vendredi 20 janvier 2023

SEMAINE DU 15 AU 21 JANVIER. ÉVANGILES.

 

DIMANCHE 15 JANVIER. Jn 1, 29-34

 

On est dans le chapitre liminaire de l'évangile de Jean, des envoyés de Jérusalem sont venus interroger cet homme pour savoir de quel droit il baptise, qui il est. Et on sait tout ce qu'il n'est pas, mais ceci permet d'introduire le texte de ce jour, où Jean rapporte ce qu'il sait, ce qu'il a vu et pas ce qu'il a entendu. Mais c'est son témoignage.

 

 

Le texte.

 

29 En ce temps-là, voyant Jésus venir vers lui, Jean le Baptiste déclara : « Voici l’Agneau de Dieu, qui enlève le péché du monde ; 

30 c’est de lui que j’ai dit : L’homme qui vient derrière moi est passé devant moi, car avant moi il était. 

 

Là, on ne sait pas trop à qui Jean s'adresse, mais l'impression que cela donne, c'est que le baptême de Jésus a eu lieu, que personne sauf Jean n'a rien vu, que Jésus est parti (peut-être les tentations des synoptiques) et que là, il est prêt à accomplir sa mission, mission de successeur de Jean. Peut-être aussi, vient-il chercher des hommes disciples de Jean qui sont déjà formés autrement que les disciples des pharisiens.

 

Il est présenté comme l'Agneau de Dieu, qui enlève le péché du monde, et c'est l'universel, comme l'agneau pascal, c'est protéger de la mort, mais de l'autre mort, celle qui est lié au péché. Et il y a l'autre affirmation de la pérennité de Jésus, qui est de toute éternité. Il est comme un homme, mais il est plus qu'un homme.

 

31 Et moi, je ne le connaissais pas ; mais, si je suis venu baptiser dans l’eau, c’est pour qu’il soit manifesté à Israël. » 

 

Là, c'est un peu une drôle de phrase. Comme si tout ce que Jean a fait était ordonné autour de Jésus, mais en même temps c'est très beau.

 

32 Alors Jean rendit ce témoignage : « J’ai vu l’Esprit descendre du ciel comme une colombe et il demeura sur lui. 

33 Et moi, je ne le connaissais pas, mais celui qui m’a envoyé baptiser dans l’eau m’a dit : “Celui sur qui tu verras l’Esprit descendre et demeurer, celui-là baptise dans l’Esprit Saint.” 

34 Moi, j’ai vu, et je rends témoignage : c’est lui le Fils de Dieu. »

 

 Et c'est la description de ce qu'il a vu, le signe qui lui avait été donné: la colombe qui descend du ciel, et qui demeure. Elle ne s'en va pas, comme ce fut le cas pour Saul lors de son onction. L'esprit demeure, et c'est cet Esprit qu'il donnera qui va faire que l'humanité pourra être plongée non dans une eau, mais dans le souffle du Très Haut. Et c'est possible parce que cet homme est le fils de Dieu.

 

 

 

Les récits du baptême de Jésus. 

 

Contrairement à ce que l'on fait d'habitude, dans les comparaisons, j'ai mis Jean en premier et non en dernier, car c'est l'évangile du jour. Il est bien évident que le contexte est très différent de ce qui se passe dans les synoptiques. Chez Marc, c'est presque abrupt, chez Matthieu .

 

Jn 5 33 Vous avez envoyé une délégation auprès de Jean le Baptiste, et il a rendu témoignage à la vérité.

 

 

Jean 1, 35-

Marc 1, 14

Luc 3,22

Matthieu 3, 13-17

29 Le lendemain, voyant Jésus venir vers lui, Jean déclara : « Voici l’Agneau de Dieu, qui enlève le péché du monde ;

30 c’est de lui que j’ai dit : L’homme qui vient derrière moi est passé devant moi, car avant moi il était.

31 Et moi, je ne le connaissais pas ; mais, si je suis venu baptiser dans l’eau, c’est pour qu’il soit manifesté à Israël. »

 

 

 

32  Alors Jean rendit ce témoignage : « J’ai vu l’Esprit descendre du ciel comme une colombe et il demeura sur lui. »

 

 

 

 

 

 

 

 

 

»

 

09 En ces jours-là, Jésus vint de Nazareth, ville de Galilée, et il fut baptisé par Jean dans le Jourdain.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Il y eut une voix venant des cieux :
« Tu es mon Fils bien-aimé ;

en toi, je trouve ma joie.»

 

21 Comme tout le peuple se faisait baptiser et qu’après avoir été baptisé lui aussi, Jésus priait, le ciel s’ouvrit.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

22 L’Esprit Saint, sous une apparence corporelle, comme une colombe, descendit sur Jésus,

 

 

 

 

 

et il y eut une voix venant du ciel : « Toi, tu es mon Fils bien-aimé ; en toi, je trouve ma joie. »

 

 

13 Alors paraît Jésus. Il était venu de Galilée jusqu’au Jourdain auprès de Jean, pour être baptisé par lui.

14 Jean voulait l’en empêcher et disait : « C’est moi qui ai besoin d’être baptisé par toi, et c’est toi qui viens à moi ! »

15 Mais Jésus lui répondit : « Laisse faire pour le moment, car il convient que nous accomplissions ainsi toute justice. » Alors Jean le laissa faire

 

16 Dès que Jésus fut baptisé, il remonta de l’eau, et voici que les cieux s’ouvrirent; il vit l’Esprit de Dieu descendre comme une colombe et venir sur lui.

 

 

17 Et des cieux, une voix disait: « Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui je trouve ma joie

 

 

Peut-être que jean pourrait raconter, si j'ai du temps cette semaine.

 

 

 

 

 

LUNDI 16 JANVIER. Mc 2, 18-22

 

Cela vient à la suite du repas de noces (si je puis dire) dans la maison de Levi. 

 

18 En ce temps-là, comme les disciples de Jean le Baptiste et les pharisiens jeûnaient, on vint demander à Jésus : « Pourquoi, alors que les disciples de Jean et les disciples des Pharisiens jeûnent, tes disciples ne jeûnent-ils pas ? »

 

Toujours la comparaison. Qui es-tu? Pourquoi es-tu différent? Qu'est ce que tu annonces de nouveau? En as-tu le droit? 

 

19 Jésus leur dit : « Les invités de la noce pourraient-ils jeûner, pendant que l’Époux est avec eux ? Tant qu’ils ont l’Époux avec eux, ils ne peuvent pas jeûner. 

20 Mais des jours viendront où l’Époux leur sera enlevé ; alors, ce jour-là, ils jeûneront. 

 

La réponse: je suis l'époux mais quand je serai parti, ils jeuneront eux aussi pour que mon jour revienne. 

 

21 Personne ne raccommode un vieux vêtement avec une pièce d’étoffe neuve ; autrement le morceau neuf ajouté tire sur le vieux tissu et la déchirure s’agrandit. 

22 Ou encore, personne ne met du vin nouveau dans de vieilles outres ; car alors, le vin fera éclater les outres, et l’on perd à la fois le vin et les outres. À vin nouveau, outres neuves. »

 

Et si on veut on a deux petites paraboles pour faire comprendre que ce qui est nouveau ne peut se coller sur de l'ancien. Un monde nouveau est là, le monde ancien s'en est allé. Et ce monde en création, ou en recréation a besoin de vin nouveau et de vêtements qui ne sont pas usés. Mais est ce que ces vêtements s'useront et que faut-il faire? Et c'est un peu une question qui se pose. Celle de l'usure du neuf qui devient du vieux. Comme éviter cela?

 

Apprendre à ne pas faire référence à ce qu'on sait, au passé, aux anciens (si je puis dire), accepter toujours la nouveauté de l'esprit, mais pour cela, s'en donner les moyens. Faire non pas le vide, mais de la place en soi, laisser l'air entrer et sortir, le laisser s'infiltrer, demeurer pour que l'Esprit du Seigneur demeure en moi, et que je ne le chasse pas avec mon désir de maitrise. Je me suis rendue compte que maître et maitrise, ça va de pair. Le maître est aussi celui qui maîtrise, alors à moi, de le laisser enfin être le maître de ma vie.

 

 

MARDI 17 JANVIER. Mc 2, 23-28 les épis arrachés.

 

Enfin un commentateur qui reprend le texte de 1 Sam texte qui montre que David en fuite, va tout seul dans ce sanctuaire pour avoir et du pain, (donc le pain consacré) et reprendre l'épée de Goliath. 

 

2 3Un jour de sabbat, Jésus marchait à travers les champs de blé ; et ses disciples, chemin faisant, se mirent à arracher des épis. 

24 Les pharisiens lui disaient : « Regarde ce qu’ils font le jour du sabbat ! Cela n’est pas permis. »

On dirait que Jésus n'a jamais faim. Les disciples eux, manifestement ont besoin d'alimentation. On peut se demander qui sont ces pharisiens qui suivent. Est-ce simplement pour épier, ou quand même parce que cet homme les intéresse, leur pose question? Il enseigne avec autorité.

 

25 Et Jésus leur dit : « N’avez-vous jamais lu ce que fit David, lorsqu’il fut dans le besoin et qu’il eut faim, lui-même et ceux qui l’accompagnaient ? 

26 Au temps du grand prêtre Abiatar, il entra dans la maison de Dieu et mangea les pains de l’offrande que nul n’a le droit de manger, sinon les prêtres, et il en donna aussi à ceux qui l’accompagnaient. » 

 

Ce que dit Jésus n'est pas vraiment conforme à 1 Sam, mais cela montre, et Jésus le dira bien des fois, que l'important ce ne pas être maîtrisé par des lois qui ne vont pas dans le sens de la vie. Ne pas être bloqué, mis en esclavage par des liens qui ne sont pas bons.

 

27 Il leur disait encore : « Le sabbat a été fait pour l’homme, et non pas l’homme pour le sabbat. 

28 Voilà pourquoi le Fils de l’homme est maître, même du sabbat. »

 

Comme pour la guérison du paralytique à Capharnaüm, Jésus de nomme le Fils de l'homme et à ce titre, il maîtrise le Sabbat et n'est pas maîtrisé par lui.

 

 

MERCREDI 18 JANVIER. Mc 3, 1-6. L'homme à la main atrophiée. Unité des chrétiens.

 

https://giboulee.blogspot.com/2018/01/etends-ta-main-mc-35.html

https://giboulee.blogspot.com/2020/09/luc-6-1-6-guerison-de-lhomme-la-main.html

 

C'est un texte que j'aime beaucoup, d'autant qu'il y a le parallèle dans l'évangile de Luc: https://giboulee.blogspot.com/2020/09/luc-6-1-6-guerison-de-lhomme-la-main.html . Un premier commentaire de l'évangile de Marc, date de 2018 https://giboulee.blogspot.com/2018/01/etends-ta-main-mc-35.html et était centré sur la demande Jésus: étendre la main. 

 

 

1 En ce temps-là, Jésus entra de nouveau dans la synagogue ; il y avait là un homme dont la main était atrophiée.

2 On observait Jésus pour voir s’il le guérirait le jour du sabbat. C’était afin de pouvoir l’accuser.

 

C'est quand même le début de l'évangile de Marc, on est au début du chapitre 3, et c'est rédigé de telle sorte, que l'on peut penser que c'est un piège que l'on tend à Jésus. Les pharisiens ont fait venir cet homme, en espérant que ce jour là, Jésus viendra enseigner dans cette synagogue. Et effectivement que va-t-il se passer? 

 

Jésus aurait pu faire comme s'il n'avait rien vu, mais non, pas du tout. 

3 Il dit à l’homme qui avait la main atrophiée : « Lève-toi, viens au milieu. »

4 Et s’adressant aux autres : « 

Est-il permis, le jour du sabbat, de faire le bien ou de faire le mal ? 

de sauver une vie ou de tuer ? » 

 

Mais eux se taisaient.

 

Et là, on a deux paroles. La première est pour l'homme, qui est tout au fond de la synagogue: "lève-toi et viens au milieu". Deviens le point de mire…  Se lever, ce verbe qui revient si souvent, redevenir vivant. Et aller là, en plein milieu, devenir le centre de l'assemblée. SI déjà cet homme infirme arrive à faire cela, c'est presque un miracle: sortir de sa honte, supporter le regard des autres;

 

La deuxième parole ou deuxième phrase est pour ceux qui lui tendent un piège, et c'est une question? Et c'est formulé en termes de permis défendu? On pourrait dire, est-il défendu le jour du Shabbat de faire le bien (le bien c'est autre chose que du bien), est-il permis de sauver une vie, (je regroupe les deux positifs ensemble), de sauver une vie? Et deuxième question, est-il permis de faire le mal et de tuer le jour du shabbat? Or que ce soit faire le mal ou tuer, c'est interdit tous les jours de la semaine, Shabbat inclus… 

 

Et là, on est dans le silence. Silence de l'homme qui a bougé, silence de cette assemblée, qui est paralysée par la présence des pharisiens, qui se taisent. 

 

 

5 Alors, promenant sur eux un regard de colère, navré de l’endurcissement de leurs cœurs, il dit à l’homme : « Étends la main. » Il l’étendit, et sa main redevint normale.

 

Jésus répond à leur silence par un regard, et j'aime toujours autant cette traduction qui est celle de la B.J. "un regard de colère, navré de". Chouraqui écrit: il les regarde à la ronde, et il brûle, blessé par la dureté de leur cœur", qui explicite bien ce qui est rapporté ici. Cette colère qui est tristesse, Jésus n'arrive pas à sortir ces hommes du piège où ils sont tombés, devenir incapable de voir avec leur cœur. Puis c'est ce qui se passe avec l'homme. Il ne le touche pas. Il lui donne un ordre, ordre auquel l'homme aurait pu se soustraire, pensant que c'est impossible. Mais il croit, il fait, la main redevient ou devient normale, mais il y a peut-être une autre guérison plus profonde, le retour de vie qui permet à la honte de s'enfuir.

 

6 Une fois sortis, les pharisiens se réunirent en conseil avec les partisans d’Hérode contre Jésus, pour voir comment le faire périr.

 

Et là, c'est de désir de mort qui s'empare des pharisiens, qui vont s'unir avec les partisans d'Hérode, pour trouver un moyen d'éliminer cet homme qui ne respecte pas pour eux, la loi de Moïse.

 

L'homme raconte. 

 

Ils sont venus me chercher pour me conduire à la synagogue, et je n'ai pas compris pourquoi, ils étaient venus, alors qu'ils savent que je n'aime pas sortir de chez moi, que je ne veux pas que l'on voit ma pauvre main, ma main qui n'a pas grandi, ma main qui est restée petite, qui est recroquevillée sur elle-même. Mais je ne suis pas de taille à dire non. 

 

Arrivés à la synagogue, je me suis mis dans le fond et c'est là que j'ai vu ces hommes qui ont suivi celui qui s'appelle Jésus et qui fait des guérisons. J'espérai que lui, ne viendrait pas. Mais il est arrivé, il a pris le rouleau de la loi et l'a commenté à sa manière, avec une manière nouvelle. Et je voyais bien que ça ne plaisait pas. 

 

Puis, alors que je pensais que j'allais pouvoir rentrer chez moi, il m'a regardé, et m'a dit de lever et de venir là, en plein milieu. J'ai obéi, mais je n'en menais pas large. Et pourtant sa voix était douce. 

 

Il s'est alors adressé à l'assemblée. Il a demandé si le jour du Shabbat c'était permis de faire le bien ou de faire le mal. Faire le bien ce n'est pas faire du bien, c'est autre chose. Pour moi, c'est comme s'il me disait qu'il allait guérir, cela c'était faire du bien, mais qu'il pouvait aussi me délivrer de ma timidité, de ma maladresse, de tout ce qui s'est accumulé en moi depuis des années et qui fait que plus rien ne circule en moi. J'ai l'impression de devenir aussi sec que ma pauvre main. Faire le mal le jour du Shabbat, c'est une question bizarre, parce que le mal c'est tous les jours de la semaine qu'on n'a pas le droit de faire. Et il a aussi demandé, si le jour du Shabbat c'était permis de sauver une vie ou de tuer? Là encore quelle drôle de question, mais sauver une vie, sauver ma vie, alors là, s'il peut faire ça, qu'il le fasse, et il n'a besoin de la permission de personne. Et le Très Haut n'a-t-il pas dit par son prophète Moïse que nous devions choisir la vie et pas la mort? 

 

Mais eux, ils n'ont rien répondu, mais moi je disais, je lui disais, oui Seigneur même ce jour qui doit être consacré au Repos, tu as devoir de faire le bien, tu as le devoir de me sortir de la mort qui est là un peu plus forte chaque jour, s'il te plait, Jésus, fais-le.

 

Il a dû m'entendre, parce qu'il les a tous regardé avec un drôle de regard, on regard qui montrait combien cela le peinait qu'ils ne comprennent pas à quel point la vie est la plus importante et que la vie, Shabbat ou pas, elle doit primer sur toutes les règles, sur tous les interdit. Il m'a dit alors de tendre la main, tendre la main, vous vous rendez compte, moi qui ne peux pas déplier les doigts, qui je peux pas mettre mon poignet dans l'axe du bras depuis tant d'années? C'était presque fou comme ordre, mais j'ai fait ce que j'ai pu et j'ai senti la vie qui revenait. J'aurais voulu me jeter à ses pieds, mais avec leurs regards tellement hostiles je n'ai pas osé… 

 

Eux sont sorti, et je sentais de la haine, un désir de meurtre en eux. Tuer cet homme qui leur tient tête, tuer cet homme qui finalement parle d'aimer, aimer vraiment, aimer d'amour. Cet amour il me l'a donné, à moi maintenant, de le donner aux autres et d'être son témoin. Finalement ils ont vraiment bien fait de venir me chercher dans mon "trou"… Que Le très Haut soit loué.

 

 

Jésus raconte. 

 

Ce qui s'était passé dans ce grand champ que nous avions traversé pour nous rendre en ville, ce matin là, ce matin de Shabbat, les pharisiens qui font semblant d'être des disciples mais qui viennent pour me faire comprendre à mes vrais disciples, ceux que j'ai choisi, que je suis un imposteur, n'ont pas aimé du tout ma réponse, et pourtant j'ai cité la parole. Ils m'ont crié dessus parce que je n'empêchais pas mes amis qui avaient faim (comme moi, je dois le dire) de froisser des épis de blés, comme si faire cela, c'était moissonner. Déjà ça, c'est couper les cheveux en quatre, mais,  me reprocher de ne rien leur dire, c'était, pardonnez-moi l'expression un peu fort de café (je sais que le café n'existera que bien des années plus tard). 

 

Et comme ils n'avaient pas pu trouver d'objection à ce que j'avais dit, en citant ce qu'avait David qui s'était emparé des pains réservés aux prêtres, et qu'ils étaient furieux contre moi, car j'avais parlé de moi en me nommant "le fils de l'homme", et en affirmant que de ce fait, j'étais le maître du Shabbat, et en leur expliquant que le Shabbat avait été fait pour l'homme et non pas l'homme pour le Shabbat, que le Shabbat ne devait devenir une prison, mais un temps de libération, je suis sur qu'ils vont essayer de me piéger, pour que je sois lapidé, pour l'on n'entende plus parler de moi. 

 

Et ça n'a pas manqué. Quand nous sommes entrés dans la Synagogue, ce matin là, il y avait beaucoup, beaucoup de monde. Et dans le fond, j'ai vu qu'il y avait un homme qui se faisait tout petit, qui se cachait derrière les autres et qui cachait sa main sous son châle de prière, comme s'il en avait honte. Alors j'ai compris, ils voulaient voir si en ce jour de Shabbat, j'allais oser guérir un homme, dont la vie en soi, n'était pas en danger. Sauf que moi, je sais que cet homme va mal, et que même si c'est interdit, il veut ne plus vivre. Il ne se supporte plus, il ne supporte plus le regard des autres, il ne supporte plus de mendier. 

 

Alors à ceux qui veulent me piéger, je leur ai poser une double question. La première était de savoir s'il est permis (mais qui dit permis, dit aussi défendu) de faire le bien ou le mal un jour de Shabbat, et s'il était permis (ou défendu) de sauver une vie ou de tuer. Pour tous les gens normaux, c'est évident que l'important c'est de faire le bien, que l'important c'est de sauver une vie. Mais pas pour eux, sauf qu'ils n'ont pas osé répondre, parce qu'ils avaient peur des autres, ceux qui ne sont pas instruits, ces petits que moi j'aime tant.

 

Au fond de moi, j'avais espéré qu'ils comprendraient que le Shabbat c'est bon et même très bon, mais qu'il ne faut pas mettre n'importe quoi derrière ce mot de travail, d'autant que mon Père, lui travaille toujours et que comme je le vois faire, je fais comme Lui (1). Et cela m'a attristé. J'aimerai (là encore pardonnez-moi l'expression) , les secouer comme des pruniers, pour qu'ils se secouent, qu'ils comprennent que je suis là, pour tous les hommes, pour sauver, pour libérer, mais ils restent dans leur carcan  qui les sécurise et cela me rend malade de tristesse. 

 

Quant à l'homme, dont je ne connais même pas le nom, je lui avais demandé de se lever et de se venir à côté de moi, du côté où l'on proclame la Tora, et il attendait. Je lui ai demandé d'étendre sa main. Je sais bien que cela il ne pouvait pas le faire, mais maintenant il peut. Son regard est devenu éperdu de reconnaissance quand il a pu bouger ses doigts, et que son poignet s'est redressé. Je l'avais guéri un jour de Shabbat, mais j'avais fait plus que cela, il avait retrouvé le désir de vivre. 

 

Quand les autres sont sortis, j'ai compris qu'ils allaient de mettre d'accord avec les partisans d'Hérode pour m'éliminer. Mais ce temps-là, n'est pas encore venu. 

 

 

 

JEUDI 19 JANVIER. Mc 3, 7-12

 

7 En ce temps-là, Jésus se retira avec ses disciples près de la mer, et une grande multitude de gens, venus de la Galilée, le suivirent. 

8 De Judée, de Jérusalem, d’Idumée, de Transjordanie, et de la région de Tyr et de Sidon vinrent aussi à lui une multitude de gens qui avaient entendu parler de ce qu’il faisait. 

 

Si le commentateur RCF a raison, Jésus de retire parce qu'il est prudent. On peut penser qu'il ne va pas à Capharnaüm où il est trop connu. Mais un peu comme lorsqu'il voudra aller avec ses disciples dans un lieu désert, il draine avec lui du monde. D'abord ceux de Galilée, puis d'un peu partout. Ces gens qui ont entendu des choses sur lui.

 

9 Il dit à ses disciples de tenir une barque à sa disposition pour que la foule ne l’écrase pas. 

10 Car il avait fait beaucoup de guérisons, si bien que tous ceux qui souffraient de quelque mal se précipitaient sur lui pour le toucher. 

11 Et lorsque les esprits impurs le voyaient, ils se jetaient à ses pieds et criaient : « Toi, tu es le Fils de Dieu ! » 

12Mais il leur défendait vivement de le faire connaître.

 

Et là contrairement au commentateur RCF qui affirme que Jésus ne guérit pas tous ces gens qui sont venus par curiosité, et qu'il a seulement fait taire les esprits, il me semble bien  qu'il y a eu des guérisons et que cela fait tellement boule de neige que tout le monde veut le toucher. On a donc l'attitude de Jésus: prendre une barque, mais là, plus pour l'extrader et aller ailleurs que pour enseigner.

 

Simplement ce qui se passe là, va pousser Jésus à déléguer, puisque il donne aux appelés, à la fois l'enseignement et le pouvoir de chasser les démons. Dans cet évangile, il y a nettement moins que chez Luc.

 

 

VENDREDI 20 JANVIER. Mc 3, 13-17

 

Venir auprès de lui, et être avec lui. Du début, il peut y en avoir un certain nombre. Mais peut-être y a-t-il un tri, parce qu'on ne suit pas Jésus pour le magique, mais pour se convertir et annoncer que le royaume est là. Donc ça doit éliminer beaucoup. Et il y a bien la question du choix: il appela ceux qu'il voulait, et ils vinrent auprès de lui, et dans ceux là, il y a les douze.

 

13 En ce temps-là,  Jésus gravit la montagne, et il appela ceux qu’il voulait. Ils vinrent auprès de lui, 

14 et il en institua douze pour qu’ils soient avec lui et pour les envoyer proclamer la Bonne Nouvelle 

15 avec le pouvoir d’expulser les démons. 

 

On a quitté le bord du lac, et Jésus, gravit la montagne; ce qui évoque les Béatitudes; Et quelque chose de solennel. Il gravit, comme Moïse avait gravi pour rejoindre Dieu sur l'Horeb. Puis il appelle et ceux-ci viennent auprès de lui. C'est une très belle scène. Et à ces douze 

 

16 Donc, il établit les Douze : Pierre – c’est le nom qu’il donna à Simon –, 

17 Jacques, fils de Zébédée, et Jean, le frère de Jacques – il leur donna le nom de « Boanerguès », c’est-à-dire : « Fils du tonnerre » –, 

18 André, Philippe, Barthélemy, Matthieu, Thomas, Jacques, fils d’Alphée, Thaddée, Simon le Zélote, 

19 et Judas Iscariote, celui-là même qui le livra.

 

Intéressant, il y a la préséance de Pierre, très marquée alors qu'ailleurs c'est Pierre et Andre, Jacques et Jean. Et il y a les noms donnés, Simon devient Pierre et Jacques et Jean, non plus fils de Zébédée, mais fils du Tonnerre. Ensuite on retrouve les 3 de l'évangile de Jean, puis les autres et pour finir Judas. On nous prévient que parmi les choisis, ceux qui venus auprès de lui, qui sont restés avec lui, il y en a un qui aura un rôle particulier: le livrer. Du coup, les pharisiens n'ont plus besoin de trouver un moyen, Dieu y a pourvu.

 

 

Appell des douze. Mt 10, Mc 3, Lc 6

Matthieu 10, 1

Mc 3, 13

Lc 6, 12

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

01 Alors Jésus appela ses douze disciples et leur donna le pouvoir d’expulser les esprits impurs et de guérir toute maladie et toute infirmité.

 

 

 

 

 

 

 

02 Voici les noms des douze Apôtres : le premier, Simon, nommé Pierre ; André son frère ; 


Jacques, fils de Zébédée, et Jean son frère ;




03 Philippe et Barthélemy ; Thomas et Matthieu le publicain ; Jacques, fils d’Alphée, et Thaddée ;

04 Simon le Zélote 

 

et Judas l’Iscariote, celui-là même qui le livra.

 

 

 

 

 

13 Puis, il gravit la montagne, et il appela ceux qu’il voulait. Ils vinrent auprès de lui,

14 et il en institua douze pour qu’ils soient avec lui et pour les envoyer proclamer la Bonne Nouvelle

 

 

 

 

15 avec le pouvoir d’expulser les démons.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

16 Donc, il établit les Douze : Pierre – c’est le nom qu’il donna à Simon –,

 

17 Jacques, fils de Zébédée, et Jean, le frère de Jacques – il leur donna le nom de « Boanerguès », c’est-à-dire : « Fils du tonnerre » –,

18 André, Philippe, Barthélemy, Matthieu, Thomas, Jacques, fils d’Alphée, Thaddée, Simon le Zélote,


 

19 et Judas Iscariote, celui-là même qui le livra.

 

 

12 En ces jours-là, Jésus s’en alla dans la montagne pour prier, et il passa toute la nuit à prier Dieu.

13 Le jour venu, il appela ses disciples et en choisit douze auxquels il donna le nom d’Apôtres :

 

 

L 9 01 Jésus rassembla les Douze ; il leur donna pouvoir et autorité sur tous les démons, et de même pour faire des guérisons ;

02 il les envoya proclamer le règne de Dieu et guérir les malades.




 

 

14 Simon, auquel il donna le nom de Pierre, André son frère, 


 

Jacques, Jean, 

 

 

 

 

Philippe, Barthélemy,

15 Matthieu, Thomas, Jacques fils d’Alphée, Simon appelé le Zélote,


 

16 Jude fils de Jacques,

 et Judas Iscariote, qui devint un traître.

 

 

 

 

SAMEDI 21 JANVIER. Mc 3, 20-21

 

Comme on va retrouver la présence de la famille proche de Jésus, sa mère et ses frères après l'accusation d'être le serviteur du Mauvais, on peut penser à deux vagues. La première  qui veut se saisir de lui, parce qu'il commence à leur faire peur, et peur des retombée sur eux, et la deuxième vague, puisque la première à échoué et que certainement la foule n'a pas laissé faire les "gens", avec sa mère, sauf qu'on ne sait pas ce que sa famille proche, lui aurait dit. Mais ce qui est montré là, c'est que Jésus, à la limite, c'est un fou, donc un possédé…

 

20 En ce temps-là, Jésus revint à la maison, où de nouveau la foule se rassembla, si bien qu’il n’était même pas possible de manger

 

21 Les gens de chez lui, l’apprenant, vinrent pour se saisir de lui, car ils affirmaient : « Il a perdu la tête. »

 

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