samedi 20 mars 2021

SEMAINE DU 14 AU 17 MARS. ÉVANGILES.


 

DIMANCHE 14 MARS. Jn 3, 14-21

 En général ce n'est pas le texte des chroniques que l'on met avec cet évangile mais le livre des nombres. Un serpent est élevé, un homme, le fils de l'homme sera élevé. Dans un autre texte, jésus dit que quand il sera élevé, il attirera tout à lui. J'aime ce verset, car j'y vois comme un aimant, qui attire toute la limaille de l'humanité et qui la métamorphose.

14 En ce temps-là, Jésus disait à Nicodème : « De même que le serpent de bronze fut élevé par Moïse dans le désert, ainsi faut-il que le Fils de l’homme soit élevé, 

15 afin qu’en lui tout homme qui croitait la vie éternelle. 

 

Croire pour avoir la vie éternelle.

 

16 Car Dieu a tellement aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne se perde pas, mais obtienne la vie éternelle.

 17 Car Dieu a envoyé son Fils dans le monde, non pas pour juger le monde, mais pour que, par lui, le monde soit sauvé. » 

 

18 Celui qui croit en lui échappe au Jugement ; celui qui ne croit pas est déjà jugé, du fait qu’il n’a pas cru     au nom du Fils unique de Dieu. 

 

19 Et le Jugement, le voici : la lumière est venue dans le monde, et les hommes ont préféré les ténèbres à la lumière, parce que leurs œuvres étaient mauvaises. 

20 Celui qui fait le mal déteste la lumière : il ne vient pas à la lumière, de peur que ses œuvres ne soient dénoncées ; 

21 mais celui qui fait la vérité vient à la lumière, pour qu’il soit manifeste que ses œuvres ont été accomplies en union avec Dieu. »

 

Le verset 21 a toujours été "mon" verset, parce qu'il a été ma pratique professionnelle, être en vérité avec l'autre, pas seulement dire la vérité, mais être avec. Dolto disait "parler vrai", et cela c'est fondamental pour moi. Ne pas tout dire, ne pas dire n'importe quand, éventuellement se taire quand on ne sait pas, dire qu'on ne sait pas, mais ne pas être dans le semblant. Mais ce qui me frappe ce matin c'est: celui qui fait le mal ne vient pas à lumière et celui qui fait la vérité vient à la lumière. Et là, je crois que vérité est à entendre comme faire ce qui est bien. SI vérité s'oppose à mensonge, le père du mensonge c'est le diable, le diviseur. Alors faire la vérité, c'est vraiment ne pas rentrer dans la division, la comparaison, mais faire ce qui est "bien".

 

Je pense que celui qui agit ainsi, même s'il ne le fait pas au nom de qui que ce soit, vient à la lumière, qu'au fil du temps quelque chose d'ouvre en lui. 

 

 

LUNDI 15 MARS. Jn 4, 43-54

 

43 En ce temps-là, après avoir passé deux jours chez les Samaritains, Jésus partit de là pour la Galilée. 

44 – Lui-même avait témoigné qu’un prophète n’est pas considéré dans son propre pays. 

45 Il arriva donc en Galilée ; les Galiléens lui firent bon accueil, car ils avaient vu tout ce qu’il avait fait à Jérusalem pendant la fête de la Pâque, puisqu’ils étaient allés eux aussi à cette fête. 

46 Ainsi donc Jésus revint à Cana de Galilée, où il avait changé l’eau en vin. Or, il y avait un fonctionnaire royal, dont le fils était malade à Capharnaüm. 

 

Donc le décor est planté. Jésus se retrouve en Galilée (et le lieu va revenir un bon nombre de fois-homélie de ce matin- ) il doit être du côté de Cana et il s'apprête à aller à Capharnaüm (un peu comme dans les synoptiques). 

 

47 Ayant appris que Jésus arrivait de Judée en Galilée, il alla le trouver ; il lui demandait de descendre à Capharnaüm pour guérir son fils qui était mourant. 

 

On retrouve la même demande que celle des synoptiques, enfin à peu de chose près. Il s'agit bien d'une demande de guérison, mais le centurion dira que Jésus n'a pas besoin d'aller à Capharnaüm.  

 

48 Jésus lui dit : « Si vous ne voyez pas de signes et de prodiges, vous ne croirez donc pas ! » 

Peut-on dire que les Samaritains eux, ont cru sans voir de signe ou de prodiges?

 

49 Le fonctionnaire royal lui dit : « Seigneur, descends, avant que mon enfant ne meure ! »

Comme dans d'autres récits, l'homme ne se laisse pas démonter. Je pensais ce matin à la guérison de la fille de la Syro-Phénicienne, car on a aussi une guérison à distance. Il n'y a aucun commentaire sur la foi de cet homme, qui est pourtant grande.

 

 50 Jésus lui répond : « Va, ton fils est vivant. » L’homme crut à la parole que Jésus lui avait dite et il partit. 

 

Et le voilà parti pour un trajet long. Avec une nuit certainement.

 

51 Pendant qu’il descendait, ses serviteurs arrivèrent à sa rencontre et lui dirent que son enfant était vivant. 

52 Il voulut savoir à quelle heure il s’était trouvé mieux. Ils lui dirent : « C’est hier, à la septième heure, (au début de l’après-midi), que la fièvre l’a quitté. » 

53 Le père se rendit compte que c’était justement l’heure où Jésus lui avait dit : « Ton fils est vivant. » Alors il crut, lui, ainsi que tous les gens de sa maison. 

 

Cela évoque les guérisons des actes des apôtres: il cru lui, ainsi que tous les gens de sa maison.

 

54 Tel fut le second signe que Jésus accomplit lorsqu’il revint de Judée en Galilée.

Fin du chapitre. Deux miracles en Galilée et plein de signes à Jérusalem (mais qui ne sont pas rapportés). Et donc là, on va voir ce qui se passera là-bas.

 

Commentaire pour la paroisse..

 

"Tu as changé mon deuil en une danse, pour que sans fin, Seigneur mon Dieu je te rende grâce". C'est une phrase du texte proposé par la liturgie, du prophète Isaïe.

 

Cette phrase semble être le leitmotiv des textes proposés ce jour, et éclairent l'évangile de Jean qui rapporte la guérison d'un serviteur d'un fonctionnaire royal. 

 

Ce récit est très proche de ceux que l'on trouve dans les synoptiques, guérison du fil ou du serviteur d'un centurion. On peut remarquer que Jésus n'est pas particulièrement tendre, qu'il reproche à cet homme, mais peut-être aussi à nous de réclamer des signes et des prodiges, mais cela ne décourage pas le père de cet enfant mourant qui insiste de manière très sobre et qui croit en la parole de Jésus: "ton fils est vivant" et repart chez lui sur cette promesse. 

 

Alors oui, son deuil va se changer en joie, et comme l'annonçait le prophète Isaïe dans un des derniers chapitres de ses prophéties, avec Jésus, "un ciel nouveau, une terre nouvelle sont là, on ne se souviendra plus du passé". Que ce deuxième signe de Jésus à Cana, nous permette aujourd'hui de remercier pour ce que le Seigneur fait pour nous et surtout de faire confiance. 

 

 

MARDI 16 MARS: Jn 5, 1-16: guérison du paralytique.

 

À l’occasion d’une fête juive, Jésus monta à Jérusalem. 

Or, à Jérusalem, près de la porte des Brebis, il existe une piscine qu’on appelle en hébreu Bethzatha. Elle a cinq colonnades, 

sous lesquelles étaient couchés une foule de malades, aveugles, boiteux et impotents. 

 

Bref toutes ces personnes aux quelles l'accès du temple est interdit..

 

4[...] Il y avait là un homme qui était malade depuis trente-huit ans. 

Jésus, le voyant couché là, et apprenant qu’il était dans cet état depuis longtemps, lui dit : « Veux-tu être guéri ? » 

Le malade lui répondit : « Seigneur, je n’ai personne pour me plonger dans la piscine au moment où l’eau bouillonne ; et pendant que j’y vais, un autre descend avant moi. »

 Jésus lui dit : « Lève-toi, prends ton brancard, et marche. » 

 

 

Étonnant Jésus, qui prend le temps de s'informer, et on imagine le dialogue. Et si dialogue il y a, alors la question de Jésus se comprend mieux. Et la réponse aussi. C'est beau ce dialogue qui va déboucher sur cette parole, mais qui peut agir parce qu'il y a eu déjà rencontre avant.

 

Et aussitôt l’homme fut guéri. Il prit son brancard : il marchait ! Or, ce jour-là était un jour de sabbat. 

 

Et là, les choses vont se compliquer, ce n'est pas tant la guérison, que la centration sur le fait de porter quelque chose: pas porter de fardeau ce jour là. 

 

10 Les Juifs dirent donc à cet homme que Jésus avait remis sur pieds : « C’est le sabbat ! Il ne t’est pas permis de porter ton brancard. » 

11 Il leur répliqua : « Celui qui m’a guéri, c’est lui qui m’a dit : “Prends ton brancard, et marche !” » 

1 2Ils l’interrogèrent : « Quel est l’homme qui t’a dit : “Prends ton brancard, et marche” ? » 

13 Mais celui qui avait été rétabli ne savait pas qui c’était ; en effet, Jésus s’était éloigné, car il y avait foule à cet endroit. 

 

Et pour le moment ça en reste là, car Jésus est l'inconnu..

 

14 Plus tard, Jésus le retrouve dans le Temple et lui dit : « Te voilà guéri. Ne pèche plus, il pourrait t’arriver quelque chose de pire. » 

 

A nouveau, c'est Jésus qui prend l'initiative.. Il le retrouve dans le temple, semble se réjouir avec lui de la guérison et du fait qu'il soit dans le temple, mais il y a là un avertissement que je ne suis pas sûre de bien bien comprendre. Sauf s'il s'agit d'une autre paralysie, de l'endurcissement du cœur.

 

15 L’homme partit annoncer aux Juifs que c’était Jésus qui l’avait guéri.

16 Et ceux-ci persécutaient Jésus parce qu’il avait fait cela le jour du sabbat.

 

Persécuter: très fort comme terme. Je pense que poursuivaient est plus simple.

 

 

MERCREDI 17 MARS. St Patrick. Is 49, 8-15, Ps 145, 8-18, jn 5,17-30/ la fidélite de Dieu.

 

Commentaire pour la paroisse. 

"Le prophète Isaïe, deuxième chant du Serviteur, annonce que quelqu'un viendra et sauvera les prisonniers et les captifs des ténèbres et que Dieu se manifestera comme une mère qui aime son enfant. Le psaume étaye cette représentation de Dieu qui est "vrai en tout ce qu'il dit (comme le sera Jésus) fidèle en tout ce qu'il fait, proche de ceux qui l'invoquent".. Dans l'évangile, la tendresse de Dieu qui envoie son fils est manifestée et le fils est à la fois "la main du Père", qui vient faire vivre et donner la vie, mais aussi celui qui fait la volonté de Celui qui l'a envoyé. 

 

Puissions-nous reconnaître la bonté de Dieu qui a envoyé son Fils pour que la vie nous soit donnée et que cette vie nous puissions à notre tour la transmettre."

 

 

17 En ce temps-là, après avoir guéri le paralysé un jour de sabbat, Jésus déclara aux Juifs : « Mon Père est toujours à l’œuvre, et moi aussi, je suis à l’œuvre. » 

18 C’est pourquoi, de plus en plus, les Juifs cherchaient à le tuer, car non seulement il ne respectait pas le sabbat, mais encore il disait que Dieu était son propre Père, et il se faisait ainsi l’égal de Dieu. 

 

On est au chapitre 5, et on a les motifs de ce qui sera dit au procès. Il fait de Dieu son "propre Père" donc il se fait l'égal de Dieu, et  il ne respecte pas la loi donnée par celui-ci à Moïse.

 

19 Jésus reprit donc la parole. Il leur déclarait : « Amen, amen, je vous le dis : le Fils ne peut rien faire de lui-même, il fait seulement ce qu’il voit faire par le Père ; ce que fait celui-ci, le Fils le fait pareillement. 

20 Car le Père aime le Fils et lui montre tout ce qu’il fait. Il lui montrera des œuvres plus grandes encore, si bien que vous serez dans l’étonnement.

21 Comme le Père, en effet, relève les morts et les fait vivre, ainsi le Fils, lui aussi, fait vivre qui il veut. 

22 Car le Père ne juge personne : il a donné au Fils tout pouvoir pour juger,

 23 afin que tous honorent le Fils comme ils honorent le Père. Celui qui ne rend pas honneur au Fils ne rend pas non plus honneur au Père, qui l’a envoyé. 

 

24 Amen, amen, je vous le dis : qui écoute ma parole et croit en Celui qui m’a envoyé, obtient la vie éternelle et il échappe au jugement, car déjà il passe de la mort à la vie. 

25 Amen, amen, je vous le dis : l’heure vient – et c’est maintenant – où les morts entendront la voix du Fils de Dieu, et ceux qui l’auront entendue vivront. 

 

26 Comme le Père, en effet, a la vie en lui-même, ainsi a-t-il donné au Fils d’avoir, lui aussi, la vie en lui-même ; 

27 et il lui a donné pouvoir d’exercer le jugement, parce qu’il est le Fils de l’homme.

 

28 Ne soyez pas étonnés ; l’heure vient où tous ceux qui sont dans les tombeaux entendront sa voix ; 

29 alors, ceux qui ont fait le bien sortiront pour ressusciter et vivre, ceux qui ont fait le mal, pour ressusciter et être jugés. 

 

30 Moi, je ne peux rien faire de moi-même ; je rends mon jugement d’après ce que j’entends, et mon jugement est juste, parce que je ne cherche pas à faire ma volonté, mais la volonté de Celui qui m’a envoyé. »

 

++++++

Pour la paroisse.

 

Un découpage de l'évangile de ce jour. Peut-être choisir un verset qui nous touche et y repenser dans la journée.

 

Versets 17-19: annonce du procès de Jésus: Jésus affirme être le fils de Dieu, et comme lui, œuvrer au bien de l'homme, ce qui l'autorise à ne pas respecter le Sabbat. Et cela est un motif pour le mettre à mort.

 

Versets 19-21. Jésus affirme qu'il est dans "l'imitation de ce qui voit faire de son Père,  qu'il est dans l'obéissance, qu'il est aimé du Père, et que Jésus fera des choses bien plus importantes qu'une guérison: le Père relève les morts et les fait vivre, ainsi le Fils fait vivre qui il veut.

 

Versets 22-23. Le jugement est remis au fils pour qu'en tant que Juge il soit honoré (lui donner son poids ) et qu'ainsi le Père qui a donné le Fils reçoive lui aussi l'honneur. 

 

Versets 24. Il commence par un double amen, ce qui indique son importance: celui qui écoute la parole et croit en celui qui l'a envoyé, obtient la vie éternelle.

 

Verset 25-29. À Nouveau un double Amen. Il est question de morts, mais de morts "spirituels", qui en entendant la voix du Fils reviennent à la vie, maintenant, puis des morts qui au jour du jugement final, seront jugés par le Fils: ceux qui auront fait le bien ressusciteront pour vivre, ceux qui ont fait le mal pour être jugés.

 

Versets 30. Jésus affirme que son jugement est juste, car il ne fait pas sa volonté mais celle de celui qui l'a envoyé. 

 

 

JEUDI 18 MARS. Jn 5, 31-47

 

Commentaire pour la paroisse.

 

Le texte de Jean, montre comment face aux accusations des pharisiens, Jésus invoque la présence de 3 témoins (nécessaires lors d'un procès) qui montrent qu'il n'est pas fou, mais qu'il est bien l'envoyé de Dieu, ce Dieu qu'il appelle son Père.

 

Le premier témoin, c'est Jean le Baptiste que les pharisiens ont consulté et qui a affirmé qu'il n'était pas ni le messie, ni Elie, mais la voix qui annonce l'arrivée de celui qu'il nomme l'Agneau de Dieu.

 

Le second témoin, et non le moindre, ce sont les "œuvres" que Jésus réalise, et qui montrent que son Père est à l'œuvre en permanence avec lui. 

 

Le troisième témoin c'est Moïse (que l'on verra avec lui, lors de la Transfiguration), Moïse qui est la référence des scribes et des pharisiens, Moïse qui parlait avec Dieu, comme un ami parle à son ami, mais qui aussi était capable de "discuter avec Lui", et d'obtenir la grâce du peuple qui en son absence était devenu idolâtre. 

 

Jésus reproche à ses auditeurs de scruter les écritures non pour comprendre le projet de Dieu, mais pour l'accuser Lui. Il leur reproche aussi de se centrer sur eux-mêmes et d'attendre les "compliments " des autres. Le regard de Dieu est autrement plus important que le regard des hommes. Jésus pointe aussi la fait qu'acquérir du savoir, cela peut-être ne tentation pour nous, qui nous empêche de "connaître" ce que la Parole nous dit de l'Amour de Dieu pour nous.

 

Que nous puissions nous laisser remplir par l'Esprit Saint pour toujours mieux connaître Le fils et pouvoir témoigner pour Lui.

 

https://levangileauquotidien.org/FR/gospel/2021-03-18

 

Le choix des textes s'explique par la finale de l'évangile où Jésus parle de Moïse. Moïse est celui qui a fait sortir son peuple de l'esclavage de l'Egypte, Jésus est aussi le nouveau Moïse qui fera sortir le peuple du péché et le sauvera. 

 

Qui rend témoignage à Jésus? 

 

En fait en lisant ce texte, je me disais que pour les pharisiens et autres intruits, Jésus est complétement fou. Il dit voir et entendre Dieu, il dit que Dieu lui rend témoignage, que Jean a rendu témoignage, et enfin que les écritures parlent de lui, mais qu'ils ne sont pas capables de lire au delà. 

 

31 En ce temps-là, Jésus disait aux Juifs : « Si c’est moi qui me rends témoignage, mon témoignage n’est pas vrai ;

32 c’est un autre qui me rend témoignage, et je sais que le témoignagequ’il me rend est vrai. 

 

De qui Jésus parle-t-il?

 

33 Vous avez envoyé une délégation auprès de Jean le Baptiste, et il a rendu témoignage à la vérité

 

<Que faut-il entendre par ce mot, vérité? Il rend témoignage à ce que je fais, et ce que je fais c'est bon, c'est bien.

 

34 Moi,ce n’est pas d’un homme que je reçois le témoignage, mais je parle ainsi pour que vous soyez sauvés

35 Jean était la lampe qui brûle et qui brille, et vous avez voulu vous réjouir un moment à sa lumière. 

 

Jean a été témoin, mais Jésus n'a pas besoin du témoignage d'un homme, sauf qu'il en a besoin, pour que les yeux des pharisiens s'ouvrent et qu'ils soient sauvés, c'est à dire qu'ils les reconnaissent.

 

36 Mais j’ai pour moi un témoignage plus grand que celui de Jean : ce sont les œuvres que le Père m’a donné d’accomplir ; les œuvres mêmes que je fais témoignent que le Père m’a envoyé. »

Un homme ne peut pas accomplir de telles œuvres, S'il les accomplit, c'est que le Père l'a envoyé et est avec lui.

 

 37 Et le Père qui m’a envoyé, lui, m’a rendu témoignage. Vous n’avez jamais entendu sa voix, vous n’avez jamais vu sa face

38 et vous ne laissez pas sa parole demeurer en vous, puisque vous ne croyez pas en celui que le Père a envoyé. 

 

Pour voir et entendre le Père, il faut laisser sa parole demeurer en soi, et c'est ce que fait Jésus. 

 

Voir la face de Dieu, même Moïse ne l'a pas vu. Seuls certains anges le voient. 

 

39 Vous scrutez les Écritures parce que vous pensez y trouver la vie éternelle ; or, ce sont les Écritures qui me rendent témoignage,

40 et vous ne voulez pas venir à moi pour avoir la vie ! 

41 La gloire, je ne la reçois pas des hommes ; 

42 d’ailleurs je vous connais : vous n’avez pas en vous l’amour de Dieu. 

43 Moi, je suis venu au nom de mon Père, et vous ne me recevez pas ; qu’un autre vienne en son propre nom, celui-là, vous le recevrez ! 

44 Comment pourriez-vous croire, vous qui recevez votre gloire les uns des autres, et qui ne cherchez pas la gloire qui vient du Dieu unique ? 

 

Refus de venir à lui pour avoir la vie, et la gloire ne vient pas des hommes. 

Attaque en règle des pharisiens. Vous ne cherchez pas la gloire qui vient du Dieu Unique, mais votre propre gloire.

 

45 Ne pensez pas que c’est moi qui vous accuserai devant le Père. Votre accusateur, c’est Moïse, en qui vous avez mis votre espérance. 

46 Si vous croyiez Moïse,vous me croiriez aussi, car c’est à mon sujet qu’il a écrit. 

47 Mais si vous ne croyez pas ses écrits, comment croirez-vous mes paroles ? »

 

On a 8 fois le mot témoignage.. C'est beaucoup.

 

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VENDREDI 19 MARS: Mt 1, 16-24

 

Commentaire.

Dans l'évangile de Matthieu l'origine davidique de Jésus est transmise par Joseph. La première lecture affirme que la dynastie de David ne s'éteindra pas, et que c'est Dieu qui lui construira une maison (ici descendance) qui perdurera dans le temps, et ce quelques soient les aléas (exil, conquête) vécus par le peuple choisi. Jésus est donc bien de la lignée de David, la lignée messianique. Le psaume explicite cela en parlant de la relation de David qui appellera Dieu "son père" et qui s'appuiera sur lui car Dieu est fidèle et fait alliance avec lui. 

 

Le texte choisi pour la seconde lecture, prépare de fait l'évangile, Joseph comme Abraham, a une confiance totale. Comme Abraham, il est le modèle de l'homme juste, de l'homme ajusté en permanence à la volonté de Dieu. 

 

L'évangile insiste sur la loyauté de Joseph qui ne veut pas répudier ouvertement son épouse de peur qu'elle ne soit lapidée, puis de sa soumission à la parole de l'ange, qui se manifeste pendant son sommeil, un peu comme dans le Genèse où l'alliance entre Dieu et Abraham a lieu pendant le sommeil de ce dernier. C'est à Joseph de nommer l'enfant: Dieu Sauve. 

 

Que Saint Joseph en cette année de la famille, nous aide à ouvrir toujours d'avantage les oreilles de nos cœurs, aux "motions" de l'esprit saint, pour que nous sachions devenir une famille accueillante et ouverte.

 

http://evangeli.net/evangile/jour/2021-03-19

https://giboulee.blogspot.com/2018/12/temps-de-lavent-joseph.html

 

Texte.

16 Jacob engendra Joseph, l’époux de Marie, de laquelle fut engendré Jésus, que l’on appelle Christ. 

 

Il est certain que dans le "chant" des engendrements, quelque chose vient rompre le rythme. Que Jacob engendre joseph (qui dans la genèse est le fils préféré), c'est normal, mais c'est de Marie, qu'est engendré Jésus, qu'on appelle le messie, et ça c'est une bascule. Et du coup il faut une explication. L'accroche se faisant sur le verbe "engendrer".

 

18 Or, voici comment fut engendré Jésus Christ : Marie, sa mère, avait été accordée en mariage à Joseph ; avant qu’ils aient habité ensemble, elle fut enceinte par l’action de l’Esprit Saint. 

 

Pas très catholique ça.. Marie est accordé en mariage, mais avant qu'elle ne vienne habiter chez lui, il s'est passé quelque chose, qui nous est dit, mais pas à Joseph, à savoir qu'elle porte un enfant, et que c'est l'action de l'esprit saint qui est responsable de cela.

 

19 Joseph, son époux, qui était un homme juste, et ne voulait pas la dénoncer publiquement, décida de la renvoyer en secret. 

20 Comme il avait formé ce projet, voici que l’ange du Seigneur lui apparut en songe et lui dit : « Joseph, fils de David, ne crains pas de prendre chez toi Marie, ton épouse, puisque l’enfant qui est engendré en elle vient de l’Esprit Saint ; 

21 elle enfantera un fils, et tu lui donneras le nom de Jésus (c’est-à-dire : Le-Seigneur-sauve), car c’est lui qui sauvera son peuple de ses péchés. » 

 

C'est l'ange du Seigneur qui apparaît en songe. On passe de l'engendrement à l'enfantement: le fils qui portera le nom de Dieu Sauve. ( Il manque les versets qui renvoient au nom d'Emmanuel, la vierge qui …). 

 

24 a Quand Joseph se réveilla, il fit ce que l’ange du Seigneur lui avait prescrit.

 

C'est-à-dire qu'il la prend chez lui, donc peut-être que la cérémonie prévue a été avancée.. 

 

 

 

 

SAMEDI 20 MARS. Jn 5, 40-53. Ps 7, 2-3.9-12.18  Jr 11, 18-20.

 

Commentaire pour la paroisse. 

 

On voit dans le texte de l'évangile que vraisemblablement les "anciens" ont mandaté des gardes pour arrêter Jésus. Il faut dire qu'entre les vendeurs chassés du temple, les nombreux  miracles (non racontés) à Jérusalem, la guérison un jour de Sabbat, il y a de quoi vouloir faire taire cet homme, qui du point de vue des écritures, n'est surement pas celui qui doit venir. Jérémie et le psalmiste se plaignent d'être accusés injustement et en appellent à Dieu pour les délivrer, mais Jésus ne fera pas ainsi. 

 

Si on suit l'ordre du texte, la foule des auditeurs et les prêtres butent un peu sur la même chose: il ne peut pas être le messie parce qu'il n'est pas de la descendance de David, il ne peut pas être l'envoyé, parce que de Galilée rien ne peut sortir de bon. 

 

Au milieu du texte, on a la réaction de gardes: jamais personne n'a parlé comme cet homme, qui montre à quel point les prêtres sont remplis de mépris et pour la foule (ces maudits) et pour Jésus, et en finale la réaction de Nicomède, qui a entendu Jésus, et qui veut le protéger.

 

Dans quelle catégorie nous mettons-nous? C'est si facile de critiquer parce que la culture, le vocabulaire n'est pas le même que le notre.. Peut-être que ces textes peuvent nous remettre un peu en cause. 

 

Je me permets de vous proposer un texte un peu ancien qui traduit un peu cela:https://giboulee.blogspot.com/search?q=Jésus+le+bouseux

 

"Est-ce de Galilée que vient le Christ ?" (Jn 7, 40-53)https://rcf.fr/la-matinale/est-ce-de-galilee-que-vient-le-christ-jn-7-40-53

 

 

 Texte.

Une dispute qui se fait non sur ce que dit Jésus, mais sur son origine. Il ne peut pas être le messie, parce qu'il ne descend pas de David. Et cela provoque une division (le mauvais est à l'œuvre, comme pour empêcher que Jésus soit entendu).

 

Il est question d'une arrestation, de la réponse des gardes: jamais homme n'a parlé comme celui-là. Parfois il faut écouter sans se poser trop de questions.. Et agir en fonction de ce qu'on a entendu. Les gardes n'obéissent pas.. et c'est intéressant et cela peut nous concerner aussi.

 

40 En ce temps-là, Jésus enseignait au temple de Jérusalem. Dans la foule, on avait entendu ses paroles, et les uns disaient : « C’est vraiment lui, le Prophète annoncé ! » 

41 D’autres disaient : « C’est lui le Christ ! » Mais d’autres encore demandaient : « Le Christ peut-il venir de Galilée ? 

42 L’Écriture ne dit-elle pas que c’est de la descendance de David et de Bethléem, le village de David, que vient le Christ ? » 

43 C’est ainsi que la foule se divisa à cause de lui. 

44 Quelques-uns d’entre eux voulaient l’arrêter, mais personne ne mit la main sur lui. 

 

Des titres donnés à cet enseignant qui n'a pas fait d'études, qui n'est pas un rabbi. Prophète et Christ, seulement, il n'est pas de la bonne origine et du coup, ça se dispute (à mon avis, ça va plus loin).Cela évoque un peu de qui se passe dans la synagogue de Nazareth, d'autant que c'est presque la même phrase: mettre la main sur lui.

 

 

45 Les gardes revinrent auprès des grands prêtres et des pharisiens, qui leur demandèrent : « Pourquoi ne l’avez-vous pas amené ? » 

46 Les gardes répondirent : « Jamais un homme n’a parlé de la sorte ! » 

47 Les pharisiens leur répliquèrent : « Alors, vous aussi, vous vous êtes laissé égarer ?

48 Parmi les chefs du peuple et les pharisiens, y en a-t-il un seul qui ait cru en lui ? 

49 Quant à cette foule qui ne sait rien de la Loi, ce sont des maudits ! » 

 

Là arrivent les "simples".. Ils ont écouté et ils ont désobéi, ils n'ont pas porté la main sur lui. Et les pharisiens, parlent d'égarement. En d'autre termes , il met à l'envers la tête de ses auditeurs? Nous ne croyons pas en lui, nous qui connaissons la loi, et la foule, qui est mécréante parce qu'elle ne connaît pas la loi, se fait avoir.

 

50 Nicodème, l’un d’entre eux, celui qui était allé précédemment trouver Jésus, leur dit :

51« Notre Loi permet-elle de juger un homme sans l’entendre d’abord pour savoir ce qu’il a fait ? » 

52 Ils lui répondirent : « Serais-tu, toi aussi, de Galilée ? Cherche bien, et tu verras que jamais aucun prophète ne surgit de Galilée ! » 

53 Puis ils s’en allèrent chacun chez soi.

 

Nicodème lui, reprend la question de l'arrestation, donc du légal, pas légal. Ce n'est pas légal d'arrêter un homme sans l'avoir entendu, on ne juge pas comme ça. Sauf que pour les autres, c'est tout jugé, il vient de Galilié donc c'est un pourri et surement pas un prophète.. Cela soit s'appeler l'endurcissement.

 

 

Et c'est cette finale, chacun campe sur ses positions.

 

On peut se demander nous aujourd'hui de quel côté nous sommes? Si nous sommes dans la foule, est-ce que nous pensons qu'il est le fils de Dieu, si nous sommes les gardes, allons nous désobéir aux ordres, si nous sommes les savants, allons-nous nous accrocher à  un savoir pour fermer nos oreilles, si nous sommes Nicodème allons nous prendre sa défense? 

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