dimanche 27 juillet 2025

SEMAINE DU 21 AU 27 JUILLET. ÉVANGILES

 SEMAINE DU 21 AU 27 JUILLET. ÉVANGILES

 

 

LUNDI 21 JUILLET. Mt 12, 38-42

 

 Il est question de signe, il est question de jugement. 

 

38 En ce temps-là, quelques-uns des scribes et des pharisiens adressèrent la parole à Jésus : « Maître, nous voudrions voir un signe venant de toi. » 

39 Il leur répondit : « Cette génération mauvaise et adultère réclame un signe, mais, en fait de signe, il ne lui sera donné que le signe du prophète Jonas. 

40 En effet, comme Jonas est resté dans le ventre du monstre marin trois jours et trois nuits, le Fils de l’homme restera de même au cœur de la terre trois jours et trois nuits. 

 

Ce n'est pas la foule qui demande, alors que des signes, il y en a, mais pas de signes venant du ciel. D'ailleurs qu'entendent-ils pas un signe venant de toi. De qui d'autre, le signe pourrait -il venir? Sont-ils toujours restés avec leur idée d'alliance avec le démon?  Comme si Jésus était pour eux une marionnette? (Cela vient de me venir à l'instant). Mais c'est curieux, mais ce serait cohérent avec ce qu'on trouve dans ce chapitre et la réaction de Jésus quand on l'accuse de connivence avec le mauvais. 

 

Jésus leur répond en renvoyant non pas à la conversion (ce qui viendra après), mais à la mort. Et effectivement un homme qui reste trois jours dans le cœur la terre et qui revient à la vie, c'est un signe, mais ce signe là, le comprendront-ils? 

 

 

41 Lors du Jugement, les habitants de Ninive se lèveront en même temps que cette génération, et ils la condamneront ; en effet, ils se sont convertis en réponse à la proclamation faite par Jonas, et il y a ici bien plus que Jonas. 

 

42 Lors du Jugement, la reine de Saba se dressera en même temps que cette génération, et elle la condamnera ; en effet, elle est venue des extrémités de la terre pour écouter la sagesse de Salomon, et il y a ici bien plus que Salomon. »

 

Des étrangers qui ne connaissaient pas le Dieu d'Israël se sont convertis. Eux qui ont la Tora, regardent, entendent, mais de conversion il n'y a pas (du moins pour certains). Jésus s'affirme être plus que le prophète, plus que le roi. Qui est-il cet homme qui se nomme Fils de l'homme?

 

 

MARDI 22 JUILLET. Jn 20,1. 11-18

 

Il manque la partie où ça court beaucoup. Mais on est dans la partie où ça pleure beaucoup, et quand on pleure, on ne voit pas très bien, ce qui peut expliquer que les hommes en blanc (qui n'étaient pas là quand Simon et Jean sont entrés dans le caveau), ne soient pas reconnus comme des personnages divins par Marie. Elle est dans ce qui l'inquiète, savoir où est le corps, le reste ne compte pas. Pourtant la place de ces deux, ce n'est pas n'importe quelle place. Ils évoquent l'arche de l'alliance, le lieu de la Présence. Mais bon, cela n'a pas d'importance pour le moment. Et pourtant, ils sont là, et la place est vide. Il s'en est allé, comme la Présence a quitté le temple (Ezéchiel), pour être ailleurs. Jésus a été là, il s'en est allé, pour être présent autrement à son peuple. 

 

Comme je l'ai déjà écrit, ils posent une question qui peut paraître stupide, mais qui met en relief l'inquiétude de Marie. Je pleure parce que je ne sais pas qui a enlevé le corps et je ne sais pas où il a été déposé. Ceci dit bien que pour elle, il n'y a pas de résurrection. Jésus est mort, son corps est ce qui reste de lui. Il faut le trouver.

 

Avec celui qu'elle prend pour celui qui veille sur ce jardin, elle espère bien avoir une réponse. Lui il pose mieux les questions. C'est bien "qui cherches-tu" et non pas "que cherchez-vous, comme au début de l'évangile quand les deux disciples se mettent à le suivre par curiosité. C'était Jésus qui avait initié le dialogue par cette question, eux avaient aussi parlé d'un lieu:  où demeures-tu? Là, c'est un peu pareil. Où puis-je le trouver. 

 

J'ai toujours aimé ce que dit Marie, qui ne doute pas de sa force. Dis moi où tu l'as mis, et moi, j'irai le prendre. Pour le mettre où d'ailleurs? Si Jésus a été enlevé de ce tombeau, (celui de Joseph en principe, mais pas sur parce qu'on parle juste d'un tombeau vide, dans le jardin). En fait, elle ne sait pas où elle le mettre, mais le corps sera là, elle sera avec lui, elle ne l'aura pas perdu. Elle pourra s'en séparer plus tard. Mais le plein,  aura fait place au vide.

 

Et c'est la vie qui est là. Elle ne pleure plus, ou alors c'est de joie. Cela c'est une idée qui me plait bien. Mais elle peut parler, dire qu'elle le reconnaît.

 

Et il y a deux ordres : ne pas le retenir, et aller apporter la merveilleuse nouvelle aux autres, ne pas la garder pour elle. Du coup, c'est les mains vides qu'elle va vers ceux que Jésus appelle ses frères et ça c'est merveilleux; plus disciples, plus amis, non, frères. Sa mort et sa vie ont permis ce miracle, car c'est un. 

 

1 Le premier jour de la semaine, Marie Madeleine se rend au tombeau de grand matin ; c’était encore les ténèbres. Elle s’aperçoit que la pierre a été enlevée du tombeau. 

 

11 Elle se tenait près du tombeau, au-dehors, tout en pleurs. Et en pleurant, elle se pencha vers le tombeau. 

12 Elle aperçoit deux anges vêtus de blanc, assis l’un à la tête et l’autre aux pieds, à l’endroit où avait reposé le corps de Jésus. 

 

13 Ils lui demandent : « Femme, pourquoi pleures-tu ? » Elle leur répond : « On a enlevé mon Seigneur, et je ne sais pas où on l’a déposé. » 

 

14 Ayant dit cela, elle se retourna ; elle aperçoit Jésus qui se tenait là, mais elle ne savait pas que c’était Jésus. 

15 Jésus lui dit : « Femme, pourquoi pleures-tu ? Qui cherches-tu ? » Le prenant pour le jardinier, elle lui répond : « Si c’est toi qui l’as emporté, dis-moi où tu l’as déposé, et moi, j’irai le prendre. » 

 

16 Jésus lui dit alors : « Marie ! » S’étant retournée, elle lui dit en hébreu : « Rabbouni ! », c’est-à-dire : Maître. 

17 Jésus reprend : « Ne me retiens pas, car je ne suis pas encore monté vers le Père. Va trouver mes frères pour leur dire que je monte vers mon Père et votre Père, vers mon Dieu et votre Dieu. » 

 

18 Marie Madeleine s’en va donc annoncer aux disciples : « J’ai vu le Seigneur ! », et elle raconta ce qu’il lui avait dit.

 

 

MERCREDI 23 JUILLET. Jn 15, 1-8. Ste Brigitte de Suède.

 

Et un petit coup de Jn mais il y a aussi l'évangile du semeur dans Matthieu. Au choix.

 

 

1 En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Moi, je suis la vraie vigne, et mon Père est le vigneron. 

2 Tout sarment qui est en moi, mais qui ne porte pas de fruit, mon Père l’enlève ; tout sarment qui porte du fruit, il le purifie en le taillant, pour qu’il en porte davantage.

3 Mais vous, déjà vous voici purifiés grâce à la parole que je vous ai dite. 

 

Celui qui agit dans cette parabole (mais en est-ce une), c'est le père. C'est lui qui contrôle la vigne, qui fait qu'elle puisse devenir prospère et rentable. Aujourd'hui, on parlerait peut-être davantage de l'Esprit Saint. Je ne sais pas.

 

Ceci pourrait vouloir dire, qu'eux, ont déjà été comme émondés par la parole, qu'ils ont vécu une purification intérieure et qu'ils ne seront pas émondés.

 

Demeurez en moi, comme moi en vous. De même que le sarment ne peut pas porter de fruit par lui-même s’il ne demeure pas sur la vigne, de même vous non plus, si vous ne demeurez pas en moi. 

5 Moi, je suis la vigne, et vous, les sarments. Celui qui demeure en moi et en qui je demeure, celui-là porte beaucoup de fruit, car, en dehors de moi, vous ne pouvez rien faire.

6 Si quelqu’un ne demeure pas en moi, il est, comme le sarment, jeté dehors, et il se dessèche. Les sarments secs, on les ramasse, on les jette au feu, et ils brûlent. 

 

Le secret de la purification, ce pourrait être l'unité. Rester en lien avec le Fils par l'Esprit, être comme soudé à lui. Alors l'unité se fait avec lui, et si on demande (mais peut-être pas n'importe quoi), cela sera donné, cela sera obtenu. Fusion sans confusion avec le fils. Porter du fruit, comme lui, être le grain de blé qui tombe en terre, comme le fils.

 

7 Si vous demeurez en moi, et que mes paroles demeurent en vous, demandez tout ce que vous voulez, et cela se réalisera pour vous.

 8 Ce qui fait la gloire de mon Père, c’est que vous portiez beaucoup de fruit et que vous soyez pour moi des disciples. »

 

 

JEUDI 24 JUILLET. Mt 13, 10-17

 

Matthieu vient de nous dire, que Jésus à ce moment -là, (les pharisiens ont décidé de le faire mourir et il est parti ailleurs), choisit un autre type d'enseignement, les paraboles, ce qui est peut-être un moyen de se protéger (cours des Bernardins). Sauf que manifestement les disciples ne comprennent pas ou peu, qu'ils ont peur de mal comprendre, et il me semble qu'ils se plaignent, même si la question est posée pour les autres, ce qui est plus facile. 

 

10 En ce temps-là, les disciples s’approchèrent de Jésus et lui dirent : « Pourquoi leur parles-tu en paraboles ? » 11Il leur répondit : « À vous il est donné de connaître les mystères du royaume des Cieux, mais ce n’est pas donné à ceux-là. 

 

Jésus, du coup, (il expliquera la parabole par la suite), affirme que les disciples, ceux qui ont mis leur foi en lui, pourront eux, connaître les mystères du royaume, même si Jésus s'exprime autrement. Et il s'agit bien de paraboles sur le royaume.

 

12 À celui qui a, on donnera, et il sera dans l’abondance ; à celui qui n’a pas, on enlèvera même ce qu’il a.

 

Eux, qui ont donné, on donnera et ils seront dans l'abondance. Les autres (et je pense qu'il s'agit surtout des adversaires explicites, des pharisiens, Jésus annonce quelque chose de prophétique. Il me semble.

 

13 Si je leur parle en paraboles, c’est parce qu’ils regardent sans regarder, et qu’ils écoutent sans écouter ni comprendre. 

 

C'est le reproche que Jésus leur fera sans cesse; juger, juger et ne pas entendre, ne pas voir. 

 

14 Ainsi s’accomplit pour eux la prophétie d’Isaïe : ‘Vous aurez beau écouter, vous ne comprendrez pas. Vous aurez beau regarder, vous ne verrez pas. 

 

Ce qui est sous-jacent et qui peut nous concerner, c'est qu'il y a une manière ou des manières d'écouter en cherchant la petite bête, ou en pensant à autre chose, et pareil pour voir. Ne pas voir l'essentiel. 

 

15 Le cœur de ce peuple s’est alourdi : ils sont devenus durs d’oreille, ils se sont bouché les yeux, de peur que leurs yeux ne voient, que leurs oreilles n’entendent, que leur cœur ne comprenne, qu’ils ne se convertissent, – et moi, je les guérirai.’ 

 

On retrouve là, me semble t il ce qu'Isaïe reproche au peuple. Être comme les idoles, avoir des oreilles et ne pas entendre, avoir des yeux et ne pas voir. Mais ce que dit Jésus, c'est extraordinaire, il parle de guérison. Ils sont idolâtres, et moi, je ne les condamnerai pas, je les guérirai. Cela fait penser au troisième jour du prophète Osée.

 

16 Mais vous, heureux vos yeux puisqu’ils voient, et vos oreilles puisqu’elles entendent ! 

 

Ce sont deux béatitudes. Est-ce que mes yeux voient, est ce que mes oreilles entendent, pas sûr du tout. 

 

17 Amen, je vous le dis : beaucoup de prophètes et de justes ont désiré voir ce que vous voyez, et ne l’ont pas vu, entendre ce que vous entendez, et ne l’ont pas entendu. »

 

 

JEUDI 25 JUILLET.  Mt 20, 20-28 st Jacques.

 

J'ai aimé le commentaire RCF, les deux larrrons, un à sa doite et l'autre à sa gauche. Voilà, la vraie place.

 

On ne parle plus de la mère dans la réponse de Jésus, qui doit bien savoir que ce sont les deux qui ont télécommandé leur mère, sachant que Jésus écouterait la demande venant d'une mère et qui aurait bien pu les rabrouer. Là encore, il prend le temps de répondre avec calme, et c'est impressionnant, sachant qu'on est bien proche de Jérusalem et de la passion.

 

20 En ce temps-là, la mère de Jacques et de Jean, fils de Zébédée, s'approcha de Jésus avec ses fils Jacques et Jean, et elle se prosterna pour lui faire une demande. 

21 Jésus lui dit : « Que veux-tu ? » Elle répondit : « Ordonne que mes deux fils que voici siègent, l’un à ta droite et l’autre à ta gauche, dans ton Royaume. » 

 

Là c'est assez fort, le "ordonne". Bien sûr, elle peut reconnaître en Jésus un roi, mais quel roi? De quel royaume? A-t-elle compris que ce royaume ne sera accessible que par la mort? 

 

22 Jésus répondit : « Vous ne savez pas ce que vous demandez. Pouvez-vous boire la coupe que je vais boire ? » Ils lui disent : « Nous le pouvons. » 

23 Il leur dit : « Ma coupe, vous la boirez ; quant à siéger à ma droite et à ma gauche, ce n’est pas à moi de l’accorder ; il y a ceux pour qui cela est préparé par mon Père. » 

 

Conclusion, ce n'est pas la décision du Fils, mais celle du Père.

 

24 Les dix autres, qui avaient entendu, s’indignèrent contre les deux frères. 

25 Jésus les appela et dit : « Vous le savez : les chefs des nations les commandent en maîtres, et les grands font sentir leur pouvoir. 

26 Parmi vous, il ne devra pas en être ainsi : celui qui veut devenir grand parmi vous sera votre serviteur ;

 27 et celui qui veut être parmi vous le premier sera votre esclave

28 Ainsi, le Fils de l’homme n’est pas venu pour être servi, mais pour servir, et donner sa vie en rançon pour la multitude. »

 

Importance d'esclave. 

 

SAMEDI 26 JUILLET. Mt 13,           Paraboles du royaume

 

24 En ce temps-là, Jésus proposa cette parabole à la foule : « Le royaume des Cieux est comparable à un homme qui a semé du bon grain dans son champ. 

C'est amusant ce terme proposa. C'est un peu comme s'il leur pose une colle. Je vous raconte une histoire, je vous dis que ça concerne le royaume des cieux est ce que vous allez comprendre? Maintenant qu'est-ce que le royaume des cieux à ce moment là? 

 

On apprend que ce royaume est comparable à un homme qui fait de belles et de bonnes choses. Cela reprend la Genèse : et Dieu vit que cela était bon. Il a mis que du bon dans son champ. 

 

25 Or, pendant que les gens dormaient, son ennemi survint ; il sema de l’ivraie au milieu du blé et s’en alla.

 

Cela se passe alors pendant la nuit. L'ennemi a un œil sur le "bon", et il veut l'abîmer. Il ne peut enlever la bonne graine, mais il peut l'étouffer.

 

26 Quand la tige poussa et produisit l’épi, alors l’ivraie apparut aussi. 

27 Les serviteurs du maître vinrent lui dire : “Seigneur, n’est-ce pas du bon grain que tu as semé dans ton champ ? D’où vient donc qu’il y a de l’ivraie ?”

 

La question est intéressante, parce que bien souvent, nous sommes comme les serviteurs. S'il y a du mal, c'est de la faute de Dieu. C'est lui qui nous en veut. 

 

28 Il leur dit : “C’est un ennemi qui a fait cela.” Les serviteurs lui disent : “Veux-tu donc que nous allions l’enlever ?” 

29 Il répond : “Non, en enlevant l’ivraie, vous risquez d’arracher le blé en même temps. 

30 Laissez-les pousser ensemble jusqu’à la moisson ; et, au temps de la moisson, je dirai aux moissonneurs : Enlevez d’abord l’ivraie, liez-la en bottes pour la brûler ; quant au blé, ramassez-le pour le rentrer dans mon grenier.” »

 

Jésus remet les choses à leur place, non ce n'est pas le maître. C'est la mauvais, mais maintenant que le mal est fait, il faut vivre avec (et ne pas se laisser étouffer). On ne peut pas l'enlever. Mais à la fin des temps, alors la séparation sera possible. 

 

Patience, et ne pas projeter sur Dieu une volonté de destruction; 

 

 

DIMANCHE 27 JUILLET. Lc  11, 1-13

 

 

 1Il arriva que Jésus, en un certain lieu, était en prière. Quand il eut terminé, un de ses disciples lui demanda : « Seigneur, apprends-nous à prier, comme Jean le Baptiste, lui aussi, l’a appris à ses disciples. »

 

 Il leur répondit : « Quand vous priez, dites : Père, que ton nom soit sanctifié, que ton règne vienne. 

 

Dans Matthieu, dans un autre contexte, ça commence par  Notre. Et Dans Luc, le Notre on l'aura un peu plus tard, dans le texte. En fait, je pense au "nous". Où on, passe au collectif. 

Donne-nous le pain dont nous avons besoin pour chaque jour.

 Pardonne-nous nos péchés, car nous-mêmes, nous pardonnons aussi à tous ceux qui ont des torts envers nous. Et ne nous laisse pas entrer en tentation.»

 

Nouïs, dit, nous pouvons nous remettre les dettes à ceux qui nous doivent quelque chose, mais que le pardon, c'est Dieu qui donne. Je dois dire que j'aime bien. 

 

Ensuite, et là; c'est bien différent de Matthieu, on a une parabole sur la prière. Sur la demande et sur un Dieu Père qui répond, à sa manière. J'ai toujours aimé cette parabole, j'appelle ça sonner la cloche ou tirer sur la ficelle. Et j'aime ça, on peut crier , on peut appeler à temps et à contre temps. Et par expérience, je sais que ça fonctionne. On peut crier et parfois Dieu répond directement à la demande;

 

 Jésus leur dit encore : « Imaginez que l’un de vous ait un ami et aille le trouver au milieu de la nuit pour lui demander : “Mon ami, prête-moi trois pains,

 car un de mes amis est arrivé de voyage chez moi, et je n’ai rien à lui offrir.” 

Et si, de l’intérieur, l’autre lui répond : “Ne viens pas m’importuner ! La porte est déjà fermée ; mes enfants et moi, nous sommes couchés. Je ne puis pas me lever pour te donner quelque chose.” 

 

Eh bien ! je vous le dis : même s’il ne se lève pas pour donner par amitié, il se lèvera à cause du sans-gêne de cet ami, et il lui donnera tout ce qu’il lui faut.

 

Ce qui est beau aussi, c'est que le gêneur, il ne demande pas pour lui, il demande pour un autre que lui. Il prend le risque de se faire jeter dehors, mais il prend le risque, parce qu'il veut recevoir cet autre qui arrive à pas d'heure.

 

 Moi, je vous dis : Demandez, on vous donnera ; cherchez, vous trouverez ; frappez, on vous ouvrira. 

10 En effet, quiconque demande reçoit ; qui cherche trouve ; à qui frappe, on ouvrira. 

 

11 Quel père parmi vous, quand son fils lui demande un poisson, lui donnera un serpent au lieu du poisson ? 

12 ou lui donnera un scorpion quand il demande un œuf ? 

13 Si donc vous, qui êtes mauvais, vous savez donner de bonnes choses à vos enfants, combien plus le Père du ciel donnera-t-il l’Esprit Saint à ceux qui le lui demandent ! »

samedi 19 juillet 2025

SEMAINE DU 14 AU 20 JUILLET. ÉVANGILES

 SEMAINE DU 14 AU 20 JUILLET ÉVANGILES

 

 

LUNDI 14 JUILLET.  Mt 10, 34-42. 11,1

 

Un peu l'impression que c'est un recueil de sentences ou de maximes, mais avec l'idée que jésus, n'est pas dans le monde des bisounours (ce qu'on croit un peu trop de nos jours), et qu'être disciple c'est loin d'être facile. 

 

Le suivre, c'est renoncer à beaucoup de choses (quand même) et ça va produire des effets dans les familles, pouvant provoquer des ruptures et de gros conflits;  

 

34En ce temps-là, Jésus disait à ses Apôtres : « Ne pensez pas que je sois venu apporter la paix sur la terre : je ne suis pas venu apporter la paix, mais le glaive. 

35VOui, je suis venu séparer l’homme de son père, la fille de sa mère, la belle-fille de sa belle-mère : 

36Von aura pour ennemis les gens de sa propre maison. 

 

Le glaive ce n'est pas n'importe quoi. Je ne sais plus ce que demande Salomon pour couper le bébé vivant en deux. Glaive de justice. Glaive ou épee à double tranchant. Il y a  aussi dans l'épitre aux Hébreux la parole de Dieu qui est comme un glaive et qui en quelque sorte, tranche et dissèque. 

 

37VCelui qui aime son père ou sa mère plus que moi n’est pas digne de moi ; celui qui aime son fils ou sa fille plus que moi n’est pas digne de moi ; 

38Vcelui qui ne prend pas sa croix et ne me suit pas n’est pas digne de moi. 

 

39 Qui a trouvé sa vie la perdra ; qui a perdu sa vie à cause de moi la gardera. 

Paradoxe; 

 

40 Qui vous accueille m’accueille ; et qui m’accueille accueille Celui qui m’a envoyé. 

  41VQui accueille un prophète en sa qualité de prophète recevra une récompense de prophète ; qui accueille un homme juste en sa qualité de juste recevra une récompense de juste. 

42VEt celui qui donnera à boire, même un simple verre d’eau fraîche, à l’un de ces petits en sa qualité de disciple, amen, je vous le dis : non, il ne perdra pas sa récompense. » 

 

11,1Lorsque Jésus eut terminé les instructions qu’il donnait à ses douze disciples, il partit de là pour enseigner et proclamer la Parole dans les villes du pays.

 

 

MARDI 15 JUILLET. Mt 11, 20-24

 

Un peu l'impression que la référence c'est Ninive, qui se convertit. Ces villes ont vu et entendu, mais elles ont " pris ce qui leur était donné" mais il y a eu comme un blocage. Jésus dit souvent de dire que le royaume de Dieu s'est approché, ou est là. Mais cela manifestement a glissé complètement. On peut quand même supposer que ces villes ont donné des disciples, en plus de ceux qui ont été appelés, mais rien de collectif; qui aurait surement déplu à l'occupation romaine et aux autorités du temple. 

 

Et nous? Lorsqu'il m'est donné un cadeau, est ce que cela me pousse à un changement ou est ce que je prends, je dis merci, et j'en reste là? Je ne sais plus trop;

 

 

20 En ce temps-là, Jésus se mit à faire des reproches aux villes où avaient eu lieu la plupart de ses miracles, parce qu’elles ne s’étaient pas converties : 

 

21 « Malheureuse es-tu, Corazine ! Malheureuse es-tu, Bethsaïde ! Car, si les miracles qui ont eu lieu chez vous avaient eu lieu à Tyr et à Sidon, ces villes, autrefois, se seraient converties sous le sac et la cendre.

 22 Aussi, je vous le déclare : au jour du Jugement, Tyr et Sidon seront traitées moins sévèrement que vous. 

 

Il y a bien eu des miracles dans ces villes aussi, la femme syro-cananéenne. Mais ce sont des villes païennes, qui elles n'ont pas une histoire d'alliance. Est-ce que Jésus annonce des destructions? 

 

23 Et toi, Capharnaüm, seras-tu donc élevée jusqu’au ciel ? Non, tu descendras jusqu’au séjour des morts ! Car, si les miracles qui ont eu lieu chez toi avaient eu lieu à Sodome, cette ville serait encore là aujourd’hui. 

24 Aussi, je vous le déclare : au jour du Jugement, le pays de Sodome sera traité moins sévèrement que toi. »

 

 

Je le trouve bien optimisme, mais c'est une manière de parler, et que reste t il du pays de Sodome après la destruction de la Genèse? Mais peut-être que cette ville a été rebatie. 

 

 

MERCREDI 16 JUILLET. Mt 11, 25-27

 

Pour moi, la référence, c'est Luc, pas Matthieu; là, ça tombe un peu comme des cheveux sur la soupe, même si ça reste beau. 

 

Finalement chez Luc, les disciples reviennent tout joyeux et Jésus est rempli de gratitude et explose dans la louange. Chez Matthieu, c'est l'inverse. Il constate un échec, mais cela ne l'empêche pas de louer, de proclamer que son père, fait bien en toutes choses. Et que du négatif, peut aussi venir la louange.

 

Mais on peut faire une autre lecture. Jésus vient de se désoler de ce que les miracles qu'il a opérés n'ont pas porté de fruits de conversion, mais il arrête de se plaindre et il se tourne vers son père, pour le louer, parce que certes ce ne sont pas les conversions des puissants qui sont là, mais celles des petits, de ceux qui mettent leur confiance en Lui.

 

Il proclame la louange, révéler aux tout-petits et montrer ainsi qu'il est un Dieu qui ne néglige personne. 

 

La suite reste plus sibylline. Elle essaye d'expliciter la relation. Le Fils a tout pouvoir, le Père a tout remis entre ses mains,( comme lui, il remettra son esprit). Si le Fils n'est pas reconnu, c'est quel le Père, ne juge pas digne certains (les sages et les savants), (cœurs endurcis), mais les petits eux, par le Fils, sont introduits dans la relation à Dieu, qui est Dieu Père, donc Dieu de relation. 

 

Et pour cela aussi, la louange est proclamée. 

 

25 En ce temps-là, Jésus prit la parole et dit : « Père, Seigneur du ciel et de la terre, je proclame ta louange : ce que tu as caché aux sages et aux savants, tu l’as révélé aux tout-petits. 

            26 Oui, Père, tu l’as voulu ainsi dans ta bienveillance. 

 

27 Tout m’a été remis par mon Père ; personne ne connaît le Fils, sinon le Père, et personne ne connaît le Père, sinon le Fils, et celui à qui le Fils veut le révéler. »

 

On peut dire que seul le Père sait, connaît, qui est Jésus, et ce dernier par ce qu'il fait et dit le Fils révèle le Père, mais que seuls les petits le comprennent. Mais que ceci, cette révélation c'est don gratuit. 

 

 

JEUDI 17 JUILLET. Mt 11, 28-30

 

De quel repos s'agit-il? repos pour l'âme du temps de Jésus qu'est ce que ça voulait dire, ou on est dans l'intemporel? 

 

Mais c'est le contraire de ce qu'il reprochera aux scribes, de faire porter des fardeaux trop lourds. Là, on peut mettre un peu ce que l'on veut derrière ce mot fardeau. La vie de tous les jours, avec simplement ce qu'elle est, peut être un fardeau, par moment bien lourds. Se faire aider, savoir qu'il est là, même si on ne le voit pas, on ne le sens pas, se laisser porter dans le courant qui emporte là où on n'a pas envie d'aller, ne pas lutter, se laisser soutenir, ce peut-être possible, simplement parce qu'il est doux et humble de cœur.

Le repos de l'âme peut-être le prémices du repos du corps.

 

28 En ce temps-là, Jésus prit la parole et dit : « Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, et moi, je vous procurerai le repos. 

29 Prenez sur vous mon joug, devenez mes disciples, car je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez le repos pour votre âme. 

 

30 Oui, mon joug est facile à porter, et mon fardeau, léger. »

 

 

 

 

 

VENDREDI 18 JUILLET. Mt 12, 1-8

 

1 En ce temps-là, un jour de sabbat, Jésus vint à passer à travers les champs de blé ; ses disciples eurent faim et ils se mirent à arracher des épis et à les manger.

 2 Voyant cela, les pharisiens lui dirent : « Voilà que tes disciples font ce qu’il n’est pas permis de faire le jour du sabbat ! » 

 

C'est assez drôle comme scène. On nous parle de Jésus qui passe à travers un champ de blé, ce qui en soi est déjà presque drôle. On peut imaginer qu'il se rend à la synagogue et qu'il n'est pas le seul. Il y a les disciples et les pharisiens. Les disciples ont faim, donc ils essayent de combler un peu leur faim. Mais bon, ce n'est pas extra. Et là, les autres s'adressent à Jésus et lui faisant remarquer qu'il est vraiment nul, ses disciples ne respectent pas un des 613 commandements. 

 

3 Mais il leur dit : « N’avez-vous pas lu ce que fit David, quand il eut faim, lui et ceux qui l’accompagnaient ? 

4Il entra dans la maison de Dieu, et ils mangèrent les pains de l’offrande ; or, ni lui ni les autres n’avaient le droit d’en manger, mais seulement les prêtres. 

5 Ou bien encore, n’avez-vous pas lu dans la Loi que le jour du sabbat, les prêtres, dans le Temple, manquent au repos du sabbat sans commettre de faute ? 

6 Or, je vous le dis : il y a ici plus grand que le Temple.

 

Une fois de plus je suis étonnée de la patience de Jésus. Il ne les chasse pas, il commence par leur rappeler les écritures, (enfin à sa manière pour l'épisode de David), et ensuite il interprète. Il se donne la place de Dieu, et ça, ça a dû faire grincer les dents. Si Dieu "habite" le temple, dire cela, veut dire que Lui, est Présence actualisée de Dieu et qu'il pourrait donc les réduire en cendres. 

 

 

7 Si vous aviez compris ce que signifie : Je veux la miséricorde, non le sacrifice, 

8 vous n’auriez pas condamné ceux qui n’ont pas commis de faute. En effet, le Fils de l’homme est maître du sabbat. »

 

Mais, il leur demande de changer de comportement, de commencer par se poser des questions quand il y a un comportement qui leur semble ne pas respecter ce que les anciens ont écrit, et il reprend l'affirmation, qu'il est la Présence;

 

 

SAMEDI 19 JUILLET. Mt 12, 14-21 

 

Manque l'homme à la main desséchée. Une transgression et un miracle, ça fait beaucoup. La miséricorde, ce n'est pas leur truc.

 

 

14En ce temps-là, une fois sortis de la synagogue, les pharisiens se réunirent en conseil contre Jésus pour voir comment le faire périr. 

15Jésus, l’ayant appris, se retira de là ; beaucoup de gens le suivirent, et il les guérit tous.

16 Mais il leur défendit vivement de parler de lui. 

 

On retrouve ici la même démarche que chez Jean, quand ça devient trop dangereux, Jésus change de terrain, il ne s'obstine pas, mais il reste maître du temps. S'il demande qu'on ne parle pas des guérisons, c'est qu'il se protège. Tout peut être retourné contre lui. 

 

Mais j'aime le "il les guérit tous", dans le tous, il y a l'abondance divine, mais aussi l'absence de sélection. Il n'y a pas de mérite, pas de bons, pas de méchants; c'est "tous". 

 

Matthieu ensuite raccorde ce qui vient de se passer, à une citation d'Isaïe, un chant du serviteur. Pour moi, cela résonne avec la non violence que je trouve chez Jésus. Et cela confirme le "Il y a ici bien plus que le Temple". Jésus est présence de Dieu, lieu de la plénitude de l'Esprit. 

 

Maintenant, a-t-il fait triompher le jugement? Sûrement pas à la manière dont Isaïe pouvait le concervoir.

 

17 Ainsi devait s’accomplir la parole prononcée par le prophète Isaïe :

18 “Voici mon serviteur que j’ai choisi, mon bien-aimé en qui je trouve mon bonheur. Je ferai reposer sur lui mon Esprit, aux nations il fera connaître le jugement. 

 

Cela évoque aussi le baptême, mon fils bien aimé, en qui j'ai mis toute ma joie (tout mon amour) en qui je trouve ma complaisance. L'esprit repose bien sur lui (Jn). Le jugement, c'est peut-être autre chose. Mais Jésus est le serviteur. (le nouvel Israël aussi).

 

19 Il ne cherchera pas querelle, il ne criera pas, on n’entendra pas sa voix sur les places publiques. 

20 Il n’écrasera pas le roseau froissé, il n’éteindra pas la mèche qui faiblit, jusqu’à ce qu’il ait fait triompher le jugement. 

 

Alors là, peut-être qu'il manifestera sa puissance…

 

21 Les nations mettront en son nom leur espérance.”

 

 

DIMANCHE 20 JUILLET. Lc 10, 38-41

 

Je redoute toujours les homélies sur cet évangile.

Jésus montre comment cela doit ou peut se passer quand un disciple est reçu dans une maison. On arrive, on donne la paix, on enseigne, on guérit. Parce qu'il est possible que pour Marthe, ce soit une guérison. En tous les cas, pas une condamnation.

 

J'ai cherché l'étymologie, Dame ou Maîtresse de maison. Et cela c'est étonnant. Cela voudrait dire que ce prénom, est comme une étiquette. C'est d'emblée sa fonction, son rôle. Elle est cette femme du livre de la sagesse, qui se lève avant l'aube, qui fait tourner toute la maison, elle est continuellement au service. Mais cela doit être bien lourd à porter. Quelle exigence.

 

Mais je peux aussi penser que dans ce village, c'est une femme "de tête" qui ouvre sa porte. Par un couple (Lazare n'intervient pas du tout chez Luc). On a deux sœurs. L'insensée et la sensée, et là, cela va être inversé. C'est celle qui vit de l'air du temps, qui est glorifiée.

 

38 En ce temps-là, Jésus entra dans un village. Une femme nommée Marthe le reçut. 

 

Amusant l'insistance de Luc, sur "une femme". Et une femme dont il donne le nom. Un prénom pas facile à porter. 

 

39 Elle avait une sœur appelée Marie qui, s’étant assise aux pieds du Seigneur, écoutait sa parole. 

 

Cette femme, qui est une femme forte, elle a une sœur, qui ne lui ressemble pas. Elle ne fait rien pour aider, elle est assise et elle écoute " sa parole". Elle, elle ne fait pas. Elle "est" écoute. 

 

40 Quant à Marthe, elle était accaparée par les multiples occupations du service. Elle intervint et dit : « Seigneur, cela ne te fait rien que ma sœur m’ait laissé faire seule le service ? Dis-lui donc de m’aider. » 

 

Et Marthe,  elle veut surement la perfection. Si Marie l'aidait, elle aussi pourrait écouter un peu la parole, elle aussi pourrait se poser. Mais voilà, Marie, elle n'a pas fait ça, et Marthe, elle râle. Elle a perdu quelque chose. Et elle en veut à Jésus d'avoir laissé faire, un peu comme les pharisiens en veulent à Jésus de ne pas faire respecter la Loi et les préceptes à ses disciples. Implicitement Marie, est disciple.

 

41 Le Seigneur lui répondit : « Marthe, Marthe, tu te donnes du souci et tu t’agites pour bien des choses. 

42 Une seule est nécessaire. Marie a choisi la meilleure part, elle ne lui sera pas enlevée. »

 

Comme avec les pharisiens, Jésus entend et répond. Oui, elle se fait du souci, oui elle s'agite, oui, elle n'a pas pu écouter la parole. C'est vrai, mais peut-être aurait -elle pu se faire aider par quelqu'un d'autre. Et ce n'est pas une raison pour envoyer Marie, ailleurs que là, où elle est. Du moins pour aujourd'hui. Marie a choisi l'écoute, et cela c'est à elle, et cela ne lui sera pas ôté. Pauvre Marthe ( un peu comme Sara) qui est à l'extérieur et qui essaye de glaner un peu de ce qui est dit. Il y a  Sara avec les 3 mesures de farine qui est comme une servante, à faire le pain, mais qui n'est pas à écouter ces que disent les trois invités.

samedi 12 juillet 2025

SEMAINE DU 7 au 13 JUILLET. ÉVANGILES

 SEMAINE DU 7 AU 13 JUILLET. ÉVANGILES.

 

LUNDI 7 JUILLET. Mt 9, 18-26

 

La femme hémorroïsse et la fille du notable, résumé 8 versets. Qui fait mieux?

 

18 En ce temps-là, tandis que Jésus parlait aux disciples de Jean le Baptiste, voilà qu’un notable s’approcha. Il se prosternait devant lui en disant : « Ma fille est morte à l’instant ; mais viens lui imposer la main, et elle vivra. » 

19 Jésus se leva et le suivit, ainsi que ses disciples. 

 

Là, pas de suspense, la fille dont on ne sait rien est morte et pourtant le notable est sûr de la puissance de Jésus. Il le compare certainement à Elie ou à Élisé, et Jésus, ne dit rien, ne rétorque rien, c'est peut-être cela le plus beau. Il se lève, alors qu'il était en train de parler avec les disciples de Jean qui étaient un peu des accusateurs, et peut-être qu'il essayait de les faire progresser dans leur manière de voir les choses. De faire, si ceux-ci le suivent, ils comprendront bien que Jésus est l'Époux.

 

20 Et voici qu’une femme souffrant d’hémorragies depuis douze ans s’approcha par-derrière et toucha la frange de son vêtement. 

21 Car elle se disait en elle-même : « Si je parviens seulement à toucher son vêtement, je serai sauvée. » 

22 Jésus se retourna et, la voyant, lui dit : « Confiance, ma fille ! Ta foi t’a sauvée. » Et, à l’heure même, la femme fut sauvée. 

 

Là, on ne sait juste qu'elle est parvenue à son but, toucher la frange du vêtement. On ne sait pas si à ce moment il s'est passé la guérison, ou si celle-ci est advenue quand la parole a été dite sur elle. Mais là, on est presque dans l'instantané, la femme est comme prise la main dans le sac;

 

23 Jésus, arrivé à la maison du notable, vit les joueurs de flûte et la foule qui s’agitait bruyamment. Il dit alors : 

24 « Retirez-vous. La jeune fille n’est pas morte : elle dort. » Mais on se moquait de lui. 

25 Quand la foule fut mise dehors, il entra, lui saisit la main, et la jeune fille se leva. 

26Et la nouvelle se répandit dans toute la région.

 

On peut bien imaginer la réaction des pleureuses et des joueurs de flûte, voire même de la maman. Jésus les chasse, comme il chassera les vendeurs du temple. Il accepte que l'on se moque de lui, comme on se moquera de lui, quand il sera sur la croix, quand les grands-prêtres diront "qu'il descende de sa croix et qu'il se sauve".

 

Il fait fi des ricanements, la foule est sortie, mais elle doit être massée dehors à la porte. Dans la maison règne enfin le silence et peut-être les pleurs de la maman. Il entre dans la pièce, lui saisit la main (comme avec la belle-mère de Pierre), et elle se lève (mais elle ne le sert pas). Et c'est un autre silence qui emplit la maison, quoique je peux imaginer la joie débordante de la mère et du père, ou leur stupeur et le silence qui continue. Je crois que j'aime écouter ce silence rempli de louange, de remerciements, d'admiration pour cet homme qui est bien plus qu'un prophète, car cette résurrection pour l'appeler comme cela, c'est bien autre chose que se coucher sur le corps de l'enfant, souffler sur lui, par trois fois. 

 

Merci mon Seigneur, à toi qui réponds à ceux qui ont foi (même si c'est le dernier espoir comme pour la femme qui perd du sang, si on se sert des autres évangiles), et qui leur donne je pense bien au-delà de leur espoir.

 

 

MARDI 8 JUILLET Mt 9, 32-38

 

32 Ils sortirent donc, et voici qu’on présenta à Jésus un possédé qui était sourd-muet.

33 Lorsque le démon eut été expulsé, le sourd-muet se mit à parler. Les foules furent dans l’admiration, et elles disaient : « Jamais rien de pareil ne s’est vu en Israël ! »

34 Mais les pharisiens disaient : « C’est par le chef des démons qu’il expulse les démons. »

 

Important la différence entre les petits qui sont dans l'admiration et qui reconnaissent ne pas comprendre, et ceux qui "savent" et qui d'emblée disqualifient en parlant d'une alliance avec l'esprit du mal, ce que Jésus ne pourra pas admettre et il se défendra. Voir Matthieu 12, 27-28, après la guérison d'un aveugle-muet (et avant main atrophiée un jour de Sabbat).

 

35 Jésus parcourait toutes les villes et tous les villages, enseignant dans leurs synagogues, proclamant l’Évangile du Royaume et guérissant toute maladie et toute infirmité.

 

Il enseigne et guérit, il "sauve", il est le bon berger. Et il demander (voir la suite) à ceux qu'il envoie de faire comme lui, et pour cela il donne de ce qui est à lui, l'empathie, le désir de sauver, de faire du bien, pour que l'homme soit apte à entendre la bonne nouvelle. Quand on est trop malade, peut-on entendre la nouvelle de l'annonce? 

 

36 Voyant les foules, Jésus fut saisi de compassion envers elles parce qu’elles étaient désemparées et abattues comme des brebis sans berger.

37 Il dit alors à ses disciples : « La moisson est abondante, mais les ouvriers sont peu nombreux.

38 Priez donc le maître de la moisson d’envoyer des ouvriers pour sa moisson. »

 

Là, connaissant la suite du texte, j'ai plutôt l'impression qu'il a trouvé une solution pour trouver des ouvriers, mais dans l'évangile de Matthieu, on ne les voit pas à l'action, contrairement à l'évangile de Marc.

 Là, c'est avant le choix, contrairement à Luc où cette demande est celle des soixante- douze.

 

 

MERCREDI 9 JUILLET. Mt 10, 1-7

 

Pour RCF, cet appel est une transformation. Ils passent de disciples à apôtres. Là il est question du pouvoir de guérir le corps et l'âme. Donc tout l'être. Devenir comme Lui, des Sauveurs. 

 

01 Alors Jésus appela ses douze disciples et leur donna le pouvoir d’expulser les esprits impurs et de guérir toute maladie et toute infirmité.

 

Ils ont les mêmes pouvoirs que Jésus, expulser les démons et guérir le somatique. Peut-on dire le psychique et le somatique? Possible, mais cela renvoie à la globalité.

 

02 Voici les noms des douze Apôtres : le premier, Simon, nommé Pierre ; André son frère ; Jacques, fils de Zébédée, et Jean son frère ;

03 Philippe et Barthélemy ; Thomas et Matthieu le publicain ; Jacques, fils d’Alphée, et Thaddée 

04 Simon le Zélote et Judas l’Iscariote, celui-là même qui le livra.

 

Chez Matthieu, la liste se fait par paires.

 

05 Ces douze, Jésus les envoya en mission avec les instructions suivantes : « Ne prenez pas le chemin qui mène vers les nations païennes et n’entrez dans aucune ville des Samaritains.

06 Allez plutôt vers les brebis perdues de la maison d’Israël.

07 Sur votre route, proclamez que le royaume des Cieux est tout proche.

 

Quand on reprend chez Matthieu ce que se passe quand Jésus a quitté la Galilée pour le territoire païen, ça peut se comprendre. Idem pour les samaritains, ce qui changera après la résurrection. 

 

La coupure des messes de semaine, fait qu'on ne sait pas ce que les disciples doivent faire.

 

 

JEUDI 10 JUILLET. Mt 10, 7-15

 

07 Sur votre route, proclamez que le royaume des Cieux est tout proche.

 

08 Guérissez les malades, ressuscitez les morts, purifiez les lépreux, expulsez les démons. Vous avez reçu gratuitement : donnez gratuitement.

 

09 Ne vous procurez ni or ni argent, ni monnaie de cuivre à mettre dans vos ceintures,

10 ni sac pour la route, ni tunique de rechange, ni sandales, ni bâton. L’ouvrier, en effet, mérite sa nourriture.

 

Les mains vides et la confiance en celui qui envoie.

 

11 Dans chaque ville ou village où vous entrerez, informez-vous pour savoir qui est digne de vous accueillir, et restez là jusqu’à votre départ.

 

12 En entrant dans la maison, saluez ceux qui l’habitent.

13 Si cette maison en est digne, que votre paix vienne sur elle. Si elle n’en est pas digne, que votre paix retourne vers vous.

 

Colombe qui quitte une épaule et qui revient si elle ne trouve pas à se poser comme la colombe du Déluge qui revient se poser sur Noé quand elle ne trouve pas d'arbre.

 

14 Si l’on ne vous accueille pas et si l’on n’écoute pas vos paroles, sortez de cette maison ou de cette ville, et secouez la poussière de vos pieds.

 

15 Amen, je vous le dis : au jour du Jugement, le pays de Sodome et de Gomorrhe sera traité moins sévèrement que cette ville.

 

 

VENDREDI 11 JUILLET St Benoît. Mt 17, 27-29

Baptême en urgence de Marie, cancer estomac stade 4.

 

Il me semble bien, que la question de Pierre n'arrive pas n'importe quand. Jésus vient de dire à un homme qui lui demande ce qu'il doit faire pour "avoir" la vie éternelle qu'au final, il doit vendre tout ce qu'il a, le donner aux pauvres et devenir son disciple. Ce dernier, à ce moment-là ne peut ou ne veut pas le faire, car il a des biens à gérer. Et jésus de dire qu'il est difficile pour quelqu'un qui a des biens et de les faire passer avant tout le reste, ce qui n'est quand même pas le cas de cet homme qui se préoccupe de son salut, et qui respecte les commandements, d'entrer dans le royaume. Interrogations des douze, d'où la question. Eux ils ont tout laissé en plan, quelle sera leur récompense.

 

27 En ce temps-là, Pierre prit la parole et dit à Jésus : « Voici que nous avons tout quitté pour te suivre : quelle sera donc notre part ? » 

 

28 Jésus leur déclara : « Amen, je vous le dis : lors du renouvellement du monde, lorsque le Fils de l’homme siégera sur son trône de gloire, vous qui m’avez suivi, vous siégerez vous aussi sur douze trônes pour juger les douze tribus d’Israël. 

 

Pas de récompense en ce monde, mais plus tard, lors du "renouvellement" quand tout sera re crée, alors les douze, qui pour la plupart ne sont pas si riches que ça, mais qui ont tout quitté pour le suivre, l'aimer, le faire connaître, auront des places de choix, des places de juges de ces tribus qui n'ont pas reconnu Jésus. Cela c'est pour les apôtres;

 

29 Et celui qui aura quitté, à cause de mon nom, des maisons, des frères, des sœurs, un père, une mère, des enfants, ou une terre, recevra le centuple, et il aura en héritage la vie éternelle.

 

Et ça c'est pour nous. C'est un beau rapport, cela évoque un peu la bonne terre qui donne du 100%. Et celui-là aura bien cette vie éternelle, objet du désir, la mort vaincue. 

Mais dans Marc 10, 30 on a : sans recevoir au centuple, dans le temps présent, des maisons, des frères, des sœurs, des mères, des enfants et des terres, avec des persécutions et, dans le monde à venir, la vie éternelle.

 

 

 

 

SAMEDI 12 JUILLET. Mt 10, 24-33

 

 

24 En ce temps-là, Jésus disait à ses Apôtres : « Le disciple n’est pas au-dessus de son maître, ni le serviteur au-dessus de son seigneur. 

25Il suffit que le disciple soit comme son maître, et le serviteur, comme son seigneur. Si les gens ont traité de Béelzéboul le maître de maison, ce sera bien pire pour ceux de sa maison. 

 

J'ai toujours eu le sentiment que lorsque les pharisiens disent que Jésus expulse les démons parce qu'il serait leur allié, cela le blesse profondément et que ça ne passe pas. On parle parfois de disciples qui surpassent leur maître, un peu comme si c'était un but en soi. Pour Jésus, si le disciple arrive à devenir dans sa croissance, comme lui, être finalement des autres lui, c'est ce qu'il souhaite, et s'ils deviennent des autres lui, ils vont être en butte à des persécutions, mais ce qui est dit, c'est  : c'est normal, n'ayez pas peur quand cela vous tombera dessus.

 

26 Ne craignez donc pas ces gens-là ; rien n’est voilé qui ne sera dévoilé, rien n’est caché qui ne sera connu. 

27Ce que je vous dis dans les ténèbres, dites-le en pleine lumière ; ce que vous entendez au creux de l’oreille, proclamez-le sur les toits. 

 

Est-ce que Jésus là, se différencie de certains "maîtres" ésotériques? En tous les cas il me semble que ce qu'il dit, c'est que chez lui, pas de secrets, mais tout est lumière et à ses disciples de donner cette lumière.

 

 

28 Ne craignez pas ceux qui tuent le corps sans pouvoir tuer l’âme ; craignez plutôt celui qui peut faire périr dans la géhenne l’âme aussi bien que le corps. 

 

Là, ça bascule encore ailleurs. Il y a les hommes qui peuvent aller jusqu'à tuer le corps, mais pas l'âme. Or cela pour moi, ça reste une grande question, parce que les régimes dit totalitaires détruisent aussi l'âme, la liberté de choisir, la liberté de faire son propre chemin. Sans parler de ces abus, qui détruisent eux aussi. Dans quel monde est ce que je vis, quel monde je lègue. Pour moi, c'est vraiment une interrogation et une souffrance.

 

29Deux moineaux ne sont-ils pas vendus pour un sou ? Or, pas un seul ne tombe à terre sans que votre Père le veuille. 

 

Quand un moineau cesse de voler et qu'il devient trop faible et qu'il sera alors une proie, le Père créateur le sait et il est derrière la vie et la mort, ce qui pose la question de ces bombes qui tombent chaque jour et qui tue. Nous, on a des chiffres, mais ces moineaux qui tombent ils ont une famille, des parents… Est-ce voulu par le Père?  Quelque part, j'espère que non.

 

30 Quant à vous, même les cheveux de votre tête sont tous comptés. 

31Soyez donc sans crainte : vous valez bien plus qu’une multitude de moineaux. 

 

32Quiconque se déclarera pour moi devant les hommes, moi aussi je me déclarerai pour lui devant mon Père qui est aux cieux. 

33Mais celui qui me reniera devant les hommes, moi aussi je le renierai devant mon Père qui est aux cieux. »

 

On revient à la fin des temps, qui ici, pouvait paraître bien proche.

 

DIMANCHE 13 JUILLET. Luc 10, 27-37

 

De qui suis-je le prochain? 

 

Bon, je me demande ce qu'on aura comme homélie là-dessus. En tous les cas, Jésus et c'est peut)-être ça l'important reste ouvert, il n'envoie pas l'homme bouler et il y aurait de quoi, parce qu'il (le docteur de la loi) essaye d'avoir le dernier mot et de coincer Jésus. 

 

Je pense aussi chez Matthieu, cette question "avoir en héritage la vie éternelle" est une question qui revient souvent. Jésus la promet bien cette vie, mais pas en étant accroché à une pratique trop rigide. Il ne s'agit plus de faire, mais bien d'être à l'écoute, écoute de Dieu (et faire attention à la manière dont on lit ces textes qui nous "disent" ce qu'il veut, à l'écoute de soi, parce qu'on est aussi son propre prochain, et à l'écoute de l'autre;  

 

25 En ce temps-là, voici qu’un docteur de la Loi se leva et mit Jésus à l’épreuve en disant : « Maître, que dois-je faire pour avoir en héritage la vie éternelle ? » 

 

C'est bien la question du faire. Agir. Comme s'il ne le savait pas, le docteur. Mais Jésus reprochera de faire porter des fardeaux trop lourds et de ne pas lever le petit doigt. 

 

26 Jésus lui demanda : « Dans la Loi, qu’y a-t-il d’écrit ? Et comment lis-tu ? » 

 

J'ai presque envie de lire: "dans ta loi". C'est une approche normale, regarder ce que dit la Tora, mais comment faut-il lire ce qu'on a lu.

 

27 L’autre répondit : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, de toute ta force et de toute ton intelligence, et ton prochain comme toi-même. » 

28 Jésus lui dit : « Tu as répondu correctement. Fais ainsi et tu vivras. » 

 

On retrouve cela chez Luc, quand on demande à jésus (toujours pour le coincer, à Jérusalem, je crois), quel est le plus grand commandement. Là le docteur, donne les deux.

 

29 Mais lui, voulant se justifier, dit à Jésus : « Et qui est mon prochain ? » 

 

Bon il en a eu pour son argent, mais il ne va pas en rester là. Après tout, il est "mandaté" pour mettre Jésus à l'épreuve, dans l'embarras, et ce, devant plein de monde, en particulier les disciples;

 

30 Jésus reprit la parole : « Un homme descendait de Jérusalem à Jéricho, et il tomba sur des bandits ; ceux-ci, après l’avoir dépouillé et roué de coups, s’en allèrent, le laissant à moitié mort. 31 Par hasard, un prêtre descendait par ce chemin ; il le vit et passa de l’autre côté. 

32 De même un lévite arriva à cet endroit ; il le vit et passa de l’autre côté. 

 

33 Mais un Samaritain, qui était en route, arriva près de lui ; il le vit et fut saisi de compassion. 34 Il s’approcha, et pansa ses blessures en y versant de l’huile et du vin ; puis il le chargea sur sa propre monture, le conduisit dans une auberge et prit soin de lui. 

3 5Le lendemain, il sortit deux pièces d’argent, et les donna à l’aubergiste, en lui disant : “Prends soin de lui ; tout ce que tu auras dépensé en plus, je te le rendrai quand je repasserai.” 

 

36 Lequel des trois, à ton avis, a été le prochain de l’homme tombé aux mains des bandits ? » 

 

Et jésus, calmement, répond par une jolie histoire, dans laquelle, le prêtre et le lévite qui ont peur de se souiller et de ne pas pouvoir accomplir leur office, passent et se détournent. Ils auraient quand même pu faire autre chose que se détourner, changer de trottoir. Je dois dire que parfois, à St Germain, j'aimerai bien ne pas rencontrer le Rom qui mendie à la porte. 

 

37Le docteur de la Loi répondit : « Celui qui a fait preuve de pitié envers lui. » Jésus lui dit : « Va, et toi aussi, fais de même. »

 

Etre le prochain, c'est regarder celui qui est là, dans la peine, et avoir "pitié" de lui, et agir en conséquence. Tout homme qui souffre est un appel. Comment être le prochain? Est-ce que prier (c'est mieux que rien) suffit. Cela pose quand même beaucoup de questions;