samedi 28 août 2021

SEMAINE DU 22 AU 28 AOÛT. ÉVANGILES


 

DIMANCHE 22 AOÛT. Jn 6, 60-69

 

60 En ce temps-là, Jésus avait donné un enseignement dans la synagogue de Capharnaüm. Beaucoup de ses disciples, qui avaient entendu, déclarèrent : « Cette parole est rude ! Qui peut l’entendre ? » 

 

Intéressant, c’est la réaction des disciples, ceux qui suivent et accompagnent. Et ça peut nous arriver quand on entend certaines homélies. Il exagère celui-là.. Là, ils disent tout haut ce qu’ils pensent tout bas. Cette parole est rude (je pense que ce doit être appauvri quand même, parce que rude ce n’est pas si méchant). Ce serait, il raconte n’importe quoi, comment peut-il dire qu’il faut le manger pour avoir la vie éternelle. 

 

61 Jésus savait en lui-même que ses disciples récriminaient à son sujet. Il leur dit : « Cela vous scandalise ? 

62 Et quand vous verrez le Fils de l’homme monter là où il était auparavant !...

 

 

S’ils le disent tout haut, cela paraît évident que Jésus l’entend, mais là, Jean insiste sur autre chose, sur le « il savait tout ce qu’il y a dans l’homme ». Et récriminer, c’est ce qui renvoie à Moïse, et là, il est le nouveau Moïse. Scandaliser, oui, il y a de quoi.

Peut-on dire que c’est une annonce de la passion ? C’est plus que possible et ce sera vraiment un scandale.

 

 63 C’est l’esprit qui fait vivre, la chair n’est capable de rien. Les paroles que je vous ai dites sont esprit et elles sont vie. 

 

Étonnant, car il a dit qu’il fallait manger sa chair, or là il affirme que la chair n’est capable de rien, donc quand il parle de la chair, il dit autre chose et il parle de l’esprit qui est vie, de l’esprit qui est en lui, et qu’il donne, en se donnant, en se donnant totalement.

 

64 Mais il y en a parmi vous qui ne croient pas. » Jésus savait en effet depuis le commencement quels étaient ceux qui ne croyaient pas, et qui était celui qui le livrerait. 

65 Il ajouta : « Voilà pourquoi je vous ai dit que personne ne peut venir à moi si cela ne lui est pas donné par le Père. » 

 

On revient à quelque chose qui est fréquent, cette communion du Père et du Fils. Il y a don de la foi en lui, qui est donné par le père, don que l’on peut accepter ou refuser, et c’est cela qui sera reproché aux pharisiens, plus d’une fois.

 

66 À partir de ce moment, beaucoup de ses disciples s’en retournèrent et cessèrent de l’accompagner. 

 

Comment Jésus vit-il l’abandon, le rejet ?  Mais important de savoir que dans cet évangile, il fait cette expérience relativement tôt dans la vie publique.

 

67 Alors Jésus dit aux Douze : « Voulez-vous partir, vous aussi ? » 

68 Simon-Pierre lui répondit : « Seigneur, à qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle. 

69 Quant à nous, nous croyons, et nous savons que tu es le Saint de Dieu. »

 

Est-ce que c’est une phrase test ou autre chose ? Ou les laisser libres ? Pierre prend la parole au nom de tous et il y a la reconnaissance : tu as les paroles de la vie éternelle, les paroles qui permettent de vivre, qui nourrissent, et l’autre affirmation qui évoque aussi l’exode : nous ferons et nous écouterons (quelque chose comme ça), nous obéirons et nous écouterons (mais on dit que c’est le même mot) et la reconnaissance (différente des synoptique : le messie) tu es le saint de Dieu. 

 

Mais qu’est-ce que moi j’en tire ? De quel côté est-ce que j’aurais été ? Ce discours est rude, mais si on l’écoute, en fait il est centré sur la vie et sur celui qui donne la vie, pas n’importe laquelle, celui qui va donner sa vie pour donner la vie. Alors oui, celui-là qui est la vie, il a les paroles qui donnent vie, comme dieu qui est créateur. Ses paroles, même si elles ne sont pas simples, sont des paroles qui remuent, qui font bouger et qui permettent de reconnaître que celui-là est le fils du très haut.

 

LUNDI 23 AOÛT. Mt 23,13-22

 

Et bien là, ils en prennent pour leur grade les scribes, ceux qui connaissent les écritures et qui finalement leur font dire presque n’importe quoi. Et c’est là qu’est le problème, peut-être pas tellement de vouloir avoir les meilleures places, être reconnu, mais pousser les petits à ne pas respecter la loi, celle qui est la loi d’amour.

 

13 En ce temps-là, Jésus disait : « Malheureux êtes-vous, scribes et pharisiens hypocrites, parce que vous fermez à clé le royaume des Cieux devant les hommes ; vous-mêmes, en effet, n’y entrez pas, et vous ne laissez pas entrer ceux qui veulent entrer ! 

 

Fermer à clé… Comme s’il y avait une porte, et Jésus est la porte, et cette porte, ils ne la reconnaissent pas. Elle reste fermée pour eux et pour les autres. Mais bon il y a surement autre chose à entendre. Il y a un savoir que l’on se garde pour soi, et qui ferme tout, et pour soi et pour les autres.

 

15 Malheureux êtes-vous, scribes et pharisiens hypocrites, parce que vous parcourez la mer et la terre pour faire un seul converti, et quand c’est arrivé, vous faites de lui un homme voué à la géhenne, deux fois pire que vous ! 

 

Étonnant. Est-ce qu’ils font vraiment cela ? Ceux de Jérusalem ? Mais là c’est de dire que certains missionnaires, n’ouvrent pas le royaume. Ils conduisent vers le mal et vers le bien, et surtout qu’ils ont fait de cet homme un fanatique. 

 

16 Malheureux êtes-vous, guides aveugles, vous qui dites : “Si l’on fait un serment par le Sanctuaire, il est nul ; mais si l’on fait un serment par l’or du Sanctuaire, on doit s’en acquitter.” 

17 Insensés et aveugles ! Qu’est-ce qui est le plus important : l’or ? ou bien le Sanctuaire qui consacre cet or ? 

 

18 Vous dites encore : “Si l’on fait un serment par l’autel, il est nul ; mais si l’on fait un serment par l’offrande posée sur l’autel, on doit s’en acquitter.” 

19 Aveugles ! Qu’est-ce qui est le plus important : l’offrande ? ou bien l’autel qui consacre cette offrande ? 

 

20 Celui donc qui fait un serment par l’autel fait un serment par l’autel et par tout ce qui est posé dessus ; 

21 celui qui fait un serment par le Sanctuaire fait un serment par le Sanctuaire et par Celui qui l’habite ; 

22 et celui qui fait un serment par le ciel fait un serment par le trône de Dieu et par Celui qui siège sur ce trône. »

 

Serment par le sanctuaire il est nul        par l’or du sanctuaire il faut s’en acquitter. Celui qui l’habite

Serment par l’autel est nul                      par l’offrande posée sur l’autel il faut s’en acquitter, par tout ce qui est posé dessus.

 

Serment par le ciel, serment sur le trône de Dieu, et par Celui qui y siège.

 

 

MARDI 24 AOÛT. Jn 1, 45-52. Saint Barthélémy.

 

Bon, le commentaire que j'avais écrit a disparu. je suis restée sur le « voir » qui est un peu comme in fils conducteur. Nathanaël ne voit rien mais fait confiance. Jésus voit Nathanaël et il l’a vu avant. Et c’est cette vision qui provoque l’adhésion de Nathanaël ; libre.

 

45 En ce temps-là, Philippe trouve Nathanaël et lui dit : « Celui dont il est écrit dans la loi de Moïse et chez les Prophètes, nous l’avons trouvé : c’est Jésus fils de Joseph, de Nazareth. » 

 

46 Nathanaël répliqua : « De Nazareth peut-il sortir quelque chose de bon ? » Philippe répond : « Viens, et vois. » 

 

47 Lorsque Jésus voit Nathanaël venir à lui, il déclare à son sujet : « Voici vraiment un Israélite : il n’y a pas de ruse en lui. » 

 

48 Nathanaël lui demande : « D’où me connais-tu ? » Jésus lui répond : « Avant que Philippe t’appelle, quand tu étais sous le figuier, je t’ai vu. » 

 

49 Nathanaël lui dit : « Rabbi, c’est toi le Fils de Dieu ! C’est toi le roi d’Israël ! » 

50 Jésus reprend : « Je te dis que je t’ai vu sous le figuier, et c’est pour cela que tu crois ! Tu verras des choses plus grandes encore. » 

51 Et il ajoute : « Amen, amen, je vous le dis : vous verrez le ciel ouvert, et les anges de Dieu monter et descendre au-dessus du Fils de l’homme. »


 

MERCREDI 25 AOÛT. ST LOUIS. Mt 23, 27-32

 

2 7En ce temps-là, Jésus disait : « Malheureux êtes-vous, scribes et pharisiens hypocrites, parce que vous ressemblez à des sépulcres blanchis à la chaux : à l’extérieur ils ont une belle apparence, mais l’intérieur est rempli d’ossements et de toutes sortes de choses impures.

 

 28 C’est ainsi que vous, à l’extérieur, pour les gens, vous avez l’apparence d’hommes justes, mais à l’intérieur vous êtes pleins d’hypocrisie et de mal. 

 

29 Malheureux êtes-vous, scribes et pharisiens hypocrites, parce que vous bâtissez les sépulcres des prophètes, vous décorez les tombeaux des justes,

30 et vous dites : “Si nous avions vécu à l’époque de nos pères, nous n’aurions pas été leurs complices pour verser le sang des prophètes.” 

 

31 Ainsi, vous témoignez contre vous-mêmes : vous êtes bien les fils de ceux qui ont assassiné les prophètes. 32Vous donc, mettez le comble à la mesure de vos pères ! »

 

Toujours aussi brutal, mais cela porte à une réflexion ; mais je me dis que parfois, même si on fait pour paraître, cela peut quand même aller un jour plus profond et permettre de passer à l’être, à condition quand même de laisser Dieu au centre et de ne pas se centrer sur soi.


 

MERCREDI 26 AOÛT. Mt 24, 42-51

 

C’est la fin du chapitre 24 qui est consacré à la fin des temps, mais il y a : le ciel et la terre passeront, mais mes paroles ne passeront pas. Aujourd’hui c’est cette mise en garde qui sera reprise dans le chapitre 25, avec les trois paraboles. Peut-on parler d’une parabole pour aujourd’hui ? 

 

Ce qui a toujours été difficile pour moi, c’est la représentation du maitre de maison. S’il avait su, il aurait veillé et aurait protégé sa maison du voleur. Or le voleur c’est pour moi, plus une image du mal qu’une image de fin du monde. Or ce maitre de maison fait confiance à ses serviteurs, mais certains ne sont pas bons. Et c’est ce qui peut se passer dans la communauté. Il y a des bergers qui pensent à leurs brebis et d’autres qui ne pensent qu’à se servir sur le troupeau et cela évoque le livre d’Ezéchiel sur les pasteurs. Parce que c’est peut-être cela qui est dit aussi : soyez de bons pasteurs, veillez sur votre troupeau, et ce, même si vous ne savez pas quand votre Seigneur reviendra. Ne pas baisser la garde.

 

 

4 2En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Veillez, car vous ne savez pas quel jour votre Seigneur vient.

43 Comprenez-le bien : si le maître de maison avait su à quelle heure de la nuit le voleur viendrait, il aurait veillé et n’aurait pas laissé percer le mur de sa maison.

 44 Tenez-vous donc prêts, vous aussi : c’est à l’heure où vous n’y penserez pas que le Fils de l’homme viendra. 

 

Cela sera bien repris dans la parabole des vierges qui attendent la venue de l’époux. Il y a un non savoir, une incertitude, mais aussi l’idée que cela surprendra. Alors comme on ne sait pas, se tenir prêt. L'impression c'est qu'il y a un maître protecteur, mais qu'il n'est pas là; il est parti et il a laissé sa maison (au sens large, sa maisonnée) à des serviteurs. 

 

45 Que dire du serviteur fidèle et sensé à qui le maître a confié la charge des gens de sa maison, pour leur donner la nourriture en temps voulu ? 

46 Heureux ce serviteur que son maître, en arrivant, trouvera en train d’agir ainsi ! 47Amen, je vous le déclare : il l’établira sur tous ses biens. 

 

Jésus pose une question : que dire de celui qui s’occupe de la maison en l’absence ? S’il  gère bien alors c’est une béatitude : heureux est-il avec une récompense à la clé.

 

48 Mais si ce mauvais serviteur se dit en lui-même : “Mon maître tarde”, 

49 et s’il se met à frapper ses compagnons, s’il mange et boit avec les ivrognes, 

50alors quand le maître viendra, le jour où son serviteur ne s’y attend pas et à l’heure qu’il ne connaît pas, 

51il l’écartera et lui fera partager le sort des hypocrites ; là, il y aura des pleurs et des grincements de dents. »

 

Et que dire de celui qui se moque du maître, qui en prend à ses aises ? Celui là sera mis dehors, avec les hypocrites (ceux dont Jésus a peut-être parlé avant, ceux qui savent mais qui ne vivent pas de leur savoir, de la parole. 



 

    Seigneur, apprends-moi aujourd’hui, à attendre ton retour, à ne pas m’endormir, mais comme c’est demandé, de veiller pas seulement dans le temps, mais aussi pour ceux que tu me confies un jour après l’autre. 

 

VENDREDI 27 AOÛT. Mt 25, 1_13

 

Dans le chapitre précédent qui parle de fin du monde, il y a 2 femmes seront entrain de moudre, une sera prise, l’autre laissée. Deux hommes seront aux champs, l’un sera pris l’autre laissé. Et là on nous montre la même chose, puisque la moitié est prise et l’autre laissée. Qu’est ce qui fait la différence ? l’huile certainement. Un commentaire compare l’huile avec l’amour, et pourquoi pas. On peut être invité à la noce, faire tout ce qu’il faut, mais ne pas y être avec la joie et avec son cœur. Et c’est peut-être cela qui manque aux sottes. Faire pour faire et non faire pour être.

 

 

Le chapitre 25 décline finalement ce qui est nécessaire pour entrer dans le royaume..

 

 1En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples cette parabole : « Le royaume des Cieux sera comparable à dix jeunes filles invitées à des noces, qui prirent leur lampe pour sortir à la rencontre de l’époux. 

2 Cinq d’entre elles étaient insouciantes, et cinq étaient prévoyantes : 

3 les insouciantes avaient pris leur lampe sans emporter d’huile, 

4 tandis que les prévoyantes avaient pris, avec leurs lampes, des flacons d’huile. 

 

Pas si simple ce texte qu’on connait si bien. Mais on nous parle d’insensée et cela renvoye au livre des proverbe, l’insensé il est un peu bête, il ne pense pas plus loin que le bout de son nez. Les autres, elles sont un peu comme la femme sage, qui prévoit, qui s’occupe de tout pour que sa maisonnée soit à l’abri du besoin.

 

5 Comme l’époux tardait, elles s’assoupirent toutes et s’endormirent. 

6 Au milieu de la nuit, il y eut un cri : “Voici l’époux ! Sortez à sa rencontre.” 

7 Alors toutes ces jeunes filles se réveillèrent et se mirent à préparer leur lampe. 

 

Sommeil, vie de tous les jours qui peut faire croire qu’il ne se passe rien et quelque chose dans la nuit. L’appel. Venez.. Levez-vous, j’arrive.

 

8 Les insouciantes demandèrent aux prévoyantes : “Donnez-nous de votre huile, car nos lampes s’éteignent.” 

9 Les prévoyantes leur répondirent : “Jamais cela ne suffira pour nous et pour vous, allez plutôt chez les marchands vous en acheter.” 

 

Pas simple de dire non et pourtant c’est ce qui se passe. On leur en veut toujours un peu à ces saintes, sauf qu’une bonne conduite, ça ne s’achète pas..

 

10Pendant qu’elles allaient en acheter, l’époux arriva. Celles qui étaient prêtes entrèrent avec lui dans la salle des noces, et la porte fut fermée. 

11 Plus tard, les autres jeunes filles arrivèrent à leur tour et dirent : “Seigneur, Seigneur, ouvre-nous !” 

12 Il leur répondit : “Amen, je vous le dis : je ne vous connais pas.” 

 

La porte est fermée et elle ne s’ouvrira plus, hélas. Il y a un trop tard. 

 

13 Veillez donc, car vous ne savez ni le jour ni l’heure. »

 

Et le leitmotive de ces deux derniers chapitres qui précèdent l’entrée dans Jérusalem et la passion.

 

 

SAMEDI 28 AOÛT. Mt 25, 14-25.

 

Étonnant la coupure du verset 15, avec le aussitôt. Est-ce que le maître, part (prend la tangeante) dès qu’il a remis les talents aux trois serviteurs, comme s’il ne voulait rien entendre, ne pas être retenu, ou est-ce que dès que le maître est parti les deux serviteurs se mettent au travail pour faire fructifier quelque chose qui est remis, mais qui ne leur appartient pas. Car il y a cette question de l’appartenance. Est-ce que le maître remet mais ça reste à lui, ou est-ce que c’est un don, ce qui est différent. Mais dans cette parabole, ce n’est pas un don, c’est une tâche à faire et manifestement le dernier, il ne veut pas de cette relation de dépendance. 

 

Comment avoir une vision globale de cette parabole. Là il est quand même question de rétribution. Si Dieu donne à chacun selon ses capacités, c’est important de le savoir. Il ne réclamera pas ce qu’on ne peut pas donner. Peut-être fait-il penser à un père, qui connait ses fils (ses enfants) et qui sait ce qu’ils peuvent faire ; mais à eux de ne pas gâcher et si pour deux d’entre eux, ça fonctionne bien, pour le troisième (il faut toujours un canard boiteux), ça ne fonctionne pas, parce que lui il pense ne pas savoir, ne pas pouvoir, et il se justifie en faisant porter le chapeau au maître (je sais que tu en veux toujours trop, tu es injuste, jamais satisfait), et comme il a peur de ne pas y arriver, il enterre, (il fait mourir), et ce qui aurait pu donner du fruit ne donne rien. Et ce que dieu demande, ce n’est pas l’impossible, c’est de faire avec, c’est de savoir qu’il nous fait confiance et c’est la confiance qui est l’indispensable, qui nous permet de devenir créateur. Alors pourquoi le troisième ne se fait-il pas confiance, pourquoi se sabote t il ? Et le pire, c’est d’être dehors, encore que dehors il l’était déjà. Merci pour ta confiance qui me permet de me faire confiance (enfin pas toujours) et puisque je ne te fais pas assez confiance, pardonne à ce serviteur mauvais qui aimerait tellement faire mieux, et viens lui donner malgré tout ton aide. Merci.

 

 

14 En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples cette parabole : « Un homme qui partait en voyage appela ses serviteurs et leur confia ses biens. 

15 À l’un il remit une somme de cinq talents, à un autre deux talents, au troisième un seul talent, à chacun selon ses capacités. Puis il partit aussitôt

 

Le frère Daniel insistait sur le fait que le maître part, et qu’on reste tout seul, sans lui, et que ça c’est notre réalité. Il y a une absence. Et que se passe-t-il quand on est dans l’absence. Il y a une autre présence que l’on perçoit ou que l’on ne perçoit pas, mais qui est là, et c’est absence présence qui permet à la vie spirituelle de croître, car c’est cela qui nous est demandé. Peu importe la quantité, c’est la croissance qui compte. 

 

Question pour moi de la place du aussitôt, que spontanément je mets avec ce que fait celui qui. Ce

 

16 Aussitôt, celui qui avait reçu les cinq talents s’en alla pour les faire valoir et en gagna cinq autres. De même, celui qui avait reçu deux talents en gagna deux autres. 

18Mais celui qui n’en avait reçu qu’un alla creuser la terre et cacha l’argent de son maître. 

 

Peut-être que ce qui est intéressant aussi, c’est le « il s’en alla », c’est-à-dire qu’il ne reste pas statique avec son petit trésor. Il bouge, il n’est pas accablé par cette somme. Il s’en va, et il fait quelque chose. Pareil pour le second, mais le troisième lui, est comme paralysé. Il reste comme accablé par cette somme, dont il ne sait quoi faire, sauf que ça lui fait peur. On imagine bien le dialogue intérieur, qu’est-ce que tu as besoin de me filer une pareille somme, et si on me la vole, et si je fais de mauvaises affaires, tu vas te fâcher, alors je n’en veux pas de ton truc, je la planque et si tu reviens un jour, tu ne pourras pas me traiter de voleur, je te la rendrai telle quelle. Et va te faire voir..

 

19Longtemps après, le maître de ces serviteurs revint et il leur demanda des comptes

20Celui qui avait reçu cinq talents s’approcha, présenta cinq autres talents et dit : “Seigneur, tu m’as confié cinq talents ; voilà, j’en ai gagné cinq autres.” 

21Son maître lui déclara : “Très bien, serviteur bon et fidèle, tu as été fidèle pour peu de choses, je t’en confierai beaucoup ; entre dans la joie de ton seigneur.” 

22Celui qui avait reçu deux talents s’approcha aussi et dit : “Seigneur, tu m’as confié deux talents ; voilà, j’en ai gagné deux autres.” 

23 Son maître lui déclara : “Très bien, serviteur bon et fidèle, tu as été fidèle pour peu de choses, je t’en confierai beaucoup ; entre dans la joie de ton seigneur.” 

 

Le maître n’a pas été déçu, ce n’est pas tant la somme gagnée qui compte que la manière d’agir des deux, qui ont été capable de faire quelque chose avec cette somme. Et c’est cela qui rend le maître heureux. Il a fait confiance et sa confiance n’a pas été trahie.

 

24 Celui qui avait reçu un seul talent s’approcha aussi et dit : “Seigneur, je savais que tu es un homme dur : tu moissonnes là où tu n’as pas semé, tu ramasses là où tu n’as pas répandu le grain. 

25 J’ai eu peur, et je suis allé cacher ton talent dans la terre. Le voici. Tu as ce qui t’appartient.”

26 Son maître lui répliqua : “Serviteur mauvais et paresseux, tu savais que je moissonne là où je n’ai pas semé, que je ramasse le grain là où je ne l’ai pas répandu. 

27 Alors, il fallait placer mon argent à la banque ; et, à mon retour, je l’aurais retrouvé avec les intérêts. 

28 Enlevez-lui donc son talent et donnez-le à celui qui en a dix.

 

Et là, c’est la peur qui a eu le dessus, et de plus tel que c’est rapporté, c’est de la faute du maître si le serviteur s’est comporté ainsi. Tu es un mauvais maître, alors je suis comme toi, un mauvais serviteur.. 

 

Pourquoi donner à celui qui a déjà 10 ? cela reste un peu mystérieux. Pourquoi pas moitié moitié entre les deux serviteurs, mais cela est repris dans la sentence suivante.

 

29 À celui qui a, on donnera encore, et il sera dans l’abondance ; mais celui qui n’a rien se verra enlever même ce qu’il a. 

 

La question de l’abondance.

 

30 Quant à ce serviteur bon à rien, jetez-le dans les ténèbres extérieures ; là, il y aura des pleurs et des grincements de dents !” »

 

Est-il bon à rien, ou ne faudrait-il pas le consoler, essayer de le faire sortir de la peur ? Bon ça c’est de la psycho de base, mais ce que Jésus dit, c’est qu’il y aura une justice. 

samedi 21 août 2021

SEMAINE DU 15 AU 22 AOÛT. ÉVANGILES.


 

DIMANCHE 15 AOÛT. Lc 1, 39-56

 

39 En ces jours-là, Marie se mit en route et se rendit avec empressement vers la région montagneuse, dans une ville de Judée.

40 Elle entra dans la maison de Zacharie et salua Élisabeth.

 

Autrefois, elle se rendit en grande hâte. Empressement c'est différent. Bref, elle quitte Nazareth, elle arrive près de Jérusalem, elle entre direct dans la maison de Zacharie (sait-elle qu'il est muet?L'ange ne l'a pas dit). Je me souviens d'un prêtre qui disait: pas de test de grossesse.. Elle est partie aussitôt (Marc), sans savoir si quelque chose avait pris vie en elle. Élisabeth avec son enfant est signe pour elle, que tout est possible, mais cela ira au-delà car Élisabeth va devenir prophète. On sait qu'elle salue (Shalom) sa cousine .

 

 41 Or, quand Élisabeth entendit la salutation de Marie, l’enfant tressaillit en elle. Alors, Élisabeth fut remplie d’Esprit Saint,

42 et s’écria d’une voix forte : « Tu es bénie entre toutes les femmes, et le fruit de tes entrailles est béni.

43 D’où m’est-il donné que la mère de mon Seigneur vienne jusqu’à moi ?

44 Car, lorsque tes paroles de salutation sont parvenues à mes oreilles, l’enfant a tressailli d’allégresse en moi.

 

 J'aime beaucoup ce passage. Il y a le son de la voix de Marie, l'enfant qui réagit à cette voix, et qui bouge, et qui fait comprendre à Élisabeth qu'il est bien vivant. Et c'est là où cela ca bien au delà, Élisabeth est remplie par autre chose que par ce Bébé. Elle est remplie d'esprit, et celle qui se cachait, s'écrit d'une voix forte, cette question: par quel miracle se fait-il que la mère de son Seigneur, (Dieu en qui elle a mis sa voix) daigne aller chez elle, la vieille cousine, quel est ce miracle? Et elle donne le signe: l'enfant a tressailli d'allégresse en moi. 

 

Il y a Marie qui est porteuse de cette vie qui est la source. La présence de cette source irradie, mais elle ne le sait pas; j'imagine que c'est d'abord, une transmission d'enfant à enfant, et que le bébé d’Élisabeth devient en quelque sorte enfin vivant, car on sait bien qu’Élisabeth ne l'avait dit à personne. Et  la transmission de la vie se fait de l'enfant Jean à sa mère, qui sort de sa faiblesse, pour pouvoir parler d'une voix "forte" affirmer et en même temps révéler à Marie, qu'elle est bien la mère du Seigneur, (du sauveur). Transmission de l'esprit qui donne vie, qui donne force, qui révèle, qui transforme.

 

45 Heureuse celle qui a cru à l’accomplissement des paroles qui lui furent dites de la part du Seigneur. »

 

Et c'est la Béatitude qui est le propre de Marie,  heureuse celle qui a cru à l'accomplissement des paroles qui lui furent dites de la part  du Seigneur. C'est aussi ce qui la différencie de Zacharie. Elle a accueilli la parole, et à son accomplissement.

 

 

46 Marie dit alors : « Mon âme exalte le Seigneur,

 47 exulte mon esprit en Dieu, mon Sauveur !

48 Il s’est penché sur son humble servante ; désormais tous les âges me diront bienheureuse. 

49 Le Puissant fit pour moi des merveilles ; Saint est son nom ! 

 

Marie, parle d'elle.. Oui tous les âges la diront bienheureuse (car elle a cru) et le Puissant a fait pour elle, des merveilles.

 

50 Sa miséricorde s’étend d’âge en âge sur ceux qui le craignent.

51 Déployant la force de son bras, il disperse les superbes.

 52 Il renverse les puissants de leurs trônes, il élève les humbles.

53 Il comble de biens les affamés, renvoie les riches les mains vides.

54 Il relève Israël son serviteur, il se souvient de son amour,

55 de la promesse faite à nos pères, en faveur d’Abraham et sa descendance à jamais. »

 

 Et là, c'est la louange de celui qui peut tout et qui tient ses engagements envers son peuple..

56 Marie resta avec Élisabeth environ trois mois, puis elle s’en retourna chez elle.

 

 

LUNDI 16 AOÛT. Mt 19, 16-22

 

16 En ce temps-là, voici que quelqu’un s’approcha de Jésus et lui dit : « Maître, que dois-je faire de bon pour avoir la vie éternelle ? »

17 Jésus lui dit : « Pourquoi m’interroges-tu sur ce qui est bon ? Celui qui est bon, c’est Dieu, et lui seul ! Si tu veux entrer dans la vie, observe les commandements. »

 

Intéressant ce dialogue  La question qui pose sur non pas ce que je dois faire de bien mais sur ce que je dois faire de bon. Et Jésus de rebondir sur cet adjectif,  il le remet dans le contexte de la genèse (il vit que cela était bon), faire ce qui est bon, c'est s'approcher de Dieu, et si pour lui, les commandements sont bons, alors en faisant ce bon là, on se sanctifie.

 

18 Il lui dit : « Lesquels ? » Jésus reprit : « ‘Tu ne commettras pas de meurtre. Tu ne commettras pas d’adultère. Tu ne commettras pas de vol. Tu ne porteras pas de faux témoignage.

19 Honore ton père et ta mère.’ Et aussi : ‘Tu aimeras ton prochain comme toi-même.’ »

 

Comme souvent, on est du coup, dans le jeu des questions réponses. Tu parles de commandements, alors dis moi lesquels. Et là on a  à la fois dans l'exode et dans le lévitique.

 

20 Le jeune homme lui dit : « Tout cela, je l’ai observé : que me manque-t-il encore ? »

 

Un peu comme s'il disait,  je suis le meilleur, je suis le premier. Mais je sens qu'il me manque quelque chose. Et là, on passe au niveau de la perfection.

 

21  Jésus lui répondit : « Si tu veux être parfait, va, vends ce que tu possèdes, donne-le aux pauvres, et tu auras un trésor dans les cieux. Puis viens, suis-moi. »

22 À ces mots, le jeune homme s’en alla tout triste, car il avait de grands biens.

 

Ce qui est nouveau aussi dans la réponse, c'est que Jésus, prend sa place. Non seulement vends tout ce que possède, donne le aux pauvres, et quand tu auras fait cela, sois mon disciple, car la perfection c'est cela.

 

J'ai l'impression de lire ce texte pour la première fois. Je sais qu'il y a des parallèles, mais là, il y a le bon et le bon c'est déjà de faire ce qui est écrit dans le livre, et ensuite il y a autre chose, il y a le plus que bon le parfait et le parfait c'est tout lâcher et suivre.

 

Mais ce texte , avec le départ de ce jeune homme permet à Jésus d'utilise ce qui vient de se passer, d'être vécu pour parler, enseigner ses disciples.

 

 

 

 

MARDI 17 AOÛT. Mt 19, 23-30

 

23 En ce temps-là, Jésus dit à ses disciples : « Amen, je vous le dis : un riche entrera difficilement dans le royaume des Cieux.

24 Je vous le répète : il est plus facile à un chameau de passer par un trou d’aiguille qu’à un riche d’entrer dans le royaume des Cieux. »

 

A la suite de l'épisode du jeune homme riche, Jésus enfonce le clou. Même si être riche, peut être entendu, comme ayant la faveur de très haut, en fait il n'en n'est rien, et avoir des richesses, oui, mais qu'en fait-on. Et si on pense aux prophètes comme Osée, qui fulmine après ceux qui prennent au pauvre ce qu'il a, on comprend la réaction de Jésus. Avoir des richesses peut être un obstacle pour entrer dans le royaume des cieux.  Ceci dit, il n'a pas dit que ce jeune homme, qui pour le moment ne peut choisir la perfection, n'entre pas en faisant bien ce qui est "bon" ce qui parole de Dieu, dans le royaume.

 

25 Entendant ces paroles, les disciples furent profondément déconcertés, et ils disaient : « Qui donc peut être sauvé ? »

26 Jésus posa sur eux son regard et dit : « Pour les hommes, c’est impossible, mais pour Dieu tout est possible. »

 

Les disciples dérivent sur une autre manière de dire les choses, la question du salut. Et là, la réponse de Jésus est ferme: personne ne peut se sauver, c'est Dieu qui sauve (et le nom de Jésus, c'est bien dieu sauve). Grâce à lui, le salut devient possible.

 

27 Alors Pierre prit la parole et dit à Jésus : « Voici que nous avons tout quitté pour te suivre : quelle sera donc notre part ? »

28 Jésus leur déclara : « Amen, je vous le dis : lors du renouvellement du monde, lorsque le Fils de l’homme siégera sur son trône de gloire, vous qui m’avez suivi, vous siégerez vous aussi sur douze trônes pour juger les douze tribus d’Israël.

29 Et celui qui aura quitté, à cause de mon nom, des maisons, des frères, des sœurs, un père, une mère, des enfants, ou une terre, recevra le centuple, et il aura en héritage la vie éternelle

 

Pierre, lui, a tout quitté et les autres aussi, donc ils ont bien fait la deuxième partie, le parfait. Et la réponse de Jésus, conforte cela. Ils auront une belle place lors que renouvellement du monde. Mais il me semble que dans un autre évangile, il est question de persécutions dans ce monde actuel.

Mais au moment où le texte est rédigé, Il y a bien là, un mode de vie qui est mis en valeur: tout quitter et suivre, et c'est cela qui donnera en héritage la vie éternelle, puisque cette vie éternelle est bien un des enjeux de l'évangile de Matthieu.

 

30 Beaucoup de premiers seront derniers, beaucoup de derniers seront premiers. »

 

C'est là que cette sentence intervient, et elle sera reprise par la suite. Et elle fait bien comprendre que les riches ne seront pas les premiers à entrer dans le royaume, mais bien les pauvres, les petits, les "sans"..

 

 

MERCREDI 18 AOÛT. Mt 20, 1-16.

 

Dans la première lecture, c'est aussi une sorte de parabole. Les arbres qui refusent de régner et c'est le buisson qui prend le pouvoir. Et dans la suite, le buisson en question tuera beaucoup par le feu, mais sera quand même tué. Avec cette phrase étonnante; il demanda à son écuyer de le transpercer avec son épée pour qu'on ne puisse pas dire qu'il avait été tué par une femme. 

 

1 En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples cette parabole : « En effet, le royaume des Cieux est comparable au maître d’un domaine qui sortit dès le matin afin d’embaucher des ouvriers pour sa vigne.

2 Il se mit d’accord avec eux sur le salaire de la journée : un denier, c’est-à-dire une pièce d’argent, et il les envoya à sa vigne.

 

Donc là, il y a du travail. Le maître du domaine, sort lui-même et embauche des ouvriers et se met d'accord sur un salaire, qui d'après certain est un salaire élevé.

 

 

3 Sorti vers neuf heures, il en vit d’autres qui étaient là, sur la place, sans rien faire.

4 Et à ceux-là, il dit : “Allez à ma vigne, vous aussi, et je vous donnerai ce qui est juste.” 5Ils y allèrent.

 Il sortit de nouveau vers midi, puis vers trois heures, et fit de même.

6 Vers cinq heures, il sortit encore, en trouva d’autres qui étaient là et leur dit : “Pourquoi êtes-vous restés là, toute la journée, sans rien faire ?”

7 Ils lui répondirent : “Parce que personne ne nous a embauchés.” Il leur dit : “Allez à ma vigne, vous aussi.”

 

Là, on a ces hommes qui restent sans rien faire, et qui sont embauchés, à différentes heures. Il me semble que dans un MOOC il y a un parallèle avec les heures de la passion. Ce qui est certain c'est que travail ou pas travail, le maître embauche, et embauche encore et encore.

 

8 Le soir venu, le maître de la vigne dit à son intendant : “Appelle les ouvriers et distribue le salaire, en commençant par les derniers pour finir par les premiers.”

9 Ceux qui avaient commencé à cinq heures s’avancèrent et reçurent chacun une pièce d’un denier.

10 Quand vint le tour des premiers, ils pensaient recevoir davantage, mais ils reçurent, eux aussi, chacun une pièce d’un denier.

11 En la recevant, ils récriminaient contre le maître du domaine :

12 “Ceux-là, les derniers venus, n’ont fait qu’une heure, et tu les traites à l’égal de nous, qui avons enduré le poids du jour et la chaleur !”

 

C'est l'intendant qui donne le salaire, et effectivement, les derniers qui reçoivent autant que les premiers, cela peut interloquer.

 

13 Mais le maître répondit à l’un d’entre eux : “Mon ami, je ne suis pas injuste envers toi. N’as-tu pas été d’accord avec moi pour un denier ?

14 Prends ce qui te revient, et va-t’en. Je veux donner au dernier venu autant qu’à toi : 15n’ai-je pas le droit de faire ce que je veux de mes biens ? Ou alors ton regard est-il mauvais parce que moi, je suis bon ?”

 

16 C’est ainsi que les derniers seront premiers, et les premiers seront derniers. »

 

Là, il n'est plus question de richesse, mais c'est autre chose. Et c'est la question de l'appel dans une communauté. La question de la justice apparente. Bien sûr comme c'est rapporté il y a le contrat et un contrat ça se respecte.

 

Ici ce sont ceux qui ont le moins travaillé (mais peut-être le plus souffert de ne pas avoir été embauché, de ne pas avoir de statut social, d'être considéré comme des glandeurs) qui ne passent pas devant ceux qui ont travaillé honnêtement, mais qui ont travaillé d'avantage, et qui ont un statut. Les sans statuts passent avant dans le royaume.

 

Dans la péricope précédente, sur la richesse; ce sont qui ont tout quitté, qui n'ont plus rien (juste un statut du disciples) qui sont les premiers.

 

 

JEUDI 19 AOÛT. Mt 22, 1-14

 

Quel saut, passer de 19 à 22. Bon, il y a eu l'entrée dans Jérusalem, la parabole des vignerons homicides et là c'est une autre parabole adressée aux grands prêtres et aux anciens. Mais pour la première fois, je réagis devant cette phrase. Est ce que les grands prêtres, qui sont quand même de hauts fonctionnaires, se déplaçaient pour écouter Jésus? Les Anciens, peut-être, mais les grands-prêtres. Ce qui est certain c'est que Matthieu veut faire comprendre que Jésus s'adresse maintenant non plus aux simples pharisiens, mais aux autorités. Il est entré dans Jérusalem, il a été accueilli en triomphateur, et se pose la question de savoir qui est-il celui-là qui dit être non pas le Messie, mais le Fils du très Haut.

 

1 En ce temps-là, Jésus se mit de nouveau à parler aux grands prêtres et aux anciens du peuple, et il leur dit en paraboles :

 2 « Le royaume des Cieux est comparable à un roi qui célébra les noces de son fils.

 

Il est donc question de noces, et les noces c'est l'aboutissement de quelque chose. On peut alors penser que Jésus parle de lui, parle de son Père, et que c'est maintenant.

 

3 Il envoya ses serviteurs appeler à la noce les invités, mais ceux-ci ne voulaient pas venir.

4 Il envoya encore d’autres serviteurs dire aux invités : “Voilà : j’ai préparé mon banquet, mes bœufs et mes bêtes grasses sont égorgés ; tout est prêt : venez à la noce.”

5 Mais ils n’en tinrent aucun compte et s’en allèrent, l’un à son champ, l’autre à son commerce ;

6 les autres empoignèrent les serviteurs, les maltraitèrent et les tuèrent.

 

Là, il se passe quelque chose d'un peu complexe dans le temps, comme si ces noces, cette invitation, elle se déroule dans le temps. Si c'est dans le présent, on a alors différentes attitudes.

-Il y a ceux qui sont invités, mais qui n'en n'ont rien à faire. Ils ne veulent pas venir.

-Il y a l'insistance, du Père, qui dit: regardez le beau festin qui vous attend, venez mais les invités ont mieux à faire, ils refusent.

-Il y a enfin ceux qui sont comme importunés par ce rappel et qui tuent les messagers.

 

7 Le roi se mit en colère, il envoya ses troupes, fit périr les meurtriers et incendia leur ville.

 

La réaction est normale: elle concerne les meurtriers. Et c'est une annonce de destruction de Jérusalem, car les meurtriers futurs résident dans cette ville là.

 

8 Alors il dit à ses serviteurs : “Le repas de noce est prêt, mais les invités n’en étaient pas dignes.

9 Allez donc aux croisées des chemins : tous ceux que vous trouverez, invitez-les à la noce.”

 

Et c'est un autre temps: allez et invitez tous ceux que vous trouverez.

 

10 Les serviteurs allèrent sur les chemins, rassemblèrent tous ceux qu’ils trouvèrent, les mauvais comme les bons, et la salle de noce fut remplie de convives.

 

Il va donc y avoir un mélange, les mauvais comme les bons, les pécheurs et les pas pécheurs, les justes et les impies, les malades et les bien portants. C'est une grande salle, et elle est remplie.

 

11 Le roi entra pour examiner les convives, et là il vit un homme qui ne portait pas le vêtement de noce.

12 Il lui dit : “Mon ami, comment es-tu entré ici, sans avoir le vêtement de noce ?” L’autre garda le silence.

13 Alors le roi dit aux serviteurs : “Jetez-le, pieds et poings liés, dans les ténèbres du dehors ; là, il y aura des pleurs et des grincements de dents.”

 

Et là, il se passe quelque chose. Le critère pour entrer, ce n'est pas d'être bon ou mauvais, (bon et mauvais) mais c'est d'avoir fait un geste, d'avoir revêtu cette robe blanche, d'avoir laissé son propre vêtement, d'avoir laissé dehors quelque chose de soi, pour être revêtu par Dieu de ce vêtement qui ouvre la porte. Il y a un refus. Et c'est ce refus, qui est le même que celui des invités du début, qui provoque la colère du roi et l'exclusion. Il doit y avoir une différence entre vêtement et habit. Bien

 

14Car beaucoup sont appelés, mais peu sont élus. »

 

C'est curieux cette finale, car là, tous entrent sauf un et sauf les invités initiaux. Alors que dit Jésus, hier :ce n'est pas vous qui pensiez avoir de beaux vêtements qui rentrerez,  ce sont ceux qui se seront dépouillés et leur manteau à eux, pour porter un autre manteau, un autre vêtement, qui entreront et ce vêtement il renvoie à la pauvreté, à la disponibilité, à l'humilité.  Sauf que si j'en crois le livre de juges et Samson, les habits de noce ce sont des habits précieux, des cadeaux qui l'on fait. C'est aussi ce qu'apporte je crois Naaman à Elisée. Alors cet habit, qu'est-il? Qui le donne?

 

VENDREDI 20 AOUT. Mt 22, 34-40.

 

La formulation est intéressante. Il s'agit encore d'une mise à l'épreuve, joute oratoire, mais la question est: quel est le grand commandement et non pas quel est le plus grand des commandements. Je sais qu'on parle toujours des 613 prescriptions, et effectivement là, il y a de quoi s'y fait perdre et Jésus le fait bien sentir: vous payez la dime sur le fenouil et la menthe, mais vous ne vous occupez pas de votre prochain, de votre père. Et effectivement posée comme cela c'est un piège, dont Jésus se sort plus qu'habilement.

 

34 En ce temps-là, les pharisiens, apprenant qu’il avait fermé la bouche aux sadducéens, se réunirent,

35 et l’un d’entre eux, un docteur de la Loi, posa une question à Jésus pour le mettre à l’épreuve :

36 « Maître, dans la Loi, quel est le grand commandement ? »

 

Donc formulation piège, intéressante. On peut imaginer les discussions sans fin.

 

37 Jésus lui répondit : « ‘Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme et de tout ton esprit.’

38 Voilà le grand, le premier commandement.

39 Et le second lui est semblable : ‘Tu aimeras ton prochain comme toi-même.’

 

Et là, Jésus ne laisse pas au questionneur le temps de souffler, direct il assène deux réponses, qui effectivement sont la source et du Pentateuque et des prophètes. Bravo Jésus.

 

40 De ces deux commandements dépend toute la Loi, ainsi que les Prophètes. »

 

Plus que de réfléchir sur ces commandements, j'ai envie de regarder Jésus, et de m'extasier sur sa manière de faire; non pas de clore le débat, (encore que), mais à la fois de se sortir du traquenard et d'ouvrir une voix de réflexion. Merci d'être le Maitre, le divin Rabbi ou le Rabbi divin.

 

SAMEDI 21 AOÛT Mt 23, 1-12

 

 1En ce temps-là, Jésus s’adressa aux foules et à ses disciples,

 2 et il déclara : « Les scribes et les pharisiens enseignent dans la chaire de Moïse.

3 Donc, tout ce qu’ils peuvent vous dire, faites-le et observez-le. Mais n’agissez pas d’après leurs actes, car ils disent et ne font pas.

 

Il se fait attaquer avec toutes ces épreuves qu'on lui inflige (les sadducéens, les pharisiens, les scribes etc etc) et là, c'est un peu comme si lui aussi remettait les pendules à l'heure. Certes ils ont un savoir que vous, les petits vous n'avez pas, alors quand ils transmettent la Lou, écoutez- les, mais ne le prenez pas pour modèles.. Le "ils disent mais ne font pas", renvoie aussi à la parabole des deux fils, celui qui dit oui et ne fait pas, et celui qui dit non et qui v aà la vigne.

 

4 Ils attachent de pesants fardeaux, difficiles à porter, et ils en chargent les épaules des gens ; mais eux-mêmes ne veulent pas les remuer du doigt.

 

Là, je crois qu'il y aurait matière à réflexion, encore pour l'église d'aujourd'hui. Comment aider les gens quand on a délivré ce qu'on croit être la bonne parole. Tellement souvent, les personnes se sentent seules, abandonnées, sans savoir que faire; ce que Jésus dit, c'est que lui, son fardeau est léger, mais que le joug, il le porte avec, et cela c'est différent.

 

 5 Toutes leurs actions, ils les font pour être remarqués des gens : ils élargissent leurs phylactères et rallongent leurs franges ;

6 ils aiment les places d’honneur dans les dîners, les sièges d’honneur dans les synagogues 7 et les salutations sur les places publiques ; ils aiment recevoir des gens le titre de Rabbi.

 

 Là, il enfonce le clou. Mais est ce que cela peut être appelé action? Il me semble que ce qui est dit dans le discours sur la montagne: montrer que l'on jeune, que l'on prie ou qu'on fait l'aumône, c'est déjà avoir sa récompense. Là c'est autre chose qui est pointé, c'est le "être bien vu", être honoré, et cela Jésus lui, n'est pas comme ça. Sauf que lui il est le vrai Rabbi.

 

8 Pour vous, ne vous faites pas donner le titre de Rabbi, car vous n’avez qu’un seul maître pour vous enseigner, et vous êtes tous frères.

9 Ne donnez à personne sur terre le nom de père, car vous n’avez qu’un seul Père, celui qui est aux cieux.

10 Ne vous faites pas non plus donner le titre de maîtres, car vous n’avez qu’un seul maître, le Christ.

 

Il y a beaucoup à dire là-dessus.. mais bon, à quoi bon se répéter.

 

11Le plus grand parmi vous sera votre serviteur.

12 Qui s’élèvera sera abaissé, qui s’abaissera sera élevé. »

 

Et la manière d'être dans la communauté christique; être comme Lui, être serviteur, et ne pas chercher la première place..