samedi 5 novembre 2022

SEMAINE DU 30 OCTOBRE AU 5 NOVEMBRE. ÉVANGILES

 

DIMANCHE 30 OCTOBRE. Lc 19, 1-10 Zachée.

 

Il y a 3 textes sur Zachée dans le blog, celui-ci est le dernier. https://giboulee.blogspot.com/2020/11/luc-18-1-10-zachee.html

 

http://royannais.blogspot.com/2022/10/ou-levangile-continue-en-mettre-plein.html

 

Un texte curieux, du Père Royannet."Le péché n’est pas celui de Zachée mais celui de ceux qui se séparent ‑ une histoire, au moins étymologiquement, de pharisaïsme ‑ de la commune humanité. C’est une thématique de tous ces chapitres depuis au moins le chapitre du fils prodigue, l’affrontement de Jésus avec les pharisiens. Et il faut croire que le pharisaïsme est affaire des disciples de Jésus, et non une école juive, pour que l’on en parle autant dans les Evangiles" 

L'auteur prend le mot aujourd'hui, pour faire du neuf. Et il a une idée qui n'est pas possible, que Zachée demande qu'on le passer devant, sous prétexte que ça ne gênera personne.

 

La minorité irréductible, comme altérité, est la chance du groupe qui fait de sa grande taille une terrifiante puissance et menace. Nous ferions bien de le laisser passer devant, l’homme de petite taille. Il ne nous gêne nullement pour voir Jésus qui passe par là. Il nous fait plutôt échapper à la simple curiosité ou pire aux paroles de condamnation ; grâce à l’autre, nous pouvons voir Jésus pour ce qu’il est, le salut de Dieu, aujourd’hui. Ça évite de le conduire à la croix !

 

 

1 En ce temps-là, entré dans la ville de Jéricho, Jésus la traversait. 

 

Avant il y a eu l'arrivée avec l'aveugle, qui clame son désir. Maintenant Jésus est entré dans la ville et la traverse, mais on peut imaginer la foule, celle des disciples, celle de ceux qui suivent pour suivre. Et voilà qu'arrive la suite. 

 

2 Or, il y avait un homme du nom de Zachée ; il était le chef des collecteurs d’impôts, et c’était quelqu’un de riche. 

 

Deux caractéristiques de Zachée, même trois, il s'appelle Zachée (innocent dit François), il est le chef donc le plus fort, il est riche, mais Luc est suspicieux par rapport à cette richesse et il est petit. Et la foule ici fait obstacle. 

 

3 Il cherchait à voir qui était Jésus, mais il ne le pouvait pas à cause de la foule, car il était de petite taille. 

4 Il courut donc en avant et grimpa sur un sycomore pour voir Jésus qui allait passer par là. 

 

 Et Zachée se montre astucieux. Il court en avant, et il grimpe sur un sycomore. Tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes. On le voit si bien Zacchée dans son arbre.

Si le sycomore est bien une sorte de figuier, alors je le vois encore mieux se cachant derrière les grandes feuilles, (un peu comme Adam qui prend des feuilles de figuier pour cacher sa nudité et sa honte, mais aussi comme Nathanaël qui médite sous un figuier, arbre de la sagesse). Et il est bien à l'abri des regards. Même les autres ne le voient pas, lui le petit, le détesté. Un commentateur dit qu'il aurait pu demander à passer devant, et qu'on aurait accédé à sa demande puisque vu sa petite taille, ça n'aurait gêné personne, mais vu l'animosité je doute fort qu'on aurait accédé à sa demande.

 

5 Arrivé à cet endroit, Jésus leva les yeux et lui dit : « Zachée, descends vite : aujourd’hui il faut que j’aille demeurer dans ta maison. » 

6 Vite, il descendit et reçut Jésus avec joie. 

 

 Et là, ça bascule. Non seulement Zachée a vu Jésus, mais c'est sa maison qui a été choisie pour accueillir Jésus. Et c'est Jésus qui demande; avec ce "il faut", et on trouve aussi ce vite qui pour moi évoque Marie qui se met en route avec empressement ou en grande hâte pour aller chez sa cousine. On peut dire que c'est la Visitation de Jésus dans la maison de Zachée/Zacharie.


Un commentateur parle de "aujourd'hui". Ce n'est pas le aussitôt de Marc, c'est autre chose. Demain on ne sait où sera Jésus (normalement à Jérusalem) et dans cet aujourd'hui, il y a presque une urgence, rappeler encore et encore que Jésus est capable de choisir des pécheurs pour s'inviter, qu'il est capable de les distinguer, de les honorer de sa présence, et de les sauver.

 

7 Voyant cela, tous récriminaient : « Il est allé loger chez un homme qui est un pécheur. » 

 

 Mais là, on a la foule et la foule récrimine. Est-ce qu'il n'y a pas de la jalousie? De la critique? Curieusement c'est la foule, pas seulement les pharisiens, ce qui permet de voir à quel point Zachée est honni par la population. Mais voilé, Zachée est devenu fort et pas de sa richesse ou de son pouvoir. 

 

8 Zachée, debout, s’adressa au Seigneur : « Voici, Seigneur : je fais don aux pauvres de la moitié de mes biens, et si j’ai fait du tort à quelqu’un, je vais lui rendre quatre fois plus. »

 

Et là, le Zachée, le petit Zachée, il se lève, il redevient vivant et il fait ce qui lui parait bon, et donne. Ce qu'il a reçu il le donne. Et cela fait de lui un sauvé, un redevenu vivant.

 

9 Alors Jésus dit à son sujet : « Aujourd’hui, le salut est arrivé pour cette maison, car lui aussi est un fils d’Abraham.

10 En effet, le Fils de l’homme est venu chercher et sauver ce qui était perdu. »

 

Et la sentence en quelque sorte; la conclusion: le rôle de Jésus, comme son nom le dit, c'est de chercher et sauver; mais là, il y a le chercher qui aujourd'hui est important pour moi. Parce que l'initiative reste du côté de Jésus.

 

Et si ce qui se passe à Jéricho était comme une répétition de ce qui va se passer à Jérusalem? Il y a l'aveugle qui crie quand le foule va passer, un peu comme les rameaux. Mais là les aveugles voient alors qu'on va demander à Jésus de faire taire ses disciples. Jésus va demeurer dans Jérusalem, pour apporter le salut, mais ce qu'il propose est rejeté et le salut sera donné, mais autrement.

 

 

LUNDI 31 OCTOBRE. Lc 14, 12-14

 

 

12 En ce temps-là, Jésus disait aussi à celui qui l’avait invité : « Quand tu donnes un déjeuner ou un dîner, n’invite pas tes amis, ni tes frères, ni tes parents, ni de riches voisins ; sinon, eux aussi te rendraient l’invitation et ce serait pour toi un don en retour. 

C'est un texte qui est un peu le contraire de toute la bienséance. Rendre par un autre repas quand on a été invité et ne pas arriver les mains vides. Jésus lui a les mains vides (sauf qu'il a fait une guérison au début de ce chapitre), et il ne peut pas rendre l'invitation… Est-il un Pauvre, le Pauvre?

 

Ce que l'on fait pour le plus petit d'entre les siens c'est à lui qu'on le fait (même si on ne le sait pas). 

 

13 Au contraire, quand tu donnes une réception, invite des pauvres, des estropiés, des boiteux, des aveugles ; 

14 heureux seras-tu, parce qu’ils n’ont rien à te donner en retour : cela te sera rendu à la résurrection des justes. »

 

Et c'est une béatitude. Mais je ne sais pas si le fait de savoir que cela sera rendu à la résurrection des justes a un grand impact sur moi. Et moi et les grands repas, je ne suis pas du tout au top. Je crois que l'on peut faire jour après des moments où on laisse de la place à l'autre, où on l'invite chez soi, et sans attendre rien et c'est ce rien qui fait que bien souvent on reçoit dans le présent. 

 

 

MARDI 1° NOVEMBRE. Mt 5, 1-12

 

1 En ce temps-là, voyant les foules, Jésus gravit la montagne. Il s’assit, et ses disciples s’approchèrent de lui. 

2 Alors, ouvrant la bouche, il les enseignait. Il disait :

 

J'aime tous ces verbes: Jésus voit la foule, et il a alors un projet. Il décide de monter (pour être entre la foule et son Père), puis il prend le temps de s'installer: pas de hâte, et c'est important. Et les disciples s'approchent. Est-ce qu'ils vont s'asseoir aux aussi? Et Jésus se met à parler, mais il leur parle à eux, il les enseigne, ses disciples. 

 

3« Heureux les pauvres de cœur, car le royaume des Cieux est à eux.

C'est au présent. Avoir un cœur qui attend, qui se sait dépendant, qui n'est pas orgueilleux..

 

4 Heureux ceux qui pleurent, car ils seront consolés.

On ne sait pas pourquoi ils pleurent? Peut-être parce que le Messie n'arrive pas, parce que le pays est sous domination, parce que l'amour du Très Haut se perd.  C'est un pleur de tristesse., mais pas parce qu'on a des malheurs et que personne ne vous console. Mais la consolation, la vraie ne vient que de Dieu, donc maintenant de Jésus. Jésus va redonner leur identité des fils et de frères à ceux qui le choisissent.

 

5 Heureux les doux, car ils recevront la terre en héritage.

De quelle douceur s'agit-il? Elle est déjà évoquée dans le psaume 36. Je pense qu'elle s'oppose à la violence et aussi à ceux qui veulent de défaire de l'envahisseur par la force.

 

6 Heureux ceux qui ont faim et soif de la justice, car ils seront rassasiés. 

 

La encore de quelle -justice s'agit-il? Il y a des injustices, il y a ceux qui se lèvent pour lutter contre cela. Mais peut-on être rassasié.? Peut-être que là, c'est le rapport à la loi, qui parait si souvent injuste. Loi de la Bible, Loi des envahisseurs, Loi du Malin.

 

Peut-être que dans les béatitudes, il faut prendre les adjectifs. Car cela va aussi avec un autre psaume: ils mangeront et seront rassasiés. Alors la première des justices c'est que tous les hommes aient de quoi vivre. Et là, les injustices sont si grandes. Là il s'agit de la Justice. Que la loi soit respectée, que les pauvres soient traités équitablement.

 

7 Heureux les miséricordieux, car ils obtiendront miséricorde

Cela sera un des enseignements de Jésus, mais d'abord entre soi, et cela est vu du Très Haut qui agit en parallèle.

 

8 Heureux les cœurs purs, car ils verront Dieu

 

9 Heureux les artisans de paix, car ils seront appelés fils de Dieu

 

10 Heureux ceux qui sont persécutés pour la justice, car le royaume des Cieux est à eux.

Et là c'est à nouveau un présent. De quelle justice s'agit-il maintenant? Là, je pense qu'il s'agit de cette justice qui fait de certains des justes, de ceux qui s'ajustent à Dieu. Jésus parlera du sang d'Abel le juste.

 

11 Heureux êtes-vous si l’on vous insulte, si l’on vous persécute et si l’on dit faussement toute sorte de mal contre vous, à cause de moi

12a Réjouissez-vous, soyez dans l’allégresse, car votre récompense est grande dans les cieux ! »

 

Là encore on a le présent. Et là c'est ce qui attend et Jésus et ses disciples. Ces persécutions. qui seront la sienne et les nôtres. Et là c'est l'allégresse. 

 

Alors une autre lecture en se penchant plus sur la deuxième partie du verset et trouver des harmoniques dans la Bible. Mais là, je n'ai pas le temps.

 

Une autre lecture aussi (voir MOOC des Bernardins sur Matthieu), appliquer chacune d'entre elle à Jésus. 

 

Autre chose, le couple bonheur/ malheur et les adjectifs; heureux et malheureux. Et l'autre couple, joie/ tristesse.  Avec joyeux et triste (ou malheureux).Mais le bonheur c'est une sorte d'état vers le quel on tend, la joie et la tristesse ce sont des émotions qui passent pas le corps, d'où le tressaillir que l'on entend souvent avec la joie.

 

 

MERCREDI 2 NOVEMBRE. Mt 25, 31-46, 

 

Là, on est juste avant la fin de Jésus sur cette terre. Ce sont les trois dernières parables du chapitre 25, et celle-là la dernière. Maintenant est-ce ce texte qui sera proclamé ce soir, pas la moindre idée.

Donc fin des temps et jugement.

 

31 En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Quand le Fils de l’homme viendra dans sa gloire, et tous les anges avec lui, alors il siégera sur son trône de gloire.

 

Pour lui qui va être cloué sur une croix, parler de sa gloire c'est déjà énorme et des anges et de son trône. Même si c'est un futur. 

 

32 Toutes les nations seront rassemblées devant lui ; il séparera les hommes les uns des autres, comme le berger sépare les brebis des boucs : 

33 il placera les brebis à sa droite, et les boucs à gauche. 

 

Là Jésus est présenté comme Berger et comme Roi, qui sont des attributs de Dieu. Donc affirmation de sa divinité. 

 

34 Alors le Roi dira à ceux qui seront à sa droite : “Venez, les bénis de mon Père, recevez en héritage le Royaume préparé pour vous depuis la fondation du monde. 

35 Car j’avais faim, et vous m’avez donné à manger ; j’avais soif, et vous m’avez donné à boire ; j’étais un étranger, et vous m’avez accueilli ; 

36 j’étais nu, et vous m’avez habillé ; j’étais malade, et vous m’avez visité ; j’étais en prison, et vous êtes venus jusqu’à moi !” 

 

Et annonce du critère pour entrer dans le Royaume, critère généraliste, qui n'a rien a voir avec le pharisianisme. Être juste c'est s'occuper de son prochain car en tout en homme qui croit (ou ne croit pas ) Jésus est présent;

 

37 Alors les justes lui répondront : “Seigneur, quand est-ce que nous t’avons vu… ? tu avais donc faim, et nous t’avons nourri ? tu avais soif, et nous t’avons donné à boire ? 

38t u étais un étranger, et nous t’avons accueilli ? tu étais nu, et nous t’avons habillé ?

39 tu étais malade ou en prison… Quand sommes-nous venus jusqu’à toi ?” 

 

40 Et le Roi leur répondra : “Amen, je vous le dis : chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait.” 

 

Frères en humanité disait le frère Grégoire au Prieuré.

 

41 Alors il dira à ceux qui seront à sa gauche : “Allez-vous-en loin de moi, vous les maudits, dans le feu éternel préparé pour le diable et ses anges. 

42 Car j’avais faim, et vous ne m’avez pas donné à manger ; j’avais soif, et vous ne m’avez pas donné à boire ; 

43 j’étais un étranger, et vous ne m’avez pas accueilli ; j’étais nu, et vous ne m’avez pas habillé ; j’étais malade et en prison, et vous ne m’avez pas visité.” 

 

44 Alors ils répondront, eux aussi : “Seigneur, quand t’avons-nous vu avoir faim, avoir soif, être nu, étranger, malade ou en prison, sans nous mettre à ton service ?” 

 

45 Il leur répondra : “Amen, je vous le dis : chaque fois que vous ne l’avez pas fait à l’un de ces plus petits, c’est à moi que vous ne l’avez pas fait.” 

 

46 Et ils s’en iront, ceux-ci au châtiment éternel, et les justes, à la vie éternelle. »

 

Et c'est la fin… Mais cela malgré tout pose question. Mal subi, mal commis. Yeux ouverts, yeux fermes volontairement ou pas. Voir aussi Lazare;

 

 

JEUDI 3 NOVEMBRE. Lc 15, 1-10. Les paraboles de la joie.

 

1 En ce temps-là, les publicains et les pécheurs venaient tous à Jésus pour l’écouter. 

2 Les pharisiens et les scribes récriminaient contre lui : « Cet homme fait bon accueil aux pécheurs, et il mange avec eux ! »

 

On a manifestement un beau clivage. D'un côté les publicains (tous ceux qui servent l'empire romain d'une manière ou d'une autre et ceux qui se savent pécheurs, qui ne font pas leur Pâques, qui ne jeunent pas, qui ne prient pas, qui galèrent pour vivre et les autres qui sont quand même les nantis, et si pensent être des justes parce qu'ils pratiquent la loii avec rigueur. Si Jésus mange avec ceux qui puent, lui aussi il devient comme eux, comme un lépreux. Alors lui Jésus, qui dit enseigner, appeler à la conversion, il pourrait certainement appeler, prophétiser, mais aller chez eux, manger avec eux, ça ne se fait vraiment pas et ce Jésus, il ne peut pas se présenter comme un prophète. Faire bon accueil et manger. Quelle horreur. 

 

Alors Jésus se dit que c'est l'occasion de les enseigner eux, eux qui l'oreille fermée, le cœur fermé et ce sont ces deux paraboles qui s'adressent directement à eux sur la miséricorde. Mais est ce de miséricorde dont il est question? Oui, si on cherche bien. 

 

La première parabole, la brebis perdue, c'est qui dans l'esprit de Jésus? Et si c'était eux les pharisiens qui sont la brebis perdue? Et c'est Jésus qui à ce moment là, lâche le troupeau qui lui écoute sa voix pour aller à sa recherche. Mais Jésus veut qu'ils puissent s'identifier à lui, que comme lui, ils aillent à la recherche de celle qui est partie, qui s'est enfuie, qui est peut-être en danger; là, il s'agit de l'interprétation classique, et de leur joie quand la brebis est rentrée au bercail. Car c'est non pas de miséricorde qu'il s'agit mais bien de joie.  Joie sur la terre, joie au ciel. 

 

Puis joie de la femme qui retourne toute sa maison pour retrouver la pièce égarée, la pièce qui s'est cachée, ou qui aurait pu être volée. Et là, c'est la joie de l'avoir retrouvée. On ne peut pas parler de miséricorde, mais de joie. 

 

3 Alors Jésus leur dit cette parabole :

 4 « Si l’un de vous a cent brebis et qu’il en perd une, n’abandonne-t-il pas les quatre-vingt-dix-neuf autres dans le désert pour aller chercher celle qui est perdue, jusqu’à ce qu’il la retrouve ? 

 

Là ça se passe dehors et on va du dehors au-dedans, on invite chez soi.

5 Quand il l’a retrouvée, il la prend sur ses épaules, tout joyeux

6 et, de retour chez lui, il rassemble ses amis et ses voisins pour leur dire : “Réjouissez-vous avec moi, car j’ai retrouvé ma brebis, celle qui était perdue !” 

 

7 Je vous le dis : C’est ainsi qu’il y aura de la joie dans le ciel pour un seul pécheur qui se convertit, plus que pour quatre-vingt-dix-neuf justes qui n’ont pas besoin de conversion. » 

 

Là, ça se passe dedans, à l'intérieur.

 

Je me disais que cette pièce disparue, c'est peut-être figure d'autre chose. Ces moments de perte, ces moments où on ne sait plus comment chercher, où chercher. Mais c'e n'est pas de ça que parle Jésus

 

8 Ou encore, si une femme dix pièces d’argent et qu’elle en perd une, ne va-t-elle pas allumer une lampe, balayer la maison, et chercher avec soin jusqu’à ce qu’elle la retrouve ? 

9 Quand elle l’a retrouvée, elle rassemble ses amies et ses voisines pour leur dire : “Réjouissez-vous avec moi, car j’ai retrouvé la pièce d’argent que j’avais perdue !”

 

10 Ainsi je vous le dis : Il y a de la joie devant les anges de Dieu pour un seul pécheur qui se convertit. »

 

 

VERDREDI 4 NOVEMBRE. Lc 16, 1-8

 

Commentaire intéressant sur RCF (E. Gobillard) sur le rôle de l'intendant qui est différent de ce que nous pensons aujourd'hui. Il n'a pas de salaire, c'est lui qui fixe le prix des denrées; donc il ne vole pas son maître; c'est quelque chose que j'avais déjà lu ou entendu.  Par ailleurs ce texte, on l'a certainement eu déjà un dimanche récent mais aussi en semaine. 

 

Pour moi, la question est celle de la gestion des biens confiés et ne pas oublier que ces biens ne nous (ne m') appartiennent pas et qu'on a des comptes à rendre. C'est un thème assez constant dans les évangiles; là, c'est parce que le fils de l'évangile (pas lu, mais qui précède), il dilapide. Il y a deux reproches que l'on trouve, soit dilapider, soit ne pas faire fructifier.

 

1 En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Un homme riche avait un gérant qui lui fut dénoncé comme dilapidant ses biens. 

2 Il le convoqua et lui dit : “Qu’est-ce que j’apprends à ton sujet ? Rends-moi les comptes de ta gestion, car tu ne peux plus être mon gérant.” 

 

Ceci parait normal. Tu as oublié ce que tu devais faire. Peut-être que l'intendant en a eu assez à un moment de se fatiguer à faire fructifier un bien qui ne lui appartenait pas, peut-être qu'il est devenu jaloux du maître, qu'il a voulu vivre lui aussi comme un maître, comme un riche et cela lui retombe sur le dos. Le maître a des informateurs. Il ne faut pas l'oublier.

 

3 Le gérant se dit en lui-même : “Que vais-je faire, puisque mon maître me retire la gestion ? Travailler la terre ? Je n’en ai pas la force. Mendier ? J’aurais honte. 

4 Je sais ce que je vais faire, pour qu’une fois renvoyé de ma gérance, des gens m’accueillent chez eux.” 

Et comme le fils cadet, il rentre en lui-même et il trouve une solution qui d'après ce qui est expliqué ne lèse pas le maître;

 

5 Il fit alors venir, un par un, ceux qui avaient des dettes envers son maître. Il demanda au premier : “Combien dois-tu à mon maître ?” 

6Il répondit : “Cent barils d’huile.” Le gérant lui dit : “Voici ton reçu ; vite, assieds-toi et écris cinquante.” 

7 Puis il demanda à un autre : “Et toi, combien dois-tu ?” Il répondit : “Cent sacs de blé.” Le gérant lui dit : “Voici ton reçu, écris quatre-vingts.” 

 

Et voila l'astuce. Les débiteurs auraient pu dire non mais ils ne le font pas et du coup ils ont une dette de reconnaissance envers cet homme, et donc le recevront chez eux, si nécessaire. Il y aura donc des demeures pour lui, il ne sera pas à la rue.

 

8 Le maître fit l’éloge de ce gérant malhonnête car il avait agi avec habileté ; en effet, les fils de ce monde sont plus habiles entre eux que les fils de la lumière. »

 

Et là , peut-être que Jésus nous demande quelque chose. Être des fils de lumière cela veut dire faire fructifier honnêtement, mais aussi ouvrir sa porte aux autres.Il ne s'agit pas juste de vivre en étant sur un petit nuage, mais de s'occuper des autres, et ainsi de créer pour soi des petits trésors dans l'au-delà. 

 

Commentaire sans l'évangile au quotidien:  St Francois Xavier: Si les joies que cherche un étudiant dans ce qu'il apprend, il les cherchait en faisant sentir à son prochain ce qui lui est nécessaire pour connaître et servir Dieu, combien il se trouverait plus consolé et mieux préparé à rendre compte de lui-même, lorsque le Christ reviendra et lui demandera : « Rends-moi compte de ta gestion »... 

 

 

 

SAMEDI 5 NOVEMBRE. Lc 16, 9-15

 

Suite de l'évangile d'hier; intéressant cette coupure. En tous les cas, c'est plus facile de ne pas tout lire d'un coup, même si c'est un seul récit.

 

 9 En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Moi, je vous le dis : Faites-vous des amis avec l’argent malhonnête, afin que, le jour où il ne sera plus là, ces amis vous accueillent dans les demeures éternelles. 

 

Je ne pense pas que Jésus connaissait l'argent sale, l'argent qui vient de la drogue etc. Ce n'est pas l'argent qui est malhonnête, c'est ce que nous en faisons. 

Il y a l'argent mal acquis et c'est ce que les prophètes stigmatisent en permanence, les balances faussées entre -autre. Ce que Jésus a l'air de dire, c'est sin vous avez de l'argent, avec cet argent, faites-vous des amis en ne le gardant pas pour vous. En les aidant avec et cela ne sera pas oublié et ceux qui vous aurez aidés quand vous arriverez dans l'au-delà s'en souviendront et vous accueilleront.

 

 

10 Celui qui est digne de confiance dans la moindre chose est digne de confiance aussi dans une grande. Celui qui est malhonnête dans la moindre chose est malhonnête aussi dans une grande. 

11 Si donc vous n’avez pas été dignes de confiance pour l’argent malhonnête, qui vous confiera le bien véritable ? 

12 Et si, pour ce qui est à autrui, vous n’avez pas été dignes de confiance, ce qui vous revient, qui vous le donnera ? 

 

 

Pour moi, cette phrase est une sentence morale qui prend son sens puisque c'est la thématique de l'argent qui est en cause, mais aussi le souci de Jésus pour les pharisiens, qu'ils changent leur cœur. Bien sûr en premier cela s'adresse aux disciples. Qui vole un œuf, vole un bœuf.

 

 

13 Aucun domestique ne peut servir deux maîtres : ou bien il haïra l’un et aimera l’autre, ou bien il s’attachera à l’un et méprisera l’autre. Vous ne pouvez pas servir à la fois Dieu et l’argent. » 

 

Le risque connu est de faire de l'argent un Dieu, et cela c'est certainement ce qui se passe pour certains pharisiens, d'autant que la réussite, la prospérité est signe de bénédiction. 

 

14 Quand ils entendaient tout cela, les pharisiens, eux qui aimaient l’argent, tournaient Jésus en dérision.

 

15 Il leur dit alors : « Vous, vous êtes de ceux qui se font passer pour justes aux yeux des gens, mais Dieu connaît vos cœurs ; en effet, ce qui est prestigieux pour les gens est une chose abominable aux yeux de Dieu. »

 

Et la finale, va directement à la cible de la parabole, au-delà des disciples. Les pharisiens qui ferment leur cœur, qui le tournent en dérision comme cela se fera aussi à la croix, et qui s'imaginent qu'être riche à tout prix, est bon, alors que Jésus est formel, c'est abominable que yeux de Dieu et je crois le que mot abominable est employé pour caractériser l'adultère par un prophète. 

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