DIMANCHE 15 MAI. Jn 13,31-33a.34-35.
31 Au cours du dernier repas que Jésus prenait avec ses disciples, quand Judas fut sorti du cénacle, Jésus déclara : « Maintenant le Fils de l’homme est glorifié, et Dieu est glorifié en lui.
32 Si Dieu est glorifié en lui, Dieu aussi le glorifiera ; et il le glorifiera bientôt.
Et le mot glorifié qui n'est pas simple. Avec le départ de Judas, la machine est en route, plus rien ne peut l'arrêter. Et donc le fils de l'homme sera élevé de terre et ainsi il permettra à son Père de montrer le poids de celui-ci, le poids de son amour (un Dieu qui donne son Fils), et par la suite la divinité du Fils sera révélée par la résurrection. Mais je ne suis pas sûre du tout.
La gloire du Fils de l’homme : versets 31-33
Judas est sorti de la chambre haute. Le pouvoir des ténèbres quitte ce lieu. Jésus peut alors librement épancher son cœur auprès de ses disciples. Malgré sa préconnaissance de toute chose, Jésus a été “troublé dans son esprit”, car il ressentait intensément tout ce qui était contraire à Dieu. Le Seigneur n’a cessé d’avertir ses disciples concernant la signification de sa mort (13. 31, 32) et l’imminence de son départ (verset 33). Et Jésus a dit que l’un des douze lui était étranger à deux reprises (6. 70 ; 13. 10).
Désormais, la fin est si inévitable que Jésus parle de la croix comme d’une chose déjà accomplie. Il considère sa propre mort comme le moyen suprême de glorifier Dieu.
“Le fils de l’homme est glorifié” : Dieu n’attend pas le déploiement de la puissance de son Fils dans l’avenir. Dieu le glorifie tout de suite. Toutes ses perfections divines rayonnent, si bien que Dieu est glorifié lui-même. A Golgotha, tous les attributs de la déité (puissance, justice, sainteté) seront magnifiés.
Il fallait que Judas soit parti pour que le Seigneur puisse s’adresser à ses disciples comme à ses enfants, un terme d’affection utilisé par les maîtres à l’adresse de leurs disciples. Il va les quitter en passant par un chemin que nul autre que lui ne pouvait emprunter, pas plus les disciples que les Juifs (7. 34 ; 8. 21).
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33 Petits enfants, c’est pour peu de temps encore que je suis avec vous. Vous me chercherez, et, comme je l’ai dit aux Juifs : “Là où je vais, vous ne pouvez pas aller”, je vous le dis maintenant à vous aussi. »
Cela sera repris et donnera pour Thomas, je suis le chemin, la vérité et la vie. C'est le passage par la souffrance, la mort, l'abandon. Et cela, c'est ce qui donnera la résurrection pour Lui, la vie éternelle pour nous.
34 Je vous donne un commandement nouveau : c’est de vous aimer les uns les autres. Comme je vous ai aimés, vous aussi aimez-vous les uns les autres.
35 À ceci, tous reconnaîtront que vous êtes mes disciples : si vous avez de l’amour les uns pour les autres. »
Et là, quelque part, c'est presque rassurant. On a une parole à laquelle se raccrocher. Sauf qu'aimer comme cela, c'est loin d'être facile et cela doit trancher sur la manière d'aimer habituelle.
Je me disais ce matin que le nouveau de cette parole va avec le nouveau du repas pascal des synoptiques. Il y avait la Pâque qui célébrait la libération de l'esclavage, avec le don de l'agneau qui a donné sa vie pour que la mort passe au-dessus des maisons de hébreux. Là, il y a le don de Jésus, le nouvel agneau, qui va bien au-delà, parce qu'il donne la vie, la vie en Dieu, la vie dans le Père. Avec la dimension horizontale du partage de l'agneau, qui ici est magnifiée par le commandement nouveau, de s'aimer les uns les autres à sa manière à Lui.
LUNDI 16 MAI. Jn 14, 21-26
Ce qui m'a donné du grain à moudre, c'est le "mon père l'aimera, nous viendrons chez lui et nous ferons une demeure". J'avais un peu comme l'image de lieux multiples, un peu comme des lieux villégiatures, où la trinité peut se reposer quand elle vient, des demeures en veux-tu en voilà, et c'est cela qui fait le peuple de Dieu. Qui fait de nous son corps.
21 En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : Celui qui reçoit mes commandements et les garde, c’est celui-là qui m’aime ; et celui qui m’aime sera aimé de mon Père ; moi aussi, je l’aimerai, et je me manifesterai à lui. »
Il y a le manifester qui va servir d'accroche. Se manifester, c'est se montrer, mais d'une certaine manière. Pas forcément de manière physique. Mais ce qui est étonnant c'est l'ordre. Recevoir les commandements, les garder, c'est montrer que l'on aime jésus. Celui qui aime Jésus est alors aimé du Père, et ce n'est qu'à ce moment que Jésus lui aime aussi, et quand il aime, il se manifeste pour montrer qu'il est vivant. Si on est dans la dynamique de la mort imminente, cela se comprend.
22 Jude – non pas Judas l’Iscariote – lui demanda : « Seigneur, que se passe-t-il ? Est-ce à nous que tu vas te manifester, et non pas au monde ? »
Et là, une question. Je pensais que tu allais te manifester au monde, et là, tu parles en fait de nous qui voulons garder tes commandements. Alors nous qui attendions une manifestation éclatante, ça ne va pas. Ce n'est pas normal.
23 Jésus lui répondit : « Si quelqu’un m’aime, il gardera ma parole ; mon Père l’aimera, nous viendrons vers lui et, chez lui, nous nous ferons une demeure.
Et là, la réponse de Jésus, garder la parole, être aimé du Père, ce qui donne le mouvement, et ensuite un lieu.
Peut-être qu'on pourrait lire l'évangile de Jean dans cette dynamique des mouvements.
24 Celui qui ne m’aime pas ne garde pas mes paroles. Or, la parole que vous entendez n’est pas de moi : elle est du Père, qui m’a envoyé.
Affirmation qu'à ce moment là, ce que Jésus dit, c'est ce qui résonne en lui, il parle du Père, mais on pourrait parler de l'Esprit saint. Mais il se définit comme l'envoyé du Père.
25 Je vous parle ainsi, tant que je demeure avec vous ;
26 mais le Défenseur, l’Esprit Saint que le Père enverra en mon nom, lui, vous enseignera tout, et il vous fera souvenir de tout ce que je vous ai dit. »
Ouf, c'est l'annonce de l'envoi de l'Esprit, parce que se souvenir, pas si simple.
Mais c'est un petit morceau qui me fait du bien, savoir que je peux être aimée du Père, et demeure (une parmi d'autres) pour la trinité, c'est une joie extraordinaire.
MARDI 17 MAI. Jn 14, 27-31a
27 En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix ; ce n’est pas à la manière du monde que je vous la donne. Que votre cœur ne soit pas bouleversé ni effrayé.
Il passe son temps à leur dire de ne pas être bouleversé. La paix, c'est le meilleur antidote. Mais c'est une autre paix. Et là, il donne la paix et la conséquence c'est le cœur par bouleversé ni effrayé.
28 Vous avez entendu ce que je vous ai dit : Je m’en vais, et je reviens vers vous. Si vous m’aimiez, vous seriez dans la joie puisque je pars vers le Père, car le Père est plus grand que moi.
Peut-on se réjouir même si on sait que celui que l'on aime va dans un autre lieu,? Je ne le pense pas. Oui Jésus part vers le Père, mais pour ceux qui restent ce n'est pas facile. Le Père qui est plus grand? Mais un fils sur la terre, croit toujours que son père est plus grand que lui.
29 Je vous ai dit ces choses maintenant, avant qu’elles n’arrivent ; ainsi, lorsqu’elles arriveront, vous croirez.
30 Désormais, je ne parlerai plus beaucoup avec vous, car il vient, le prince du monde. Certes, sur moi il n’a aucune prise,
31 mais il faut que le monde sache que j’aime le Père, et que je fais comme le Père me l’a commandé. »
Levez-vous, partons d’ici.
Et il y a une mission. Il faut que le monde sache que j'aime. Et cela c'est la mission des disciples et peut-être justement de l'évangéliste;
MERCREDI 18 MAI. Jn 15, 1-8
Comment écrire sur ces versets autre chose que des banalités. Il y a bien sûr le demeurer, sauf qu'il ne se fait pas comme cela; dans ce qui précède, on sait que c'est le Père qui choisit, mais avoir été choisi ne veut pas dire qu'on va ensuite reconnaître Jésus comme le Fils et l'aimer pour ce qu'il donne. Ce n'est que lorsque le don est reconnu et qu'en retour on est pris dans le mouvement d'amour que l'on peut devenir une demeure du Père et du Fils, une demeure, pas la demeure, ce qui peut aussi renvoyer au mouvement, ce n'est pas jamais gagné.
Ne pas oublier aussi que le temps de la coupe, peut être un temps douloureux.
1 En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Moi, je suis la vraie vigne, et mon Père est le vigneron.
2 Tout sarment qui est en moi, mais qui ne porte pas de fruit, mon Père l’enlève ; tout sarment qui porte du fruit, il le purifie en le taillant, pour qu’il en porte davantage.
3 Mais vous, déjà vous voici purifiés grâce à la parole que je vous ai dite.
Là, il y a l'unité. Le Père et le Fils , Le Vigneron et la Vigne, ça fait du Un; Et la vigne elle est composé de ceps et de sarments. Le fils est comme l'armature, déjà le montant de la croix, et ça permet aux sarments de naître, ici, il y a comme une image de père avec des enfants. Ses bras. Mais il lui faut de beaux et de bons enfants, d'où (et c'est une reprise de l'AT) sur le rôle de l'épreuve qui purifie. La parole qui doit être plus que des mots, mais action, purifie déjà, parce qu'elle est vivante
4 Demeurez en moi, comme moi en vous. De même que le sarment ne peut pas porter de fruit par lui-même s’il ne demeure pas sur la vigne, de même vous non plus, si vous ne demeurez pas en moi.
Là, Jésus ou Jean, creuse l'analogie . Pour porter du fruit, il faut que le sarment reste greffé. Mais ça parait évident. Un sarment seul, ça n'a pas de sens.
5 Moi, je suis la vigne, et vous, les sarments. Celui qui demeure en moi et en qui je demeure, celui-là porte beaucoup de fruit, car, en dehors de moi, vous ne pouvez rien faire.
6 Si quelqu’un ne demeure pas en moi, il est, comme le sarment, jeté dehors, et il se dessèche. Les sarments secs, on les ramasse, on les jette au feu, et ils brûlent.
7 Si vous demeurez en moi, et que mes paroles demeurent en vous, demandez tout ce que vous voulez, et cela se réalisera pour vous.
8 Ce qui fait la gloire de mon Père, c’est que vous portiez beaucoup de fruit et que vous soyez pour moi des disciples. »
Importance de porter du fruit. Jésus pourrait dire, que c'est sa gloire à lui, mais non, il rend cela à son Père, il se met toujours au second plan, il lui laisse toute la place. Importance des paroles qui sont des paroles actions, qui sont dynamiques et motrices et qui permettent à l'Esprit d'être.
JEUDI 19 MAI.15, 9-11
9 En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Comme le Père m’a aimé, moi aussi je vous ai aimés. Demeurez dans mon amour.
Là, dans ces versets, c'est parce que Jésus est aimé du Père,( mais de quel jésus s'agit il) que lui aussi peut aimer des disciples d'un amour qui se donne. Et quand on a découvert combien on est aimé, alors on essaye de demeurer dans cet amour, mais aussi de ne pas décevoir.
10 Si vous gardez mes commandements, vous demeurerez dans mon amour, comme moi, j’ai gardé les commandements de mon Père, et je demeure dans son amour.
Et effectivement Jésus donne la clé, lui obéir, garder ses commandements; c’est-à-dire être à son image, (l'imitation de Jésus, ce qu'il a fait, le faire).
11 Je vous ai dit cela pour que ma joie soit en vous, et que votre joie soit parfaite. »
Et si on arrive à cela, alors cela rend Jésus heureux, cela déborde et cela devient notre joie.
On est bien dans une dynamique du Don. Parce que le Père m'aime, moi je vous aime. Parce que le Père m'aime, je fais ce qu'il me demande. Parce que vous m'aimez-vous faites ce que je vous demande, et cela c'est ma joie qui déborde et qui vient en vous.
VENDREDI 20 MAI. Jn 15, 12-17
Dans Jn 13, c'est vous devez vous lavez les pieds les uns autres. Heureux êtes vous si vous le faites.
20 Amen, amen, je vous le dis : si quelqu’un reçoit celui que j’envoie, il me reçoit moi-même ; et celui qui me reçoit, reçoit Celui qui m’a envoyé. »
34 Je vous donne un commandement nouveau : c’est de vous aimer les uns les autres. Comme je vous ai aimés, vous aussi aimez-vous les uns les autres.
35 À ceci, tous reconnaîtront que vous êtes mes disciples : si vous avez de l’amour les uns pour les autres. »
Jn 14 21 Celui qui reçoit mes commandements et les garde, c’est celui-là qui m’aime ; et celui qui m’aime sera aimé de mon Père ; moi aussi, je l’aimerai, et je me manifesterai à lui. »
Jn 15 10 Si vous gardez mes commandements, vous demeurerez dans mon amour, comme moi, j’ai gardé les commandements de mon Père, et je demeure dans son amour.
12 En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Mon commandement, le voici : Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés.
13 Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu’on aime.
Dans les versets précédents il est question de commandements au pluriel. Là c'est un unique qui doit être l'équivalent du Deutéronome. Mais ce n'est pas centré sur Dieu, c'est centré sur le frère, pour être à l'image de jésus; ce n'est plus à l'image et à la ressemblance de Dieu créateur, c'est à l'image du Fils. Qui n'a pas gardé la vie pour Lui.
14 Vous êtes mes amis si vous faites ce que je vous commande.
Faire cela, ou être dans cela, change le statut de l'être humain. Il n'est plus là, pour servir comme Adam dans son jardin, il est là, pour être dans une relation amoureuse.
15 Je ne vous appelle plus serviteurs, car le serviteur ne sait pas ce que fait son maître ; je vous appelle mes amis, car tout ce que j’ai entendu de mon Père, je vous l’ai fait connaître.
Et dans la relation amoureuse, il y a partage. Le Fils ne garde pas pour lui tout seul ce que le Père lui a révélé, il le diffuse, il le fait connaître, et c'est à nous de faire de même, c'est cela être témoin.
16 Ce n’est pas vous qui m’avez choisi, c’est moi qui vous ai choisis et établis, afin que vous alliez, que vous portiez du fruit, et que votre fruit demeure. Alors, tout ce que vous demanderez au Père en mon nom, il vous le donnera.
Sauf que là, on revient quand même à notre place. Il y a eu un choix, un appel. Mais là c'est plus que cela, c'est comme s'il disait, j'ai choisi pour vous une place de choix, une place étonnante. Vous ne pouviez même pas en rêver. Je vous ai choisi, je vous ai institué, c’est-à-dire que j'ai créé quelque chose pour vous, pour que vous ne restiez pas entre vous, comme moi, je suis sorti du Père, que vous portiez du fruit, du bon fruit, et que ce soit un fruit éternel.
Mais pour que le Père, réponde aux demandes qui vous ferez en mon nom, il faut vous souvenir que vous êtes des envoyés et que vous avez aussi à porter du fruit, à porter une parole au monde. Et il faut que cette parole prenne racine en l'autre, comme elle a pris racine en vous;
17 Voici ce que je vous commande : c’est de vous aimer les uns les autres. »
Et Jésus enfonce le clou.
SAMEDI 21 MAI. Jn 15, 18-21
18 En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Si le monde a de la haine contre vous, sachez qu’il en a eu d’abord contre moi.
19 Si vous apparteniez au monde, le monde aimerait ce qui est à lui. Mais vous n’appartenez pas au monde, puisque je vous ai choisis en vous prenant dans le monde ; voilà pourquoi le monde a de la haine contre vous.
Là ça part sur complètement autre chose, la haine et le monde, le monde qui refuse la lumière. Mais est ce que Jésus parle de jalousie ou d'envie? C'est comme s'il disait, parce que vous avez eu un statut particulier, parce que vous êtes différents, les autres ont deux raisons de vous en vouloir. Le fait que vous ne soyez pas resté avec eux, et le fait que vous n'êtes plus comme eux. Vous n'appartenez plus au groupe, et la loi du groupe fait qu'ils vont vous haïr et cous rejeter.
20 Rappelez-vous la parole que je vous ai dite : un serviteur n’est pas plus grand que son maître. Si l’on m’a persécuté, on vous persécutera, vous aussi. Si l’on a gardé ma parole, on gardera aussi la vôtre.
La référence c'est Jn 13, 16. Jésus n'annonce pas des lendemains qui chantent, mais il s'agit de ce qui va se passer pour l'église et quand même l'annonce de ce que grâce à eux, la Parole de Jésus sera gardée et transmise.
21 Les gens vous traiteront ainsi à cause de mon nom, parce qu’ils ne connaissent pas Celui qui m’a envoyé. »
C'est une explication, qui est presque c'est ce qui va se passer avec moi sur la croix. Ils m'ont traité ainsi parce qu'ils n'ont pas compris que je suis envoyé de Dieu. Et c'est cela votre travail, leur faire comprendre que Dieu a tellement aimé le monde qu'il a envoyé son fils, mais ce Dieu là, ils ne veulent pas le connaître, le reconnaître parce que ce n'est le Dieu en qui ils ont envie de croire.
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