dimanche 19 avril 2020

SEMAINE DU 13 AU 19 AVRIL.ÉVANGILES.



Textes peut-être un peu trop connus, alors parfois choisir d'autres textes...




Récits de la résurrection présentés cette semaine..

Intéressant de mettre en parallèle. En fait moi je mettrai Marc avant Matthieu parce que j'ai souvent l'impression que Matthieu de sert de Marc et qu'il rajoute ce qui lui semble intéressant. Là il y a le tremblement de terre, les soldats qui tombent dans les pommes (mais cela évoque la Berlue provoquée par Elisé quand les soldats viennent mettre la main sur lui) et jésus est plus grand qu'Elisé qui a rendu à la vie un mort (c'est une autre histoire) tombé sur sa tombe par inadvertance). C'est l'Ange du Seigneur, chez Marc, cet homme en blanc, cela peut être le Seigneur lui-même, chez Luc, il y a deux hommes en habits éblouissants (vêtement de noce, vêtement de fête) et chez Jean les anges n'arrivent qu'après la première visite et manifestement Marie les voit sans les voir. La disparition d'un corps, c'est une des choses des plus graves qui puisse arriver. Un corps sans sépulture. Alors elle est prise par ça. Elle pleure, elle est désespérée, désemparée et c'est là que Jésus arrive.. J'aime tellement ce Jésus dans le Jardin, ce Jésus Jardinier, qui plante une vie nouvelle, une vie neuve, une vie qu'on ne pouvait pas imaginer. 

Il y a ce qui est dit, et comment c'est interprété.. . 

Ce qui rompt les récits c'est ce qui se passe avec les soldats dans Matthieu et ce qui se passe avec les disciples Pierre et Jean. On sait que les soldats sont comme morts, qu'ils vont rapporter aux prêtres ce qui s'est passé, et que ceux-ci masquent la vérité. Ils avaient une preuve indirecte, ils la rejettent. Dans l''évangile de Jean, il y a le tombeau vide, l'appel de Marie de Magdala et deux attitudes: voir les linges pliés et croire, voir le tombeau vide, et rester devant le vide.. Finalement trois comportements. Refus, dire qu'on ne comprend pas, accepter et croire;

MATTHIEU, 28; 1-10
MARC 16, 1-9
LUC 24, 1-
JEAN: 19, 1-18
01 Après le sabbat, à l’heure où commençait à poindre le premier jour de la semaine, Marie Madeleine et l’autre Marie vinrent pour regarder le sépulcre.














02 Et voilà qu’il y eut un grand tremblement de terre ; l’ange du Seigneur descendit du ciel, vint rouler la pierre et s’assit dessus.


03 Il avait l’aspect de l’éclair, et son vêtement était blanc comme neige.

04 Les gardes, dans la crainte qu’ils éprouvèrent, se mirent à trembler et devinrent comme morts.




















































































05 L’ange prit la parole et dit aux femmes : « Vous, soyez sans crainte ! Je sais que vous cherchez Jésus le Crucifié.
06 Il n’est pas ici, car il est ressuscité, comme il l’avait dit. Venez voir l’endroit où il reposait.














07 Puis, vite, allez dire à ses disciples : “Il est ressuscité d’entre les morts, et voici qu’il vous précède en Galilée ; là, vous le verrez.” Voilà ce que j’avais à vous dire. »




















08 Vite, elles quittèrent le tombeau, remplies à la fois de crainte et d’une grande joie, et elles coururent porter la nouvelle à ses disciples.

































  
09 Et voici que Jésus vint à leur rencontre et leur dit : « Je vous salue. » Elles s’approchèrent, lui saisirent les pieds et se prosternèrent devant lui.



10 Alors Jésus leur dit : 
« Soyez sans crainte, allez annoncer à mes frères qu’ils doivent se rendre en Galilée : c’est là qu’ils me verront. »

01 Le sabbat terminé, Marie Madeleine, Marie, mère de Jacques, et Salomé achetèrent des parfums pour aller embaumer le corps de Jésus.
02 De grand matin, le premier jour de la semaine, elles se rendent au tombeau dès le lever du soleil.
03 Elles se disaient entre elles : « Qui nous roulera la pierre pour dégager l’entrée du tombeau ? »




04 Levant les yeux, elles s’aperçoivent qu’on a roulé la pierre, qui était pourtant très grande.


























































































05 En entrant dans le tombeau, elles virent, assis à droite, 






un jeune homme vêtu de blanc. Elles furent saisies de frayeur.

0



















6 Mais il leur dit : « Ne soyez pas effrayées ! Vous cherchez Jésus de Nazareth, le Crucifié ? Il est ressuscité : il n’est pas ici. Voici l’endroit où on l’avait déposé.
0



















07 Et maintenant, allez dire à ses disciples et à Pierre : “Il vous précède en Galilée. Là vous le verrez, comme il vous l’a dit.” »

































































08 Elles sortirent et s’enfuirent du tombeau, parce qu’elles étaient toutes tremblantes et hors d’elles-mêmes. Elles ne dirent rien à personne, car elles avaient peur.










09 Ressuscité le matin, le premier jour de la semaine, Jésus apparut d’abord à Marie Madeleine, de laquelle il avait expulsé sept démons.

01 Le premier jour de la semaine, à la pointe de l’aurore, les femmes se rendirent au tombeau, portant les aromates qu’elles avaient préparés.















02 Elles trouvèrent la pierre roulée sur le côté du tombeau.




























































































03 Elles entrèrent, mais ne trouvèrent pas le corps du Seigneur Jésus.





4 Alors qu’elles étaient désemparées, voici que deux hommes se tinrent devant elles en habit éblouissant.
05 Saisies de crainte, elles gardaient leur visage incliné vers le sol. 


ils leur dirent : « Pourquoi cherchez-vous le Vivant parmi les morts ?
06 Il n’est pas ici, il est ressuscité. Rappelez-vous ce qu’il vous a dit quand il était encore en Galilée :




07 “Il faut que le Fils de l’homme soit livré aux mains des pécheurs, qu’il soit crucifié et que, le troisième jour, il ressuscite.” »
08 Alors elles se rappelèrent les paroles qu’il avait dites.

















09 Revenues du tombeau, elles rapportèrent tout cela aux Onze et à tous les autres.

10 C’étaient Marie Madeleine, Jeanne, et Marie mère de Jacques ; les autres femmes qui les accompagnaient disaient la même chose aux Apôtres.

11 Mais ces propos leur semblèrent délirants, et ils ne les croyaient pas.

01 Le premier jour de la semaine, Marie Madeleine se rend au tombeau de grand matin ; c’était encore les ténèbres. 
















Elle s’aperçoit que la pierre a été enlevée du tombeau.


















02 Elle court donc trouver Simon-Pierre et l’autre disciple, celui que Jésus aimait, et elle leur dit : « On a enlevé le Seigneur de son tombeau, et nous ne savons pas où on l’a déposé. »
03 Pierre partit donc avec l’autre disciple pour se rendre au tombeau.
04 Ils couraient tous les deux ensemble, mais l’autre disciple courut plus vite que Pierre et arriva le premier au tombeau.
05 En se penchant, il s’aperçoit que les linges sont posés à plat ; cependant il n’entre pas.
06 Simon-Pierre, qui le suivait, arrive à son tour. Il entre dans le tombeau ; il aperçoit les linges, posés à plat,
07 ainsi que le suaire qui avait entouré la tête de Jésus, non pas posé avec les linges, mais roulé à part à sa place.
08 C’est alors qu’entra l’autre disciple, lui qui était arrivé le premier au tombeau. Il vit, et il crut.
09 Jusque-là, en effet, les disciples n’avaient pas compris que, selon l’Écriture, il fallait que Jésus ressuscite d’entre les morts.
10 Ensuite, les disciples retournèrent chez eux.







11 Marie Madeleine se tenait près du tombeau, au-dehors, tout en pleurs. Et en pleurant, elle se pencha vers le tombeau.


12 Elle aperçoit deux anges vêtus de blanc, assis l’un à la tête et l’autre aux pieds, à l’endroit où avait reposé le corps de Jésus.










13 Ils lui demandent : «









Femme, pourquoi pleures-tu ? » Elle leur répond : « On a enlevé mon Seigneur, et je ne sais pas où on l’a déposé. »












































































4 Ayant dit cela, elle se retourna ; elle aperçoit Jésus qui se tenait là, mais elle ne savait pas que c’était Jésus.





15 Jésus lui dit : « Femme, pourquoi pleures-tu ? Qui cherches-tu ? » Le prenant pour le jardinier, elle lui répond : « Si c’est toi qui l’as emporté, dis-moi où tu l’as déposé, et moi, j’irai le prendre. »









16 Jésus lui dit alors : « Marie ! » S’étant retournée, elle lui dit en hébreu : « Rabbouni ! », c’est-à-dire : Maître.
17 Jésus reprend : « Ne me retiens pas, car je ne suis pas encore monté vers le Père. Va trouver mes frères pour leur dire que je monte vers mon Père et votre Père, vers mon Dieu et votre Dieu. »



18 Marie Madeleine s’en va donc annoncer aux disciples : « J’ai vu le Seigneur ! », et elle raconta ce qu’il lui avait dit.









LUNDI 13 AVRIL. LA RENCONTRE DES FEMMES AVEC JÉSUS, Mt 28, 8-15.

En ce temps-là, quand les femmes eurent entendu les paroles de l’ange, vite, elles quittèrent le tombeau, remplies à la fois de crainte et d’une grande joie, et elles coururent porter la nouvelle à ses disciples. 

Et voici que Jésus vint à leur rencontre et leur dit : « Je vous salue. » Elles s’approchèrent, lui saisirent les pieds et se prosternèrent devant lui. 
10 Alors Jésus leur dit : « Soyez sans crainte, allez annoncer à mes frères qu’ils doivent se rendre en Galilée : c’est là qu’ils me verront. » 

11 Tandis qu’elles étaient en chemin, quelques-uns des gardes allèrent en ville annoncer aux grands prêtres tout ce qui s’était passé. 
12 Ceux-ci, après s’être réunis avec les anciens et avoir tenu conseil, donnèrent aux soldats une forte somme 
13 en disant : « Voici ce que vous direz : “Ses disciples sont venus voler le corps, la nuit pendant que nous dormions.” 
14 Et si tout cela vient aux oreilles du gouverneur, nous lui expliquerons la chose, et nous vous éviterons tout ennui. » 
15 Les soldats prirent l’argent et suivirent les instructions. Et cette explication s’est propagée chez les Juifs jusqu’à aujourd’hui.


C'est un peu comme si Jésus avait plus ou moins entendu et vu ce qu'avait fait l'Ange du Seigneur. Et chez Mat l'Ange du Seigneur, c'est une manifestation du Très Haut. Et qu'il ait eu envie de faire plus, peut-être à cause de la crainte. Je veux dire que dans ce texte, c'est le début qui me parle. Il y a une représentation où l'on voit Jésus un peu au dessus de la terre et les femmes le tiennent par les pieds, comme pour l'empêcher de s'envoler. Ce qui est certain, c'est qu'elles le reconnaissent, surement au son de sa voix. Il les salue, elles ont quand même dû être bien étonnées. Et il redit ce que l'Ange avait dites à mes frères.. Revenez chez vous, là où tout à commencé, et c'est là, que vous me verrez. Important de revenir au début, au commencement, pour lui donner un sens. Peut-être important aussi de ne pas rester à Jérusalem, sauf que pour Luc ce n'est pas pareil. Peut-être que Jésus veut juste les mettre en route. Ne restez figés, vous avez aussi une annonce à faire là où vous êtes partis, raconter ce qui s'est passé, m'annoncer, mais autrement et montrer que je suis avec vous. Et Jésus disparaît. Quel drôle de Dieu..



MARDI 14 AVRIL. MARIE ET SES RETOURNEMENTS. Jn 20, 11-28

11 En ce temps-là, Marie Madeleine se tenait près du tombeau, au-dehors, tout en pleurs. Et en pleurant, elle se pencha vers le tombeau. 
12 Elle aperçoit deux anges vêtus de blanc, assis l’un à la tête et l’autre aux pieds, à l’endroit où avait reposé le corps de Jésus. 
13 Ils lui demandent : « Femme, pourquoi pleures-tu ? » Elle leur répond : « On a enlevé mon Seigneur, et je ne sais pas où on l’a déposé. » 

14 Ayant dit cela, elle se retourna ; elle aperçoit Jésus qui se tenait là, mais elle ne savait pas que c’était Jésus. 
15 Jésus lui dit : « Femme, pourquoi pleures-tu ? Qui cherches-tu ? » Le prenant pour le jardinier, elle lui répond : « Si c’est toi qui l’as emporté, dis-moi où tu l’as déposé, et moi, j’irai le prendre. » 
16 Jésus lui dit alors : « Marie ! » S’étant retournée, elle lui dit en hébreu : « Rabbouni ! », c’est-à-dire : Maître. 
17 Jésus reprend : « Ne me retiens pas, car je ne suis pas encore monté vers le Père. Va trouver mes frères pour leur dire que je monte vers mon Père et votre Père, vers mon Dieu et votre Dieu. » 
18 Marie Madeleine s’en va donc annoncer aux disciples : « J’ai vu le Seigneur ! », et elle raconta ce qu’il lui avait dit.

Ce qui me sidère, c'est la fin, comme s'il y avait une cassure de rythme. D'un coup, la pleureuse, la centrée sur le passé, sur le corps disparu, devient active. Il y a eu un prdre, va trouver mes frères et dis-leur.. Et la phrase est quand même étrange. Parce que le Dieu de jésus n'est pas le notre, et dans la Trinité, le Père de Jésus n'est pas le notre, mais c'est comme si quelque chose dans cette montée, (et peut-être que l'on peut penser à Jésus qui prend avec courage la route qui monte à Jérusalem), allait se passer, que maintenant il y a un autre passage pour lui à faire. Monter, aller vers, quitter cette terre (et peut-être que c'est un déchirement pour Lui), partir vraiment, faire chemin avec nous, pour nous, mais nous laisser (peut-être pas orphelins puisqu'il y aura le don de l'Esprit), mais lui, il est ailleurs. Et Marie, qui se met en route, et qui est dans le présent et dans l'affirmation: j'ai vu le Seigneur. Peut-être qu'il lui en a dit plus que ce que Matthieu a rapporté..


MERCREDI 15: DISCIPLES D'EMMAÜS ET ACTES.

Pierre déclara : « De l’argent et de l’or, je n’en ai pas ; 
mais ce que j’ai, je te le donne : au nom de Jésus Christ le Nazaréen, lève-toi et marche. 
»Alors, le prenant par la main droite, il le relevaet, à l’instant même, ses pieds et ses chevilles s’affermirent.
 D’un bond, il fut deboutet il marchait.

Ce que j'ai, je te le donne. Qu'est ce que Pierre a en lui, qui est bien plus important que l'or ou l'argent, quel trésor est en lui? Ce trésor c'est le nom de Jésus. Le nom.. Le nom de clui qui est vainqueur de la mort, qui est redevenu vivant mais autrement, et qui  a donné son Esprit. On ne dit plus "par le Dieu vivant", mais on dit "au nom de Jésus". On est quand même dans un changement radical avec le premier testament. 
Il y a le prendre par la main, et cela dans une religion incarnée c'est important. On touche l'autre et quelque chose se communique, passe de l'un à l'autre. C'est un peu comme avec la femme hémorroïsse qui sent que la source se tarit en elle. Là, il se passe quelque chose dans les pieds et dans les chevilles. Et il y a l'affermissement des articulations qui étaient comme mortes, et qui permet que l'homme peut être debout , d'un bond, et on voit bien l'image, et ensuite la marche. 



Lc 24, 35-48

Ce qui est frappant ce sont des apparitions de Jésus, je dirai en bonne et due forme. Les femmes entendent ce qui dit l'ange (Mt) se mettent en route, et là Jésus est réellement présent, comme pour passer de la foi à autre chose. 

Les disciples ne savent pas qui est cet homme et quand ils le reconnaissent, il s'évapore. Mais ils se mettent en route, ils ne peuvent pas garder ça pour eux, ils annoncent et là, Jésus est là, comme pour donner du poids au témoignage. Non ils ne vous racontent pas des histoires, oui c'est bien moi qui a cheminé avec eux, qui a mangé avec eux, et qui me retrouve avec eux au Cénacle. J'ajoute foi à ce qu'ils disent. 

35 En ce temps-là, les disciples qui rentraient d’Emmaüs racontaient aux onze Apôtres et à leurs compagnons ce qui s’était passé sur la route, et comment le Seigneur s’était fait reconnaître par eux à la fraction du pain. 
36 Comme ils en parlaient encore, lui-même fut présent au milieu d’eux, et leur dit : « La paix soit avec vous ! » 
37 Saisis de frayeur et de crainte, ils croyaient voir un esprit. 

Le "comme ils parlaient encore" évoque pour moi ce qui se passe à la transfiguration: tandis que Pierre parle encore, une nuée les prend.. Il y a là aussi  une réponse. C'est peut-être la continuation de cette théophanie. 

38 Jésus leur dit : « Pourquoi êtes-vous bouleversés ? Et pourquoi ces pensées qui surgissent dans votre cœur ? 

Ces pensées, voir un esprit, c'est ce qui s'est passé lors de la tempête.. Et là, ils sont bien dans la tempête les disciples. Qui croire? Et celui-là, qui est-il?  <on voit bien le doute, la difficulté.

39 Voyez mes mains et mes pieds : c’est bien moi ! Touchez-moi, regardez : un esprit n’a pas de chair ni d’os comme vous constatez que j’en ai. » 
40 Après cette parole, il leur montra ses mains et ses pieds.

Et cela c'est quelque chose qu'on trouvera dans l'évangile de Jean, mais que les femmes ont vu, mais pas les disciples sur la route d'Emmaüs. 

.41 Dans leur joie, ils n’osaient pas encore y croire, et restaient saisis d’étonnement. Jésus leur dit : « Avez-vous ici quelque chose à manger ? » 
42 Ils lui présentèrent une part de poisson grillé 
43 qu’il prit et mangea devant eux. 

Dans l'évangile de Jean, il y aura aussi du poisson grillé. 

44 Puis il leur déclara : « Voici les paroles que je vous ai dites quand j’étais encore avec vous : Il faut que s’accomplisse tout ce qui a été écrit à mon sujet dans la loi de Moïse, les Prophètes et les Psaumes. » 
45 Alors il ouvrit leur intelligence à la compréhension des Écritures. 
46 Il leur dit : « Ainsi est-il écrit que le Christ souffrirait, qu’il ressusciterait d’entre les morts le troisième jour, 
47et que la conversion serait proclamée en son nom, pour le pardon des péchés, à toutes les nations, en commençant par Jérusalem. 
48 À vous d’en être les témoins. »

 Et là, on passe à tout autre chose. Il y a le "vous n'avez rien compris", vous n'avez pas su, pas pu, maintenant vous allez comprendre ce qu'est la résurrection. Et on passe à autre chose, la résurrection permet que la conversion soit proclamée en son nom (cela évoque les actes), pardon des péchés donc rédemption (ou salut), et surtout diffusion. Et un ordre: à vous d'en être témoins.

Il y a la foi, la manifestation et l'envoi.

JEUDI 16 AVRIL: LC 21,35-46

19 Convertissez-vous donc et tournez-vous vers Dieu pour que vos péchés soient effacés. 20Ainsi viendront les temps de la fraîcheur de la part du Seigneur, et il enverra le Christ Jésus qui vous est destiné.

Catéchèse Baptismale. (office des lectures).
Personne donc ne doit penser que le baptême consiste simplement dans le pardon des péchés et la grâce de la filiation adoptive ; il en était ainsi pour le baptême de Jean, qui ne procurait que le pardon des péchés. Mais nous savons très précisément que notre baptême, s'il est purification des péchés et nous attire le don de l'Esprit Saint, est aussi l'empreinte et l'image de la passion du Christ. C'est pourquoi saint Paul proclamait : Ne le savez-vous pas ?  Nous tous, qui avons été baptisés en Jésus Christ, c'est dans sa mort que nous avons été baptisés. Nous avons donc été mis au tombeau avec lui par le baptême.


VENDREDI 17 AVRIL: Jn 21, 1-14

Toujours le même étonnement: qu'est ce qui a pris à Pierre pour mettre son vêtement et de jeter à l'eau, puis retourner chercher le poisson. Ce matin je le prends un peu comme un baptême, comme une traversée, comme ce lavage complet (pas seulement les pieds). Un geste un peu fou. Et lui n'a pas reconnu, c'est un autre a su lire le signe. Est ce que le manteau c'est comme Elie qui se voile la face quand il sait que Dieu est là? C'est possible. Celui qui est là-bas, celui qui est auprès du feu, c'est le Ressuscité, le Tout-Autre.



Les ordres de Jésus…
Jetez le filet à droite.
Apportez de ces poissons que vous venez de prendre.
Venez manger.

Ce que fait Jésus.
Il interpelle les disciples.
Il donne un ordre;
Il a préparé un feu de braise avec du pain et du poisson.
Il prend du pain et du poisson et le leur donne.. Et là, le pain n'est pas rompu, ce qui était je crois déjà le cas dans la multiplication des pains en Jn 6 où c'est Jésus qui donne lui-même pain et poisson. 

En ce temps-là, Jésus se manifesta encore aux disciples sur le bord de la mer de Tibériade, et voici comment. 

Donc Jésus retrouve bien les disciples en Galilée. 

Il y avait là, ensemble, Simon-Pierre, avec Thomas, appelé Didyme (c’est-à-dire Jumeau), Nathanaël, de Cana de Galilée, les fils de Zébédée, et deux autres de ses disciples. 

Un peu l'impression de retrouver ceux qui étaient au bord du Jourdain du temps de Jean le Baptiste;  en tous les cas les premiers.

Simon-Pierre leur dit : « Je m’en vais à la pêche. » Ils lui répondent : « Nous aussi, nous allons avec toi. » Ils partirent et montèrent dans la barque ; or, cette nuit-là, ils ne prirent rien. 

 On a l'impression qu'ils ne savent pas que faire… Pourtant dans cet évangile, jésus s'est manifesté par deux fois, a donné sa Paix, a donné son Esprit, a donné et le pouvoir de remettre les péchés. Mais ça n'a pas suffit.. Ils ont quitté Jérusalem, ils attendent quelque chose, et en attendant et bien ils s'occupent. Et Pierre dit qu'il va aller à la pêche. Les autres vont avec lui, mais tous ne sont pas pécheurs. 3 pécheurs et 3 non pécheurs.   Ils sont seuls (comme après la multiplication des pains, où jésus les a renvoyé). Ils se retrouvent au petit matin et le petit matin c'est important, les mains vides, et bien fatigués. 


Au lever du jour, Jésus se tenait sur le rivage, mais les disciples ne savaient pas que c’était lui. 5Jésus leur dit : « Les enfants, auriez-vous quelque chose à manger ? » Ils lui répondirent : « Non. » 
Il leur dit : « Jetez le filet à droite de la barque, et vous trouverez. » Ils jetèrent donc le filet, et cette fois ils n’arrivaient pas à le tirer, tellement il y avait de poissons

Et le jour nouveau se lève. Un jour, un matin où quelqu'un interpelle et demande…C'est Jésus qui leur demande à manger, à eux qui ont les mains vides et le ventre creux.  Quelqu'un qui entend la réponse; non ils n'ont rien pour lui.
Quelqu'un qui de loin leur donne un conseil qui peut paraître fou, sauf que cela remet en route la mémoire du moins dans l'évangile de Luc.. Et ils obéissent, et les poissons se jettent dans le filet, et le filet ils ne peuvent le haler à bord, tellement il est lourd. L'abondance. 

Alors, le disciple que Jésus aimait dit à Pierre : « C’est le Seigneur ! » Quand Simon-Pierre entendit que c’était le Seigneur, il passa un vêtement, car il n’avait rien sur lui, et il se jeta à l’eau. 

Et là, pour le disciple que Jésus aimait, (pas qui aime Jésus, mais qui est aimé de lui), c'est ledéclic. Lui il a une mémoire, lui, comme au tombeau, il comprend le signe ou les signes et il sait que cet inconnu c'est le Seigneur. Un peu comme à Jérusalem, il faut que Pierre aille voir qui est sur la rive, et il se jette à l'eau. Il y a le vêtement. Mettre un vêtement comme Elie à l'Horeb. Il va rencontrer son Seigneur.. Et il se jette à l'eau. Et cela fait penser au lavement des pieds. Là il est tout entier dans l'eau.. Là, peut-être qu'il y a comme un passage, comme un baptême. Une centaine de mètres, cela prend un certain temps. On a le temps de penser, et avant d'avoir pied, mais peut-être que dans le "il se jette à l'eau" il y a aussi la mémoire du jour où il a marché sur l'eau pour rejoindre Jésus et où il a failli mourir.



Les autres disciples arrivèrent en barque, traînant le filet plein de poissons ; la terre n’était qu’à une centaine de mètres. 

Ce qui est sur c'est que Pierre a fait une traversée, seul. Le filet est traîné… 

Une fois descendus à terre, ils aperçoivent, disposé là, un feu de braise avec du poisson posé dessus, et du pain. 
10 Jésus leur dit : « Apportez donc de ces poissons que vous venez de prendre. » 

Là, si je m'imagine la scène, Pierre entend l'ordre de Jésus, et il veut obéir. Pourtant il y a déjà du pain et du poisson, mais il faut les deux sortes de poisson, le poisson Jésus et le poisson péché grâce à lui.


11 Simon-Pierre remonta et tira jusqu’à terre le filet plein de gros poissons : il y en avait cent cinquante-trois. Et, malgré cette quantité, le filet ne s’était pas déchiré. 

Pierre remonte où? Dans la barque? Il tire le filet avec les 153 poissons. Et là, j'ai une fois de plus oublié le symbolisme.

12 Jésus leur dit alors : « Venez manger. » Aucun des disciples n’osait lui demander : « Qui es-tu ? » Ils savaient que c’était le Seigneur. 

 Un nouvel ordre: venez manger;

13 Jésus s’approche ; il prend le pain et le leur donne ; et de même pour le poisson. 

 Un geste..

14 C’était la troisième fois que Jésus ressuscité d’entre les morts se manifestait à ses disciples.


SAMEDI 18 AVRIL: Mc 16, 9-15  Première finale de l'évangile de Marc

Ressuscité le matin, le premier jour de la semaine, Jésus apparut d’abord à Marie Madeleine, de laquelle il avait expulsé sept démons. 
10 Celle-ci partit annoncer la nouvelle à ceux qui, ayant vécu avec lui, s’affligeaient et pleuraient. 
11 Quand ils entendirent que Jésus était vivant et qu’elle l’avait vu, ils refusèrent de croire. 

Pas brillant la réaction, mais elle fait penser à Paul à Athènes: nous t'entendrons là dessus une autre fois. Mais là, c'est fort: ils refusèrent de croire. Une femme, une femme qui a été possédée, alors peut-être bien qu'elle l'est à nouveau, qu'elle est folle…

12 Après cela, il se manifestasousun autre aspectà deux d’entre eux qui étaient en chemin pour aller à la campagne. 
13 Ceux-ci revinrent l’annoncer aux autres, qui ne les crurent pas non plus. 

Quand même très différent de l'évangile de Luc. Pourtant ils sont deux, pourtant ce sont des hommes, et on ne les croit pas. Ils ont eu une hallucination.. Ils ne peuvent le prouver.

14 Enfin, il se manifestaaux Onze eux-mêmes pendant qu’ils étaient à table : il leur reprocha leur manque de foi et la dureté de leurs cœurs parce qu’ils n’avaient pas cru ceux qui l’avaient contemplé ressuscité. 

Là, comme rien n'a marché, alors Jésus prend les grands moyens. Les onze sont en train de manger, un repas de la semaine de la Pâque?  Et là (et c'est différent de l'évangile de Jean), il fait des reproches. Je vous ai envoyé une femme et deux hommes,  et le petit bout de phrase: qui l'avaient contemplé ressuscité est superbe. Parce que, quand on lit les textes, ce n'est pas ce qu'on voit. Ils sont dans l'action, pas dans la contemplation, et pourtant. Pourtant il y a une image qui est désormais superposée à Jésus le compagnon d'avant, il est devenu Autre, et cela, imprègne le cœur de ceux qui l'ont vu sans le reconnaître. Reconnaissance en deux temps, comme dans les miracles;

15 Puis il leur dit : « Allez dans le monde entier. Proclamez l’Évangile à toute la création. »

Là il a quand même dû se passer quelque chose chez les apôtres pour que Jésus les envoie, non plus en Galilée, mais dans le monde entier. On passe à l'universel et la mot "toute la création", peut aussi montrer qu'il ne s'agit pas seulement des humains, mais d'un autre rapport à tout ce qui est et a été crée, la création.





DIMANCHE 19 AVRIL: Jn 20, 19-31

Col 3,10 et vous vous êtes revêtus de l’homme nouveau qui, pour se conformer à l’image de son Créateur, se renouvelle sans cesse en vue de la pleine connaissance.

C'est dans l'office des lectures. Ce que j'aime c'est le dynamique, qui montre l'œuvre de l'Esprit: c'est sans cesse que quelque chose de posse pour conduire à la pleine connaissance: voir Dieu, voir je Fils, être rempli de l'Esprit pour que l'homme nouveau prenne toute son ampleur, toute sa stature de fils.

Jn 20.


            Première partie: Les 10 avec Jésus.

 19 C’était après la mort de Jésus. Le soir venu, en ce premier jour de la semaine, alors que les portes du lieu où se trouvaient les disciples étaient verrouillées par crainte des Juifs, Jésus vint, et il était là au milieu d’eux. Il leur dit : « La paix soit avec vous ! » 
20 Après cette parole, il leur montra ses mains et son côté. Les disciples furent remplis de joie en voyant le Seigneur. 

Le soir, comme si ça reprenait la vie là où ça c'était arrêté, le soir de l'arrestation. Pour les disciples, même s'ils ont vu, il y a la peur. On peut les accuser d'avoir volé le corps. Alors ils se planquent et ils sont dans la crainte. La phrase de Jésus ,n'est pas: n'ayez pas peur, mais La paix soit avec vous. La Paix, c'est autre chose. C'est cette sorte de symphonie qui peut se faire en soi, quand chaque partie joue pleinement sa partition. Je veux dire par exemple quand le ça, le moi et le Surmoi sont accordés. Alors il y a la paix. Et c'est ce que Jésus vit avec le Père. Puis il montre que c'est lui, sauf que pour moi et je me répète, les trous, les blessures, ce n'est pas du sanguinolent, c'est la vie, c'est un tourbillon de lumière. Et quelque chose se passe en eux: ils passent de la crainte de l'extérieur à la joie. Quelque chose s'est réveillé en eux. La force de Jésus est aussi en eux;

21cJésus leur dit de nouveau : « La paix soit avec vous ! De même que le Père m’a envoyé, moi aussi, je vous envoie. » 

Quant on dit deux fois la même chose, c'est que c'est important. Donc deux fois "la paix soit avec vous". Et cela veut dire que la paix est réellement là, que quelque chose du doute est parti. Et il y a l'envoi. Mais un peu dans la similitude: le Père m'a envoyé, maintenant vous avez (ou vous allez recevoir l'Esprit Saint) l'esprit qui est en moi, alors "allez". Mais allez comme moi, dans l'obéissance, pas n'importe comment.

22 Ayant ainsi parlé, il souffla sur eux et il leur dit : « Recevez l’Esprit Saint.
 23 À qui vous remettrez ses péchés, ils seront remis ; à qui vous maintiendrez ses péchés, ils seront maintenus. » 

Et là, le don de l'Esprit et un autre don qui annule il me semble la loi juive du Yom Kippour. Personne ne remet les péchés sauf Dieu. Si des hommes ont désormais ce pouvoir qui appartient au Fils, c'est que quelque chose d'extraordinaire leur est accordé. Maintenant, est ce ici bas ou ailleurs? SI remise des péchés, normalement pas de peine à subir dans l'au-dela. 

Deuxième partie, je jour-même: Thomas demande quelque chose.. Et ne croit aps ses collègues. 

24 Or, l’un des Douze, Thomas, appelé Didyme (c’est-à-dire Jumeau), n’était pas avec eux quand Jésus était venu. 
25 Les autres disciples lui disaient : « Nous avons vu le Seigneur ! » Mais il leur déclara : « Si je ne vois pas dans ses mains la marque des clous, si je ne mets pas mon doigt dans la marque des clous, si je ne mets pas la main dans son côté, non, je ne croirai pas ! » 

Troisième partie: 8 jours après: jésus fait durer le suspens. 

Mais si les portes sont verrouillées, ce qui bien entendu évoque un tombeau avec sa pierre roulée, et si Jésus se trouve dans la pièce, c'est que malgré tout, la crainte est quand même restée présente. Ils croient, mais et peut-être que ce qui passe avec Thomas, c'est aussi pour eux. (dans l'évangile de Marc, Jésus reproche leur dureté de cœur et leur incrédulité à tous).

26 Huit jours plus tard, les disciples se trouvaient de nouveau dans la maison, et Thomas était avec eux. Jésus vient, alors que les portes étaient verrouillées, et il était là au milieu d’eux. Il dit : « La paix soit avec vous ! » 

Ils ne sont pas si tranquilles que ça.. Toujours la peur d'être accusé de vol de cadavre, toujours peut-être la peur de Pierre qui a coupé l'oreille du serviteur du grand-prêtre, et aussi une autre peur, pourquoi  est-ce qu'on a laissé faire, pourquoi avons-nous été paralysés? Et là, on s'en veut…Et on n'est pas en paix.. Et c'est peut-être cela qui fait que la culpabilité empêche quelque chose. Peut-être qu'ils ne croient plus à ce qu'ils ont vu. Et est-ce que Jésus leur a pardonné à eux? Leur a t il remis cet abandon? Leur lâcheté? 

27 Puis il dit à Thomas : « Avance ton doigt ici, et vois mes mains ; avance ta main, et mets-la dans mon côté : cesse d’être incrédule, sois croyant. »

 Et là, on est dans le faire. Avance ton doigt, avance ta main. Parce que quand tu auras posé ces actes, tu ne pourras plus dire que c'est une hallucination.

28 Alors Thomas lui dit : « Mon Seigneur et mon Dieu ! » 

Personne ne sait ce qu'a fait Thomas. Sauf que Jésus lui a dit de voir et que quelque chose s'est éveillé en lui. Il voit qui est l'homme qui est là, au milieu d'eux. Il le reconnaît comme son Seigneur et comme celui qui est.. 

29 Jésus lui dit : « Parce que tu m’as vu, tu crois. Heureux ceux qui croient sans avoir vu. » 

Et là, c'est cette béatitude que j'aime. Croire sans voir.. 

Mais dans la première  épitre de Jean, il y a bien:"01 CE QUI ETAIT depuis le commencement, ce que nous avons entendu, ce que nous avons vu de nos yeux, ce que nous avons contemplé et que nos mains ont touché du Verbe de vie, nous vous l’annonçons.
02 Oui, la vie s’est manifestée, nous l’avons vue, et nous rendons témoignage : nous vous annonçons la vie éternelle qui était auprès du Père et qui s’est manifestée à nous."


Alors ce voir est important pour la transmission. On peut voir autrement, ou autre chose, mais c'est bien cela qu'il faut transmettre, une expérience de la Présence.

30 Il y a encore beaucoup d’autres signes que Jésus a faits en présence des disciples et qui ne sont pas écrits dans ce livre. 
31 Mais ceux-là ont été écrits pour que vous croyiez que Jésus est le Christ, le Fils de Dieu, et pour qu’en croyant, vous ayez la vie en son nom.

Pour qu'en croyant, vous ayez la vie en son nom.

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