles que je dis là et les met en pratique est comparable à un homme prévoyant qui a construit sa maison sur le roc. 
25 La pluie est tombée, les torrents ont dévalé, les vents ont soufflé et se sont abattus sur cette maison ; la maison ne s’est pas écroulée, car elle était fondée sur le roc.

 Souvent des images de maisons troglodytes, de couvents dans des grottes, mais construire sur le roc, ça veut dire quoi? Sur du solide, sauf que cela veut dire creuser le roc pour y mettre des briques, enfin je suppose. Ou adosser la maison à un rocher que l'on creuse un peu. Je ne suis pas architecte. 


26 Et celui qui entend de moi ces paroles sans les mettre en pratique est comparable à un homme insensé qui a construit sa maison sur le sable. 
27 La pluie est tombée, les torrents ont dévalé, les vents ont soufflé, ils sont venus battre cette maison ; la maison s’est écroulée, et son écroulement a été complet. »

Insensé, c'est un mot que Jésus emploie plusieurs fois.. Les vierges sottes, l'intendant, l'homme qui entasse sa moisson. Insensé on va te redemander ton âme. En fait c'est comme si Jésus disait: ça ne sert à rien de crier pour que je vous aide, vous avez quelque chose à faire, écouter ce que je dis, le mettre en pratique, mais vous aurez de l'aide, l'esprit saint. Et quand les épreuves arriveront, vous tiendrez bon, vous ne vous écroulez pas, vous ne serez pas emporté par le grand vent. Votre barque ne chavirera pas. Finalement il y a beaucoup d'images. 




VENDREDI 7 DÉCEMBRE: Mt 9, 27-31

Nécessaire de replacer dans son contexte. Dans le chapitre 9, outre l'appel de Lévi, il y a plein de guérisons dont celle de la fille de Jaïre qui est plus qu'une guérison. Et on nous dit que c'est à ce moment là que les aveugles, les deux aveugles, suivent Jésus. Mais même si on est deux, si on est aveugle, on ne voit rien et pour suivre Jésus, soit l'un des deux voit un tout petit peu, soit ils sont guidés par d'autres, ils doivent faire confiance à d'autres pour rester parmi ceux qui suivent Jésus. Et on peut bien penser, qu'ils se sont dit, voilà un homme qui pourrait nous guérir, nous rendre la vue, alors on ne le lâche plus, et on va se faire entendre. Et cela c'est aussi le "demandez, frappez,". Et c'est ce qu'ils font. Ils se font entendre, et là personne ne les rabroue, comme sera le cas pour l'aveugle de Jéricho. Et contrairement aussi à l'aveugle-né, ce sont eux qui viennent solliciter, alors que dans Jean, c'est Jésus qui agit.  

27 En ce temps-là, Jésus était en route; deux aveugles le suivirenten criant: « Prends pitié de nous, fils de David! »

Jésus sort de chez Jaïre et on ne sait pas où il va. Mais les aveugles qui ont entendu les joueurs de flûte qui ont dû changer la mélodie de deuil pour passer à la mélodie de fête, savent que cet homme là, a le pouvoir de prendre pitié d'eux, comme il a eu pitié de Jaïre et ils reconnaissent en lui, le messie, celui qui comme David sera le sauveur. Et en cela, ils ne sont pas aveugles.

 28 Quand il fut entré dans la maison, les aveugles s’approchèrent  de  lui, et Jésus leur dit : « Croyez-vous que je peux faire cela ? » Ils lui répondirent : « Oui, Seigneur. » 

J'imagine que Jésus se retrouve dans la maison de Pierre, et les aveugles, mais il faut de la constance, sont là eux aussi et certainement ils sont conduits à jésus. Et la demande de Jésus est étonnante: croyez vous que je peux faire cela. Le cela est vague. Mais la réponse ne l'est pas. Oui, ça tu peux le faire, toi qui a redonné la vie à une petite fille, tu peux redonner la vie à nos yeux, oui, tu peux le faire.

29 Alors il leur toucha les yeux, en disant: « Que tout se passe pour vous selon votre foi! » 

On a le double geste: toucher et dire, et dire ce que vous voulez de moi, cela va vous arriver et cela arrive. 

30 Leurs yeux s’ouvrirent, et Jésus leur dit avec fermeté: « Attention! que personne ne le sache ! » 
31 Mais, une fois sortis, ils parlèrent de lui dans toute la région.

Il y a eu des démêlés de Jésus avec les scribes et les pharisiens (guérison du paralytique et pardon), alors peut être que Jésus voudrait calmer le jeu. Mais pourquoi ce secret à ce moment là? Jésus veut rester le maître de son chemin, il n' a pas besoin de gloriole. Mais eux, les voyants à nouveau, ils font de la diffusion, ils vont partout, parce qu'il s'agit de toute la région, et la région c'est la Galilée. Ils sont devenus "neufs" ces hommes, alors ils ne peuvent pas se taire, mais en même temps, ils n'en font qu'à leur tête. Est ce que cela fera du tort à jésus?  Ce qui est raconté ensuite par Matthieu, c'est qu'à partir de ce moment là, Jésus délègue, il donne aux apôtres le pouvoir de chasser les démons et de guérir. 

SAMEDI 8 DÉCEMBRE: IMMACULÉE CONCEPTION. Lc, 1, 26-38

26 En ce temps-là, l’ange Gabriel fut envoyé par Dieu dansune ville de Galilée, appelée Nazareth,
27 àune jeune fille vierge, accordée en mariage à un homme de la maison de David, appelé Joseph; et le nom de la jeune fille était Marie.

On peut dire que tout est là. On a un ange, dont nous connaissons le nom, et qui est déjà apparu à Zacharie, mais Marie, elle ne connaît pas le nom de cette entité. On a un lieu, on a une jeune fille, qui comme toutes les jeunes filles accordées en mariage, doit être vierge, et on connaît le nom de l'élu qui est de la maison de David, ce qui d'emblée fera de l'enfant un descendant ce roi sauveur d'Israël et fondateur de l'unité. Donc le tableau est brossé. Maintenant où se trouve Marie, on ne le sait pas.

28 L’ange entra chez elles et dit : « Je te salueComblée-de-grâce, le Seigneur est avec toi. » 

Ce matin, en entendant ce texte, je me disais que le chez elle, cela pouvait vouloir dire en elle, à l'intérieur d'elle, comme si quelque chose s'était éveillé et se mettait en elle à lui parler. Et la phrase qui m'a toujours fait penser à la salutation de Gédéon dans le livre des juges, qui est en train de battre du blé et qui se fait appeler vaillant guerrier, ce qui est assez paradoxal et qui provoque la réponse un peu désabusée de Gédéon, est très forte. Savoir que le Seigneur, le dieu des armées, le dieu créateur est avec soi et que l'on est comblé de grâce, cela doit donner un peu le tournis.

29 À cette parole, elle fut toute bouleversée, et elle se demandait ce que pouvait signifier cette salutation

Objectivement, il y a de quoi être sens dessus dessous quand on en entend en soi résonner une pareille phrase. Je ne sais pas si Marie a vu de ses yeux de chair cet ange, ou si était là avec les yeux du cœur. Mais elle elle a un corps, et son corps est secoué.

30 L’ange lui dit alors : « Sois sans crainte, Marie, car tu as trouvé grâce auprès de Dieu. 
31 Voici que tu vas concevoir et enfanter un fils ; tu lui donneras e nom de Jésus.

Dans le livre de Dephine Horteviller, "comment les rabbins font des enfants", il est bien question de ces trois étapes: concevoir (fécondation) enfanter (mettre au monde) donner un nom (mettre dans une lignée, rattacher le présent au passé et ouvrir le futur). 

32 Il sera grand, il sera appelé Fils du Très-Haut ; le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David son père ; 
33 il régnera pour toujours sur la maison de Jacob, et son règne n’aura pas de fin. »


Là, on la presque la feuille de route de cet enfant, qui doit avoir un destin extraordinaire. 
34 Marie dit à l’ange : « Comment cela va-t-il se faire puisque je ne connais pas d’homme ? » 

Là, le réel intervient avec le questionnement qui en théorie est différent de celui de Zacharie. Elle ne dit pas non, elle se demande comment et non pas pourquoi. 

35 L’ange lui répondit : « L’Esprit Saint viendra sur toi, et la puissance du Très-Hautte prendra sous son ombre; c’est pourquoi celui qui va naître sera saint, il sera appelé Fils de Dieu

 Je n'avais jamais remarqué à quel point ce verset est trinitaire. Esprit saint, puissance du très haut et fils . 

36 Or voici que, dans sa vieillesse, Élisabeth, ta parente, a conçu,elle aussi, un fils et en est à son sixième mois, alors qu’on l’appelait la femme stérile. 
37 Car rien n’est impossible à Dieu. » 

Et là Marie reçoit un signe, tout est possible à Dieu. Si Zacharie est devenu muet, elle elle pourra ouvrir la bouche et dire ce oui qui nous engage et engage l'avenir du monde.


38 Marie dit alors : « Voici la servante du Seigneur ; que tout m’advienne selon ta parole. » Alors l’ange la quitta.

Il faudrait peut-être revoir le grec; étonnant de parler comme cela de soi. Comme si elle se mettait à distance d'elle-même. Mais peut-être qu'il se passe quelque chose en elle qui comme on le dit, la déplace. De jeune fille, fiancée, dont la vie est réglée, elle est désormais non pas l'objet ou la chose du seigneur, mais il se crée entre lui et elle une relation qui fait qu'elle est à l'écoute d'une manière totale, comme à l'affut de ce qu'il pourrait désirer et vouloir. 

Peut-être autre chose. L'ange parle de la cousine qui comme Sara était stérile et qui va enfanter. Alors peut-être que Marie s'est dit qu'elle devait, comme Agar, celle qui a porté le premier enfant d'Abraham, être comme cette esclave donnée, mais là, elle se donne librement, elle se donne totalement. Elle dit; mon corps je te le donne, fais en moi ce que tu désires. Et cela ça me parle. 


DIMANCHE 9 DÉCEMBRE: DEUXIÈME DIMANCHE DE L'AVENT. Lc 3, 1_6

L’an quinze du règne de l’empereur Tibère, Ponce Pilate étant gouverneur de la Judée, Hérode étant alors au pouvoir en Galilée, son frère Philippe dans le pays d’Iturée et de Traconitide, Lysanias en Abilène, 
les grands prêtres étant Hanne et Caïphe, la parole de Dieu fut adressée dans le désert à Jean, le fils de Zacharie.


On est en l'an 15 du règne de Tibère. Mais moi, je ne sais pas, à quoi ça correspond en année.. Est ce l'an 30 de l'ère de Jésus? Ou un peu moins?  En tous les cas on est dans l'histoire,  et dans cette histoire historique, qu'on peut vérifier apparaît dans le désert, donc un peu de nulle part, un homme, qui reçoit une parole et qui se met en route. Les temps d'une autre histoire sont en train d'advenir.

Il parcourut toute la région du Jourdain, en proclamant un baptême de conversion pour le pardon des péchés

SI jean parcourt cette région cela renvoie à Judée et à la Galilée et ça fait quand même pas mal de kilomètres et il proclame, proclamer c'est annoncer, c'est faire du bruit, c'est être comme un héraut. C'est dire, repentez vous de ce qui vous avez fait de mauvais, tout ce dont vous n'êtes pas fiers et en signe venez vous immerger dans le fleuve, comme Naaman le Syrien, comme lui, reconnaissez qu'il n'y a qu'un seul Dieu, le votre, le Dieu qui me parle aujourd'hui, et tournez vous vers lui (conversion). Pour obtenir le pardon, et ça c'est peut-être nouveau, pas de sacrifice dans le temple, mais changer de conduite de manière définitive, et penser que Dieu s'engage de son côté. 

comme il est écrit dans le livre des oracles d’Isaïe, le prophète : « Voix de celui qui crie dans le désert : Préparez le chemin du Seigneur, rendez droits ses sentiers. 
Tout ravin sera comblé, toute montagne et toute colline seront abaissées ; les passages tortueuxdeviendront droits, les chemins rocailleux seront aplanis; 
et tout être vivant verrale salut de Dieu.» 

Bien sûr quand je lis cela, je sais que ça renvoie à isaïe, et qu'il y en moi ce travail a faire, pour que la voie royale soit dégagée. Il y en a des choses à faire, et je me dis que ça doit être au dedans de soi qu'il faut redresser, aplanir, combler. Mais voir le salut de Dieu, cela vaut la peine de faire ça, même si je ne me sens pas beaucoup de force. Me reconnaître un peu tortueuse, un peu avec des pierres partout qui font mal au pied, un peu ravinée, avec tout ce que cela peut évoquer dans le domaine du caractère, oui cela me parle ce matin.  


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