vendredi 25 février 2022

SEMAINE DU 20 AU 26 FÉVRIER. ÉVANGILES

 

DIMANCHE 20 FÉVRIER. Lc 6, 27-36

 

        Faire du bien.                               Ne pas juger

        Ne pas r                                         Ne pas condamner        

        Aimer.                                           Pardonner

        Prêter.                                           Donner

 

 

27 En ce temps-là, Jésus déclarait à ses disciples : « Je vous le dis, à vous qui m’écoutez : Aimez vos ennemis, faites du bien à ceux qui vous haïssent. 

 

On vient juste d'entendre les béatitudes lucaniennes et la jésus enseigne un mode de vie surprenant. Il ne s'agit plus de detester l'impie, de haïr d'une haine mortelle son ennemi (surtout s'il est un envahisseur), mais de l'aimer envers et contre tout. 

 

Il s'agit ni plus ni moins de changer son cœur. 

 

Dans un Mooc on nous disait que les béatitudes, il faut d'abord les appliquer à Jésus, je pense que ce qui est dit là, on peut le regarder pour lui et voir ce qu'il en fait. 

 

 

 

28 Souhaitez du bien à ceux qui vous maudissent, priez pour ceux qui vous calomnient. 

Cela c'est ce qui va arriver dans les début de l'église.

 

29 À celui qui te frappe sur une joue, présente l’autre joue. À celui qui te prend ton manteau, ne refuse pas ta tunique. 

 à quiconque te demande, et à qui prend ton bien, ne le réclame pas. 

 

S'agit-il de pas riposter? Surement pas par la violence, mais de ne pas se laisser entrainer et peut-être de comprendre ce qui a pu mouvoir l'autre. Mais faut-il se laisser dépouiller? Je n'en suis pas si sure.

 

31 Ce que vous voulez que les autres fassent pour vous, faites-le aussi pour eux. 

 

Mais ça je n'en suis pas si sûre; je ne suis pas l'autre et l'autre n'est pas moi. Mais cela        pousse toujours à réfléchir avant d'agir.

 

32 Si vous aimez ceux qui vous aiment, quelle reconnaissance méritez-vous ? Même les pécheurs aiment ceux qui les aiment. 

33 Si vous faites du bien à ceux qui vous en font, quelle reconnaissance méritez-vous ? Même les pécheurs en font autant. 

34 Si vous prêtez à ceux dont vous espérez recevoir en retour, quelle reconnaissance méritez-vous ? Même les pécheurs prêtent aux pécheurs pour qu’on leur rende l’équivalent. 

35 Au contraire, aimez vos ennemis, faites du bien et prêtez sans rien espérer en retour. Alors votre récompense sera grande, et vous serez les fils du Très-Haut, car lui, il est bon pour les ingrats et les méchants

 

Beau programme. Pas si simple 

.

 

36 Soyez miséricordieux comme votre Père est miséricordieux. 

 

37 Ne jugez pas, et vous ne serez pas jugés ;

 ne condamnez pas, et vous ne serez pas condamnés. 

Pardonnez, et vous serez pardonnés. 

 

38 Donnez, et l’on vous donnera 

c’est une mesure bien pleine, tassée, secouée, débordante, qui sera versée dans le pan de votre vêtement ; car la mesure dont vous vous servez pour les autres servira de mesure aussi pour vous. »



LUNDI 21 FÉVRIER Mc 9, 14-29. L'enfant épileptique;

 

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14 En ce temps-là, Jésus, ainsi que Pierre, Jacques et Jean, descendirent de la montagne ; en rejoignant les autres disciples, ils virent une grande foule qui les entourait, et des scribes qui discutaient avec eux. 

 

15 Aussitôt qu’elle vit Jésus, toute la foule fut stupéfaite, et les gens accouraient pour le saluer. 16Il leur demanda : « De quoi discutez-vous avec eux ? » 

 

17 Quelqu’un dans la foule lui répondit : « Maître, je t’ai amené mon fils, il est possédé par un esprit qui le rend muet ; 1

8 cet esprit s’empare de lui n’importe où, il le jette par terre, l’enfant écume, grince des dents et devient tout raide. J’ai demandé à tes disciples d’expulser cet esprit, mais ils n’en ont pas été capables. » 

 

19 Prenant la parole, Jésus leur dit : « Génération incroyante, combien de temps resterai-je auprès de vous ? Combien de temps devrai-je vous supporter ? Amenez-le-moi. » 

 

20 On le lui amena. Dès qu’il vit Jésus, l’esprit fit entrer l’enfant en convulsions ; l’enfant tomba et se roulait par terre en écumant. 

 

21 Jésus interrogea le père : « Depuis combien de temps cela lui arrive-t-il ? » Il répondit : « Depuis sa petite enfance. 

22 Et souvent il l’a même jeté dans le feu ou dans l’eau pour le faire périr. Mais si tu peux quelque chose, viens à notre secours, par compassion envers nous ! » 

 

23 Jésus lui déclara : « Pourquoi dire : “Si tu peux”… ? Tout est possible pour celui qui croit. » 

24 Aussitôt le père de l’enfant s’écria : « Je crois ! Viens au secours de mon manque de foi ! » 

 

25 Jésus vit que la foule s’attroupait ; il menaça l’esprit impur, en lui disant : « Esprit qui rends muet et sourd, je te l’ordonne, sors de cet enfant et n’y rentre plus jamais ! » 

26 Ayant poussé des cris et provoqué des convulsions, l’esprit sortit. L’enfant devint comme un cadavre, de sorte que tout le monde disait : « Il est mort. » 

 

27 Mais Jésus, lui saisissant la main, le releva, et il se mit debout.

 

 28 Quand Jésus rentré à la maison, ses disciples l’interrogèrent en particulier : « Pourquoi est-ce que nous, nous n’avons pas réussi à l’expulser ? »

29 Jésus leur répondit : « Cette espèce-là, rien ne peut la faire sortir, sauf la prière. » 

 

 

Un disciple raconte. 

 

Jésus était parti avec Pierre, Jacques et Jean. Pourquoi n'a-t-il pas pris le frère de Simon-Pierre, c'est un mystère. Il nous a laissé continuer à annoncer que le royaume était proche. Nous sommes arrivés dans un village et un homme, nous a parlé de son fils, qui est possédé par un esprit impur, mais cet esprit impur, il l'empêche de parler, il l'empêche d'écouter. 

 

Cet enfant il nous l'a amené et André a ordonné à l'Esprit de sortir, mais il ne s'est rien passé. Parfois les esprits refusent de sortir, alors nous nous mettons en groupe, nous imposons les mains et nous interpellons l'esprit et il part. Mais là, même à plusieurs, rien. Nous étions très tristes pour cet homme et pour cet enfant, qui semblait complétement perdu. Il avait d'ailleurs un drôle de regard, ou plutôt il ne nous regardait pas, il était dans son monde. Il marchait, mais il ne semblait pas savoir où il allait. Quel âge avait-il? Peut-être sept ou huit ans. Je dois dire que vraiment je plaignais ses parents et je me demandais ce qu'ils avaient fait pour vivre un pareil cauchemar. 

 

Seulement les scribes s'en sont mêlés, ils ont commencé à dire que nous n'avions aucun pouvoir, que notre maître ne nous avait rien transmis, que nous n'avions pas le droit de faire cela. Et voilà que Jésus arrive avec les trois autres. Je dois dire que cela m'a soulagé, parce que j'étais énervé et perdu. 

 

Il a pris les choses en main, avec autorité comme il sait si bien le faire. Il nous a demandé ce qui se passait, mais avant que nous ayons pu lui expliquer notre échec, le père s'est adressé à lui, en lui disant que son fils était possédé par un esprit impur qui le rendait sourd et muet, et qui le jetait au sol, en le faisant baver; il a dit "écumer", mais je crois que c'est de bave dont il s'agit. 

 

Jésus, lui a demandé depuis combien de temps c'était comme cela. C'est rare qu'il pose des questions, mais je crois qu'il voulait en savoir un peu plus. Le père lui a dit que c'était depuis sa petite enfance,  et surtout que l'enfant était en danger, parce que le démon le faisait tomber là où on faisait des feux, et aussi dans l'eau. Cela il ne nous l'avait pas dit, mais je veux dire qu'avoir un enfant qui risque de se tuer, c'est horrible. Et il a ajouté, que si Jésus pouvait quelque chose, il lui demandait de le faire, pour cet enfant et pour lui. Il lui demandait d'avoir de la compassion pour eux deux, de venir à leur secours.

 

Jésus l'a regardé, il lui a dit. Il n'a pas répondu à la demande de compassion et pourtant de la compassion il en a. Il a eu cette phrase qui m'a étonné, il lui a dit "pourquoi dis-tu si tu peux. Tout est possible à celui qui croit"

 

Et j'ai eu le temps de me demander qui a  la foi, qui croit? Est Jésus qui va guérir ou est-ce cet homme qui va faire confiance totalement à mon Maître? 

 

Et là il y a eu un silence. Je ne sais pas ce qui s'est passé, mais nous avons entendu une phrase qui nous a étonnés: car l'homme a répondu, comme s'il avait été touché au plus profond de lui-même: "je crois, viens en aide à mon manque de foi". Curieusement cette réponse nous aurions, enfin j'aurais pu , la faire moi aussi. 

 

Dans cet homme quelque chose avait changé, il ne revendiquait plus un miracle pour son fils, il demandait quelque chose pour lui, qui le sortait de lui-même.

Il y avait de plus en plus de monde. Jésus a alors menacé l'esprit qui rend sourd et muet de sortir de l'enfant de ne plus jamais y rentrer. Et là, l'enfant est tombé sur le sol, il s'est mis a trembler de tous les membres et à sortir de sons incompréhensibles. Il avait les yeux révulsés; c'était affreux. J'ai cru que le démon était sorti, mais qu' il était tellement furieux qu'il avait tué l'enfant, qui maintenant était comme un chiffon sur le sol. Le père regardait effaré lui-aussi, mais ne disait rien. 

 

Avant qu'il ne puisse réagir, Jésus a pris l'enfant par la main, son regard est devenu normal, il regardait autour de lui comme quelqu'un qui se réveille d'un cauchemar, il l'a aidé à se mettre debout et il l'a rendu à son père, qui l'a pris dans ses bras et qui est rentré chez lui sans rien demander. Mais il avait l'air tellement heureux. Pour moi, mais peut-être que je me trompe, le démon a tué l'enfant et Jésus lui a redonné la vie, comme il l'avait fait avec la fille de Jaïre.

 

Moi, j'étais vraiment décontenancé. J'étais heureux pour cet enfant pour sa famille, mais pourquoi est ce que nous, nous n'avions pas réussi. Car ce démon nous l'avions menacé nous aussi. Une fois rentrés, nous lui avons demandé pourquoi nous n'y étions pas arrivés. Il a juste répondu que cette sorte de démon se chassait par la prière. Et c'est vrai que nous, nous nous sommes contentés de crier sur lui, mais nous n'avons pas demandé à notre père qui est dans le ciel, de venir à notre aide, de nous donner sa force pour que le démon laisse cet enfant. Je ne sais comment le dire, mais il y a eu un combat entre lui et nous, parce que nous pensions être les plus forts, alors que la force ce n'est pas la notre mais celle qui nous a été donné par celui qui se nomme lui-même "le Fils de l'Homme".

 

MARDI 22 FÉVRIER. Mt 16 13-21. Chaire de Saint Pierre à Rome.

 

On avait eu le texte plus complet de Marc il y a peu, mais la différence des deux textes c'est justement le petit morceau qu'on lit aujourd'hui. Ce qui m'a frappée, c'est tout ces verbes autour de la parole. Demander, dire, répondre, prendre la parole, reprendre la parole et dire,. Force de la parole, parce que. Là, Pierre qui est un peu le bon intendant, se voit confier une tâche importante. Et il faudra du discernement. Car pour lier, c’est-à-dire mettre ensemble, savoir que le lien (par exemple le baptême) sera un lien nécessaire, et que ce lien sur terre, ne s'arrêtera pas dans la mort, qu'il est en quelque sorte déjà présent dans le ciel. De même délier, peut-être libérer, aura une répercussion dans le futur. Il y a un présent et il y a un après, mais de ces deux actes, (en fait pour moi, il y a le lier le délier et le relier), ont des incidences dans cet ailleurs que nous ne voyons pas. 

 

Et nous aussi, on a ce pouvoir là, pas le pouvoir sacramentel, mais il y a des paroles ou des actes qui lient et d'autres qui délient et d'autres qui permettent de relier. 

 

 

13 En ce temps-là, Jésus, arrivé dans la région de Césarée-de-Philippe, demandait à ses disciples : « Au dire des gens, qui est le Fils de l’homme ? » 

14 Ils répondirent : « Pour les uns, Jean le Baptiste ; pour d’autres, Élie ; pour d’autres encore, Jérémie ou l’un des prophètes. » 

 

15 Jésus leur demanda : « Et vous, que dites-vous ? Pour vous, qui suis-je ? »

 

16 Alors Simon-Pierre prit la parole et dit : « Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant ! » 

 

17 Prenant la parole à son tour, Jésus lui dit : « Heureux es-tu, Simon fils de Yonas : ce n’est pas la chair et le sang qui t’ont révélé cela, mais mon Père qui est aux cieux. 

 

18 Et moi, je te le déclare : Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Église ; et la puissance de la Mort ne l’emportera pas sur elle. 

19 Je te donnerai les clés du royaume des Cieux : tout ce que tu auras lié sur la terre sera lié dans les cieux, et tout ce que tu auras délié sur la terre sera délié dans les cieux. »

 

 

MERCREDI 24 FÉVRIER. Mc 9, 38-40

 

On aurait pu entend hier, ce qui suit la guérison de l'enfant épileptique. 

 

30 Partis de là, ils traversaient la Galilée, et Jésus ne voulait pas qu’on le sache,

31 car il enseignait ses disciples en leur disant : « Le Fils de l’homme est livré aux mains des hommes ; ils le tueront et, trois jours après sa mort, il ressuscitera. »

32 Mais les disciples ne comprenaient pas ces paroles et ils avaient peur de l’interroger.

 

33 Ils arrivèrent à Capharnaüm, et, une fois à la maison, Jésus leur demanda : « De quoi discutiez-vous en chemin ? »

34 Ils se taisaient, car, en chemin, ils avaient discuté entre eux pour savoir qui était le plus grand.

 

35 S’étant assis, Jésus appela les Douze et leur dit : « Si quelqu’un veut être le premier, qu’il soit le dernier de tous et le serviteur de tous. »

36 Prenant alors un enfant, il le plaça au milieu d’eux, l’embrassa, et leur dit :

37 « Quiconque accueille en mon nom un enfant comme celui-ci, c’est moi qu’il accueille. Et celui qui m’accueille, ce n’est pas moi qu’il accueille, mais Celui qui m’a envoyé. »

 

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38 En ce temps-là, Jean, l’un des Douze, disait à Jésus : « Maître, nous avons vu quelqu’un expulser les démons en ton nom ; nous l’en avons empêché, car il n’est pas de ceux qui nous suivent. » 

 

SI ce Jean est bien un des fils de Zébédée, qui a le sang un peu chaud, on peut penser que l'échange n'a pas été très calme. On imagine bien la scène. Et il attend certainement que Jésus le complimente. Sauf que…

 

39 Jésus répondit : « Ne l’en empêchez pas, car celui qui fait un miracle en mon nom ne peut pas, aussitôt après, mal parler de moi ; 

40 celui qui n’est pas contre nous est pour nous. »

 

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Le dernier verset me fait penser à Actes 8, 5-24 avec ce Simon un magicien qui de fait reçoit le baptême et qui veut le pouvoir de transmettre l'esprit saint pour sa propre gloire;

 

Réflexions

 

Bien souvent quand on lit les miracles qui ont lieu dans des églises pentecôtistes, que des guérisons ont lieu dans d'autres lieux que dans nos églises ou dans "nos lieux " de guérison, on se sent peut-être un peu en colère, surtout que durant des décennies l'entente avec eux ces hommes et ces femmes qui ont vécu leur Pentecôte, était loin d'être bonne. Et d'autant moins bonne qu'ils nous considéraient comme des idolâtres. 

 

Peut-être que ce petit texte est là pour nous dire que le jugement n'est pas pour nous, et que nous avons à remercier l'Esprit Saint de se manifester au travers de ces hommes et ces femmes pour que le nom de Jésus soit révélé.

 

Là il y a quelque chose d'important pour nous aujourd'hui. On ne peut faire un miracle au nom de Jésus (et on retrouvera cela dans les actes, avec ce magicien qui veut payer pour avoir le droit de faire des miracles au nom de Jésus, mais qui les fait pour sa propre gloire Ac8, 5-20), que si le nom de Jésus est bien celui manifestation de la Présence de Dieu, qui aujourd'hui vient sauver et être là avec son peuple. Alors nous laisser toucher par ce qui se passe ailleurs, ne pas être jaloux, de tous ces miracles qui sont faits par d'autres, et apprendre à les regarder comme des frères, même s'ils sont différents de nous. 

 

 

 Jean l'apôtre, le fils de Zébédé raconte.

 

Je suis vraiment en colère, mais c'est vrai que j'ai le sang chaud. Ce n'est pas pour rien que Jésus ne nous a appelé mon frère et moi, fils du tonnerre. 

Il y a un homme, qui n'est pas de "chez nous", que je ne connais pas et qui se met à expulser des démons en utilisant le nom de Jésus. Mais pour qui il se prend? C'est nous qui avons reçu ce pouvoir, pas lui. Nous avons le pouvoir de chasser les démons, de guérir les malades et nous annonçons cette bonne nouvelle que Dieu est là parmi nous, qu'il a planté à nouveau sa tente chez nous, et qu'il nous délivre du mal. 

 

Seulement le Maître, n'a pas du tout réagi comme je le voulais. Il m'a regardé avec son regard qui ne dit rien de bon. Et de fait il s'est adressé à nous tous, il nous a dit qu'il ne fallait pas empêcher quelqu'un qui utilise son nom pour faire un miracle, pour faire du bien. Qu'il ne fallait surtout pas l'en empêcher, car celui qui fait cela, a compris qui il est lui notre Rabbi et la Puissance qui est en lui. Il dit que celui-là ne pourra pas dire du mal de nous, contrairement à beaucoup d'autres, qui ne font rien et qui nous critiquent sans cesse, parce qu'ils ont les yeux comme ceux des aveugles et que personne n'arrive à les leur faire ouvrir. 

 

Et il a ajouté que celui qui n'est pas contre (et là je pensais à ces scribes et à ces pharisiens, mais aussi aux frères de Jésus) et pour nous. 

 

Mais j'ai quand même du mal avec cela. Apprendre à supporter ceux qui ont un autre chemin que le nôtre, puisse aussi faire des miracles, et bien ça ne me plait pas du tout et ça me met en colère. Nous nous avons tout quitté pour le suivre, et ceux-là, ils arrivent avec le bec enfariné et ils font des miracles; Vraiment ce n'est pas normal.

 

 

JEUDI 24 FÉVRIER. Mc 9, 41-49

 

Très étonnant cette finale qui évoque bien sur le discours sur la montagne de Matthieu. La première phrase évoque aussi ce que vous ferez au plus petit d'entre les miens c'est à moi que vous le faites. Là cela évoque aussi le futur, quand les chrétiens seront mis en prison et qu'ils souffriront peut-être de la soif. 

 

Et peut-être que cela peut scandaliser certains, car ensuite on retrouve le scandale de Luc associé aux phrases de Matthieu. 

 

41 En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Celui qui vous donnera un verre d’eau au nom de votre appartenance au Christ, amen, je vous le dis, il ne restera pas sans récompense. 

 

J'aime cette phrase. Si quelqu'un sait que vous êtes avec moi, que vous faites partie de ma famille et s'il se rend compte que vous avez soif et qu'il vous donne à boire, parce que vous êtes de mon côté, il aura une récompense.

 

42 « Celui qui est un scandale, une occasion de chute, pour un seul de ces petits qui croient en moi, mieux vaudrait pour lui qu’on lui attache au cou une de ces meules que tournent les ânes, et qu’on le jette à la mer. 

43 Et si ta main est pour toi une occasion de chute, coupe-la. Mieux vaut pour toi entrer manchot dans la vie éternelle que de t’en aller dans la géhenne avec tes deux mains, là où le feu ne s’éteint pas. 44[…] 

45 Si ton pied est pour toi une occasion de chute, coupe-le. Mieux vaut pour toi entrer estropié dans la vie éternelle que de t’en aller dans la géhenne avec tes deux pieds. 46[…] 

 

47 Si ton œil est pour toi une occasion de chute, arrache-le. Mieux vaut pour toi entrer borgne dans le royaume de Dieu que de t’en aller dans la géhenne avec tes deux yeux, 

48là où le ver ne meurt pas et où le feu ne s’éteint pas. 

 

Peut-être faudrait-il réfléchir sur "occasion de chute". Et comment passer du matériel (couper) au symbolique, trouver quelque chose qui permet de lutter contre cela. 

 

Scandale Mt18,6 Mc9,42 Lc17,1.

 

49 Chacun sera salé au feu. 

50 C’est une bonne chose que le sel ; mais s’il cesse d’être du sel, avec quoi allez-vous lui rendre sa saveur ? Ayez du sel en vous-mêmes, et vivez en paix entre vous. »

 

Salé au feu. Il y a un verset du lévitique qui parle de l'holocauste et du sel. Il y a aussi le feu qui purifie et le sei qui conserve. Il faut peut-être les deux. 

 

C'est drôle, il me semble que l'on parle du sel de la discorde. Là il faut avoir du sel à l'intérieur de soi. 

 

 

VENDREDI 25 FÉVRIER. Mc 10, 1-12                  

 

1 En ce temps-là, Jésus arriva dans le territoire de la Judée, au-delà du Jourdain. De nouveau, des foules s’assemblent près de lui, et de nouveau, comme d’habitude, il les enseignait. 

 

Je crois que j'aime ce mouvement. Là Jésus est donc en Judée, et comme en Galiléee, c'est le même mouvement. Les foules s'assemblent comme on assemble les pièces d'un puzzle elles font un tout autour de lui, et lui, il enseigne. Et comme souvent on a les trouble-fêtes, les pharisiens. C’est-à-dire qu'ils interrompent quelque chose qui est en train de se nouer; Ils font diversion, avec l'intention de nuire. 

 

Des pharisiens l’abordèrent et, pour le mettre à l’épreuve, ils lui demandaient : « Est-il permis à un mari de renvoyer sa femme ? »

 

Et on a une question basique je suppose sur le permis défendu. Donc sur la loi. Donc on essaye de voir si Jésus connait bien la loi. Et c'est le dialogue que l'on connait où Jésus répond à une question par une autre question. 

 

3 Jésus leur répondit : « Que vous a prescrit Moïse ? » 

 

On attend donc la réponse. 

 

4 Ils lui dirent : « Moïse a permis de renvoyer sa femme à condition d’établir un acte de répudiation. »

 

Effectivement c'est ce qu'on trouve dans le lévitique ou dans l'Exode, je ne saurais jamais, mais il s'agit d'une prescription, par d'un commandement donné par Dieu.

5 Jésus répliqua : « C’est en raison de la dureté de vos cœurs qu’il a formulé pour vous cette règle. 6Mais, au commencement de la création, Dieu les fit homme et femme. 

7 À cause de cela, l’homme quittera son père et sa mère,

8 il s’attachera à sa femme, et tous deux deviendront une seule chair. Ainsi, ils ne sont plus deux, mais une seule chair.

9 Donc, ce que Dieu a uni, que l’homme ne le sépare pas ! » 

 

Et là, je ne peux pas dire que Jésus s'emporte, mais pour moi, ça bout en lui. Oui la prescription c'est ça, mais ce n'est pas le projet de Dieu, surtout si Jésus fait référence à la genèse. 

C'est intéressant le "répliqua" comme s'il voulait que ça aille plus loin. 

 

La référence à la genèse, (la deuxième création), ce verset vient comme un cheveu sur la soupe, et ce qui me frappe ce matin, c'est que c'est l'homme qui quitte son père et sa mère et qui s'attache à sa femme. C’est-à-dire qu'il y a une séparation entre le nid, le cocon et quelque chose à construire. Mais qu'en est-il de la femme? Et si la femme ne s'attache pas? Cela reste une vraie question. 

 

On peut aussi faire le parallèle avec Dieu. D'une certaine manière il quitte son ciel, il s'attache à sa créature et fait avec lui une alliance que ne se rompra pas et qui sera renouvelée. 

 

C'est quand même un discours complétement au masculin.

 

10 De retour à la maison, les disciples l’interrogeaient de nouveau sur cette question. 

11 Il leur déclara : « Celui qui renvoie sa femme et en épouse une autre devient adultère envers elle. 

12 Si une femme qui a renvoyé son mari en épouse un autre, elle devient adultère. »

 

Je crois que la finale, ne se trouve que dans Marc, et concernait le pouvoir des femmes romaines. Car j'imagine mal qu'une femme juive puisse faire cela.

 

 

SAMEDI 26 FÉVRIER. Mc 10, 13-16

 

13 En ce temps-là, des gens présentaient à Jésus des enfants pour qu’il pose la main sur eux ; mais les disciples les écartèrent vivement. 

14 Voyant cela, Jésus se fâcha et leur dit : « Laissez les enfants venir à moi, ne les empêchez pas, car le royaume de Dieu est à ceux qui leur ressemblent. 

 

15 Amen, je vous le dis : celui qui n’accueille pas le royaume de Dieu à la manière d’un enfant n’y entrera pas. » 

16 Il les embrassait et les bénissait en leur imposant les mains.

 

Je ne suis pas allée très loin, mais il y a le verbe "empêcher". Or en général c'est la foule qui empêche Jésus de faire quelque chose, ou de mon point de vue, les pharisiens qui interrompent. Là ce soit les disciples. Et il y a deux choses du côté des disciples, ils croient surement bien faire et ils veulent protéger leur maître des intrus, (ce qu'ils ne font pas tout le temps), mais ils le font avec une certaine violence. Il y a donc pour moi la violence et le empêcher, car c'est Jésus qui voit se qui se passe et que cela met en colère.

Et là, je me dis que j'ai, que nous avons un sacré examen de conscience à faire. Est-ce que nous n'écartons pas ceux qui, sont conduits pas des parents, par des amis, et qui veulent que Jésus les touche, les protège. Et c'est si facile avec nos règles. Et cela me pose vraiment question. Bine sur il y a des réponses, la légalité, le il faut, le c'est la règle, mais pourquoi jamais d'exceptions, jamais de souplesse. Et c'est ce que Jésus montre, s'adapter, se faire comprendre, avoir des gestes doux et humains.

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