samedi 14 août 2021

SEMAINE DU 8 AU 14 AOÛT. ÉVANGILES

 DIMANCHE 8 AOÛT. Jn 6,41-51

 

41 En ce temps-là, les Juifs récriminaient contre Jésus parce qu’il avait déclaré : « Moi, je suis le pain qui est descendu du ciel. »

42 Ils disaient : « Celui-là n’est-il pas Jésus, fils de Joseph ? Nous connaissons bien son père et sa mère. Alors comment peut-il dire maintenant : “Je suis descendu du ciel” ? »

 

On se croirait dans la synagogue de Nazareth. Parce qu'on connaît quelqu'un d'une certaine manière, on ne peut pas imaginer que quelque chose lui est advenu, ou lui est arrivé et qu'il est et qu'il n'est pas ce qu'il a été. Bien sur le "il est descendu du ciel" s'oppose à une naissance banale. Cela revient à dire, ce type là, il s'imagine descendre de la cuisse de jupiter, avoir eu une naissance autre, mais c'est n'importe quoi. On ne peut pas le croire. Nous on sait..

 

43 Jésus reprit la parole : « Ne récriminez pas entre vous.

 

 44 Personne ne peut venir à moi, si le Père qui m’a envoyé ne l’attire, et moi, je le ressusciterai au dernier jour.

45 Il est écrit dans les prophètes : ‘Ils seront tous instruits par Dieu lui-même.’ Quiconque a entendu le Père et reçu son enseignement vient à moi.

 

La réponse de Jésus est assez cinglante; Vous ne pouvez pas comprendre, parce que le Père ne vous a pas ouvert les yeux, mais ceux qui croient en moi, les autres, moi qui suis descendu du ciel, je le ressusciterai le dernier jour. Vous qui vous prenez pour des sages, l'enseignement du Père, vous ne l'entendez pas, vous êtes sourds. La phrase "ils seront tous instruits pas Dieu, " elle est je crois chez Joël (ou Jérémie). La connaissance de Dieu emplira le pays.

 

46 Certes, personne n’a jamais vu le Père, sinon celui qui vient de Dieu : celui-là seul a vu le Père.

47 Amen, amen, je vous le dis : il a la vie éternelle, celui qui croit.

 

Un petit bémol, le Père vous ne pouvez pas le voir, sauf moi (ouille), mais celui qui croit (heureux celui qui croit sans avoir vu) celui la à la vie éternelle, la vie qui n'en finit pas.

 

48 Moi, je suis le pain de la vie.

49 Au désert, vos pères ont mangé la manne, et ils sont morts ;

50 mais le pain qui descend du ciel est tel que celui qui en mange ne mourra pas.

51 Moi, je suis le pain vivant, qui est descendu du ciel : si quelqu’un mange de ce pain, il vivra éternellement. Le pain que je donnerai, c’est ma chair, donnée pour la vie du monde. »

 

Et là, il explicite. Je suis parole et je suis pain, je suis entièrement don. S'il est le pain descendu du ciel, et s'il se laisse incorporer, alors la vie est donnée.

 

Là, il s'agit d'un futur, mais pour nous c'est un passé qui est un présent. Merci pour ce don qui dépasse tout ce que je peux imaginer, même désirer. Parole, présence, don de toi, don  de ton Esprit, don de la Présence. Merci Jésus, fils de Dieu, fils du Dieu vivant, qui donne la vie.

 

 

LUNDI 9 AOÛT. ÉDITH STEIN. Mt 25, 1-13.

 

Il y a le texte du Deutéronome 10.Etonnant que cela commence par une question.. Sais-tu ce que le Seigneur ton Dieu te demande?

- craindre,

- suivre ses chemins,

- aimer ,

 - servir

- garder (les commandements). 

 

Pratiquez la circoncision du cœur, n'ayez plus la nuque raide, aimez l'émigré..

 

Pour l'évangile, c'est le chapitre Mt 25 avec ces trois paraboles sur la fin de quelque chose. Il est certain que ce texte va bien avec Edith Stein.

 

1 En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples cette parabole : « Le royaume des Cieux sera comparable à dix jeunes filles invitées à des noces, qui prirent leur lampe pour sortir à la rencontre de l’époux.

 

On peut dire que Dieu (enfin est-ce Lui) invite tout le monde à des noces, mais on ne dit pas quelles noces. Et là, on se trouve avec un mélange=insouciantes et prévoyantes. Ce qui renvoie un peu, je pense au livre des proverbes qui parle parfois du sot et du prévoyant..

 

2 Cinq d’entre elles étaient insouciantes, et cinq étaient prévoyantes :

3 les insouciantes avaient pris leur lampe sans emporter d’huile,

4 tandis que les prévoyantes avaient pris, avec leurs lampes, des flacons d’huile.

 

Et si j'avais envie de faire l'éloge de l'imprévoyance, même si cela n'a rien à voir avec l'image de la femme donnée dans le livre de la sagesse. Les prévoyantes se chargent, les autres voyagent léger, profitent du paysage, et louent Dieu pour sa générosité. Peut-être qu'elles pensent que les autres ont prévu pour deux. Et elles sont heureuses.

 

5 Comme l’époux tardait, elles s’assoupirent toutes et s’endormirent.

6 Au milieu de la nuit, il y eut un cri : “Voici l’époux ! Sortez à sa rencontre.”

 

Pas bien élevé l'époux qui se fait attendre. Et c'est ce sommeil qui sera interrompu par un cri, et même un ordre: sortez à sa rencontre. Et c'est là que le drame se noue. Pourtant elles sont toutes parties. Cela évoque un peu le chemin étroit.

 

 

7 Alors toutes ces jeunes filles se réveillèrent et se mirent à préparer leur lampe.

 

 Préparer sa lampe. C'est peut-être cela le verset important. En tous les cas pour moi.  Et c'est la catastrophe pour les insouciantes qui comptaient sur la générosité des prévoyantes, qui sont vraiment des prévoyantes. Pas assez pour nous et pour vous, on ne sait pas combien de temps ça va encore durer… Etc. Pauvres insouciantes..

 

8 Les insouciantes demandèrent aux prévoyantes : “Donnez-nous de votre huile, car nos lampes s’éteignent.”

9 Les prévoyantes leur répondirent : “Jamais cela ne suffira pour nous et pour vous, allez plutôt chez les marchands vous en acheter.”

10 Pendant qu’elles allaient en acheter, l’époux arriva. Celles qui étaient prêtes entrèrent avec lui dans la salle des noces, et la porte fut fermée.

 

Vraiment pas sympa l'époux. Il aurait pu attendre, mais cela c'est humain de penser cela.

 

11 Plus tard, les autres jeunes filles arrivèrent à leur tour et dirent : “Seigneur, Seigneur, ouvre-nous !”

12 Il leur répondit : “Amen, je vous le dis : je ne vous connais pas.”

 

13 Veillez donc, car vous ne savez ni le jour ni l’heure. »

 

 

J'ai toujours trouvé cette finale très dure; je ne vous connais pas.

 

Et finalement si ce que je cherche ce n'est pas, même si les mélanges ce n'est pas bon, de mettre dans ma vie et de la prévoyance et de l'insouciance, l'insouciance était de croire en la bonté du Seigneur, et que lorsque je frapperai, quand il n'y aura vraiment plus d'huile, alors il ouvrira, même si ce n'est pas ce qui est dit aujourd'hui.

 

 

MARDI 10 AOÛT. Jn 12, 24-26. St Laurent.

 

24 En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Amen, amen, je vous le dis : si le grain de blé tombé en terre ne meurt pas, il reste seul ; mais s’il meurt, il porte beaucoup de fruit.

 

Non seulement le grain de blé doit tomber en terre, mais il doit aussi accepter qu'un travail de destruction se fasse en lui, (bon, le grain de blé, personne ne lui demande son avis, c'est comme ça, il est semé, il reste en terre, un travail se fait en lui, ce travail des saisons, de l'hiver, du printemps, de la moisson). C'est si beau un champ de blé.

 

Jésus a été ce grain de blé, il a accepté d'être mis en terre, et il est devenu vivant, autrement, et oui on peut dire que sa vie à donné la vie, et c'est cela le fruit. Permettre aux autres d'être des vivants.  Et c'est ce qui se passe pour ces martyrs, que ce soit Laurent que l'on fête aujourd'hui, ou ce prêtre tué avant hier. Il avait fait confiance à cet homme, et cette mort ne sera pas vaine.

 

25 Qui aime sa vie la perd ; qui s’en détache en ce monde la gardera pour la vie éternelle.

 

On a là une sorte de sentence, qui résume un peu ce qui a été dit avant, mais qui reprend ce thème de la vie éternelle qui court dans tout l'évangile de Jean. Là on n'est plus dans le croire, on est dans l'acceptation du dessaisissement. Ne pas ce cramponner à ce qu'on a, et en cela imiter Jésus, (Ph 2). Perdre pour gagner non pas du même, mais du autre.

 

26Si quelqu'un veut me servir, qu’il me suive ; et là où moi je suis, là aussi sera mon serviteur. Si quelqu'un me sert, mon Père l’honorera. »

 

Ce verset, c'est peut-être la réponse que cherchaient les grecs qui voulaient voir jésus. Là, il y a quelque chose de la liberté, de ce que l'on peut ressentir en soi, de l'appel. Seulement là où sera Jésus, c'est d'abord la croix, et c'est en ce lieu là que le Père honore celui qui est devenu serviteur.

 

Apprends- moi à te servir comme toi tu as servi. Tu es passé par cette mort à toi, par cette mort au monde, par ce regard de mépris. Aide-moi à ne pas me défiler si cela m'arrive. Amen.

 

 

MERCREDI 11 AOÛT. Mt 18, 15-20

 

15 En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Si ton frère a commis un péché contre toi, va lui faire des reproches, seul à seul. S’il t’écoute, tu as gagné ton frère.

 

Ce qui me paraît important, c'est que ce n'est pas un péché "vague", un truc que je peux reprocher à l'autre, mais un péché qu'il a commis contre moi. Et c'est très différent. Je ne suis pas juge, j'ai subi quelque chose de la part du frère, et je peux penser que ce mal commis, ce mal que je subi, peut-être qu'il ne s'en rend pas vraiment compte, ou pas de sa portée. Jésus parle de faire des reproches, pourquoi pas, mais cela fait un peu mère ou père qui gronde son enfant. Et si l'autre comprend, (et je suppose se repend,) alors quelque chose s'est passé, dans le lien, et c'est tu as gagné un frère. Peut-être que c'est cela, un frère. Tu as reconstitué la fraternité qui était détruite. Tu as refait du lien. Et ce n'est un frère, mais "ton" frère.

 

16 S’il ne t’écoute pas, prends, en plus avec toi, une ou deux personnes afin que toute l’affaire soit réglée sur la parole de deux ou trois témoins.

17 S’il refuse de les écouter, dis-le à l’assemblée de l’Église ; s’il refuse encore d’écouter l’Église, considère-le comme un païen et un publicain.

 

Ensuite, si le temps 1, n'a pas fonctionné, alors, il faut prendre une ou deux autres personnes (on est alors du trois contre 1), pour qu'il écoute. Mais cela revient aussi à dire à d'autres ce qui a été vécu, ce qui s'est passé. On sort aussi du secret. Et cela pourrait se faire.

 

Et le dernier recours, dire à l'assemblée, (ce qui veut dire qu'il y a des règles pour cela, des prises de paroles, un fonctionnement), et si refus, alors il n'est plus le frère? Le considérer comme un païen et un publicain, c'est quand même croire qu'il peut à nouveau se convertir.

 

18 Amen, je vous le dis : tout ce que vous aurez lié sur la terre sera lié dans le ciel, et tout ce que vous aurez délié sur la terre sera délié dans le ciel.

 

Deux manières d'entendre.  Soit c'est tu es pécheur, et tu ne reconnais pas ce que tu as fait de mal, tu ne veux pas changer, alors ce péché te poursuivra, sur la terre, mais aussi dans le ciel. Soit, moi, tu m'as fait du mal, mais je crée du lien avec toi, je ne lâche pas, et cela c'est l'important. A la limite, ce serait voir ce qui se passe du côté non pas de l'offenseur, mais de l'offensé.

 

19 Et pareillement, amen, je vous le dis, si deux d’entre vous sur la terre se mettent d’accord pour demander quoi que ce soit, ils l’obtiendront de mon Père qui est aux cieux.

20 En effet, quand deux ou trois sont réunis en mon nom, je suis là, au milieu d’eux. »

 

L'image qui me vient, est celle de la paix. Quand deux ou trois, sont en paix entre eux, en paix dans ce qu'ils désirent, alors l'ami de la Paix, est présent et leur prière est entendue.

 

 

JEUDI 12 AOÛT Mt 18, 21-35. 19, 1

 

Livre de Josué. Moïse est mort, Josué le remplace. Normalement ils sont encore au pays de Moab et le pays de Canaan est devant eux. Moïse avait envoyé des espions qui étaient revenus terrorisés. La quand Josué envoie des espions, ce sont les habitants qui prennent peur, comme si ce peuple de nomades, s'était durant ces quarante ans, transformés en un peuple aguerri qui sait ce qu'il veut, et ce qu'il veut c'est la conquête. On a eu l'épisode avec la femme de Jériccho qui sauve la vie des espions, et là, le peuple se met en marche, mais voilà, c'est le Jourdain qui est impétueux qui empêche le passage, d'autant que l'on peut penser que les gués sont protégés.  Curieusement personne ne se lamente, ou ne pleure. Et Dieu, prend les choses en main. Curieusement j'ai envie de dire que certes il va prouver que Josué est le digne successeur de Moïse et qu'il faut lui fait confiance, mais aussi que Dieu montre qui il est au peuple qu'il s'est choisi. Il lui montre qu'il s'occupe de lui, qu'il abat les obstacles et qu'il est avec lui. Pour une fois, j'ai envie de parler de Miséricorde, même si le peuple ne demande rien. Et c'est aussi de miséricorde qu'il est question dans l'évangile, malgré tout.

 

Comme cela était rappelé dans le commentaire de RCF, il ne s'agit pas ici de ces énormes fautes, impardonnables pour nous, mais mais de ces manques que nous ressentons comme des atteintes, et ce sont celles la qu'il faut (en général, parce que je continue à penser que le pardon ne doit pas être automatique) qu'il nous est demandé de pardonner, parce que si on regarde la journée, le nombre de fois où Dieu est absent, c'est quand même énorme..

 

21 En ce temps-là, Pierre s’approcha de Jésus pour lui demander : « Seigneur, lorsque mon frère commettra des fautes contre moi, combien de fois dois-je lui pardonner ? Jusqu’à sept fois ? »

 22 Jésus lui répondit : « Je ne te dis pas jusqu’à sept fois, mais jusqu’à soixante-dix fois sept fois.

 

Dans les versets précédents, il était bien question du péché commis par un frère contre un frère, donc pas un péché vague, mais un péché précis. Et Jésus avait donné des règles précises et respectueuses, sauf qu'on ne sait pas trop tôt ce qu'on met derrière ce mot de péché. Donc le brave Pierre, (merci de poser les questions que personne n'ose posé), se demande si 7 fois 7 fois, c'est suffisant. Manque de bol, ça ne l'est absolument pas, et Jésus propose quelque chose qui est plus que difficile. Et il va expliquer ensuite avec la parabole que l'on appelle parfois le débiteur impitoyable, ce qui masque ce que fait Dieu, qui est le débiteur incroyable.

 

 

23 Ainsi, le royaume des Cieux est comparable à un roi qui voulut régler ses comptes avec ses serviteurs.

24 Il commençait, quand on lui amena quelqu’un qui lui devait dix mille talents (c’est-à-dire soixante millions de pièces d’argent).

25 Comme cet homme n’avait pas de quoi rembourser, le maître ordonna de le vendre, avec sa femme, ses enfants et tous ses biens, en remboursement de sa dette.

 

C'est toujours un peu étonnant pour moi. On a l'impression que tout est bien rôdé, que les serviteurs se mettent en place, et voilà que l'ordre est interrompu, on va chercher quelqu'un qui se cache, qui veut disparaître, et on ne lui donne pas le choix. Le Maître règle les comptes. Et le voilà, avec cette somme énorme qu'il ne peut bien entendu rembourser. Et c'est la sentence, à laquelle l'homme devait quand même s'attendre. Et à mon avis, il joue le tout pour le tout, parce qu'il n'a plus rien à perdre.

 

26 Alors, tombant à ses pieds, le serviteur demeurait prosterné et disait : “Prends patience envers moi, et je te rembourserai tout.”

27 Saisi de compassion, le maître de ce serviteur le laissa partir et lui remit sa dette.

 

Alors le maître tombe dans le panneau, et le serviteur peut rentrer chez lui et en théorie changer de vie, se convertir, être rempli de reconnaissance. Mais non… On ne change pas aussi facilement.

 

28 Mais, en sortant, ce serviteur trouva un de ses compagnons qui lui devait cent pièces d’argent. Il se jeta sur lui pour l’étrangler, en disant : “Rembourse ta dette !”

29 Alors, tombant à ses pieds, son compagnon le suppliait : “Prends patience envers moi, et je te rembourserai.”

30 Mais l’autre refusa et le fit jeter en prison jusqu’à ce qu’il ait remboursé ce qu’il devait.

 

 Et il y a une sorte d'épreuve qui est là pour lui. Que va t il faire en trouvant ce compagnon qui lui doit des sous? Lui il n'écoute pas, il réclame son du et il fait mettre en prison. Et il s'en va chez lui…

 

31 Ses compagnons, voyant cela, furent profondément attristés et allèrent raconter à leur maître tout ce qui s’était passé.

32 Alors celui-ci le fit appeler et lui dit : “Serviteur mauvais ! je t’avais remis toute cette dette parce que tu m’avais supplié.

33 Ne devais-tu pas, à ton tour, avoir pitié de ton compagnon, comme moi-même j’avais eu pitié de toi ?”

34 Dans sa colère, son maître le livra aux bourreaux jusqu’à ce qu’il eût remboursé tout ce qu’il devait.

 

Mais heureusement il y a une morale dans l'histoire. Ce qu'il a fait est mal, et les autres vont le dénoncer et il ne coulera pas des jours heureux chez lui..  Le Maître le met dans les mains de la justice..

 

35 C’est ainsi que mon Père du ciel vous traitera, si chacun de vous ne pardonne pas à son frère du fond du cœur. »

 

Et c'est la conclusion; si vous ne pardonnez pas à votre frère, du fond de votre cœur (et là, ça va encore plus loin), mais ça montre que c'est comme cela que Dieu pardonne quand on reconnaît qu'on est pécheur devant Lui. Et je pense que la miséricorde c'est cela.

 

19,1 Lorsque Jésus eut terminé ce discours, il s’éloigna de la Galilée et se rendit dans le territoire de la Judée, au-delà du Jourdain.

 

 

VENDREDI 13 AOÛT. Mt 19, 3-12

 

On passe directement à Josué 24, du moins le début de ce chapitre qui se conclura par une alliance, alliance qui sera mise à mal dans le livre des Juges. Là c'est le rappel de tout ce que Dieu a fait pour donner à ce peuple qui est le sien, une terre toute prête.

 

Chez Matthieu, c'est le début de ces polémiques entre Jésus et les pharisiens. Le mettre à l'épreuve pour pouvoir le discréditer..

 

3 En ce temps-là, des pharisiens s’approchèrent de Jésus pour le mettre à l’épreuve ; ils lui demandèrent : « Est-il permis à un homme de renvoyer sa femme pour n’importe quel motif ? »

 

Il y a vraiment eu concertation entre eux, voire même délibération. Ils s'approchent pour le mettre à l'épreuve, et manifestement, un peu comme le satan avec Eve, ils pervertissent un peu la phrase avec le 'importe quel motif', car s'il y a des prescriptions, ce n'est pas pour n'importe quel motif.

 

 4 Il répondit : « N’avez-vous pas lu ceci ? Dès le commencement, le Créateur les fit homme et femme,

5 et dit : ‘À cause de cela, l’homme quittera son père et sa mère, il s’attachera à sa femme, et tous deux deviendront une seule chair.’

6 Ainsi, ils ne sont plus deux, mais une seule chair. Donc, ce que Dieu a uni, que l’homme ne le sépare pas ! »

7 Les pharisiens lui répliquent : « Pourquoi donc Moïse a-t-il prescrit la remise d’un acte de divorce avant la répudiation ? »

 

Réponse classique: se servir de l'écriture et aller plus loin: l'homme ne le sépare pas. Il donne donc son avis, qui ne doit pas plaire. D'où la réplique qui s'abrite derrière la personne de Moïse..

 

8 Jésus leur répond : « C’est en raison de la dureté de votre cœur que Moïse vous a permis de renvoyer vos femmes. Mais au commencement, il n’en était pas ainsi.

 

Et la réponse de Jésus est ferme.. Il y a un avant Moïse et un après Moise, qui avec l'acte, permet à la femme de refaire sa vie. Mais Jésus n'est pas d'accord avec cela. On peut penser que l'acte écrit protège, mais je n'en suis pas sure du tout.

 

9 Or je vous le dis : si quelqu’un renvoie sa femme – sauf en cas d’union illégitime – et qu’il en épouse une autre, il est adultère. »

 

Il reste un motif, c'est avoir épouser une femme "étrangère" qui peut être source de chute (adorer un autre Dieu).

 

Et manifestement les pharisiens quittent la scène…

 

10 Ses disciples lui disent : « Si telle est la situation de l’homme par rapport à sa femme, mieux vaut ne pas se marier. »

 

En d'autres termes, ton truc, ça ne va pas. Si on ne peut plus faire ça, répudier sa femme, être obligé de vivre avec elle, tout le temps, il vaut mieux ne pas se mettre la corde au cou et ne pas se marier.

 

11 Il leur répondit : « Tous ne comprennent pas cette parole, mais seulement ceux à qui cela est donné.

 

Quelle parole? Celle de la Genèse?  

 

12 Il y a des gens qui ne se marient pas car, de naissance, ils en sont incapables ; il y en a qui ne peuvent pas se marier car ils ont été mutilés par les hommes ; il y en a qui ont choisi de ne pas se marier à cause du royaume des Cieux. Celui qui peut comprendre, qu’il comprenne ! »

 

Je me disais que Jésus fait partir de ceux qui ont choisi de ne pas se marier, à cause du royaume. Est ce que cela était compris? Pas sur du tout.

 

Bref pas simple du tout ce texte.

 

Et il y a cette question de la compréhension, de l'intelligence de l'écriture. Jésus lui sait quelle était la volonté initiale de son père et c'est ce qu'il veut nous faire entendre et comprendre.

 

SAMEDI 14 AOÛT. 19, 13-15

 

13 Ensuite, on présenta des enfants à Jésus pour qu’il leur impose les mains en priant. Mais les disciples les écartèrent vivement.

14 Jésus leur dit : « Laissez les enfants, ne les empêchez pas de venir à moi, car le royaume des Cieux est à ceux qui leur ressemblent. »

15 Il leur imposa les mains, puis il partit de là.

S'il y a une cohérence, le "ensuite " est étonnant. On a eu les pharisiens qui sont venus avec leur question piège, dont Jésus s'est bien sorti, mais qui a été questionnante pour les disciples, qui pensent que si on ne peut pas divorcer, ce n'est pas la peine de se marier.. La réponse de Jésus, n'a rien du arranger. Curieusement je peux imagine qu'ils ne sont pas très contents. Est ce qu'ils font partie de ceux qui doivent renoncer à se marier pour que le Royaume soit annoncé? Doivent –ils quitter leur femme s'ils en ont une?  Et là dessus, voilà des parents (enfin là encore j'imagine) qui arrivent avec des enfants pour demander une bénédiction. Mais bon des enfants, à cette époque là, ce sont des "morveux" et on ne dérange pas Jésus pour ça, sauf que Jésus lui, n'est pas d'accord, comme il n'est jamais d'accord quand on prend une décision à sa place. Et il réagit: laissez-les (tranquilles) laissez les venir à moi. Un commentaire insiste sur le verbe venir à moi.. Venez à moi vous tous qui ployez sous le fardeau.  N'empêcher personne de venir à Jésus, et là, ce sont eux les petits, les morveux, qui sont donnés en exemple. Le Royaume des Cieux est donné à ceux qui leurs ressemblent. Bien sur, qui pense enfant, pense, confiance et même dépendance, ou cela ce n'est pas si simple et c'est ce que Jésus demande.

 

Ensuite il fait ce que les parents avaient demandé, il impose les mains (guérison) et je me dis qu'en nous, il y a toujours une partie enfant (je ne dis pas infantile), qui a subi parce que c'est inévitable des blessures plus ou moins importantes et ce que ce petit enfant là qui est en nous, qui est en moi, qui a peut-être perdu confiance, ou qui ne sait plus faire confiance, qui ne sait plus compter sur les autres, il a besoin de guérison.

 

Alors Jésus, aujourd'hui, même si ce n'est pas cela qui est dit dans le texte, viens guérir l'enfant qui est en moi, pour qu'il retrouve la confiance en toi et en ce monde qui nous entoure.

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