vendredi 1 mars 2024

SEMAINE DU 25 FÉVRIER AU 2 MARS. ÉVANGILES


 

DIMANCHE 25 FÉVRIER. Mc 9, 2-10

 

Intéressant et nécessaire de se souvenir qu'au chapitre 8, il ya la profession de foi de Pierre, suivie de la première annonce de la passion et de la réaction du même Pierre. C'est alors que Jésus parle de cette nécessité de se renoncer à soi-même de prendre sa croix et de se mettre en route en suivant le chemin tracé par Jésus, chemin qui passe par Jérusalem et la croix. 

 

Autre chose, si la montagne est l'Hermon, ce que j'aime à croire, vu la géographie Césarée de Philippe, c'est aussi la source de l'Hermon et que la transfiguration ait lieu là où ce fleuve prend sa source, dans les sommets enneigés de l'Hermon (surtout qu'on peut penser que cela se passe pendant l'hiver, puisque c'est après que Jésus prend la route de Jérusalem et qu'il meurt en avri)l, c'est un beau symbolisme. La source qui donne la vie, et Jésus la source, car lui ne réfléchit pas la Gloire, mais il est la Gloire, et c'est ce que dit le texte quand il parle du visage et du vêtement.

 

Je me dis aussi que pour les trois, ça n'a pas dû être facile. Et qu'ils ont peut-être eu peur, parce que voir Jésus comme cela, avec Moïse et Elie, quelle vision, sans parler de la nuée ensuite qui les met dans la nuit, le brouillard et la voix qui en sort. 

 

Bien sur il y a la réaction de Pierre, peut-être figer le temps, que cela demeure, mais en même temps c'est faire et ne plus être et ce n'est plus la même chose. 

 

Un peu l'impression que la voix du Père répond à celle de Pierre et lui dit, regarde le celui que mon cœur aime, ne t'agites pas, écoute le, ecoute le, écoute le. 

 

01 Et il leur disait : « Amen, je vous le dis : parmi ceux qui sont ici, certains ne connaîtront pas la mort avant d’avoir vu le règne de Dieu venu avec puissance. »

 

Est-ce une annonce de ce que vont voir les trois? Ou une annonce de la Pentecôte, où l'on peut dire que le règne de D. est venu avec puissance? 

 

 

2 Six jours après En ce temps-là, Jésus prend avec lui Pierre, Jacques et Jean, et les emmène, eux seuls, à l’écart sur une haute montagne. 

 

Et il fut transfiguré devant eux.  Ses vêtements devinrent resplendissants, d’une blancheur telle que personne sur terre ne peut obtenir une blancheur pareille. 

 

On a un peu l'impression d'un choix, mais il y a aussi les 6 jours, qui ne sont pas neutres; le temps que pour les disciples ça mature, ça s'incarne un peu en eux? Un temps de retraite? Plus le temps pour aller sur cette haute montagne. 

 

Et c'est un peu une typologie de Moïse, celui qui a libéré. Mais Moïse a un visage qui réfléchit en quelque sorte la gloire de Dieu, Jésus lui est la Gloire de Dieu. Il est revêtu de la Gloire. Il y a l'insistance sur le vêtement.  

 

Élie leur apparut avec Moïse, et tous deux s’entretenaient avec Jésus. 

 

Et là, le tableau est brossé. On a les trois, bien fatigués, on a Jésus devenu sous leurs yeux le Tout Autre et les Anciens: Moïse et Elie qui là s'entretiennent avec Jésus. On ne sait pas de quoi ils parlent? On pourrait imaginer quelque chose où Moïse et Elie rapportent leurs souvenirs à Jésus, parce que eux aussi ont rencontré D sur une montagne, et là, ils le rencontrent à nouveau. 

 

Pierre alors prend la parole et dit à Jésus : « Rabbi, il est bon que nous soyons ici ! Dressons donc trois tentes : une pour toi, une pour Moïse, et une pour Élie. » 

De fait, Pierre ne savait que dire, tant leur frayeur était grande.

 

Pierre semblable à lui-même, figer le temps, faire que ça ne s'arrête pas; Au moins là, le maître est en sécurité, il ne raconte pas n'importe quoi… 

 

Survint une nuée qui les couvrit de son ombre, et de la nuée une voix se fit entendre : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé : écoutez-le ! » 

 

A la voix humaine, succède l'autre voix, celle qui sort de la nuit, prononcée par celui q'on ne voit pas, et qui demande d"écouter, (de garder et de transmettre ensuite). 

 

Soudain, regardant tout autour, ils ne virent plus que Jésus seul avec eux. 

 

On a l'impression qu'eux aussi redescendent sur terre; peut-etre la peur quand même, parce que cette présence là, elle a un autre poids. La nuée cela peut provoquer la peur, sans parler de la voix, même si c'est juste dans leur tête. 

 

Ils descendirent de la montagne, et Jésus leur ordonna de ne raconter à personne ce qu’ils avaient vu, avant que le Fils de l’homme soit ressuscité d’entre les morts. 

10 Et ils restèrent fermement attachés à cette parole, tout en se demandant entre eux ce que voulait dire : « ressusciter d’entre les morts ».

 

Et la vie reprend, avec un temps pour descendre, pour garder en soi, et peut-être que leur trouille est telle, qu'ils préfèrent ne pas en parler, de peur qu'on ne les prenne pour des fous, et du coup l'interdiction est bien venue. LC 

 

 

LUNDI 26 FÉVRIER. Lc 6, 36-38

 

36 En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Soyez miséricordieux comme votre Père est miséricordieux. 

 

Très beau commentaire de mgr Gobillard. Miséricorde qui n'est pas tendresse, mais qui a un côté féminin mais aussi masculin. Il décline cela dans son commentaire du magnificat.

 

Mon expérience de ce matin: remettre ma violence intérieure, ce qui petite m'a un jour poussée à me lever contre ma mère et à la frapper, à celui qui est mon époux. C'est bien la première fois que je suis capable de donner une chose que je réprouve, mais qui est aussi au fond de moi, sous d'autres formes. C'est la paix, mais c'est aussi, de la place retrouvée. Merci .

 

37 Ne jugez pas, et vous ne serez pas jugés ;

Nne condamnez pas, et vous ne serez pas condamnés. 

Pardonnez, et vous serez pardonnés. 

38 Donnez, et l’on vous donnera : 

 

J'aime bien réunir ces versets. C'est tellement difficile de ne pas juger, de ne pas condamner, donc de pardonner et de donner. 

 

 

C’est une mesure bien pleine, tassée, secouée, débordante, qui sera versée dans le pan de votre vêtement ; car la mesure dont vous vous servez pour les autres servira de mesure aussi pour vous. »

 

 J'ai toujours aimé, l'image de ce tablier bien rempli. Cela me fait penser à ma grand-mère et avec un tablier pour faire la cuisine, un tablier bleu. Et j'imagine bien qu'on puisse mettre pleine de choses dans ce tablier quand on le relève. Jésus, maintenant que de la place est faite, viens remplir mon tablier.

 

 

MARDI 27 FÉVRIER. Mt 23, 1-12

 

Temps au Prieuré. Pas eu le temps avant de partir.

 

11 Car cette loi que je te prescris aujourd’hui n’est pas au-dessus de tes forces ni hors de ton atteinte.

12 Elle n’est pas dans les cieux, pour que tu dises : « Qui montera aux cieux nous la chercher ? Qui nous la fera entendre, afin que nous la mettions en pratique ? »

13 Elle n’est pas au-delà des mers, pour que tu dises : « Qui se rendra au-delà des mers nous la chercher ? Qui nous la fera entendre, afin que nous la mettions en pratique ? »

14 Elle est tout près de toi, cette Parole, elle est dans ta bouche et dans ton cœur, afin que tu la mettes en pratique.

 

 

En ce temps-là, Jésus s’adressa aux foules et à ses disciples, 

et il déclara : « Les scribes et les pharisiens enseignent dans la chaire de Moïse. 

Donc, tout ce qu’ils peuvent vous dire, faites-le et observez-le. Mais n’agissez pas d’après leurs actes, car ils disent et ne font pas. 

 

 4Ils attachent de pesants fardeaux, difficiles à porter, et ils en chargent les épaules des gens ; mais eux-mêmes ne veulent pas les remuer du doigt. 

 

Toutes leurs actions, ils les font pour être remarqués des gens : ils élargissent leurs phylactères et rallongent leurs franges ; 

ils aiment les places d’honneur dans les dîners, les sièges d’honneur dans les synagogues 

et les salutations sur les places publiques ; ils aiment recevoir des gens le titre de Rabbi. 

 

Pour vous, ne vous faites pas donner le titre de Rabbi, car vous n’avez qu’un seul maître pour vous enseigner, et vous êtes tous frères. 

Ne donnez à personne sur terre le nom de père, car vous n’avez qu’un seul Père, celui qui est aux cieux. 

10 Ne vous faites pas non plus donner le titre de maîtres, car vous n’avez qu’un seul maître, le Christ. 

 

11Le plus grand parmi vous sera votre serviteur. 

12 Qui s’élèvera sera abaissé, qui s’abaissera sera élevé. »

 

 

MERCREDI 28 FÉVRIER. Mt 20, 17-28

 

On a eu une première annonce de la passion au chap 16, avec d'une part l'intronisation de P. comme futur patron, et en même temps, la réaction violente de Jésus. 

Ensuite c'est la transfiguration.

Deuxième annonce de la passion (en Galilée) après la guérison de l'enfant épileptique. 

Puis on va doucement vers Jérusalem. Et il semble que Jésus soit sur les terres mais pas arrivé. Et c'est le texte d'aujourd'hui. 

 

Je me disais que peut-être Jacques et Jean, qui sont dans ce petit groupe des trois, vu que Pierre a la première place pour remplacer Jésus plus tard; eux peuvent aussi avoir un bout du gâteau. D'où leur demande qui passe par leur mère. Et elle est bien brave d'avoir parlé pour eux, (mais stratégiquement c'est bien), vis-à-vis des autres. Sauf que Jésus ne s'y laisse pas prendre, parce qu'il s'adresse directement aux deux hommes et les renvoie à l'autorité de son Père. Et cela je trouve que c'est beau. 

 

1 7En ce temps-là, Jésus, montant à Jérusalem, prit à part les Douze disciples et, en chemin, il leur dit : 

18 « Voici que nous montons à Jérusalem. Le Fils de l’homme sera livré aux grands prêtres et aux scribes, ils le condamneront à mort

19 et le livreront aux nations païennes pour qu’elles se moquent de lui, le flagellent et le crucifient ; le troisième jour, il ressuscitera. » 

 

Très intéressant ce qui est annoncé là, sur la différence entre les autorités juives qui se contentent de d'arrêter et de condamner et mort et des nations païennes qui elles vont humilier, crucifier. Et l'annonce de la résurrection au bout de trois jours. 

 

Il y a eu avant la parabole sur les embauches à la vigne (on dit que cela renvoie aussi à la passion de Jésus, point de vue des horaires), et on peut se demander de qui il s'agit.  Un jour les païens seront embauchés et les premiers vont peut-être protester. 

 

20 Alors la mère des fils de Zébédée s’approcha de Jésus avec ses fils Jacques et Jean, et elle se prosterna pour lui faire une demande. 

21 Jésus lui dit : « Que veux-tu ? » Elle répondit : « Ordonne que mes deux fils que voici siègent, l’un à ta droite et l’autre à ta gauche, dans ton Royaume. »

 

C'est dans ce contexte, pas si simple qu'est faite la demande, mais c'est vraiment, on a bossé avec toi depuis le début, alors donne nous la meilleure place après. 

 

 22 Jésus répondit : « Vous ne savez pas ce que vous demandez. Pouvez-vous boire la coupe que je vais boire ? » Ils lui disent : « Nous le pouvons. » 

23 Il leur dit : « Ma coupe, vous la boirez ; quant à siéger à ma droite et à ma gauche, ce n’est pas à moi de l’accorder ; il y a ceux pour qui cela est préparé par mon Père. » 

La réponse de Jésus, est bien connue, mais là c'est la référence à son père qui est importante. Tout est en lien avec lui. Il est le fils, il ne décide pas à la place de son père, il ne prend pas sa place, et pourtant cela pouvait être une tentation. 

 

24 Les dix autres, qui avaient entendu, s’indignèrent contre les deux frères. 

Réaction normale, qui permet un enseignement à Jésus.

 

25 Jésus les appela et dit : « Vous le savez : les chefs des nations les commandent en maîtres, et les grands font sentir leur pouvoir. 

 

Un jour vous serez des chefs, mais vous ne devez pas être comme les chefs des nations (païennes ou juives), qui commandent les nations en maître ni comme les grands qui imposent leur pouvoir. (si les grands de ce monde pouvaient entendre cela…). 

 

26 Parmi vous, il ne devra pas en être ainsi : celui qui veut devenir grand parmi vous sera votre serviteur ;

 27 et celui qui veut être parmi vous le premier sera votre esclave. 

 

Ce n'est pas, celui qui un grand parmi vous, mais celui qui veut devenir grand, devra non pas se faire servir mais servir et celui qui veut est le premier (le grand grand grand chef)  devra se mettre totalement à la disposition de ceux de son groupe. 

 

28 Ainsi, le Fils de l’homme n’est pas venu pour être servi, mais pour servir, et donner sa vie en rançon pour la multitude. »

 

Lui, le fils c'est ce qu'il a fait. Il sert ses disciples et il donne sa vie pour tous ceux qui ne font pas forcément partie de son groupe. Universalité du salut. 

 

 

JEUDI 29 FÉVRIER. LC 16, 19-31

 

Question: est ce que l'évangile est choisi en accord avec la lecture de Jérémie, ou est- ce l'inverse. Toujours pas compris si on peut trouver des thèmes pour chacune des cinq semaines, et donc une progression. Pour les dimanches, les premières lectures sont toutes centrées sur l'alliance. Et du coup il me semble que les évangiles vont avec ce fil. Mais en semaine… 

 

 

19 En ce temps-là,  Jésus disait aux pharisiens : « Il y avait un homme riche, vêtu de pourpre et de lin fin, qui faisait chaque jour des festins somptueux. 

 

Manifestement, il ne connaît que cela: utiliser son fric, pour baffrer et se montrer avec des beaux vêtements. Son argent ne sert qu'à ça. Le monde autour de lui, il ne le voit pas. Il est littéralement dans sa bulle de richesse. Il est devenu aveugle et sourd.

 

20 Devant son portail gisait un pauvre nommé Lazare, qui était couvert d’ulcères

.21 Il aurait bien voulu se rassasier de ce qui tombait de la table du riche ; mais les chiens, eux, venaient lécher ses ulcères.

 

C'est déjà pas mal que ce pauvre soit toléré devant le portail. Un petit bon point quand même, et le riche connait même le nom du pauvre (du moins tel que c'est raconté). Je comprends mal les chiens. Peut-être que ça dit que ces animaux qui auraient pu rester à se rassasier de ce qui tombe de la table, eux, avaient à cœur de s'occuper de Lazare. Donc les chiens ont du cœur, et le riche non. 

 

 22 Or le pauvre mourut, et les anges l’emportèrent auprès d’Abraham. 

 

Le pauvre devient le nanti. Ce sont des anges qui l'emportent. L'impur est devenu le pur. 

 

Le riche mourut aussi, et on l’enterra.

23Au séjour des morts, il était en proie à la torture ; levant les yeux, il vit Abraham de loin et Lazare tout près de lui.

 

Le riche, qui a surement des belles funérailles, humaines, se retrouve tout en bas, sous la terre. Et là peut-être pour ajouter à son tourment, il voit le pauvre qui est dans les bras d'Abraham. 

 

24 Alors il cria : “Père Abraham, prends pitié de moi et envoie Lazare tremper le bout de son doigt dans l’eau pour me rafraîchir la langue, car je souffre terriblement dans cette fournaise. 

25 – Mon enfant, répondit Abraham, rappelle-toi : tu as reçu le bonheur pendant ta vie, et Lazare, le malheur pendant la sienne. Maintenant, lui, il trouve ici la consolation, et toi, la souffrance.

26 Et en plus de tout cela, un grand abîme a été établi entre vous et nous, pour que ceux qui voudraient passer vers vous ne le puissent pas, et que, de là-bas non plus, on ne traverse pas vers nous.” 

 

 

Là, il ne perd pas le nord. Il se sert de Lazare comme de son larbin. Il devrait venir s'occuper de lui, alors que lui, n'a rien fait pour celui qui vivait une torture sur la terre. Et ça ne marche pas. C'est très clivé, mais c'est simple.  Et le clivage est mis en avant par le ravin, l'abime. 

 

 

27 Le riche répliqua : “Eh bien ! père, je te prie d’envoyer Lazare dans la maison de mon père. 

28 En effet, j’ai cinq frères : qu’il leur porte son témoignage, de peur qu’eux aussi ne viennent dans ce lieu de torture !” 

29 Abraham lui dit : “Ils ont Moïse et les Prophètes : qu’ils les écoutent ! 

30 – Non, père Abraham, dit-il, mais si quelqu’un de chez les morts vient les trouver, ils se convertiront.” 

31 Abraham répondit : “S’ils n’écoutent pas Moïse ni les Prophètes, quelqu’un pourra bien ressusciter d’entre les morts : ils ne seront pas convaincus.” »

 

Le riche ne se démonte pas pour autant. Et là, il pense à ses frères. D'abord il veut que Lazare les prévienne. La réponse est nette, ils ont la loi et les prophètes, qu'ils écoutent. Et c'est peut-être cela le maitre mot, ECOUTER. 

 

La finale peut concerner Jésus. Ce n'est pas de la voir vivant qui convertira, c'est de comprendre qu'il a accompli la Loi et les prophètes et que désormais, une humanité de sauvés peut se lever.

 

 

VENDREDI 1° MARS. Mt 23, 33-46

 

Chapitre qui relate l'entrée de Jésus à Jérusalem, et les vendeurs chassés du temps. La question de l'autorité. La parabole sur les deux fils, et celle- là.

Je suis un peu étonnée par l'espèce de familiarité qui existe entre Jésus et les "autorités". Mais je suppose que les grands prêtres, Anne et Caïphe n'en font pas partie. Ceci dit on ne prend pas les mouches avec du vinaigre.

 

Pour moi, ce matin, la seule phrase importante est celle sur la pierre d'angle, la pierre angulaire qui va servir de fondation à quelque chose d'autre. Comme si Dieu allait faire une nouvelle alliance avec cet homme -là, qui du coup devient un nouveau Moïse. 

 

La pierre angulaire, serait aussi cette pierre qui permet l'union des deux peuples, les juifs et les paîens. Cela, me plait assez.

 

33 En ce temps-là,  Jésus disait aux grands prêtres et aux anciens du peuple : « Écoutez cette parabole : Un homme était propriétaire d’un domaine ; il planta une vigne, l’entoura d’une clôture, y creusa un pressoir et bâtit une tour de garde. Puis il loua cette vigne à des vignerons, et partit en voyage. 

 

Écoutez. Là Jésus se pose d'emblée comme un maître. Cela évoque bien entendu le deutéronome. Écoute Israël. Et cela renvoie à Isaïe, et la vigne plantée c'est la maison d'Israël qui ne donne pas de bons fruits.  Et toujours ce maître qui part pour permettre à l'homme de trouver sa propre créativité. 

 

34 Quand arriva le temps des fruits, il envoya ses serviteurs auprès des vignerons pour se faire remettre le produit de sa vigne. 

35 Mais les vignerons se saisirent des serviteurs, frappèrent l’un, tuèrent l’autre, lapidèrent le troisième. 

Cela c'est la première fois. 

 

36 De nouveau, le propriétaire envoya d’autres serviteurs plus nombreux que les premiers ; mais on les traita de la même façon. 

 

La deuxième. 

 

37 Finalement, il leur envoya son fils, en se disant : “Ils respecteront mon fils.” 

38 Mais, voyant le fils, les vignerons se dirent entre eux : “Voici l’héritier : venez ! tuons-le, nous aurons son héritage !” 

39 Ils se saisirent de lui, le jetèrent hors de la vigne et le tuèrent. 

 

La troisième. Pourquoi le propriétaire fait-il cela? D'un côté il semble un humain un peu stupide, qui fait confiance, qui croit que le fait que ce soit son fils, va provoquer un changement de comportement, or pour les vignerons, la vigne rapporte bien, donc pas question de la rendre à qui que ce soit. Ou c'est le très Haut, et il a bien un projet. Certes l'héritier sera tué, mais il y aura la colère du propriétaire qui a perdu son fils, et la destruction non pas de la vigne, mais des hommes. Et cela c'est différent de ce qui se passe chez Isaïe. 

 

40 Eh bien ! quand le maître de la vigne viendra, que fera-t-il à ces vignerons ? » 

41 On lui répond : « Ces misérables, il les fera périr misérablement. Il louera la vigne à d’autres vignerons, qui lui en remettront le produit en temps voulu. » 

 

Et d'une certaine manière cela s'arrête là. Jésus ne confirme pas, n'infirme pas, mais se sert de la réponse pour aller ailleurs. 

 

42 Jésus leur dit : « N’avez-vous jamais lu dans les Écritures : ‘La pierre qu’ont rejetée les bâtisseurs est devenue la pierre d’angle : c’est là l’œuvre du Seigneur, la merveille devant nos yeux !’ 

43 Aussi, je vous le dis : Le royaume de Dieu vous sera enlevé pour être donné à une nation qui lui fera produire ses fruits. » 

 

Annonce prophétique, du royaume qui sera donnée à une autre nation. (que mettre derrière le terme nation)? 

 

44 Et tout homme qui tombera sur cette pierre s’y brisera ; celui sur qui elle tombera, elle le réduira en poussière ! »(réponse au verset 42, qui cite le psaume 117).

 

Parce qu'elle a été rejetée, la pierre devient dangereuse. Soit on se cogne contre elle (pierre de scandale) et on s'y brise, soit elle tombe sur vous (vengeance) et on perd la vie.  C'est très violent. Mais c'est vous vous savez, vous, vous ne voulez pas entendre, ni voir, alors voilà ce qui se passera. 

 

Très étonnante cette phrase; il y a le verbe tomber. Quand une pierre vous tombe dessus, on perd en général la vie. On retourne à l'état de poussière. Jésus là devient comme source de mort, pour ceux qui refusent de voir en lui le fils de l'homme.

 

Maintenant le début est encore plus étonnant. En fait, ce qui est peut-être dit là, c'est la chute. On marche, on ne heurte le pied contre une pierre et on perd l'équilibre et on peut effectivement s'y briser. 

 

Peut-on dire qu'il s'agit de quelque chose de prophétique? Mais la chute du temple est dans le projet du très haut, mais n'a pas lieu à cause de Jésus. 

 

45En entendant les paraboles de Jésus, les grands prêtres et les pharisiens avaient bien compris qu’il parlait d’eux. 

4 6Tout en cherchant à l’arrêter, ils eurent peur des foules, parce qu’elles le tenaient pour un prophète.

 

 

SAMEDI 2 MARS. Lc 15, 1-32

 

Plusieurs choses. Impression que le père n'écoute pas du tout ce que lui dit son fils cadet et que ce dernier n'a plus la parole. Le père le met aux mains des serviteurs pour lui redonner une allure décente. Enfin plus que décente. Par contre avec l'aîné, ce sera une vraie conversation. Peut-être que si l'aîné avait entendu ce que dit la cadet, les choses auraient été différentes, et cela c'est peut-être important pour nous. Ne pas juger uniquement sur ce qu'on voit, mais chercher un peu plus.

 

Ensuite il y a ce repas de fête. Le veau gras n'est pas tué pour le fils cadet, mais pour toute la maison, (on retrouve ce qui se passe pour la brebis perdue, mais aussi pour la drachme qui manque).  Normalement tous les serviteurs doivent être là, alors qui est celui qui répond à la demande de l'aîné? Peut-être un qui sert à la cuisine et qui n'est pas à table avec les autres; 

 

Mais surtout je me dis que le fils cadet a été comme adorateur de ce veau (gras ou pas), durant tout un temps, il en a été esclave et tuer ce veau, c'est comme si cela célébrait une libération. Le fils cadet est libéré de sa soif d'être reconnu comme celui qui est le l'argent, il sera reconnu comme étant le fils revenu auprès de son père.

 

Ce qui est étonnant aussi, mais cela ce n'est pas nouveau, c'est que le retour du fils en soi n'est pas motivé par une vraie conversion. Il ne revient pas parce qu'il a déçu son père, mais parce qu'il crève la dalle. Et cela le père ne s'en soucie guère; l'important pour lui, c'est que le garçon soit vivant. Important cette petite étincelle qui permet de se tourner. C'est peut-être elle que l'on retrouvera dans le bon larron, au Golgotha. En d'autres termes c'est peut-être plus la foi que la repentance qui est demandée, savoir qu'il y a un père qui est capable de ne pas rejeter, mais d'accueillir. 

 

En ce temps-là, les publicains et les pécheurs venaient tous à Jésus pour l’écouter. 

Les pharisiens et les scribes récriminaient contre lui : « Cet homme fait bon accueil aux pécheurs, et il mange avec eux ! » 

 

Deux publics. Un qui vient pour être nourrit, un qui comme les hébreux dans le désert vient pour récriminer contre ce jésus qui fait ce qu'il ne faut pas faire ( accueillir les pécheurs qui se reconnaissent comme tels, mais qui font confiance).

 

Alors Jésus leur dit cette parabole : 

 

Manquent les paraboles de 100 brebis et de la pièce . La centration c'est bien sur "perdu". 

 

11 « Un homme avait deux fils. 

12Le plus jeune dit à son père : “Père, donne-moi la part de fortune qui me revient.” Et le père leur partagea ses biens. 

 

Bien brave le père. Qu'en est-il pour l'aîné? Où sont les biens qui lui reviennent? 

 

13 Peu de jours après, le plus jeune rassembla tout ce qu’il avait, et partit pour un pays lointain où il dilapida sa fortune en menant une vie de désordre. 

14 Il avait tout dépensé, quand une grande famine survint dans ce pays, et il commença à se trouver dans le besoin. 

15 Il alla s’engager auprès d’un habitant de ce pays, qui l’envoya dans ses champs garder les porcs. 

16 Il aurait bien voulu se remplir le ventre avec les gousses que mangeaient les porcs, mais personne ne lui donnait rien. 

 

Que fait le jeune? Il bouffe tout, et au final il n'a plus rien à bouffer. Et arrive cette famine tellement importante, qui crée un manque, et qui pousse à se poser des questions. Le besoin.

 

17 Alors il rentra en lui-même et se dit : “Combien d’ouvriers de mon père ont du pain en abondance, et moi, ici, je meurs de faim ! 

18 Je me lèverai, j’irai vers mon père, et je lui dirai : Père, j’ai péché contre le ciel et envers toi. 

19Je ne suis plus digne d’être appelé ton fils. Traite-moi comme l’un de tes ouvriers.” 

 

Le fruit de la réflexion. 

 

20 Il se leva et s’en alla vers son père. Comme il était encore loin, son père l’aperçut et fut saisi de compassion ; il courut se jeter à son cou et le couvrit de baisers. 

 

Se lever montre certainement le changement qui se passe en lui. Et on a le père, qui l'attend (un peu comme le vieux Tobie attend son fils, sauf que Tobie est aveugle). 

 

21 Le fils lui dit : “Père, j’ai péché contre le ciel et envers toi. Je ne suis plus digne d’être appelé ton fils.” 

 

Voilà, la phrase "sésame" prononcée, phrase qui reprend je crois une phrase prononcée par David,  et la fin n'est même pas prononcée, puisque le père prend la parole. Non le fils ne sera pas considéré comme un ouvrier, mais il reprend sa place de fils.  

 

22 Mais le père dit à ses serviteurs : “Vite, apportez le plus beau vêtement pour l’habiller, mettez-lui une bague au doigt et des sandales aux pieds, 

23 allez chercher le veau gras, tuez-le, mangeons et festoyons, 

24 car mon fils que voilà était mort, et il est revenu à la vie ; il était perdu, et il est retrouvé.” Et ils commencèrent à festoyer. 

Et ils commencèrent à festoyer. Avec le motif, mon fils qui était mort est revenu à la vie. Est qu'après la résurrection de Jésus, il y a eu grande fête dans les cieux?

 

25 Or le fils aîné était aux champs. Quand il revint et fut près de la maison, il entendit la musique et les danses. 

26 Appelant un des serviteurs, il s’informa de ce qui se passait.

 27 Celui-ci répondit : “Ton frère est arrivé, et ton père a tué le veau gras, parce qu’il a retrouvé ton frère en bonne santé.” 

28 Alors le fils aîné se mit en colère, et il refusait d’entrer. Son père sortit le supplier. 

29 Mais il répliqua à son père : “Il y a tant d’années que je suis à ton service sans avoir jamais transgressé tes ordres, et jamais tu ne m’as donné un chevreau pour festoyer avec mes amis. 

30 Mais, quand ton fils que voilà est revenu après avoir dévoré ton bien avec des prostituées, tu as fait tuer pour lui le veau gras !” 

 

 

Arrive le grand, qui se met à râler. Il ne sait pas ce que le second a dit au père.

 

 

31 Le père répondit : “Toi, mon enfant, tu es toujours avec moi, et tout ce qui est à moi est à toi. 

 

Important de ne pas oublier; l'importance su rester avec. Est-ce que les pharisiens s'en rendent compte, qu'ils sont dans l'intimité du Père, et que finalement contrairement à ce qu'ils imaginent, ils peuvent profiter de ce qui est bon, dès maintenant.

 

32 Il fallait festoyer et se réjouir ; car ton frère que voilà était mort, et il est revenu à la vie ; il était perdu, et il est retrouvé !” »

 

Et le côté redondant: il est revenu à la vie, il est retrouvé. 

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