samedi 28 août 2021

SEMAINE DU 22 AU 28 AOÛT. ÉVANGILES


 

DIMANCHE 22 AOÛT. Jn 6, 60-69

 

60 En ce temps-là, Jésus avait donné un enseignement dans la synagogue de Capharnaüm. Beaucoup de ses disciples, qui avaient entendu, déclarèrent : « Cette parole est rude ! Qui peut l’entendre ? » 

 

Intéressant, c’est la réaction des disciples, ceux qui suivent et accompagnent. Et ça peut nous arriver quand on entend certaines homélies. Il exagère celui-là.. Là, ils disent tout haut ce qu’ils pensent tout bas. Cette parole est rude (je pense que ce doit être appauvri quand même, parce que rude ce n’est pas si méchant). Ce serait, il raconte n’importe quoi, comment peut-il dire qu’il faut le manger pour avoir la vie éternelle. 

 

61 Jésus savait en lui-même que ses disciples récriminaient à son sujet. Il leur dit : « Cela vous scandalise ? 

62 Et quand vous verrez le Fils de l’homme monter là où il était auparavant !...

 

 

S’ils le disent tout haut, cela paraît évident que Jésus l’entend, mais là, Jean insiste sur autre chose, sur le « il savait tout ce qu’il y a dans l’homme ». Et récriminer, c’est ce qui renvoie à Moïse, et là, il est le nouveau Moïse. Scandaliser, oui, il y a de quoi.

Peut-on dire que c’est une annonce de la passion ? C’est plus que possible et ce sera vraiment un scandale.

 

 63 C’est l’esprit qui fait vivre, la chair n’est capable de rien. Les paroles que je vous ai dites sont esprit et elles sont vie. 

 

Étonnant, car il a dit qu’il fallait manger sa chair, or là il affirme que la chair n’est capable de rien, donc quand il parle de la chair, il dit autre chose et il parle de l’esprit qui est vie, de l’esprit qui est en lui, et qu’il donne, en se donnant, en se donnant totalement.

 

64 Mais il y en a parmi vous qui ne croient pas. » Jésus savait en effet depuis le commencement quels étaient ceux qui ne croyaient pas, et qui était celui qui le livrerait. 

65 Il ajouta : « Voilà pourquoi je vous ai dit que personne ne peut venir à moi si cela ne lui est pas donné par le Père. » 

 

On revient à quelque chose qui est fréquent, cette communion du Père et du Fils. Il y a don de la foi en lui, qui est donné par le père, don que l’on peut accepter ou refuser, et c’est cela qui sera reproché aux pharisiens, plus d’une fois.

 

66 À partir de ce moment, beaucoup de ses disciples s’en retournèrent et cessèrent de l’accompagner. 

 

Comment Jésus vit-il l’abandon, le rejet ?  Mais important de savoir que dans cet évangile, il fait cette expérience relativement tôt dans la vie publique.

 

67 Alors Jésus dit aux Douze : « Voulez-vous partir, vous aussi ? » 

68 Simon-Pierre lui répondit : « Seigneur, à qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle. 

69 Quant à nous, nous croyons, et nous savons que tu es le Saint de Dieu. »

 

Est-ce que c’est une phrase test ou autre chose ? Ou les laisser libres ? Pierre prend la parole au nom de tous et il y a la reconnaissance : tu as les paroles de la vie éternelle, les paroles qui permettent de vivre, qui nourrissent, et l’autre affirmation qui évoque aussi l’exode : nous ferons et nous écouterons (quelque chose comme ça), nous obéirons et nous écouterons (mais on dit que c’est le même mot) et la reconnaissance (différente des synoptique : le messie) tu es le saint de Dieu. 

 

Mais qu’est-ce que moi j’en tire ? De quel côté est-ce que j’aurais été ? Ce discours est rude, mais si on l’écoute, en fait il est centré sur la vie et sur celui qui donne la vie, pas n’importe laquelle, celui qui va donner sa vie pour donner la vie. Alors oui, celui-là qui est la vie, il a les paroles qui donnent vie, comme dieu qui est créateur. Ses paroles, même si elles ne sont pas simples, sont des paroles qui remuent, qui font bouger et qui permettent de reconnaître que celui-là est le fils du très haut.

 

LUNDI 23 AOÛT. Mt 23,13-22

 

Et bien là, ils en prennent pour leur grade les scribes, ceux qui connaissent les écritures et qui finalement leur font dire presque n’importe quoi. Et c’est là qu’est le problème, peut-être pas tellement de vouloir avoir les meilleures places, être reconnu, mais pousser les petits à ne pas respecter la loi, celle qui est la loi d’amour.

 

13 En ce temps-là, Jésus disait : « Malheureux êtes-vous, scribes et pharisiens hypocrites, parce que vous fermez à clé le royaume des Cieux devant les hommes ; vous-mêmes, en effet, n’y entrez pas, et vous ne laissez pas entrer ceux qui veulent entrer ! 

 

Fermer à clé… Comme s’il y avait une porte, et Jésus est la porte, et cette porte, ils ne la reconnaissent pas. Elle reste fermée pour eux et pour les autres. Mais bon il y a surement autre chose à entendre. Il y a un savoir que l’on se garde pour soi, et qui ferme tout, et pour soi et pour les autres.

 

15 Malheureux êtes-vous, scribes et pharisiens hypocrites, parce que vous parcourez la mer et la terre pour faire un seul converti, et quand c’est arrivé, vous faites de lui un homme voué à la géhenne, deux fois pire que vous ! 

 

Étonnant. Est-ce qu’ils font vraiment cela ? Ceux de Jérusalem ? Mais là c’est de dire que certains missionnaires, n’ouvrent pas le royaume. Ils conduisent vers le mal et vers le bien, et surtout qu’ils ont fait de cet homme un fanatique. 

 

16 Malheureux êtes-vous, guides aveugles, vous qui dites : “Si l’on fait un serment par le Sanctuaire, il est nul ; mais si l’on fait un serment par l’or du Sanctuaire, on doit s’en acquitter.” 

17 Insensés et aveugles ! Qu’est-ce qui est le plus important : l’or ? ou bien le Sanctuaire qui consacre cet or ? 

 

18 Vous dites encore : “Si l’on fait un serment par l’autel, il est nul ; mais si l’on fait un serment par l’offrande posée sur l’autel, on doit s’en acquitter.” 

19 Aveugles ! Qu’est-ce qui est le plus important : l’offrande ? ou bien l’autel qui consacre cette offrande ? 

 

20 Celui donc qui fait un serment par l’autel fait un serment par l’autel et par tout ce qui est posé dessus ; 

21 celui qui fait un serment par le Sanctuaire fait un serment par le Sanctuaire et par Celui qui l’habite ; 

22 et celui qui fait un serment par le ciel fait un serment par le trône de Dieu et par Celui qui siège sur ce trône. »

 

Serment par le sanctuaire il est nul        par l’or du sanctuaire il faut s’en acquitter. Celui qui l’habite

Serment par l’autel est nul                      par l’offrande posée sur l’autel il faut s’en acquitter, par tout ce qui est posé dessus.

 

Serment par le ciel, serment sur le trône de Dieu, et par Celui qui y siège.

 

 

MARDI 24 AOÛT. Jn 1, 45-52. Saint Barthélémy.

 

Bon, le commentaire que j'avais écrit a disparu. je suis restée sur le « voir » qui est un peu comme in fils conducteur. Nathanaël ne voit rien mais fait confiance. Jésus voit Nathanaël et il l’a vu avant. Et c’est cette vision qui provoque l’adhésion de Nathanaël ; libre.

 

45 En ce temps-là, Philippe trouve Nathanaël et lui dit : « Celui dont il est écrit dans la loi de Moïse et chez les Prophètes, nous l’avons trouvé : c’est Jésus fils de Joseph, de Nazareth. » 

 

46 Nathanaël répliqua : « De Nazareth peut-il sortir quelque chose de bon ? » Philippe répond : « Viens, et vois. » 

 

47 Lorsque Jésus voit Nathanaël venir à lui, il déclare à son sujet : « Voici vraiment un Israélite : il n’y a pas de ruse en lui. » 

 

48 Nathanaël lui demande : « D’où me connais-tu ? » Jésus lui répond : « Avant que Philippe t’appelle, quand tu étais sous le figuier, je t’ai vu. » 

 

49 Nathanaël lui dit : « Rabbi, c’est toi le Fils de Dieu ! C’est toi le roi d’Israël ! » 

50 Jésus reprend : « Je te dis que je t’ai vu sous le figuier, et c’est pour cela que tu crois ! Tu verras des choses plus grandes encore. » 

51 Et il ajoute : « Amen, amen, je vous le dis : vous verrez le ciel ouvert, et les anges de Dieu monter et descendre au-dessus du Fils de l’homme. »


 

MERCREDI 25 AOÛT. ST LOUIS. Mt 23, 27-32

 

2 7En ce temps-là, Jésus disait : « Malheureux êtes-vous, scribes et pharisiens hypocrites, parce que vous ressemblez à des sépulcres blanchis à la chaux : à l’extérieur ils ont une belle apparence, mais l’intérieur est rempli d’ossements et de toutes sortes de choses impures.

 

 28 C’est ainsi que vous, à l’extérieur, pour les gens, vous avez l’apparence d’hommes justes, mais à l’intérieur vous êtes pleins d’hypocrisie et de mal. 

 

29 Malheureux êtes-vous, scribes et pharisiens hypocrites, parce que vous bâtissez les sépulcres des prophètes, vous décorez les tombeaux des justes,

30 et vous dites : “Si nous avions vécu à l’époque de nos pères, nous n’aurions pas été leurs complices pour verser le sang des prophètes.” 

 

31 Ainsi, vous témoignez contre vous-mêmes : vous êtes bien les fils de ceux qui ont assassiné les prophètes. 32Vous donc, mettez le comble à la mesure de vos pères ! »

 

Toujours aussi brutal, mais cela porte à une réflexion ; mais je me dis que parfois, même si on fait pour paraître, cela peut quand même aller un jour plus profond et permettre de passer à l’être, à condition quand même de laisser Dieu au centre et de ne pas se centrer sur soi.


 

MERCREDI 26 AOÛT. Mt 24, 42-51

 

C’est la fin du chapitre 24 qui est consacré à la fin des temps, mais il y a : le ciel et la terre passeront, mais mes paroles ne passeront pas. Aujourd’hui c’est cette mise en garde qui sera reprise dans le chapitre 25, avec les trois paraboles. Peut-on parler d’une parabole pour aujourd’hui ? 

 

Ce qui a toujours été difficile pour moi, c’est la représentation du maitre de maison. S’il avait su, il aurait veillé et aurait protégé sa maison du voleur. Or le voleur c’est pour moi, plus une image du mal qu’une image de fin du monde. Or ce maitre de maison fait confiance à ses serviteurs, mais certains ne sont pas bons. Et c’est ce qui peut se passer dans la communauté. Il y a des bergers qui pensent à leurs brebis et d’autres qui ne pensent qu’à se servir sur le troupeau et cela évoque le livre d’Ezéchiel sur les pasteurs. Parce que c’est peut-être cela qui est dit aussi : soyez de bons pasteurs, veillez sur votre troupeau, et ce, même si vous ne savez pas quand votre Seigneur reviendra. Ne pas baisser la garde.

 

 

4 2En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Veillez, car vous ne savez pas quel jour votre Seigneur vient.

43 Comprenez-le bien : si le maître de maison avait su à quelle heure de la nuit le voleur viendrait, il aurait veillé et n’aurait pas laissé percer le mur de sa maison.

 44 Tenez-vous donc prêts, vous aussi : c’est à l’heure où vous n’y penserez pas que le Fils de l’homme viendra. 

 

Cela sera bien repris dans la parabole des vierges qui attendent la venue de l’époux. Il y a un non savoir, une incertitude, mais aussi l’idée que cela surprendra. Alors comme on ne sait pas, se tenir prêt. L'impression c'est qu'il y a un maître protecteur, mais qu'il n'est pas là; il est parti et il a laissé sa maison (au sens large, sa maisonnée) à des serviteurs. 

 

45 Que dire du serviteur fidèle et sensé à qui le maître a confié la charge des gens de sa maison, pour leur donner la nourriture en temps voulu ? 

46 Heureux ce serviteur que son maître, en arrivant, trouvera en train d’agir ainsi ! 47Amen, je vous le déclare : il l’établira sur tous ses biens. 

 

Jésus pose une question : que dire de celui qui s’occupe de la maison en l’absence ? S’il  gère bien alors c’est une béatitude : heureux est-il avec une récompense à la clé.

 

48 Mais si ce mauvais serviteur se dit en lui-même : “Mon maître tarde”, 

49 et s’il se met à frapper ses compagnons, s’il mange et boit avec les ivrognes, 

50alors quand le maître viendra, le jour où son serviteur ne s’y attend pas et à l’heure qu’il ne connaît pas, 

51il l’écartera et lui fera partager le sort des hypocrites ; là, il y aura des pleurs et des grincements de dents. »

 

Et que dire de celui qui se moque du maître, qui en prend à ses aises ? Celui là sera mis dehors, avec les hypocrites (ceux dont Jésus a peut-être parlé avant, ceux qui savent mais qui ne vivent pas de leur savoir, de la parole. 



 

    Seigneur, apprends-moi aujourd’hui, à attendre ton retour, à ne pas m’endormir, mais comme c’est demandé, de veiller pas seulement dans le temps, mais aussi pour ceux que tu me confies un jour après l’autre. 

 

VENDREDI 27 AOÛT. Mt 25, 1_13

 

Dans le chapitre précédent qui parle de fin du monde, il y a 2 femmes seront entrain de moudre, une sera prise, l’autre laissée. Deux hommes seront aux champs, l’un sera pris l’autre laissé. Et là on nous montre la même chose, puisque la moitié est prise et l’autre laissée. Qu’est ce qui fait la différence ? l’huile certainement. Un commentaire compare l’huile avec l’amour, et pourquoi pas. On peut être invité à la noce, faire tout ce qu’il faut, mais ne pas y être avec la joie et avec son cœur. Et c’est peut-être cela qui manque aux sottes. Faire pour faire et non faire pour être.

 

 

Le chapitre 25 décline finalement ce qui est nécessaire pour entrer dans le royaume..

 

 1En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples cette parabole : « Le royaume des Cieux sera comparable à dix jeunes filles invitées à des noces, qui prirent leur lampe pour sortir à la rencontre de l’époux. 

2 Cinq d’entre elles étaient insouciantes, et cinq étaient prévoyantes : 

3 les insouciantes avaient pris leur lampe sans emporter d’huile, 

4 tandis que les prévoyantes avaient pris, avec leurs lampes, des flacons d’huile. 

 

Pas si simple ce texte qu’on connait si bien. Mais on nous parle d’insensée et cela renvoye au livre des proverbe, l’insensé il est un peu bête, il ne pense pas plus loin que le bout de son nez. Les autres, elles sont un peu comme la femme sage, qui prévoit, qui s’occupe de tout pour que sa maisonnée soit à l’abri du besoin.

 

5 Comme l’époux tardait, elles s’assoupirent toutes et s’endormirent. 

6 Au milieu de la nuit, il y eut un cri : “Voici l’époux ! Sortez à sa rencontre.” 

7 Alors toutes ces jeunes filles se réveillèrent et se mirent à préparer leur lampe. 

 

Sommeil, vie de tous les jours qui peut faire croire qu’il ne se passe rien et quelque chose dans la nuit. L’appel. Venez.. Levez-vous, j’arrive.

 

8 Les insouciantes demandèrent aux prévoyantes : “Donnez-nous de votre huile, car nos lampes s’éteignent.” 

9 Les prévoyantes leur répondirent : “Jamais cela ne suffira pour nous et pour vous, allez plutôt chez les marchands vous en acheter.” 

 

Pas simple de dire non et pourtant c’est ce qui se passe. On leur en veut toujours un peu à ces saintes, sauf qu’une bonne conduite, ça ne s’achète pas..

 

10Pendant qu’elles allaient en acheter, l’époux arriva. Celles qui étaient prêtes entrèrent avec lui dans la salle des noces, et la porte fut fermée. 

11 Plus tard, les autres jeunes filles arrivèrent à leur tour et dirent : “Seigneur, Seigneur, ouvre-nous !” 

12 Il leur répondit : “Amen, je vous le dis : je ne vous connais pas.” 

 

La porte est fermée et elle ne s’ouvrira plus, hélas. Il y a un trop tard. 

 

13 Veillez donc, car vous ne savez ni le jour ni l’heure. »

 

Et le leitmotive de ces deux derniers chapitres qui précèdent l’entrée dans Jérusalem et la passion.

 

 

SAMEDI 28 AOÛT. Mt 25, 14-25.

 

Étonnant la coupure du verset 15, avec le aussitôt. Est-ce que le maître, part (prend la tangeante) dès qu’il a remis les talents aux trois serviteurs, comme s’il ne voulait rien entendre, ne pas être retenu, ou est-ce que dès que le maître est parti les deux serviteurs se mettent au travail pour faire fructifier quelque chose qui est remis, mais qui ne leur appartient pas. Car il y a cette question de l’appartenance. Est-ce que le maître remet mais ça reste à lui, ou est-ce que c’est un don, ce qui est différent. Mais dans cette parabole, ce n’est pas un don, c’est une tâche à faire et manifestement le dernier, il ne veut pas de cette relation de dépendance. 

 

Comment avoir une vision globale de cette parabole. Là il est quand même question de rétribution. Si Dieu donne à chacun selon ses capacités, c’est important de le savoir. Il ne réclamera pas ce qu’on ne peut pas donner. Peut-être fait-il penser à un père, qui connait ses fils (ses enfants) et qui sait ce qu’ils peuvent faire ; mais à eux de ne pas gâcher et si pour deux d’entre eux, ça fonctionne bien, pour le troisième (il faut toujours un canard boiteux), ça ne fonctionne pas, parce que lui il pense ne pas savoir, ne pas pouvoir, et il se justifie en faisant porter le chapeau au maître (je sais que tu en veux toujours trop, tu es injuste, jamais satisfait), et comme il a peur de ne pas y arriver, il enterre, (il fait mourir), et ce qui aurait pu donner du fruit ne donne rien. Et ce que dieu demande, ce n’est pas l’impossible, c’est de faire avec, c’est de savoir qu’il nous fait confiance et c’est la confiance qui est l’indispensable, qui nous permet de devenir créateur. Alors pourquoi le troisième ne se fait-il pas confiance, pourquoi se sabote t il ? Et le pire, c’est d’être dehors, encore que dehors il l’était déjà. Merci pour ta confiance qui me permet de me faire confiance (enfin pas toujours) et puisque je ne te fais pas assez confiance, pardonne à ce serviteur mauvais qui aimerait tellement faire mieux, et viens lui donner malgré tout ton aide. Merci.

 

 

14 En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples cette parabole : « Un homme qui partait en voyage appela ses serviteurs et leur confia ses biens. 

15 À l’un il remit une somme de cinq talents, à un autre deux talents, au troisième un seul talent, à chacun selon ses capacités. Puis il partit aussitôt

 

Le frère Daniel insistait sur le fait que le maître part, et qu’on reste tout seul, sans lui, et que ça c’est notre réalité. Il y a une absence. Et que se passe-t-il quand on est dans l’absence. Il y a une autre présence que l’on perçoit ou que l’on ne perçoit pas, mais qui est là, et c’est absence présence qui permet à la vie spirituelle de croître, car c’est cela qui nous est demandé. Peu importe la quantité, c’est la croissance qui compte. 

 

Question pour moi de la place du aussitôt, que spontanément je mets avec ce que fait celui qui. Ce

 

16 Aussitôt, celui qui avait reçu les cinq talents s’en alla pour les faire valoir et en gagna cinq autres. De même, celui qui avait reçu deux talents en gagna deux autres. 

18Mais celui qui n’en avait reçu qu’un alla creuser la terre et cacha l’argent de son maître. 

 

Peut-être que ce qui est intéressant aussi, c’est le « il s’en alla », c’est-à-dire qu’il ne reste pas statique avec son petit trésor. Il bouge, il n’est pas accablé par cette somme. Il s’en va, et il fait quelque chose. Pareil pour le second, mais le troisième lui, est comme paralysé. Il reste comme accablé par cette somme, dont il ne sait quoi faire, sauf que ça lui fait peur. On imagine bien le dialogue intérieur, qu’est-ce que tu as besoin de me filer une pareille somme, et si on me la vole, et si je fais de mauvaises affaires, tu vas te fâcher, alors je n’en veux pas de ton truc, je la planque et si tu reviens un jour, tu ne pourras pas me traiter de voleur, je te la rendrai telle quelle. Et va te faire voir..

 

19Longtemps après, le maître de ces serviteurs revint et il leur demanda des comptes

20Celui qui avait reçu cinq talents s’approcha, présenta cinq autres talents et dit : “Seigneur, tu m’as confié cinq talents ; voilà, j’en ai gagné cinq autres.” 

21Son maître lui déclara : “Très bien, serviteur bon et fidèle, tu as été fidèle pour peu de choses, je t’en confierai beaucoup ; entre dans la joie de ton seigneur.” 

22Celui qui avait reçu deux talents s’approcha aussi et dit : “Seigneur, tu m’as confié deux talents ; voilà, j’en ai gagné deux autres.” 

23 Son maître lui déclara : “Très bien, serviteur bon et fidèle, tu as été fidèle pour peu de choses, je t’en confierai beaucoup ; entre dans la joie de ton seigneur.” 

 

Le maître n’a pas été déçu, ce n’est pas tant la somme gagnée qui compte que la manière d’agir des deux, qui ont été capable de faire quelque chose avec cette somme. Et c’est cela qui rend le maître heureux. Il a fait confiance et sa confiance n’a pas été trahie.

 

24 Celui qui avait reçu un seul talent s’approcha aussi et dit : “Seigneur, je savais que tu es un homme dur : tu moissonnes là où tu n’as pas semé, tu ramasses là où tu n’as pas répandu le grain. 

25 J’ai eu peur, et je suis allé cacher ton talent dans la terre. Le voici. Tu as ce qui t’appartient.”

26 Son maître lui répliqua : “Serviteur mauvais et paresseux, tu savais que je moissonne là où je n’ai pas semé, que je ramasse le grain là où je ne l’ai pas répandu. 

27 Alors, il fallait placer mon argent à la banque ; et, à mon retour, je l’aurais retrouvé avec les intérêts. 

28 Enlevez-lui donc son talent et donnez-le à celui qui en a dix.

 

Et là, c’est la peur qui a eu le dessus, et de plus tel que c’est rapporté, c’est de la faute du maître si le serviteur s’est comporté ainsi. Tu es un mauvais maître, alors je suis comme toi, un mauvais serviteur.. 

 

Pourquoi donner à celui qui a déjà 10 ? cela reste un peu mystérieux. Pourquoi pas moitié moitié entre les deux serviteurs, mais cela est repris dans la sentence suivante.

 

29 À celui qui a, on donnera encore, et il sera dans l’abondance ; mais celui qui n’a rien se verra enlever même ce qu’il a. 

 

La question de l’abondance.

 

30 Quant à ce serviteur bon à rien, jetez-le dans les ténèbres extérieures ; là, il y aura des pleurs et des grincements de dents !” »

 

Est-il bon à rien, ou ne faudrait-il pas le consoler, essayer de le faire sortir de la peur ? Bon ça c’est de la psycho de base, mais ce que Jésus dit, c’est qu’il y aura une justice. 

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