samedi 12 novembre 2022

SEMAINE DU 6 AU 12 NOVEMBRE. ÉVANGILES


 

DIMANCHE 6 Novembre Lc  20, 27-38

 

Jésus est entré dans Jérusalem, avant d'entrer dans le Temple il a chassé les vendeurs, et ça ne se passe pas trop bien entre lui et les autorités et on commence à vouloir saper son autorité, le discréditer. Et là, ce sont les sadducéens qui s'en mêlent après les pharisiens;

 

27 En ce temps-là, quelques sadducéens – ceux qui soutiennent qu’il n’y a pas de résurrection – s’approchèrent de Jésus 

28 et l’interrogèrent : « MaîtreMoïse nous a prescrit : ‘Si un homme a un frère qui meurt en laissant une épouse mais pas d’enfant, il doit épouser la veuve pour susciter une descendance à son frère.’ 

 

Cela c'est la loi et on la voit en pratique dans le livre de la genèse avec femme d'un des fils de Jacob , Juda (Gn 38, 8 et svts) qui se fait passer pour une prostituée pour avoir un héritier., se trouve aussi pour l'union entre Booz et Ruth (qui remplace Noémie qui ne peut avoir d'enfant), mais la loi est promulguée par Moïse / deutéronome après que ce se soit déjà passé dans le Genèse.  

 

29 Or, il y avait sept frères : le premier se maria et mourut sans enfant ; 

30 de même le deuxième, 

31 puis le troisième, épousèrent la veuve, et ainsi tous les sept : ils moururent sans laisser d’enfants. 

32 Finalement la femme mourut aussi. 

33 Eh bien, à la résurrection, cette femme-là, duquel d’entre eux sera-t-elle l’épouse, puisque les sept l’ont eue pour épouse ? »

 

La pauvre. Se payer 7 mecs. Ce qui est étonnant c'est qu'elle n'ait pas été répudiée, puisqu' en aucun cas, cela peut venir du mari. Enfin 7 mecs stériles, ça fait quand même beaucoup. 

 

On peut tout à fait penser que cela, c'est cas d'école tout à fait classique. Et on veut prendre Jésus au piège. Il s'agit bien de sortir de la logique et Jésus s'en sort avec brio puisqu'il s'appuie que ce que dit Moïse qui est la référence des sadducéens. 

 

 34Jésus leur répondit : « Les enfants de ce monde prennent femme et mari. 

 

35 Mais ceux qui ont été jugés dignes d’avoir part au monde à venir et à la résurrection d’entre les morts ne prennent ni femme ni mari, 

36 car ils ne peuvent plus mourir : ils sont semblables aux anges, ils sont enfants de Dieu et enfants de la résurrection

 

Si on lit bien c'est finalement assez sybillin. Il y a le monde, la terre, si l'on veut. Sur cette terre, il est normal de prendre homme ou de prendre femme. C'est normal. Mais toujours sur cette terre, il y a certains hommes ou certaines femmes qui font peut-être autrement; ou qui ont fait autrement; Et ceux là, participeront à un autre mode de vie dans le futur. Ils ne sont pas enfants du monde, ils sont enfants de Dieu et enfants de la résurrection. Ce qui veut dire quand dans l'autre temps, dans l'autre monde, ils sont devenus autres; 

 

37 Que les morts ressuscitent, Moïse lui-même le fait comprendre dans le récit du buisson ardent, quand il appelle le Seigneur ‘le Dieu d’Abraham, Dieu d’Isaac, Dieu de Jacob.’ 

38 Il n’est pas le Dieu des morts, mais des vivants. Tous, en effet, vivent pour lui. »

 

Un commentateur disait que cette femme n'est pas la femme de x ou de y mais qu'elle est d'abord enfant de Dieu, et que c'est cela qui compte. Et que les enfants de Dieu auront part à la résurrection et que ce qui se passe dans le ciel est autre. Il disait aussi de ne pas appliquer au ciel les règles de la terre, mais d'appliquer à la terre, les règles du ciel et cela me parait une idée importante.

 

En général les commentaires portent sur cette partie là, qui est réponse directe aux sadducéens, puisque Jésus parle de Moïse; et c'est Moïse qui déclare que Dieu est le Dieu des ancêtres, et que les ancêtres sont obligatoirement des vivants malgré la mort. 

 

 

LUNDI 7 NOVEMBRE. Lc 17, 1-6

 

Cela s'adresse aux disciples mais ce sont les apôtres qui vont poser cette question sur la foi. Est-ce à Jésus d'augmenter notre foi, ou est ce qu'on peut la laisser prendre de l'ampleur, simplement en laissant pousser et en s'occupant des autres sans demander que choses impensables, sauf s'il s'agit de faire un miracle pour annoncer la parole? 

 

1 En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Il est inévitable que surviennent des scandales, des occasions de chute ; mais malheureux celui par qui cela arrive ! 

2 Il vaut mieux qu’on lui attache au cou une meule en pierre et qu’on le précipite à la mer, plutôt qu’il ne soit une occasion de chute pour un seul des petits que voilà. 

 

Donc une sorte de mise en garde de Jésus, et en ce moment dans l'église de France on est bien confronté à cela. Des scandales, des attitudes qui scandalisent qui discréditent. L'ennui c'est qu'elles sont là, et qu'elles sont révélées tellement tard. Mettre ces hommes à mort, ce n'est pas très chrétiens. Peut-être que ce que l'on attend, ce que j'attends c'est outre la reconnaissance, la demande de pardon, la reconnaissance qu'ils ont fait vraiment du mal, qu'ils ont abimé le cours de la vie de cette personne. 

 

 

3 Prenez garde à vous-mêmes ! Si ton frère a commis un péché, fais-lui de vifs reproches, et, s’il se repent, pardonne-lui. 

4 Même si sept fois par jour il commet un péché contre toi, et que sept fois de suite il revienne à toi en disant : “Je me repens”, tu lui pardonneras. » 

 

Là, il s'agit d'autre chose. L'autre peut avoir ou être cause de scandale, mais si moi, je ne pardonne pas au frère, tout en râlant quand même contre lui, je deviens aussi cause de scandale, en tous les cas pour le Père. Et là, c'est un ordre donné par Jésus. Alors que fait-on pour ces pécheurs scandales? Mais cela revient à dire, si tu ne pardonnes pas c'est toi qui deviens scandale pour tes frères. 

 

5 Les Apôtres dirent au Seigneur : « Augmente en nous la foi ! » 

6 Le Seigneur répondit : « Si vous aviez de la foi, gros comme une graine de moutarde, vous auriez dit à l’arbre que voici : “Déracine-toi et va te planter dans la mer”, et il vous aurait obéi. »

 

J'ai toujours imaginé que cette demande est liée à ce qui précède. Qui d'entre nous est capable dans la même journée de pardonner à son frère qui demande pardon mais qui continue à faire des conneries? Et là, jésus leur dit peut-être qu'ils imaginent avoir la foi, que la foi, c'est lui qui la donne, mais que s'il y avait en un, un peu de foi, ils n'auraient pas posé cette question. RCF hier faisait remarquer que cela ne sert à rien de dire cela à un arbre. Ou alors c'est celui qui pèche contre nous qui est comparé à cet arbre? Je ne sais pas. 

 

 

MARDI 8 NOVEMBRE. Lc 17, 7-10

 

Là, je peux imaginer que les disciples ou les apôtres râlent un peu et Jésus remet les choses à leur place. Lui il est le maître, lui il doit être servi, comme lui-même sert le Père, mais cela n'inclue pas de reconnaissance, ni de traitement de faveur. 

 

Cet évangile, je l'aime beaucoup;

 

7 En ce temps-là, Jésus disait : « Lequel d’entre vous, quand son serviteur aura labouré ou gardé les bêtes, lui dira à son retour des champs : “Viens vite prendre place à table” ?

 

 8 Ne lui dira-t-il pas plutôt : “Prépare-moi à dîner, mets-toi en tenue pour me servir, le temps que je mange et boive. Ensuite tu mangeras et boiras à ton tour” ?

 

 9 Va-t-il être reconnaissant envers ce serviteur d’avoir exécuté ses ordres ? 

 

10 De même vous aussi, quand vous aurez exécuté tout ce qui vous a été ordonné, dites : “Nous sommes de simples serviteurs : nous n’avons fait que notre devoir.” »

 

MERCREDI 9 NOVEMBRE Jn 2, 13-22. Dédicace Basilique St jean de latran.


 

Dans l'évangile de jean, c'est le tout début. On peut penser que après Cana Jésus monte et peut-être aussi avec sa famille. Et les premiers disciples, les cinq de base. Pour moi, ils ne comprennent rien de ce qui se passe, de cette colère, mais peut-être que eux aussi n'apprécient pas ce changement voulu récemment par les prêtres, d'installer les changeurs et monnaie et les vendeurs dans la proximité directe du Temple. Je pense qu'ils n'ont pas compris mais que la compréhension vient dans un deuxième temps, et c'est un peu pour moi le message de cet évangile. Quant à la question des juifs, elle est le prototype de ce qui se passera dans tout l'évangile, d'un côté le rapport à un certain réel et de l'autre l'annonce d'un monde autre, celui de Dieu présent dans cet homme Jésus. 

 

Une première recherche: les Pâques dans la vie de Jésus.

https://www.eglisedieuvivant.org/articles/des-lecons-de-quatre-paques-a028

 

On a celle de Jn 2 (ce jour).Pâques de l'an 28

 

Paque de l'an 29.L'pisode des épis arrachés Que se passa-t-il l’année suivante ? Marc 2 :23-28 (ainsi que Matthieu 12 et Luc 6) rapporte l’histoire de Jésus et de Ses disciples traversant des champs de blé, lorsque les disciples arrachèrent des épis pour les manger. D’après les Évangiles selon Marc et Luc, il est évident que ceci se déroula au tout début du ministère de Jésus. Seul Luc précise l’époque exacte de cet événement, qui eut lieu « un jour de sabbat appelé second-premier » (Luc 6 :1). Que signifie cette expression ? Le terme grec utilisé est sabbato deuteroproto. Il se réfère au second sabbat du premier « rang » ; autrement dit, le dernier Jour saint de la Fête des Pains sans Levain. Luc place donc cet événement au cours de la deuxième saison pascale du ministère de Jésus, en l’an 29 de notre ère.

 

Pâque de l'an 30 Jn 6: la mutiplication de pains qui a lieu juste après la pâque.

 

La pâque de l'an 31. La dernière Pâque. Enfin, les Écritures rapportent en détail la dernière saison pascale de Jésus – lorsqu’Il fut crucifié en l’an 31. Les quatre Évangiles décrivent ce qui s’est passé à partir de l’arrivée de Jésus à Béthanie (en banlieue de Jérusalem) une semaine environ avant la Pâque, jusqu’à Sa crucifixion et Sa résurrection. Près d’un tiers des Évangiles est consacré aux événements qui ont entouré la dernière Pâque du Christ.


le texte.

 

13 Comme la Pâque juive était proche, Jésus monta à Jérusalem. 

14 Dans le Temple, il trouva installés les marchands de bœufs, de brebis et de colombes, et les changeurs. 

15 Il fit un fouet avec des cordes, et les chassa tous du Temple, ainsi que les brebis et les bœufs ; il jeta par terre la monnaie des changeurs, renversa leurs comptoirs, 

16 et dit aux marchands de colombes : « Enlevez cela d’ici. Cessez de faire de la maison de mon Père une maison de commerce. »

 

17 Ses disciples se rappelèrent qu’il est écrit : ‘L’amour de ta maison fera mon tourment.’ 

 

18 Des Juifs l’interpellèrent : « Quel signe peux-tu nous donner pour agir ainsi ? » 

 

19 Jésus leur répondit : « Détruisez ce sanctuaire, et en trois jours je le relèverai. » 

20 Les Juifs lui répliquèrent : « Il a fallu quarante-six ans pour bâtir ce sanctuaire, et toi, en trois jours tu le relèverais ! » 

21 Mais lui parlait du sanctuaire de son corps. 

22 Aussi, quand il se réveilla d’entre les morts, ses disciples se rappelèrent qu’il avait dit cela ; ils crurent à l’Écriture et à la parole que Jésus avait dite.



 

Première lecture personnelle sur la première Pâque publique de Jésus.

 

Le chapitre 2 de l'évangile de Jean, rapporte le miracle de Cana, donner du vin à tous, ce qui peut préfigurer ce qui se passera quelques années plus tard, lors du dernier repas de Jésus (ceci est mon sang donné pour la multitude), et ce qui se passe lors de cette première Pâque publique, puisque Jésus monte à Jérusalem en venant de Galilée, peut-être avec sa famille que l'on a vue à Cana, mais aussi avec ses disciples. Si je reste dans cet évangile, ils sont cinq, comme les doigts de la main: André et Pierre, Philippe et Nathanaêl et le rédacteur, celui que nous appelons le disciple bien-aimé, le clair voyant. 

 

Et là ce qui se passe a dû créer quand même une certaine frayeur. Voilà Jésus qui jusque là n'a fait que du bien autour de lui, lui qui est au dire du Baptiste l'agneau pascal, donc pas vindicatif pour deux sous, qui fabrique un fouet avec des cordes et qui chasse, vendeurs et chnageurs, qui n'ont de son point de vue (et d'après ce que l'on sait pas que le sien, car cette décision d'installer les vendeurs dans l'enceinte du temple est récente), et qui lance une phrase très forte qui établit son identité: cessez de faire de la maison de mon père, une maison de commerce. Curieusement, quand je lis ce mot, j'ai presque envie de le remplacer par prostituions ou bordel.

 

On peut imaginer le bazar que cela a dû créer. Ce qui est étonnant c'est la passivité des vendeurs, ce qui laisse à supposer que Jésus, un peu comme Pinhas jadis ou peut-être même comme Samson qui fait s'écrouler les colonnes du temple sur les pharisiens, est un peu comme une tornade blanche. Je peux aussi penser que sa famille ne devait plus où savoir se mettre et que les cinq n'ont rien compris. Bien sûr le rédacteur trouvera un sens en se référant aux écritures, mais je suppose, pas sur le coup. Et cela c'est important. Certaines choses ne prennent sens que dans l'après-coup, et cela reste vrai pour nous, aujourd'hui.

 

Ce qui se passe ensuite avec ceux que l'évangéliste appelle "les juifs "est le prototype de tout ces discours en Jésus et les juifs que l'on trouvera par la suite. Jésus pose un acte, jugé répréhensible, et il est alors sommé de s'expliquer, en quelque sorte de donner son identité. Et ce sera le début du quiproquo permanent. Jésus parle de lui, ce qui est, et cela il faut bien en convenir incompréhensible pour les questionneurs. Détruisez ce sanctuaire et en trois jours je le relèverai. Son corps est bien sanctuaire car en lui réside le Père et l'Esprit. Et ce corps sera bien relevé, redevenu vivant, mais cela qui peut le comprendre. Et la répartie des auditeurs est normale face à ce langage sibyllin. C'est tu racontes n'importe quoi. De quoi parles-tu? Tu n'es pas un magicien, tu es un homme. Et il a fallu quarante-six ans, c’est-à-dire trois ans et 10 mois pour rebâtir ce temple du temps d'Esdras, et avec de nombreux bras, alors toi, tu racontes vraiment n'importe quoi.  

 

Et le dernier verset est un verset prophétique, qui annonce la résurrection. Ou ce sanctuaire sera bien détruit, mais oui ce sanctuaire se relevé (ressuscité), mais cela ne prendra sens que bien plus tard. 

 

Regards croisés.

 

Un pharisien raconte

 

La Pâque était proche, toute proche. Les gens se pressaient pour acheter les agneaux et les brebis, et les changeurs faisaient de bonnes affaires, car souvent les gens ne voulaient pas discuter. Normalement cela n'aurait pas dû se passer comme cela, mais comme le Temple a sans cesse besoin de travaux d'embellissement, nos anciens et nos grands-prêtres ont décidé que les vendeurs pouvaient désormais de tenir dans les parvis extérieurs du temple. Bref une belle effervescence. 

 

Et voilà qu'un homme, un homme bien bâti je dois le reconnaître, un galiléen, s'est fabriqué un fouet avec des cordes et a chassé, les vendeurs et les changeurs. Cela a crée une vraie panique. Et il criait "ne faites pas de la maison de mon père, une maison de commerce. Un vrai prophète cet homme. Il m'a fait pensé au prophète Osée parle des balances faussées, et des affaires que l'on fait sur le dos du très haut. Mais d'où sortait-il pour se permettre cela? Je dois dire qu'il me faisait un peu penser à Juda Maccabée lorqu'il a massacré un homme qui se soumettait aux grecs. Mais quand même, nous sommes en paix, alors pour qui se prend-il? 

 

Nous, je veux dire, moi et les autres d'entre nous qui étions présents nous lui avons demandé (je disais nous n'avons sommé ' de nous donner un signe pour prouver qu'il n'est pas fou, qu'il n'est pas un malade, qu'il est en envoyé de Dieu, peut-être un nouveau Moïse ou un nouveau David, sait-on jamais. Mais il y a tellement d'hommes qui se prennent pour des messies que nous sommes très très prudents.

 

Alors il a eu une réponse étonnante. Il nous a répondu: détruisez ce sanctuaire et moi je le relèvera en trois jours. Le temple détruit nos ennemis, les murailles dévastées, les portes brisées, les pierres emportées, cela c'est notre passé, et nous savons bien le temps qu'il a fallu pour relever notre temple de ses ruines. Alors lui qui raconte qui serait capable de le relever en trois jours, c'est vraiment fou. Alors il doit être complétement fou cet homme, fou, mais dangereux, parce qu'il a 'air bien sûr de lui.. Je sens qu'on n'en a pas fini avec lui. Alors méfiance de ce beau parleur.

 

Un disciple raconte.

 

Nous l'avions suivi depuis les bords du Jourdain. Nous étions allés avec lui à une noce en Galilée à Cana et là, il avait, à la demande de sa mère, donné du vin à partir de l'eau à ces hommes et ces femmes qui étaient sur le point d'en manquer. Je n'ai pas compris, mais les gens étaient heureux et nous aussi. Une noce, c'est une noce. 

 

Puis nous avons passé un peu de temps chez lui et la Pâque arrivant, nous sommes, nous les cinq et sa famille, montés à Jérusalem pour la Pâque. 

 

En arrivant au Temple, nous avons vu que le parvis, celui qui est proche de la porte des brebis était envahi par les changeurs de monnaie et par les vendeurs. Nous en avions entendu parler, mais là, c'était vraiment choquant, une sorte d'irrespect de la présence du Très-Haut. Le visage du Maître avait changé. Il était dur, froid, en colère. Il s'est fait un fouet avec des cordes et il a tout mis par terre. Il était vraiment en colère. Le bazar que cela a créé était indescriptible. Il me faisait penser à ces hommes de notre histoire qui ne supportaient pas la profanation. En y repensant dans la nuit, une phrase est venue en moi, une phrase qui allait si bien à Jésus: "le zèle pour ta maison me consume". Je trouvais que cela était parfait. Je crois que oui, cela le consumera cet amour qui est en Lui. 

 

Naturellement les pharisiens qui étaient là pour leurs achats ou pour surveiller, lui ont demandé pour qui il se prenait pour avoir osé faire cela. Il leur a répondu quelque chose qui n'avait aucun sens et ils le lui ont bien fait remarquer. Il leur a dit: détruisez ce sanctuaire et moi en trois jours je le relèverai. Alors bien entendu, ils lui ont rétorqué qu'il avait fallu plus quarante-six ans simplement pour le relever de ses ruines, alors que lui il disait vraiment n'importe quoi. Sauf que, aujourd'hui, moi qui rapporte cela, je sais que le sanctuaire dont il parlait c'était son corps et que son corps, il serait détruit, mais qu'il redeviendrait vivant, parce que cela moi, qui rapporte cela aujourd'hui, je l'ai vu, et ce corps je l'ai touché de mes mains.

 

Alors moi qui écrit aujourd'hui, moi qui ai mis tellement de temps pour comprendre, je vous le demande à vous mes lecteurs, acceptez de ne pas comprendre, mais gardez dans votre cœur et en temps voulu, la lumière sera là et vous illuminera et ne vous fiez pas aux apparences qui sont souvent trompeuses.  

 

Et Jésus dans l'histoire? Peut-être une autre année… 

 

 

JEUDI 10 NOVEMBRE. Lc 17, 20-25

 

Pb de chariot et de sac perdu. Perdu il l'est, avec son contenu, mais volé, disparu? Du coup au moins 60n euros qui sont partis en fumée. Donc je n'aime pas du tout, du tout.  Soit quelqu'un a pris le chariot par inadvertence, et laisse le sien, soit c'est un vol puisque Philippe je pense ne regardait pas. Enfin il faut faire avec, mais cela me perturbe pas mal. Peut-être plus l'impossibilité de ne rien faire, de ne pas comprendre et donc une grande fatigue. Voilà pour ce matin. 

 

Dans cette péricope, c'est la question du quand la fin du monde, question à la quelle J2sus semble répondre par du où. Et rappelle que le royaume est déjà là, puisque lui, il est là.

 

20 En ce temps-là, comme les pharisiens demandaient à Jésus quand viendrait le règne de Dieu, il prit la parole et dit : « La venue du règne de Dieu n’est pas observable. 

 

21 On ne dira pas : “Voilà, il est ici !” ou bien : “Il est là !” En effet, voici que le règne de Dieu est au milieu de vous. » 

 

Ceci c'est la réponse aux pharisiens. Peut-être que la venue est observable, mais encore faut-il avoir des yeux pour voir, et cette vision- là n'est pas simple, car on peut aussi  se tromper.

 

22 Puis il dit aux disciples : « Des jours viendront où vous désirerez voir un seul des jours du Fils de l’homme, et vous ne le verrez pas. 

23 On vous dira : “Voilà, il est là-bas !” ou bien : “Voici, il est ici !” N’y allez pas, n’y courez pas. 

24 En effet, comme l’éclair qui jaillit illumine l’horizon d’un bout à l’autre, ainsi le Fils de l’homme, quand son jour sera là. 

 

25 Mais auparavant, il faut qu’il souffre beaucoup et qu’il soit rejeté par cette génération. »

 

Là c'est la réponse aux disciples. Et l'annonce de la passion qui précèdera cet éclair qui illuminera tout le ciel; qui le transpercera en quelque sorte. Mais ceci sera repris au chapitre 21, avec les épreuves qui attendent les disciples, à l'image de leur Maître. 

 

 

VENDREDI 11 NOVEMBRE. Lc 17, 26-37

 

Dans l'évangile d'hier il y avait ce verset: En effet, comme l’éclair qui jaillit illumine l’horizon d’un bout à l’autre, ainsi le Fils de l’homme, quand son jour sera là, suivi par l'annonce de la souffrance et de la mort de Jésus. Là, c'est la suite. Avec de fait la consigne: veillez. Cela pourra arriver n'importe quand. 

 

 

26 En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Comme cela s’est passé dans les jours de Noé, ainsi en sera-t-il dans les jours du Fils de l’homme. 

27 On mangeait, on buvait, on prenait femme, on prenait mari, jusqu’au jour où Noé entra dans l’arche et où survint le déluge qui les fit tous périr. 

 

ici, c'est du 100% de perte… la destruction est quasi-totale.

 

28 Il en était de même dans les jours de Loth : on mangeait, on buvait, on achetait, on vendait, on plantait, on bâtissait ; 

29 mais le jour où Loth sortit de Sodome, du ciel tomba une pluie de feu et de soufre qui les fit tous périr ;

 

Là, c'est juste une ville, mais mis à part Lot et les siens, c'est encore du 100% de destruction de ceux qui font le mal. Et c'est quand même ce qu'annonce Jésus, la mort des méchants. 

 

30 cela se passera de la même manière le jour où le Fils de l’homme se révélera

 

31 En ce jour-là, celui qui sera sur sa terrasse, et aura ses affaires dans sa maison, qu’il ne descende pas pour les emporter ; et de même celui qui sera dans son champ, qu’il ne retourne pas en arrière. 

32 Rappelez-vous la femme de Loth. 

33 Qui cherchera à conserver sa vie la perdra. Et qui la perdra la sauvegardera. 

 

 

On dirait qu'il y a un cataclysme, et les conseils: la fuite. Ne pas regarder en arrière. Mais une phrase un peu énigmatique, de quelle vie s'agit-il?   Là, c'est ce qui se passe le jour. 

 

 

34 Je vous le dis : Cette nuit-là, deux personnes seront dans le même lit : l’une sera prise, l’autre laissée. 

35 Deux femmes seront ensemble en train de moudre du grain : l’une sera prise, l’autre laissée. » 36[…] 

 

Là c'est ce qui se passe la nuit. Est-ce que l'on mout le grain pendant la nuit? De quoi s'agit-il? Peut-être quelque chose qui renvoie à la guerre, faire la nuit. Mais là, il y a la mort bien réelle, certains y laissent leur peau, d'autres pas. 

0. 

37 Prenant alors la parole, les disciples lui demandèrent : « Où donc, Seigneur ? » Il leur répondit : « Là où sera le corps, là aussi se rassembleront les vautours. »

 

Et là, une question sur le lieu? Ce n'est plus le quand, mais c'est le où. Et la réponse qui renvoie à un chapitre d'Isaîe (dixit Norbert Rousselle), qui parle de vautour (ou d'aigle), mais qui annonce qu'après la destruction, la victoire sera là. 

 

 

SAMEDI 12 NOVEMBRE. Lc 18, 1-8 le juge et la veuve.

 

On a d'autres paraboles sur la nécessité de prier sans se relâcher, même si ça semble ne jamais advenir. L'ami inopportun. Là c'est peut-être autre chose. Mais quoi? Si Jésus (au travers de Luc) insiste là-dessus, c'est peut-être quelque chose qui est dit aussi à la nouvelle communauté, qui n'est pas entendue, qui n'est pas crue, qui est rejetée et qui risque de baisser les bras. Et cette communauté là (comme la nôtre aujourd'hui) a bien besoin de l'Esprit Saint pour ne pas se disperser. Et là Jésus affirme que Dieu entendra et fera justice. 

 

Dans cette histoire, on a Dieu, qui écoute ou pas. On a l'Esprit Saint, qui sera donné, et on a aussi à la fin le Fils, Jésus, qui lui parle de la foi, cette foi que les apôtres lui ont demandé d'augmenter il y a peu de temps. Et là, Jésus semble très peu optimiste. Il ne dit pas la foi en moi, il dit la foi, cette vertu "théologale", dont de Dieu, qui est donnée pour ouvrir les yeux sur ce qui peut se passer dans le monde, avec un autre regard, le regard qui tient compte de sa présence et de son action. 

 

Bien souvent, quand je regarde les séries ou autres à la télé, je me dis que Dieu est devenu complétement absent, et cela me désole profondément. 

 

Ouvrir les yeux, ouvrir nos yeux à ta Présence, Dieu créateur, Dieu protecteur et te remercier pour ce que tu nous donnes et savoir aussi le discerner. 

 

 

1 En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples une parabole sur la nécessité pour eux de toujours prier sans se décourager : 

 

Voilà, en principe la pointe de la parabole. Prier sans se décourager. 

Autres traductions: toujours prier et ne point se lasser de le faire, ne point se relâcher; ne pas perdre courage, ne pas se décourager (BJ) ne pas perdre cœur (chouraqui et Sr jeanne d'Arc)

 

2 « Il y avait dans une ville un juge qui ne craignait pas Dieu et ne respectait pas les hommes. 

 

Et pourtant il est juge, ce qui laisse à supposer qu'il a dû acheter sa charge. Il ne se réfère pas à Dieu qu'il ne craint pas, (je pense que c'est pour faire comprendre que ses jugements ne sont pas du tout référés à la pensée de Dieu), et qui ne respectait pas les hommes. Pas évident de comprendre cela. Peut-être est-ce un moyen de dire qu'il méprisait les hommes, qu'il les considérait comme des moins que rien.

 

3 Dans cette même ville, il y avait une veuve qui venait lui demander : “Rends-moi justice contre mon adversaire.” 

Je ne pense pas que ce soit une femme qui inspire la pitié, même si elle est veuve. Elle a un procès contre quelqu'un, qu'elle appelle son adversaire, et elle veut que justice lui soit rendue, que l'autre rende ou paye ce qui est dû. On peut penser qu'elle a toutes les preuves en main, mais le juge, fait traîner. Peut-être qu'il n'a rien à tirer de ce procès pour lui. Donc ça ne l'intéresse pas. 

 

4 Longtemps il refusa ; puis il se dit : “Même si je ne crains pas Dieu et ne respecte personne, 

5comme cette veuve commence à m’ennuyer, je vais lui rendre justice pour qu’elle ne vienne plus sans cesse m’assommer.” » 

 

Et au final, la raison qu'il donne pour enfin s'occuper de ce procès et donner la sentence, c'est que la présence de la femme l'énerve. Elle fait un peu penser à la syro-phénicienne de Matthieu ou de l'aveugle Bartimée chez Marc. La demande est "accorde leur ce qu'ils demandent, parce qu'on ne supporte plus leurs cris. C'est juste pour avoir la paix.

 

6 Le Seigneur ajouta : « Écoutez bien ce que dit ce juge dépourvu de justice ! 7

E t Dieu ne ferait pas justice à ses élus, qui crient vers lui jour et nuit ? Les fait-il attendre ?

8 Je vous le déclare : bien vite, il leur fera justice. 

 

Cependant, le Fils de l’homme, quand il viendra, trouvera-t-il la foi sur la terre ? »

 

 

Et là, Luc ne dit pas ou n'écrit pas, voila comment ça s'est passé pour ce juge dépourvu du sens de sa charge, mais il écrit le Seigneur, ce qui donne de l'importance au texte. Et le Seigneur dit deux choses. La première c'est que Dieu entend et qu'il rendra justice, lui qui ne méprise pas ses élus et qu'il leur fera bien vite justice.

 

Mais il y a la finale qui peut être prophétique. La foi en Dieu, ne va-t-elle pas se perdre? 

 

 



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