samedi 19 juillet 2025

SEMAINE DU 14 AU 20 JUILLET. ÉVANGILES

 SEMAINE DU 14 AU 20 JUILLET ÉVANGILES

 

 

LUNDI 14 JUILLET.  Mt 10, 34-42. 11,1

 

Un peu l'impression que c'est un recueil de sentences ou de maximes, mais avec l'idée que jésus, n'est pas dans le monde des bisounours (ce qu'on croit un peu trop de nos jours), et qu'être disciple c'est loin d'être facile. 

 

Le suivre, c'est renoncer à beaucoup de choses (quand même) et ça va produire des effets dans les familles, pouvant provoquer des ruptures et de gros conflits;  

 

34En ce temps-là, Jésus disait à ses Apôtres : « Ne pensez pas que je sois venu apporter la paix sur la terre : je ne suis pas venu apporter la paix, mais le glaive. 

35VOui, je suis venu séparer l’homme de son père, la fille de sa mère, la belle-fille de sa belle-mère : 

36Von aura pour ennemis les gens de sa propre maison. 

 

Le glaive ce n'est pas n'importe quoi. Je ne sais plus ce que demande Salomon pour couper le bébé vivant en deux. Glaive de justice. Glaive ou épee à double tranchant. Il y a  aussi dans l'épitre aux Hébreux la parole de Dieu qui est comme un glaive et qui en quelque sorte, tranche et dissèque. 

 

37VCelui qui aime son père ou sa mère plus que moi n’est pas digne de moi ; celui qui aime son fils ou sa fille plus que moi n’est pas digne de moi ; 

38Vcelui qui ne prend pas sa croix et ne me suit pas n’est pas digne de moi. 

 

39 Qui a trouvé sa vie la perdra ; qui a perdu sa vie à cause de moi la gardera. 

Paradoxe; 

 

40 Qui vous accueille m’accueille ; et qui m’accueille accueille Celui qui m’a envoyé. 

  41VQui accueille un prophète en sa qualité de prophète recevra une récompense de prophète ; qui accueille un homme juste en sa qualité de juste recevra une récompense de juste. 

42VEt celui qui donnera à boire, même un simple verre d’eau fraîche, à l’un de ces petits en sa qualité de disciple, amen, je vous le dis : non, il ne perdra pas sa récompense. » 

 

11,1Lorsque Jésus eut terminé les instructions qu’il donnait à ses douze disciples, il partit de là pour enseigner et proclamer la Parole dans les villes du pays.

 

 

MARDI 15 JUILLET. Mt 11, 20-24

 

Un peu l'impression que la référence c'est Ninive, qui se convertit. Ces villes ont vu et entendu, mais elles ont " pris ce qui leur était donné" mais il y a eu comme un blocage. Jésus dit souvent de dire que le royaume de Dieu s'est approché, ou est là. Mais cela manifestement a glissé complètement. On peut quand même supposer que ces villes ont donné des disciples, en plus de ceux qui ont été appelés, mais rien de collectif; qui aurait surement déplu à l'occupation romaine et aux autorités du temple. 

 

Et nous? Lorsqu'il m'est donné un cadeau, est ce que cela me pousse à un changement ou est ce que je prends, je dis merci, et j'en reste là? Je ne sais plus trop;

 

 

20 En ce temps-là, Jésus se mit à faire des reproches aux villes où avaient eu lieu la plupart de ses miracles, parce qu’elles ne s’étaient pas converties : 

 

21 « Malheureuse es-tu, Corazine ! Malheureuse es-tu, Bethsaïde ! Car, si les miracles qui ont eu lieu chez vous avaient eu lieu à Tyr et à Sidon, ces villes, autrefois, se seraient converties sous le sac et la cendre.

 22 Aussi, je vous le déclare : au jour du Jugement, Tyr et Sidon seront traitées moins sévèrement que vous. 

 

Il y a bien eu des miracles dans ces villes aussi, la femme syro-cananéenne. Mais ce sont des villes païennes, qui elles n'ont pas une histoire d'alliance. Est-ce que Jésus annonce des destructions? 

 

23 Et toi, Capharnaüm, seras-tu donc élevée jusqu’au ciel ? Non, tu descendras jusqu’au séjour des morts ! Car, si les miracles qui ont eu lieu chez toi avaient eu lieu à Sodome, cette ville serait encore là aujourd’hui. 

24 Aussi, je vous le déclare : au jour du Jugement, le pays de Sodome sera traité moins sévèrement que toi. »

 

 

Je le trouve bien optimisme, mais c'est une manière de parler, et que reste t il du pays de Sodome après la destruction de la Genèse? Mais peut-être que cette ville a été rebatie. 

 

 

MERCREDI 16 JUILLET. Mt 11, 25-27

 

Pour moi, la référence, c'est Luc, pas Matthieu; là, ça tombe un peu comme des cheveux sur la soupe, même si ça reste beau. 

 

Finalement chez Luc, les disciples reviennent tout joyeux et Jésus est rempli de gratitude et explose dans la louange. Chez Matthieu, c'est l'inverse. Il constate un échec, mais cela ne l'empêche pas de louer, de proclamer que son père, fait bien en toutes choses. Et que du négatif, peut aussi venir la louange.

 

Mais on peut faire une autre lecture. Jésus vient de se désoler de ce que les miracles qu'il a opérés n'ont pas porté de fruits de conversion, mais il arrête de se plaindre et il se tourne vers son père, pour le louer, parce que certes ce ne sont pas les conversions des puissants qui sont là, mais celles des petits, de ceux qui mettent leur confiance en Lui.

 

Il proclame la louange, révéler aux tout-petits et montrer ainsi qu'il est un Dieu qui ne néglige personne. 

 

La suite reste plus sibylline. Elle essaye d'expliciter la relation. Le Fils a tout pouvoir, le Père a tout remis entre ses mains,( comme lui, il remettra son esprit). Si le Fils n'est pas reconnu, c'est quel le Père, ne juge pas digne certains (les sages et les savants), (cœurs endurcis), mais les petits eux, par le Fils, sont introduits dans la relation à Dieu, qui est Dieu Père, donc Dieu de relation. 

 

Et pour cela aussi, la louange est proclamée. 

 

25 En ce temps-là, Jésus prit la parole et dit : « Père, Seigneur du ciel et de la terre, je proclame ta louange : ce que tu as caché aux sages et aux savants, tu l’as révélé aux tout-petits. 

            26 Oui, Père, tu l’as voulu ainsi dans ta bienveillance. 

 

27 Tout m’a été remis par mon Père ; personne ne connaît le Fils, sinon le Père, et personne ne connaît le Père, sinon le Fils, et celui à qui le Fils veut le révéler. »

 

On peut dire que seul le Père sait, connaît, qui est Jésus, et ce dernier par ce qu'il fait et dit le Fils révèle le Père, mais que seuls les petits le comprennent. Mais que ceci, cette révélation c'est don gratuit. 

 

 

JEUDI 17 JUILLET. Mt 11, 28-30

 

De quel repos s'agit-il? repos pour l'âme du temps de Jésus qu'est ce que ça voulait dire, ou on est dans l'intemporel? 

 

Mais c'est le contraire de ce qu'il reprochera aux scribes, de faire porter des fardeaux trop lourds. Là, on peut mettre un peu ce que l'on veut derrière ce mot fardeau. La vie de tous les jours, avec simplement ce qu'elle est, peut être un fardeau, par moment bien lourds. Se faire aider, savoir qu'il est là, même si on ne le voit pas, on ne le sens pas, se laisser porter dans le courant qui emporte là où on n'a pas envie d'aller, ne pas lutter, se laisser soutenir, ce peut-être possible, simplement parce qu'il est doux et humble de cœur.

Le repos de l'âme peut-être le prémices du repos du corps.

 

28 En ce temps-là, Jésus prit la parole et dit : « Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, et moi, je vous procurerai le repos. 

29 Prenez sur vous mon joug, devenez mes disciples, car je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez le repos pour votre âme. 

 

30 Oui, mon joug est facile à porter, et mon fardeau, léger. »

 

 

 

 

 

VENDREDI 18 JUILLET. Mt 12, 1-8

 

1 En ce temps-là, un jour de sabbat, Jésus vint à passer à travers les champs de blé ; ses disciples eurent faim et ils se mirent à arracher des épis et à les manger.

 2 Voyant cela, les pharisiens lui dirent : « Voilà que tes disciples font ce qu’il n’est pas permis de faire le jour du sabbat ! » 

 

C'est assez drôle comme scène. On nous parle de Jésus qui passe à travers un champ de blé, ce qui en soi est déjà presque drôle. On peut imaginer qu'il se rend à la synagogue et qu'il n'est pas le seul. Il y a les disciples et les pharisiens. Les disciples ont faim, donc ils essayent de combler un peu leur faim. Mais bon, ce n'est pas extra. Et là, les autres s'adressent à Jésus et lui faisant remarquer qu'il est vraiment nul, ses disciples ne respectent pas un des 613 commandements. 

 

3 Mais il leur dit : « N’avez-vous pas lu ce que fit David, quand il eut faim, lui et ceux qui l’accompagnaient ? 

4Il entra dans la maison de Dieu, et ils mangèrent les pains de l’offrande ; or, ni lui ni les autres n’avaient le droit d’en manger, mais seulement les prêtres. 

5 Ou bien encore, n’avez-vous pas lu dans la Loi que le jour du sabbat, les prêtres, dans le Temple, manquent au repos du sabbat sans commettre de faute ? 

6 Or, je vous le dis : il y a ici plus grand que le Temple.

 

Une fois de plus je suis étonnée de la patience de Jésus. Il ne les chasse pas, il commence par leur rappeler les écritures, (enfin à sa manière pour l'épisode de David), et ensuite il interprète. Il se donne la place de Dieu, et ça, ça a dû faire grincer les dents. Si Dieu "habite" le temple, dire cela, veut dire que Lui, est Présence actualisée de Dieu et qu'il pourrait donc les réduire en cendres. 

 

 

7 Si vous aviez compris ce que signifie : Je veux la miséricorde, non le sacrifice, 

8 vous n’auriez pas condamné ceux qui n’ont pas commis de faute. En effet, le Fils de l’homme est maître du sabbat. »

 

Mais, il leur demande de changer de comportement, de commencer par se poser des questions quand il y a un comportement qui leur semble ne pas respecter ce que les anciens ont écrit, et il reprend l'affirmation, qu'il est la Présence;

 

 

SAMEDI 19 JUILLET. Mt 12, 14-21 

 

Manque l'homme à la main desséchée. Une transgression et un miracle, ça fait beaucoup. La miséricorde, ce n'est pas leur truc.

 

 

14En ce temps-là, une fois sortis de la synagogue, les pharisiens se réunirent en conseil contre Jésus pour voir comment le faire périr. 

15Jésus, l’ayant appris, se retira de là ; beaucoup de gens le suivirent, et il les guérit tous.

16 Mais il leur défendit vivement de parler de lui. 

 

On retrouve ici la même démarche que chez Jean, quand ça devient trop dangereux, Jésus change de terrain, il ne s'obstine pas, mais il reste maître du temps. S'il demande qu'on ne parle pas des guérisons, c'est qu'il se protège. Tout peut être retourné contre lui. 

 

Mais j'aime le "il les guérit tous", dans le tous, il y a l'abondance divine, mais aussi l'absence de sélection. Il n'y a pas de mérite, pas de bons, pas de méchants; c'est "tous". 

 

Matthieu ensuite raccorde ce qui vient de se passer, à une citation d'Isaïe, un chant du serviteur. Pour moi, cela résonne avec la non violence que je trouve chez Jésus. Et cela confirme le "Il y a ici bien plus que le Temple". Jésus est présence de Dieu, lieu de la plénitude de l'Esprit. 

 

Maintenant, a-t-il fait triompher le jugement? Sûrement pas à la manière dont Isaïe pouvait le concervoir.

 

17 Ainsi devait s’accomplir la parole prononcée par le prophète Isaïe :

18 “Voici mon serviteur que j’ai choisi, mon bien-aimé en qui je trouve mon bonheur. Je ferai reposer sur lui mon Esprit, aux nations il fera connaître le jugement. 

 

Cela évoque aussi le baptême, mon fils bien aimé, en qui j'ai mis toute ma joie (tout mon amour) en qui je trouve ma complaisance. L'esprit repose bien sur lui (Jn). Le jugement, c'est peut-être autre chose. Mais Jésus est le serviteur. (le nouvel Israël aussi).

 

19 Il ne cherchera pas querelle, il ne criera pas, on n’entendra pas sa voix sur les places publiques. 

20 Il n’écrasera pas le roseau froissé, il n’éteindra pas la mèche qui faiblit, jusqu’à ce qu’il ait fait triompher le jugement. 

 

Alors là, peut-être qu'il manifestera sa puissance…

 

21 Les nations mettront en son nom leur espérance.”

 

 

DIMANCHE 20 JUILLET. Lc 10, 38-41

 

Je redoute toujours les homélies sur cet évangile.

Jésus montre comment cela doit ou peut se passer quand un disciple est reçu dans une maison. On arrive, on donne la paix, on enseigne, on guérit. Parce qu'il est possible que pour Marthe, ce soit une guérison. En tous les cas, pas une condamnation.

 

J'ai cherché l'étymologie, Dame ou Maîtresse de maison. Et cela c'est étonnant. Cela voudrait dire que ce prénom, est comme une étiquette. C'est d'emblée sa fonction, son rôle. Elle est cette femme du livre de la sagesse, qui se lève avant l'aube, qui fait tourner toute la maison, elle est continuellement au service. Mais cela doit être bien lourd à porter. Quelle exigence.

 

Mais je peux aussi penser que dans ce village, c'est une femme "de tête" qui ouvre sa porte. Par un couple (Lazare n'intervient pas du tout chez Luc). On a deux sœurs. L'insensée et la sensée, et là, cela va être inversé. C'est celle qui vit de l'air du temps, qui est glorifiée.

 

38 En ce temps-là, Jésus entra dans un village. Une femme nommée Marthe le reçut. 

 

Amusant l'insistance de Luc, sur "une femme". Et une femme dont il donne le nom. Un prénom pas facile à porter. 

 

39 Elle avait une sœur appelée Marie qui, s’étant assise aux pieds du Seigneur, écoutait sa parole. 

 

Cette femme, qui est une femme forte, elle a une sœur, qui ne lui ressemble pas. Elle ne fait rien pour aider, elle est assise et elle écoute " sa parole". Elle, elle ne fait pas. Elle "est" écoute. 

 

40 Quant à Marthe, elle était accaparée par les multiples occupations du service. Elle intervint et dit : « Seigneur, cela ne te fait rien que ma sœur m’ait laissé faire seule le service ? Dis-lui donc de m’aider. » 

 

Et Marthe,  elle veut surement la perfection. Si Marie l'aidait, elle aussi pourrait écouter un peu la parole, elle aussi pourrait se poser. Mais voilà, Marie, elle n'a pas fait ça, et Marthe, elle râle. Elle a perdu quelque chose. Et elle en veut à Jésus d'avoir laissé faire, un peu comme les pharisiens en veulent à Jésus de ne pas faire respecter la Loi et les préceptes à ses disciples. Implicitement Marie, est disciple.

 

41 Le Seigneur lui répondit : « Marthe, Marthe, tu te donnes du souci et tu t’agites pour bien des choses. 

42 Une seule est nécessaire. Marie a choisi la meilleure part, elle ne lui sera pas enlevée. »

 

Comme avec les pharisiens, Jésus entend et répond. Oui, elle se fait du souci, oui elle s'agite, oui, elle n'a pas pu écouter la parole. C'est vrai, mais peut-être aurait -elle pu se faire aider par quelqu'un d'autre. Et ce n'est pas une raison pour envoyer Marie, ailleurs que là, où elle est. Du moins pour aujourd'hui. Marie a choisi l'écoute, et cela c'est à elle, et cela ne lui sera pas ôté. Pauvre Marthe ( un peu comme Sara) qui est à l'extérieur et qui essaye de glaner un peu de ce qui est dit. Il y a  Sara avec les 3 mesures de farine qui est comme une servante, à faire le pain, mais qui n'est pas à écouter ces que disent les trois invités.

Aucun commentaire: